Solidarité et progrès

Transcription

Solidarité et progrès
Solidarité et progrès
(Lyndon Larouche)
Le web fournit une littérature abondante concernant Lyndon Larouche, par exemple
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mouvement. Lyndon Larouche est suivi depuis 30 ans par des auteurs comme Chip
Berlet et Bellman, Dennis King, Dennis Tourish et Tim Wohlforth.
La plupart des documents anti-larouchistes référencés ici mettent en avant le
comportement sectaire de ce groupe. Les auteurs anglo-saxons cités plus haut,
classent ce mouvement comme une secte politique.
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POE (Parti Ouvrier Européen), ancien nom de Solidarité&Progrès, n'est pas dans la
liste des sectes établie en 1995. Sous son nouveau nom, ce mouvement est actif sur
un certain nombre de campus français : Paris, Rennes, Nantes, Lyon, Grenoble, et
peut-être d'autres.
Historique du mouvement larouchiste
Né en 1922, Lyndon Larouche a commencé son activité politique dès 1947 quand il
rejoint le SWP (Socialist Workers Party), principal groupe trotskiste aux Etats-Unis.
En 1965, il quitte ce parti pour rejoindre un petit groupe trotskiste (American
Commitee for the Fourth International). Tim Wohlforth voit le début du comportement
sectaire de Lyndon Larouche en 19681. Il est alors très actif lors des grèves de
Columbia University et fonde le National Caucus of Labor Committees (NCLC), affilié
au Students for a Democratic Society (SDS). En 1973, il radicalise son mouvement,
après avoir coupé ses liens avec le SDS, et tenté de prendre le pouvoir sur la
gauche, en allant jusqu'à l'utilisation de la violence physique, lors de l'opération MopUp2. En 1976, il se présente à l'élection présidentielle sous l'étiquette du U.S Labor
Party et en 1984, il crée le Schiller Institute, avec l'aide de sa femme Helga-Zepp
Larouche, une allemande. En 1987, Lyndon Larouche est jugé devant la cour de
justice de Boston, pour une escroquerie présumée. Procès annulé en raison de
délais de procédure trop longs. Un deuxième procès, en Virginie, en 1989, pour
escroquerie financière et fraude fiscale, l'a condamné à 15 ans de détention. Il est
libéré 5 ans après. Depuis, il s'est présenté régulièrement à l'investiture démocrate
1 Dennis Tourish, Tim Wolhforth, On The Edge : Political Cults Right and left, 2001, p 71-72
2 Initiée par Larouche, cette opération, dont le but était d'établir l'hégémonie du NCLC sur le mouvement révolutionnaire
américain, se concrétisa, de mai à septembre 1973, par des actions violentes à l'encontre de divers partis de gauche
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pour les élections présidentielles américaines, en essayant de se faire reconnaître
comme membre du Parti Démocrate.
En France, Jacques Cheminade, dirigeant de Solidarité et Progrès et représentant
de Lyndon Larouche, s'est présenté aux élections présidentielles en 1995. N'ayant
pas obtenu les 500 signatures nécessaires, il n'a pu renouveler l'expérience en 2002.
Il a été, par ailleurs, déjà condamné à plusieurs reprises : en 1992 il a été condamné
à 15 mois de prison avec sursis pour escroquerie (en janvier 1996 la 13ème
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diffamation publique. Ce jugement a été confirmé en février 2005 par la cours
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minade aurait prévu de se pourvoir en cassation).
Particularités
Bien qu'on puisse trouver chez le militant de base d'un parti politique des
caractéristiques d'engagement, d'enthousiasme très forts, certaines spécificités du
mouvement de Lyndon Larouche permettent de le différencier d'un parti politique
traditionnel :
 Culte de la personnalité : Lyndon Larouche est pour ainsi dire le « Grand
Homme », dont les images et les écrits inondent les sites larouchistes.
 Elitisme : les membres du mouvement sont les « Golden Souls » de
Lyndon Larouche.
 Diabolisation de l'extérieur : famille, amis, et tous ceux qui attaquent
Lyndon Larouche.
 Emprise sur l'individu : elle est très forte, le changement de personnalité
d'un nouveau membre est très rapide. Sa famille ne le reconnaît plus et a
du mal à communiquer avec lui.
 Théorie du complot : fonds de commerce de Larouche, marqué par des
attaques incessantes contre les grands banquiers britanniques, un certain
nombre de personnalités juives, l'administration américaine, etc.
