collection départementale d`art contemporain neuilly-sur
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collection départementale d`art contemporain neuilly-sur
Crédits : . L’Esplanade, 2005 (détail) © Stéphane Pichard, courtesy Galerie Martinethibaultdelachâtre. L’EXPOSITION Nancy SPERO 1926, Clevland - 2001, New York City (USA) ARTEMIS AND FLEEING WOMEN/IRRADIATED, 1985 TECHNIQUES MIXTES SUR PAPIER Dans l’élan des mouvements pacifistes et féministes qui se développent dès les années cinquante aux USA, l’artiste lie féminisme et féminitude. Elle puise, dans ses propres dessins ou dans des illustrés, des figurines qu’elle colle, peint, découpe ou tamponne sur des rouleaux de papier pouvant se déployer en tout lieu, telle une banderole ou une frise pour dénoncer sans équivoque l’oppression des femmes. Tout l’art de Nancy Spero consiste à utiliser la fragilité et la discrétion de ces supports de papier pour crier sa révolte et sa résistance, jouant des oppositions entre support et message... Ici la figure féminine est représentée dans une tension entre la femme guerrière, la déesse Artemis, et la femme victime, fuyant sous les bombes, son enfant dans les bras, une sorte d’archétype douloureux de la condition des femmes. MÉDIATION Cette exposition fait l’objet de visites commentées gratuites à destination du jeune public dans un cadre scolaire ou de loisirs mais également à destination de publics adultes dans le cadre associatif ou de réinsertion professionnelle. La médiation est axée sur la découverte des œuvres, l’échange et l’adaptation au projet du groupe. > Visite pour les enseignants et médiateurs le mardi 1er février 2011 à 17h. Cette visite de l’exposition présente les modalités de médiation afin de préparer une future visite. Sur inscription au 01 43 00 88 88. > Visites commentées gratuites pour les groupes (1h). Pour les collèges de la Seine-SaintDenis, possibilité de transports gratuits en autocar, sous réserve de disponibilité. AU COEUR DE L’ŒUVRE RIEN NE BOUGE, ET POURTANT TOUT S’AGITE AUTOUR. QUELQUE CHOSE A EU LIEU OU VA AVOIR LIEU. AU CENTRE D’UN CADRE IMMOBILE, LES ŒUVRES FIXENT UN IMPERCEPTIBLE DÉPLACEMENT ET UNE ÉTRANGE QUIÉTUDE SE DÉGAGE DU LENT MOUVEMENT DU MONDE. Les techniques cinématographiques puis vidéographiques permettent d’enregistrer mécaniquement le mouvement des choses et des êtres. Mais le développement de ces nouveaux outils n’empêche pas les artistes contemporains de continuer à utiliser dessin, photographie ou encore peinture pour capter les déplacements infimes ou fracassants de la vie. Il n’est pas nécessaire que l’image bouge pour que quelque chose se déplace. Dans Bruce Lee in the land of Balzac de Maria Thereza Alves le mouvement est suggéré par le son alors que l’image reste quasi immobile. Marc Couturier nous invite, avec Dessins, à une promenade bucolique à travers une succession de dessins intimes, c’est ici le visiteur qui se déplace. Timothy Mason enregistre les fantômes de la marche du monde dans Salle de conférence, ONU, Genève. Gwenaëlle Pledran fixe le mouvement des danseurs telle une calligraphie bougée. L’Esplanade de Stéphane Pichard, propose une expérience troublante où le mouvement n’est pas produit par le déplacement de la caméra mais par l’optique elle-même. Catherine Poncin, par un jeu de découpage et de cadrage, concentre sur une même image les strates de temps avec Quartier Édouard Vaillant, place de l’Europe, Pâturages. Artemis and Fleeing Women/irradiated de Nancy Spero reprend le principe de la frise pour figurer la fuite et la détresse. Avec L’Incident, Jiri Sozanski fait éclater une explosion de couleurs dans un cadre clos et aseptisé... les choses arrivent là où on ne s’y attend pas. ENTRÉE LIBRE HORAIRES D’OUVERTURE : MARDI DE 14H À 20H30 MERCREDI DE 9H À 22H JEUDI ET VENDREDI DE 14H À 18H SAMEDI DE 9H À 12H30 ET DE 14H À 18H CENTRE CULTUREL SALVADOR ALLENDE AVENUE DU DAUPHINÉ 93330 NEUILLY-SUR-MARNE RENSEIGNEMENTS : 01 43 00 88 88 ACCÈS : EN VOITURE DE PARIS : A4 DIRECTION CRÉTEIL PUIS SUIVRE A86 DIRECTION LILLE, SORTIE 19 LE PERREUX, PRENDRE LA N34 EN DIRECTION DE NEUILLYPLAISANCE, PUIS NEUILLY-SUR-MARNE. EN TRANSPORT EN COMMUN : RER A NEUILLY-PLAISANCE + BUS 203 OU 214 ARRÊT ILE-DE-FRANCE OU RER E LE CHÉNAY-GAGNY + BUS 214 ARRÊT ILE-DE-FRANCE WWW.SEINE-SAINT-DENIS.FR WWW.MAIRIEDENEUILLYSURMARNE.COM Renseignements au 01 43 00 88 88. EXPOSITION RÉALISÉE PAR LE DÉPARTEMENT DE LA SEINE-SAINT-DENIS ET LA VILLE DE NEUILLY-SUR-MARNE. Commissariat : Nathalie Lafforgue, bureau des arts visuels et du cinéma, Département de la Seine-Saint-Denis. Le titre de l’exposition est emprunté au titre éponyme du film de Philippe Fernandez (2009, Ostinato production), avec son aimable autoristation. MARIA THEREZA ALVES (DÉTAIL) DR, COURTESY GALERIE MICHEL REIN ; MARC COUTURIER (DÉTAIL) DR, PHOTO FRANÇOIS POIVRET ; TIMOTHY MASON (DÉTAIL) DR ; STÉPHANE PICHARD (DÉTAIL) DR, COURTESY GALERIE MARTINETHIBAULTDELACHÂTRE ; GWENAËLLE PLEDRAN (DÉTAIL) DR ; CATHERINE PONCIN (DÉTAIL) DR ; JIRI SOZANSKI (DÉTAIL) DR, PHOTO MICHEL CHASSAT ; NANCY SPERO (DÉTAIL) DR, PHOTO FRANÇOIS POIVRET. LÉGER TREMBLEMENT DU PAYSAGE COLLECTION DÉPARTEMENTALE D’ART CONTEMPORAIN NEUILLY-SUR-MARNE EXPOSITION DU 25 JANVIER AU 7 AVRIL 2011 Centre culturel Salvador Allende www.mairiedeneuillysurmarne.com www.seine-saint-denis.fr LES ARTISTES Claude BARTOLONE Président du Conseil général, Député de la Seine-Saint-Denis C réée en 1986, la Collection départementale d’art contemporain de la Seine-Saint-Denis rassemble aujourd’hui près de 2000 œuvres régulièrement exposées sur notre territoire. Le Vice-président chargé de la culture et moi-même, vous convions avec plaisir à l’exposition Léger tremblement du paysage présentant quelques-unes des œuvres récemment entrées dans cette collection et d’autres plus anciennes. À l’heure où les images télévisuelles et numériques constituent l’essentiel des modes de représentation du monde, il est important que les lieux de culture puissent nous proposer d’autres types d’images, traduisant d’autres sensibilités, permettant