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Le retour des festivités 8, rue du Val-de-Mayenne Denis Hérisson de fin d’année Marc Créations L’ESCIN forme les Prestige Communication Anciens Combattants et Associations militaires 16 Dossier Les sorties insolites de l’Office de Tourisme infographistes de demain Le parc tertiaire Technopolis est en pleine expansion 36, rue du Lycée 10 18 Pratique Vive la peinture sur soie Le sous-sol de l’église Saint-Vénérand réserve Pour maîtriser l’informatique, le cyberespace municipal (13, allée du Vieux-Saint-Louis) propose les modules suivants : 12 novembre (10 h/12 h : Initiation à Word ; 28 novembre (17 h/19 h) : A la découverte de l’Internet ; 6 décembre (9 h/11 h) : Logiciel de messagerie (outlook express) ; 9 décembre (10 h/12 h) : A la découverte de l’Internet. Si les 2e et 4e sont gratuits, les autres coûtent 5 € chacun. Inscription : 02 43 59 03 57. avec Miji Desbois nous informe... 11 de belles surprises C’est bon pour la culture ! « Merci, sœur Gabrielle L’opéra Didon et Énée 20 C’était Laval Le Père Laizé, alias l’Abbé Pierre du 53 22 pour vos actions ! » Conçue pour accueillir 37 personnes âgées dans de confortables studios (et dotée de 4 places pour l’hébergement temporaire), la future résidence située rue de la Croix-de-Pierre sera opérationnelle en janvier 2004. D’où le message de Nicole Geslin, l’adjointe au Affaires sociales, en direction des personnes intéressées : « Inscrivez-vous dès maintenant au CCAS, 10, place de Hercé. » Auprès de Mme Annick Jolivet : 02 43 49 47 05. LAVAL infos par Una Voce Laval-infos mensuel d’informations édité par la Ville de Laval. Directeur de publication : Catherine Fayal. Comité de rédaction : Catherine Fayal, Paul Lépine, Arnaud Derrien, Annabelle Morand. Rédacteur (en chef) : Jean-Christophe Gruau. Photos : Jacques Lugue. Photo de une : Jacques Lugue. Mise en page, photogravure : IME Baume-les-Dames. Impression : Publigraphic Laval 02 43 02 93 35. Distribution : La Poste. ISSN : 1274-7003. Dépôt légal : déc. 95. Laval-infos Ville de Laval - Direction de la Communication - BP 1327 - 53013 Laval Cedex. Tél. (rédaction) 06 84 77 63 70 et (administration) 02 43 49 43 81. Tirage : 31 000 exemplaires. Temps libre Une expo design à l’Usine Scomam E D I T O Le grand retour des illuminations Au moment où vous prenez connaissance de ce nouveau numéro de Laval Infos, la Ville est en train de se préparer à accueillir les festivités de fin d’année. A la fin du mois de novembre, comme le veut désormais la tradition, vous allez pouvoir assister à la mise en lumière de Laval et à sa métamorphose en une cité magique, féerique. Grâce au savoir-faire de l’Office du Tourisme et des équipes municipales, à l’énergie des associations, des commerçants et de l’ensemble de nos partenaires, la Ville, chaque année différente et plus belle, va ainsi, le crépuscule venu, se transformer et briller de mille éclats. Pour cette nouvelle édition, nous accueillons un hôte extraordinaire, ami de l’homme et des enfants : le dauphin. Venu de l’Atlantique, il aura remonté la Loire et la Mayenne pour venir jusqu’à Laval faire rêver les enfants, étonner les parents et donner à la Ville ce rayonnement exceptionnel de fin d’année. Je vous invite donc à venir nombreux à sa rencontre dès le 29 novembre au soir. A travers les illuminations, c’est la richesse de notre patrimoine qui est mise en valeur. Les bateaux-lavoirs, les façades du Vieux Château, celles de l’Hôtel de Ville et des bâtiments administratifs voient ainsi leur beauté rehaussée. Les quartiers ne sont pas oubliés. Devant l’enthousiasme rencontré l’an dernier par les projections d’images sur les façades d’immeubles, l’opération a été renouvelée. Le contrat d’Agglomération travaille ainsi depuis plusieurs mois avec les habitants des quartiers SaintNicolas/Pavement, Hilard et Dacterie, pour transformer certains de nos immeubles en « cathédrales de lumières ». C’est donc toute la Ville de Laval qui, à l’approche de l’hiver, sera illuminée. EVENEMENT ÉVÉNEMENT Le 29 novembre, à 19 h 30 La Ville sera illuminée jusqu’au 11 janvier 2004 ! Les festivités de fin d’année débutant dans quelques jours, il est temps d’annoncer le retour du trio qui, depuis plusieurs saisons déjà, réjouit des milliers et des milliers de visiteurs de tous âges et de toutes conditions, de Laval et d’autres régions : Illuminations (du centre-ville, mais aussi de trois autres quartiers), Marché de Noël, Patinoire... Le genre de tableau qu’on verra le 29 novembre... Dès le 6 décembre, venez patiner ! Au square de Boston, la patinoire ouvrira ses portes le samedi 6 décembre. A 17 h, juste après l’inauguration officielle qui, une fois encore, permettra à la section patinage du Comité d’Animation du Bourny de montrer l’étendue de ses talents artistiques (notre photo). Gérée par le service municipal des Sports, la patinoire a accueilli l’an passé 12 000 amateurs, confirmés ou débutants. C’est dire si cette attraction lancée par la Ville en 1997, est aujourd’hui très attendue. Une attraction d’une surface de 520 m2 qui, jusqu’au vendredi 7 mars 2004, proposera des soirées à thèmes (pour les adultes) et des “après-midi récréatives” (pour les enfants)... 4 Laval infos Les illuminations et le spectacle du 29 Le marché aux couleurs de la Grèce Cette année, la Ville et l’Office de Tourisme ont choisi d’évoquer un animal adoré des enfants : le dauphin. Et de mettre en valeur la rivière la Mayenne et le patrimoine architectural. C’est ainsi que nos bateauxlavoirs, les façades du Vieux-Château, de l’hôtel de ville et des bâtiments administratifs auront droit à des effets lumineux qui permettront de mieux apprécier leur beauté. A cet égard, merci aux architectes qui les ont dessinés et aux bâtisseurs qui les ont élevés. Et merci aux services techniques de la Ville qui permettent de les admirer via les milliers d’ampoules qu’ils auront installées d’ici là... Ayant attiré 40 000 personnes en 2002, le Marché 2003 aura droit à une journée de plus. D’où le calendrier suivant : jeudi 4 décembre (14 h/22 h 30) ; vendredi 5 (10 h/ 22 h 30) avec arrivée du Père Noël (18 h 30) ; samedi 6 (9 h/23 h) et dimanche 7 (10 h/19 h). Comme les deux années précédentes, il se tiendra sur le quai Gambetta et l’entrée s’effectuera par la place du 11-Novembre. Une fois de plus, les idées de cadeaux originaux ne manqueront pas puisque 60 exposants y seront présents, heureux et fiers de vendre leurs spécialités et le “petit plus” qui les différencie de leurs voisins... Rendez-vous toujours très apprécié des Lavallois et des Mayennais qui font le déplacement ce soir-là (nous étions 20 000 l’an passé sur le Pont-Neuf ou les quais proches de ce dernier), le lancement des illuminations est suivi par un spectacle pyrotechnique qui fait rêver petits et grands. Il aura lieu cette année le samedi 29 novembre, à 19 h 30, en présence du maire et des jeunes conseillers municipaux (voir p. 7). Petit conseil d’ami : il est bon de se garer assez loin du centre-ville ce soir-là, et de venir à pied... L’invité d’honneur du Marché 2003 est le département de la Chalcidique avec lequel l’association Laval-Grèce entretient des relations suivies depuis 1999. Pour créer et développer des échanges entre Mayennais et habitants de cette région – nommée Halkidiki en grec – située près de Thessalonique (“une avancée de terre projetant en mer Egée trois presqu’îles recouvertes d’une végétation généreuse”). Pour tous renseignements : Laval-Grèce (02 43 49 46 42). Pour la 2e année, les illuminations concerneront aussi d’autres quartiers : Hilard, le 6 décembre, avec des projections d’images géantes sur la façade de la tour de la rue Guynemer (thème : L’Empire et les campagnes napoléoniennes) ; la Dacterie, le 13 décembre, sur la tour de la rue du même nom (Ambroise Paré et les débuts de la chirurgie) ; le Pavement, le 20 décembre, tour de la rue du Pavement (Histoire du chemin de fer). Organisées par le Contrat d’Agglomération, toutes ces animations débuteront à 19 heures. ■ Le jeudi 4 décembre, à 21 h, au Théâtre de Hercé, venez assister au spectacle du groupe grec Pharos . Composé de 30 danseurs et de 4 musiciens, il est originaire de Nea Moudania dans le département de la Chalcidique. Créé en 1979, il a beaucoup de succès dans son pays et est aussi très apprécié dans les autres contrées où il fait connaître les danses des régions helléniques et chypriotes : Allemagne, Italie, Espagne, Turquie, Danemark et, bien sûr, France. Le quai Gambetta est superbe en décembre... Vous êtes un comique et voulez le faire savoir... Travaillez l’un de vos sketchs les plus efficaces et envoyez, avant le 31 janvier 2004, un dossier pour participer à la sélection régionale de Juste pour rire, le plus grand festival d’humour et de comédie du monde créé à Montréal en 1982. Laval Spectacles étant partenaire officielle de ce festival pour la sélection Pays de Loire, icelle aura lieu, devant le public et un jury de professionnels, au Théâtre de Hercé, le 13 février 2004. L’adresse où envoyer le dossier ? Juste pour Rire/ Emilie Potenciano Sélection Pays de Loire-Bretagne 29, rue Marbœuf - 75 008 Paris. Depuis septembre, à l’ingéniérium Distinction L’ESCIN Bruno Lucas forme des étudiants à l’infographie de demain... Un guide utile à se procurer... dans les maisons de quartier, au Centre Administratif Municipal et à la Banque du Temps située dans l’une des tours de la Porte Beucheresse, et ouverte – nouveaux horaires : du lundi au vendredi de 14 h 30 à 18 h 30... Une future infographiste de très haut niveau... Inaugurée officiellement le 13 octobre, une nouvelle formation supérieure vient d’ouvrir dans le “temple de la réalité virtuelle” au 4, rue de l’Ermitage : l’Ecole Supérieure de Création Interactive Numérique (ESCIN). Son objectif ? Former des infographistes de niveau supérieur capables de “développer une réflexion artistique et créatrice” pour les entreprises d’aujourd’hui et – surtout – de demain. L’ISM Manager DCF de l'année 2003 En honorant le Lavallois Bruno Lucas, 43 ans, fils d’André et de Madeleine, ancien de La Salle et du Sacré Cœur de Mayenne, détenteur d’un DUT de Gestion et diplômé de l’ISG Paris, les Dirigeants Commerciaux de France ont tenu à récompenser un chef d’entreprises (avec un S final, car le groupe de bâtiment qu’il dirige depuis 1992 en compte 17 et emploie un millier de salariés...). Mais les DCF ont aussi voulu récompenser un homme toujours prêt à faire profiter les autres de son dynamisme, de ses compétences, de sa jovialité et de son goût immodéré pour les responsabilités. Que ce soit au Medef (il est le président de l’antenne mayennaise) ou à la Fédération Nationale du Bâtiment, à la Table Ronde (dont il