Quand le BAS de Monthieu joue aux Pieds Nickelés

Transcription

Quand le BAS de Monthieu joue aux Pieds Nickelés
Petite chronique
du management à
la petite semaine
n°1
La CFDT dénonce l’abus de pouvoir qui camoufle l’impéritie.
Quand le B.A.S. de Monthieu joue aux
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Débordés par le boulot qu’ils ne font pas, les «piedsnickelés» font perdre du chiffre d’affaires à CASINO.
Laisser un rayon vide de tout vendeur tout un après-midi, parce que les horaires
n’ont pas été établis comme ils le doivent, c’est forcément la faute au vendeur !
Surtout quand ce vendeur s’appelle Jean-Luc Bourgier.
Non contents de perdre ainsi du chiffre d’affaires dont la société aurait pourtant besoin, les
«pieds-nickelés» qui discréditent le groupe Casino viennent accuser ensuite le vendeur concerné, dont l’absence pour réunion de direction leur avait été notifiée depuis un mois. Cela s’est passé
le 8 septembre, au Géant de Monthieu (Saint-Etienne), et s’inscrit comme un nouvel épisode de
l’acharnement contre Jean-Luc Bourgier, représentant du personnel, élu sur la liste CFDT.
Normalement, les horaires des vendeurs Serca sont proposés au niveau des magasins par les chefs
de rayons / chefs de groupe et communiqués 15 jours à l’avance par la hiérarchie Serca (Rafv). Or, à
Monthieu, M. Hollande, chef de groupe, affirme par écrit faire faire les horaires par un vendeur et les
valider lui-même en ne vérifiant que les congés éventuels et la présence d’un vendeur à l’ouverture et
à la fermeture. «Tout ce qui est petite absence (formation ou cas exceptionnel) ne sont pas pointés sinon
cela servirait à rien que ce soit lui qu’il les fasse», écrit-il. Quand on lit ça, on comprend aussi pourquoi
les heures supplémentaires au B.A.S. de Monthieu sont remplacées par des jours de récup’ sans majoration (pratique non conforme aux accords d’entreprise doublée d’une spoliation de rémunération).
Et les mêmes jouent les «tontons-flingueurs» contre le
vendeur qui ose prendre la moindre initiative.
Débordés au point de faire faire leur boulot par ceux qui n’ont pas à les faire, ces «pieds-nickelés» du B.A.S.
se permettent pourtant de sanctionner sévèrement ceux qui bossent pour toute initiative comme déplacer
un produit obsolète en zone prévue à cet effet, supprimer une affiche promotionnelle obsolète, etc.
Mais si l’initiative personnelle est sanctionnée, nos «tontons flingueurs» n’hésitent pas à exiger des
vendeurs qu’ils accomplissent des tâches qui ne sont pas les leurs. Et ce gratuitement, sans doute pour
rattraper le fric que leur impéritie fait perdre au groupe CASINO ?
A Monthieu et dans la région relevant du CTR de Molina, Jean-Luc Bourgier lutte avec détermination contre
tous ces abus. Son action lui vaut les foudres des «pieds-nickelés» du magasin ligués avec les «tontonsflingueurs» de Serca qui tentent par tous les moyens de se débarasser du gêneur. Actuellement d’ailleurs,
le tribunal des prud’hommes de Saint-Etienne examine les nombreuses sanctions prononcées
contre lui, et que la CFDT dénonce comme abusives et discriminatoires. Et récemment, suite au refus
par l’inspection du travail d’une demande de licenciement, les «tontons flingueurs» lui
ont infligé une nouvelle mise à pied (4 jours).
13 septembre 2004 – Boukhateb Abdelmadjid, délégué syndical – La CFDT sur internet : http://cfdtserca.free.fr