d’autres constructions imaginaires. Je me réjouis de la régularité de cette collaboration avec la ville de Neuilly-sur-Marne qui nous permet d’affirmer ensemble notre rôle de « transmetteurs » d’une culture contemporaine auprès des habitants de ce département grâce un travail constant d’accompagnement et de médiation. Jacques MAHÉAS Sénateur de la Seine-Saint-Denis, Maire de Neuilly-sur-Marne L a Ville de Neuilly-sur-Marne a le plaisir d’accueillir, une nouvelle fois, dans ses murs des œuvres de la Collection départementale d’art contemporain réunies autour de la thématique du mouvement. Le titre quelque peu mystérieux donné à cette exposition Léger tremblement du paysage est particulièrement annonciateur de sensations étranges. Le partenariat de la Ville avec le Conseil général mis en place depuis 1994 permet, cette année encore, aux Nocéens de continuer à développer leur sensibilité et leur imaginaire devant des œuvres d’artistes contemporains. La municipalité renouvelle ainsi son attachement à cet évènement culturel très attendu des Nocéens grands et petits et remercie le Conseil général de l’aide précieuse apportée à la Commune. Maria Thereza ALVES Marc COUTURIER Timothy MASON Stéphane PICHARD Gwenaëlle PLEDRAN Catherine PONCIN Jiri SOZANSKI Née en 1961 à Sao Paulo (Brésil) 1949, Lyon (Rhône) 1969, Los Angeles (USA) 1968, Nanterre (Hauts-de-Seine) 1982, Saint-Etienne (Loire) 1953, Dijon (Côte-d’Or) 1946 Prague (Tchécoslovaquie) BRUCE LEE IN THE LAND OF BALZAC, 2007 VIDÉO COULEUR ET SON, 2’11’’ DESSINS, 1991-1992 MINE DE PLOMB SUR PAPIER SOUS VERRE L’ESPLANADE, 2005 PHOTOGRAPHIE COULEUR FILM VIDÉO, COULEUR, STÉRÉO, 8’47’’ ENCRE I : NOTATIONS PHOTOGRAPHIQUES, 2005 IMPRESSION SUR TOILE À propos de cette série de dessins, Philippe Piguet écrit : « Ce sont ce que l’on pourrait appeler des dessins révélés, exécutés en toute liberté, sans qu’aucune référence ni aucun modèle ne les parasitent. Ce qui compte avant tout, c’est le processus de leur production. L’image procède d’une sorte d’apparition ; elle s’impose à l’artiste au fur et à mesure du travail et celui-ci se contente de l’enregistrer. La façon qu’a Marc Couturier d’installer ces dessins mis sous verre simplement appuyés au mur sur de petites tablettes en bois, comme un livre sacré sur un lutrin, souligne la dimension de mystère dont il les charge. Leur disposition en ligne détermine l’ordre d’un second paysage, comme le dessin sur l’horizon ». Le déplacement du visiteur est autant mental que physique, il passe doucement d’une séquence à l’autre et la pensée peut cheminer dans les méandres des traits. Qu’il filme la banlieue parisienne depuis une mobylette, Bamako depuis une chambre d’hôtel ou un paysage depuis un train corail, Stéphane Pichard superpose un registre de perceptions visuelles à une grammaire élémentaire du cinéma. Il filme pour essayer de voir quelque chose que son seul regard, sans la prothèse mécanique de la caméra, ne pourrait saisir. Tel le personnage du photographe dans Blow Up d’Antonioni, il espère que le film révèlera ce qui échappe à l’œil. Dans L’Esplanade, la caméra est fixe, face à un embarcadère naturel au bord du fleuve Niger. Par un jeu de zoom et de ralenti, ce cadre devient le lieu de réalisation contradictoire, où le mouvement semble saisi dans une paradoxale immobilité. Le plan devient un espace mouvant, le temps est littéralement suspendu. Le cinéma de Stéphane Pichard parvient à condenser une durée dans un espace bidimensionnel, dont la référence est avant tout picturale. «Les danseurs courent,virevoltent en tout sens. Les corps disparaissent, le mouvement de la danse, éphémère, s’évanouit. Mais comment capter l’énergie de la danse, en garder la trace ? ». Voilà comment Gwenaëlle Pledran pose la problématique du travail de commande réalisé dans le cadre de la Mission photographique «Photographique/ chorégraphique» confiée à l’université Paris 8. Elle a assisté aux répétitions des danseurs de la compagnie Abrupt dirigée par Alban Richard et s’est inspirée de leur travail pour produire ces images. À propos de cette libre interprétation elle déclare : «Seule la ligne du mouvement reste, tel un trait fugitif, entre image et écriture. Interrogeant l’idée de graphein, étymologiquement à double sens (écrire et dessiner), les deux bandes d’images blanches et noires rappellent les partitions musicales et les notations chorégraphiques, restes éparses où l’on tente encore de reconstituer les mouvements d’une chorégraphie ». QUARTIER EDOUARD VAILLANT, PLACE DE L’EUROPE, PÂTURAGES , 2001 DE LA SÉRIE DU CHAMP DES HOMMES, TERRITOIRES PHOTOGRAPHIE COULEUR SOUS DIASEC INCIDENT, 1986-1987 PEINTURE À L’HUILE SUR TOILE MAROUFLÉE SUR BOIS Cette brésilienne vivant à Berlin propose une œuvre à la fois poétique et critique portant notamment sur la permanence d’une structuration coloniale dans la pensée occidentale. Maria Thereza Alves s’intéresse particulièrement à la circulation des symboles d’une culture à l’autre. Cette vidéo est assez singulière dans sa démarche, elle joue sur la confrontation entre l’image d’une vallée brumeuse et un son étrange, possiblement animal. Cependant, le titre Bruce Lee in the Land of Balzac, permet d’élucider rapidement le mystère et pose les termes d’une opposition entre univers littéraire francophone et monde cinématographique international. En effet, le célèbre comédien symbolise l’énergie, la rapidité et le contrôle de soi, à l’échelle planétaire. Son cri annonce l’action si bien que, même sans les images de combat habituellement associées, il provoque une tension et convoque l’idée de mouvement. Cette juxtaposition produit un effet poétique, littéraire en quelque sorte… SALLE DE CONFÉRENCE ONU,GENÈVE, 1995 DE LA SÉRIE REPRISE DES VIDES, TRIPTYQUE, PHOTOGRAPHIE COULEUR AU STÉNOPÉ Dans la série Reprise des vides, Timothy Mason s’intéresse à toutes sortes d’endroits accueillant du public : gare, piscine, cinéma... Le très long temps de prise de vue par sténopé rend la figure humaine fantomatique, presque disparue des lieux dans lesquels elle se trouvait pourtant au moment