Syndicat Pénitentiaire des Surveillant(e)s
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Syndicat Pénitentiaire des Surveillant(e)s
Syndicat Pénitentiaire des Surveillant(e)s non-gradés DISP de LILLE MA Amiens MA Arras CD Bapaume MA Beauvais MA Béthune MA Château Thierry MA Compiègne MA Douai MA Dunkerque MA Evreux CP Laon CP Le Havre CP Liancourt CP Lille Loos Sequedin CP Longuenesse CP Maubeuge EPM Quiévrechain MA Rouen CD Val-de-Reuil MA Valenciennes MC Vendin-le-Viel Tél portable : 06. 09.92. 67.32 Bureau SPS : 02.32.63. 34.76 Mail : sps.di.lille@g mail.co m Délégation CP Château-Thierry Jeudi 17 septembre, une délégation SPS était présente sur l’établissement spécifique de Château-Thierry. Deux surveillants de Val de Reuil, accompagnés du régional SPS et accueillis par le bureau local SPS de Château- Thierry. Un bureau solidaire et motivé, qui obtient un siège lors des dernières élec tions, au détriment du bureau UFAP. Nul-doute que les surveillants, fatigués par les petits arrangements, continueront à rejoindre et à soutenir ce bureau local. L’histoire : La bâtisse a été construite en 1850, intégrée à la ville, et mis en service en 1890. Cent ans plus tard, face à la hausse des malades mentaux en prison, Château-Thierry est chargé de soulager les établissements traditionnels et d’accueillir les détenus incapables de s’intégrer à un régime de détention classique («fauteurs de troubles» ou victimes de violence). Menacée de fermeture à cause de sa vétusté, la prison s’est vue reconfirmée par la ministre de la Justice Christiane Taubira, lors d’une visite en juillet 2013. Indispensable. Le plus ancien détenu de France y est incarcéré, plus de 49 années de prison ! Il purge une perpétuité pour le meurtre d’un surveillant de prison, en 1967, dans la prison de Nîmes, où il se trouvait pour d’autres faits de violences mortelles. 1/3 Le fonctionnement : Une quarantaine de surveillants pour pas loin de 90 détenus aux profils psychologiques lourds (80%). Une gestion Maison Centrale. Plus d’une dizaine de 1ers surveillants. 4 cellules au quartier disciplinaire. Aucun mirador, mais présence de caméras. Cycle des surveillants : Soir, Coupure, Matin, RH, RH, Journée, Nuit sèche, DN, RH, RH Au vu de l’absentéisme, des rappels sont appliqués. Audience avec la Directrice et son adjointe : Nous avons eu, en présence du bureau local de Château-Thierry, un échange d’environ 1h30 avec la Directrice et son adjointe. Plusieurs revendications ont pu être abordées, ou disons plutôt, une nouvelle fois abordées ! Principalement de gros problèmes de sécurité ! Comme beaucoup de Chef d’établissement, elle est « à l’écoute »… Au SPS nous attendons plus que de l’écoute et de la stratégie. Nous réclamons des actes et nous irons jusqu’au bout afin que la Direction considère les revendications du bureau local SPS. Rencontre du bureau local et visite de l’établissement : Nous avons pu rencontrer un bureau local soudé et investi dans une seule et même cause, la défense des surveillants et l’amélioration des conditions de travail ! L’établissement est vétuste mais bien conservé en comparaiso n avec certains établissements plus modernes. Pas de réparation à l’aide de morceaux de cartons scotchés au sol, comme au Centre de Détention de Val de Reuil par exemple. Les surveillants travaillent seuls à l’étage mais la communication et l’entente avec le service de l’unité sanitaire est très cordiale, qui n’hésite pas à échanger avec les agents. . Les surveillants n’ont aucune formation concernant les pathologies mais ont appris sur le tas et grâce également à la communication avec le personnel de l’unité sanitaire. Lorsque de nouveaux agents sont mutés sur Château-Thierry, ils sont pris en charge par un surveillant « tuteur », afin d’éviter « le choc de la nouvelle tête » aux détenus perturbés. Nous avons découvert que la sécurité n’était pas prioritaire sur l’établissement : -PCI sans porte, accessible par tout le monde ! Les familles des détenus passent même devant lors des parloirs ! -Gestion des alarmes dans le bureau du gradé, situé hors détention tant qu’à faire ! Si le gradé en question est en détention, il devra courir jusqu’au bureau pour répercuter l’a larme… Vos yeux vont sortir de vos orbites ? Attendez, ce n’est pas terminé ! -Armoires électriques en libre accès en détention, aucun verrou ! -Local et tenues d’intervention non sécurisés, tenues et casques accessibles par n’importe qui ! A Château-Thierry, les condiments sont fermés sous verrou en cuisine mais pas les tenues d’inter… 2/3 -Auxi Technique se baladant avec une caisse à outil sans cadenas et sans listing ! Il peut également descendre au local, se fabriquer une ou plusieurs armes artisanales (sans surveillance) puis remonter en détention, sans passage sous un portique, et sans fouille… Des conditions de travail lamentables : A Château, on s’occupe des détenus, beaucoup moins des surveillants ! L’établissement ne possède pas de Mess et nous avons constaté par nous- mêmes, que les collègues disposaient d’une table ridicule pour manger le midi ou lors des services de nuit. 4 chaises en bois, une petite table carré, qui permettrait presque au voisin d’en face de manger dans votre « gamelle ». Les chambres, n’en parlons pas… Un lit trop petit, vieillot, le chauffage est coupé la nuit pour faire des économies et les 2 chambres sont situées juste en dessous de la détention ! Celle du Bricard ? Une chambre minuscule également, n’excédant pas les 3m2 e t sans aucune fenêtre ! Chers collègues, le SPS ne restera pas les bras croisés, comme d’autres, face aux conditions de travail sur le CP de Château-Thierry. Certains ont déjà ouverts les yeux, d’autres pensent encore pouvoir bénéficier de quelques avantages grâce au syndicat majoritaire, infiltré par les gradés. Au SPS, les militants peuvent se regarder dans un miroir et être fier de leur investissement ! Nous entendrons encore parler de Château-Thierry, vous pouvez faire confiance au SPS et aux dossiers en cours… Copies : -Directeur Interrégional de Lille -Secrétaire National du Syndicat SPS Diffusion du tract sur les établissements de la DI de Lille. Bihan Nic olas, Délégué régional SPS DISP Lille Val de Reuil, le 18/09/2015 3/3