L`hypertension le tueur silencieux… Un vrai problème de société

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L`hypertension le tueur silencieux… Un vrai problème de société
Hypertension, le mal silencieux
C'est un vrai problème de société ! Les chiffres sont effarants : deux millions d’hypertendus
en Belgique, douze millions en France. Une dernière étude révèle la présence d’un hypertendu
sur cinq dans la tranche des jeunes de vingt à trente-deux ans ! Et les statistiques montrent que
20% des personnes âgées de plus de cinquante ans ignorent qu’elles en souffrent… Enfin,
l’hypertension augmente avec l’âge : jusqu’à 70% d’hypertendus chez les personnes âgées !
Par Daniel Gramme
Mais qu'est-ce que l'hypertension ? On estime qu'une personne est hypertendue lorsque sa
tension diastolique - la plus basse - est supérieure à 9, et sa tension systolique - la plus haute supérieure à 14. La médecine propose, bien entendu, toute une série de réponses : des
diurétiques - pour éliminer l’eau -, des bêtabloquants - pour ralentir la fréquence cardiaque -,
des antagonistes des canaux calciques - pour diminuer les résistances vasculaires -, des
inhibiteurs du système rénine-angiotensine - pour réduire la résistance des artères, etc.
Malheureusement, ces médicaments doivent être pris à vie car ils sont symptomatiques - ils ne
soignent pas la cause - pour la simple raison que, dans 95 % des cas, on ne trouve rien ! On
l’appelle alors hypertension essentielle. On commence, en général, par un médicament et,
puisque la moitié environ des patients n’ont pas de résultats suffisants, on ajoute d’autres
médicaments, jusqu’à trois ou quatre… Et, même avec trois médicaments, jusqu’à un quart
des cas présentent encore des résistances.
Intimement liée à notre mode de vie…
L'hypertension n’est donc pas une pathologie facile à traiter. De plus, on n'en traite pas la
cause, à savoir le mode de vie. Une des caractéristiques principales de la tension, c’est qu’elle
est variable. Il arrive qu'elle s’élève sans raison dans le cabinet du médecin ; on appelle cela
l’"effet blouse blanche". Il arrive aussi, plus rarement, qu’une personne ait une tension
normale chez le médecin mais élevée dans la vie normale. On parelera alors d'hypertension
masquée. Il est donc intéressant de mesurer soi-même sa tension, ce qui sera utile, le cas
échéant, pour le médecin. Une autre remarque importante et que le fameux 14/9 qui définit
l’hypertension est peut-être arbitraire : les seuils de valeur de la tension - et du cholestérol ont été diminués, quel que soit l’âge, ce qui est parfaitement aberrant car on ne demande pas à
une personne de soixante ans de courir comme à vingt ans ! Une majorité de la population
sera ainsi dépendante de médicaments qui ne sont pas toujours sans effets secondaires. Parmi
ceux-ci : impuissance, insomnie, fatigue, toux, céphalée, constipation, etc. Nous allons
assister à une médicalisation générale qui va coûter très cher à la société.
