Lettre Info nov-dec 10.pub - Accueil, Église Évangélique Baptiste

Transcription

Lettre Info nov-dec 10.pub - Accueil, Église Évangélique Baptiste
L
ETTRE
DECEMBRE 2010
Numéro 25
’I
d
NOVEMBRE *
DU
HAUT DES
NFORMATION
77
MARCHES
Fédération des Églises Évangéliques Baptistes de France
47, rue de Clichy, 75009 Paris
www.feebf.org
C H E R S AM I S ,
Ceux qui attendaient des nouvelles «du haut des 77 marches» en novembre ont été déçus. Ce n’est pas le manque de matière qui nous a empêchés de vous envoyer notre Lettre d’Information, mais bien notre disponibilité.
Il n’est pas toujours facile de faire les choix entre les choses urgentes et les
choses importantes, et nous demandons vos prières pour que ces choix
soient inspirés quotidiennement par l’Esprit de notre Seigneur.
Pour soulager un peu Rébecca, nous avons Emmanuel Marzin
(étudiant à la FLTE, Vaux sur Seine) qui vient nous aider au siège un jour par
semaine. Nous cherchons aussi quelqu’un pour prendre un rôle moteur dans
la rédaction du contenu du site internet qui devrait en particulier prendre le
relais de cette lettre d’information en plus d’autres fonctionnalités à mettre en
place. Ce poste peut être rémunéré à temps partiel, au moins pour le temps
de la mise en place d’une équipe. Un comité de rédaction doit aussi être
constitué pour ce nouveau moyen de communication dont nous voulons faire
une composante majeure du développement de notre cohésion fédérative.
Avis aux candidatures !
Je vous laisse découvrir toutes les nouvelles des différentes rencontres, riches et variées qui ont eu lieu ces deux derniers mois. Bonne lecture.
Toute l’équipe du siège se joint à moi pour vous souhaiter un temps de
Noël béni dans la perspective de l’avènement du Fils de Dieu. Que l’année
2011 nous permette de vivre et proclamer ensemble avec
encore plus de force qu’Emmanuel, Dieu avec nous, est bien
le Sauveur que tous les hommes attendent.
Joyeux Noël, et bonne année 2011 !
Pour l'équipe du siège,
Bien fraternellement dans le Seigneur,
Pierre Jeuch
Site internet de la FEEBF
Notre site internet commence à fonctionner, mais il reste beaucoup à faire pour lui donner toutes ses fonctionnalités. Certains textes sont à compéter ou à reprendre. Les pages des Églises commencent à être alimentés. À titre d’exemples, vous pouvez vous inspirer de ce qu’ont fait Richard Gelin (Paris 14e), Georges
Mary (Nanterre), Jean-Luc Gadreau (Poitiers), Jacques Delemer (Biscarrosse) et le webmaster de Marseille 6e. Bon courage aux autres pour vous afficher sur ce site en complétant votre page ! Tous les pasteurs ou responsables devraient avoir reçu un code d’accès pour l’édition, et un lien vers la vidéo expliquant la façon de procéder. Les pasteurs peuvent bien sûr déléguer cette mission à une autre personne qui
utilisera le mot de passe avec comme identifiant l’adresse e-mail sur laquelle il a été généré (e-mail de l’Église ou du pasteur).
Au delà de cet aspect «vitrine» qui n’est certes pas négligeable, nous voulons faire de ce site un lieu d’échange et de partage de ressources et d’expériences. Avant de vous solliciter pour des contributions dans
ce sens, nous aimerions faire appel à des compétences de rédacteurs prêts à s’investir dans ce projet pour
constituer un «comité de rédaction». L’équipe du siège (Rébecca et Pierre) est loin de pouvoir assumer
tous ces projets sans l’aide de bénévoles motivés et compétents (la compétence se développe !). Merci
d’avance de votre intérêt pour cette composante importante de notre dynamique fédérative, appelée à remplacer à terme cette Lettre d’Information.
Pierre Jeuch
LI—Novembre - Décembre 10 - pg 2/8
PAROLE PARTAGÉE...
La parole est donnée chaque mois à un responsable de la Fédération. Après les membres du
Conseil National, nous avons décidé d’inviter les Présidents de Région à nous encourager par
leur témoignage. Nous commençons ce mois avec Christophe Hahling, dernier venu dans cette
fonction (Président de la Région Centre), mais bien connu de tous depuis longtemps.
