Ses dégâts Le carpocapse Lutte bio Jardin bio Combattre le

POUCE VERT
Jardin bio
Combattre
le carpocapse
Le carpocapse ou en l’occurrence le vers
des pommes et poires reste l’un des plus
désagréables ravageurs de nos vergers. Lors
de fortes attaques sur certaines variétés ou
régions plus sensibles, il peut détruire plus
de la moitié de la récolte et surtout la rendre
non conservable en cave.
Le carpocapse
Laspeyresia pommonella à son état
adulte est un petit papillon de nuit
de 20 mm d’envergure coloré de
verdâtre, gris et brun. Il apparaît
dès la mi-mai jusqu’en août selon
les conditions atmosphériques. Les
femelles commencent à pondre
peu après leur sortie et tout au
long de la saison. Elles pondent
d’abord sur les feuilles autour des
fruits puis directement sur les
fruits. Les vers se répandent sur les
fruits en mordillant l’épiderme puis
pénètrent à l’intérieur en causant
de gros dégâts. Curieusement,
chaque fruit ne comporte en général qu’une larve mais, par contre,
une grande majorité des fruits peuvent être atteints.
Le ver fait de gros dégâts.
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Ver dans son cocon.
Ses dégâts
Le ver traverse d’abord la pelure
avant de pénétrer dans la pulpe
du fruit. Le point de pénétration est
généralement entouré d’une
auréole rouge. Il y creuse des galeries en spirale d’abord sous la
pelure puis plus en profondeur. Il
s’attaque alors aux pépins et à la
chair en formant des galeries plus
larges et des grandes cavités remplies de sciure et d’excréments qu’il
rejette aussi vers l’extérieur,
déchets que l’on peut observer
souvent sur les pommes. La larve
peut aussi souvent passer d’un
fruit à l’autre. Les fruits finissent
par pourrir et tomber ou alors ils
restent accrochés sur l’arbre mais
pourrissent aussi. Les fruits attaqués par les générations plus tardives peuvent garder leur ver à la
cueillette et pourrir en conservation.
Lutte bio
Le carpocapse des pommes, des
poires et aussi des cognassiers et
des noyers se combat avec un
agent pathogène naturel du parasite sous la forme d’un virus, celui
de la granulose. Le produit n’est
donc efficace que contre ce parasite. Il n’est ni toxique pour les
auxiliaires, ni pour tous les autres
insectes utiles. Il n’est également
pas résiduaire sur les fruits traités.
Pour une efficacité suffisante, le
Madex 2, le produit en question,
est à utiliser en trois traitements: le
premier s’applique entre la mi-mai
et fin juin selon l’altitude où se
trouvent les fruitiers. A ce sujet, il
est conseillé de se renseigner
auprès des organisations phytosanitaires de votre canton ou sur
leur site internet pour connaître
les dates précises des interventions.
POUCE VERT
jan
fév
mars avril mai
juin juillet août sept
oct
nov
déc
Chenille dans son cocon
Chrysalide
Papillon
Ponte des œufs
Chenille
Chenille dans son cocon
A titre informatif, signalons les
contrôles et la lutte contre ce parasite, surtout au niveau des vergers
de grandes productions, par la
«lutte par confusion». Elle consiste
à poser dans les vergers un certain
nombre de diffuseurs de phéromones sexuelles synthétisées (substance émise par l’insecte femelle
pour attirer les mâles); en fait, des
genres de «leurres sexuels» provoquant une confusion chez les
mâles ne leur permettant plus de
localiser la femelle appelante, et
diminuant de ce fait ses pontes
parasites. Le procédé a déjà donné
des résultats impressionnants et
se perfectionne continuellement
par de nouveaux développements
toujours plus affinés.
Pour le verger, il faudrait dans
l’idéal mélanger deux ou trois produits bio lors du même traitement.
Action délicate car souvent ils ne
doivent pas être appliqués au
même moment.
La seule vraie bonne solution reste
donc celle qui consiste à cibler les
principaux parasites à contrôler sur
chaque espèce, (par exemple: vers
des cerises, des prunes, des framboises, les pucerons, les acariens
et même les principales maladies
telles que l’oïdium et la tavelure) et
de ne lutter que contre ces affections, ce qui suffit dans la plupart
des cas en conception bio où l’on
tolère tout de même des seuils de
tolérance aux parasites plus élevés.
PC
Carpocapse adulte.
Et les autres
parasites?
C’est bien là le problème des produits bio contre les parasites des
cultures. Ils n’agissent que sur un
parasite bien distinct, éventuellement deux.
PARRAINAGE
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