de la photographie. Le décor seul subsiste, les lieux se font impersonnels et fonctionnels comme des ruines futures de l’humanité. Ces photographies dessinent deux espaces, celui de la vitesse et de l’éphémère incarné par les gens, s’opposant à celui de l’immobilité et de la longue durée porté par l’architecture et les objets. Ici tout particulièrement, ce triptyque souligne la vanité de l’agitation humaine dans les plus hautes sphères du pouvoir. Grâce à l’usage d’un appareil archaïque, Mason parvient à concentrer la vitesse et l’immobilité, le passage et la permanence dans une même image. Catherine Poncin poursuit une recherche photographique qu’elle nomme «De l’image, par l’image» depuis une vingtaine d’années. À partir de photographies trouvées dans des archives (musées, images de presse, albums familiaux…) elle isole, agrandit et compose avec ce matériau - déjà chargé d’histoires individuelles ou collectives- pour créer ses propres images. Pour réaliser la série Du champ des hommes, territoires, elle a puisé dans les archives municipales de la ville de Bobigny (Seine-Saint-Denis), composant son œuvre de plusieurs bandes horizontales, telles des stratifications temporelles. Les images choisies portent en elles une très forte référence à la cinématographie, tant par l’utilisation du montage, du fragment, que par le choix des sujets : rail de chemin de fer, gros plan sur des jambes de femmes en marche. Cette œuvre traduit le mouvement de massification propre à la modernité du XX ème siècle… et tous ses fantômes. Jiri Sozanski s’inscrit dans la tradition expressionniste où il s’agit d’accentuer le trait pour faire en sorte que les sens du regardeur soient saisis, physiquement et mentalement, par la force du signe. Ce courant artistique se développe dans les années vingt en Allemagne, portant une virulente critique de la guerre puis de la ville, lieu de toutes les corruptions. Dans les années cinquante, le terme «expressionnisme» est appliqué à une peinture gestuelle et non figurative à Paris et aux ÉtatsUnis. Le peintre tchèque semble ici concentrer les deux tendances : si des figures sont discernables, la fureur du geste les confond dans un choc de la matière picturale tendant vers l’abstraction. Ce titre L’Incident sonne comme un euphémisme pour qualifier la violence des relations humaines dans un milieu policé et aseptisé représenté ici par l’architecture de verre encadrant la scène dépeinte. LES ARTISTES Claude BARTOLONE Président du Conseil général, Député de la Seine-Saint-Denis C réée en 1986, la Collection départementale d’art contemporain de la Seine-Saint-Denis rassemble aujourd’hui près de 2000 œuvres régulièrement exposées sur notre territoire. Le Vice-président chargé de la culture et moi-même, vous convions avec plaisir à l’exposition Léger tremblement du paysage présentant quelques-unes des œuvres récemment entrées dans cette collection et d’autres plus anciennes. À l’heure où les images télévisuelles et numériques constituent l’essentiel des modes de représentation du monde, il est important que les lieux de culture puissent nous proposer d’autres types d’images, traduisant d’autres sensibilités, permettant d’autres constructions imaginaires. Je me réjouis de la régularité de cette collaboration avec la ville de Neuilly-sur-Marne qui nous permet d’affirmer ensemble notre rôle de « transmetteurs » d’une culture contemporaine auprès des habitants de ce département grâce un travail constant d’accompagnement et de médiation. Jacques MAHÉAS Sénateur de la Seine-Saint-Denis, Maire de Neuilly-sur-Marne L a Ville de Neuilly-sur-Marne a le plaisir d’accueillir, une nouvelle fois, dans ses murs des œuvres de la Collection départementale d’art contemporain réunies autour de la thématique du mouvement. Le titre quelque peu mystérieux donné à cette exposition Léger tremblement du paysage est particulièrement annonciateur de sensations étranges. Le partenariat de la Ville avec le Conseil général mis en place depuis 1994 permet, cette année encore, aux Nocéens de continuer à développer leur sensibilité et leur imaginaire devant des œuvres d’artistes contemporains. La municipalité renouvelle ainsi son attachement à cet évènement culturel très attendu des Nocéens grands et petits et remercie le Conseil général de l’aide précieuse apportée à la Commune. Maria Thereza ALVES Marc COUTURIER Timothy MASON Stéphane PICHARD Gwenaëlle PLEDRAN Catherine PONCIN Jiri SOZANSKI Née en 1961 à Sao Paulo (Brésil) 1949, Lyon (Rhône) 1969, Los Angeles (USA) 1968, Nanterre (Hauts-de-Seine) 1982, Saint-Etienne (Loire) 1953, Dijon (Côte-d’Or) 1946 Prague (Tchécoslovaquie) BRUCE LEE IN THE LAND OF BALZAC, 2007 VIDÉO COULEUR ET SON, 2’11’’ DESSINS, 1991-1992 MINE DE PLOMB SUR PAPIER SOUS VERRE L’ESPLANADE, 2005 PHOTOGRAPHIE COULEUR FILM VIDÉO, COULEUR, STÉRÉO, 8’47’’ ENCRE I : NOTATIONS PHOTOGRAPHIQUES, 2005 IMPRESSION SUR TOILE À propos de cette série de dessins, Philippe Piguet écrit : « Ce sont ce que l’on pourrait appeler des dessins révélés, exécutés en toute liberté, sans qu’aucune référence ni aucun modèle ne les parasitent. Ce qui compte avant tout, c’est le processus de leur production. L’image procède d’une sorte d’apparition ; elle s’impose à l’artiste au fur et à mesure du travail et celui-ci se contente de l’enregistrer. La façon qu’a Marc Couturier d’installer ces dessins mis sous verre simplement appuyés au mur sur de petites tablettes en bois, comme un livre sacré sur un lutrin, souligne la dimension de mystère dont il les charge. Leur disposition en ligne détermine l’ordre d’un second paysage, comme le dessin sur l’horizon ». Le déplacement du visiteur est autant mental que physique, il passe doucement d’une séquence à l’autre et la pensée peut cheminer dans les méandres des traits. Qu’il filme la banlieue parisienne depuis une mobylette, Bamako depuis une chambre d’hôtel ou un paysage depuis un train corail, Stéphane Pichard superpose un registre de perceptions visuelles à une grammaire élémentaire du cinéma. Il filme pour essayer de voir quelque chose que son seul regard, sans