St Hilaire, Alligny-en-Morvan. Francais

Transcription

St Hilaire, Alligny-en-Morvan. Francais
ALLIGNY-EN-MORVAN
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ALLIGNY-EN-MORVAN PATRIMOINE
Association for the preservation of the heritage of Alligny
Mairie - 58230 Alligny-en-Morvan
Notice réalisée par l’association ALLIGNY-EN-MORVAN PATRIMOINE (juillet
1998)
-
Sourçes :
-
Le Morvand, Tome deuxième (J.F.BAUDIAU, 1866).
Monographie d’Alligny-en-Morvan (J. BRUNEAU, 1905).
Dans l’ombre du Morvan (L. CHARREAULT, 1933).
La cathédrale de Nevers et les églises gothiques du Nivernais (M. ANFRAY,
1967).
Trésors cachés des églises de la Nièvre (LA CAMOSINE, 1990).
Notes d’André VAN DEN MEERSSCHAUT, Curé (1980).
-
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HISTORIQUE:
A
Antérieurement à 1460, l’église se trouvait sur l’autre versant du Temin dans le
bas de la combe de la Palue près du hameau actuel du Petit Bazolles. Mention
est faite de cette église en 1380 dans l’approbation d’une fondation par Pierre
d’Ostun. Il ne subsiste rien de cet édifice.
A l’emplacement de l’église actuelle se situait, selon la tradition, la chapelle du
château dont il ne resterait que la chapelle du nord et le clocher (Xllème siècle).
Etant donné son importance, le clocher a pu être utilisé comme moyen de défense.
Par testament du 7 février 1353, Henn d’Aiigny fonde une chapelle seigneuriale. Rien
ne nous permet de la localiser.
1460/1464
(Sous Pie Il. Fin du règne de Charles Vil et début de celui de Louis XI). Jean 1er de
Fontette décide le transfert de l’église à proximité de son château (La Combe de la
Palue est abandonnée au profit de l”emplacement actuel). Le choeur est refait dans
le style ogival ainsi que la chapelle du nord (chapelle seigneuriale).
1518
Installation de la cloche “Marie-Jeanne” (Jean il de Fontette est seigneur d’Aligny).
1673
Inhumation dans la chapelle seigneuriale d’Etienne d’Aligny et de Vivande de
Brouillard.
1693
Inhumation du coeur de dame Philippe de Montessus (épouse de Pierre d’Aligny) et
de Claude (fils de Pierre Quarré, comte d’Alligny).
1775
Restauration de la sacristie et de la chapelle du midi.
1778
Inhumation de Charles de Choiseul.
1793
Enlèvement de deux des trois cloches (les deux plus petites). Pendant la révolution,
la chapelle du nord (chapelle seigneuriale) sert d’atelier de salpêtre.
1837/1842
A l’initiative du curé Pillien, destruction de la nef romane et construction de la nef
actuelle avec bas-côtés.
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1852/1853
Démolition du portail ouest de style roman (ce portail provenait peut-être,
initialement, de l’église de la Palue) et prolongation de la nef (3m33).
1856 and 1864
Installation et baptème de deux cloches en remplacement de celles1793.
1912
Restauration de la chapelle du nord.
1912/1925
Mise en place des vitraux qui restèrent jusqu’à la dernière restauration.
1956
Electrification des cloches.
1960/1980
Restauration interne à l’initiative du curé André Van den Meersschaut.
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LES CLOCHES.
L
a plus grosse "MARIE JEANNE" porte la date de 1518 et les armes de Jean Il de
FONTETTE avec cette inscription en caractères gothiques:
"IHS MARIA JANNE DE FONTETTE SUIS NOMEE ENVERS DIEU FAIS
SUPPLICACION LES AMES DE CEULX SOIET SAULVE QUI SONT CAUSE DE
NOS REFECTIONS..."
Elle pèse 750 kilos, mesure 083m de hauteur, 1,06m de diamètre à la base et 0,12m
d'épaisseur.
Le 2 avril 1856 le curé Pillien baptisa la cloche moyenne nommée "MARIE
CESARINE". Elle fut fondue à Alligny et pèse 486 kilos.
Le carillon fut complété, huit ans plus tard, par une troisième cloche de 408 kilos qui
fut baptisée le 11 octobre 1864 sous le nom de "MARIE LOUISE".