fut président national en 94-95) ou au Club d’Affaires (de la CCI), au CJD ou aux Amis du Stade... Heureux et fier d’avoir été choisi par les DCF, le Manager 2003 n’a pas manqué, le 16 octobre, dans son discours de remerciements, de rendre un hommage appuyé aux cinq personnes que son emploi du temps incroyablement chargé laisse... souvent... de côté : sa femme Claudine et leurs quatre rejetons : Anne-Laure, Dorothée, Sarah et Charles... Soutenue par Laval Agglo, le Département et la Région, l’ESCIN est une nouvelle filière de l’Institut Supérieur des Métiers, bien qu’elle soit installée dans l’ancienne usine SCOMAM. « Parce que nos locaux de la rue de Grenoux n’étaient pas assez vastes pour l’accueillir », indique le directeur de l’ISM, Michel Perrinel. Mais aussi parce que, l’ESCIN étant tournée dans le domaine de la création et de l’image numérique, il était bon qu’elle s’implantât à l’ingéniérium, dans « l’unique centre au niveau national disposant d’infrastructures techniques dédiées à la réalité virtuelle... » L’ingéniérium Bien que rédigé avec le plus grand soin par le service com’ de la Ville, ce guide a laissé filer quelques petites erreurs. C’est le cas concernant les coordonnées de l’association Don d’Organes et Tissus Humains France Adot 53 (p. 53), dont s’occupa longtemps la regrettée Annie Rolland (disparue dans un accident de la route l’été dernier). Les bonnes infos sont les suivantes : Jacques Le Tanou BP 634 53000 Laval tél-fax : 02 43 90 68 10 imèle : [email protected] Il va de soi que la présence, sur le même site, de CLARTE et de plusieurs sociétés liées à ce type de réalité permet aux ESCINiens d’être en contact avec des professionnels qu’ils rejoindront peut-être un jour... Dans “l’autre sens”, cette présence permet à certains formateurs de n’avoir que quelques mètres à faire pour se retrouver en salle de classe (« C’est le cas pour l’un des formateurs qui travaille dans la société Nautilus... »). Quant à l’enseignement général, il est assuré par des profs du réseau de l’Université Catholique de l’Ouest et de l’enseignement catholique de la Mayenne. La licence “pro” Bien qu’issus de formations différentes, les 19 premiers étudiants de l’ESCIN, 4 filles et 15 garçons (« l’écran est plus masculin »), ont de nombreux points communs : un don avoué pour le dessin, un vif intérêt pour l’image numérique (jeux vidéos...), des origines “Grand Ouest” (mayennaises pour cinq d’entre eux) et... un légitime désir de décrocher, à la fin de l’année prochaine, leur BTS Communication Visuelle option Multimédia. Ce diplôme en poche, les meilleurs élargiront leurs compétences aux spécificités de “l’infographie 3D temps réel”. En préparant la licence pro dans cette spécialité... ■ Un Manager fier de son titre ! Laval infos 5 ÉVÉNEMENTS “Sœur Gabrielle, merci pour vos actions !” L’adjointe aux Affaires Sociales Nicole Geslin et Sœur Gabrielle. Dans chaque quartier, il existe des personnes qui font du bien aux autres sans tambour ni trompette. C’est le cas de Sœur Gabrielle qui, depuis 1976, rend mille et un services aux habitants des 66 logements de Thévalles et de Mondésir construits dans le cadre des Programmes de Relogement Intermédiaire. Destinés à sédentariser des gens du voyage, ces PRI permirent aussi d’offrir un toit décent aux habitants des derniers baraquements (viaduc, champ de course...). Ancienne salariée du Bureau de Bienfaisance, du Bureau d’Aide Sociale puis du CCAS (qui géra longtemps les PRI), Sœur Gabrielle a beau être en retraite officielle depuis 89, elle continue, chaque mardi, d’animer un club dont les membres réalisent des objets de décoration vendus chaque année afin de gagner de quoi améliorer le voyage, lui aussi annuel, que la sœur organise pour ses Lavallois préférés. ■ Publicité gratuite : l’expo-vente 2003 aura lieu les 22 et 23 novembre à la Maison de Quartier de Thévalles... Radio Bonjour : 50 heures sur 106.3 FM Radio Bonjour a reçu les animateurs du Centre Municipal de Musiques Actuelles. Il y a quelques mois, le Comité d’Animation de Laval Nord lançait une campagne simple comme... Bonjour ! Pour que certains habitants apprennent (ou réapprennent) à dire ce mot quand ils croisent un voisin... Du 14 au 18 octobre, la campagne Bonjour a vécu 50 heures exceptionnelles avec la création d’une Radio Bonjour, captable n’importe où à Laval. Transformée en studio radiophonique (on se serait cru aux premières heures de Radio Mayenne !), l’une des salles de la Maison de Quartier de la rue des GrandsCarrés a vu défiler des dizaines de Lavallois qui, au micro, ont évoqué leurs activités, le but de leur assoce préférée, la façon de s’intégrer quand on a des racines en Afrique du Nord, etc. Grâce au savoir-faire de l’agence CréaZ (Argentré), nombreux sont ceux qui ont découvert les difficultés et les joies du “direct”. Satisfait par cette expérience, Michel Landelle, le directeur de la Maison de Quartier, évoque déjà – avec ou sans Claire Chazal – une Télé Bonjour pour l’an 2004... 6 Laval infos Quatre blocs de plus en 2004 Technopolis toujours plus grand ! Au printemps 2004, entre l’ESIEA et le rond-point Besnier, sur le parc tertiaire Technopolis, en plus d’un bâtiment qui abritera un restaurant de 150 places (Restaumarché), trois nouveaux blocs de 800 m2 (le E et le G) et de 1 000 m2 (le F), accueilleront de nouveaux professionnels. Ce qui nous permet de rappeler que Technopolis comprend déjà de nombreuses enseignes dans ses cinq premiers bâtiments construits en février 2002 : Groupama, Tryba et Ada (dans le choroum), Pétrole de l’Atlantique, l’Agence bleue et Zambon Entreprise (bâtiment A), deux kinés, la SAFER et AGF Paris (B), L’Avenir Agricole et Socotec (C), MAIF Assurance, SCA et Poly Experts (D). Réalisés par la société Ouest Tertiaire (groupe Legendre), tous ces blocs sont commercialisés par l’infatigable Pierre Zambon, lequel nous signale qu’il reste encore quelques mètres carrés disponibles... Pour appeler Pierre Zambon : 02 43 56 85 85. Le sous-sol de Saint-Vénérand regorge de statues... Un jour, photographiant des peintures murales dans le chœur en chantier de Saint-Vénérand, Christian Davy, du service régional de l’Inventaire, et le conservateur départemental du patrimoine Dominique Eraud, aperçoivent une pierre dépassant du sol privé de dalles... Bonne pioche, Messieurs ! C’est une statue de la fin du XVe siècle représentant un évêque... Appelé sur les lieux, l’archéologue municipal, Jean-Michel Gousset, tombe, lui, sur une tête de pape, le corps d’un laïc... Ainsi que sur « une structure archéologique » et des ossements à réjouir n’importe quel adepte d’Allo Ouine... De quoi « lancer un sondage diagnostic » concernant le sous-sol de l’église Saint-Vénérand construite à partir de 1485... Ayant déjà découvert, sur le site Saint-Tugal cette fois, « un quartier médiéval enfoui avec deux niveaux de cave et un très bel escalier », Jean-Michel Gousset se souviendra longtemps de l’excellente cuvée 2003... ■ Jean-Michel, Dominique et Christian en plein travail... Impôts locaux 2003 Les écourues reviendront en 2006... Les taux municipaux ont encore baissé... En matière de taxes, octobre et novembre font mal au portefeuille... Néanmoins, s’ils ont examiné leur feuille d’impôt, les Lavallois assujettis à la taxe d’habitation auront constaté que le taux municipal avait – cette année encore – baissé : 18,14 contre 18,32 en 2002. Et que ceux ayant des charges de famille ont bénéficié d’un abattement. Décidé par la Ville (qui peut le refuser, cas de nombreuses communes), cet abattement peut être de 5%, 10% ou 15%, taux le plus élevé, celui que la Ville a choisi pour ses administrés. Autre taux en baisse cette année encore : celui de la taxe foncière : 23,20 contre 23,43. Tous les trois ans, notre rivière préférée a droit à un nettoyage à sec. On appelle ça : les écourues, un terme local mais cité dans Littré : « Le temps de l’écourue se dit, dans les départements qu’arrose la Mayenne, des basses eaux produites par l’enlèvement momentané des barrages qui relèvent le niveau de cette rivière. » En octobre, l’édition 2003 a permis de constater une fois de plus que certains Lavallois confondent la Mayenne avec la déchetterie... ETAT CIVIL OCTOBRE 2003 ■ ILS ARRIVENT ! En octobre, le mensuel Capital a établi « le palmarès de la pression fiscale des 112 premières villes de France ». En utilisant l’impôt moyen 2002, soit le total des taxes locales prélevées à tous les échelons (commune, groupement de communes, département, région) rapporté au nombre d’habitants. Plutôt flatteur, ce palmarès situe Laval en 82e position (avec un impôt moyen de 598 €). Loin, très loin de la ville “la plus ponctionnée de France” : Cannes (1 617 €). Et à quelques places seulement de la commune la “moins pressée” : Calais (411 €), 112e au classement général. ■ Adèle Kiessling. Coryse Ronceray. Killian Terrier. Raphaëlle Artaud. Lyne Eudes. Manon Dhervé. Antonin Lopez. Nathan Kamba. Hery Badrouzamani. Tom Lefèvre. ZoéOphélie Nirlo. Charlène Cordier. Maëva Pelé. Carine Beaupied. Camille Fiault. Juliette Gautier. Juliette Vallée. Hiba Makhlouf. Elise Godderis. Amina Dramé. Axel Germany. Thomas Stewart. Raphaël Agogué. Nihed Benaissa. Lola Lahoreau. Morgane Jouvin. Benoît Laverda. Habiba Oukacha. Madjenaba Diaby. Noah Chau. Aymane Oulmas. Loïs Gendry. Louane Larochelle. Sarah Afonso. Matho Renouf. ■ ILS SE SONT DIT « OUI » POUR LA VIE Marius Ayihou et Irène Manseau. André Le Gall et Odile Saucet. Arnaud Chouquet et Edwige Trehet. ■ ILS NOUS ONT QUITTÉS… Marie Beulze. Gabriel Rebour. Gilbert Larcher. Bernard Brault. Yvette Granger. Jean-Pierre Rousselet. Yvonne Genevé. Victorine Poirier. Marie-Thérèse Léonard. Mohamed Mekki. Francis Huard. Jean-Marie Grandineau. Yves Cudot. André Moraine. Alfred Chevret. Madeleine Boisgontier. Christian Bichon. Jean-Claude Pillon. Ernest Lavandier. Marie Morin. Marcel Heurtebise. Philippe Chamaret. Jacqueline Mazé. Les nouveaux conseillers municipaux sont installés ! La photo de famille prise le 20 octobre. Le nouveau conseil d’enfants s’est réuni le 20 octobre. En présence du maire et de son adjointe déléguée à la Petite Enfance et à la Vie de Famille, Marie-Madeleine Bodard. Mis en place pour “apprendre aux jeunes à découvrir les règles de la démocratie locale”, il comprend 25 garçons et 12 filles de CM1 et de CM2 issus des 18 écoles ayant accepté de jouer le jeu. Hormis une Sophie, une Nicole et deux Guillaume, les prénoms du conseil tranchent avec ceux des “vieux élus” du 11 mars 2001 : Achraf, Malo, Charly, Mégane, Cheyenne, Pol, Meddhi, Paskell... Bien sûr, en temps et en heure, Laval Infos fera part des propositions émises par les 37 “citoyens de demain”, qui planchent en commission le premier mardi de