format pdf
Transcription
format pdf
LA MESSE EXPLIQUÉE POUR TOUS À la lumière de la Bible Si vous souhaitez être tenu au courant de nos publications, vous pouvez envoyer vos nom, adresse et email aux Éditions des Béatitudes, Burtin, 41 600 Nouan-le-Fuzelier [email protected] www.editions-beatitudes.fr ISBN : 978-2-84024-299-4 © Éditions des Béatitudes Société des Œuvres Communautaires, mars 2008 Conception : © béatitudesgraphisme Photo de couverture : ©Francesco Dazzi - http://www.flickr.com/photos/checco/ Ces pages ne sont pas disponibles à la prévisualisation. http://www.exultet.net repose la solidité de l’Histoire, mais qui ne trouve sa place qu’au terme, après l’Ancien Testament. Cette pierre angulaire a son sens dans la construction d’une Église faite de « pierres vivantes ». (1P 2, 5-8) Paul assure : « Vous êtes la maison que Dieu construit, établis sur les fondations que sont les apôtres et dont la pierre angulaire est le Christ. En lui tout l’édifice trouve sa solidité et son unité, pour grandir en un temple saint pour le Seigneur. Par lui vous êtes constitués par l’Esprit en demeure de Dieu. » (Ep 2, 19-21) C’est pourquoi la consécration d’une église est d’abord celle de l’autel majeur. Il doit être oint avec le saint chrême (huile sainte), puisque « Christ » signifie « oint par Dieu ». Comme les mains du nouveau prêtre, comme le front des baptisés ou des confirmés, la pierre d’autel est consacrée par l’onction et on fait ensuite brûler sur elle l’encens dont le parfum emplit l’église. 2 - L’autel dans l’Ancien Testament L’autel marque l’endroit où Dieu se manifeste pour conclure une alliance. Avant la construction du Temple de Jérusalem, des autels avaient été bâtis par les patriarches et les prophètes. Noé, Abraham et Jacob élevèrent des pierres là où ils rencontrèrent Dieu. Ces lieux devinrent des sanctuaires, comme Bethel, la « maison de Dieu ». 24 Moïse éleva aussi un autel lorsqu’il célébra l’alliance au pied du mont Sinaï. Pour la marche à travers le désert, il en construisit un « portatif », en bois d’acacia, qu’on plaçait dans la Tente de la Rencontre, préfiguration du Temple. Les autres nations de la Terre Promise avaient aussi des autels pour sacrifier à leurs dieux : Josué reçut l’ordre de les détruire et son premier souci après avoir traversé le Jourdain fut de construire à l’unique Seigneur « un autel en pierres brutes, non travaillées par le fer ». Le prophète Élie, à son tour, en bâtit un avec douze pierres pour signifier les douze tribus d’Israël, lorsqu’il rivalisa avec les prophètes de Baal sur le mont Carmel. Enfin David éleva l’autel de Jérusalem à l’emplacement où son fils Salomon devait construire le Temple. Cet autel, véritable « cœur » du Temple, est devenu le centre vital de la nation sainte. Après chaque profanation, prophètes et prêtres eurent à cœur de le rebâtir et consacrer. Cependant, du fond de son exil, Ézéchiel contemplait un nouvel autel d’où jaillirait l’eau vive. Au centre du Temple, lors des grandes cérémonies, les prêtres immolaient des victimes sur l’autel. Ces sacrifices réactualisaient l’alliance avec Dieu. Il y avait aussi un petit autel, pour l’offrande quotidienne des parfums. L’autel majeur, en pierre, était surélevé de quelques marches. Seul le prêtre pouvait y accéder, après une série de purifications rituelles dont il reste une trace dans la liturgie chrétienne : le lavabo de 25 l’offertoire. L’autel n’était pas une « table », mais l’unique lieu où le sacrifice pouvait être offert. Autrefois, dans nos églises, la « table » de communion, distincte de l’autel, était une colonnade basse, séparant le chœur de la nef, où les fidèles recevaient l’Eucharistie. 