Histoire des idées politiques - Plan du cours et

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Histoire des idées politiques - Plan du cours et
Université de Montpellier
Faculté de Droit et de Science politique
Année universitaire 2015-2016
Licence 2 – Groupe A
H I S T O IR E D E S I D E ES POL I TI QU E S
Cours de M. le Professeur
Jean-Luc CORONEL de BOISSEZON
1. Plan du cours :
PREMIERE PARTIE – LA PENSEE POLITIQUE ANTIQUE ET MEDIEVALE :
UNE RECHERCHE DE L’ORDRE DU MONDE.
Titre I – L’Antiquité ou la quête de la vertu civique.
Chapitre I – La naissance de la Cité : les fondements grecs.
Section 1 – L’apparition de la question du régime : la crise du Ve s. av. J.-C.
§ 1 – Un contexte spécifique à l’Athènes.
A – Le contexte spécifique de l’espace.
B – Le contexte spécifique du temps.
§ 2 – Un débat nouveau né du déclin de l’aristocratie traditionnelle.
A – La question de l’alternative démocratique.
1 – Le témoignage des historiens.
a – Hérodote et les trois régimes.
b – Thucydide et le discours de Périclès.
2 – La source de la sophistique.
a – Protagoras.
b – Calliclès et Thrasymaque.
3 – L’expression institutionnelle de l’idée démocratique.
a – Le dème de Clisthène : la promotion de l’abstraction.
b – La graphè paranomon de Périclès : la substitution à la
hiérarchie des hommes d’une hiérarchie des normes.
B – La question de l’alternative monarchique.
1 – Isocrate : une monarchie progressiste.
2 – Xénophon : une monarchie restauratrice.
Section 2 – La réponse à la question du régime : l’école socratique.
§ 1 – Socrate et le fondement objectif de la Cité.
A – La nécessité de valeurs centrales de cohésion.
B – La Cité comme valeur en soi.
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§ 2 - Platon ou la Cité idéale.
A – La source du droit de la Cité : une conception gnostique.
1 – La nécessité de la recherche de valeurs permanentes par l’homme
politique : la Sophia perennis.
2 – La correspondance du microcosme et du macrocosme : la vertu de
Justice (dikaiosunê).
B – L’organisation de la Cité : une conception organiciste.
1 – Un « corps » social : les trois parties de la société.
2 – La décadence des régimes : l’anacyclosis.
§ 3 – Aristote ou la Cité naturelle.
A – La nature politique de l’homme : le zoon politikon
1 – Une nature humaine inachevée.
2 – Une inégalité protectrice.
2 – La nature mixte de la politeia : rendre à chacun son dû.
1 – Rendre à chaque Cité son dû : l’idonéïté.
2 – Rendre à chaque niveau de pouvoir son dû : la subsidiarité.
3 – Rendre à chaque citoyen son dû : l’équité.
Chapitre II – Rome et les métamorphoses de l’idée impériale
Section 1 – Une Rome pré-chrétienne sous influence grecque.
§ 1 – La philosophie grecque reprise par les théoriciens de la République.
A – Polybe, promoteur du régime mixte romain.
1 – La reprise de l’anacyclosis.
2 – La formulation antique de la théorie des freins et contrepoids.
B – Cicéron, promoteur du rector rei publicae.
1 – L’apologie du princeps.
2 – L’apologie de la lex naturae.
§ 2 – L’idéologie hellénistique inspiratrice de l’évolution de l’Empire.
A – Une idéologie individualiste.
1 – L’école cynique (Diogène).
2 – L’école épicurienne.
B – Une idéologie cosmopolite.
1 – Le stoïcisme.
2 – Une philosophie officielle du Principat (Marc-Aurèle).
Section 2 – Une Rome chrétienne sous influence biblique.
§ 1 – La dimension politique de l’Évangile : les éléments de rupture avec le monde
antique européen.
A – La remise en cause du monisme religieux traditionnel.
B – La remise en cause des hiérarchies sociales traditionnelles.
§ 2 – La dimension politique de la patristique : les éléments de continuité par
rapport au monde antique européen.
A – L’apport de saint Paul.
1 – Le Corpus mysticum Christi
2 – « Nulla potestats nisi a Deo »
B – L’apport des évêques providentialistes.
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1 – Eusèbe de Césarée et le caractère providentiel de l’empereur
Constantin.