chaque mois... Laval infos 7 « À LA UNE » 16, rue du Val-de-Mayenne Pour découvrir la boutique “Entre Nous”... passez par “Etats d’âme” ! “Cop, Copine” vêtements 23, rue du Gal de Gaulle Cop, Copine n’est pas seulement une marque célèbre de vêtements féminins. C’est, depuis quelques mois, dans l’ancien local de Sac Story, une très agréable boutique de la rue Charles de Gaulle. Très en vogue, les vêtements Cop, Copine ont un style bien particulier qui plaît aux femmes d’aujourd’hui. Pour des raisons que nous explique un spécialiste, le patron du magasin, un Breton de la Guerche, Hervé Richard : « Cop, Copine réunit toutes les tendances dans un style reconnaissable à ses détails créateurs : mélange astucieux de matières et asymétrie. » Secondé par Delphine Fizelier, Hervé Richard vend également quelques accessoires : bijoux fantaisie, colliers, sacs à main et, en nombre limité (« pour des raisons de place, évidemment »), chaussures. Fermée le lundi matin, la boutique Cop, Copine est ouverte tous les jours de 10 h à 19 h sans interruption. Pascale et son décorateur préféré, Philippe Bouvet. Entre Nous est sûrement la plus étonnante de nos boutiques, car elle n’est visible et accessible qu’une fois sa voisine traversée, Etat d’âme... « Catherine Hermenier aimait beaucoup ce que je proposais. Et comme elle avait au fond de sa boutique un local inutilisé, elle m’a proposé de l’occuper », explique Pascale Rodriguez. Laquelle a eu la bonne idée d’y installer ses pulls, jupes, sacs en tissus d’ameublement, panchos, tuniques et autres bijoux fantaisie. Des pièces uniques, et qui retiennent le regard de chaque femme de goût aimant l’originalité. Des pièces uniques dans... un local qui ne l’est pas moins ! Car artistement décoré aux couleurs du pays de Pascale, l’Espagne (« pour la pièce centrale »), de l’Inde (« pour l’atelier ») et du Maroc (« pour les... tinettes » dont la porte d’entrée réjouira les amateurs de sciencefiction). Une déco chaleureuse, attachante. L’œuvre d’un jeune peintre en trompe-l’œil de Laval, Philippe Bouvet. Le sourire d’Etats d’âme. La présentation d’Entre Nous impose de revenir sur la boutique qu’il faut impérativement traverser pour y accéder : Etats d’âme. Créée et tenue par la très agréable Catherine Hermenier, icelle vit le jour le 9 mai 2001 au 56, rue du Val-de-Mayenne avant de déménager, il y a quelques mois (avril 2003, pour ceux qui écrivent l’histoire ô combien mouvante du commerce lavallois), dans l’ex-boutique Senteurs d’antan. Dans un local « plus grand, plus clair et mieux placé ! » Spécialiste du bijoux fantaisie (bagues, colliers, bracelets...) et d’accessoires (chapeaux, casquettes, foulards, petits sacs de cérémonie, lunettes de soleil, écharpes, gants...), Etats d’âme accueille les marques Gas, Satellite, Nature... des noms aussi faciles à retenir que les horaires des deux boutiques étroitement liées : 11 h/ 19 h. 8 Laval infos M. Cop et Mme Copine. Salon de coiffure Marc Créations 8, rue du Val-de-Mayenne Et un nouveau Marc Créations à Laval, un ! En lieu et place de l’ancien Salon Blouet. Mais attention, chez Marc C. (cinq enseignes à ce jour en Mayenne), seule la qualité se doit d’être présente partout ! Pour le reste, chaque responsable imprime son style à sa propre boutique ! Entièrement refait, ce nouveau Marc C. est tenu par un ancien de chez Marc C. à Mayenne, Damien Pottier. Lequel coiffe aux côtés de sa femme Laetitia, d’une stagiaire prénommée Julie et d’une « ancienne de la maison Blouet », Ghislaine. Ouvert du lundi au samedi, « avec nocturne le jeudi », Marc Créations respecte la personnalité des hommes et des femmes qui, « avec ou sans rendez-vous », viennent se faire coiffer. S’il peut réaliser toutes sortes de coupes, MC a une spécialité : « L’extension de cheveux, qui permet aux femmes d’avoir à la fois plus de longueur et d’épaisseur ». Dernière info : « Pour les moins de 25 ans, c’est... moins 25 % ! » Une équipe jeune qui aime coiffer (02 43 53 52 57) 36, rue du Lycée, la nouvelle adresse de Prestige Communication Les Saveurs d'Orient 29, place Hardy de Lévaré Après 11 années à Colombes, le restaurateur Ouali Kherbouche a voulu s’installer à Laval, une ville que lui vantait régulièrement son beaufrère... d’Amérique (lequel y avait vécu dans sa jeunesse). Et c’est ainsi qu’il a pris possession de feu La Cendrée pour y créer Les Saveurs d’Orient. Un titre bien choisi, car les plats y sont aussi bons que le cadre est agréable : c’est le cas des entrées (« bricks à l’œuf et aux fruits de mer... »), des « couscous, tagines et autres croustillants d’agneau et de poissons », mais aussi des desserts, « tous maison » (« délices aux trois chocolats aux figues confites et crème pistache »...). Bref, c’est une adresse à essayer. Chaque jour, sauf le dimanche. Plats à emporter sur commande... Béatrice et ses drôles de dames. 02 43 56 04 11 Depuis 16 ans, l’agence Prestige Com’ s’adapte aux besoins et aux budgets des entreprises et collectivités qui savent pouvoir compter sur ses compétences pour développer leur chiffre d’affaires ou leur notoriété auprès de nouveaux clients. Toujours prête à soigner la com’ des autres (02 43 67 10 80), Prestige tient, ces jours-ci, à s’occuper de la sienne... Histoire de faire savoir qu’elle vient de quitter la rue Renaise pour le 36, rue du Lycée... Une pionnière Le Sapin de Noël L’Orient Express En 1987, Béatrice Gruau décide d’interrompre sa brillante carrière naissante chez Volvo International et de revenir faire sa vie au pays de ses aïeux. Diplômée de l’Ecole Française des Attachées de Presse (EFAP) et dotée – depuis le berceau – d’une énergie peu commune, cette jeune fonceuse se lance alors dans une branche peu développée à Laval, la communication. Et crée, à 23 ans, sa propre agence au titre bien choisi, Prestige Communication. « A l’époque, se souvient Béatrice (Racine, depuis 1988), il n’y avait que Prisma pour l’audiovisuel et Philippe Bouvet pour les dessins... » Installée rue Renaise, « d’abord au 53 puis au 58 », Prestige Com’ fera figure de pionnière auprès de plusieurs sociétés locales qui, à la fin des années 80, n’auraient jamais imaginé de se doter un jour d’un service chargé spécialement d’assurer leur communication... Spécialisée dans les conseils auprès des entreprises (groupe Lucas, Flextronics, groupe Gruau, Valéo...) et des collectivités (Laval Agglo, CCI...), dans l’organisation de salons professionnels et d’événements “en interne”, les relations presse, les plaquettes et divers documents publicitaires (Office de Tourisme...) qui exigent la patte d’un professionnel, Prestige comptera jusqu’à huit salariés quand elle s’occupera aussi de Comète, l’ancien journal de la CCI. En 1988, elle se fera connaître au public en créant, à la salle po puis au Parc des Loges, un “événement festif” dont nombre de Lavallois se souviennent : le Festival du sapin de Noël (parrainé, la première année, par Michel Galabru). Après l’arrêt de Comète, « toujours soucieuse de trouver de nouveaux marchés », Prestige se lancera dans le cadeau d’entreprise, « un secteur en pleine expansion »... Aujourd’hui installée au 36, rue du Lycée (« dans des locaux plus spacieux et plus lumineux que les précédents ! »), Prestige Communication tourne avec quatre jeunes femmes aussi dynamiques que passionnées. Bien que polyvalentes, elles ont chacune leur secteur attitré. Associée de Béatrice Racine et dernière arrivée dans la maison (avec un client... prestigieux : la compagnie de L’Orient Express), Stéphanie Laisné « apporte ses compétences en matière de mise en page ». Chargée des cadeaux d’entreprise, Aude Gruau s’occupe du secteur Publicité par l’objet. A la Régie publicitaire, Brigitte Berthaud suit les dossiers qui, pour la plupart, concernent des collectivités. Enfin, forte d’une connaissance approfondie de la pub et du tissu économique mayennais, Béatrice Racine garde l’événementiel. Avec une énergie qui, en 16 ans, n’a pas pris une ride. JCG ■ Distribution Chauffage Pièces Installé au 21 avenue Leclerc, dans l’ancien bâtiment de la flotte France Télécom, le magasin de Christophe Goyer, Distribution Chauffage Pièces, est devenu le lieu de rendez-vous de nombreux plombiers et professionnels de la climatisation. Mais également celui des bricoleurs du dimanche qui peuvent « avoir besoin d’un gicleur pour entretenir leur chaudière » ou « d’une pièce détachée quelconque liée au chauffage »... Autre spécialité de cet ancien diplômé en installation thermique et sanitaire « du LEP du Bâtiment » (devenu Gaston Lesnard) : « Je vends aussi tous les produits liés au traitement des eaux de piscine, ainsi que les accessoires indispensables au bon fonctionnement de ces dernières... » Christophe Goyer vend aux particuliers. Laval infos 9 IUT - Génie biologique Dix ans déjà et... deux Mexicains dans ses rangs ! Téléthon 2003, 5 et 6 décembre Deux défis à relever Un défi sportif Le samedi 6 décembre, en partenariat avec les Tuls et le Crédit Agricole, l’association Solidarité Humanité Berthevinoise (SHB) organise un relais pédestre de 107 km en 20 étapes. Pourquoi 20 ? Mais parce que Laval Agglo compte 20 communes, bien sûr ! N’étant pas une compétition, ce défi limite la vitesse des participants à 9 km/heure (en espérant que la Maréchaussée, très sourcilleuse sur ce point en ce moment, ne verbalisera pas ceux qui courraient à 10 ou 11 km/h !). Ouvert à tous (8 €), le relais débutera à 7 h 30 place du 11 Novembre, et s’achèvera au même endroit à 19 h 30. Mais que les coureurs les moins disponibles se rassurent : ils effectueront autant de relais qu’ils souhaiteront ! Et pourront s’arrêter dans n’importe quelle étape en sachant qu’un Tul les ramènera assez vite place du 11-Novembre... Dernière précision : toute personne ayant des difficultés à suivre pourra bénéficier d’une voiture suiveuse... Une œuvre d’art contemporaine... Un défi ludique L’autre animation signée SHB commencera la veille, vendredi 5 décembre, et sera encore visible le lendemain, dimanche 7, dans le centre-ville. Il s’agira d’une tombola d’un genre particulier puisque chaque billet acheté (1,5 €) donnera droit à une bouteille en plastique vide destinée – non à être compactée en hurlant sa fierté d’effectuer un “geste citoyen” – mais à constituer un puzzle géant reproduisant le nom Téléthon et ceux des 20 communes de Laval Agglo. Pour ce faire, les Saint-Berthevinois ont prévu 20 000 bouteilles dont 4 000 peintes aux couleurs de Laval Agglo (bleu, blanc, gris). 20 000 bouteilles qui seront disposées en quinconce place du 11-Novembre. Sur une surface de 16,50 m de large sur 9 m de hauteur. Déjà présenté dans plusieurs villes (à Angers, notamment), ce type de fresque obtient toujours un franc succès. Bon à savoir : les carnets de billets sont disponibles chez Pierre Veillard : 02 43 68 17 08. 