l`enGaGement des 40 sapeurs-pompiers volontaires sChilikois

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l`enGaGement des 40 sapeurs-pompiers volontaires sChilikois
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Zoom sur...
L’ engagement
des 40 sapeurs - pompiers
volontaires schilikois
Tous ont un métier, une famille, des loisirs, et un emploi du temps déjà bien chargé.
Tous ont aussi une passion commune : celle de se rendre utile, d’aider les autres et de
leur porter secours, en tant que sapeur-pompier volontaire. Plus qu’un engagement,
un véritable sacerdoce, que ces quarante Schilikois accomplissent avec rigueur et
dynamisme, sous le commandement du lieutenant Alain Sontag.
lL a caserne
en chiffres
Q
uelle que soit l’heure du
jour ou de la nuit, il y a
toujours à Schilick des
femmes et des hommes en alerte,
prêts à intervenir si leur bipeur
se met à sonner. Ce sont les
sapeurs-pompiers volontaires de
la section principale schilikoise.
Comme Matthieu, Stéphane,
Donatien, Jérôme ou Camille, ils
sont une quarantaine à prendre
leur astreinte régulièrement et
à se montrer prêts à répondre
à toute demande d’aide ou
d’assistance. Incendie, secours à
personne, ou autres interventions
diverses, les pompiers ne savent
jamais ce qui les attend, ni
comment les opérations vont se
dérouler. Une part d’inconnu
souvent appréciée par ces soldats
du feu «mais qui nécessite un
mental fort et de nombreuses
aptitudes physiques», souligne
le lieutenant Alain Sontag, chef
de la section schilikoise depuis
2006.
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SCHILICK INFOS Numéro 58 Septembre 2011
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Exercices, manœuvres, formations, etc. rythment la vie des sapeurs-pompiers.
«Etre sapeur-pompier constitue
un engagement citoyen, poursuit
le chef, mais on le fait avec le
cœur». Car pour être pompier
il faut également suivre des
formations, réaliser des exercices
et autres manœuvres le samedi
ou le dimanche matin, participer
aux cérémonies, ou encore tenir
des piquets «sécurité /incendie».
Sans oublier la vie de l'Amicale, à
laquelle les pompiers participent
activement en vendant chaque
année des calendriers et en
organisant le bal du 13 juillet.
«Pour la première fois cette
année, nous avons également
participé à la Fête de la Bière.
Neuf d'entre nous ont pris part
au service».
40 pompiers volontaires
dont 7 femmes
4 pompiers professionnels
4 anciens pompiers de Paris
Moyenne d'âge : 25/30 ans
1050 sorties par an
1 fourgon pompe tonne
1 fourgon secours
1 véhicule léger
1 équipe de Jeunes
Sapeurs-Pompiers (JSP) dirigée
par le Caporal Simon Ropa
1
amicale des jeunes présidée
par Edouard Jung
1
foyer, lieu de vie de
l'Amicale des sapeurs-pompiers
présidée par Patrick Rivière
R encontre
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avec ...
M atthieu H aab ,
ancien pompier de
P aris
A
J érôme
C arbillet ,
28 ans, Matthieu Haab a déjà une belle expérience du métier
de sapeur-pompier. Pompier de Paris dès l'âge de 19 ans, il a
passé cinq années dans la capitale avant de revenir en Alsace
et d'intégrer la caserne de Schiltigheim en tant que sapeur-pompier
volontaire. Caporal chef, Matthieu est également conducteur de poids
lourd et chef d'agrès.
Ce qu'il aime «c'est qu'il n'y a pas de routine. Il n'y a pas une
intervention qui soit identique à une autre. Chaque intervention est
unique et il faut savoir s'adapter. Il ne faut pas paniquer. Avec du
recul, on parvient à passer le cap du stress et on arrive à prendre
les choses de façon plus posée. En tant que chef d'agrès, il faut
gérer l'intervention, l'engin, les pompiers, les victimes mais aussi les
familles. On se retrouve face à des situations différentes. Et parfois,
face à la détresse de certaines personnes. Mais Schiltigheim reste une
ville relativement calme».