2 – Saint Augustin ou la Cité de Dieu portée par l’Empire romain.
Titre II – Le Moyen Âge ou la quête du Prince.
Chapitre I – La postérité chrétienne de Platon : l’augustinisme politique.
Section 1 – La fonction royale définie par les évêques carolingiens.
§ 1 - Jonas d’Orléans, penseur du ministerium regis.
§ 2 – Hincmar de Reims, penseur du sacre royal.
Section 2 – La tripartition sociale redéfinie par les évêques capétiens.
§ 1 – Adalbéron de Laon et les membres du Corps du Christ.
§ 2 – Gérard de Cambrai et l’échelle des vertus.
Chapitre II – La postérité chrétienne d’Aristote : l’œuvre de saint Thomas d’Aquin.
Section 1 – Une exigence de la loi divine : le Bien commun.
§ 1 – La nature politique de l’homme.
§ 2 – La formulation scolastique du droit naturel.
Section 2 – Une institution de droit humain : le régime politique.
§ 1 – La nécessité du régime mixte ou le principe de subsidiarité.
§ 2 – Le couronnement par l’élément monarchique.
SECONDE PARTIE – LA PENSEE POLITIQUE MODERNE ET CONTEMPORAINE :
UNE CONSTRUCTION DE L’ORDRE DU MONDE.
Titre I – La rupture moderne ou la remise en question du holisme.
Chapitre I – La contestation de l’universalité religieuse.
Section 1 – Une contestation déjà médiévale.
§ 1 - Le refus du sacerdotalisme : les protégés de l’empereur Louis IV.
A – Guillaume d’Ockham et le nominalisme.
B – Marsile de Padoue et la sécularisation du gibelinisme.
§ 2 – Le refus de la morale : Machiavel.
A – La conception de l’État : une nation.
B – La conception du chef : un condottiere.
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Section 2 – Une contestation entérinant la modernité.
§ 1 – La fin de la légitimité de l’Église : la Réforme protestante.
A – Luther et la fondation religieuse de l’individualisme.
B – Calvin et la fondation religieuse du légicentrisme.
§ 2 – La fin de la légitimité du prince : les monarchomaques.
A – François Hotman et le primat des assemblées représentatives.
B – Junius Brutus et la reprise du contrat social.
Chapitre II – L’individualisme, point de convergence des différentes idéologies de la
période moderne.
Section 1 – L’individualisme paradoxal des théories absolutistes : la négation des
corps intermédiaires.
§ 1 – Des théoriciens français s’inscrivant dans leur tradition nationale : l’école gallicane.
A – Le fondateur du courant absolutiste : Jean Bodin.
B – Les continuateurs de Bodin.
1 – Les théoriciens de la souveraineté absolue.
a – Guy Coquille.
b – Cardin Le Bret.
c – Charles Loyseau.
2 – Le théoricien de la monarchie de droit divin : Bossuet.
§ 2 – Un théoricien anglais en rupture avec sa tradition nationale : Hobbes.
A – Un état de nature caractérisé par l’insécurité.
B – L’avènement du Léviathan.
Section 2 – L’individualisme assumé des théories du contrat social : la négation de
l’animal politique.
§ 1 – La vision libérale du contrat social : Locke.
A – Un état de nature caractérisé par la propriété.
B – L’avènement de l’État de droit.
§ 2 – La vision anti-libérale du contrat social : Rousseau.
A – Un état de nature caractérisé par l’égalité.
B – L’avènement de la volonté générale.
Titre II – La période contemporaine ou la lutte des conceptions du monde.
Chapitre I – La Révolution ou l’avènement de la dichotomie droite-gauche.
Section 1 – La naissance de la gauche : une Révolution mettant en œuvre la
doctrine moderne antérieure.
§ 1 – L’héritage de la modernité en droit public.
A – Une souveraineté absolue de la Nation.
B – Un contrat social légicentrique.
§ 2 – L’héritage de la modernité en droit privé.
A – La contractualisation des rapports sociaux.
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B – La réduction du droit au Code.
Section 2 – La naissance de la droite : une Contre-Révolution contrainte de
réinventer la tradition.
§ 1 – La Contre-Révolution d’inspiration historiciste.
A – Edmund Burke.
B – Friedrich-Carl von Savigny.
§ 2 – La Contre-Révolution d’inspiration théocratique.
A – Joseph de Maistre.
B – Louis de Bonald.
2. Bibliographie :
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