Vérification expérimentale des lois de Snell
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Vérification expérimentale des lois de Snell
Exemple de compte-rendu de TP Vérification expérimentale des lois de Snell-Descartes Le but de ce TP est de vérifier dans un premier temps les lois de Descartes, avant dans un second temps de les utiliser pour étudier certaines propriétés du prisme. I – Vérification des lois fondamentales de l’optique géométrique A – Lois de Descartes de la réflexion 1 – Le protocole proposé est illustré par le dessin ci-contre. Les mesures suivantes sont effectuées, sachant que l’incertitude que l’on commet sur la mesure de l’angle est d’environ 1° due à l'épaisseur du rayon. Le tableau suivant regroupe ces résultats. i (en degrés) 10,0 20,0 30,0 40,0 50,0 60,0 70,0 80,0 i’ (en degrés) 10,5 20,0 30,0 40,5 50,0 59,5 70,0 80,0 Les résultats expérimentaux confirment, aux incertitudes de mesures près, la loi de Descartes sur la réflexion qui affirme que l’angle de réflexion est égal à l’angle de réflexion en valeur absolue. 2 – Lorsque l’on fait tourner le miroir de 10°, l’angle d’incidence fait avec la normale augmente (ou diminue, selon le sens de la rotation effectuée) de 10°. Par la loi de Descartes sur la réflexion, il en est de même pour l’angle de réflexion. Au final, l’angle que forme le rayon réfléchi avec l’angle d’incidence a augmenté ou diminué de 20°, passant donc à 80° ou 40°. 1 Exemple de compte-rendu de TP B- Lois de Descartes de la réfraction Réfraction air-plexiglas 3 – On utilise désormais le protocole décrit sur le schéma suivant, qui montre le trajet de deux rayons d'incidences différentes. Dans le second cas, il y a un rayon réfléchi et un rayon réfracté. On peut d'ailleurs dire que, puisque les rayons réfractés sont des diamètres du disque de plexiglas, ils ne sont pas déviés lorsqu'ils sortent du demi-disque puisqu'ils le font perpendiculairement au dioptre plexiglas/air. Ainsi, la lecture de l'angle de réfraction s'effectue directement sur la plateforme gradué1. La mesure de l’angle de réfraction permet de remplir le tableau suivant, sachant que n est calculé à partir de la loi de Descartes sur la réfraction donnant sin (i) = n sin (r). i (en degrés) 10,0 20,0 30,0 40,0 50,0 60,0 70,0 80,0 r (en degrés) 7,0 13,5 20,0 26,0 31,0 36,0 39,5 41,5 n 1,42 1,47 1,46 1,47 1,49 1,47 1,48 1,49 4 – Le respect strict des chiffres significatifs (CS) conduit à trois CS pour tous les résultats précédents mais 2 pour la première mesure. Toutefois, pour comparer correctement, on conservera exceptionnellement 3CS pour cette mesure. On constate que les valeurs calculées de n semblent assez constantes autour de la valeur moyenne nm = 1,47 puisque l’écart-type est de σ = 0,02 ce qui représente environ 1% de l’indice moyen. La loi de réfraction donnée par la loi de Descartes est donc très correctement satisfaite aux erreurs de mesures près. 5 – L'incertitude sur nos mesures est de 1°, elle prend intuitivement plus d’importance proportionnellement lorsque les angles sont faibles. On peut alors remplir le tableau demandé et utiliser la méthode Min-Max. i (en degrés) 10,0 20,0 30,0 40,0 50,0 60,0 70,0 80,0 sin imax 1,82 1,65 1,58 1,55 1,55 1,52 1,52 1,52 sin rmin sin imin 1,12 1,30 1,35 1,38 1,42 1,42 1,43 1,45 sin rmax Pour chaque valeur de l'angle d'incidence, on a un intervalle de n dans lequel celui-ci se trouve à coup sûr. Par exemple, la mesure à 20° assure que n est dans l'intervalle [1,30 ; 1,65]. Ainsi, le meilleur intervalle dans lequel on est sûr que l'indice est l'INTERSECTION de tous 1 On reverra cette astuce dans la question 6. 