3 - L’autel dans le Nouveau Testament a) L’évangile de Luc Il commence et finit dans le Temple. Plus précisément, c’est « debout à la droite de l’autel de l’encens » que l’ange apparaît à Zacharie pour annoncer la naissance de Jean-Baptiste et, au terme de l’évangile, « les apôtres étaient constamment dans le Temple à louer Dieu ». (Lc 24, 53) Luc nous fait ainsi comprendre que l’Évangile est l’apprentissage d’une permanente relation à Dieu. b) L’Épître aux Hébreux Elle démontre que le nouvel autel institué par Dieu, le lieu de son Alliance définitive avec les hommes, est le Christ en croix : « Jésus-Christ est le même hier et aujourd’hui et pour les siècles. […] Nous, nous avons un autel […] Jésus. » (He 13, 10) Sur cet autel « le sang du Christ […] purifie notre conscience des œuvres de mort pour que nous rendions un culte au Dieu vivant ». (He 9, 14) 26 Ces pages ne sont pas disponibles à la prévisualisation. http://www.exultet.net l’Enfant-Jésus ce précieux métal pour signifier sa royauté éternelle, car il ne s’altère pas et resplendit comme le soleil. Mais ce n’est qu’un pâle reflet des dons de Dieu : « Les préceptes du Seigneur sont plus désirables que l’or, que l’or fin. » (Ps 19, 11) Ces six couleurs symboliques se trouvent sous l’aspect de pierres et de métaux précieux dans l’Apocalypse : Dieu est « comme une vision de jaspe [vert] et de cornaline [rouge] », il rayonne « en arc-en-ciel comme une vision d’émeraude [vert] » (Ap 4, 3) et devant lui s’étend « une mer transparente comme du cristal » (blanc). L’améthyste (violet) forme la douzième et dernière assise de la Cité sainte (cf. Ap 21, 20). Enfin la Jérusalem céleste est toute « d’or […] et la place de la ville est d’or pur » (Ap 21, 18-21) ; habitée par la gloire de Dieu, elle émane un vert « jaspe cristallin » (Ap 21, 11). 42 V LE PLAN DE LA MESSE : LES DEUX TABLES DE LA PAROLE ET DU SACREMENT La messe est une seule grande prière qui conduit de l’écoute à la mission par la communion : ses deux parties, la liturgie de la Parole et celle du Sacrement, sont deux « tables » complémentaires et inséparables où le peuple se nourrit, on pourrait même dire que ce sont les deux plats d’un même festin. 1 - L’introduction Après l’accueil initial, qui reprend une salutation des apôtres, la célébration commence par l’acte pénitentiel qui s’achève avec le « Seigneur prends pitié », puis éclate le chant du « Gloire à Dieu ». Une prière, la collecte, rassemble l’attention des fidèles pour les inviter à écouter les lectures. 43 a) Se confesser pour confesser sa foi La célébration débute par une confession des péchés car seule une attitude humble permet à la grâce de remplir les cœurs : comme on essuie ses pieds avant d’entrer dans une maison, ainsi reconnaît-on sa misère avant d’entrer en dialogue avec Dieu. Même Marie, l’Immaculée, reconnaît : « Mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur, il s’est penché sur la bassesse de sa servante. » (Lc 1, 47-48) La Bible contient plusieurs confessions publiques, par exemple la liturgie pénitentielle de Néhémie 9, celle de Joël 1-2 et les psaumes 74, 79 ou 83. « Confesser sa misère, c’est confesser la miséricorde de Dieu » dit saint Augustin. On emploie le même terme pour « confesser ses péchés » et « confesser sa foi » car c’est un seul et même mouvement : l’ouverture du cœur à la vérité. Le prêtre répond par une formule d’absolution qui invoque le pardon divin. Le Seigneur prends pitié (Kyrie eleison), cher à la prière orientale, reprend l’humble supplication du publicain resté au fond du Temple, que Jésus indique comme modèle de prière agréée par Dieu (cf. Lc 18, 10-14). Devant son Seigneur, l’homme n’a rien d’autre à répéter que : « Prends pitié de moi, pécheur ». Cet appel au secours du pauvre, conscient de sa dépendance, fait jaillir des flots de grâce. 