la prothèse mécanique de la caméra, ne pourrait saisir. Tel le personnage du photographe dans Blow Up d’Antonioni, il espère que le film révèlera ce qui échappe à l’œil. Dans L’Esplanade, la caméra est fixe, face à un embarcadère naturel au bord du fleuve Niger. Par un jeu de zoom et de ralenti, ce cadre devient le lieu de réalisation contradictoire, où le mouvement semble saisi dans une paradoxale immobilité. Le plan devient un espace mouvant, le temps est littéralement suspendu. Le cinéma de Stéphane Pichard parvient à condenser une durée dans un espace bidimensionnel, dont la référence est avant tout picturale. «Les danseurs courent,virevoltent en tout sens. Les corps disparaissent, le mouvement de la danse, éphémère, s’évanouit. Mais comment capter l’énergie de la danse, en garder la trace ? ». Voilà comment Gwenaëlle Pledran pose la problématique du travail de commande réalisé dans le cadre de la Mission photographique «Photographique/ chorégraphique» confiée à l’université Paris 8. Elle a assisté aux répétitions des danseurs de la compagnie Abrupt dirigée par Alban Richard et s’est inspirée de leur travail pour produire ces images. À propos de cette libre interprétation elle déclare : «Seule la ligne du mouvement reste, tel un trait fugitif, entre image et écriture. Interrogeant l’idée de graphein, étymologiquement à double sens (écrire et dessiner), les deux bandes d’images blanches et noires rappellent les partitions musicales et les notations chorégraphiques, restes éparses où l’on tente encore de reconstituer les mouvements d’une chorégraphie ». QUARTIER EDOUARD VAILLANT, PLACE DE L’EUROPE, PÂTURAGES , 2001 DE LA SÉRIE DU CHAMP DES HOMMES, TERRITOIRES PHOTOGRAPHIE COULEUR SOUS DIASEC INCIDENT, 1986-1987 PEINTURE À L’HUILE SUR TOILE MAROUFLÉE SUR BOIS Cette brésilienne vivant à Berlin propose une œuvre à la fois poétique et critique portant notamment sur la permanence d’une structuration coloniale dans la pensée occidentale. Maria Thereza Alves s’intéresse particulièrement à la circulation des symboles d’une culture à l’autre. Cette vidéo est assez singulière dans sa démarche, elle joue sur la confrontation entre l’image d’une vallée brumeuse et un son étrange, possiblement animal. Cependant, le titre Bruce Lee in the Land of Balzac, permet d’élucider rapidement le mystère et pose les termes d’une opposition entre univers littéraire francophone et monde cinématographique international. En effet, le célèbre comédien symbolise l’énergie, la rapidité et le contrôle de soi, à l’échelle planétaire. Son cri annonce l’action si bien que, même sans les images de combat habituellement associées, il provoque une tension et convoque l’idée de mouvement. Cette juxtaposition produit un effet poétique, littéraire en quelque sorte… SALLE DE CONFÉRENCE ONU,GENÈVE, 1995 DE LA SÉRIE REPRISE DES VIDES, TRIPTYQUE, PHOTOGRAPHIE COULEUR AU STÉNOPÉ Dans la série Reprise des vides, Timothy Mason s’intéresse à toutes sortes d’endroits accueillant du public : gare, piscine, cinéma... Le très long temps de prise de vue par sténopé rend la figure humaine fantomatique, presque disparue des lieux dans lesquels elle se trouvait pourtant au moment de la photographie. Le décor seul subsiste, les lieux se font impersonnels et fonctionnels comme des ruines futures de l’humanité. Ces photographies dessinent deux espaces, celui de la vitesse et de l’éphémère incarné par les gens, s’opposant à celui de l’immobilité et de la longue durée porté par l’architecture et les objets. Ici tout particulièrement, ce triptyque souligne la vanité de l’agitation humaine dans les plus hautes sphères du pouvoir. Grâce à l’usage d’un appareil archaïque, Mason parvient à concentrer la vitesse et l’immobilité, le passage et la permanence dans une même image. Catherine Poncin poursuit une recherche photographique qu’elle nomme «De l’image, par l’image» depuis une vingtaine d’années. À partir de photographies trouvées dans des archives (musées, images de presse, albums familiaux…) elle isole, agrandit et compose avec ce matériau - déjà chargé d’histoires individuelles ou collectives- pour créer ses propres images. Pour réaliser la série Du champ des hommes, territoires, elle a puisé dans les archives municipales de la ville de Bobigny (Seine-Saint-Denis), composant son œuvre de plusieurs bandes horizontales, telles des stratifications temporelles. Les images choisies portent en elles une très forte référence à la cinématographie, tant par l’utilisation du montage, du fragment, que par le choix des sujets : rail de chemin de fer, gros plan sur des jambes de femmes en marche. Cette œuvre traduit le mouvement de massification propre à la modernité du XX ème siècle… et tous ses fantômes. Jiri Sozanski s’inscrit dans la tradition expressionniste où il s’agit d’accentuer le trait pour faire en sorte que les sens du regardeur soient saisis, physiquement et mentalement, par la force du signe. Ce courant artistique se développe dans les années vingt en Allemagne, portant une virulente critique de la guerre puis de la ville, lieu de toutes les corruptions. Dans les années cinquante, le terme «expressionnisme» est appliqué à une peinture gestuelle et non figurative à Paris et aux ÉtatsUnis. Le peintre tchèque semble ici concentrer les deux tendances : si des figures sont discernables, la fureur du geste les confond dans un choc de la matière picturale tendant vers l’abstraction. Ce titre L’Incident sonne comme un euphémisme pour qualifier la violence des relations humaines dans un milieu policé et aseptisé représenté ici par l’architecture de verre encadrant la scène dépeinte. LES ARTISTES Claude BARTOLONE Président du Conseil général, Député de la Seine-Saint-Denis C réée en 1986, la Collection départementale d’art contemporain de la Seine-Saint-Denis rassemble aujourd’hui près de 2000 œuvres régulièrement exposées sur notre territoire. Le Vice-président chargé de la culture et moi-même, vous convions avec plaisir à l’exposition Léger tremblement du paysage présentant quelques-unes des œuvres récemment entrées dans cette