10 Laval infos Scène classique de laboratoire... Le département Génie Biologique de l’IUT de Laval vient de souffler ses 10 bougies. Au cours d’une petite fête intime à laquelle étudiants et anciens élèves ont répondu présent. Jouissant d’une bonne cote au niveau national (son option Analyses Biologiques et Biochimiques attire beaucoup de jeunes, qui ont passé leur 1re année “tronc commun” dans un autre IUT), il forme des techniciens supérieurs de laboratoire dans les secteurs médicaux, biotechnologiques et pharmaceutiques. Depuis un an, il prépare également à la licence pro Hygiène et Sécurité des Productions Agro-Alimentaires, ce qui porte à 170 le nombre de ses élèves, ligériens à 66 % (dont 24 % de Mayennais). Au nombre de 28, les étudiants en licence ont, depuis le 5 septembre, deux Mexicains dans leurs rangs... Originaires de l’état de Tabasco (rien à voir avec la redoutable sauce au piment américaine !), Yoni de Jesus Figueroa Sanchez et Luis Coli Alcazar arrivent d’une université technologique au fonctionnement basé sur celui de nos IUT. Titulaires d’un diplôme équivalent au DUT et d’une bourse attribuée par leur pays, ils étudient ici dans le cadre d’un accord inter-gouvernemental francomexicain. S’exprimant dans un français (souvent) hésitant, ils savent pouvoir (toujours) compter sur l’aide de leurs “collègues” : « Il y en a toujours un qui les aide », indique Lionel Ulman, chef du département GB... Idem du côté des profs : « On a installé une sorte de tutorat qui leur permet de suivre comme n’importe qui », conclut Laurent Poisson, le responsable de la licence HESPAA... ■ Les Mexicains entre Laurent Poisson et Lionel Ulman. C’est bon pour la CULTURE ! (Spectacles, concerts, expositions, conférences...) Samedi 22 (20 h 30) et dimanche 23 novembre (15 h) DIDON ET ÉNÉE par Una Voce, l’Ensemble Baroque du Maine et Muse et Danse Au Théâtre de Hercé CONFÉRENCE AUTOUR DU CONCERT La naissance de l’opéra en Europe par Denis Morrier Musicologue 14 novembre, 20 h 30 À la bibliothèque Pour préparer Didon, Una Voce a beaucoup, beaucoup, beaucoup répété... CONFÉRENCE AUTOUR DU CONCERT Le courtisan et la danse au XVIIe siècle par Christine de Plas Chorégraphe 18 novembre, 14 h 30 Bibliothèque Vive Purcell ! Du cran ! De la mémoire ! Vive Besançon ! Entièrement chanté, l’opéra Didon et Enée – Dido et Aeneas en latin – fut composé en 1689 par le grand compositeur anglais Henry Purcell (16581695) “pour les séances récréatives d’un collège de jeunes filles, durant moins de cinq quart d’heures avec un clavecin et quelques cordes en guise d’orchestre, écrit Lucien Rebatet dans sa remarquable Histoire de la Musique (collection Bouquins). Malgré les limites qui lui étaient imposées, Purcell mit aussitôt en œuvre l’instinct dramatique qu’il portait en lui et qui rend encore émouvante aujourd’hui l’audition de ces trois petits actes.” Si les 16 choristes lavallois d'Una Voce se sont lancés dans cette aventure téméraire – jouer un opéra, faut du cran ! – ce n’est pas seulement parce que Didon est superbe ! C’est aussi parce que c’est une pièce courte que des amateurs qui veulent réaliser un spectacle plus ambitieux que ceux des années précédentes, peuvent – moyennant des efforts réguliers – interpréter. Pour peu qu’ils soient aidés par des professionnels, en l’occurrence les sept musiciens de l’Ensemble Baroque du Maine dirigés par Jean-Dominique Abrell, et plusieurs solistes (Didon, Enée, Bélinda et l’Enchanteresse). Didon et Enée donne, pour la première fois, aux choristes d’Una Voce (6 hommes et 10 femmes dirigés par Christiane Godeau) la possibilité de danser sur scène. Ce qui implique un gros travail du corps (« Bouger en chantant est difficile », avoue une Unavocienne qui souhaite garder l’anonymat). Mais ce qui implique aussi de solliciter beaucoup sa mémoire. Car on ne danse pas avec une partition dans les mains (sinon on prend le risque de se casser la figure, ce qui ferait désordre !). Il faut donc connaître par cœur son texte, lequel est en anglais. D’où un nombre important de répétitions... Didon et Enée est un opéra où le spectateur ne s’ennuie jamais car il a pour lui d’associer en permanence sur scène tous les protagonistes (le chœur danse avec les danseurs qui chantent avec le chœur). Interprétée par une dizaine de danseurs de Besançon (l’Ensemble Muse et Danse), c’est aussi une œuvre interrégionale chorégraphiée et mise en scène par l’excellente Christine de Plas (qui signe aussi les costumes), une Bisontine qui connaît bien Laval pour deux raisons : elle y fut pensionnaire jadis (à l’institution Sainte-Marie), et sa jeune sœur, Véronique Pichot, chante à Una Voce... PRIX DES PLACES : 17,5 €, 16 €, 13 €, 10 € ET 5 € Laval infos 11 Conférences de l'Orpal 19 novembre La laïcité, une invention française 1re partie Michel Denis LAVAL SPECTACLES Jeudi 20 novembre Papa, maman, etc. Le jardin imparfait Commande du groupe Protection-Enfance d’Evron, cette pièce retrace en neuf saynètes, les étapes essentielles de la vie d’une famille. Avec humour et tendresse, elle porte un regard sur des situations du quotidien. Elle est donnée dans le cadre de la Journée mondiale des Droits de l’enfant, par une compagnie, La Bulle, qui est née dans l’Aude en 1992 et s’est posée à Bais (35) en 2002. Conçue et mise en scène par François Béchu, cette pièce retrace la vie mouvementée de Germaine Tillon, une femme de tête qui fut, tour à tour, résistante, déportée à Ravensbrück, éthnologue, militante du droit à l’éducation dans les prisons, sociologue, interlocutrice des combattants algériens, adversaire de la peine de mort... Elle est interprétée par Dominique Lacarrière et Hélène Raimbault. Du côté du Tiroir Stage clown de théâtre 26 novembre La laïcité, une invention française 2e partie Michel Denis Une comédie policière par la troupe de l'Orpal Mardi 2 décembre par le Théâtre de l'Echappée 20 novembre Frédéric Lefèvre Un Mayennais au cœur de la littérature de l’entre deux-guerres Nicole Villeroux 27 novembre Culture et bibliothèque pour tous Echanges et discussions autour de livres sélectionnés lors de la conférence du 22 mai dernier et présentation des nouveaux coups de cœur Théâtre de Hercé, 20 h 30 02 43 49 43 08 Coquin de sort 30 novembre, 1er et 2 décembre Foyer culturel, séance à 14 h 30 3 décembre Un autre visage du catholicisme en Mayenne : la JAC André Charlot 4 décembre La vie, ses débuts et son évolution jusqu’à l’homme Bernard Drugeot 10 décembre « Les hirondelles de Kaboul », de Yasmina Khabra Madeleine Fagot 11 décembre André Malraux, aventurier de la culture Janine Salbert 20, 21 et 22 novembre Une rencontre magique placée sous le signe de l’ailleurs... Sur un week-end (15-16 novembre ou 6-7 décembre), à la Maison de Quartier d’Hilard, la comédienne professionnelle Caroline Sourget (de l’association Ouiza) vous fera découvrir le clown que vous avez en vous... Au cours d’un stage d’initiation ouvert à tous, y compris à ceux n’ayant jamais pratiqué le théâtre... Petit Théâtre Jean Macé 02 43 91 15 66 Pour en savoir plus 06 14 55 38 93 Connaissance du Monde Dimanche 23 novembre 16 h, basilique d’Avesnières, Le petit cirque des poètes Un spectacle de Jean-Luc Bansard, Création Tiroir 2003. 5 décembre, 20 h 30 Le rire des amants Concert choral de la Lyre Saint-Tugal 14 h 30 à 16 h 24, rue Mazagran Dirigée par Jacques Courcier et Manuelle Herrault, la Lyre Saint-Tugal régalera les mélomanes avec, entre autres, Glory, glory Halllujah ! ; We will rest a while, de Scott Joplin ; deux chants Renaissance ; deux motets religieux (Regina coeli et Laudate dominum) ; des chants contemporains dont Le Pont Mirabeau ainsi que la Messe brève en sol pour chœur, orchestre et orgue, du divin Mozart. Saison Jeune Public Samedi 22 novembre, 15 h 30 Foyer culturel La légende du Hollandais volant Le Hollandais volant est un navire marchand, commandé par le capitaine Hendrick Van Der Decken. Lors du passage du cap de Bonne Espérance, il est pris dans une violente tempête. Un spectacle de marionnettes à voir à partir de 6 ans... 12 Laval infos Splendeurs des Etats-Unis Lundi 8 décembre, Cinéville à 14 h 30, 17 h 30 et 20 h Le 27 novembre, aux Ondines, à 20 h 30 Un Faure-Bobard à déguster : Le nouveau cédé Jazzargent’... Un mois/une œuvre La Porte Beucheresse, Côté ville Jules Lefranc (1887-1972) Acquise en avril 2002, cette huile sur toile illustre la Porte Beucheresse de l’ancienne enceinte urbaine de Laval. Henri Rousseau dit le Douanier, le plus célèbre des artistes appelés “Naïfs”, y est né. L’auteur de ce paysage urbain, Jules Lefranc, natif de Laval, est à l’origine de la création en France, en 1967, du premier musée d’Art naïf. L’artiste, reconnu naïf par les conservateurs et critiques d’art, peint ici un tableau à la géométrie minutieuse, traçant ses lignes à la règle et à l’équerre. Il joue sur les oppositions et rompt la rigueur de la composition par la seule courbe du trottoir. Bon coloriste, Jules Lefranc illumine sa toile aux dominantes grises et bleues par quelques aplats de vert, jaune et rouge. Vous connaissez bien Fort Boyard, V'nez découvrir le Faure-Bobard... Pour lancer un cédé, rien ne vaut un concert ! C’est pourquoi Paul Faure et Pierre Bobard présenteront le leur, Jazzargent’, aux Ondines, le 27 novembre. En vente 20 € (chez Tandem, M’Lire et Leclerc), ce nouvel album offre des mélodies “jazzy” qui fleurent bon l’Amérique latine (d’où son titre qui évoque... l’Argentine, et non celui qui, depuis un an, se compte en euros...). Bien que très différents des deux derniers Faure, le petit dernier est aussi bon que Sources et Pianomade (dont les mélodies – les relevés de la SACEM en témoignent – passent régulièrement sur FIP et sont écoutées jusqu’au Japon !). Surtout, Jazzargent’ démontre que piano et bandonéon sont faits l’un pour l’autre quand ils sont joués par deux “vieux potes” qui ne manquent ni de talent ni de métier... Le tableau, exécuté vers 1943, fut montré au Salon des Surindépendants de Paris en 1945, à Londres en 1948, et sur les cimaises de l’exposition rétrospective organisée par le Musée des Sables d’Olonnes en 1966. L’œuvre est présentée depuis l’automne 2002 dans une salle du musée dédiée à l’artiste, au premier étage, où sont regroupés les 29 tableaux appartenant à la collection permanente. Estelle Fresneau Conservateur du Patrimoine Amis de longue date, Paul Faure et Pierre Bobard ont souvent joué ensemble.