Pathologies Pathologies en reproduction canine.

Pathologies
Pathologies en reproduction canine.
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Dans la dernière revue de 2007, nous avions abordé la reproduction chez la chienne en nous attardant principalement sur le déroulement des chaleurs. Ce phénomène naturel étant trop souvent
mal interprété est la cause première de l’infécondité.
Dans cet article, nous avions établi comment mieux cibler les
moments propices pour les saillies voir pour les inséminations mais
également le suivi des différents stades embryonnaires et fœtaux des
futurs chiots.
Nous avions été émerveillé devant cette rencontre entre un spermatozoïde et un ovule qui va se transformer tout d’abord en ampoule
fœtale, puis en embryon et ensuite en un fœtus qui lui-même va évoluer pour aboutir à cette boule de poils qui vous donne tant d’amour.
Oui, la conception d’un être vivant est une petite merveille jamais
égalée, mais hélas, il arrive que les choses ne se déroulent pas comme
prévus et qu’au bout du chemin, il n’y ait pas de chiots.
En effet, il faut savoir que même chez les meilleurs des éleveurs
un incident de parcours est toujours possible !
Ces incidents que nous reprendrons ici sous le terme d’avortement sont rares mais sous-estimés.
En effet, l’éleveur au cours d’une portée peut perdre un voir
plusieurs embryons sans même s’en apercevoir. Ces avortements, que
je nommerai partiels arrivent généralement au tout début de gestation. Ainsi, il est très probable que dans un assez grand nombre de
cas, des chiennes qui n’ont qu’un où deux chiots ont en réalité eu ce
qui est appelé communément une ‘résorption embryonnaire’ ! Cette
résorption embryonnaire se réalisant au tout début de la gestation
passera inaperçue, et ne sera éventuellement détectée que lors d’une
future gestation ou d’un examen de l’utérus qui montera la trace d’un
embryon momifié.Cet embryon momifié pourra éventuellement seAENA , Les Amis des Epagneuls Nains Anglais ASBL/VZW
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lon sa taille déterminer l’âge de cet avortement partiel et ainsi parfois
déterminer la où les causes des nichées trop petites mais surtout éventuellement d’y remédier. Enfin ce ou ces embryons momifiés à un
stade très précoce n’auront généralement pas d’incidence ni pour la
santé de la chienne ni sur une future portée, mais sont néanmoins un
problème à résoudre pour l’éleveur.
Il est à noter que ces dernières années, il est de plus en plus
courant de rencontrer des portées de trois chiots chez nos CKCS et
nos KCS ainsi que des chiots trop chétifs à la naissance et qui bien
souvent auront une croissance plus lente. Or en dehors d’une consanguinité mal gérée, il serait probablement judicieux de se pencher sur
les divers problèmes qui peuvent en être également la cause. En
prendre conscience c’est aussi une démarche pour :
- Le respect de la chienne
- La gravité et l’impact des avortements spontanés ont également un impact sur l’ensemble de l’élevage et donc il est souhaitable
d’en établir, grâce à la collaboration étroite entre l’éleveur et le vétérinaire, les causes possibles !
Ce que vous allez lire ci-dessous n’est qu’une approche des diverses causes possibles qui pourraient être à l’origine des avortements
au cours de la gestation car seul le spécialiste qu’est le vétérinaire
pourra vous guider dans vos démarches.
Les avortements :
Les avortements chez la chienne peuvent avoir pour origine diverse causes +/- importantes !
-Ainsi si malgré l’âge requis, la femelle est trop chétive où au
contraire présente un excédent de poids voire des troubles ovariens,
cette femelle aura dès le départ plus de difficultés à mener à bien la
gestation, et même la mise bas pourrait présenter diverses difficultés
(atonies vaginales, éclampsie, césarienne …)
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-De même, le géniteur présentant une altération de la qualité de
son sperme (c-à-d trop peu de spermes au cm3, quantités importante
de spermes anormaux) peut être la cause soit de l’infertilité de la
femelle mais également le nombre restreint d’ovules fécondées.
Au vu de ce qui est écrit ci-dessus, il serait souhaitable que les
deux géniteurs passent un contrôle vétérinaire bien avant l’accouplement. Ainsi dans l’insémination artificielle le vétérinaire contrôle toujours avant l’acte la vigueur, la quantité et la qualité du sperme.