« Les seuils pour différents diagnostics de santé sont descendus trop bas », écrit, dans le Los
Angeles Times, Gilbert Welch, professeur de médecine au Dartmouth Institute for Health
Policy and Clinical Practice et également auteur du livre "Overdiagnosed: Making People
Sick in the Pursuit of Health" (Surdiagnostiqué: rendre les gens malades par la poursuite de
la santé). Les médecins établissent maintenant des diagnostics chez des personnes qui
n'auraient pas été considérées comme malades dans le passé…
De plus, la majorité des personnes ne font aucune prévention avant de devenir, à leur tour,
hypertendues. Il est donc plus judicieux de protéger l’ensemble de la population par des
mesures d’hygiène de vie et de nutrition. Il est établi que l’hypertension est très faible, voire
inexistante, chez les populations non industrialisées ; elles possèdent pourtant les mêmes
gènes que nous. C’est donc bien notre monde de vie qui favorise l’hypertension, le diabète, et
bien d’autres pathologies. L’hypertension est donc bien une maladie de civilisation…
Le sel, l’ennemi public numéro un
Pierre Meneton, un chercheur français de l’INSERM (Institut National de la Santé et de la
Recherche médicale), est parti en guerre contre le sel ! Avec des preuves bien établies. Le
rapport potassium-sodium pour lequel nous sommes génétiquement adaptés est faible ; on
retrouve, parmi les peuples restés proches de la nature, très peu de sodium et beaucoup de
potassium. Or, dans nos civilisations, c’est l’inverse qui se produit : le salé est partout et nous
mangeons moins de potassium. Nous mangeons, en général, trois à quatre fois trop de sel deux ou trois grammes suffiraient amplement – et, même si on ne sale pas ses aliments, on en
retrouve partout. On trouve ainsi presqu'un gramme de sel dans un quart de baguette, et plus
d'un gramme dans une simple tranche de jambon. Ce qui veut dire qu’avec ce simple
sandwich, on ingurgite déjà plus de deux grammes de sel ! D'autres exemples : une portion de
cent ciqnante grammes de pizza contient presque deux grammes de sel, et vingt-cinq grammes
de roquefort, un gramme. Ceci signifie que nous mangeons plus de sel sur un seul repas que
les memebres de tribus primitives sur un mois peut-être... Mais pourquoi tant d’aliments
salés ? Plusieurs raisons expliquent le phénomène. Tout d’abord, cela fait vendre. Ensuite,
essentiellement pour la charcuterie, le sel permet une meilleure conservation des aliments.
Mais beaucoup d’aliments contiennent déjà naturellement du sel, et nos besoins en sel sont
très minimes. Et si tout le monde se méfie du sucre, peu se méfient du sel… Charcuteries,
pains, fromages, plats cuisinés, conserves, soupes en boîte, céréales, viennoiseries,
sandwiches, plats composés, produits de la mer, condiments, sauces : tous ajoutent du sel en
abondance. Et, malheureusement, nous reproduisons les mêmes erreurs dans le bio ! A quand
un jambon bio pauvre en sel, avec la quantité précise indiquée sur l’emballage ? Et pourquoi
pas un jambon riche en oméga trois ? Dans mon magasin, par exemple, je n’ai trouvé qu’une
seule biscotte pauvre en sel. Pour le fromage, il existe des fromages blancs sans sel…
J’ai remarqué qu'avec l’âge, on peut devenir sensible aux aliments salés. Il est vrai qu’avec le
vieillissement les reins travail moins bien. Ou bien est-ce à cause du sel que cela se passe ?
Robert Masson affirme qu'il existerait une chronobiologie du sel et qu'il faudrait surtout
l’éviter le matin… Voilà une hypothèse à vérifier.
Comment remplacer le sel ?
Si l’on veut éviter de devenir, un jour, hypertendu, il faut donc absolument réduire le sel. On
peut alors utiliser abondamment les épices, les herbes de Provence et autres. Et pourquoi pas
aussi, au lieu de sel, les gouttes de sel. Il s’agit du premier sel de mer liquide ; elles sont
pauvres en sel - contenant 75 % de sodium en moins qu’un sel ordinaire - et riche en oligoéléments. Dans une pincée de sel traditionnel, on trouve 306 milligrammes de sodium par
gramme. Dans vingt gouttes de sel - qui correspondent aussi à un gramme -, on seulement 80
milligrammes de sodium. Ces gouttes de sel sont donc particulièrement bien adaptées en cas
de pathologie cardio-vasculaire, d'insuffisance rénale, de traitements corticoïdes,
d'hypertension, bien sûr, et à chaque fois que l’excès de sel est à proscrire. Mentionnons aussi
le sel du Dr Jacobs, riche en potassium, et contenant moitié moins de sodium qu’un sel
ordinaire ! Mais - ne l’oublions pas - 70% du sel consommé se trouve déjà dans nos aliments !
Il faut donc être très prudent et ne pas ajouter de sel. Mais attention, réduire le sel ne suffit
pas. Il faut aussi veiller à l’équilibre sodium-potassium.