Mon arrière-grand-père (qui a vécu jusqu’à 104 ans ½) avait l’habitude de dire (en suisse-allemand), à Genève, ma ville natale : ‘Tout est grâce’. Il est parti vers la maison du Père alors que j’avais 17 ans, mais
cela m’est resté … jusqu’à maintenant.
Oui, comment ne pas être reconnaissant au Seigneur de la paix pour sa direction dans ma vie jusqu’à aujourd’hui, à un mois de mon demi siècle d’existence.
Alors que je me destinais à entreprendre des études économiques, après mon bac, j’ai eu le désir de davantage connaître la Parole de Dieu, ce qui m’a amené à l’institut biblique de Lamorlaye (60) pour trois ans
d’étude. C’est là que j’ai ressenti l’appel au ministère pastoral, et c’est aussi à cet endroit que j’ai rencontré
celle qui allait devenir mon épouse, Jutta, originaire d’Allemagne du nord, maintenant professeur d’allemand. Quatre enfants sont venus agrandir le foyer, âgés aujourd’hui de 18 ans ½ à 24 ans, tous engagés à
la suite du Maître. Là aussi, la grâce de Dieu …
Après deux ans de stage pastoral à Compiègne (60), j’ai complété mes études (trois ans) à la Faculté de
théologie réformée d’Aix-en-Provence (13), avec obtention de la maîtrise.
Et le tour de France désormais pastoral a continué : quatre ans à La Fère et Laon (02), huit ans à Nice
(06), neuf ans à Seloncourt/Montbéliard (25), pour ‘débarquer’ sur les bords de la Loire à St Jean de la
Ruelle/Orléans en août 2010 … sans enfants (car dispersés dans trois lieux pour leur travail et leurs études).
Etre pasteur, un long fleuve tranquille ? Pas vraiment, mais plutôt un torrent d’expériences palpitantes, de
joies quand on constate ce que Dieu accomplit dans les vies, de remises en question parfois. En tout cas,
pas de quoi s’ennuyer, surtout si en plus du ministère pastoral en église il y a aussi des engagements en
faveur des démunis, des marginalisés, des prisonniers, ou vis-à-vis des jeunes ou des chrétiens d’autres
églises.
Dans tout cela, et même si les larmes coulent parfois, ou bien la colère contre l’injustice et la pauvreté font
crier, la grâce de Dieu est toujours présente, réelle, concrète.
Christophe Hahling
Nouvelles de l’Ebcam
L’École Baptiste de Communication, Arts et Multimédia continue de se mettre en place. Le démarrage de la
formation a été finalement repoussée à 2011 afin de permettre de revoir certains aspects du projet
(localisation tarifs…). Très prochainement nous pourrons vous donner plus de détails.
Mais dès à présent, retenez les dates des 13-14-15 Mai 2011 où l’EBCAM organisera son premier séminaire sous l’intitulé « Disciples 3D ». Un invité exceptionnel à cette occasion, le DJ anglais Andy Hunter
(a travaillé sur la BO de Matrix Reloaded, la série Alias, de nombreux jeux vidéos –
plusieurs albums solo à son actif où il mêle l’expression de sa foi chrétienne à sa
musique électro-dance). Pendant ce séminaire et dans l’esprit de la formation EBCAM, une partie se vivra en tronc commun avec entre autre le témoignage et les
conseils d’Andy, mais aussi des temps en ateliers (communication – musique –
danse – multimédia – technique) et un concert événement le samedi soir avec
Andy Hunter (ci-contre).
Ce séminaire se déroulera dans la métropole Lilloise.
Le coût du séminaire sera de 50 € (entrée au concert comprise) et l’entrée seule au concert de 15 €.
N’hésitez pas à nous contacter pour recevoir des flyers et affiches ou pour tous renseignements complémentaires.
www.ebcam.fr
[email protected]
Jean-Luc Gadreau
LI—Novembre - Décembre 10 - pg 3/8
Pastorale Nationale :
un témoignage
Nous avons demandé à Assan Mérabti de nous donner un témoignage en échos de la dernière pastorale. Il exprime
avec beaucoup de franchise la tension entre une véritable satisfaction et une attente toujours plus grande. Nous laissons à Assan la responsabilité de son opinion sur les contributions de Christophe et d’Evert. Ce n’est pas tant la valeur de ces contributions qu’il conteste que leur style. Notons néanmoins que beaucoup de participants ont souligné
leur caractère concret, pratique et stimulant. La variété de nos sensibilités est une richesse qui comporte certaines
contraintes que nous assumons avec joie.