EXTERIEUR.
C
locher de style roman avec baies géminées (XIIème église de la Combe de la
Palue ou était-il à cet emplacement n'avons, actuellement aucun indice pour
répondre.
Nous pouvons remarquer l'emplacement de l'ancienne porte latérale sud. Son
encadrement gothique, découvert lors de la dernière restauration, enserre
maintenant la porte latérale nord.
Au chevet nous apercevons, sans en distinguer les figures, un vitrail (1912/1 925) qui
ne fut pas déposé lors de la dernière restauration mais muré à l'intérieur.
Sur le côté Nord près de la route se trouve la "pierre des morts" qui se trouvait jadis
sous un orme (arbre de justice) face à l'église à l'emplacement
du monument aux
morts.
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LA RESTAURATION (1960/1980)
L
'aspect intérieur de l'église a été considérablement modifié suite à la restauration,
àusage fonctionnel, entreprise à l'initiative d'André VAN DEN
MEERSSCHAUT,
curé d'Alligny
-enMorvan de 1957 à 1980.
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Ces travaux commencèrent par le grattage des pierres exécuté par des scouts et se
prolongèrent jusqu'en 1980 en faisant appel principalement à des artistes et artisans
locaux.
Le choeur fut fermé et transformé en chapelle du T.S. Sacrement rendant ainsi,
selon le curé restaurateur, l'église "pas trop spacieuse pour permettre un bon
chauffage ". Plus d'un siècle auparavant, les grands travaux de 1837 à 1853 furent
entrepris dans un esprit inverse, le curé Pillien se lamentant, en 1837, de voir son
église trop petite. Il est vrai qu'à cette époque Alligny
-en-Morvan comptait 2500
habitants contre 688 actuellement.
Cette nouvelle disposition des lieux s’accompagne d’une restauration d’ensemble:
- décapage et mise à nu des murs et des piliers.
- mise en place de nouveaux vitraux, oeuvres du maître-verrier flamand Armand
BLONDEEL.
- différents ouvrages de menuiserie et de ferronnerie.
- ouvrages en cuivre, réalisés par Marc HENARD, artiste sculpteur de SaintLégerVauban, en particulier le tympan situé au dessus de la porte séparant le
sanctuaire de la chapelle du T.S. Sacrement (choeur).
CHAPELLE DU NORD.
L
a chapelle du nord ou chapelle Saint Joseph (statue) constitue, avec le clocher,
la partie la plus ancienne de l'édifice (XII ème siècle): mais elle fut très remaniée
au XVème siècle.
Il s'agit de l'ancienne chapelle seigneuriale qui devait peut
-être exister (avec la tourclocher?) avant le transfert de réglise en ce lieu décidé par Jean 1er de FONTETTE,
en 1460.
Durant la révolution la chapelle du nord fut malmenée et servit d'atelier de salpêtre.
Laissée ensuite pratiquement à l'abandon, c'est à l'occasion de sa restauration en
1912 que l'on procéda à l'extraction des restes des défunts non identifiés et de
la
dalle funéraire installée maintenant au sol de la chapelle Saint Hilaire.
VITRAIL de SAINTE THERESE DE LISIEUX.
L
e vitrail évoque la Sainte émaciée par la maladie. Sa bure est devenue trop
grande.
Pour pouvoir faire pleuvoir la pluie de roses de ses bienfaits, II lui faudra les cueillir
parmi les épines durant sa vie terrestre, comme elle l'écrit dans sa dernière lettre à
sa soeur Marie.
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CHAPELLE SAINT HILAIRE.
S
tatue reliquaire, en fruitier ciré, de SAINT HILAIRE patron de la paroisse. Art
populaire de la fin du XlVème siècle. La banquette sur laquelle est assis Saint
Hilaire renfermait ses reliques. Une cavité rectangulaire était fermée par une vitre ou
une planchette fixée par quatre chevilles.
Ce type de figures assises est fréquent au XIVème siècle mais cette position, signe
de dignité est surtout réservée à la Vierge, au Christ ou à Saint Pierre. C'est sans
doute en tant que patron de la paroisse que Saint Hilaire a eu droit à cet honneur.
Cette statue provient vraisemblablement de l'ancienne église de la Combe de la
Palue et l'autel renaissance de la chapelle du château d'Alligny.
