Comment devenir une future rock star

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Comment devenir une future rock star
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SUDPRESSE
MARDI 14 MAI 2013
LIÈGE
Comment
devenir une
future rock star
Un guide liégeois vous forme de A à Z
en avait marre de voir comment
certains jeunes qui n’étaient encore
nulle part faisaient déjà les malins,
explique R1. Il avait rédigé une liste
de conseils qu’il m’a transmis il y a
environ trois ans. Ça m’a plu et j’ai
embrayé sans savoir qu’en fait,
j’étais en train d’écrire un livre. »
Comme le confie l’auteur de ce
bouquin, des guides traitant de
l
« Du garage à la scène,
guide à l’usage des
(futures) rock stars » : voici le titre
d’un livre tout récemment sorti
dans nos librairies. Il est le
résultat de plus de deux ans et
demi de travail entre deux pros
liégeois de la musique : Eddy
Rixhon, accompagnateur
d’artistes expatrié à Montréal, et
Erwan Le Berre (alias R1), leader
du groupe Atomique Deluxe et
chroniqueur pour La Meuse, dans
notre rubrique du samedi « Ça va
se savoir ». Un vrai petit bijou
pour ceux qui font leurs premiers
pas dans le monde du rock.
« Tu as 12 ans, tu viens de découvrir
les vieux vinyles rock de ton père et
tu adores ça, commence R1. Tu vas
acheter ta première guitare électrique. Tu sors du magasin et tu te
dis que tu veux être une rock star.
Mais avant de devenir Jimi Hendrix,
il y a un sacré chemin à parcourir.
Et les gens se font des idées fausses
sur ce dernier. Ce guide sert à casser
les mythes tout en conseillant, au
mieux, ces jeunes qui veulent créer
un groupe de rock. »
L’idée de ce guide vient d’Eddy
Rixhon, un Liégeois actif depuis
plus de 20 ans dans le domaine de
l’accompagnement d’artistes. « Il
« À MES DÉBUTS,
CES CONSEILS
M’AURAIENT FAIT
GAGNER DES ANNÉES »
l’un ou l’autre des aspects développés dans cet ouvrage existent
déjà. « Mais rien de généraliste
n’existait en la matière. Rien qui
parle des bases, et rien qui parle à
des débutants en ces domaines ».
Au travers des 240 pages agrémentées d’illustrations du bouquin, vous retrouverez des
conseils à la pelle édictés par des
professionnels du métier : les
marches à suivre, les embûches
potentielles ou encore montrer
des exemples de contrats, de documents techniques, où envoyer
ses démos, expliquer le vocabulaire spécifique, comment gérer
ses instruments, le matériel…
« Personnellement, ce sont des
conseils qui, s’ils m’avaient été donnés au début de ma carrière, m’auraient fait gagner des années, lance
R1. Parce que, lorsqu’on avance
seul ou presque, il faut de très nombreuses années pour connaître ce
monde que nous nous devons de
démystifier. »
Pour le réaliser, R1 a été à la rencontre de dizaines de personnes.
Il a interrogé une trentaine d’artistes. « Des plus reconnus à ceux
qui galèrent depuis 40 ans ». Il s’est
rendu dans les centres de formations, dans les centres culturels,
auprès des jeunesses musicales.
« Dans ces pages, vous retrouverez
des intervenants venus de Montréal
jusqu’à Tahiti, sourit-il. Et ces derniers vous démontreront que,
lorsque vous lancez un groupe de
rock, il y a des milliers de trajectoires à suivre, et ça peut véritablement changer votre vie. » l
ROMAIN CAMMERERI
l SOPHIE KIP
240 pages de conseils de professionnels de la musique.
ÉVÉNEMENT
Une conférence autour du guide ce samedi
Le livre sera disponible en librairie dès cette semaine, au
prix de 14,90 euros. Il adopte
le format d’un disque vinyle
45 tours « pour rappeler le cé-
lèbre format, être facile à ranger
dans une bibliothèque et surtout à glisser dans un sac pour
aller en répèt’ ».
Ce samedi, un événement autour du livre se déroulera au
Point Culture de Liège, situé
dans l’Ilôt Saint-Michel, dès 15
REMICOURT
heures. « Suite aux demandes, lités qui ont participé à ce
nous avons décidé d’aller encore guide, notez par exemple Jeroun peu plus loin et de proposer nimo, Matthew Irons (Puggy),
des conférences/débats en nous Cré Tonnerre, Rudy Lenners
appuyant sur ce « Guide à (Scorpions), Devil d’Inferno
l’usage des futures Rock Stars ». (The Experimental Tropic
Ces conférences sont destinées à Blues Band), Greg Avau (Jotous les âges et tous les niveaux shua/The Voice), Jean-Luc
de pratique d’un instrument. Ce Fonck (Sttellla), Sharko, Pasamedi, il y aura plusieurs invi- trick Alen (Les Gauff’) et bien
tés, ainsi que des animations d’autres. Toutes les infos sur
musicales. »
www.facebook.com/dugaraPour citer quelques personna- gealascene. l
FÉDÉRATION WALLONIE-BRUXELLES
Enterrez vos objets pour 50 ans ! Marc Bolland au
Le Centre culturel de Remicourt vient de lancer
un projet original. Il propose
aux habitants de la région d’apporter des objets qui leur sont
chers. Ceux-ci seront déposés
dans un trésor scellé pendant…
50 ans. La récolte se terminera
ce vendredi.