collection et d’autres plus anciennes. À l’heure où les images télévisuelles et numériques constituent l’essentiel des modes de représentation du monde, il est important que les lieux de culture puissent nous proposer d’autres types d’images, traduisant d’autres sensibilités, permettant d’autres constructions imaginaires. Je me réjouis de la régularité de cette collaboration avec la ville de Neuilly-sur-Marne qui nous permet d’affirmer ensemble notre rôle de « transmetteurs » d’une culture contemporaine auprès des habitants de ce département grâce un travail constant d’accompagnement et de médiation. Jacques MAHÉAS Sénateur de la Seine-Saint-Denis, Maire de Neuilly-sur-Marne L a Ville de Neuilly-sur-Marne a le plaisir d’accueillir, une nouvelle fois, dans ses murs des œuvres de la Collection départementale d’art contemporain réunies autour de la thématique du mouvement. Le titre quelque peu mystérieux donné à cette exposition Léger tremblement du paysage est particulièrement annonciateur de sensations étranges. Le partenariat de la Ville avec le Conseil général mis en place depuis 1994 permet, cette année encore, aux Nocéens de continuer à développer leur sensibilité et leur imaginaire devant des œuvres d’artistes contemporains. La municipalité renouvelle ainsi son attachement à cet évènement culturel très attendu des Nocéens grands et petits et remercie le Conseil général de l’aide précieuse apportée à la Commune. Maria Thereza ALVES Marc COUTURIER Timothy MASON Stéphane PICHARD Gwenaëlle PLEDRAN Catherine PONCIN Jiri SOZANSKI Née en 1961 à Sao Paulo (Brésil) 1949, Lyon (Rhône) 1969, Los Angeles (USA) 1968, Nanterre (Hauts-de-Seine) 1982, Saint-Etienne (Loire) 1953, Dijon (Côte-d’Or) 1946 Prague (Tchécoslovaquie) BRUCE LEE IN THE LAND OF BALZAC, 2007 VIDÉO COULEUR ET SON, 2’11’’ DESSINS, 1991-1992 MINE DE PLOMB SUR PAPIER SOUS VERRE L’ESPLANADE, 2005 PHOTOGRAPHIE COULEUR FILM VIDÉO, COULEUR, STÉRÉO, 8’47’’ ENCRE I : NOTATIONS PHOTOGRAPHIQUES, 2005 IMPRESSION SUR TOILE À propos de cette série de dessins, Philippe Piguet écrit : « Ce sont ce que l’on pourrait appeler des dessins révélés, exécutés en toute liberté, sans qu’aucune référence ni aucun modèle ne les parasitent. Ce qui compte avant tout, c’est le processus de leur production. L’image procède d’une sorte d’apparition ; elle s’impose à l’artiste au fur et à mesure du travail et celui-ci se contente de l’enregistrer. La façon qu’a Marc Couturier d’installer ces dessins mis sous verre simplement appuyés au mur sur de petites tablettes en bois, comme un livre sacré sur un lutrin, souligne la dimension de mystère dont il les charge. Leur disposition en ligne détermine l’ordre d’un second paysage, comme le dessin sur l’horizon ». Le déplacement du visiteur est autant mental que physique, il passe doucement d’une séquence à l’autre et la pensée peut cheminer dans les méandres des traits. Qu’il filme la banlieue parisienne depuis une mobylette, Bamako depuis une chambre d’hôtel ou un paysage depuis un train corail, Stéphane Pichard superpose un registre de perceptions visuelles à une grammaire élémentaire du cinéma. Il filme pour essayer de voir quelque chose que son seul regard, sans la prothèse mécanique de la caméra, ne pourrait saisir. Tel le personnage du photographe dans Blow Up d’Antonioni, il espère que le film révèlera ce qui échappe à l’œil. Dans L’Esplanade, la caméra est fixe, face à un embarcadère naturel au bord du fleuve Niger. Par un jeu de zoom et de ralenti, ce cadre devient le lieu de réalisation contradictoire, où le mouvement semble saisi dans une paradoxale immobilité. Le plan devient un espace mouvant, le temps est littéralement suspendu. Le cinéma de Stéphane Pichard parvient à condenser une durée dans un espace bidimensionnel, dont la référence est avant tout picturale. «Les danseurs courent,virevoltent en tout sens. Les corps disparaissent, le mouvement de la danse, éphémère, s’évanouit. Mais comment capter l’énergie de la danse, en garder la trace ? ». Voilà comment Gwenaëlle Pledran pose la problématique du travail de commande réalisé dans le cadre de la Mission photographique «Photographique/ chorégraphique» confiée à l’université Paris 8. Elle a assisté aux répétitions des danseurs de la compagnie Abrupt dirigée par Alban Richard et s’est inspirée de leur travail pour produire ces images. À propos de cette libre interprétation elle déclare : «Seule la ligne du mouvement reste, tel un trait fugitif, entre image et écriture. Interrogeant l’idée de graphein, étymologiquement à double sens (écrire et dessiner), les deux bandes d’images blanches et noires rappellent les partitions musicales et les notations chorégraphiques, restes éparses où l’on tente encore de reconstituer les mouvements d’une chorégraphie ». QUARTIER EDOUARD VAILLANT, PLACE DE L’EUROPE, PÂTURAGES , 2001 DE LA SÉRIE DU CHAMP DES HOMMES, TERRITOIRES PHOTOGRAPHIE COULEUR SOUS DIASEC INCIDENT, 1986-1987 PEINTURE À L’HUILE SUR TOILE MAROUFLÉE SUR BOIS Cette brésilienne vivant à Berlin propose une œuvre à la fois poétique et critique portant notamment sur la permanence d’une structuration coloniale dans la pensée occidentale. Maria Thereza Alves s’intéresse particulièrement à la circulation des symboles d’une culture à l’autre. Cette vidéo est assez singulière dans sa démarche, elle joue sur la confrontation entre l’image d’une vallée brumeuse et un son étrange, possiblement animal. Cependant, le titre Bruce Lee in the Land of Balzac, permet d’élucider rapidement le mystère et pose les termes d’une opposition entre univers littéraire francophone et monde cinématographique international. En effet, le célèbre comédien symbolise l’énergie, la rapidité et le contrôle de soi, à l’échelle planétaire. Son cri annonce l’action si bien que, même sans les images de combat habituellement associées, il provoque une tension et convoque l’idée de mouvement. Cette juxtaposition produit un effet poétique, littéraire en quelque sorte… SALLE DE CONFÉRENCE ONU,GENÈVE, 1995 DE LA SÉRIE REPRISE DES VIDES, TRIPTYQUE, PHOTOGRAPHIE COULEUR AU STÉNOPÉ Dans la