Portraitures / Portrayals Concept de l`exposition

Luc A. Charette, 2012-02
Portraitures / Portrayals
Portraiturer [portretyre] v. tr. <conjug. : 1>
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1852 ; de portraiture « portrait »
Rare. Faire le portrait de. Se faire portraiturer. — Fig. Décrire (qqn). « J'ai commencé par devenir celui-là même
que je voulais portraiturer » (A. Gide).
Concept de l’exposition
Démarche - Au cours des deux dernières décennies, j’ai surtout œuvré dans le domaine des arts médiatiques. Ma
production actuelle en peinture s’en démarque par un retour à un procédé de fabrication plus tactile (= objectif),
et le sujet est encore plus axée dans la tendance Néo-pop.
L'inspiration pour mon expression picturale récente prend racine à partir de quatre germes distinctifs, soit les
mouvements artistiques contemporains Néo-expressionnisme, Stuckism, SoFlo Superflat et Superstroke (au
besoin, voir lexique ci-inclus). Pour moi, toutes ces techniques et tendances se complètent, s’entrechoquent, se
mêlent et sont prétextes à la découverte, à l’échange et au questionnement.
Dans le contexte établit précédemment, mes peintures (= contenants = signifiants) diffuse des contenus (=
signifiés) qui ont pour objet d’explorer les relations qui se jouent entre : ordre & confusion, coïncidence &
déterminisme, couleur & texture, ligne & forme ; mais aussi les rapports entre les ensembles sociaux que sont :
spiritualité & sexualité, théâtre & mascarade, réalité & virtuel, haute (élite) & basse (pop) cultures [...] les
structures hiérarchies, les races, les croyances, etc. Tous les éléments qui ont rapport à la ‘culture’ populaire (en
opposition à la haute ‘Culture’) sont sujet à être interpeller dans l’élaboration de mon langage — dans les contenus
de mes tableaux.
La Joconde (ou portrait de Mona Lisa) - L‘œuvre, largement reconnue et caricaturé, est devenue éminemment
célèbre car, depuis sa réalisation, nombre d'artistes l'ont prise comme référence. Elle constitue l'aboutissement
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des recherches du XV siècle sur la représentation du portrait. À l'époque romantique, les artistes ont été fascinés
par son énigme et ont contribué à développer le mythe qui l'entoure, en faisant de ce tableau l’œuvre d'art la plus
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célèbre du monde. Au XXI siècle, elle est devenue l'objet d'art mondial le plus visité. L’image de l’œuvre (=
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reproduction) est, assurément, l’icone qui incarne par excellence la discipline des Arts visuels.
Constatation - Force est de reconnaître que de nos jours, au Nouveau-Brunswick comme ailleurs, une peinture
originale est devenue une commodité présente dans nos demeures au même titre qu’un réfrigérateur, une
télévision ou un ordinateur. Contrairement à la génération de nos parents, nous pouvons admettre que les
peintures originales (artefacts) font maintenant ‘partie des meubles’. La prolifération des levées de fonds par
l’entremise d’encan d’œuvres d’art (phénomène récent au N.-B.) stimule certainement cet état de fait.
Cette constatation a fait en sorte que j’en suis à vouloir interroger l’objet ‘peinture’ en tant que tel. Mon intérêt, à
prime abord, dans le projet d’exposition Portraitures / Portrayals (i.e. installation à l’aide de peintures — Galerie
de portraits) que je développe présentement est plus orienté vers l’élément ‘artefact’ (objet/marchandise) que
vers l’élément ‘sujet’ (contenu/message) de la toile.
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- Henry Thomas and Dana Lee Thomas, Living biographies of great painters, Garden City Books, 1959, p.50. Riding, Alan (6 April 2005). "In Louvre, New Room With
View of 'Mona Lisa'". The New York Times. www.nytimes.com/2005/04/06/arts/design/06lisa.html (Retrieved 26 September 2011.)
