LES RACINES Le rap, culture noire Les origines américaines de la

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LES RACINES Le rap, culture noire Les origines américaines de la
LES RACINES
Le hip hop trouve ses origines à la fois dans la musique jamaïcaine et ses fêtes,
dans la musique soul des années 60 et ses revendications du peuple noir
américain, dans la tradition africaine de l’improvisation et de joute oratoire, dans
la musique funk et les multiples possibilités de sa danse…et dans les
caractéristiques de la société américaine. La transmission de messages est au
cœur de ses manifestations.
Il a ainsi développé des caractéristiques esthétiques originales ancrées dans la
vie quotidienne, l’affrontement, le défi, la performance, la provocation.
Le rap, culture noire
Le rap s’inscrit dans l’histoire des musiques noires américaines : blues, gospel,
jazz, rythm’n blues, rock, soul, funk. Il est basé sur l’improvisation, la rime, le
rythme, le vécu et se déroule sur la musique des platines du DJ.
Le langage rap trouve ses origines dans les "dirty dozens", joutes verbales de la
communauté noire américaine, dont le parler, "jive" est la langue utilisée par les
bluesmen et les jazzmen. Il est enraciné dans les relations à plaisanterie des
sociétés africaines et dans les traditions des esclaves noirs qui aussi bien par
leurs chants que par leurs danses tournaient en dérision les maîtres blancs.
Les origines américaines de la danse
L’émission culte de la télévision américaine Soul Train popularisera et diffusera
les street dances naissantes sur les deux côtes des Etats-Unis, dans les années
soixante.
Sur la côte californienne, la danse debout se développe, avec des groupes
comme : The Lockers, The Electric Boogaloos...
A New-York, c’est la danse au sol qui se diffuse, avec des groupes comme Rock
Steady Crew, New York City Breakers, Magnificent Force...
http://mcem-hiphop.fr
MNATP-MCEM / CEF-CNRS.
Tous droits de reproduction réservés. Juin 2005.
Les clips de Mickael Jackson, de Malcom Mac Laren, les films Flashdance et
Fame en 1983, Beat Street et Break Street 84 en 1984 sont inscrits au patrimoine
de la danse hip hop, avec Wild Style en ce qui concerne le graffiti et constituent
des films cultes que regardent jusqu’à usure les B.Boys.
Le hip hop et la Zulu Nation
Des disc jockeys originaires de la Jamaïque
Le mouvement hip hop est né au début des années 70 aux Etats-Unis en réaction
aux luttes violentes dans le ghetto new-yorkais. Il est donc marqué par la culture
de rue. Par ses origines sociales et revendicatives, il concerne d’abord les
quartiers défavorisés, les milieux issus de l’immigration. Le fondateur reconnu
en est Afrika Bambaata.
Voulant rompre avec la violence des gangs du Bronx, il crée la Zulu Nation. Elle
prône les valeurs et images positives de fraternité et de partage. Avec Kool Herc,
Grandmaster Flash il reproduit les fêtes jamaïcaines que sont les sound systems,
adaptés au contexte new-yorkais, Ces « block parties » sont en quelque sorte des
bals populaires de quartier alimentés par d’énormes équipements sonores.
Les bases du rap et de la break dance sont posées : Kool Herc est un des
premiers DJ à avoir utilisé des platines comme instrument de musique. Il isole et
rallonge les breaks pour que les danseurs puissent danser plus longtemps,
passant d’une platine à l’autre (passe-passe), il introduit également le toasting
(manière de parler-chanter sur la musique) traçant la voie des MC, maîtres de
cérémonies, qui tiennent le micro. La technique du scratch inventée par DJ
Theodor en 1975 sera popularisée par Grandmaster Flash.
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