« A l’époque où il avait son propre orchestre, indique Paul Faure, Pierrot venait parfois accompagner les Shouters avec son accordéon. Mais un très grave accident de la route au retour d’une soirée dansante a mis fin prématurément à sa carrière professionnelle et l’a orienté vers Dame SNCF. » Le retour vers la création musicale interviendra, pour “Pierrot”, de longues années plus tard, en 1996, à l’auditorium, lors du concert de lancement du cédé Sources. Depuis, le président de la Fédération Départementale de la Pêche s’est remis à cajoler son bandonéon, et à improviser tout en respectant les sacrosaintes grilles harmoniques qui n’ont plus de secret pour lui depuis des lustres... Jazzargent’ est à la hauteur de l’estime que se portent ses deux créateurs. Et les 9 titres (dont l’un composé par Rodrigue, le fils Bobard et non l’amoureux de Chimène) sortent de l’ordinaire. Hormis un tango, les dépeindre n’est point chose aisée. Toutefois, on peut avancer qu’il s’agit d’une sorte de blues d’Amérique latine, avec quelques tensions de flamenco et beaucoup de sensualité. Dernière info : le “Faure-Bobard” est né aux Ondines. Et non à l’auditorium de la salle polyvalente, sur le vieux Steinway de la Ville auquel Paul Faure est si attaché. C’est la raison pour laquelle le lancement de Jazzargent’ a lieu dans la salle de Changé, que nombre de mélomanes s’empresseront de rejoindre le vendredi 27 novembre à 20 h30. Pour un concert qui prouve que la Mayenne a aussi de bons musiciens. JCG DÉDICACE LE SAMEDI 6 DÉCEMBRE, CHEZ TANDEM, À 16 H. Laval infos 13 D I V E R S Les 28 et 29 novembre Il a été construit en octobre La collecte de la Banque alimentaire Le bassin des Jardins familiaux La “banquière” Annie Conneau et les étudiantes mobilisées pour la collecte 2003... Pour protéger davantage des eaux de pluie les riverains de la rue Jean-Monnet, la Ville a fait construire, le mois dernier, un petit bassin de rétention d’eau à ciel ouvert. D’une capacité de 400 m3 (photo), celui qui porte le nom charmant et chaleureux des Jardins familiaux est le troisième à voir le jour dans le quartier du Bourny, qui comptait déjà ceux du boulevard extérieur (8 500m3) et du Cormier (1 800 m3). Rappelons qu’en 2002, suite au fameux orage de juillet 2001, le service des Eaux avait également créé celui des Alignées et effectué l’extension de celui de La Grivonnière (près de Carrefour). Dernière info concernant ce sujet, un nouveau bassin de 220 m3 sera construit en novembre rue Flandre-Dunkerque. Organisme distributeur auprès de 165 centres d’action sociale et 10 associations, la Banque Alimentaire de la Mayenne lutte, depuis 1987, contre la faim et le gaspillage de la nourriture. En collectant des aliments toute l’année auprès des entreprises et, le dernier week-end de novembre, auprès des particuliers. C’est ainsi que dans quelques jours, les 28 et 29 novembre exactement, à l’entrée de nombreuses moyennes et grandes surfaces du département, des bénévoles collecteront les “bons produits” suivants (ceux qui manquent le plus) : café, huile, sucre, chocolat et conserves (de plats cuisinés, de poissons et de légumes). De bons produits qui se retrouveront après dans les assiettes des quelque 3 000 personnes que la Banque permet de nourrir... D’avance, merci pour elles ! Et merci... aux six étudiantes du lycée Haute-Follis ayant joué un rôle essentiel dans l’organisation de cette collecte (Hélène, Lydie, Anne-Marie, Marie-Laure, Annabelle et Maryline). L’adjoint au maire Alain Gicquel et le directeur du service Eau et Assainissement, Olivier Despretz. Le point de vue des élus de l’opposition L'éducation au cœur de la cité La ville de Laval vient de signer avec l’Etat un nouveau contrat éducatif local (CEL), ce qui devrait signifier l’existence d’un projet éducatif local ; qu’en est-il ? Pour nous, le projet d’éducation ne peut être séparé d’un projet pour la ville : cette ambition consiste à relier l’école avec la cité, c’est-à-dire à travailler l’éducation dans toutes ses dimensions (temps scolaire et temps extra-scolaire), avec tous les acteurs concernés (les enseignants, les parents, les associations, les représentants de l’Etat et de la ville). Le CEL doit devenir un véritable lieu de débat entre tous ces partenaires et un outil pour agir ensemble au service de l’éducation des enfants. Ça n’est pas la conception qu’a retenue la municipalité, qui le considère comme un simple dispositif administratif pour bénéficier des financements publics. Un tel contrat est pourtant un formidable outil pour mettre en cohérence les différents projets et les actions existant déjà dans une ville telle que la nôtre, mais aussi pour envisager des projets nouveaux, par exemple dans les domaines de la culture, des sciences et des techniques, sans oublier le sujet brûlant des rythmes scolaires. A ce jour, force est de constater l’absence d’objectifs précis en matière d’éducation, alors même qu’aucun diagnostic n’a été réalisé. On peut donc douter de l’efficacité d’un tel CEL qui, en plus, n’a fait l’objet d’aucun débat de fond. Elus de l’opposition, nous avons voté pour la mise en œuvre de ce nouveau contrat à Laval, parce que nous sommes favorables à ce type de démarche. Mais nous déplorons la faiblesse de son contenu et son manque d’ambition. Faisons le vœu que Laval s’inscrive un jour dans le réseau des villes éducatrices, réseau d’une cinquantaine de villes en France, qui placent le projet d’éducation au cœur du projet de ville. Ce devrait être, plus que jamais, une priorité de l’action publique. Pour connaître les permanences de l’élu de votre quartier ou prendre rendez-vous : Bureau de l’opposition - 10, rue de Strasbourg 02 43 59 25 95 Guillaume Garot, Janine Salbert, Loïc Bedouet, Françoise Marchand, Jacques Poirier, Rémy Simon, Nicole Peu, Georges Minzière, Yan Kiessling 14 Laval infos Les élus au charbon ! Denis Hérisson Délégué aux Anciens Combattants et associations militaires Tous les ans, notre élu récompense les sportifs méritants... Toujours prêt à rendre service, le sympathique Denis Hérisson est, depuis 1995, un membre assidu de la commission des Sports et de la commission d’attribution des logements de Méduane Habitat. Depuis 2001, il est également l’élu qui représente la Ville auprès du conseil départemental de l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre. La route Lavallois de 55 ans, Denis Hérisson appartient, depuis quelques jours, à l’espèce des “pré-retraités progressifs”. Une situation que cet élu « bien dans sa tête » doit à une nouvelle loi votée récemment par le Gouvernement. Une loi qui permet à ceux étant entrés dans la vie active à 14, 15 ou 16 ans de partir en retraite à 56, 57 ou 59 ans. « En attendant le 30 juin 2007, je travaille désormais une semaine sur deux », annonce celui qui fut longtemps un grand voyageur devant l’éternel. « Transporteur chez Robin j’ai conduit un 38 tonnes durant 12 années un peu partout en Europe. » Mais à 32 ans, lassé de ne pas voir grandir ses deux enfants Delphine et François (« Je partais la semaine entière »), Denis décide de mener une existence plus sédentaire tout en restant sur le bitume... A Cofiroute. « J’ai commencé le 13 octobre 1980 », quelques jours avant l’ouverture “historique” d’un tronçon que nous avons l’impression de connaître depuis toujours : La Gravelle/Joué-en-Charnie... François Chez Cofiroute, Denis Hérisson est l’un des 25 membres de la branche Sécurité. Chargé d’intervenir en cas d’accident, pour protéger chantiers et entreprises extérieures, il ignorait qu’un jour, en août 1999, la route le blesserait à jamais, en lui enlevant son fils de 20 ans « Un matin, après avoir aidé la veille un ami à déménager sur Angers, François a eu un accident mortel alors qu’il se rendait à Cofiroute où il était en stage pendant les vacances... » Si la famille Hérisson n’oubliera jamais ce matin où sa vie a basculé, elle n’oubliera jamais non plus « les innombrables marques de soutien » qu’elle a reçues de la part des proches, des collègues de travail, du monde associatif, des élus de la municipalité et des amis de François. Née en 1974, sa sœur aînée Delphine est parfois, elle aussi, sur les routes. Mais en tenue de policier. Car après avoir été « l’un des adjoints de sécurité du capitaine Serrand », elle vient de suivre une formation d’agent de police à Montbelliard et « attend son affectation»... La Mairie En 1995, membre de feu le Rassemblement Pour la République, Denis Hérisson rejoint la liste d’opposition menée par François d’Aubert, « par l’intermédiaire de l’ami Roger Grandière ». Elu au premier tour, il entre, en compagnie de ce dernier, dans la commission des Sports présidée par Pierre Renaudin. Une affectation idéale pour ce sportif qui, de longues années durant, s’est illustré sur la scène du Ballon rond : en jouant demi-centre (à Ballée, Louvigné et, dans la Sarthe, à Oisseau-Le-Petit), en arbitrant tout de noir vêtu (« pendant 17 ans ») et, durant 8 ans, comme secrétaire départemental du district de Football. Représentant de la Ville au Stade Lavallois Mayenne Football Club, Denis est l’un des créateurs d’une cérémonie très appréciée : celle qui récompense chaque année les Sportifs Méritants. « Cette fête permet aux responsables d’associations de se rencontrer et de tisser des liens... » Réélu en 2001, Denis est resté membre de cette commission très active. Méduane Une autre attribution que Denis Hérisson a tenu à conserver après sa réélection en 2001, c’est sa participation à la commission d’attribution des logements de Méduane Habitat (ex-SA HLM). Une attribution pour le moins prenante, et que notre conseiller exerce en compagnie de Maddy Arthuis, Roger Grandière (ces deux-là ne se quittent pas !), le représentant des locataires André Loisy et trois administratifs de Méduane Habitat (dont Jeanne Lansade) : « De 13 h 30 à 18 h 30, tous les mardis, nous nous réunissons pour déterminer quels sont, parmi les 60 nouveaux dossiers arrivés dans la semaine, ceux qui sont ou non prioritaires. Puis, seconde mission, pour décider quels seront les 40 logements que nous proposerons aux demandeurs. » Devenu président de cette commission en 2001, Denis est bien placé pour mesurer à quel point « les séparations familiales si fréquentes aujourd’hui, entraînent des situations délicates en matière de logement... » Les mariages Représentant de la Ville auprès du “conseil départemental de l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre”, l’ancien aviateur Hérisson prend très à cœur « la préparation des cérémonies destinées à saluer la mémoire de ceux qui ont su servir notre pays, parfois au péril de leur vie ». Dans la mesure du possible, il essaie de participer aux nombreuses assemblées générales des quelque 30 associations patriotiques de notre cité. Et s’échine à satisfaire les demandes des unes et des autres. Ainsi a-t-il aidé à « la création d’une place honorant une décoration âgée de 150 ans, la Médaille Militaire ». Autres