 Mode de recrutement : prosélytisme basé sur la séduction (« Tu as toutes
les capacités pour améliorer le monde ») et le sentiment de culpabilité des
personnes approchées (« Si tu ne viens pas avec nous, cela veut dire que
tu ne veux rien faire pour améliorer le monde »).
 Occupations quotidiennes : tous les jours, le membre s'auto-persuade du
bien-fondé et de la haute valeur des idées larouchistes, simplement en
pratiquant sa démarche prosélyte. L'occupation intellectuelle est
permanente, 12 à 15 heures/jour, même le week-end.
 Mode de vie : les membres sont regroupés dans des appartements, d'où
un contrôle plus facile.
A la lecture des ces éléments, l'aspect coercitif de ce mouvement est clair.
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Utilisation de la culture par Larouche
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st toujours intéressé de près à la culture et aux sciences. Le
Schiller Institute est le bras culturel du mouvement. « Fidelio », et « 21st Century
Science & Technology », sont des parutions larouchistes. De même que « Fusion »
revue française vendue en kiosque au rayon scientifique.
3, dans lequel
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culture comme instrument de propagande largement utilisé en interne.
 Le culte de la personnalité
A lire les écrits de Lyndon Larouche, on ne peut nier la culture profonde de l'individu,
même si son interprétation des faits historiques/scientifiques/culturels pourrait
certainement faire l'objet de critiques d'experts. Tout est organisé autour de Lyn.
Dans les articles écrits par ses collaborateurs, la référence est toujours Lyn, ce qu'il
a dit, écrit ou fait.
Lyndon Larouche est un grand communicateur. En 2003, le Schiller Institute a
organisé 8 conférences ou écoles de cadre aux Etats-Unis, et 6 en 2004. Il faudrait y
ajouter celles données en Europe et ailleurs. Lyndon Larouche intervient longuement
dans chacune de ces conférences. L'ego surdimensionné du personnage5 éclate
dans cet extrait de son article « Insanity as Geometry : Rumsfeld as Stangelove II »6
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obligé de jouer ce rôle.
Le site des jeunes larouchistes est un lieu privilégié de propagande. La page des «
Classics » met en référence des auteurs, artistes, écrivains, scientifiques des siècles
passés, avec un certain nombre de leurs écrits, à côté de Lyndon Larouche7, le
présentant ainsi comme un grand homme ayant sa place aux côtés de personnages
illustres. Par ailleurs, sa biographie interne8 le présente comme un économiste de
renommée internationale.
3 http://solidariteetprogres.online.fr/Dossiers/Culture/CCF.html
4 Crée en 1950, il s'agissait d'un projet de diplomatie culturelle internationale basé sur le regroupement d'intellectuels
(écrivains, artistes...) ayant pour but de lutter contre le stalinisme. Le financement, américain, s'effectuait par le biais de
fondations (Ford, Rockfeller,...). En 1967, un article du New york Time révéla que l'organisme financier était en fait la CIA.
5 http://www.ex.iwp.org/docs/1999/EarlylaRouche.htm
6 http://www.larouchein2004.net/pages/writings/2003/030326insanity.htm
7 htpp://www.wlym.com/pages/classics.html
8 http://www.larouchein2004.net/pages/biography.htm - Economist
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des jeunes larouchistes.
Dans le mouvement des jeunes larouchistes, l'utilisation de la musique est
permanente, par le biais de chorales. Le but de l'apprentissage de chants est leur
utilisation ultérieure, dans la rue, afin d'attirer l'attention des passants. Ces chants
sont aussi l'occasion de présentations lors de leurs nombreuses conférences.
Ces chorales sont aussi un moyen pour ancrer l'individu dans un groupe soudé
autour d'un certain nombre de valeurs, en lui donnant le sentiment d'être important,
de faire partie d'une élite. Faire en sorte que les jeunes larouchistes se sentent
importants est un des moyens de séduction utilisé pour les attirer dans le
mouvement.
 Des choix culturels manichéens
Lyndon Larouche rejette un certain nombre de formes artistiques. Tout ce qui n'est
pas « classique » est considéré comme de l'art dégénéré, ce qui rappelle un discours
abondamment produit sous des régimes totalitaires. Un petit nombre de
compositeurs trouvent grâce aux yeux de Lyndon Larouche, comme Beethoven, J.S.
Bach, Mozart, Brahms, Verdi par exemple. Sont rejetés les compositeurs baroques,
les contemporains, entre autres, peintres impressionnistes ou fauvistes.