série Reprise des vides, Timothy Mason s’intéresse à toutes sortes d’endroits accueillant du public : gare, piscine, cinéma... Le très long temps de prise de vue par sténopé rend la figure humaine fantomatique, presque disparue des lieux dans lesquels elle se trouvait pourtant au moment de la photographie. Le décor seul subsiste, les lieux se font impersonnels et fonctionnels comme des ruines futures de l’humanité. Ces photographies dessinent deux espaces, celui de la vitesse et de l’éphémère incarné par les gens, s’opposant à celui de l’immobilité et de la longue durée porté par l’architecture et les objets. Ici tout particulièrement, ce triptyque souligne la vanité de l’agitation humaine dans les plus hautes sphères du pouvoir. Grâce à l’usage d’un appareil archaïque, Mason parvient à concentrer la vitesse et l’immobilité, le passage et la permanence dans une même image. Catherine Poncin poursuit une recherche photographique qu’elle nomme «De l’image, par l’image» depuis une vingtaine d’années. À partir de photographies trouvées dans des archives (musées, images de presse, albums familiaux…) elle isole, agrandit et compose avec ce matériau - déjà chargé d’histoires individuelles ou collectives- pour créer ses propres images. Pour réaliser la série Du champ des hommes, territoires, elle a puisé dans les archives municipales de la ville de Bobigny (Seine-Saint-Denis), composant son œuvre de plusieurs bandes horizontales, telles des stratifications temporelles. Les images choisies portent en elles une très forte référence à la cinématographie, tant par l’utilisation du montage, du fragment, que par le choix des sujets : rail de chemin de fer, gros plan sur des jambes de femmes en marche. Cette œuvre traduit le mouvement de massification propre à la modernité du XX ème siècle… et tous ses fantômes. Jiri Sozanski s’inscrit dans la tradition expressionniste où il s’agit d’accentuer le trait pour faire en sorte que les sens du regardeur soient saisis, physiquement et mentalement, par la force du signe. Ce courant artistique se développe dans les années vingt en Allemagne, portant une virulente critique de la guerre puis de la ville, lieu de toutes les corruptions. Dans les années cinquante, le terme «expressionnisme» est appliqué à une peinture gestuelle et non figurative à Paris et aux ÉtatsUnis. Le peintre tchèque semble ici concentrer les deux tendances : si des figures sont discernables, la fureur du geste les confond dans un choc de la matière picturale tendant vers l’abstraction. Ce titre L’Incident sonne comme un euphémisme pour qualifier la violence des relations humaines dans un milieu policé et aseptisé représenté ici par l’architecture de verre encadrant la scène dépeinte. Crédits : . L’Esplanade, 2005 (détail) © Stéphane Pichard, courtesy Galerie Martinethibaultdelachâtre. L’EXPOSITION Nancy SPERO 1926, Clevland - 2001, New York City (USA) ARTEMIS AND FLEEING WOMEN/IRRADIATED, 1985 TECHNIQUES MIXTES SUR PAPIER Dans l’élan des mouvements pacifistes et féministes qui se développent dès les années cinquante aux USA, l’artiste lie féminisme et féminitude. Elle puise, dans ses propres dessins ou dans des illustrés, des figurines qu’elle colle, peint, découpe ou tamponne sur des rouleaux de papier pouvant se déployer en tout lieu, telle une banderole ou une frise pour dénoncer sans équivoque l’oppression des femmes. Tout l’art de Nancy Spero consiste à utiliser la fragilité et la discrétion de ces supports de papier pour crier sa révolte et sa résistance, jouant des oppositions entre support et message... Ici la figure féminine est représentée dans une tension entre la femme guerrière, la déesse Artemis, et la femme victime, fuyant sous les bombes, son enfant dans les bras, une sorte d’archétype douloureux de la condition des femmes. MÉDIATION Cette exposition fait l’objet de visites commentées gratuites à destination du jeune public dans un cadre scolaire ou de loisirs mais également à destination de publics adultes dans le cadre associatif ou de réinsertion professionnelle. La médiation est axée sur la découverte des œuvres, l’échange et l’adaptation au projet du groupe. > Visite pour les enseignants et médiateurs le mardi 1er février 2011 à 17h. Cette visite de l’exposition présente les modalités de médiation afin de préparer une future visite. Sur inscription au 01 43 00 88 88. > Visites commentées gratuites pour les groupes (1h). Pour les collèges de la Seine-SaintDenis, possibilité de transports gratuits en autocar, sous réserve de disponibilité. AU COEUR DE L’ŒUVRE RIEN NE BOUGE, ET POURTANT TOUT S’AGITE AUTOUR. QUELQUE CHOSE A EU LIEU OU VA AVOIR LIEU. AU CENTRE D’UN CADRE IMMOBILE, LES ŒUVRES FIXENT UN IMPERCEPTIBLE DÉPLACEMENT ET UNE ÉTRANGE QUIÉTUDE SE DÉGAGE DU LENT MOUVEMENT DU MONDE. Les techniques cinématographiques puis vidéographiques permettent d’enregistrer mécaniquement le mouvement des choses et des êtres. Mais le développement de ces nouveaux outils n’empêche pas les artistes contemporains de continuer à utiliser dessin, photographie ou encore peinture pour capter les déplacements infimes ou fracassants de la vie. Il n’est pas nécessaire que l’image bouge pour que quelque chose se déplace. Dans Bruce Lee in the land of Balzac de Maria Thereza Alves le mouvement est suggéré par le son alors que l’image reste quasi immobile. Marc Couturier nous invite, avec Dessins, à une promenade bucolique à travers une succession de dessins intimes, c’est ici le visiteur qui se déplace. Timothy Mason enregistre les fantômes de la marche du monde dans Salle de conférence, ONU, Genève. Gwenaëlle Pledran fixe le mouvement des danseurs telle une calligraphie bougée. L’Esplanade de Stéphane Pichard, propose une expérience troublante où le mouvement n’est pas produit par le déplacement de la caméra mais par l’optique elle-même. Catherine Poncin, par un jeu de découpage et de cadrage, concentre sur une même image les strates de temps avec Quartier Édouard Vaillant, place de l’Europe, Pâturages. Artemis and Fleeing Women/irradiated de Nancy Spero reprend le principe de la