J’ai réalisé une soupe anti-hypertension composée de légumes riches en potassium, pauvres en
sel et diurétiques. Elle contient : céleri rave et feuilles, poireaux, oignons rouges, ail, persil, et
pommes de terre vitelotte. Pour saler, j’ai ajouté un cube de légumes Morga pauvre en sel.
Résultat : un excellent goût, d’autant plus que j’ajoute dans mon assiette une cuillère à soupe
d’huile de colza, riche en oméga trois. J’ai spécialement choisi cette variété de pommes de
terre car elle a fait l’objet d’une étude menée sur dix-huit patients en excès de poids et
présentant une pression artérielle élevée, consommant six à huit pommes de terre de la taille
d’une balle de golf par jour. Avec la vitelotte, leur poids n’a pas augmenté mais la pression
systolique et diastolique a diminué. Il est probable que les autres variétés de pommes de terre
aient le même effet. Un régime alimentaire qui peut avoir le même effet que les médicaments
antihypertenseurs a d'ailleurs été testé aux Etats-Unis. Il s’agit du régime Dash : plus la
quantité de sel consommée était basse, plus la tension a diminué. Dans ce régime, l'accent est
mis sur les fruits et les légumes, les céréales complètes, les noix, les légumineuses, le poisson,
la volaille et les produits laitiers faibles en matières grasses. Par contre, la consommation de
viandes rouges, de sucre, de matières grasses et de sel y est réduite. Ce régime ressemble ainsi
beaucoup à la diète méditerranéenne. On trouve sur Internet les détails de cette diète Dash.
Enfin, on attribue généralement l’hypertension systolique - la plus haute – à une rigidité
artérielle, et la diastolique à une résistance artériolaire. Il est donc important d’assouplir les
artères, notamment avec les bonnes graisses et les oméga trois en particulier. Consommez
donc de l’huile de colza chaque jour, en gardant l’huile d’olive avec, si possible,
régulièrement des noix au menu. Il serait intéressant de mesurer également les acides gras
gamma-linoléiques dans la prise de sang. En cas de carence, il faudrait alors consommer des
huiles de bourrache et d’onagre. Une mesure du bilan sanguin des acides gras serait aussi très
utile.
Les remèdes naturels contre l’hypertension
Que faire si on prend déjà des médicaments et que, malgré tout, la tension reste trop élevée ?
Il faut, avant tout, modifier le mode de vie : bouger ! Car l’exercice physique améliore tous
les paramètres cardio-vasculaires. Il est donc primordial. Il faut ensuite réduire le plus
possible le sel et choisir les sels diététiques conseillés dans cet article : gouttes de sel, sel du
Dr Jacobs... Il faut aussi consommer, chaque jour, des légumes et des fruits. Un vieux remède
de l’herboristerie donne de bons résultats : l’association ail – gui - aubépine. Il existe
d’ailleurs, à ce sujet, un super ail : en plus de l’ail - antiagrégant plaquettaire, fluidifiant -, du
gui - régulateur de la tension - et de l’aubépine - relaxant, fortifiant du cœur -, il contient en
plus du ginkgo-biloba et de la rutine – pour l'amélioration des capillaires -, des oméga trois protecteurs cardiaques -, de la lécithine de soya - un anticholestérol - et du coenzyme Q10 pour l'amélioration de la fonction cardiaque. En capsules, sans odeurs, cet ail "multi-caps" se
prend le matin et le soir, au cours du repas. Parfois, une seule capsule suffit.