Le Domaine Lyon Saint Joseph est un lieu d’accueil des plus agréables. En
effet le niveau de confort est plus que satisfaisant. La qualité des repas, l’équipement des salles de travail, la propreté des chambres sont dignes d’un
hôtel 3 étoiles et le bar aura rendu quelques services... Bref le rapport qualité/prix est vraiment étonnant.
Pour ma part, chaque pastorale nationale et ce fut le cas pour celle-ci, je la
vis comme un régiment d’infanterie qui revient du combat pour se reposer,
reprendre des forces et pour certain se soigner... C’est toujours un sentiment
de joie qui prédomine puisqu’enfin on se retrouve entre collègue/pasteur enJohan Du Toit et Assan Merabti
gagé dans la même bataille spirituelle. Le partage d’expériences, de réussites et d’échecs sont riches et font du bien.
Le programme dans son ensemble était savamment dosé. Toutefois attention à ne pas transformer ces
rencontres en un mini congrès. En effet, la part administrative pourrait prendre trop de place lors de ces
pastorales. C’est mon sentiment. Les thèmes annoncés ont été traités avec beaucoup de brio de la part de
l’orateur principal Christophe PAYA et d’Evert VANDEPOLL. Je n’ai pas perdu mon temps et c’est déjà
énorme. Mais franchement je m’interroge sur la nécessité de recevoir ce type d’information, de contenu
dans le cadre d’une pastorale nationale. Je m’explique. Il me semble que j’aurai pu lire une revue théologique telle que Hokhma ou Fac réflexion chez moi et cela aurait été pareil.
En clair, ce que j’attends des organisateurs, c’est de faire porter leur choix sur des ministères beaucoup
plus expérimentés, qui évoquent plus la réalité du terrain, le tout s’articulant autour d’une pensée biblique.
La question que je pose est la suivante : existe-t-il des ministères qui soient d’un niveau académique/théologique plus qu’acceptable et qui soient d’une profondeur telle que chacun d’entre nous en serions
profondément stimulés, enthousiasmés dans la vocation qui est la nôtre. Ou est-ce la quadrature du cercle ? Un grand merci à l’équipe qui s’est investie dans l’organisation et le déroulement de cette pastorale
nationale.
Assan
Photos : Carmine Arienzale (sauf C. Paya) ; de gauche à droite : Domaine Lyon Saint Joseph, Christophe Paya, Evert Vandepoll, Julien Bonnel et Thierry Rouquet, Nadiège Gadreau et Jan Collcutt, salle plénière
Résultats provisoires du sondage pour préparer la pastorale 2011
Suite à la pastorale nous avons diffusé à tous les pasteurs une enquête de satisfaction et d’évaluation des
attentes pour préparer celle de l’an prochain. Nous avons reçu une trentaine de réponses à ce jour. Merci
à ceux qui n’ont pas répondu de le faire rapidement.
En attendant une exploitation plus complète, plusieurs points méritent d’être signalés dès à présent :
1. Le lieu préféré, le Domaine St Joseph à Lyon ne surprendra personne.
2. La date qui semble se dégager (un seule impossibilité signalée) est la dernière semaine de septembre,
du 26 au 28 septembre 2011. Réservez ces dates dès à présent.
3. Environ la moitié des pasteurs ayant répondu jugent excellent l’apport des orateurs, et seuls deux le
considèrent insuffisant. Quelques suggestions de thèmes ou d’orateurs pour l’an prochain ont déjà été faites.
4. L’aspect détente a été massivement signalé comme secondaire, alors que l’expérience de la communion spirituelle a très souvent été mentionnée comme prioritaire.
5. L’équilibre entre les différentes parties du programme a été généralement apprécié.
LI—Novembre - Décembre 10 - pg 4/8
ÉDITION 2010
JOURNÉE POUR
LES CŒURS
D’É VA NG ÉLIST ES
Une journée fraternelle stimulante
Le 16 octobre, pour la quatrième fois, le comité
du DE-MIB a tenu à encourager ceux qui dans
nos Eglises ont un cœur qui bat pour l’évangélisation.