frise pour figurer la fuite et la détresse. Avec L’Incident, Jiri Sozanski fait éclater une explosion de couleurs dans un cadre clos et aseptisé... les choses arrivent là où on ne s’y attend pas. ENTRÉE LIBRE HORAIRES D’OUVERTURE : MARDI DE 14H À 20H30 MERCREDI DE 9H À 22H JEUDI ET VENDREDI DE 14H À 18H SAMEDI DE 9H À 12H30 ET DE 14H À 18H CENTRE CULTUREL SALVADOR ALLENDE AVENUE DU DAUPHINÉ 93330 NEUILLY-SUR-MARNE RENSEIGNEMENTS : 01 43 00 88 88 ACCÈS : EN VOITURE DE PARIS : A4 DIRECTION CRÉTEIL PUIS SUIVRE A86 DIRECTION LILLE, SORTIE 19 LE PERREUX, PRENDRE LA N34 EN DIRECTION DE NEUILLYPLAISANCE, PUIS NEUILLY-SUR-MARNE. EN TRANSPORT EN COMMUN : RER A NEUILLY-PLAISANCE + BUS 203 OU 214 ARRÊT ILE-DE-FRANCE OU RER E LE CHÉNAY-GAGNY + BUS 214 ARRÊT ILE-DE-FRANCE WWW.SEINE-SAINT-DENIS.FR WWW.MAIRIEDENEUILLYSURMARNE.COM Renseignements au 01 43 00 88 88. EXPOSITION RÉALISÉE PAR LE DÉPARTEMENT DE LA SEINE-SAINT-DENIS ET LA VILLE DE NEUILLY-SUR-MARNE. Commissariat : Nathalie Lafforgue, bureau des arts visuels et du cinéma, Département de la Seine-Saint-Denis. Le titre de l’exposition est emprunté au titre éponyme du film de Philippe Fernandez (2009, Ostinato production), avec son aimable autoristation. MARIA THEREZA ALVES (DÉTAIL) DR, COURTESY GALERIE MICHEL REIN ; MARC COUTURIER (DÉTAIL) DR, PHOTO FRANÇOIS POIVRET ; TIMOTHY MASON (DÉTAIL) DR ; STÉPHANE PICHARD (DÉTAIL) DR, COURTESY GALERIE MARTINETHIBAULTDELACHÂTRE ; GWENAËLLE PLEDRAN (DÉTAIL) DR ; CATHERINE PONCIN (DÉTAIL) DR ; JIRI SOZANSKI (DÉTAIL) DR, PHOTO MICHEL CHASSAT ; NANCY SPERO (DÉTAIL) DR, PHOTO FRANÇOIS POIVRET. LÉGER TREMBLEMENT DU PAYSAGE COLLECTION DÉPARTEMENTALE D’ART CONTEMPORAIN NEUILLY-SUR-MARNE EXPOSITION DU 25 JANVIER AU 7 AVRIL 2011 Centre culturel Salvador Allende www.mairiedeneuillysurmarne.com www.seine-saint-denis.fr Crédits : . L’Esplanade, 2005 (détail) © Stéphane Pichard, courtesy Galerie Martinethibaultdelachâtre. L’EXPOSITION Nancy SPERO 1926, Clevland - 2001, New York City (USA) ARTEMIS AND FLEEING WOMEN/IRRADIATED, 1985 TECHNIQUES MIXTES SUR PAPIER Dans l’élan des mouvements pacifistes et féministes qui se développent dès les années cinquante aux USA, l’artiste lie féminisme et féminitude. Elle puise, dans ses propres dessins ou dans des illustrés, des figurines qu’elle colle, peint, découpe ou tamponne sur des rouleaux de papier pouvant se déployer en tout lieu, telle une banderole ou une frise pour dénoncer sans équivoque l’oppression des femmes. Tout l’art de Nancy Spero consiste à utiliser la fragilité et la discrétion de ces supports de papier pour crier sa révolte et sa résistance, jouant des oppositions entre support et message... Ici la figure féminine est représentée dans une tension entre la femme guerrière, la déesse Artemis, et la femme victime, fuyant sous les bombes, son enfant dans les bras, une sorte d’archétype douloureux de la condition des femmes. MÉDIATION Cette exposition fait l’objet de visites commentées gratuites à destination du jeune public dans un cadre scolaire ou de loisirs mais également à destination de publics adultes dans le cadre associatif ou de réinsertion professionnelle. La médiation est axée sur la découverte des œuvres, l’échange et l’adaptation au projet du groupe. > Visite pour les enseignants et médiateurs le mardi 1er février 2011 à 17h. Cette visite de l’exposition présente les modalités de médiation afin de préparer une future visite. Sur inscription au 01 43 00 88 88. > Visites commentées gratuites pour les groupes (1h). Pour les collèges de la Seine-SaintDenis, possibilité de transports gratuits en autocar, sous réserve de disponibilité. AU COEUR DE L’ŒUVRE RIEN NE BOUGE, ET POURTANT TOUT S’AGITE AUTOUR. QUELQUE CHOSE A EU LIEU OU VA AVOIR LIEU. AU CENTRE D’UN CADRE IMMOBILE, LES ŒUVRES FIXENT UN IMPERCEPTIBLE DÉPLACEMENT ET UNE ÉTRANGE QUIÉTUDE SE DÉGAGE DU LENT MOUVEMENT DU MONDE. Les techniques cinématographiques puis vidéographiques permettent d’enregistrer mécaniquement le mouvement des choses et des êtres. Mais le développement de ces nouveaux outils n’empêche pas les artistes contemporains de continuer à utiliser dessin, photographie ou encore peinture pour capter les déplacements infimes ou fracassants de la vie. Il n’est pas nécessaire que l’image bouge pour que quelque chose se déplace. Dans Bruce Lee in the land of Balzac de Maria Thereza Alves le mouvement est suggéré par le son alors que l’image reste quasi immobile. Marc Couturier nous invite, avec Dessins, à une promenade bucolique à travers une succession de dessins intimes, c’est ici le visiteur qui se déplace. Timothy Mason enregistre les fantômes de la marche du monde dans Salle de conférence, ONU, Genève. Gwenaëlle Pledran fixe le mouvement des danseurs telle une calligraphie bougée. L’Esplanade de Stéphane Pichard, propose une expérience troublante où le mouvement n’est pas produit par le déplacement de la caméra mais par l’optique elle-même. Catherine Poncin, par un jeu de découpage et de cadrage, concentre sur une même image les strates de temps avec Quartier Édouard Vaillant, place de l’Europe, Pâturages. Artemis and Fleeing Women/irradiated de Nancy Spero reprend le principe de la frise pour figurer la fuite et la détresse. Avec L’Incident, Jiri Sozanski fait éclater une explosion de couleurs dans un cadre clos et aseptisé... les choses arrivent là où on ne s’y attend pas. ENTRÉE LIBRE HORAIRES D’OUVERTURE : MARDI DE 14H À 20H30 MERCREDI DE 9H À 22H JEUDI ET VENDREDI DE 14H À 18H SAMEDI DE 9H À 12H30 ET DE 14H À 18H CENTRE CULTUREL SALVADOR ALLENDE AVENUE DU DAUPHINÉ 93330 NEUILLY-SUR-MARNE RENSEIGNEMENTS : 01 43 00 88 88 ACCÈS : EN VOITURE DE PARIS : A4 DIRECTION CRÉTEIL PUIS SUIVRE A86 DIRECTION LILLE, SORTIE 19 LE PERREUX, PRENDRE LA N34 EN DIRECTION DE NEUILLYPLAISANCE, PUIS NEUILLY-SUR-MARNE. EN TRANSPORT EN COMMUN : RER A NEUILLY-PLAISANCE + BUS 203 OU 214 ARRÊT ILE-DE-FRANCE OU RER E LE CHÉNAY-GAGNY + BUS 214 ARRÊT ILE-DE-FRANCE WWW.SEINE-SAINT-DENIS.FR WWW.MAIRIEDENEUILLYSURMARNE.COM Renseignements au 01 43 00 88 88. EXPOSITION RÉALISÉE PAR LE DÉPARTEMENT DE LA