Les causes Importantes :
La brucellose :
Il existe six espèces au sein du genre « Brucella », nous n’en
retiendrons qu’une en ce qui nous concerne ici, c’est-à-dire « Brucella
canis ». La brucellose canine souvent rencontrée en « Amérique du
Sud » est sous-estimée en « Europe » ! Il semblerait qu’elle soit présente dans nos pays depuis une dizaine d’années. La transmission la
plus courante est oro-nasale. Cette contamination s’opère souvent par
l’ingestion ou le léchage de substances contaminées. Dans un élevage, la contamination se fera principalement au niveau des muqueuses buccales, vaginales et oculaires. Ce coccobacille sera détectable 1
à 4 semaines après le premier contact, cette infection durera entre 6 à
60 mois (oui vous lisez bien) et peut-être découverte fortuitement
suite à la recherche de la présence de fièvre inconstante accompagnée
d’asthénie modérée. Enfin pendant cette phase, la bactérie peut migrer et se localiser soit secondairement au niveau du bulbe oculaire et
nous serions en présence d’une uvéite soit migrer au niveau des reins
et des disques intervertébraux mais pourrait toucher également l’appareil génital.
Chez les mâles : cette affection va entraîner une anomalie des
spermatozoïdes et à court terme pourra entraîner la stérilité ainsi qu’une
hypertrophie de la prostate voir également une inflammation des testicules nommée « orchite ».
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Chez les femelles : cette affection conduit principalement à des
avortements situés entre les 45ième et 59ième jours de la gestation où
très précocement entre les 10 et 20ième jours suivants la conception.
Cet avortement précoce est dû à la mort des embryons. Dans ces
deux cas de figure, nous pourrons constater que l’avortement sera
suivi d’écoulements vaginaux qui peuvent persister pendant 6 semaines. Il arrive rarement que la gestation soit menée jusqu’à terme et,
dans ce cas, elle aboutirait à la naissance de chiots mort-nés où qui ne
survivraient que quelques heures.
Ce que nous devons savoir : en cas de doute, il est possible de
pratiquer un examen sérologique. Si cet examen se révèle positif, il
sera nécessaire de stériliser les sujets atteints tout en les retirant de
l’élevage ! En effet, les sujets porteurs le resteront pendant des années même après les traitements antibiotiques. De même, il sera conseillé de porter des gants lorsqu’il faut manipuler une chienne qui
vient d’avorter et que l’on est donc conduit à toucher les avortons et
le placenta car n’oublions pas que cette affection est également contagieuse pour l’homme même si cette contamination reste rarissime.
Enfin, généralement le vétérinaire conseillera l’euthanasie des chiens
atteints !
Les précautions : à ce jour il n’existe aucun vaccin, la prophylaxie repose donc principalement sur des mesures sanitaire :
-1) isolement même après stérilisation des sujets porteur.
-2) isolement des sujets susceptibles d’être porteur en attendant
le résultat du second test de confirmation(faux positif).
-3) désinfection des locaux et du matériel.
-4) application strict de l’antibiothérapie des sujets atteints pendant minimum 1 mois tout en étant conscient que le traitement n’offre pas une garantie absolue.
-5) les animaux même stérilisés devront être traités car ils resteront porteurs pendant de très nombreuses années.
-6) application au sein de l’élevage du principe de « la marche
en avant ».
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Qu’est au juste ce principe ?
Dans le nettoyage d’un élevage, il faut toujours respecter le principe de « la marche en avant », c’est-à-dire qu’il est obligatoire de
commencer par les animaux sains et terminer par les animaux
suspects.Ce principe empêche de véhiculer des dermes au travers des
chaussures voir des vêtements.Une sage précaution serait de placer
une serpillière imprégnée de désinfectant sur le sol entre les lieux qui
séparent les locaux où se trouvent le ou les sujets suspects et les
sujets sains. Enfin exiger avant acquisition où saillie un test sérologique pour un chien qui proviendrait des pays que l’on sait contaminés
( Etats-Unis, Pays Nordique, Amérique du Sud).
Herpès Virose.
Cette virose fut traitée dans une revue de 2004 au moment de la
commercialisation du premier vaccin anti-herpétique. Pour rappel,
l’herpès virose est probablement le virus qui est le plus fréquemment
rencontré dans les avortements chez la chienne et une des causes les
plus répandues en ce qui concerne la mortalité des chiots durant les
deux premières semaines de sa vie. Ce vaccin fut très controversé au
départ et bons nombres d’éleveurs ont mis un certain temps pour
avoir ce réflexe vaccinal. Il apère cependant à l’heure actuel que plusieurs vétérinaires préconiseraient cette première vaccination le dixième
jour après la saillie ou l’insémination. Cette divergence de point de
vue devait donc reposer sur des faits nouveaux qui devaient probablement soit avoir une répercussion sur la femelle en reproduction ou
sur sa portée. Ne trouvant rien dans ma documentation, je pris contact auprès du C.U.V. de Liège afin dans connaître la où les
raisons.Voici, ce qui me fut répondu : il semblerait que dans des cas
rarissimes une vaccination herpétique réalisée au moment des chaleurs pourrait avoir une incidence sur les embryons. Ce serait donc
par précaution que certains vétérinaires préconiseraient que la première injection vaccinale soit réalisée le dixième jour après la saillie
où l’insémination, toutefois la seconde injection reste inchangée et
sera réalisée entre les septième et quatorzième jours avant la date
présumée de la mise bas.