Dans le cadre du thème de saison « Et après la fin du
monde ? », le Centre culturel de
Remicourt lance un projet collectif intitulé « Le trésor de Remicourt ». « Nous voudrions que
les gens viennent déposer des objets qui leur tiennent à cœur.
C’est une petite partie de soi
qu’on laisse dans ce projet », explique Michel Desaubies, animateur-directeur au Centre culturel. « Cela peut être des objets de
la vie quotidienne, des photos,
des poèmes… Nous les entreposerons par après dans un trésor qui
sera scellé pendant 50 ans. Tout le
monde peut y participer : les habitants de Remicourt mais aussi
ceux des autres communes de la
région. La date limite du dépôt est
ce vendredi 17 mai ».
Le concept est né aux États-Unis
dans les années 50. « À l’époque
du début de la Guerre
froide, la population
« C’
américaine ne savait
quelqueest,
pas dans quel sens
part,
le monde allait
L’initiative s’inscrit dans le devoir de mémoire : « Dans 50 ans, le trésor sera ouvert. » l SP
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évoluer. Les pert
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partie d
sonnes déposaient
teur. Des écoles entre septembre et décembre, nal mais on ne sait pas encore
des objets dans
ont participé à mettra en lumière ces objets, exactement où », précise-t-il.
qu’on lae soi
des capsules qu’ils
cette idée. Dans avant de les enfouir sous terre. Les prochaines générations
dans ce isse
projet »
enterraient. Nous
50 ans, quand le « Après la récolte, nous allons pourraient tirer de drôles de
nous sommes posé
trésor sera déterré, mettre en place un comité avec têtes en découvrant les objets
la même question avec
on pourrait avoir la des membres de l’administration utilisés en 2013 ! l
la fin du monde, qui auprésence de certains communale mais aussi du musée.
JULIÀN FERNANDEZ LUNAR
rait soi-disant dû avoir lieu le 21
élèves et même celle du profes- Ils sont spécialisés dans la conserdécembre ».
seur. Cela ravivera de beaux sou- vation d’objets, pour qu’on n’ou- À NOTER Les objets sont à envoyer au
Le Centre culturel a pour l’ins- venirs dans de nombreuses mé- blie pas le trésor dans quelques Centre culturel de Remicourt, avenue
tant reçu une dizaine d’objets, moires », sourit Michel Desau- années. Nous définirons égale- Maurice Delmotte 68, avec vos
ment l’endroit où il sera enterré. coordonnées pour pouvoir être recontacté
sans compter l’apport des bies.
écoles. « Ce projet est mobilisa- Une exposition, probablement Il restera sur le territoire commu- par la suite.
secours du wallon
Marc Bolland souhaite donner une nouvelle dimension au wallon.
Marc Bolland, bourgmestre de Blegny mais aussi député wallon (PS), s’apprête à
déposer la semaine prochaine au
parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles une proposition
de décret relative aux langues régionales. Le Liégeois veut moderniser le cadre juridique dans lequel se développent ces parlers,
dont le wallon.
Dans sa commune de Blegny,
sont dispensés depuis trois ans
des cours de wallon dans les
classes de 3e maternelle et de
première primaire. Or le mayeur
constate que la Belgique n’a toujours pas intégré dans son droit
la Charte européenne de protection des langues régionales ou
minoritaires.
« C’est parce que la Flandre n’en
l L.B.
Marc Bolland dit souhaiter donner aux langues régionales « une
nouvelle dimension », dans le
cadre d’une politique générale
« d’ouverture aux langues » dont
la Wallonie et Bruxelles
manquent encore trop cruellement, et ce à côté de la langue
française.
UNE LANGUE VIVANTE
« Ma proposition de décret vise à
encourager la création littéraire,
théâtrale, à participer à la vie de
ces langues régionales, dans les
écoles, dans les médias. Le but est
aussi de marquer une volonté politique claire sur la manière dont on
envisage l’avenir linguistique au
sein de la Fédération WallonieBruxelles. Dire que le français est
notre langue maternelle est réducveut pas, elle est tournée vers l’uni- teur », a encore affirmé le dépulinguisme. Mais ce n’est pas la vi- té.
sion que nous défendons en
Sa proposition de décret souFédération Wallonie-Bruxelles », a tient les axes de l’enseignement,
affirmé hier le député wallon au des médias, des opérateurs cultucours d’une conférence de presse rels et des relations internationales. l
à Liège.
E?)
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