Dans les faits

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Dans les faits
Dans les faits
économie & protection du climat
07/2011
Dormir en respectant
le climat
Là où la société, l’environnement et l’économie sont à l’unisson
Les Auberges de Jeunesse Suisses ont une image moderne
Les Auberges de Jeunesse Suisses
ont été parmi les premières entreprises suisses à conclure une convention d’objectifs avec l’AEnEC. Mais
l’exemption du paiement de la taxe sur
le CO2 ne constituait pour elles qu’une
première étape pour protéger le climat.
Lorsque la première auberge de
jeunesse a été ouverte en Suisse, au
milieu des années 1920, il faillait débourser 50 centimes pour y passer la
nuit, et un franc pour devenir membre
de l’organisation. En 1925, celle-ci
comptait 277 membres, un nombre qui
dépassait 100 000 en 2009.
Depuis plus de 85 ans, les Auberges de Jeunesse Suisses ont gardé
le même objectif : offrir un hébergement simple et avantageux dans une
atmosphère agréable. Aujourd’hui, s’ils
ne suffisent plus pour s’offrir une nuitée, 50 centimes permettent aux hôtes
de compenser leur émissions de CO2.
Depuis leur fondation en 1924, les
Auberges de Jeunesse Suisses ont
adopté le principe d’une exploitation
en harmonie avec la nature. Il n’est
donc guère surprenant que l’organisation ait compté parmi les 45 premières
entreprises du pays à conclure une
convention d’objectifs avec l’AEnEC,
en l’an 2000. En dépassant largement
ses objectifs.
Une lutte sur tous les fronts
La convention d’objectifs prévoyait
une diminution de 8,5 % des émissions de CO2. Or, en une dizaine d’année, la réduction a atteint 37 %. Quant
à la consommation énergétique globale, qui devait s’abaisser de 8 %, elle
a plongé de 23 %.
Ces améliorations fulgurantes sont
le fruit de mesures prises à tous les niveaux. Par exemple, les nouveaux bâtiments et les rénovations importantes
respectent les normes Minergie. Trois
auberges de jeunesse en bénéficient
déjà, et d’autres vont suivre les prochaines années. Depuis 2009, l’électricité qui alimente les auberges de
jeunesse provient exclusivement
René Dobler
CEO de la Fondation Suisse
pour le Tourisme Social (FSTS)
M. Dobler, ces dernières
années, les Auberges de
Jeunesse Suisses ont investi massivement dans
la protection du climat.
De quel poids cette image verte pèset-elle dans la réussite économique des
auberges de jeunesse ?
Depuis 1924, la protection de la nature et
de l’environnement est indissociablement
liée aux auberges de jeunesse. Dans ce
sens, notre engagement jusqu’à aujourd’hui joue un rôle dans notre réussite.
Mais nous ne visons pas les effets de
manche, nous voulons convaincre par nos
actes. Cela dit, bien sûr que l’attention et
la sensibilité actuelles pour l’environnement
contribuent aux résultats très positifs que
nous obtenons.
Votre chiffre d’affaires annuel dépasse
40 millions de francs. Quelle part de
cet argent revient à la protection du
climat ?
Il n’existe que peu de postes qui permettent de chiffrer les coûts additionnels
générés par la protection du climat pour
eux-mêmes, comme les coûts imputables
à notre électricité, qui provient exclusivement de l’énergie hydraulique suisse. Les
revenus constitués par les subventions,
l’exemption de la taxe sur le CO2 et la
vente de surplus à la Fondation Centime
Climatique (FCC) ainsi que la diminution de
notre facture énergétique couvrent dans
une large mesure nos frais additionnels.
Pour rendre les auberges de jeunesse encore plus écologiques, vous
travaillez avec un grand nombre de
partenaires. Y aurait-il de ce fait des
chevauchements susceptibles de diminuer l’efficacité ?
Chacun de nos partenaires effectue des activités bien définies dans un domaine précis,
de sorte que l’efficacité s’en trouve augmentée. Nous travaillons avec le meilleur
partenaire dans chacun des domaines :
myclimate pour la compensation, le WWF
pour les appareils efficaces, Greenpeace
pour la pose d’installations solaires, etc.