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Ce que nous devons savoir : cette vaccination comme toutes les
vaccinations ne peut-être réalisées que chez les chiennes en bonne
santé, mais surtout ce vaccin ne sera combiné avec aucun autre vaccin où rappel pendant les quatorze jours qui précédent ou qui suivent
ce vaccin herpétique. Enfin, sachant que certains éleveurs vaccinent
eux-mêmes leurs chiennes, il faut savoir que ce vaccin doit être conservé entre +2° à +8° C et tenu à l’abri de la lumière. Ce vaccin par
conséquent ne peut être congelé et sa durée de validité est de 24 mois.
Enfin, après reconstitution, c’est-à-dire après le mélange du vaccin et
de son solvant, il devra être utilisé immédiatement. En cas ou accidentellement vous vous seriez injecté en partie ce vaccin, il sera impératif de consulter sans attendre votre médecin traitant en lui apportant la notice jointe au vaccin. Ce vaccin ne peut-être obtenu que sur
prescription médicale.
Avortement d’origine génétique voire congénitale.
La littérature médicale traite rarement de ce type d’avortement
qui sont pourtant à l’origine de nombreux avortements et de portées
très problématiques. Ce type d’avortement laisse l’éleveur sans réponse car la plupart des recherches sont basées essentiellement sur
les causes reprises ci-dessus et celles qui paraîtront dans la prochaine
revue.
Ce qu’il faut savoir !
En cas d’avortement spontané, le vétérinaire constatera toujours
avant une chute + ou – importante de la progestérone qu’il essayera
de compenser en prescrivant de la progestérone naturelle types
«Utrogestant» données aux humains. Ce supplément permettra la
poursuite de la gestation, mais masquera la cause réelle de cette chute
qui n’arrive normalement qu’à la fin de la gestation. Si par la suite ce
phénomène devait se représenter (lors d’une future gestation), il serait impératif de poursuivre les investigations au-delà de ce qui est
généralement pratiqué surtout si ces dernières ne montrent rien de
probant.
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Les causes probables : causes génétiques congénitales héréditaires.
Si nous envisageons l’accouplement de deux King Charles anoures, nous savons que les chiots porteurs homozygotes issues de l’accouplement des géniteurs porteurs hétérozygotes de l’anourie seront
voués à mourir pendant leur formation ! Nous serions dans ce cas en
présence d’un avortement pour cause génétique (forme létale). Si des
chiots issus de ce même mariage sont hétérozygotes (donc avec un
seul gène létal) ils vivront normalement. Nous aurons le droit d’espérer, statistiquement, que seul un quart de cette portée décède.
Enfin dans le cas d’une malformation cardiaque génétique héréditaire (donc présente à la naissance) chez la chienne (comme la
dysplasie mitrale(1) ou encore les communications inter ventriculaires ou/et atriales) nous pourrons suivant la gravité de la malformation envisager la mort des fœtus au fur et à mesure de leur formation
suite à un manque d’oxygène (effet mécanique dû à la maladie de la
mère) ou au défaut génétique hérité par le chiot. En effet, dans le
premier cas, le sang porteur d’oxygène et de nutriment sera trop pauvre pour assurer jusqu’au bout cette gestation.
Enfin, dans le second cas, vu qu’il y a une malformation cardiaque héréditaire et cela peu importe si la malformation héréditaire vient
du père ou de la mère, les fœtus issus de cet accouplement ont beaucoup de chance ( au minimum 25 à 50% suivant la dominance/
récessivité) d’avoir cette malformation et donc de ne pas avoir un
cœur suffisamment nourri que pour pouvoir survivre ce qui entraînera leur décès et conduira à une chute de progestérone et à l’avortement voire la naissance de chiots mort nés.
Dans ce type d’avortement parfois tardif vu le soutien produit
par l’adjonction de progestérone où l’éleveur devra généralement passé
par une césarienne pour libérer la chienne de sa portée, il sera constaté des fœtus avortés à des stades différents du développement.
Suite de ce prodigieux parcours pour la vie dans une prochaine
revue ...
Viviane Godenne,
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Sources info :
La dépèche vétérinaire
Clinique vétérinaire de Liège (C.U.V.)
J.P. Euzeby :Dictionnaire de bactériologie Vétérinaire
Vulgaris médical (internet)
Docteur : J. Mottet (communications personnelles).
Définitions :
Bulbe de l’œil : terme utiliser pour désigner une partie du globe
oculaire.
Le globe oculaire (pôle antérieur et postérieur du bulbe oculaire).
La capsule de Tenon est la membrane fibreuse qui recouvre la sclère,
c’est-à-dire la capsule externe du globe oculaire.
Uvéite : inflammation de la membrane vasculaire du globe oculaire.
Notes.
(1) : à ne pas confondre avec la maladie de la valve mitrale ou
M.V.D. qui est une maladie génétique héréditaire acquise…
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