Au sol une dalle funéraire présente les traits d'une femme à la tête couverte d'un
voile, les pieds posés sur deux levrettes. Un écusson représente un aigle aux ailes
déployées et un vase duquel sortent des tiges de lis. Autour en lettres gothiques, on
lit:
"CI-GIST NOBLE-DAME KTELINE-DE-POTOT - JADIS - FEMME - DE HUGUESDE-FONTETTES - EN - SON - VIVANT SEIGNEUR D'ALIGNI - ET - DECEDA L'AN
MCCCCLX - ET - VS. PRIEZ - DIEU -PR - SON - AME".
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Cette pierre tombale fut retirée de la chapelle du nord (ancienne chapelle
seigneuriale) lors de la restauration de 1912. Sous cette dalle reposent les restes
des défunts rassemblés lors des travaux.
NARTHEX.
L
e narthex est séparé de la nef par une grille en fer forgé exécuté par Gilbert
CAYZAC (artisan d'Alligny
-en-Morvan) d'après les dessins abstraits de Marc
Hénard. Deux grandes coquilles de mer servent de bénitiers.
La composition du vitrail inférieur date de la dernière restauration et non de 1933 :
des morceaux des anciens vitraux furent réemployés, notamment des dates et noms
des donateurs. Lors de la création du monde, l'esprit plane sur les eaux des origines
pour les féconder (ce vitrail) en ordonnant le chaos dans le jaillissement de la lumière
qui est vie pour les hommes (vitrail chapelle du Nord). Il redonne cette vie
transfigurée à ceux qui sont plongés dans les eaux du baptême : c'est le feu
purificateur de l'Amour (vitrail de la chapelle du Sud).
CHAPELLE SAINTE CHRISTINE.
La statue ornant cette chapelle aurait été bénie par le Saint Curé d'Ars avant d'être
offerte en ex-voto à l'église d'Alligny
-en-Morvan par une paroissienne guérie par le
Saint Curé. Elle représente une sainte non identifiée avec certitude. Il s'agit
vraisemblab!ement de Sainte Christine, l'art la représentant généralement avec une
flèche ou transpercée de flèches.
Sainte Christine naquit au 11Ième siècle en Toscane (Italie). Convertie au
christianisme elle brise les idoles en or et en argent et en distribue les morceaux aux
pauvres. Son père, juge, la fait jeter dans le lac de Bolène une pierre de meule
attachée à son cou. Elle survivra et subira d'autres supplices avant de succomber
sous les coups de flèches, ordonnés par le successeur de son père, mort entre
tempè, le juge Julien. (D'après "La légende Dorée" de Jacques de VORAGINE,
13ème siècle)
VITRAIL DE SAINTE BERNADETTE.
Ce vitrail représente l'apparition de Lourdes du 25 février 1858. Le halo blanc en
forme humaine évoque la "dame" apparue. Sous le ciel bleu, la verdure des buissons
cache la grotte et le Gave est représenté par le bleu en bas du vitrail.
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La "dame" demande à BERNADETTE d'aller boire à la source: mais l'ea
u n'est
qu'une boue rougeàtre. Au quatrième essai BERNADETTE, malgré sa répugnance,
réussit à boire et se retrouve, toute barbouillée de boue, déconcertée. On la croit
devenue folle. Au delà de l'apparition, c'est le symbole de la foi.
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STELE et NICHE.
L
a niche se situe à l'emplacement de l'ancienne porte latérale sud.
La stèle placée dans la niche est un couvercle de sarcophage mis à jour lors de la
restauration sur lequel est sculpté le glaive du chevalier. (Peut-être s'agit
-il du
sarcophage du premier seigneur d'Alligny anobli).
CHAPELLE DU MIDI.
C
'est maintenant la chapelle baptismale. Le vitrail rappelle le Feu purificateur de
l'amour divin qui éclaire et transfigure.
Le passage de la piscine baptismale est bordé d'une meule de moulin à hu
ile sertie
dans un poisson en fer forgé réalisé par Gilbert CAYZAC (1), selon le projet du curé
restaurateur.
La meule symbolise le sacre baptismal des chrétièns par l'huile des catéchumènes
tandis que le poisson était employé comme emblème par les premiers chrétiens.
La cuve baptismale serait mérovingienne. Son couvercle datant de la dernière
restauration reprend le symbole du poisson.