44 Ces pages ne sont pas disponibles à la prévisualisation. http://www.exultet.net comprend que c’est toute l’histoire d’Israël qui annonçait le Messie, pas simplement tel ou tel texte : chaque personnage, chaque oracle, véhicule avec lui un univers riche d’Histoire et de traditions qui préparent la venue du Sauveur. Réciproquement, illuminés par le Christ, tous les évènements trouvent un sens nouveau : David et les Rois annoncent le fils de David, le Roi de l’univers ; la Pâque anticipe la Résurrection du Christ ; l’agneau immolé ou la manne préfigurent l’Eucharistie. Marc affirme ce lien entre l’Écriture et le Christ dès le début de son récit : « Commencement de l’Évangile de Jésus-Christ, Fils de Dieu, selon ce qui est écrit par le prophète ». Par la suite, il mentionne l’Ancien Testament à de nombreuses reprises. Au seuil de la Passion, par exemple, Jésus dit : « Ceci advient pour que s’accomplissent les Écritures. » (Mc 14, 49) L’apôtre Jean respire, serait-on tenté de dire, l’Écriture Sainte. Le Christ reproche à ses auditeurs : « Vous scrutez les Écritures, croyant avoir en elles la vie éternelle ; eh bien ce sont elles, justement, qui me rendent témoignage ! Si vous croyiez Moïse, vous croiriez aussi en moi, parce que c’est à mon sujet qu’il a écrit. » (Jn 5, 39.46) 60 3 - La Parole et le signe Retournons sur la route d’Emmaüs, le soir de la Résurrection. Les disciples sont abasourdis, seule une compréhension intérieure des Écritures leur permettra de surmonter le scandale de la Passion et de reconnaître le Ressuscité qui chemine avec eux. L’explication ne suffira pas, il faudra encore un signe, la fraction du pain. La Parole et le signe… Dans l’évangile de Jean, la même conjonction engendre la foi, au matin de la Résurrection : le disciple bien-aimé entre dans le tombeau et observe les linges restés là… alors « il vit et il crut » (Jn 20, 9)... parce que jusqu’à présent les disciples n’avaient pas compris l’Écriture. Jean, qui connaissait parfaitement l’Écriture, qui l’avait étudiée depuis l’enfance, remarque le linceul et, d’un coup, il comprend ! Le signe donne sens à la Parole : « Voilà donc ce qu’annonçaient les prophètes, les psaumes, tous les écrits ! » En un instant les textes sacrés se bousculent dans son cœur, acquièrent un sens insoupçonné, merveilleux. Toute l’Écriture converge vers ce sépulcre vide où des siècles d’attente sont comblés, au-delà de toute espérance… Il ne s’agit donc pas de savoir quels textes expliquait Jésus sur la route : il parlait de toute l’Écriture, car elle trace, par touches successives, le portrait du Messie. 