2 Exemple de compte-rendu de TP ces intervalles (et non leur réunion). On remarque que les intervalles sont de plus en plus bons dès lors que l'angle n'est pas trop faible. Ainsi, on est sûr que n est dans l'intervalle [1,45 ; 1,52] Cela correspond à la dernière mesure, mais on aurait pu avoir une intersection qui ne correspond à aucune d'entre elles. On peut donc conclure que n = 1,49 ± 0,04 La valeur paraît physiquement plausible (proche de l’indice du verre). On peut remarquer que le rayon réfracté se rapproche de la normale lors de ce passage vers un milieu plus réfringent (conformément au cours). Réfraction plexiglas-air 6 – On veut étudier la réfraction plexiglas-air. Or, si on veut évaluer l’angle d’incidence au niveau du plexiglas, il faut trouver une astuce car l’angle lu à l’extérieur ne correspond pas à l'angle recherché, puisque la sortie du demi disque s'accompagne d'une seconde réfraction. En retournant le demi cylindre, tout rayon incident et passant par le centre de celui-ci est nécessairement un diamètre, donc nécessairement normal à la sortie : le rayon n’est donc pas dévié à son entrée lors de la première réfraction et l’angle lu est bien celui d’incidence au niveau de la seconde réfraction. 3 Exemple de compte-rendu de TP 7 – On mène le même protocole que précédemment, mais en faisant attention cette fois-ci au fait que la loi de Descartes conduit à n sin (i) = sin (r) puisque le rayon vient du plexiglas. Certaines mesures deviennent impossibles à effectuer, on constate un phénomène de réflexion totale (absence de réfraction) à partir de 50° (voir question suivante) i (en degrés) 10,0 20,0 30,0 40,0 50,0 60,0 70,0 80,0 r (en degrés) 15,0 30,5 48,0 72,0 X X X X n 1,49 1,48 1,49 1,48 X X X X On peut remarquer que le rayon réfracté s’éloigne de la normale lors de ce passage vers un milieu moins réfringent (conformément au cours). 8 – L'angle limite pour lequel la réfraction existe ou non est expérimentalement iL = 42,5° 9 et 10 – On calcule cette fois-ci un indice moyen de nm = 1,48(5) pour un écart-type de σ = 0,005 , c'est-à-dire 0,3 %. La loi de réfraction est donc très convenablement vérifiée, même si le petit nombre de mesures nous fait relativiser cette valeur. Si l'incidence est supérieure, on n'a plus de rayon réfractée et donc réflexion totale. D'ailleurs, puisque ce rayon réfléchi garde toute l'énergie, il est plus lumineux. On peut d'ailleurs noter que l'indice moyen coïncidence (ouf !) avec celui de la question 4. L'indice est contenu d'après les mesures à coup sûr dans l'intervalle [1,48 ; 1,49]. On a un meilleur intervalle que celui obtenu lors des expériences au passage air-plexiglas. 11 – L'angle limite correspond à un angle réfracté de 90°, on a alors n sin (i L) = sin (r) = 1. Ainsi, on a iL = arcsin(1/nm) = 42,5° On note une excellente coïncidence entre l'angle mesuré et l'angle théorique. II – Étude expérimentale de quelques propriétés du prisme A – Mesure de l'angle A du prisme 12 – On trouve expérimentalement un angle entre les deux rayons de 120°, c'est-à-dire que l'angle au sommet du prisme est de 60°. 4 Exemple de compte-rendu de TP Complément : considérons le dessin ci-dessous. Le rayon incident se divise en deux à cause du « choc » sur chaque face. La loi de la réflexion permet de définir les différents angles qui interviennent sur le dessin. Les deux normales permettent d'écrire (en degrés et en valeurs absolues !) que i 1 + α = 90° et i2 + β = 90°. Sur un tour complet, on a par ailleurs 360 ° = 2 i1 + 2 i2 + α + β + A Autrement dit, grâce aux relations précédentes, 360 ° = 2 i 1 + 2 i2 + 2 α + 2 β – α – β + A et après simplification 0 = – α – β + A et donc α + β = A. Comme on a aussi D = A + α + β, on a bien le résultat proposé : D = 2A B – Étude de la déviation du faisceau 13 – Comme l'incidence est normale à l'entrée, il n'y a pas de déviation du rayon réfracté qui reste normal à la face d'entrée en A. En B, en revanche, l'angle n'est plus de 90°, le rayon s'écarte donc de la normale (c'est un passage « dur-mou ») et se rapproche donc de la base. La loi de Descartes pour la réfraction appliquée en B donne, pour une incidence i commune à tous les rayons et toutes les couleurs n(λ) sin i = sin (r) L'angle i étant constant, on constate que si la déviation augmente, c'est que l'angle r augmente. Or, on constate que le rouge est la couleur la moins déviée par le prisme et que le violet est la plus déviée (voir photographie au début du compte-rendu). Ainsi, la déviation apparaît comme une fonction décroissante de la longueur d'onde, puisque le rouge se situe aux alentours des 800 nm et le violet autour de 400 nm. D donc r est une fonction décroissante de la longueur d'onde. On constate aussi le phénomène dit de « minimum de déviation » pour lequel la déviation passe par une valeur minimale lorsque l'angle d'incidence varie. 