missions de notre élu : il est membre du C.A. de l’Orpal (où, « un toilettage s’imposant », il a œuvré pour « modifier les statuts et le règlement intérieur »), il exerce des responsabilités au CCAS et participe à la Commission Locale d’Insertion. Mais son activité d’élu favorite reste les “oui-oui” qu’il enregistre plusieurs samedis par an dans la salle des mariages... ■ A la commission d’attribution des logements de Méduane, avec Maddy Arthuis et Roger Grandière. Laval infos 15 DOSSIER Du 9 décembre au 26 juin 2004 Les sorties inso lites de Le président de l’Office, Alain Guinoiseau, et sa fine équipe. l’Office de tourisme Toujours prêt à se décarcasser pour inventer des animations qui sortent de l’ordinaire, l’Office de Tourisme lançait, il y a deux ans, les visites d’entreprise. Fort de ce succès (200 personnes en 2002, 350 en juin dernier), il récidive dans un autre style, avec les Sorties insolites... Pour que vous puissiez programmer dès maintenant quelques-unes de ces réjouissances 2004, nous vous livrons le calendrier des sept visites préparées avec l’aide (indispensable) du service Patrimoine de la Ville. Réservation obligatoire auprès de l’Office de tourisme (02 43 49 46 46) Dimanche 8 février “Vieilles enseignes et vieux métiers” Découvrez Laval via ses plus vieilles enseignes commerciales, qui vous renseigneront sur les habitudes de nos ancêtres (lesquels ne connaissaient ni Leclerc ni Carrefour, seulement le petit commerce dit “de proximité”). Cette promenade présentera également certains des plus vieux métiers du monde (au pluriel, s’il vous plaît...). De 10 h à 12 h, visite limitée à 30 adultes. 4 € Rendez-vous à 10 h devant l’Office. De nombreuses villes n’osent pas l’avouer mais... elles sont jalouses de nos maisons à pans de bois... Mardi 9 décembre “Préparer un foie gras avec Edouard” Grâce aux Savoirs d’Edouard (Bichon), apprenez à préparer vous-même la délicieuse terrine de foie gras qui réjouira vos hôtes de Noël ou du jour de l’an... Pour cette sortie, une seule obligation : apporter son tablier ! Pour le reste, tout est fourni : terrine, ustensiles, foie gras (250 g), deux recettes et une dégustation de foie gras poêlé... De 9 h à 11 h 30, visite limitée à 10 adultes. 45 € Rendez-vous à 9 h chez Edouard, place Mettmann, Le Murat. Mardi 3 mars “Vachement original !” Voici une visite pour les lève-tôt qui, dès potron-minet, déambuleront chaudement vêtus dans un lieu étonnant, vivant, beuglant... Un lieu situé au cœur de la zone des Touches : le foirail de la Ville de Laval. La récompense ? Une dégustation de tripes ou de tête de veau. A l’heure où les lève-tard commencent leur journée... Une tête de veau (en l’occurrence préparée par un spécialiste, Georges Pinard, le charcutier de la rue du Jeu de Paume). 16 Laval infos De 7 h à 9 h 30, visite limitée à 30 adultes. 12 € Rendez-vous à 7 h au Foirail. Dimanche 4 avril “Au temps des lavandières” Vestige d’une activité économique anéantie dans les années 70 par l’expansion de la machine à laver le linge, le bateau-lavoir Saint-Julien mérite une visite. Surtout quand icelle se déroule en compagnie de quelques témoins ayant vécu dans cet endroit où s’échangeaient, très souvent, fausses nouvelles et vraies rumeurs... De 14 h à 17 h, toutes les heures (20 adultes). 4 € Rendez-vous devant les bateaux-lavoirs. Contempler le Saint-Julien, c’est bien ; le visiter c’est mieux ! Dimanche 9 mai “Osez Laval à rollers...” Vous êtes tenté par une sortie sportive ? Réjouissez-vous : elle aura lieu le 9 mai ! Jour où vous vous pointerez devant l’Office chaussé de vos patins à roulettes (rollers) et des petites protections d’usage (casque...). Pas d’inquiétude, les organisateurs ont eu pitié de vous : la visite évite la Grande-Rue... Jadis réservé aux gamins, le patin à roulettes séduit désormais beaucoup d’adultes... De 10 h à 12 h, visite limitée à 30 adultes. 4 € Rendez-vous à 10 h devant l’Office de tourisme. Samedi 5 juin “Egouts et canalisations...” Cette visite vous permettra de découvrir des endroits insolites auxquels on accède à partir de la rivière la Mayenne : caves, réserves, égouts... Des endroits que de nombreux romans nous ont fait connaître (on pense aux Misérables, au Comte de Monte Cristo...). Des endroits qu’il est toujours plus agréable de visiter accompagné... De 10 h à 12 h, visite limitée à 15 adultes. 8 € Rendez-vous à la halte-fluviale. Ce passage privé permettait jadis d’accéder sous un commerce de notre cité... Samedi 26 juin “C’est un jardin extraordinaire...” Faisant toujours honneur à ceux qui les bichonnent, les jardins familiaux (qu’on nommait naguère “ouvriers”) méritent amplement une visite... Le samedi 26 juin, venez découvrir ceux du Cormier, qui, depuis le 11 mai 1996, sont installés à l’ouest du quartier du Bourny et à l’est du château d’eau de la Croix des Landes... En juin, les jardins du Cormier offriront une visite inoubliable... De 10 h à 12 h, visite limitée à 30 adultes. 4 € Rendez-vous rue de la Solidarité devant les jardins du Bourny. Laval infos 17 PR ATIQUE Au Vieux-Château, du 26 novembre S’il te plaît, écris moi une histoire Une bonne expo pour les enfants La Jeune Chambre Economique veut des jeunes qui sachent lire ! “Naître, Grandir, Vieillir, Mourir...” Tous concernés ! Bien qu’elle concerne absolument tout le monde (riches, pauvres, croyants, athées, génies, benêts, chauves, chevelus, gros, minces...), la mort est devenue l’un des grands tabous de notre époque. Une sorte de mot obscène, qu’on ne prononce plus qu’avec un air gêné comme s’il insultait la société actuelle. Laquelle – les pubs le prouvent tous les jours ! – est obsédée par la santé (chasse au tabac...) et les corps aux dimensions standardisées (ventres plats, peaux sans rides...). Du bon travail ! Destinée à accompagner la vie jusqu’à la mort, l’association JALMAV effectue, depuis 1988 en Mayenne, l’accompagnement de ceux qui, sentant leur fin approcher, souhaitent, pour x ou y raison, la présence d’un tiers à leurs côtés. Mais JALMAV organise aussi expositions et conférences sur le Grand Passage auquel, rappelons-le, nul n’échappe ; « A long terme nous serons tous morts », répétait souvent l’économiste John Maynard Keynes... Quelques membres de l’équipe Jalmav... Le projet JCE a reçu l’aval de l’Inspection d’Académie. Tous les ans, la Jeune Chambre accomplit des actions pour “animer la cité” (et épuiser l’énergie de ses membres hyperactifs). Sidérés d’apprendre que 10 % des élèves de 6e ne savaient ni lire ni écrire correctement, des “Jeunes Chambreurs” menés par Antoine Joufflineau ont décidé de faire aimer lecture et écriture aux CE2, CM1 et CM2. Soutenue avec enthousiasme par l’Inspection d’Académie, cette action JCE consiste à faire écrire aux élèves une nouvelle, en pianotant sur un clavier (le traitement de texte a été préféré au stylo plume). Ayant pour thème le voyage dans le temps (en arrière ou en avant, peu importe !), l’opération a séduit 300 élèves issus de 11 classes dont 3 lavalloises (2 à Jules Verne, 1 aux Pommeraies). 300 élèves qui ont déjà commencé à pianoter avec une garantie que nombre de talentueux écrivains en herbe aimeraient avoir : leur “production” sera éditée à 5 000 exemplaires qui seront offerts, en 2004, aux écoliers de Laval Agglo... Vive la peinture sur soie avec Miji ! Le sens de la vie, pour les enfants Du 26 novembre au 3 décembre, Le sens de la vie, la prochaine expo, est destinée aux enfants et évoque de “façon ludique” (jeu de l’oie au sol, atelier déguisements...) les étapes Naître, Grandir, Vieillir, Mourir. Eh oui, JALMAV ose parler de la mort aux enfants ! Pour au moins trois raisons. Ils y sont confrontés (deuils familiaux...). Il est bon qu’ils regardent les réalités de la vie pour structurer leur personnalité... Enfin, nombre d’adultes ne savent point en parler... L’enfant en deuil, pour les adultes Le jeudi 27 novembre, à 20 h 30, dans l’auditorium de la salle po, JALMAV organise également une conférence, pour les adultes cette fois : L’enfant en deuil. Avec la participation de Chantal Papin, psychologue clinicienne et membre de l’association Vivre son deuil... Contact : Jalmav, 31, Grande-Rue, 02 43 56 75 15 18 Laval infos Mme Brunel, l’ancienne papesse de la peinture sur soie à Laval, a su réussir son départ à la retraite. En dénichant une prof de qualité, Miji Desbois, 35 ans, diplômée des Beaux-Arts d’Angers. « Nous nous étions rencontrées dans un cours de poterie », déclare celle qui tient à signaler que « la technique permettant de peindre sur la soie n’est pas si difficile qu’on le pense ! » Et ne se limite surtout pas aux tableaux ! « On peut aussi peindre sur des luminaires et des vêtements ! » D’où l’ambition de Miji : « Développer les créations de textile ! » Si ce passetemps vous intéresse, rejoignez Miji Desbois : le mercredi à la Maison de Quartier des Pommeraies (14 h/ 16 h 30 et 16 h 30/19 h 30). Ou le jeudi à la Perrine Miji s’occupe de chaque élève... (18 h/20 h 30). INTERNATIONAL LAVAL SPECTACLES Dans le cadre de l’Année de l’Algérie Quatre écrivains et une expo présente Hyper-copieux, le programme de Laval Spectacles ne peut tenir dans le supplément Sortir à Laval. D’où le rappel de ces trois rendez-vous qui, en plus de celui donné avec Laval Grèce (voir page 4), permettront de beaucoup voyager en décembre... Tout en restant au Théâtre de Hercé... 5 décembre To dance on the moon 20 h 30 Autour de l’histoire mouvementée d’un certain Daegh, To dance on the moon nous entraîne vers un univers envoûtant : celui des légendes et des créatures mythiques de l’Irlande celtique... En compagnie de musiciens, de chanteurs et d’agiles danseurs qui savent porter l’art des claquettes à son plus haut niveau... 6 décembre Boualam Sansal Leïla Marouane © E. Marchadour Trois rendez-vous venus d’ailleurs... 19 novembre, bibliothèque municipale, 14 h Boualam Sansal et Yasmina Saleh Romancier né en 1949 et édité chez Gallimard, Boualem Sansal a été limogé de son poste de haut fonctionnaire pour ses prises de position critiques à l’égard du Gouvernement. Journaliste et écrivain à Alger, Yasmina Salah est née en 1966. 5 décembre, bibliothèque des Pommeraies, 20 h 30 Leïla Marouane Parisienne, Leïla Marouane a quitté son pays après avoir violentée par des islamistes allergiques aux femmes “qui ne passent pas directement de la maison des parents à celle du mari...” Le châtiment des hypocrites (Seuil, 2001) est son troisième roman. 