INTERPELLATION PIERRE-ALAIN FAVROD ET
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INTERPELLATION PIERRE-ALAIN FAVROD ET
INTERPELLATION PIERRE-ALAIN FAVROD ET CONSORTS concernant la grande menace du moustique Développement Paludisme, chikungunya, dengue,… Responsable de milliers de morts, ces maladies et d’autres, ont un point commun: elle se transmettent via les moustiques. Or ceux-ci n’en finissent plus de coloniser de nouveaux territoires, en Amérique du Nord (Canada) et plus proche de chez nous en Europe, en France plus particulièrement dans une dizaine de communes des Alpes maritimes entre Nice et Menton où ils se reproduisent désormais. Et rien ne semble pouvoir les arrêter. Si les scientifiques suivent avec attention l’offensive du Moustique Tigre, ce n’est pas tant que son agressivité crée une nuisance partout où on le trouve, mais parce qu’il s’avère un redoutable propagateur de maladies. Les scientifiques ont découvert qu’il serait capable de transmettre pas moins de 22 virus différents, dont quatre au moins sont redoutables. Qui plus est, les régions tempérées ne sont pas à l’abri des maladies à moustiques. La preuve via des moustiques qui s’infectent, en piquant des oiseaux, le virus du Nu Occidental a, depuis 1999 envahi l’essentiel de l’Amérique du Nord, où il a par-dessus le marché muté vers une forme particulièrement sévère source de méningites et d’encéphalites. Le plus impressionnant exploit adaptatif des moustiques consiste probablement dans leur facilité à s’acclimater aux produits que nous employons contre eux. De fait, il n’a pas fallu plus de 15 ans aux moustiques pour commencer à résister au DDT, pourtant qualifié dans les années 50 de molécule miracle par l’industrie chimique. Actuellement, chaque grande famille d’insecticides fait aujourd’hui l’objet de résistances. Suite à toutes ces considérations, un certain nombre de questions nous viennent à l’esprit : –2– 1. Comment l’Etat suit-il l’évolution de la menace du moustique tigre, qui s’adapte de plus en plus à notre climat ? 2. Des produits chimiques sont-ils utilisés pour diminuer l’infestation du moustique ? 3. Vu l’adaptation et la résistance de plus en plus grande aux produits chimiques, y a-t-il une possibilité écologique de diminuer la progression de ce fléau ? 4. La baisse moyenne de 25 centimètres du niveau du Lac Léman à l’année ne serait-elle pas une solution simple et écologique de faire diminuer les gouilles qui sont des lieux privilégiés de prolifération du moustique ? Noville, le 4 juillet 2006. (Signé) Pierre-Alain Favrod Développement de l’interpellation Pierre-Alain Favrod et consorts concernant la grande menace du moustique M. Pierre-Alain Favrod : — Je précise quelques points concernant mon interpellation. Vous devez tous certainement vous demander quelle mouche m’a piqué pour que je vienne devant le Grand Conseil parler des moustiques. Et pourtant, les propos que je tiens dans mon interpellation sont tout à fait sérieux puisque mes sources proviennent d’une revue élue « Magazine de l’année » qui se nomme Science et Vie. Vous savez que c’est un problème récurrent et fort désagréable que d’avoir des moustiques chez soi, surtout quand on vient d’une région où ils prolifèrent rapidement. Non, ce n’est pas la simple piqûre qui me fait peur mais quand on sait qu’ils ont réussi à coloniser des territoires comme le Canada, et qu’ils sont sources de maladie telles que méningites et encéphalites particulièrement sévères, cela fait réfléchir. De plus, s’ils résistent au climat canadien, je ne pense pas que la Suisse, plus particulièrement le Canton de Vaud, devrait lui résister encore longtemps. Il faut que je précise le sens de ma question lorsque je parle de la baisse du niveau du Lac Léman. Le lac a une cote de base qui, sauf erreur, est de 372 mètres. C’est une convention intercantonale et internationale qui remonte à l’an de grâce 1884. Actuellement, le lac est trente centimètres plus haut que ce qu’indique la cote officielle. Pourquoi le tenir volontairement plus haut ? Pour moi, si l’on respectait cette cote de base, les moustiques auraient plus de peine à –3– proliférer, et cela sans recours à des produits chimiques. Cela aiderait à résoudre momentanément l’autre problème que constitue l’évacuation des eaux de rivière, qui ont tendance à déborder facilement. D’avance, je remercie le Conseil d’Etat de ses réponses. Le Conseil d’Etat répondra ultérieurement.