5 Exemple de compte-rendu de TP 14 – L'angle r est une fonction décroissante de la longueur d'onde, donc sin(r) également. Puisque i est constant, la loi de Descartes écrite précédemment montre que n est une fonction décroissante de la longueur d'onde. Remarque : on s'y attendait un peu puisque la loi de Cauchy (hors programme !) vue en cours nous l'indiquait. Le jour du concours, il ne faut bien sûr pas le dire, en revanche doit nous rassurer sur la cohérence de notre démarche. Conclusion Dans ce TP, nous avons vérifier expérimentalement les lois de Descartes et nous les avons utilisées afin d'être capables de mesurer l'angle d'un prisme d'une part et d'étudier la dispersion de la lumière par celui-ci d'autre part. 6 Exemple de compte-rendu de TP Pour finir, quelques astuces pour rédiger un compte rendu Tout d'abord, ce « cours » n'est fondé que sur mon expérience propre, on peut bien sûr faire beaucoup mieux mais vu le temps qui vous est imparti, cela me semble déjà beaucoup. Là aussi, mes conseils ne sont fondés que sur l'expérience, et je suis preneur de toutes idées ou connaissances pour améliorer l'ensemble ! • • • • • Attention au correcteur orthographique automatique, qui ajoute souvent des bêtises. Mais passez le quand même pour au moins vérifiez les grosses erreurs. Vous pouvez vous priver d'un dessin pour gagner du temps, mais dans ce cas n'oubliez pas que l'explication textuelle doit être suffisamment claire, sinon cela ne sert à rien ! N'hésitez pas à centrer, aligner à gauche, à droite ou justifier 2 le texte pour le rendre plus joli. Par défaut, je vous recommande de le justifier. Vous pouvez utiliser un tableur (Excel, Calc, Regressi…) pour faire les calculs durant le TP. Cela vous sera parfois proposé dans le texte. Mais de façon générale, ne perdez pas trop de temps car il vous faudra par la suite copier/coller votre feuille de calculs, l'ajuster à votre compte rendu en largeur et autres. Préférez un bon vieux tableau fait main directement dans le compte-rendu dont vous remplirez les cases à la main, éventuellement d'ailleurs en copiant les valeurs données par un tableur. Enfin, s'il vous manque une fonction, une typographie, … essayez d'être astucieux: cherchez via l'aide du logiciel ou avec un moteur de recherche, mais n'y passez pas plus de 3mn. Si vous n'avez pas trouvé … et bien il sera toujours temps de réutiliser votre stylo ! Exemple : il est très difficile de surligner une lettre ou un mot (c'est-à-dire mettre une barre au dessus). Le plus simple et le plus rapide est alors de ne pas le faire, et de les ajouter à la main après impression, ou alors de le signaler dans le compte rendu. Vous pouvez aussi surligner (dans le sens « stabilo ») l'expression avec une certaine couleur et expliquer la signification de ce surlignage. Ainsi, pour exprimer un grandissement, vous pouvez écrire : • γ = A'B' / AB en disant que le surlignage correspond à une barre au dessus; • γ = A'B' / AB en disant que le souslignage est en fait un surlignage; • γ = A'B' / AB en complétant les barres à la main par la suite; • γ = A'B' / AB en disant que l'italique est en fait un surlignage, etc ... C'est votre créativité qui vous sauvera alors ! 2 La justification d'un texte est un terme signifiant que la taille et l'organisation d'une ligne s'effectue au fur et à mesure afin d'occuper de la façon la plus régulière possible toute la largeur de la ligne. Les quatre opérations décrites sont situées les unes à côté des autres, la justification étant la dernière à droite en général. 7