«Quel plaisir de rencontrer des ‘Cœurs d’évangélistes’ pour échanger les expériences et les
idées de chacun dans la joie d’une communion
fraternelle, et même autour d’un bon repas ! J’ai
beaucoup apprécié les conseils et les encouragements de toute l’équipe. Merci à notre Papa
divin, aux organisateurs et aux personnes des
cuisines.» Jean-Claude Marlière, Sin-le-Noble
39 frères et sœurs étaient inscrits à cette journée. Malgré des problèmes liés aux transports et
aux grèves, 29 ont pu venir à Paris.
Le but de cette journée était de travailler en
groupes sur des questions en lien avec le thème
de la réceptivité de nos contemporains face
au message semé.
La sagesse nous invite à ne pas nous arrêter à
la conversion, mais à nous réjouir des chemins
parcourus par les uns et les autres pour devenir
des disciples de Jésus-Christ. Tout un programme dans lequel chacun à son rôle : Dieu,
l’Eglise et l’Homme.
SEMER selon l’échelle de Engel
Semer sans se mettre la pression. Semer sans
mettre un accent trop important sur la conversion, c’est agir par la «foi». L’un sème, l’autre
arrose et un autre encore récoltera. Une telle
vision des choses nous garde dans l’humilité
face à notre appel d’être des témoins de JésusChrist.
La conversion est un cheminement spirituel
La majorité des personnes se convertissent
après tout un cheminement spirituel, plus ou
moins long. Certains se souviennent du jour,
voire de l’heure de leur conversion. D’autres
parlent de tout un parcours de vie.
De l’éloignement de Dieu à la vie de disciple
Selon l’échelle de Engel, certains vont conduire
les gens de -10 à -8, d’autres de -8 à -6, … puis
certains vont être utilisés pour faire passer les
gens par 0 (la conversion) en allant de -1 à +1.
D’autres conduiront à +2, +4,… Nous ne sommes pas forcément la personne qui fait tout
le chemin avec l’autre.
Dieu ne manque pas de se révéler d’une manière générale par sa création. Il sait parler au
cœur de l’homme et à sa conscience afin de le
faire passer de la conviction de péché à la régénération.
Le rôle de l’Eglise est de semer et d’arroser.
L’écoute est primordiale pour discerner où en
est la personne dans son cheminement spirituel.
La phase de -6 à 0 est importante car elle montre le refus ou l’acceptation du christianisme. A
ce stade, le cours Alpha par exemple peut être
le bienvenu. Et puis vient le temps de la moisson avec une prise de conscience des besoins
personnels, une décision d’agir avec repentance
et foi.
N’est-il pas vrai qu’on récolte souvent ce que les
autres ont moissonné ?
INFO : Francoscopie 2010 Tout sur les
français de Gérard Mermet. L’auteur décrit
et décrypte les attitudes, les comportements,
les opinions et les valeurs des Français.
LI—Novembre - Décembre 10 - pg 5/8
fQuelques éléments de réponses
− Les gens tournent en rond mais veulent
s’en sortir et savoir où aller.
− Ils ne veulent pas de règles mais des arguments fondés.
− Ils sont contre l’esprit étroit et l’esprit de
jugement.
− Ils ont des questions mais attendent plus
de réponses de leurs amis que des chrétiens.
Faisons des disciples selon Matthieu 28
Dieu agit et l’Eglise locale aussi agit. Celle-ci est tenue
d’accueillir le nouveau disciple et de l’accompagner.
Francis D. témoigne : «J’ai été pris en main par une
personne lors de ma conversion. Cette personne m’a
suivi plusieurs mois et cela a été décisif dans mes premiers pas de vie chrétienne».
Le disciple apprend en marchant. Il apprend surtout
par l’exemple. Il ne faut pas attendre qu’il soit parfait.
Le suivi du nouveau disciple est vital
L’Eglise doit s’assurer que chaque nouveau converti
est pris en charge et suivi individuellement. Le travail
de suivi et de formation est souvent plus difficile que
celui d’amener quelqu’un à la conversion.
− Ils veulent savoir en quoi la foi en Christ
peut leur apporter quelque chose.
− Pour les enfants, ils cherchent un lieu
avec un niveau moral de qualité.
− Ils viennent si un ami les invite…
• Encourager les personnes.
• Leur apprendre à se confier en Dieu et à
maîtriser leurs pensées.
• Reparler de leur foi et de leurs expériences.