SEINE-SAINT-DENIS ET LA VILLE DE NEUILLY-SUR-MARNE. Commissariat : Nathalie Lafforgue, bureau des arts visuels et du cinéma, Département de la Seine-Saint-Denis. Le titre de l’exposition est emprunté au titre éponyme du film de Philippe Fernandez (2009, Ostinato production), avec son aimable autoristation. MARIA THEREZA ALVES (DÉTAIL) DR, COURTESY GALERIE MICHEL REIN ; MARC COUTURIER (DÉTAIL) DR, PHOTO FRANÇOIS POIVRET ; TIMOTHY MASON (DÉTAIL) DR ; STÉPHANE PICHARD (DÉTAIL) DR, COURTESY GALERIE MARTINETHIBAULTDELACHÂTRE ; GWENAËLLE PLEDRAN (DÉTAIL) DR ; CATHERINE PONCIN (DÉTAIL) DR ; JIRI SOZANSKI (DÉTAIL) DR, PHOTO MICHEL CHASSAT ; NANCY SPERO (DÉTAIL) DR, PHOTO FRANÇOIS POIVRET. LÉGER TREMBLEMENT DU PAYSAGE COLLECTION DÉPARTEMENTALE D’ART CONTEMPORAIN NEUILLY-SUR-MARNE EXPOSITION DU 25 JANVIER AU 7 AVRIL 2011 Centre culturel Salvador Allende www.mairiedeneuillysurmarne.com www.seine-saint-denis.fr Crédits : . L’Esplanade, 2005 (détail) © Stéphane Pichard, courtesy Galerie Martinethibaultdelachâtre. L’EXPOSITION Nancy SPERO 1926, Clevland - 2001, New York City (USA) ARTEMIS AND FLEEING WOMEN/IRRADIATED, 1985 TECHNIQUES MIXTES SUR PAPIER Dans l’élan des mouvements pacifistes et féministes qui se développent dès les années cinquante aux USA, l’artiste lie féminisme et féminitude. Elle puise, dans ses propres dessins ou dans des illustrés, des figurines qu’elle colle, peint, découpe ou tamponne sur des rouleaux de papier pouvant se déployer en tout lieu, telle une banderole ou une frise pour dénoncer sans équivoque l’oppression des femmes. Tout l’art de Nancy Spero consiste à utiliser la fragilité et la discrétion de ces supports de papier pour crier sa révolte et sa résistance, jouant des oppositions entre support et message... Ici la figure féminine est représentée dans une tension entre la femme guerrière, la déesse Artemis, et la femme victime, fuyant sous les bombes, son enfant dans les bras, une sorte d’archétype douloureux de la condition des femmes. MÉDIATION Cette exposition fait l’objet de visites commentées gratuites à destination du jeune public dans un cadre scolaire ou de loisirs mais également à destination de publics adultes dans le cadre associatif ou de réinsertion professionnelle. La médiation est axée sur la découverte des œuvres, l’échange et l’adaptation au projet du groupe. > Visite pour les enseignants et médiateurs le mardi 1er février 2011 à 17h. Cette visite de l’exposition présente les modalités de médiation afin de préparer une future visite. Sur inscription au 01 43 00 88 88. > Visites commentées gratuites pour les groupes (1h). Pour les collèges de la Seine-SaintDenis, possibilité de transports gratuits en autocar, sous réserve de disponibilité. AU COEUR DE L’ŒUVRE RIEN NE BOUGE, ET POURTANT TOUT S’AGITE AUTOUR. QUELQUE CHOSE A EU LIEU OU VA AVOIR LIEU. AU CENTRE D’UN CADRE IMMOBILE, LES ŒUVRES FIXENT UN IMPERCEPTIBLE DÉPLACEMENT ET UNE ÉTRANGE QUIÉTUDE SE DÉGAGE DU LENT MOUVEMENT DU MONDE. Les techniques cinématographiques puis vidéographiques permettent d’enregistrer mécaniquement le mouvement des choses et des êtres. Mais le développement de ces nouveaux outils n’empêche pas les artistes contemporains de continuer à utiliser dessin, photographie ou encore peinture pour capter les déplacements infimes ou fracassants de la vie. Il n’est pas nécessaire que l’image bouge pour que quelque chose se déplace. Dans Bruce Lee in the land of Balzac de Maria Thereza Alves le mouvement est suggéré par le son alors que l’image reste quasi immobile. Marc Couturier nous invite, avec Dessins, à une promenade bucolique à travers une succession de dessins intimes, c’est ici le visiteur qui se déplace. Timothy Mason enregistre les fantômes de la marche du monde dans Salle de conférence, ONU, Genève. Gwenaëlle Pledran fixe le mouvement des danseurs telle une calligraphie bougée. L’Esplanade de Stéphane Pichard, propose une expérience troublante où le mouvement n’est pas produit par le déplacement de la caméra mais par l’optique elle-même. Catherine Poncin, par un jeu de découpage et de cadrage, concentre sur une même image les strates de temps avec Quartier Édouard Vaillant, place de l’Europe, Pâturages. Artemis and Fleeing Women/irradiated de Nancy Spero reprend le principe de la frise pour figurer la fuite et la détresse. Avec L’Incident, Jiri Sozanski fait éclater une explosion de couleurs dans un cadre clos et aseptisé... les choses arrivent là où on ne s’y attend pas. ENTRÉE LIBRE HORAIRES D’OUVERTURE : MARDI DE 14H À 20H30 MERCREDI DE 9H À 22H JEUDI ET VENDREDI DE 14H À 18H SAMEDI DE 9H À 12H30 ET DE 14H À 18H CENTRE CULTUREL SALVADOR ALLENDE AVENUE DU DAUPHINÉ 93330 NEUILLY-SUR-MARNE RENSEIGNEMENTS : 01 43 00 88 88 ACCÈS : EN VOITURE DE PARIS : A4 DIRECTION CRÉTEIL PUIS SUIVRE A86 DIRECTION LILLE, SORTIE 19 LE PERREUX, PRENDRE LA N34 EN DIRECTION DE NEUILLYPLAISANCE, PUIS NEUILLY-SUR-MARNE. EN TRANSPORT EN COMMUN : RER A NEUILLY-PLAISANCE + BUS 203 OU 214 ARRÊT ILE-DE-FRANCE OU RER E LE CHÉNAY-GAGNY + BUS 214 ARRÊT ILE-DE-FRANCE WWW.SEINE-SAINT-DENIS.FR WWW.MAIRIEDENEUILLYSURMARNE.COM Renseignements au 01 43 00 88 88. EXPOSITION RÉALISÉE PAR LE DÉPARTEMENT DE LA SEINE-SAINT-DENIS ET LA VILLE DE NEUILLY-SUR-MARNE. Commissariat : Nathalie Lafforgue, bureau des arts visuels et du cinéma, Département de la Seine-Saint-Denis. Le titre de l’exposition est emprunté au titre éponyme du film de Philippe Fernandez (2009, Ostinato production), avec son aimable autoristation. MARIA THEREZA ALVES (DÉTAIL) DR, COURTESY GALERIE MICHEL REIN ; MARC COUTURIER (DÉTAIL) DR, PHOTO FRANÇOIS POIVRET ; TIMOTHY MASON (DÉTAIL) DR ; STÉPHANE PICHARD (DÉTAIL) DR, COURTESY GALERIE MARTINETHIBAULTDELACHÂTRE ; GWENAËLLE PLEDRAN (DÉTAIL) DR ; CATHERINE PONCIN (DÉTAIL) DR ; JIRI SOZANSKI (DÉTAIL) DR, PHOTO MICHEL CHASSAT ; NANCY SPERO (DÉTAIL) DR, PHOTO FRANÇOIS POIVRET. LÉGER TREMBLEMENT DU PAYSAGE COLLECTION DÉPARTEMENTALE D’ART CONTEMPORAIN NEUILLY-SUR-MARNE EXPOSITION DU 25 JANVIER AU 7 AVRIL 2011 Centre culturel Salvador Allende www.mairiedeneuillysurmarne.com www.seine-saint-denis.fr