LA SECURITE
Transcription
LA SECURITE
LA SECURITE La sécurité des Gournaysiens est l’un des enjeux que Jean-Pierre Calmette se propose de prendre à bras le corps et de placer parmi les objectifs prioritaires de son action. Mais sans ces arrière-pensées électoralistes qui ont conduit inéluctablement l’actuelle municipalité à un fiasco. La vérité sur la sécurité à Gournay Un dispositif coûteux pour un résultat peu satisfaisant HISTORIQUE Il n’y a pas si longtemps, un seul effectif de la mairie veillait sur la tranquillité des Gournaysiens, la sécurité de ces derniers étant entièrement assurée par les fonctionnaires de la police nationale affectés au commissariat de Noisy-le-Grand dont dépend notre commune. Ces fonctionnaires faisaient régulièrement des rondes à Gournay en véhicules civils ou dits « sérigraphiés » et l’été ces mêmes fonctionnaires surveillaient les rues et les bords de Marne à VTT ou même à cheval. Si ce dispositif pouvait se révéler perfectible, il n’en demeure pas moins que le ratio coût-bénéfice était très favorable aux Gournaysiens, lesquels bénéficient d’un des taux de criminalité les plus bas enregistrés en Ile-de-France. Pourtant, pour des raisons plus politiques que sécuritaires, à la fin de l’année 2012 la municipalité actuelle s’est engagée dans la création d’une très coûteuse police municipale, et un centre de sécurité urbaine (CSU) a été créé à grands frais, rue Gabriel Verdier. Depuis, des informations sont diffusées par la municipalité sur un mode «d’autosatisfaction proclamée». Or ce sujet est trop sérieux et trop sensible pour se contenter de « fausses vérités » et ne pas s’interroger sur le coût et la pertinence de cette police municipale. SITUATION ACTUELLE Gestion et effectifs Huit personnes composent actuellement la police municipale de Gournay, 1 agent de police municipale, 4 agents de surveillance de voie publique (ASVP), 2 agents techniques et 1 secrétaire. - L’agent de police municipale recruté, une jeune femme, est toujours en formation et régulièrement absente de ce fait. N’ayant de facto aucune expérience professionnelle, on peut légitimement s’interroger sur la pertinence de ce recrutement. - Les 4 ASVP ne peuvent juridiquement effectuer que deux missions : assurer la sécurisation des passages piétons à la sortie des écoles et verbaliser les stationnements irréguliers. L’un d’entre eux tente désespérément de passer le concours de policier municipal et est régulièrement absent en stage ou en formation. - Les deux agents techniques et la secrétaire n’ont aucune expérience en matière de sécurité non plus. Comme on peut le constater, cette police municipale faite de « bric et de broc » ne constitue en aucune façon une équipe opérationnelle de professionnels aguerris. En effet, l’ASVP responsable actuel de la structure occupe la majeure partie de ses journées à rédiger le planning de ses 7 collègues … et à préparer le concours de policier municipal qu’il rate avec une régularité déconcertante. Pour autant, fort de ces états de service impressionnants, il bénéficie d’un véhicule de service, effectue un trajet de 150 kms par jour entre Gournay et son domicile dans les Yvelines (3000 kms par mois !) et aligne des heures supplémentaires dans des proportions inquiétantes (raisonnables ?), le tout aux frais des Gournaysiens. Il est assurément l’un des ASVP les mieux choyés de France. Nous savons que le recrutement d’un nouvel agent vient d’être lancé : cela signifie d’autres frais, d’autres charges. Mais pour quelles prestations réellement pour les Gournaysiens ? - Cet été 2 personnes sur 8 seulement étaient présentes en juillet et en août, période pendant laquelle on constate une recrudescence des infractions. - 1 seule personne est chargée de contrôler les images relayées par les 7 caméras installées dans la commune ; quelle efficacité pour ce dispositif alors ? - 1 vigile a dû être recruté pour la période estivale pour surveiller le stade Jean-Claude Bouttier, ceci à un coût exorbitant. - Les zones bleues définies pour le stationnement sont mal pensées et des horodateurs ont été mis en place un peu partout dans la ville ; in fine leur gestion coûte plus qu’elle ne rapporte. Le cas particulier des caméras 7 caméras ont été installées sur l’ensemble de la commune. Là encore, amateurisme et improvisation sont les deux caractéristiques principales de ce dispositif de surveillance. Ainsi : - 4 caméras sécurisent la mairie (comme si c’était le lieu le plus criminogène de la ville …), 2 sécurisent les environs de l‘église et 1 sécurise le stade Jean-Claude Bouttier (mais sans être relié au CSU !). Aucune