9 décembre, bibliothèque municipale, 20 h 30 10 décembre, bibliothèque des Pommeraies, 10 h Asia Circus 16 h Farid Boudjellal La troupe acrobatique Taian Shandong fait un tabac partout où elle se produit. Il est vrai que les numéros de ses 24 artistes ne sont pas de ceux qu’on se hasarde à accomplir chez soi pour amuser la galerie : pyramide de chaises, danse des lions, assiettes tournantes, franchissement de cerceaux, contorsions avec verres... Né à Toulon en 1953, le “rebeu” Farid Boudjellal est un auteur à succès de BD : L’Oud, Le Gourbi, Ramadan, (Futuropolis), la série Juif-Arabe, Jambon-Beur, Ethnik Ta Mère, Le Beurgeois, Petit Polio (Soleil Productions). Du 15 novembre au 6 décembre, bibliothèque du Pavement Exposition de photos tirées du livre 9 décembre Ballet de Mexico 15 h et 20 h 30 Une trentaine de danseurs d’une virtuosité époustouflante, des dizaines de costumes tous plus beaux, tous plus éclatants les uns que les autres (400 au total !)... Grandiose et unique, le Ballet National de Mexico nous invite à un voyage plein de gaieté et de vitalité, à travers la riche histoire d’un pays ô combien pittoresque... L’Algérie des premiers photographes de Mohamed Sadek Messikh Coiffeur, de Jean Geiser. Laval infos 19 C’ÉTAIT LAVAL Chez Emmaüs, le 7 décembre, allez voir l'expo sur Le Père Laizé (1905-1988) alias L’Abbé Pierre mayennais L’abbé Pierre eut longtemps un alter ego en Mayenne. Un prêtre que de nombreux lecteurs de Laval Infos ont connu et respecté : le Père Laizé (1905-1988). Pour saluer sa mémoire, une exposition lui est consacrée, à voir le 7 décembre, lors de la vente annuelle des Compagnons d’Emmaüs. En attendant, retrouvons (ou découvrons) ce personnage détonnant, capable à la fois de vanter Virgile et de retrousser ses manches pour secourir le plus pauvre des illettrés ! Retrouvons-le à travers une longue et très belle interview qu’il accorda à Radio Mayenne en 1982. Et dans laquelle il est tout entier... Le Père Laizé jeune, les premières maisons du boulevard des Trappistines et une scène de la vie de famille “en baraquement”. par J.-C. Gruau 20 Les débuts La foire ! Le cœur Rester fort ! C'est en 1942 que Paul Laizé, professeur de philo, lettres, grec et latin à l’Immaculée et au cours Haute Follis, commence à devenir le Père Laizé... Celui qui se consacrera aux déshérités des baraquements en planches du Champ de courses, puis de Beausoleil, du viaduc et de la place de Hercé. Une... vocation qui débute à l’Immac, avec les réfugiés de la guerre... “Un jour, confie Paul Laizé, le supérieur de l’époque m’a dit : « Dites donc vous, vous êtes assez vigoureux... Est-ce que vous pourriez vous charger de recevoir ces réfugiés qui viennent un peu de tous les pays ? » Ce fut le tout début de la cellule initiale... Alors, après, on m’a demandé d’aller un dimanche célébrer la messe au Champ de courses, que je ne connaissais pas et qui était en construction. J’ai dit : pourquoi pas ? Surtout que c’était pendant les vacances, il n’y avait pas de classe, bon ! J’y suis allé... Alors j’en avais plein le cœur... Je me suis dit : je vais leur faire quelque chose de bien pour les réveiller, pour leur faire plaisir, les sortir de leurs bombardements et de tout ça...” “Quand je suis arrivé, c’était la grande foire... Comment célébrer la messe dans ces circonstances-là ? Il y avait une foule grouillante, des enfants qui criaient, du monde qui n’avait pas l’habitude... Je me suis installé au milieu de la pièce... J’ai dit : si le Seigneur existe et si vraiment il a créé l’Eucharistie, il voit bien l’affaire... Qu’il n’y a pas de raison pour que ces gens là n’y participent pas un jour dans leur vie... Ça doit être aujourd’hui, puisque je suis là... Alors j’ai devancé Vatican II parce que j’avais la traduction des prières en français... Au moment de la consécration, j’ai pris un gros son de voix... J’ai dit : « Mesdames, Messieurs, les enfants, à partir de maintenant je demande le silence ! Il va se passer quelque chose que vous ne pouvez pas voir, et vous ne savez pas ce que c’est... Mais croyezmoi, je vais faire quelque chose d’absolument inouï... Je vais vous en parler après... je vais vous dire ce qui s’est passé... Alors, s’il vous plaît, taisezvous ! Fermez les yeux ! Enlevez les cigarettes ! » Comme un seul homme, ils ont tous obéi... Moïse sur la montagne !” La messe dite, le Père Laizé a donné des explications : « C’est mystérieux... Quand il y a du tonnerre, vous avez vu l’éclair, mais vous ne voyez pas le tonnerre... Parce qu’il est passé, vous ne l’avez pas vu... Vous ne l’avez même pas entendu... Que par ma voix... » Et de poursuivre, content de son “coup” : “Ils sont revenus après...” Conclusion : “Ce fut la plus belle messe que j’aie jamais dite de ma vie ! Et c’est là que j’ai compris que tout était affaire de cœur, de confiance. Et que rien, jamais, n’est perdu d’avance !”A condition qu’on n’en rajoute pas dans le genre tragique...“Depuis 40 ans que je vis avec des gens qui souffrent, poursuit Paul Laizé, je peux vous dire que si on entretient leur souffrance, si on l’active en se penchant perpétuellement sur leur souffrance, ça ne va pas !” C’est pourquoi le Père Laizé organisait des fêtes, des jeux, des promenades... Enfin, “toutes espèces de choses agréables, pour que les gens puissent rire un peu et avoir un peu de plaisir à vivre, bien qu’ils ne soient pas dans des conditions physiques et matérielles agréables.” Ses tâches auprès des pauvres qui n’ont plus d’abri ou vivent dans des baraquements de fortune n’ayant rien à envier aux bidonvilles des pays du Tiers Monde, le Père Laizé les accomplit toujours avec entrain. Parce qu’il a conscience qu’elles l’empêchent "de se durcir dans la vie, de se scléroser", de perdre l’essentiel : “le cœur...” En revanche, il ne souhaite pas vivre avec eux. Et s’en explique à Radio Mayenne : “Quand arrivait une nouvelle famille, j’avais remarqué qu’elle se mettait au diapason des autres. C’est-à-dire que si elle était un peu supérieure, elle s’abaissait. Et si elle était inférieure, elle s’abaissait plus encore ! J’avais peur d’être pris dans l’engrenage. Et je me disais : si j’habite avec eux, est-ce que je ne vais pas me laisser entraîner, et perdre un peu le sens pour lequel je suis venu ici... Est-ce que je ne vais pas me laisser embrigader dans cette misère et m’y trouver bien ! Alors, il fallait les relever, les en faire sortir ! Et pour cela, il fallait que moi-même je reste fort. C’est pourquoi je conservais cet équilibre entre les cours de philo et les occupations de ce monde-là...” Laval infos Le dimanche 7 décembre, rue de l’Alma de 10 h à 18 h UNE ANECDOTE DU PÈRE LAIZÉ LA GRANDE VENTE ANNUELLE DES COMPAGNONS D’EMMAÜS “On était heureux !” Livres, cartes postales, monnaie, disques, bibelots, petits meubles, jouets, vêtements, linge, dentelle... On trouve de tout chez Emmaüs ! Mais, avant toute chose à vendre, le respect du travail bien fait et l’honneur de se réinsérer sans être assistés. Conformément à ce que pensait le Père Laizé, le créateur d’Emmaüs en Mayenne, qui n’a eu de cesse de s’intéresser toute sa vie aux plus pauvres. Pour les aider « à devenir des hommes debout ». Emmaüs En 1954, le Père Laizé quitte l’enseignement, fonde l’association PAUL (PArticipation à l’Urbanisme Lavallois) et prend contact avec l’Abbé Pierre, qui vient de lancer son célèbre appel. Avec l’argent récolté lors du premier passage de ce dernier le 1er mars au Palais de l’Industrie (3 500 personnes, 360 000 AF), le Père Laizé et quelques bénévoles construisent quatre maisons en préfabriqué boulevard des Trappistines. Puis une “cité d’urgence” rue du Ponceau, prise en charge par la Ville et l’Office HLM. Pour répondre aux besoins des familles vivant dans les baraquements, il crée ensuite l’association Aide Accueil Amitié, et reçoit la communauté itinérante des Chiffonniers d’Emmaüs de Normandie. “Pendant des mois, le comité de soutien constitué de 30 bénévoles, organise partout dans le département des ramassages gigantesques.” En 1961, grâce aux 4 millions de francs récoltés, une cité Emmaüs de 24 logements est édifiée sur un terrain près du stade. Pour y reloger des familles vivant en baraquements sur Laval, Craon et Mayenne... Des actions D’autres réalisations suivront, toujours vivantes en 2003 : trois Centres d’Aide par le Travail pour les handicapés (La Robida à PortBrillet, Ionesco à La ChapelleAnthenaise, Le Ponceau à La SelleCraonnaise). Trois CAT qui n’ont pas vocation à devenir des entreprises... « Elles doivent rester des œuvres de cœur avant tout ! », martelait le Père Laizé. Désireux d’aider aussi les personnes âgées, il crée, à PortBrillet, La Résidence. En même temps, il “prépare sa succession” : en installant, dès 1980, l’assureur Jean Chardon à la tête de la Fédération Participation Aide Unité Labeur (encore un PAUL !). En 1988, soucieux du devenir des pauvres qu’il continue d’accueillir chez lui, le Père Laizé relance, dans l’urgence, la création d’une nouvelle communauté Emmaüs à Villiers-Charlemagne. Une création qu’il ne connaîtra point car son cœur lâche le 10 juillet, veille de la signature de l’acte de vente de La Chevalerie. « Ayant donné son corps à la science, il aura une messe de sépulture sans cercueil », indique l’un de ses fidèles, Louis Hamard, qui présidera Emmaüs de 1988 à 2003. La culture Toujours prêt à se salir les mains – et la soutane ! – pour le plus pauvre des pauvres, le Père Laizé n’en était pas moins un intellectuel. Un homme qui trouvait le temps de “relire Pascal tous les ans”, ainsi que Virgile et Pindare. Un homme qui regrettait que le grec ne fût plus enseigné (“C’est une langue absolument formidable pour la formation de l’esprit, pour la culture générale...”) et que le fonds littéraire du Moyen Age eût été abandonné. Amateur de musique en général “C’est l’histoire d’une petite fille qui était dans un milieu lamentable : le père était voleur... Enfin, un tas de choses... Il y avait cinq enfants... Misère physique, morale, familiale... Il n’y a pas longtemps, elle est venue me voir. Mariée, elle a eu cinq enfants. Malheureusement son mari a été tué dans un accident. Elle est aidée, si vous voulez, parce qu’il y a les allocations familiales et je ne sais trop quoi... Mais ce que je sais, c’est que chez elle, elle a tout ce qu’il lui faut. Mais elle râlait contre la situation, contre la vie actuelle, les difficultés... Je lui dis : « Ma pauvre, si tu te remettais 15 ans en arrière... Tu te rappelles, quand tu étais gamine, comment ça se passait dans la maison ? » Et vous savez ce qu’elle m’a dit ? « On était heureux ! » Oh, je trouve ça extraordinaire, alors qu’elle était dans la boue à tous points de vue, la voilà sortie ! Elle a son logement, sa voiture, elle a tout ce qu’il faut, des enfants qui vont à l’école et qui suivent très bien ! Mais alors, dans le temps actuel, elle crie ! Il faut rouspéter aujourd’hui ! On est heureux que dans la mesure où on râle ! Moi, je ne suis pas d’accord avec ça !” et de Wagner en