Partenariat: cause perdue?

Transcription

Partenariat: cause perdue?
Collectif de l’Yonne (89)
associations locales de lutte contre la pauvreté et l'exclusion.
Partenariat: cause perdue?
Pour un réseau associatif qui compte!
Manifestation du collectif Alerte Yonne
Jeudi 22 mars 2012-Auxerre
Le processus
• Partenariat, réseau, coopération, etc.
Des mots interprétables?
Un processus identifiable?
Le processus
• Collaboration entre professionnels et/ou
bénévoles ou de services différents
À l’initiative des professionnels ou de leur
hiérarchie
Informelle ou formalisée
Le processus
• 4 types de travail ensemble interinstitutionnel
Collaborations
non
formalisées
Collaborations
formalisées
Le processus
Dynamiques individuelles
Dynamiques institutionnelles
Le processus
Type1: relations
interindividuelles
informelles entre
professionnels
Dynamiques institutionnelles
Le processus
Type1: relations
interindividuelles
informelles entre
professionnels
Type 2 : micro-actions
formalisées à l’initiative de
quelques représentants de
chaque institution
engagée
Dynamiques institutionnelles
Le processus
Type1: relations
interindividuelles
informelles entre
professionnels
Type 2 : micro-actions
formalisées à l’initiative de
quelques représentants de
chaque institution
engagée
Type 3: relations
régulières entre les
différents niveaux des
institutions sans
formalisation ni
contractualisation
Dynamiques institutionnelles
Le processus
Type1: relations
interindividuelles
informelles entre
professionnels
Type 2 : micro-actions
formalisées à l’initiative de
quelques représentants de
chaque institution
engagée
Type 3: relations
régulières entre les
différents niveaux des
institutions sans
formalisation ni
contractualisation
Dynamiques institutionnelles
Type 4 Actions
formalisées proposées
aux intervenants par les
décideurs des institutions
dans le cadre de
conventions liant ces
institutions
Le processus
Type1: relations
interindividuelles
informelles entre
professionnels
RESEAU
Type 2 : micro-actions
formalisées à l’initiative de
quelques représentants de
chaque institution
engagée
PARTENARIAT
Type 4 Actions
Type 3: relations
formalisées proposées
régulières entre les
aux intervenants par les
différents niveaux des
décideurs des institutions
institutions sans
dans le cadre de
formalisation ni
conventions liant ces
contractualisation
institutions
Dynamiques institutionnelles
Le processus
Caractéristiques et enjeux communs à toute
action organisée
2 dispositifs de cadrage
1. Cadre institutionnel
2. Travail-ensemble interinstitutionnel càd
partenariat
(en dvpt depuis 30 ans car l’action sociale s’est complexifiée,
transversalité, multiplicité acteurs, publics…)
Le processus
Dans chacune de ces deux cadres, l’action
organisée peut prendre 2 formes:
• Forme régulée par les hiérarchies qui
structure l’action
• Forme plus spontanée échappant aux
régulations formelles (+ souples et capacités
d’innovation)
Le processus
Un enjeu majeur
• Permettre aux dimensions formelles et
informelles d’être chacune à leur place et de
jouer leur rôle!
Le processus
Il y a nécessité d’organiser l’action quand il faut:
• Mobiliser et relier plusieurs compétences
portées par des personnes ou des services
différents
Le processus
Une action organisée = régulation de passage de
relais entre personnes ou services:
• Ayant des missions et des compétences ≠
• Et réalisant des acAons ≠
• MAIS complémentaires !!!!
(cela suppose que chacun réalise bien la fonction qui est la
sienne!)
Le processus
Un autre enjeu majeur : l’efficacité
Double exigence:
• Trouver les compétences pour tenir chaque
fonction
• Faire travailler ensemble des personnes aux
compétences différentes et aux cultures
différentes (représentation, modèle,
langage…)
Le processus
Un enjeu d’institution et pas seulement
d’organisation…
• SE comprendre
• S’entendre
– se retrouver sur des options communes
– Se mettre d’accord sur des finalités et objectifs
communs
– Se mettre d’accord sur les places et rôles de
chacun
Le processus
• Ce processus qui permet à l’action d’être non
seulement organisée mais aussi instituée ne
se décrète pas, il ne s’impose pas.
• S’il doit être cadré et régulé, il passe aussi par
une phase de coconstruction indispensable
pour que les différents acteurs se
l’approprient.
Le processus
3 dynamiques nécessaires pour que ça marche:
La dynamique d’articulation des
dimensions formelles et des dimensions
informelles ;
La dynamique de définition des fonctions
et des tâches et d’articulation de celles-ci ;
La dynamique d’institution du sens de
l’action et des identités des acteurs
Le processus
Autrement dit:
• Chacun est-il à sa place?
• Compétent?
• Sait ce qu’on attend de lui?
• Et que faire et comment le faire pour que chacun
le soit?
• Suis-je prêt à m’ouvrir à l’autre?
• Comment faire pour créer une capacité collective
à travailler ensemble?
Les particularités du travail – ensemble
interinstitutionnel
Au sein d’une même institution on retrouve une
relative homogénéité:
• Des missions et des finalités
• Du pouvoir qui régule, arbitre, décide
• Des moyens
Les particularités du travail – ensemble
interinstitutionnel
Dans un partenariat il y a un risque
d’hétérogénéité:
• Des missions et des finalités
• Du pouvoir qui régule, arbitre, décide (plus
connu sous le nom de « syndrome d’Iznogoud »
• Des moyens
Triple risque=générateur incohérence et tensions
Les pistes pour que ça marche?
un triple processus de convergence des institutions :
•Convergence vers des finalités et des objectifs
communs ;
•Convergence dans la construction d’une régulation
pour produire les arbitrages nécessaires à
l’organisation et à l’institution de l’action ;
•Convergence des moyens au service des objectifs.
Les pistes pour que ça marche?
• Ce triple processus de convergence est de la
responsabilité des hiérarchies des différentes
institutions mais les autres acteurs ont à y
prendre leurs responsabilités car, pour que les
hiérarchies puissent décider en connaissance
de cause, elles ont besoin des éléments qui
«remontent » de leurs services.
Les pistes pour que ça marche?
Deux impératifs : Communiquer et Formaliser pour
construire la collaboration
• Une communication active et constructive
• Formaliser les options qui résultent du processus
de communication
– Parce que c’est la seule manière d’être sûr qu’on s’est
compris et qu’on est bien d’accord ;
– Parce que les traces qu’on laisse sont les seules
manifestations tangibles qui atteste de l’existence du
collectif (a fortiori dans un travail-ensemble
interinstitutionnel qui ne repose pas sur une structure
clairement identifiée).
Une conclusion
L’institution incertaine du partenariat :
• des espaces incertains,
• mais des espaces de liberté.
Une conclusion
Autrement dit
« La plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu’elle a »
• Certains partenariats ne peuvent renouveler l’action sociale parce
que, souvent, ils ne sont pas durables et parce que, se développant
à l’extérieur des institutions, leurs innovations ne sont pas diffusées
« Il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain »
• Garder la capacité créative de la gouvernance partenariale en
valorisant des collaborations pluri professionnelles semi-autonomes
Les partenariats posent des problèmes de structuration
mais c’est justement parce qu’ils sont insuffisamment
structurés qu’ils permettent la créativité des acteurs!
Merci de votre attention

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