J’ai choisi comme référence de base l’image pop de la Mona Lisa, afin de restreindre et d’abstraire les
compositions. Au départ, même format, même agencement … seule l’expression spontanée élabore le contenu de
chacune des toiles qui composent l’ensemble de l’installation.
Mon objectif ultime dans le cadre de ce projet est de produire un total de 100 toiles ayant comme référence de
base la Mona Lisa (en date du 25/02/2012, 42 de ces toiles sont réalisées).
Mon projet pour la Galerie Colline consiste à présenter une sélection de peintures de cette série. Les œuvres
seraient regroupés en module de 4 – 5 peintures. J’imagine être en mesure de présenter un total de 32 œuvres de
36 x 48 pouces chacune.
Note : Les dimensions du regroupement ci-haut est de 60 po. de haut x 144 po. de large (5 x 12 pieds)
10 des tableaux seraient agrémenté d’un QR Code (voir page suivante).
Enfin, une projection multimédia sur grand écran diffuserait les pages Web des 10 peintures contenant des
codes QR. Possibilité de présenter ce module dans l’amphithéâtre du Musée du Madawaska.
Lexique de récents mouvements en arts contemporain auxquels je fais référence.
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Néo-expressionnisme : style de peinture qui a émergé vers la fin des années 1970 et a dominé
le marché de l'art jusqu'au milieu des années 1980. Lié à l'abstraction lyrique américaine, il s'est
développé en Europe et aux États-Unis en réaction contre l'art conceptuel et minimaliste des
années 1970. Les Néo-expressionnistes sont revenus à la peinture d'objets reconnaissables, tels
que le corps humain, en adoptant un style violemment émotif, en utilisant des couleurs vives et
des harmonies de couleur. En France, le néo-expressionnisme est parfois appelé Figuration Libre
alors que l'on parle de Nouveaux Fauves en Allemagne, Trans-avant-garde en Italie et Bad
Painting aux États-Unis.
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Neo-Pop : mouvement d’art postmoderne (Fred S. Kleiner, Helen Gardner, Christin J. Mamiya,
Richard G. Tansey, Gardner's Art Through the Ages: Chapitres 19-34, Thomson Wadsworth,
2004, p1068) des années 1980. Le terme se réfère à des artistes influencés par le Pop Art, tels
que Jeff Koons, Peter Childs, Mike Storry (Encyclopedia of Contemporary British Culture, Taylor &
Francis, 1999, p413) et Sam Havadtoy aux États-Unis. Dans les années 2000, le travail de Takashi
Murakami au Japon et en 2009, les projets artistiques de Nicolas Lepaulmier en France ont
également été décrit comme néo-pop. En Australie, Ken Done est devenu mondialement
célèbre pour son approche pragmatique dans la mise en marché d’objets d’art (porte-clés, tshirts, etc.).
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Stuckism : mouvement artistique international fondée en 1999 par Billy Childish et Charles
Thomson afin de promouvoir la peinture figurative en opposition à l'art conceptuel (Manifeste
Stuckist, point 4: «Les artistes qui ne peignent pas ne sont pas des artistes» & L’artiste Stuckist
adopte une expression non censurée). Le premier groupe de 13 artistes britanniques s’est depuis
étendu et compte, en date de mai 2011, 219 groupes dans 50 pays (incluant le Canada = en
C.B.).
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SoFlo Superflat : genre artistique qui a débuté à Miami dans les années 1990. Il s’agit d’un
mouvement artistique urbain pop dans le sud de la Floride qui combine couleurs vives et des
images en aplat. Les sujets sont très variés. Il est un affleurement du mouvement Superflat
japonais (= influences Anime et Manga) fondé par l'artiste Takashi Murakami.
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Superstroke : mouvement d'art postmoderne ayant ses origines en Afrique du Sud. L'un des
mouvements d'art influent sur la modernité africaine et l'abstraction. Le mot «Superstroke»
implique un coup de pinceau ultra expressif. Ce mouvement d'art a été initialement fondé
comme une réaction à l'impact que le mouvement artistique Superflat avait sur l'art
contemporain moderne.