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selon Dennis Tourish et Tim Wohlforth, il a utilisé, dans les années 70, la musique de
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être un agent de la CIA, en la maintenant captive et en lui faisant écouter la musique
de ce compositeur à fort volume9
Le pamphlet larouchiste « Children of Satan-III" » montre bien la virulence avec
laquelle des peintres contemporains, des compositeurs ou des écrivains sont rejetés.
Des mots très durs sortent de la plume ou de la bouche du « larouchiste » Jeffrey
Steinberg quand il en parle (« bruit hideux » pour qualifier un extrait du « Sacre du
Printemps » de Stravinsky).
Les jeunes membres voient leurs choix culturels se restreindre. Les « bons » choix
culturels viennent d'en-haut.
 Le rejet des artistes juifs
Le complot juif mondial étant le fond de commerce de Lyndon Larouche, il n'est pas
étonnant que les artistes juifs soient stigmatisés dans ses écrits. Quand on les
examine, on réalise très vite que ses attaques envers les personnalités politiques ou
artistiques visent la plupart du temps des personnalités juives (exemple, les néo-
9 On the Edge : Politicals Cults Rights and left par Dennis Tourish, Tim Wolhforth, 2001, p74-75.
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conservateurs américains Paul Wolfowitz, Richard Perle, ou H. Kissinger). De la
même façon, les artistes juifs10 sont stigmatisés. « Le Congrès pour la Liberté de la
Culture » comprenant un certain nombre d'artistes juifs, on ne s'étonnera pas que
cette institution ait été la cible des larouchistes.
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particulière de culture chrétienne.
Là encore, il s'agit d'un exemple parmi d'autres.
Conclusion
De l'analyse des pages web « larouchiste », on peut déduire la stratégie utilisée dans ce
mouvement :
1. Larouche est présenté comme le grand penseur-philosophepoliticien-savant-économiste-musicologue du siècle11, et il est mis
en parallèle avec des personnalités incontestables, Martin Luther
King, Théodore Roosevelt, etc.
2. Le « grand homme » annonce un cataclysme économique sans
précédent, mais il a La solution
3. Son infaillibilité est présentée ainsi aux jeunes membres : «
Larouche ne s'est jamais trompé. »
4. Les sites larouchistes sont inondés des écrits du « grand homme »
pour donner l'illusion d'une importance immense de l'individu. Le
jeune larouchiste croit que toute cette communication est faite à
destination de la planète entière, car c'est bien ce que mérite un «
grand homme » : la diffusion de ses idées. C'est d'ailleurs ce qu'on
lui demande de faire tous les jours dans la rue.
5. Les jeunes larouchistes n'ont plus qu'un seul horizon : Larouche.
Tout ce qui est externe est diabolisé, en particulier parents et amis,
ainsi que toutes les idées artistiques, scientifiques, politiques qui
n'auraient pas reçu l'estampille « Larouche ».
10 Pierre grémoin, Intelligence de l'Anti-Communisme - Le congrès pour la Liberté de la Culture, 1950-1975, Fayard.
11 La mégalomanie de Lyndon Larouche a déjà été évoquée dans le numéro 40 de Bulles p. 19, 1993
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Le 27 mars 2003, un étudiant de 22 ans, Jeremy Duggan est mort mystérieusement à
Wiesbaden, en Allemagne. Le jeune homme était arrivé à Paris en septembre 2001 pour
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eParis le vendredi 21 mars mais quelques
jours plus tard, en pleine nuit, il téléphone à son amie française puis à sa mère. Selon ses
propres termes, il avait « appris des choses très graves » et paraissait se trouver en grande
détresse. Etait-ce lié au fait
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logeait à Wiesbaden, aurait couru 5 km, aurait été heurté par une voiture puis dix minutes
plus tard, renversé et tué par deux autres voitures. La police avait alors conclu à un suicide.
Le journal britannique, The Telegraph, a pu obtenir une copie du rapport de police relatant la
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appelait les autorités allemandes à la réouverture du dossier. (Source : The Guardian).
Deux ans après la mort de Jeremy, ses parents demeurent très actifs pour tenter de
comprendre pourquoi et comment leur fils est décédé. Le 1er avril 2004, à Londres, une
manifestation de soutien réunissant personnalités et représentants de diverses organisations
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2005. Le 2 mars dernier, une conférence de presse a été donnée au Crowne Plaza Hotel à
Wiesbaden en Allemagne.
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