Vingt ans d`élevage au Rotzé

LA LIBERTÉ
SUD
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VENDREDI 27 JUILLET 2012
Vingt ans d’élevage au Rotzé
CHÂTEL-SAINT-DENIS • Henri Bérard fêtera le 1er août les vingt ans de son ranch
de La Frasse, voué à l’élevage des Franches-Montagnes et qui pourrait migrer à Tatroz.
ARCHITECTE DE VILLE À BULLE
Le PS déplore la
manière de faire
de l’exécutif
PATRICK PUGIN
Le Conseil communal de Bulle a nommé,
mardi, Eric Pichonnaz en qualité d’architecte de ville (notre édition d’hier). Un
poste qu’il occupera dès le 1er février 2013.
Si le Parti socialiste du chef-lieu gruérien
salue la création de cette nouvelle fonction,
il déplore «totalement» la procédure mise
en place pour arrêter le choix du futur chef
du Département de l’aménagement du territoire, de l’urbanisme et des bâtiments.
Dans un communiqué diffusé hier, le PS
bullois dénonce la mise à l’écart de la commission d’aménagement, réduite selon lui
à un rôle de «simple chambre d’enregistrement». Ladite commission n’a en effet pas
été appelée à préaviser cet engagement
qualifié de «décisif». Et les socialistes de
comparer: «Il ne viendrait pas à l’idée
du Conseil communal de choisir un enseignant sans consulter la commission
scolaire.»
Président de la commission d’aménagement – où était par ailleurs née l’idée d’embaucher un architecte de ville – le conseiller
général socialiste Martin Rauber confirme
que le Conseil communal a sciemment refusé toute ingérence dans ce recrutement:
«Nous avons insisté, à plusieurs reprises,
pour être intégrés au processus de sélection, ne serait-ce qu’avec une voix consultative. Nous n’avons essuyé que des refus…»
Lui-même architecte, tout comme le viceprésident Eric Gobet (plr), Martin Rauber
estime que la commission était en mesure
d’aider l’exécutif à faire son choix.
Henri Bérard accueille depuis cette année l’une des vingt-cinq stations fédérales de monte du Haras national. ALAIN WICHT
STÉPHANE SANCHEZ
«Le cheval, c’est d’abord une passion.
Et on dit qu’il faut vivre de passions.»
Le Châtelois Henri Bérard, 59 ans, en
vit depuis deux décennies. Depuis la
création du Ranch du Rotzé, à La
Frasse, sur les hauts de Châtel-SaintDenis. Quatres lustres consacrés au
cheval Franches-Montagnes, dont il
accueille depuis cette année l’une des
25 stations de monte du pays. Un anniversaire que le «cow-boy», surnommé
Riri, fêtera dignement le 1er août.
Son histoire est celle d’une reconversion réussie: «En 1992, l’alpage du Rotzé
était propriété de mon père et nous y
mettions nos cinq ou six Franches-Montagnes en pâture. Personne ne proposait
des balades à cheval dans le coin. Je me
suis lancé et j’ai transformé le chalet en
buvette.» Succès.
Huit ans plus tard, le Châtelois
abandonne ses bovins (l’exploitation
en comptait plus de cinquante, contre
cinq vaches allaitantes à ce jour) pour
les équidés. Il possède aujourd’hui une
cinquantaine de chevaux et poulains,
dont une dizaine en pension. «En vingt
ans, la clientèle a bien changé», observe Henri Bérard. «Avant, j’avais plutôt affaire à des férus qui s’initiaient
pour devenir eux-même propriétaires
d’un cheval. Aujourd’hui la clientèle
vient surtout pour la détente, sans plus
d’ambition.»
Potentiel touristique
Du coup, les activités du ranch – plusieurs centaines de randonnées organisées chaque année, ainsi que quatre
camps – sont accessibles aux parfaits débutants, et les poneys, introduits il y a
une dizaine d’années, séduisent un public de plus en plus familial. «Cela dit, la
région des Paccots passe vraiment à côté
d’un gros potentiel de développement
touristique, car il y a peu de chemins
équestres balisés.»