61 Luc l’affirme : « Alors, commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur interpréta dans toutes les Écritures ce qui le concernait » et un peu plus loin Jésus affirme : « Telles sont bien les paroles que je vous ai dites, quand j’étais encore avec vous : il faut que s’accomplissent toutes les choses écrites à mon sujet dans la Loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes. Alors il leur ouvrit l’esprit à l’intelligence des Écritures. » (Lc 24, 27.44) 4 - La clef de l’Histoire Sainte Certains textes cependant annoncent plus explicitement la passion et la résurrection du Juste, comme les Cantiques du Serviteur souffrant d’Isaïe, rédigés plus de quatre siècles avant le Christ, tellement parlants qu’on a parfois appelé ce livre « le cinquième évangile », ou bien le psaume 22, crié par le Christ en croix, qui décrit la Passion dans ses moindres détails. Ces textes finissent par un hymne de louange et de vie qui évoque la Résurrection. On pourrait citer d’autres passages… Il suffit de rappeler que tous les prophètes, sauf Élie, ont annoncé par leur martyre la Passion du Messie. Combien d’autres personnages préfigurent le Christ ! Isaac, qui était « un avec son père » lorsqu’il montait sur la montagne pour y être immolé et qu’il portait sur ses épaules le bois du sacrifice… Jérémie, 62 Ces pages ne sont pas disponibles à la prévisualisation. http://www.exultet.net IX LA VIGNE DU PÈRE Comme Jésus a dit « je suis le vrai pain », il affirme : « je suis la vraie vigne ». (Jn 15, 1) La vigne est donc un symbole du Fils éternel fait homme. Elle donne le raisin qui devient du vin par lequel, à chaque Eucharistie, le Christ réalise sa présence. Pourquoi Jésus a-til choisi du vin et non de l’eau ou de la bière ? 1 - La vigne dans l’Ancien Testament La vigne est considérée comme un arbre sacré dans de nombreuses civilisations. Sa culture, comme celle du blé, remonte aux origines de l’humanité. Dans le monde antique, beaucoup de religions utilisaient le vin comme moyen de communication avec la divinité : on offrait des libations ou on buvait à un calice rituel pour signifier l’union entre l’homme et les dieux. La Bible confirme l’origine préhistorique du pain et du vin. Dieu dit à Adam, après la chute originelle : « Tu 79 mangeras ton pain à la sueur de ton front » (Gn 2, 19), et le vin fut inventé par Noé, juste après le déluge (cf. Gn 9, 20). Ces deux patriarches peuvent être appelés « pères de l’humanité » et les deux produits sont donc liés à la naissance de la race humaine : ils représentent l’humanité. Ils sont aussi le signe du vrai culte dont l’origine se perd dans la nuit des temps : avant même que le Peuple saint n’existât, Melchisedech offrait à Dieu le pain et le vin (cf. Gn 15). La vigne représente toute l’espèce humaine, mais signifie particulièrement le Peuple de Dieu. Le premier fruit de la Terre Promise fut une énorme grappe de raisin. Celui-ci pousse facilement en Palestine mais exige un soin constant de la part du vigneron qui doit veiller sur sa vigne, comme Dieu sur son peuple. Les Hébreux, cultivateurs, savaient bien ce que signifiait l’expression : « La vigne du Seigneur Sabaoth, c’est la maison d’Israël. » (Is 5, 7) La parabole de la vigne plantée par Dieu est souvent utilisée par les prophètes : Osée, Jérémie, Ézéchiel… Isaïe a même écrit le « Cantique du bien-aimé pour sa vigne » (Is 5, 1-7) et le psaume 80 chante : « Il était une vigne, tu l’as arrachée à l’Égypte, pour la planter tu as chassé les nations, elle a pris racine et rempli le pays… Elle étendait ses sarments jusqu’à la mer… Dieu Sabaoth, reviens enfin, observe des cieux et vois, visite cette vigne, protège-la… » 80 2 - La vigne dans les Évangiles Jésus reprend la même image dans diverses paraboles. La plus célèbre est racontée juste avant la Passion : une vigne (Israël) a été confiée à des