L`équipe du Bouillon Racine vous propose …
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C'est en 1832, que la famille Pharamond, d’origine Normande, s'installe à Paris pour faire connaître aux Parisiens les "tripes à la mode de Caen". Elle choisit le quartier des Halles, alors « Ventre de Paris ». A partir de 1854, Victor Baltard, sur ordre de Napoléon III, rénove les Halles et lance sur une période de 15 ans la construction des célèbres Pavillons. En 1879, Alexandre Pharamond s’installe au 24 de la rue de la Grande Truanderie. Il se taille rapidement une place de choix dans le quartier et son restaurant, « A la Petite Normande », devient un lieu recherché. Il développe une fabrique de tripes à la mode de Caen et la maison se charge aussi de la livraison aux particuliers. En 1898, M Pharamond décide de frapper un grand coup : le restaurant est redécoré en vue de l’Exposition Universelle de Paris. Il devient Pavillon de la Normandie en 1900. De cette époque, seul subsiste les décors intérieurs, mélange étonnant et unique de boiseries, miroirs peints et pâtes de verre signées Picard mettant en exergue fruits, fleurs, légumes et … marmites de tripes bouillonnantes. La façade à colombages est en effet plus tardive. Le succès ne se dément pas. Le Pharamond est un lieu de rendez-vous de visiteurs prestigieux. Ils sont attirés par son décor unique, sa cuisine traditionnelle reconnue et ses petits salons confidentiels nichés au deuxième étage. Pendant longtemps en effet une entrée séparée permet aux personnalités de rester incognito. Georges Clémenceau, Francis Scott Fitzgerald, Ernest Hemingway et plus tard François Mitterrand, Lino Ventura, Coluche... le fréquentent régulièrement. Le 6 décembre 1988, le restaurant Le Pharamond est inscrit à l'inventaire des Monuments historiques. En juillet 1989, tout l'établissement, étages compris, est classé. Aujourd’hui, Il est le vivant témoignage de la foison extraordinaire de création qui a accompagné le faste de l’Exposition Universelle de 1900. Et il perpétue l’ambiance et l’art de vivre uniques du Paris de la « Belle Epoque » dans un quartier à nouveau en pleine reconstruction…