• Donner l’occasion de témoigner et d’exercer tel ou tel don…
PASSERELLES vers Dieu
Le nouveau disciple grandit
www.conceptpasserelles.fr
• Il a besoin de contacts avec d’autres chrétiens.
Un outil intéressant pour animer 6 rencontres en
présentant l’évangile à nos amis, avec un DVD
et un guide de l’utilisateur.
• Il s’intègre à l’Eglise, se prépare au baptême, s’engage dans un service. Souvent très volontaire, il
faut lui donner la possibilité de servir dans des tâches sans autorité.
• Il grandit dans la compréhension de la foi avec un
enseignement approprié.
• Il grandit dans le caractère chrétien.
• Il découvre et se sert des dons.
• Il s’ouvre aux autres et partage sa foi et sa vie.
QUESTIONNAIRE
utilisé pour le travail
en petits groupes
1. Quels sont les besoins des gens, leurs champs
d’intérêts, ce qu’ils pensent, recherchent ou rejettent ?
2. Comment aider quelqu’un à «bouger» vers la foi en
Jésus-Christ ?
3. Quels sont les différents types de conversion ?
4. Quels matériels et outils peuvent être utilisés pour
mieux suivre les nouvelles personnes croyantes ?
5. Pouvez-vous diviser la tâche de l’évangélisation en
plusieurs phases ?
6. Quelles sont les clés pour ouvrir la porte du cœur
du «pas-encore-chrétien» ?
Le comité du DE-MIB vous remercie pour votre participation et tient à vous encourager
pour votre témoignage local.
Vous aimeriez que l’on aborde un thème
qui vous tient à cœur ? N’hésiter pas à
nous en faire part par mail à [email protected].
L’édition d’octobre 2011 a besoin de vous !
Bien fraternellement, W.Oeuvray
Pour le comité du DE-MIB
LI—Novembre - Décembre 10 - pg 6/8
Conférence EWBU (Union Européenne
des Femmes Baptistes) à Budapest
Prix affiché: 4,500F ? A l’aéroport, on peut lire: “Veuillez faire attention aux faux conducteurs de taxis. N’utilisez que les deux compagnies de taxis officielles”. Dans la banlieue on voit les enseignes: “Match”
“Auchan”, “MacDonald”, et “Lidl”. Où sommes-nous ? A Budapest, en Hongrie.
Voici quelques-unes de nos premières impressions en arrivant en Hongrie, où nous venions assister, du 18
au 21 novembre, à la conférence de l’Union des Femmes Baptistes d’Europe (EBWU). Pour calculer les
prix on a appris qu’1 euro valait 250 Forints, donc 1,000 Forints valent à peu près 4 euros. Et, grâce à la
mondialisation, on retrouve les enseignes des magasins bien connus en France dans la plupart des pays
d’Europe de l’Est.
Mais sans doute ce qui est beaucoup plus important que ces quelques impressions matérielles, ce sont la
chaleur et la communion fraternelle que nous avons ressenties dès notre arrivée à l’hôtel, où nous avons
toutes logé et où nous avons eu toutes nos réunions.
Quelle richesse nous avons à travers nos églises baptistes ! Le comité de l’EBWU a pris l’habitude
de demander à chacune des représentantes de présenter l‘Union
de son pays avec un PowerPoint.
Nous avons rencontré nos sœurs
de plus d’une vingtaine de pays
d’Europe et du Moyen Orient et
découvert tous les projets dans
lesquels elles se sont engagées. Quel défi de voir tout ce qu’elles font comme services auprès des autres !
Entre autres : des camps d’été pour les mères seules avec des enfants, des camps pour personnes handicapées et pour celles atteintes de cancers consécutifs à la catastrophe de Tchernobyl. Mais aussi des études bibliques, et conférences sur divers thèmes qui touchent particulièrement les femmes.
Nous avons aussi bien sûr, bien profité des repas et des pauses pour faire meilleure connaissance avec les
autres participantes. Entre autres, nous avons échangé avec une Américaine qui habite en Estonie, des
dames de Slovaquie, la Présidente de l’Union des Femmes baptistes de Hongrie, la représentante de l’Espagne (une Britannique), celle d’Ecosse, d’Allemagne, de Pologne ainsi que deux femmes bien engagées
auprès des femmes arabes en Jordanie.