Mais le dada d’Henri Bérard reste
l’élevage et la sélection: il élève et débourre chaque année entre quatre et
dix Franches-Montagnes, vendus à
l’âge de trois ans pour 6000 à 7500
francs. «Il a l’œil et connaît ses chevaux
par cœur», admire son écuyère Caroline Tharin, en glissant que son patron
a – avec d’autres éleveurs – débusqué
Cookies, l’un des meilleurs étalons du
Haras national, qui a stationné cet hiver à Châtel-Saint-Denis.
Des projets à la pelle
«J’ai toujours vécu avec des
Franches-Montagnes. Mon père Gabriel et mon oncle Louis, ancien président du Syndicat chevalin de la Veveyse, en avaient. Alors oui, c’est une
race, la seule race chevaline suisse, qui
me tient à cœur. Les Franches-Montagnes ont beaucoup évolué. Ils sont
plus polyvalents, plus élégants, ce qui
augmente le nombre d’adeptes et donc
la pérennité de l’espèce. Et ils ont gardé
le caractère calme que j’aime par-dessus tout chez eux.»
L’avenir? La rumeur attribue à
Henri Bérard un futur centre équestre
dans la zone d’intérêt générale proche
du camping du Bivouac. «J’avais ce
projet, en effet, mais la cohabitation
s’annonce problématique», explique
l’intéressé, qui a une certaine expérience en la matière. Deux tipis installés près de son ranch en 2004 avaient
en effet suscité une levée de boucliers.
«Mais le ranch devrait passer en
zone de loisirs dans le futur Plan
d’aménagement local, ce qui me donne
l’espoir de relancer ces tipis. Des
études sont en cours», assure l’éleveur.
Qui caresse un autre projet: construire une halle d’élevage sur ses terres, à
Tatroz, peut-être l’an prochain déjà. «Pas
pour agrandir mon troupeau, mais pour
gagner en confort de travail.»
Et d’expliquer que le futur Plan
d’aménagement de Châtel-Saint-Denis
ne lui laisse de toute façon pas trop de
choix: «Une bonne partie de mes pâturages de plaine (ndlr: au sud de
Fruence, au lieu-dit Sous les routes),
vont passer en zone industrielle. Ce qui
reste sera cerné d’usines.» I
> Le Ranch du Rotzé fête ses vingt ans le 1er
août dès 10 h. Balades, démonstrations de voltige et musique country autour de la buvette,
tenue depuis mai par Fabrice Luginbuhl, un
amateur de quarter.
Du côté du conseil, on estime avoir fait
correctement les choses: «Nous n’avons
pas à consulter de commission pour engager du personnel. Nous ne consultons par
exemple pas la commission financière
pour nommer le responsable des finances», coupe Yves Grandjean, responsable du dicastère de l’Aménagement et de
l’environnement. Qui indique que le collège a été unanime quant à la manière de
procéder. I
MÉMENTO SUD
> PRIÈRES 14 h à 20 h, adoration du
Saint-Sacrement, possibilité de recevoir le sacrement du pardon, 15 h 30
et 19 h méditation et bénédiction,
communion, 20 h messe d’action de
grâces Bienheureuse Marguerite
Bays. Eglise, Siviriez.
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tél. 026 426 44 44
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Vendredi 10 août:
Samedi 11 août:
Courses nocturnes dès 18 h 00 (entrée libre).
Animation à la halle-cantine.
Avec le soutien de
Membre de
Exposition de 400 chevaux.
Présentation des étalons.
Quadrille campagnard.
Courses campagnardes et officielles.
Concert-danse.
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Dimanche 12 août:
Grande parade de 400 chevaux.
Quadrille campagnard.
Grand cortège folklorique.
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