Que vous apporte concrètement la
collaboration avec l’AEnEC ?
L’AEnEC nous fournit un instrument de
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controlling bien étayé, avec des pondérations corrigées du climat. Ainsi, nous
connaissons notre consommation chiffrée
en continu, avec une validation externe.
Notre communication est de ce fait particulièrement crédible, et les calculs sont
plus faciles pour nous, en ce qui concerne
la compensation de CO2 par exemple.
Quels sont vos futurs objectifs pour la
protection du climat ?
Nous avons largement dépassé les objectifs d’efficacité fixés voici des années
avec l’AEnEC : la consommation destinée
au chauffage a diminué de 39,7 %, contre
8,5 % selon la convention. Mais nous
voulons déployer nos efforts partout où
nous le pouvons. Plus particulièrement,
nous entendons porter nos efforts sur ce
que nous pouvons faire pour le climat en
dehors de l’exploitation des auberges.
Des jeunes du monde entier posent une
installation photovoltaïque sur le toit de
l’auberge de jeunesse de Saint-Moritz (GR)
de l’hydraulique renouvelable suisse.
D’autres énergies renouvelables sont
utilisées : durant l’été 2010, des jeunes
gens du Kenya, de Pologne, des ÉtatsUnis et de Suisse ont monté une installation photovoltaïque de 160 m2 et
une installation solaire thermique de
60 m2 sur le toit de l’auberge de jeunesse de Saint-Moritz (GR), dans le
cadre du projet « Jugendsolar » de
Greenpeace ; le photovoltaïque peut
fournir 26 680 kWh d’électricité par an,
ce qui correspond à la consommation
de six ménages de quatre personnes ;
l’installation solaire thermique permet
d’économiser 2 700 litres de mazout
par an.
« En une dizaine d’années, la
consommation énergétique
des Auberges de Jeunesse
Suisses a diminué de 23 %. »
En 2008, les Auberges de Jeunesse Suisses étaient le premier établissement hôtelier du pays à proposer la compensation des émissions de
CO2 à ses hôtes. Celle-ci permet une
Les Auberges de Jeunesse
Suisses en bref
économie de CO2 de l’ordre de 3 000
tonnes par an. L’argent ainsi récolté est
investi, dans des projets respectueux
du climat de pays en développement,
en collaboration avec la fondation
myclimate.
Réussite et reconnaissance
L’une des mesures d’amélioration prise
avec le soutien de l’AEnEC a consisté
à poser des économiseurs d’eau. La
consommation d’eau a baissé de 20 %
par rapport à une nuitée de 1996. Elle
est actuellement de 132 litres, alors
même que les sanitaires, modernisés,
sont plus confortables. Aujourd’hui,
quatre auberges de jeunesse sont
chauffées au bois, une au moyen d’une
pompe à chaleur, et treize produisent
leur eau chaude au moyen de collecteurs solaires.
L’engagement
des
Auberges
de Jeunesse Suisses, qui se traduit
par une croissance du nombre de
membres et du nombre de nuitées, a
été récompensé à plusieurs reprises, la
dernière fois en 2011, par le prix de la
durabilité décerné par la banque cantonale zurichoise.
„„ Consommation d’énergie en 2010 :
11 240 MWh
„„ Diminution de la consommation „
d’énergie depuis 2000 : 23%
„„ émissions de CO2 en 2010 : 1531 t
„„ Réduction des émissions de CO2 depuis
2000 : 37%
„„ Production annuelle d’électricité de l’installation photovoltaïque de Saint-Moritz :
26 680 kWh
„„ Économies annuelles réalisées grâce à
l’installation solaire thermique de SaintMoritz : 2 700 l de mazout
Contacts
ERIC BUSH / modérateur AEnEC
[email protected]
081 252 63 64
martin kernen /
Chef de secteur pour la Suisse romande
Agence de l’énergie pour l’économie AEnEC
[email protected]
032 933 88 55
René Dobler / participant AEnEC
Auberges de Jeunesse Suisses
www.youthhostel.ch
[email protected]
044 360 14 14