caméra n’est encore implantée au collège, à l’école primaire, dans les hauts de Gournay, autant de lieux où leur installation aurait été plus pertinente. Ce manque de concertation n’est pas sans effet. Voici quelques exemples : - Les chalets installés pour les fêtes de nöel 2012 sont dégradés sans que l’agent qui assiste en direct à la scène au CSU ne puisse réagir. - Les vestiges du XIIIe siècle du parc de la mairie sont vandalisés en juillet ; aucune des 4 caméras n’étant orientée vers cette zone, nous n’avons aucune image sur ce vandalisme. - Au printemps 2013 un homme est repéré rôdant pendant de longues semaines autour de l’école primaire et tente d’enlever une fillette ; la piètre qualité des caméras ne permettra pas d’identifier ou d’aider à l’interpellation de l’auteur des faits. - La Poste a été victime 3 fois en un an de vols violents à main armée. Aucune caméra n’a été installée. Placées à la va-vite, sans réflexion ni concertation, en l’absence de professionnels compétents et expérimentés, les 7 caméras dont dispose la police municipale de Gournay ne répondent aucunement aux objectifs qui leur sont assignés. Non seulement elles ne préviennent pas la commission des infractions mais elles ne permettent ni l’identification ni l’interpellation des auteurs de ces infractions. Et ne l’oublions pas, tout ceci a un coût Le budget de la sécurité a tout simplement triplé en 2013 ! (budget primitif de la ville) Et encore ! N’ont pas été pris en compte dans ce budget l’amortissement du véhicule de l’ASVP, l’essence pour son transport, les heures supplémentaires, les uniformes… En outre, l’augmentation de 50 % des charges du personnel enregistrée entre 2012 et 2013 provient presque exclusivement de la police municipale. Nous ne pouvons exprimer que de la consternation face à l’amateurisme et au manque de réalisme de la municipalité actuelle en la matière. TOUT SIMPLEMENT UN MAUVAIS BILAN Loin de toute polémique partisane, interrogeons-nous sur le bilan de cette politique sécuritaire inadaptée à Gournay pour les 6 derniers mois. Malgré tous les efforts financiers consentis par la ville, les chiffres sont sans appel. Alors que sur les 6 premiers mois de l’année 2013 la ville de Noisy-leGrand (ville qui relève avec Gournay de la compétence du commissariat de Noisyle-Grand) connaît sans bourse délier une baisse d’un peu moins de 5 % de la délinquance constatée sur son territoire, la commune de Gournay sur Marne connaît elle parallèlement une progression de presque 15 % ! Plus significatif encore, sur la même période les vols avec effraction baissent de 5 % à Noisy-leGrand alors qu’ils progressent de près de 100 % à Gournay ! … l’option choisie par la municipalité est donc un échec ! Pourquoi cet échec ? Ou le « syndrome de la double peine » Les effectifs de police affectés au commissariat de Noisy-le-Grand sont territorialement compétents sur les communes de Noisy-le-Grand et de Gournay-surMarne. Dans le contexte actuel de la baisse des effectifs de police au niveau du commissariat de Noisy-le-Grand, la répartition opérationnelle des effectifs entre les deux communes est un enjeu crucial pour Gournay. Or, la création de la police municipale de Gournay est un très joli cadeau fait aux Noiséens. En effet, fort de la présence nouvelle de forces de l’ordre municipales sur notre commune (et bien que ses membres soient très inexpérimentés), en ces temps de vaches maigres, la police nationale a naturellement délaissé notre territoire au profit de celui bien plus vaste de notre voisin noiséen qui n’en demandait pas tant. Et c’est ainsi que la délinquance constatée a baissé de 5 % au premier semestre 2013 à Noisy-le-Grand et qu’elle a augmenté de 15 % à Gournay pendant la même période. C’est également ainsi que, toujours sur la même période, les vols avec effraction explosent à Gournay (+ 100 % ) et diminuent à Noisy-le-Grand (5 %). En seulement six mois, la municipalité actuelle a donc réussi le tour de force de tripler le budget municipal alloué à la sécurité à Gournay-sur-Marne tout en faisant doubler le nombre de cambriolages sur la commune ! Tout cela alors que la délinquance, sans frais supplémentaires pour eux, a baissé à Noisy-le-Grand. In fine, avec la municipalité actuelle, les Gournaysiens paient très cher la sécurité… des Noiséens ! Une vraie « double peine ». CONCLUSION A l’avenir, il conviendra donc de repenser l’offre de sécurité proposée à nos concitoyens en faisant preuve de bon sens et de réalisme, dans le cadre d’un budget raisonnable et clairement défini tout en travaillant en amont et en aval avec des professionnels compétents.