Une porte à double ballant en chêne massif (ouvrage de Gilbert MARIE (1) d'après le
dessin de Marc HENARD) donne sur le grand escalier du midi avec, à l'extérieur, sa
grille en ferronnerie, oeuvre de Jean-Claude MALI VERT (1).
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De chaque côté de la porte se trouvent deux armoires (XVlllème et XlXème siècle)
dont l'une, vitrée, renferme le trésor de l'église. Celle armoi
re aurait appartenu à
l'académicien René BAZIN
CHOEUR.
A
une porte vitrée, dont la poignée en fer forgé avec vitrail a également la forme
d'un poisson, accède au choeur de l'église (devenu chapelle du T.S. Sacrement)
de stype ogival (1461/1464).
L'em
blème du poisson revient dans les vitraux et sur le tabernacle en cuivre
repoussé et martelé de Marc HENARD.
L'autel est confectionné en maçonnerie, avec des morceaux de vieilles dalles
récupérées dans l'église, sur lequel repose la mansa (table d'autel)
de l'ancien
maître-autel en granit rose.
VIERGE DE PITIÉ.
V
ierge de pitié (Piéta) en bois polychrome classé monument historique le 21 mars
1957 datant de la fin du XVème siècle ou du début du XVlème siècle. Hauteur:
52cm.
La vierge est vêtue d'un ma
nteau bleu, remontant en capsule sur la tête et d'une
guimpe (pièce de toile couvrant la tête en encadrant le visage). Sa robe est rouge à
bords verts. Doucement incliné, le visage serein, la Vierge tient la tête du christ de
son bras droit tandis que le gauche retient le bras du Christ afin de l'empêcher de
glisser.
Le christ a une couronne d'épines verte, les cheveux sont marron, du sang coule de
son flanc droit. Sa tête rejetée en arrière, il parait bien mort; mais la position de sa
jambe droite repliée laisse percevoir des muscles saillants. Les mains sont posées
l'une sur l'autre, son visage est détendu, il a les traits fins et réguliers. Il parait en paix
et ne semble pas souffrir.
A la fin du Moyen Age, la Vierge est souvent représentée en peinture et en sculpture;
mais toute la passion que les fidèles lui portent se retrouve dans les Vierges de Pitié
qui, issues de l'art gothique allemand, commencent à apparaitre à la fin du XlVème
siècle. Généralement la Vierge est vêtue d'un grand manteau, le corp
s du christ posé
sur ses genoux, tête renversée en arrière avec une raideur cadavérique. Les figures
sont tragiques. Au cours des XVème et XVlème siècle, en opposition à cette
expression tragique des productions allemandes un courant apparait en France. Les
Vierges de Pitié deviennent plus détendues, plus paisibles. Puis au XVlème siècle on
recherche de plus en plus l'effet et les détails vestimentaires et anatomiques.
La vierge de Pitié d'Alligny
-en-Morvan, par sa résignation et son calme, appartient à
la période fin du XVème, début du XVIème siècle, bien que la tête du christ soit
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franchement renversée en arrière et que le manteau et la guimpe de la vierge
rappellent le XVème siècle. C'est vraisemblablement l'oeuvre d'un artiste local qui a
assimilé les nouveautés structurales mais qui est resté conservateur quand à la
vêture.
SANCTUAIRE.
L
e centre du transept situé sous le clocher et voûté en pierres apparentes abrite le
mobilier liturgique en bois et ferronnerie, oeuvre de Gilbert MARIE (artisan
d'
Alligny) et de BUISSON (artisan de Saulieu) pour les ouvrages en bois et de Rinie
WILLEMEN (neerlandais) pour la ferronnerie d'après des dessins de Hugo
SERVAES (architecte belge).
Le maître autel, pièce maîtresse de ce mobilier est le don ultime et en partie
posthume de la mère du curé restaurateur.
Le chandelier pascal (de Marc HENARD) est en forme de colonne de feu.
Une porte à double battant en chêne massif, travail de Gilbert MARIE d'après les
dessins de Marc HENARD, sépare le sanctuaire de la chapelle du T.S. Sacrement
(choeur de l'église).
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LE TYMPAN.