vignerons par son propriétaire (Dieu) ; quand les serviteurs (les prophètes) viennent en demander les fruits, ils sont massacrés l’un après l’autre. Finalement le fils du maître, dernier envoyé, est tué et jeté hors de la vigne… L’allusion à l’histoire d’Israël est tellement claire que les Scribes et les Pharisiens l’ont tout de suite comprise (cf. Mt 21, 33-42), d’autant que dans le vestibule du Temple où Jésus enseignait, Hérode avait fait forger une vigne en or dont les grappes avaient la taille d’un homme. L’écrivain Flavius Josèphe, qui la décrit, précise qu’elle symbolisait le peuple d’Israël (cf. Les Guerres des Juifs t. V, 5, 4). Si la vigne est un symbole de l’humanité et, plus particulièrement, du Peuple choisi, qui mieux que le Christ pouvait dire : « Je suis la vraie vigne » (Jn 15, 1) ? Lui seul est l’Homme accompli, total. Pilate l’a présenté comme tel : « Voici l’Homme ! » (Jn 19, 5) Il a même ajouté : « Voici votre Roi. » Voici donc le « fils de David », roi du peuple élu. Le « sang de la vigne » (Gn 49, 11), c’est le vin. Le Christ l’a offert durant la dernière Cène pour annoncer le sang versé sur la croix. « Jésus prit le calice et dit : “Ceci est mon sang, le sang de l’alliance versé pour la multitude. En vérité, je vous le dis, je ne 81 Ces pages ne sont pas disponibles à la prévisualisation. http://www.exultet.net XII LE CORPS DU RESSUSCITÉ 1 - Un corps n’est pas un cadavre « Ceci est mon corps livré pour vous. » Un corps est un ensemble articulé et vivant. Formé de différents membres ayant leur fonction propre, il constitue un tout dont les parties travaillent en coordination et sont nécessaires les unes aux autres. Le corps est animé par quelque chose d’intérieur à lui, capable de vouloir et de comprendre, donc de diriger. Ce « quelque chose » s’appelle l’âme, elle donne unité et énergie au corps, le guide et le maintient dans l’existence. Un corps sans âme n’est qu’un cadavre. Le « corps du Christ », pour être vraiment un corps, doit être animé par Sa vie : c’est donc Lui, vivant, c’est son cœur « palpitant » qui se donne en nourriture. Le « corps » que nous vénérons a marché sur la terre 99 de Palestine, il y a deux mille ans, il a été un embryon, un enfant puis un adolescent et finalement un adulte. Il a connu la fatigue sur la margelle du puits de Jacob, a dormi au fond de la barque sur le lac agité par la tempête, s’est nourri, a marché, souri et pleuré ; il a finalement été torturé, crucifié et est mort. C’était « le plus beau des enfants des hommes », un être fascinant pour ses contemporains. Après la mort, ce corps ne s’est pas dégradé dans un tombeau, comme les autres, car il était pur, totalement unifié dans le don de soi, donc inaltérable (cf. Ac 2, 31) ; il a été transfiguré, et glorifié, le troisième jour. 2 - Le corps glorieux du Christ Au matin de la Résurrection, le sépulcre était vide, le corps avait disparu ; sorti sans défaire les bandelettes, restées sur place, il s’était comme volatilisé de l’intérieur. Ce corps n’a pas seulement été revivifié (comme celui de Lazare), il a reçu une nature nouvelle, immortelle : arrivé à la fin de l’Histoire, il est sorti du temps. On ne pouvait pas le reconnaître de l’extérieur, comme d’ordinaire on identifie quelqu’un par son visage, sa démarche, sa voix, mais il se manifestait à qui il voulait et quand il le voulait. Le Ressuscité a joué ce « jeu » pendant quarante jours, surgissant à l’improviste, pour que les apôtres 100 comprennent qu’il était désormais