Les messages ont été apportés par une femme pasteur du Pays de
Galles et une femme de l’Union des Femmes baptistes de Bulgarie,
avec aussi la participation du mari d’un des membres du comité de
l’EWBU. Nous nous sommes donné rendez vous dans 3 ans, en 2013,
en Allemagne. Pour ma part, je ferai de mon mieux pour être présente,
afin de profiter encore une fois de la chaleur et du partage avec nos
sœurs venues de partout en Europe.
Patricia Eskdale
Comité de l’EBWU
(European Baptist Women Union)
Présidente : Livija Lame — LETTONIE
Vice Présidente : Margun Warem — NORVEGE
Secrétaire : Aniko Ujvari — HONGRIE
Trésorière : Erzsebet Vekas — ROUMANIE
Wies Dijkstra — PAYS-BAS
Margaret Brown — ECOSSE
Susana Mefford — ESPAGNE
http://www.ebwu.org/
LI—Novembre - Décembre 10 - pg 7/8
Lutte contre la traite des êtres humains
Suite à une recommandation du Congrès de Nîmes, nous avons demandé à Doriane MOOS de nous représenter à la conférence de l’EBF (Fédération Baptiste Européenne) consacrée à la lutte contre la traite
des êtres humains, du 26 au 28 novembre 2010, à Vienne (Autriche). Voici son compte rendu. Nous
invitons toutes les personnes sensibles à ce fléau à prendre contact avec elle pour voir comment s’engager concrètement dans cette lutte.
Nous étions environ 70 personnes de 17 nationalités différentes de toute l’Europe. Le groupe de travail
contre la traite des êtres humains de l’EBF, fondé en 2005, comporte cinq personnes. Les autres membres
présents étaient les personnes «contact» de ce groupe dans chaque pays ainsi que des personnes impliquées dans leur pays, que ce soit dans leurs églises ou par le biais d’associations.
Le thème principal de la conférence était : que peut faire mon église ? Tout d’abord, les églises de l’Europe de l’Ouest ont besoin de prendre conscience du phénomène, c'est-à-dire prendre conscience de
l’existence de ce commerce, de la présence de ses victimes à proximité de leurs églises et de l’existence
de personnes dans l’église qui souffrent de dépendance dans le domaine de la sexualité. Ensuite, nous
avons réfléchi à l’accueil que réservent nos églises aux prostituées. Nos églises peuvent devenir un foyer,
un endroit de paix et de nouvelles amitiés pour ces filles. Nos églises d’Europe de l’Ouest peuvent aussi
soutenir financièrement les chrétiens d’Europe de l’Est qui veulent prévenir le trafic (par un travail social
contre la pauvreté des habitants) et qui veulent «récupérer» les victimes en leur proposant un domicile et
du travail.
Nous avons aussi été encouragés par les témoignages des différentes personnes impliquées dans toute
l’Europe : en Moldavie, Roumanie, Bulgarie, Autriche, Suisse, Angleterre, Espagne, Suède, Allemagne
mais aussi en France… Dans chaque pays s’organisent depuis quelques années des actions pour apporter
de l’aide et vivre l’évangile auprès des survivantes du trafic. Les chrétiens peuvent aussi, à l’exemple de
l’Espagne, sensibiliser les médias qui font de la publicité pour la prostitution (petites annonces) en leur expliquant que les filles sont en général victimes du trafic.
Une nouvelle idée d’action a été lancée qui pourrait se mettre en place à travers toute l’Europe par le réseau que constitue l’EBF : le commerce équitable, dans le but de redonner du travail dans son pays d’origine à une fille libérée du trafic. La production est faite en Europe de l’Est et les produits sont vendus en
Europe de l’Ouest et de l’Est. Un programme pilote a été lancé entre la Moldavie et la Suède.
J’étais chargée de demander comment la France peut s’engager davantage dans la lutte contre la traite
des êtres humains. Sven-Gunnar Lidén, le président de ce groupe nous invite d’abord à sensibiliser les
chrétiens à ce problème, à soutenir les actions locales et à soutenir financièrement le réseau. Cet argent
pourrait soutenir les églises des pays de l’Est (de la FBE) qui font le travail de prévention contre le trafic et
le travail de restauration des survivantes. Eventuellement, la France pourrait participer au développement
du commerce équitable qui donne du travail aux filles. Le groupe propose aussi de faire le déplacement à
une pastorale ou à un congrès de la FEEBF pour sensibiliser les dirigeants des églises et expliquer comment la FEEBF et chaque église pourrait s’engager dans cette lutte au niveau local et par le biais du réseau. Ils remercient la FEEBF de l’intérêt porté à la question et la saluent bien.