C
e tympan en cuivre martelé et oxydé, chef d'oeuvre de Marc HENARD (1980) a
été offert par le Père André van den MEERSSCHAUT, curé de la paroisse
pendant 23 ans, comme le fruit de sa pastorale en Morvan. Voici l'interprétation qu'il
en donne lui-même:
Les personnages bibliques se détachent un à un, comme aspirés par le personnage
central du Christ dans la gloire (le Pantokrâtor des Grecs).
Son corps baigne dans la lumière divine, symbolisée par l'auréole elliptique, pointue
aux extrémités du grand axe. La partie supérieure de l'auréole, où s'inscrit la tête du
Christ, pénètre au coeur de la divinité. La main créatrice du Père (à gauche) désigne
Jésus comme son "fils bien-aime.
L'Esprit Saint repr
ésenté sous forme d'une colombe (à droite) est légèrement à
l'écart pour signifier qu'il "souffle où il veut".
L'Ancien Testament (à gauche) symbolise le monde en quête de Dieu au milieu
duquel "l'arbre de la connaissance du bonheur et du malheur" continu
e de présenter
insidieusement ses fruits. Ce monde, représenté par Adam et Eve, Abraham et JeanBaptiste - qui désigne le Christ comme l'Agneau de Dieu - s'efforce malgré
d'innombrables errances de marcher vers le Christ.
Le Nouveau Testament (à droite) symbolise le monde racheté par le sang du Christ
au milieu duquel est planté le véritable "arbre de vie (la croix) dont le fruit (le Christ)
sert à la guérison des nations". Ce monde-là est représenté par Joseph et Marie,
Jean I'Evangéliste et Marie
-Madeleine dont l'auréole pénètre dans celle du Christ.
Dans l'humilité, il s'efforce de marcher à la suite du Christ.
Le personnage du Christ unit les deux mondes qui, dans la réalité, se compénètrent
et se confondent.
La pointe inférieure de l'auréole, où s'in
scrivent les pieds du Christ, plonge dans "les
parties inférieures de la Terre", le monde des ténèbres. C'est pourquoi la lumière
s'évanouit autour des pieds du Christ.
Au bas du tympan, le dragon aux sept têtes, symbole du mal sous toutes formes, est
vaincu par le Christ qui en fait "l'escabeau de ses pieds". Quatre têtes du dragon
sortent du tympan pour éclairer l'ensemble. Car les ténèbres elles
-mêmes
deviennent lumière â leur tou quand l'homme pècheur, reconnaissant qu'elles ne
produisent rien de bon, accepte de se convertir. Toutefois, la vraie lumière vient du
Christ trônant au centre du tympan.
Volontairement, les personnages qui représentent la loi ont été évacués. C'est
pourquoi ni Moïse (Loi du Sinaï: Ancien Testament), ni Pierre (Loi de I'Eglise
:
Nouveau Testament) ne sont représentés. Ainsi est donné libre champ, autour du
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Christ, à tous les hommes de bonne volonté qui ne se trouvent pas toujours à l'aise
dans le cadre d'une loi.
MARC HENARD (1919 - 1992).
était Marc HENARD auteur ou dessinateur de la plupart des ouvrages
Q uiréalisés
lors de la demière restauration?
La rencontre d'un moine féru d'art roman et de littérature d'avant garde l'oriente au
monastère bénédictin de la Pierre-Qui-Vire où il reçoit la commande d'un autel en
1949. lI est séduit par le Morvan et trouve à proximité tous les matériaux utiles à un
sculpteur, pierres et bois. L'abbaye, en pleine expansion à cette époque, entreprend,
pour plusieurs années, d'importants travaux et le Père Abbé engage, pour trois ans,
l'archi
tecte-sculpteur qui s'installe avec sa jeune femme et leurs deux filles dans le
village le plus proche : Saint Léger Vauban.
Il porte une chaussure orthopédique suite pénible d'une grenade ayant explosé dans
son char en 1940. lI est disert, rieur, taquin, provocant, humoriste et passionné. Bien
auparavant, il avait séjoumé dans un phalanstère fondé par le peintre et théoricien
cubiste Albert GLEIZES.
Adepte et défenseur de la taille directe, Marc HENARD fustige les "sculptures" issues
de coulage de bronze ou d'autres alliages. Intolérant? non, disait
-il, intransigeant. Il
met en oeuvre avec acharnement, sans concession, sa conception d'un art rude,
barbare mais serein dont l'esprit rejoint la tradition universelle des arts primitifs. II ne
tente aucun effort pour faire reconnaître, et même connattre, ses oeuvres, ne
fréquentant les milieux artistiques que pour les nécessités de son travail.