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S téphane S chneider , « tombé
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Strasbourg. «Mes études me
servent aussi en intervention
N éhémie D onatien ,
«
passionné
dedans »
«
Les sapeurs-pompiers, je
suis tombé dedans un peu
par hasard, en passant
devant une toute petite caserne
durant les vacances. En revenant
j'ai acheté mon premier bouquin
sur la chose, puis un autre, etc.
J'avais huit ou neuf ans». Ensuite,
Stéphane patiente jusqu'à l'âge de
douze ans pour faire partie des
Jeunes Sapeurs-Pompiers (JSP). Il
passera quatre ans à Bischheim
avant de rejoindre, en 2008, la
caserne de Schiltigheim, en tant
que pompier volontaire.
Aujourd'hui âgé de 20 ans,
Stéphane est caporal et suit
des études d'architecture à
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ici, elles sont complémentaires»,
explique le jeune homme. Même
s'il reste indécis sur son avenir
professionnel, Stéphane avoue
avoir beaucoup réfléchi à une
éventuelle carrière de sapeurpompier professionnel. «Peutêtre que je vais tenter le coup en
Allemagne», confie le caporal qui
bénéficie de la double nationalité
franco-allemande.
Car après avoir effectué plusieurs stages dans les corps professionnels allemands, Stéphane
semble séduit par l'organisation
Outre-Rhin. Mais son but reste le
même : se rendre utile et aider
les gens.
un rêve d ' enfant
J'avais 18 ans quand j'ai rejoint la caserne de Schiltigheim,
raconte Néhémie Donatien, pour moi c'était un rêve d'enfant.
Et puis il y a quinze ans j'ai aidé mon cousin qui était en train
de se noyer en Martinique. Après l'avoir sorti de l'eau j'ai appelé les
secours et j'ai beaucoup apprécié la façon de procéder des pompiers.
Ce que j'aime dans cette passion, c'est le contact avec les personnes,
c'est le plus génial. On découvre des choses qu'on a pas l'occasion
de voir dans la vie ordinaire». A 20 ans, Néhémie souhaite avant
tout poursuivre son rêve, en intégrant d'ici un ou deux ans les
pompiers militaires de Marseille ou de Paris. Pour cela il se prépare
physiquement et n'hésite pas à prendre conseil auprès des pompiers
schilikois plus expérimentés. «La caserne de Schilick est vraiment
très accueillante. J'ai immédiatement été pris en charge lorsque je
suis arrivé. Et dans l'équipe, on est vraiment très lié et très soudé,
toujours prêt à s'entraider».
«
Je suis pompier depuis l'âge
de 14 ans, lance le sergent
chef Jérôme Carbillet,
c'était dans un petit village, en
Lorraine». Aujourd'hui Jérôme
a 34 ans et est toujours sapeurpompier volontaire, à la caserne
de Schiltigheim. Cuisinier à
l'hôpital civil de Strasbourg, «je
bénéficie d'horaires adaptables
ce qui me laisse le temps de
pratiquer ma passion». Car pour
le jeune homme, les pompiers
sont une véritable passion.
«Je ne pourrais
pas m'arrêter,
confie Jérôme,
j'ai l'impression de
servir à quelque chose,
et puis ça fait partie
de ma vie».
«Il y a toujours une part
d'excitation dans une intervention. Il y a une montée
d'adrénaline, le stress qui arrive.
Et puis ensuite, lorsqu'une
intervention s'est bien déroulée,
c'est gratifiant, à la fois pour
la population, pour la famille
et pour nous aussi», conclut
Jérôme, c'est un véritable service
rendu à nos concitoyens».
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SCHILICK INFOS Numéro 58 Septembre 2011
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