La précarité n`est pas une chose nouvelle dans les
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La précarité n`est pas une chose nouvelle dans les
Syndicat National des Travailleurs de la Recherche Scientifique 7, rue Guy Môquet - Bâtiment I - B.P. 8 - 94 801 Villejuif Cedex Tél. : 01.49.58.35.85 - Fax : 01.49.58.35.33 Mél : [email protected] site Web : http://www.sntrs.fr/ A l’occasion du questionnaire intersyndical sur la précarité La précarité : le cancer de la recherche - - La précarité n’est pas nouvelle dans les laboratoires publics de recherche. Elle ne cesse de progresser depuis de nombreuses années. Elle prend des formes d'exploitation extrême avec le bénévolat et les libéralités qui continuent d'exister. Elle a connu une très forte impulsion depuis la création en 2005 de l’Agence nationale de la recherche qui consacre la moitié des moyens qu’elle distribue pour le financement de CDD. Elle finance aujourd’hui près de 7000 CDD, pour des durées s’étalant de 3 mois à 3 ans ! Les précaires employés par les organismes représentent 50%, 30% et 22% des effectifs des travailleurs statutaires de l’INRETS, de l’INSERM et du CNRS. Ces chiffres n’intègrent pas les CDD travaillant dans les laboratoires de ces organismes qui sont doctorants ou qui sont employés par des entreprises, des associations et des fondations. Le travail précaire n’est pas une fatalité, il est le fruit d’une volonté politique. Il présente pour ses promoteurs l’avantage de : réduire la masse salariale : les dépenses salariales pour les précaires sont inférieures à celles des statutaires, les travailleurs précaires ne progressant pas dans la carrière et ayant une couverture sociale et des avantages sociaux moindres. tirer les rémunérations des titulaires vers le bas. permettre un pilotage plus serré de la recherche : la main d’œuvre précaire est recrutée pour une courte durée. mieux dominer les salariés car les précaires ne bénéficient pas des droits que leur statut confère aux titulaires, leur permettant notamment d’intervenir dans les choix scientifiques. - Le financement contractualisé des laboratoires génère la précarité. Il permet d’assujettir l’ensemble des formations de recherche aux objectifs des pouvoirs politiques et des entreprises. La carrière des scientifiques statutaires dépend maintenant de leur capacité à décrocher des contrats et à recruter des CDD, post doctorants et ITA. Le pouvoir et les notables qui partagent ses vues veulent recruter vers 40 ans sur poste stable un petit nombre de précaires ayant démontré leur capacité à « manager » d’autres précaires. Les autres seront jetés comme des kleenex. Dans ce système barbare, où tout le monde est en compétition avec tout le monde (les laboratoires pour les financements, les scientifiques pour les promotions et les primes), le recours au travail précaire permet de répondre dans les temps impartis aux exigences des donneurs d’ordre que sont les financeurs des programmes de recherche. Dans ce système « winners/loosers », où la liberté de recherche n’a pas sa place, où il faut être réactif, l’instabilité est la norme à tous les niveaux. Une instabilité, source d’inefficacité. Il faut sans arrêt former des jeunes qui ne restent pas. Cette expérience professionnelle, à quoi peut-elle leur servir, si ce n’est à remplir un CV pour postuler à un énième CDD ? La recherche repose sur l’investissement personnel. Mais, pourquoi les précaires devraient ils s’investir puisque l’immense majorité d’entre eux est quasi « assurée » de ne pas trouver de postes stables dans le laboratoire qui les embauche. Ce système peu efficace est une source de gâchis des compétences. Il fragilise les laboratoires en empêchant la transmission des savoirs. La précarité est avant tout un gâchis des hommes et des femmes utilisés comme de la main d’œuvre corvéable. Elle démotive: les précaires n’ont aucune garantie de la reconnaissance de leur qualification initiale et acquise et par conséquent aucune garantie de progression salariale. C’est un système d’exploitation féroce ! Cette situation de précarité a des conséquences en dehors du travail sur les conditions de vie (logement, accès au crédit, vie familiale,…). (adresse web) Précaires de la recherche : Faites vous entendre ! Précaires, parce que vos situations sont très diverses, le SNTRS-CGT vous demande de remplir le questionnaire élaboré par l’ensemble des organisations syndicales afin d’appréhender la réalité de vos situations et d’en être porteur face aux différents ministères de tutelle (RechercheEnseignement supérieur, fonction publique, travail…). La réponse au questionnaire nous permettra d’élaborer un cahier revendicatif. Ce questionnaire est disponible en ligne (http://www.precarite- esr.org/) D’ores et déjà agissez avec le SNTRS-CGT pour de nouveaux droits ! - La revalorisation de votre rémunération à l’embauche quand votre salaire ne correspond pas à votre qualification. - La progression de votre rémunération à partir de douze mois d’ancienneté et l’application d’une grille de salaire comparable à celle des titulaires en y incorporant les primes. - Le paiement par l’agence ou l’organisme financeur du contrat des frais de l’environnement social : 1% patronal pour le logement, prestations sociales, hygiène et sécurité, formation permanente, médecine préventive, restauration, Comité d’entreprise ou équivalent, - La défense auprès des directions de laboratoires et des directions d’organismes, notamment en s’appuyant sur les Commissions Consultatives Paritaires. - La représentation des non-titulaires dans les conseils d’unités. Dans les années 1970, les luttes ont permis d’obtenir un plan d’intégration des hors statuts, et plus récemment l’abandon des libéralités par les grandes fondations caritatives et les ministères. Il y a peu les associations de stagiaires et les organisations syndicales ont obtenu pour les stagiaires une législation plus avancée. Pour porter un coup décisif à la précarité, il faut se mobiliser en revendiquant une croissance sérieuse des postes statutaires et un plan d'intégration des non titulaires. Pour : Se défendre Défendre notre statut Renforcer le service public de recherche Prenez contact avec notre syndicat : SNTRS-CGT 7 rue Guy Môquet 94801 Villejuif tél. : 01 49 58 35 85 - Fax : 01 49 58 35 33 Mél : [email protected], Web : http://sntrscgt.vjf.cnrs.fr/ Nom : Prénom : ______________________________ Adresse du labo ou service :____________________ ____________________________________________ Tél : ________________________________________ Mail :_______________________________________