Après la mort, par leucémie foudroyante, de son épouse à 38 ans, il devient loup
solitaire, sanglier du Morvan. Déjà peu amène, critique impitoyable de la société, il se
mue en révolté chronique. Son amertume de mutilé s'altère en rogne permanente.
Les critiques d'art sont, pour lui, des merdaillons, les conservateurs des musées des
foireux, les inspecteurs des monuments historiques : des ignares, et tous des
"enculturés". Sa grogne, l'énormité de ses apostrophes font le vide autour de lui, ne
conservant qu'une poignée d'amis.
Disparu en 1992, dans une pesante discrétion, cet artiste se révèle étonnament
présent dans le coeur de tous ceux qui ront côtoyé et par le regard qu'il portait, au
travers de ses réalisations, sur notre époque.
Artiste complet, architecte, sculpteur, peintre, verrier, émailleur, il a laissé une oeuvre
immense couvrant toute la Bourgogne et au-delà :
à rabbaye de la Pierre-Qui-Vire (où le porche d'entrée est visible de l'extérieur),
au Centre Culturel de Mâcon,
aux églises de différentes localités (dont Saint Léger Vauban et, bien sûr,
Alligny-en-Morvan)...;
- mais aussi dans le Nord, la Moselle, rlsère, le Loti etc... et à l'étranger (Suisse,
Allemagne...)
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(D'après "Marc HENARD sculpteur Bourguignon" de Georges GERARD, 1995, avec
raimable autorisation de raideur).
La maison où se situait artelier Marc Hennard à Saint Léger Vauban est devenu la
Maison Vauban (écomusée du Morvan).
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Alligny-en-Morvan.
Limitrophe du département de la Côte d'Or, la commune d'ALLIGNY
-ENMORVAN s'étend sur une superficie de 4885 hectares (dont 2100 debois et 302 de
friches) à l'extrême Est du département de la Nièvre sur le flanc oriental du massif du
Morvan.
Les deux versants de la vallée du Temin sont couronnés de collines boisées
aux formes douces dont le point culminant (681 mètres) se situe au lieu-dit "le Grand
Arbre".
Sous l'ancien régime, ALLIGNY était le siège d'une importante seigneurie
remontant aux origines de la féodalité. Avant 1789, la paroisse d'ALLIGNY dépendait
en grande partie de la province de Bourgogne. Le patois qu'on y parle e
ncore,
diffèrent de celui des communes nivernaises, porte la marque de cette
appartenance.
Aujourd'hui, la commune qui ne compte plus que 688 habitants (alors, qu'on
en dénombrait 2700 en 1865 et encore 2065 en 1891) est toujours écartelée entre
son appartenance administrative (Nièvre) et l'attraction commerciale exercée par la
Saône et Loire et la Côte d'Or.
Outre les exploitations agricoles (dont la culture des sapins de Noêl), outre les
commerces du bourg (pharmacie, épicerie, cave, café, hôtels-restaurants, "pub")
l'activité économique de la commune c'est aussi un certain nombre d'artisans
couvrant différents domaines dont celui de l'artisanat d'art (tissage, création de
chapeaux, restauration de meubles...), une pisciculture et une fabrique de
...martinets.
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ALLIGNY-EN-MORVAN PATRIMOINE.
Association déclarée le 20 janvier 1998, régie par la loi du 1er juillet 1901.
Siège social : Mairie d'Alligny
-en-Morvan
But de l'association:
La recherche, la connaissance, la mise en valeur et la protection du patrimoine
d'Alligny
-en-Morvan.
Cotisation annuelle : 50 francs comprenant la fourniture du bulletin de l'association.
ADHESIONS et RENSEIGNEMENTS auprès de:
Martine CHALANDRE
(Présidente),
Le Defend
(03 86 76 14 80)
Pierre MATHE
(Vice président),
Fétigny
(03 86 17 12 12)
(03 86 76 18 22)
Marie-Claude MORVAN
(Secrétaire),
Pensières
(03 86 76 10 76)
André René GAUMONT
(Trésorier),
Fétigny
(03 86 76 13 52)
Aimée PLAUCHIER
(Secrétaire adjointe),Mont
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(03 86 76 11 14)

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