Note n° 11 (leçons 15 et 16) My mother groand! My father wept.

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Note n° 11 (leçons 15 et 16) My mother groand! My father wept.
Note n° 11 (leçons 15 et 16)
Saint Augustin raconte dans ses confessions l'évènement suivant: «J'ai vu
de mes yeux et bien observé un tout petit en proie à la jalousie: il ne
parlait pas encore et il ne pouvait sans pâlir arrêter son regard sur le
spectacle amer de son frère de lait. »
Dans une note Winnicott parle d'abord du philosophe et homme politique
Francis Bacon (1561-1626), homonyme du peintre (1909-1992) dont je
reproduis un auto-portrait ci-contre.
De plus, il fait référence aux poètes, dans la stricte tradition freudienne,
qui nous éclairent sur cette période entre la venue au monde et la naissance
au symbolique qu'inaugure la phase du miroir et correspondant au limbes.
J'ai tout d'abord pensé au sujet schizophrénique, Antonin Artaud, avec son «Ombilic des limbes», puis à
Rainer Maria Rilke avec l'Ange mélancolique des «Elégies de Duino», mais j'ai préféré vous faire connaître
ce poème de William Blake (1757-1827).
My mother groand! My father wept.
Into the dangerous world I leapt:
Helpness, naked, piping loud:
Like a fiend hid in a cloud.
Struggling in my fathers hands:
Striving against my swadling bands:
Bound and weary I thought best
To sulk upon my mothers breast.
William Blake, «Songs of Expérience»(1794)