avec eux, toujours et partout, jusqu’à la fin des temps. Mais il ne se révélerait plus que d’âme à âme. Il fallait que le corps ressuscite car, sans son corps, le Christ ne serait pas pleinement un homme : l’homme n’est pas un ange. Par la puissance de la Résurrection, victoire sur la mort et sur la finitude, ce corps n’est plus limité dans l’espace et le temps, il les dépasse et les englobe : c’est un « corps glorieux ». La transformation a été telle que ses amis ont eu du mal à le reconnaître : les disciples d’Emmaüs ont fait un long chemin avec lui avant de le reconnaître à la fraction du pain ; Marie-Magdeleine l’a pris pour un jardinier et ne l’a reconnu qu’à l’appel de son nom ; les apôtres, après la pêche miraculeuse, n’osaient pas lui parler… Tous l’ont finalement reconnu aux signes de son amour : les blessures de la Passion, le pain rompu, et sa voix unique qui pouvait ressusciter les morts. Puis ce tendre appel des bords du lac dont l’écho ravivait le choc de la première rencontre : « Les enfants ! » (Jn 21, 5) Ce qui révélait sa présence était donc son amour, unique, inégalable. Il avait envahi ce corps, il n’était plus qu’amour et c’est ainsi qu’on le reconnaîtrait désormais, sans confusion possible. Pour entrer dans le Cénacle où les disciples s’étaient enfermés, Jésus ne traversait pas les murs : il était déjà là au milieu des siens 101 Ces pages ne sont pas disponibles à la prévisualisation. http://www.exultet.net POUR APPROFONDIR LE SUJET… BENOÎT XVI Exhortation apostolique post-synodale Sacramentum Caritatis (Le sacrement de l’Amour), mars 2007. JEAN-PAUL II Lettre encyclique Ecclesia de Eucharistia (L’Église naît de l’Eucharistie), avril 2003. LUSTIGER J.M. Pain de Vie et Peuple de Dieu, Criterion, 1981. La Messe, Bayard, 1988. MARTIMORT A.-G. L’Église en prière, T2 : L’Eucharistie, Desclée de Brouwer, Tournai, 1983. BOUYER, L. L’Eucharistie, Desclée de Brouwer, 1990. CNPL (Centre National de Pastorale Liturgique) Pour célébrer la Messe, Tours, 1990. MAZZA, E. L’action eucharistique : origine, développement, interprétation, Liturgie 10, Cerf, Paris, 1999. JUNGMANN, A.-J. Missarum Solemnia, Aubier, Paris, 1950. 122 DANS LA MÊME COLLECTION * Série I « Spiritualité » 1. Sœur Marie-Laetitia, Découvrir l’oraison. 2. Monseigneur Gilles Barthe, L’enfance spirituelle. 3. Père Joseph Boishu, Notre Père (épuisé). 4. Jean-Claude Michel, L’Assomption de Marie. 5. Jean-Claude Michel, L’Immaculée Conception. 6. Père Jean-Marie Burucoa, Regarder Marie. 7. Frère Marie Leblanc, La vie de Marie (épuisé). 8. Père Étienne Michelin, La foi en action I (épuisé). 9. Père Étienne Michelin, La foi en action II (épuisé). 10. Père Étienne Richer, La force de l’espérance (épuisé). 11. Père Étienne Michelin, Attirer Dieu. 12. Olivier Manaud, Musique et prière. 13. Monseigneur Jean Cadilhac, Aimer l’Église, pourquoi ? 14. Père Étienne Richer, Aimer Israël, pourquoi ? 15. D’après le Père Molinié, Naître de nouveau. 16. Père Bernard Ducruet, La vie en communauté (épuisé). 17. Père Pierre Dumoulin, L’Apocalypse - l’unique combat. 18. Père Pierre Dumoulin, Esther, Judith, Ruth. 19. Frère Silouane, L’Évangile selon saint Matthieu. 20. Frère Silouane, Mémoriser la Parole. 21. Frère Silouane, Jonas ou l’existence prophétique. 22. Père Pierre Dumoulin, L’Évangile des signes - St Jean (1-12). 23. Père Pierre Dumoulin, L’Heure de Jésus - St Jean (13-21). 24. Père Joseph Boishu, Baptisé dans le Christ. 25. Dominique et Elisabeth Lemaître, Le sens du jeûne. 