Doriane Moos
EN PERSPECTIVE
♦ Mardi 4 janvier : Comité Département Evangélisation - MIB
♦ Vendredi 7 janvier : Commission des Ministères
♦ Dimanche 9 au dimanche 16 janvier : Semaine Universelle de prière
♦ Vendredi 14 janvier : CA ABEJ Nationale
♦ Samedi 15 janvier : Conseil FEEBF
♦ Lundi 17 et mardi 18 janvier : Session Ecole Pastorale «Préparation au mariage»
♦ Mardi 18 au mardi 25 janvier : Semaine de prière pour l’unité des chrétiens
♦ Mercredi 19 janvier : Département Formation
♦ Samedi 22 et dimanche 23 janvier : Assemblée Générale FPF
LI—Novembre - Décembre 10 - pg 8/8
Congrès annuel de la IACAC
(Association Internationale des aumôniers d’aéroports civils)
En France, c’est l’automne. Il fait un temps humide et frais. A peine 14°
en cette fin de septembre 2010. Quelques heures plus tard, c’est Phoenix, en Arizona. En sortant de l’aéroport, on est surpris par une sensation
de chaleur intense: il fait 40° à l’ombre.
C’est dans cette contrée pittoresque d’Amérique du Nord qu’un peu plus
de soixante aumôniers d’aéroport, pasteurs, prêtres et laïques bénévoles
originaires du monde entier se sont réunis du 26 septembre au 1er octobre
2010 pour leur congrès annuel.
La journée commence à 7h par un moment de recueillement matinal, suivi
de conférences ou de rapports d’activités sur lesquels il faut voter. C’est que la rencontre sert à la fois de
formation continue pour les aumôniers et d’Assemblée Générale annuelle de l’association.
Gestion des situations de crises en milieu aéroportuaire, construction de relations de confiance entre collaborateurs, formation de laïques intéressés par une participation éventuelle à une équipe d’aumônerie, information sur les organismes d’aide aux passagers en détresse, tels sont quelques-uns des sujets traités au
cours de ce congrès. Ces conférences, ponctuées par le témoignage poignant d’un rescapé du crash de
l’avion d’American Airlines Dallas-Little Rock en 1999, quoiqu’un peu inégales au point de vue qualité, donnent malgré tout matière à réfléchir et pour longtemps.
Notons aussi un autre aspect essentiel de ce genre de rencontres internationales : les contacts humains et
le partage informel d’expériences personnelles permettent à chacun(e) de voir qu’après tout le vécu d’un
aumônier d’aéroport est sensiblement le même quel que soit le pays d’où l’on vient… c’est peut-être aussi
pour ceux qui sont mieux lotis que d’autres sur leur lieu de ministère l’occasion de reprendre le collier avec
plus de philosophie et de se mettre à prier régulièrement pour les collègues moins bien traités.
Anniel Hatton, pasteure,
aumônerie protestante de l’aéroport de Roissy-CDG
Le protestantisme français,
une famille recomposée
Fin novembre, le Groupe Sociétés, Religions, Laïcités (GSRL)
du CNRS a organisé avec la FPF un colloque qui fera date pour
la compréhension de l’évolution du protestantisme dans notre
pays.
Animé par Jean-Paul Willaime et Sébastien Fath, il a bénéficié
de la contribution de nombreux chercheurs qui ont fait un point
remarquable sur cette évolution en s’appuyant en particulier sur
les résultats d’un sondage IFOP.
Nous ne pouvons rendre compte ici de ces analyses de façon significative, mais nous vous invitons à
les découvrir dans les différents media qui en ont rendu compte (Réforme en particulier).
Le site de la FPF donne un compte rendu détaillé du sondage que nous vous invitons à découvrir
(http://www.protestants.org/index.php?id=32843). L’analyse comparative entre les protestants luthéroréformés et les protestants évangéliques est très instructive, sans être totalement surprenante. Notre
position baptiste solidement ancrée dans un protestantisme de conversion et en lien avec une forte
tradition nous donne une vocation de fédérateurs dans cette famille protestante «recomposée».
Voici le lien vers un communiqué de presse du CNEF qui tire quelques enseignements de ces travaux
du point de vue évangélique :
http://www.eglises-baptistes.fr/Le-protestantisme-en-France-une-famille-recomposee.html