particulier (“Il nous prend aux tripes ce bonhomme-là !”), Paul Laizé avouait qu’une des joies de sa vieillesse était de “brancher son petit poste le soir” pour écouter France Musique. “J’écris des lettres ou je lis, j’ai un fond de musique à côté. Et si la musique l’emporte sur ce que j’écris, je laisse le bic et j’écoute la musique...” Bien sûr, comme tout bon prêtre, le Père Laizé ne classait pas ses ouailles en fonction de la politique (“Droite et gauche je ne connais pas ça !”). “Pour la misère sociale et le mal, il n’y a pas de classes sociales”, confiait-il. Et les “plus petits” se trouvent dans tous les milieux... La porte ouverte Ces “plus petits”, le Père Laizé pouvait en parler. Car il en a accueilli des dizaines et des dizaines dans tous les logements qu’il a occupés à Laval (rues Jules Ferry, de la Gare, Mazagran, Solférino) – y compris dans sa petite maison du 3, rue Nicolas Harmand, où il s’installa en 1976 après son infarctus du myocarde. Des dizaines et des dizaines de “largués de la vie” qui n’avaient plus personne à qui parler. Et savaient qu’en poussant la porte du Père Laizé, ils seraient reçus à bras ouverts. Grâce à cet accueil, combien ont réussi à tenir le coup ? A ne pas se jeter du haut du viaduc ? Ce genre de statistiques n’est jamais recensé... « C’était le genre d’homme à traverser Laval avec une voiture à bras pour livrer une cuisinière dans une famille qui n’avait pas de chauffage », indique Louis Hamard. Certes, mais en 1982, notre héros déplore que « la carcasse s’use » et que le temps passe vite, trop vite. Et de citer un auteur rarement évoqué sur Radio Mayenne, Lamartine : « On voudrait revenir à la page qu’on aime, et la page où l’on meurt est déjà sous nos doigts... » L’humour Passionnante de bout en bout (merci Radio Mayenne !), son interview de 1982 évoque aussi une qualité que le Père Laizé juge indispensable : l’humour. “Sans lui, je n’aurais pas tenu, confesse notre abbé. Parce que, quand on vit, quand on rencontre la misère, les souffrances, les désastres des uns et des autres, on ne peut pas rire. Mais si on reste dans la tristesse, et si on est triste avec les gens, on les enfonce encore plus dans leur tristesse !” C’est pourquoi il a souhaité conclure son entretien par une prière de l’évêque anglais Thomas More (le saint patron des hommes d’Etat). Une prière que le Père Laizé récitait à la fin de ses discours de mariage : « Seigneur, donne-moi une bonne digestion,/ Et naturellement aussi quelque chose à digérer./ Donnemoi la santé du corps, avec la bonne humeur./ Donne-moi une âme qui ne connaisse pas l’ennui./ Donne-moi le don de savoir rire d’une plaisanterie,/ Afin que je sache tirer un peu de joie de la vie,/ Et que je puisse en faire part aussi aux autres./ Seigneur, donne-moi le sens de l’humour. » Amen ! ■ Laval infos 21 tempslibre PASSION “Ce sont mes colères qui me gardent jeune.” Barbara Les Meubles de Caroline Corbeau sont à l’Usine Scomam Les expositions municipales sont vraiment formidables ! Vous aimez les meubles qui sortent de l’ordinaire ? Rendez-vous à l’Usine Scomam, découvrir la superbe expo organisée jusqu’au 14 décembre par la Ville. Une expo baptisée DeZign et consacrée aux créations de Caroline Corbeau, une artiste mayennaise couverte de prix (Ateliers d’art de France, Séma à Laval, Sculpture à Château-Gontier, Louis Derbré à Ernée...). Une expo qui sied à l’Usine (Scomam). Les outils La conception Une femme Caroline Corbeau crée des meubles dans son atelier d’Ambrières les Vallées depuis 1996. « La première machine arrivée, confie-t-elle, a été celle d’oxycoupage. » C’est l’outil de base nécessaire à ses créations, celle qui lui permet de découper ses plaques d’acier DKP ou de corten. Puis elle a acheté une rouleuse, qui lui permet, avec ses gros rouleaux électriques, d’incurver les feuilles de métal. Bien entendu, la présence d’un poste à souder est nécessaire. Tout comme celle d’un manitou pour transporter les plaques de métal ayant une surface de 150 cm sur 300 cm. « Finalement, j’ai peu de machines dans la mesure où mes activités de création restent à un stade artisanal. » Caroline dessine chacune de ses créations ; « Pas question d’évoluer dans le vide et de produire à l’arrachée ! » Ce serait une perte de temps, d’énergie, d’argent... Adorant se colleter avec la matière, Caroline n’aime guère crayonner... « C’est quand je touche le métal, quand je réalise ce que j’ai imaginé que je prends du plaisir. » Après... chaque objet est un cas particulier. « Certains naissent vite sans la moindre embûche, d’autres traînent... » Une chose est sûre : chaque pièce qui sort de l’atelier est considérée comme « parfaitement aboutie. » Dès lors, Caro s’en détache : « Une fois acquise par le collectionneur je n’ai plus aucun lien affectif avec ma création... » Caroline Corbeau a parfois droit à des questions un peu surprenantes... « La plupart des personnes croient que je travaille le métal comme si c’était du bois ! comme si j’évidais des volumes existants en utilisant un burin pour sculpter ! Ils ne perçoivent pas l’idée de construction qui caractérise mon œuvre. J’ai en effet, un travail assez proche de celui de l’architecte qui, en assemblant des surfaces planes, crée des volumes non dissociables des espaces. Une autre surprise anime les visiteurs lors de la rencontre dans mon atelier : le fait que je sois une femme qui produit elle-même ses créations ! » ■ Les propos de C.C. ont été recueillis par Chrystelle Laurent. Ce qui nous touche... Chaque époque se persuade qu’elle est la plus malheureuse, et même les “grands siècles” (...). Les intellectuels romains du temps de Tibère attendaient la fin imminente du monde romain, lequel dura encore trois cents ans et plus. Les gens de l’an mil se croyaient à la fin du monde, Philippe II à la veille de la grande désolation de la chrétienté (...) Et Bossuet écrit du siècle même de Louis XIV : « Nous vivons en un temps où toutes choses sont confondues. » C’est que rien n’égale ce qui nous touche personnellement. Et puis, il y a “l’honneur de souffrir”. Prenons garde pourtant de ne pas prendre à la légère le déclin actuel de la France, sous prétexte que toute heure se croit déclin. Montherlant, Carnet (1935) 22 Laval infos Une table pour les gâteaux apéritif. Un fauteuil en aile de requin... Le sourire de l’artiste 29 novembre : Georges... ou...le fils aîné... Le spectacle du Lavallois Vincent Buron est formidable ! Ancien Lavallois passé par La Salle, le comédien Vincent Buron s’est fait connaître avec un premier spectacle sur l’Evangile selon saint Jean, que nombre de Mayennais ont apprécié dans les années 80. En 1993, il en pond un second, qui séduit, lui aussi, partout où il passe : Georges... ou... le fils aîné... Joué le 29 novembre, à 20 h 30, au cours SainteThérèse, il est inspiré par l’une des paraboles bibliques les plus connues. Et met en scène un certain Georges, le frère aîné du fils prodigue... Un frère aîné qui disjoncte parce qu’il est jaloux de son frangin, lequel, après avoir fait les 400 coups, a été pardonné par son Père de manière royale, évangélique. Dès lors, Georges décide de partir à son tour, haineux à l’égard de son Père : “Là où je vais, lui dit-il, c’est le mal absolu. On verra jusqu’où tu pourras le supporter !” Et Georges de se perdre dans toutes les déviances et misères de notre monde, et de s’enfoncer dans la solitude... Mais bien sûr, après cent turpitudes, il finira par croiser le regard du crucifié le plus célèbre de l’histoire... « Au milieu de la désespérance de Georges, indique Vincent Buron, beaucoup se laissent rejoindre par le message du Christ. Car Il vient relever ceux qui sont enfermés en eux-mêmes par le refus de vivre, la drogue, l’alcool... » Originale par son thème (les théâtreux, de manière générale, préfèrent le no future), cette pièce l’est aussi parce qu’elle fait participer 12 jeunes volontaires originaires de la ville où Vincent l’interprète. Des jeunes qui croient en Dieu ou qui ignorent jusqu’à l’existence de saint Luc ! Des jeunes que Vincent forme pendant cinq jours, lors d’un stage comprenant une formation théâtrale (respiration, regard...) et un échange sur la foi... Avec des résultats étonnants : « L’Evangile, ce n’est pas ringard ! » disent certains jeunes. Ou encore : « L’Evangile, ça fait du bien ! » Il est vrai que l’un des atouts de cette pièce, c’est l’humour ! « L’humour ouvre le cœur, conclut Vincent. Les clowneries et les bêtises de Georges, qui singe son frère cadet, montrent l’Evangile sous un autre jour. » A vous de juger ! Participation libre. ■ Un spectacle où l’on ne s’ennuie pas... Naissance de Georges “Après avoir monté son premier spectacle (sur l’Évangile selon saint Jean), Vincent a l’occasion de vivre une retraite avec la communauté du Chemin-Neuf. Plusieurs jours passent dans l’aridité spirituelle. Puis, un soir, la parabole du fils prodigue est commentée aux retraitants, avec un regard particulier sur le frère du fils prodigue, et c’est le déclic. La nuit qui suit, Vincent prend conscience de l’actualité de l’attitude de ce second fils et voit peu à peu se dessiner tout un enchaînement de situations. Il passe alors la nuit à écrire. Au matin, le spectacle est prêt à être mis en scène. Il est créé pour la première fois en 1993 dans le cadre d’un rassemblement de jeunes. Depuis, il est présenté régulièrement à un public qui n’en ressort pas indemne.” Joëlle Drouin Don Bosco aujourd’hui Nos cordons bleus sont formidables… La bonne tourte coco de Thierry Pour 6 personnes : pâte : 350 g de farine, 200 g de beurre, 3 jaunes d’œufs, 1 pincée de sel, 1 c. à soupe de sucre. Garniture : 250 g de noix de coco râpée, 150 g de sucre en poudre, 2 paquets de sucre vanillé, 4 cl de rhum, 1 petite tasse de lait (de coco), 80 g de beurre. 1. Dans une terrine, mettez la farine en formant un creux au centre où vous placez jaunes d’œufs, beurre ramolli, sel, sucre. 2. Mélangez vite et travaillez avec les mains ; quand la pâte ne colle plus aux doigts, réunissez-la en boule et laissez-la reposer 2 h. 3. Dans une casserole, faites chauffer en même temps lait, beurre, sucre, vanille et noix de coco. 4. Quand le mélange est chaud, tournez et ajoutez le rhum. 5. Partagez la pâte en deux parties légèrement inégales ; étalez la plus grosse au rouleau sur une table farinée et garnissez-en le fond et les bords d’un moule à manqué beurré de 25 cm de diamètre. 6. Versez-y la noix de coco. 7. Aplatissez au rouleau la 2e boule de pâte et couvrez-en le dessus du gâteau en soudant les bords de la pâte avec un peu d’eau. 8. Mettez à four doux (th. 5) pendant 40 mn. Servez tiède. C’est délicieux (à condition d’aimer... la noix de coco !). Laval infos 23 Imprimerie Municipale de Laval