26. Claire Patier, Le Cantique des cantiques, la voix de l’Amour. 27. Frère Marie Leblanc, L’urgence de l’unité. 28. Père Jean Abiven, Jalons pour un itinéraire spirituel. 29. Georgette Blaquière, Jésus-Christ, un Dieu scandaleux. 30. Père Pierre Dumoulin, Un art de vivre, La Sagesse de Salomon. 123 31. Père Paul-Marie M’ba, Goûter la Parole. 32. Père Mayeul de Dreuille, Préférer Dieu, avec saint Benoît. 33. Père Tanguy-Marie Pouliquen, L’épreuve spirituelle, un chemin de croissance. 34. Père Jean-Claude Sagne, Dieu tu es mon Dieu, Chemins de prière. 35. Caroline Schaefer, Entrer dans l’adoration. 36. Père Pierre Dumoulin, Qu’est ce que l’âme ? 37. Père Tanguy-Marie Pouliquen, Convertis toi ! Un chemin de liberté. 38. Père Bastian, Vivre en Homme sauvé. 39. Père Pierre Dumoulin, La Messe expliquée pour tous. * Série II « Renouveau et charismes » 1. Philippe Madre, Aspirez aux charismes. 2. Philippe Madre, Discernement des esprits. 3. Doudou, Évangéliser - canon 211, 1ère partie (épuisé). 4. Évelyne Madre, L’abandon à la Providence. 5. Georgette Blaquière, À la louange de sa gloire. 6. Père Emiliano Tardif, Le charisme de guérison. 7. Philippe Madre, Le charisme de connaissance (épuisé). 8. Frère Claude-Jean-Marie Fould, Prier en langues. 9. Philippe Madre, Prières pour assemblée (épuisé). 10. Philippe Madre, Abba, Père ! Prières pour la Vie (épuisé). 11. Père Pierre-Marie Soubeyrand, L’accueil de l’Esprit. 12. Jacques Myon, La Dîme et l’Église. 13. Père José Rodier, Le charisme du pasteur. 14. Père François-Régis Wilhélem, Dociles à l’Esprit. 15. Philippe Madre, Adoration et Consolation, simples prières. 16. Père François-Régis Wilhélem, Renouveau dans l’Esprit, le temps des discernements. * Série III « Bonheur chrétien » 1. Sœur Marie-Laetitia, Le secret de la joie. 124 2. Sœur Thérèse, Amour et sacrifice (épuisé). 3. Sœur Marie-Laetitia, Le pari de la douceur. 4. Père Pierre Dumoulin, Sois mon témoin (épuisé). 5. Philippe Madre, La simplicité de cœur. 6. Père Pierre Dumoulin, Job - une souffrance féconde (épuisé). 7. Père Étienne Richer, L’audace de la charité. 8. Philippe Madre, Prières pour la guérison. 9. Jackie Desbois, Lettre à un dépressif. 10. Louis Sahuc, La grâce d’écouter (épuisé). 11. Sœur Anne de Jésus, L’accompagnement spirituel (épuisé). 12. Père Didier-Marie, La relation d’accompagnement. 13. Père Jean Philibert, Bienheureuse conversion (épuisé). 14. Philippe Madre, Être guide spirituel (épuisé). 15. Philippe Madre, Culture de Vie, blessure de vie. 16. Père Bernard Ducruet, Le combat spirituel. 17. Père Bernard Ducruet, La paix du cœur. 18. Père Bernard Ducruet, L’autorité en communauté. 19. Père Olivier Ruffray, Célébrer la réconciliation. 20. Charles Prince, 36 manières d’aimer. 22. Père Bernard Ducruet, L’humilité - selon saint Benoît. 23. Père Bernard Ducruet, L’obéissance retrouvée (épuisé). 24. Sœur Anne de Jésus, L’enfant du Père. 25. Joëlle Laflûte-Marietti, Se réconcilier avec soi-même. 26. Lucienne Sallé, Femmes de Foi, Femmes d’Église. 27. Christian Reynaud Monteil, Quand une souffrance en cache une autre, propos sur « une dépression ». 28. Michel Martin-Prével, Lettre aux divorcés. 29. Père Dominique Bertrand, Mystère et sagesse du corps. 30. Bénédicte Rivoire, Celui que tu aimes va mourir, fais-le vivre! 31. Père Jean-Marie Petitclerc, Accompagner un jeune blessé, sur les chemins d’Emmaüs. 32. Michel Martin-Prével, La communion de désir, pour ceux qui ne peuvent pas communier à une messe. 125