Décernons également une mention spéciale à l’ail fermenté Kyolic qui est obtenu par un
procédé de maturation à froid. Sans odeur, cet ail contient trois à cinq fois plus d’alline que
l’ail normal. C’est un complément idéal pour traiter toutes les affections causées par
l’artériosclérose. On remarque, en effet, son action sur la circulation par l’amélioration des
pieds et des mains froides. Le procédé de fermentation augmente les effets de l’ail, tout en
réduisant ses inconvénients : odeurs désagréables, irritation de la muqueuse gastro-intestinale,
etc. J’ai déjà fait de multiples essais avec cet ail pour résoudre plusieurs types de problèmes,
toujours avec une grande satisfaction. Ne contenant aucune plante, cet ail est d’autant plus
approprié pour être associé avec des médicaments…
Il est intéressant, dans tous les cas, de prendre des oméga trois, de saumon par exemple. Dans
une étude, on a remarqué qu’à la bonne dose - soit un gramme epa/DHA par jour -, les oméga
trois possèdent un effet protecteur cardiaque étonnant : moins 45% de mort subite, moins 35%
de maladies cardiaques et moins 20% de mortalité totale, selon l’étude intitulée "The GISSIHF trial".
Pour modifier le rapport sodium-potassium, on peut aussi prendre un peu de magnésium et de
potassium - "Mg K" de Biolife, par exemple - avec de la taurine. Le magnésium agit, en effet,
sur tous les états de stress, le potassium rétablit l’équilibre avec le sodium et la taurine
améliore l’absorption du magnésium et élimine l’excès de sodium. On reproduit ainsi un
régime alimentaire plus équilibré.
J’ai aussi testé un très bon remède, l'Alca-Mélisse du Dr Jacobs, en comprimés. Ce remède
combat l’acidité par un mélange de citrates : magnésium, potassium, complexe de vitamines B
et un extrait de mélisse anti-stress. Ce remède est idéal pour combattre les tensions
musculaires et celles qui sont dues au stress. Il permet aussi un meilleur sommeil, s'il est pris
le soir. La formule alcalinisante du Dr Jacobs rétablit, elle aussi, l’équilibre acido-basique par
ces citrates de potassium, calcium, magnésium et zinc. En poudre, elle ne contient ni mélisse,
ni complexe de vitamines B, contrairement à l’Alca-Mélisse. De plus, une cuillerée à soupe,
matin et soir, permettra de rétablir la balance sodium-potassium. Sans lactose, ni gluten, ni
saccharose, elle peut convenir à tous sauf, bien sûr, aux les personnes souffrant d’insuffisance
rénale ou d’hyperkaliémie, qui doivent alors suivre des régimes tout à fait particuliers.
Les nutriments favorables
La coenzyme Q10 est l’antioxydant du cœur. Elle est utile dans la prévention et le traitement
de l’artériosclérose et des maladies cardio-vasculaires, surtout dans les insuffisances
cardiaques. En tant qu’adjuvant dans l’hypertension, la prise de deux fois 60 mg par jour
réduit la pression systolique et diastolique et permet parfois la diminution des doses de
médicaments hypotenseurs. C’est la forme Ubiquinol qui est la plus active.
La vitamine D3 a une action de protection et de régulation importante. L’analyse de l’étude de
Framingham montre qu’une carence modérée en vitamine D double le risque d’infarctus,
d’AVC et d’insuffisance cardiaque sur 5,4 ans chez les hypertendus. Dans une autre étude "Nurses Health Study" -, les taux faibles de vitamine D sont associés au risque accru
d’hypertension.
Selon une autre étude effectuée sur une période de dix ans, le risque d’infarctus du myocarde
est doublé chez les personnes ayant des carences en vitamine D, par rapport à celles qui en ont
un taux suffisant. Enfin, une publication sur un suivi de sept ans montre que les niveaux
décroissants de vitamine D sont associés à un risque accru de mortalité, toutes causes
confondues. Il est donc important de n’avoir pas de carences en vitamine D inférieure à 30
ng/ml, mais même d’obtenir 50 à 60 ng/ml dans la prise de sang. D’autres nutriments
favorable dans l’hypertension sont le soya, le chocolat noir, les protéines de petit lait, la
stevia, un édulcorant naturel, et le thé vert. Les personnes buvant au moins une tasse de thé
par semaine, et ce depuis plus de trente ans, présenteraient un risque d’ischémie cérébrale
diminué de 60% !
D’après le cardiologue Michel de Lorgeril, le profil nutritionnel de la noix en fait presque un
médicament. Elle est, en effet, riche en oméga trois, en polyphénols, en vitamines E et en
autres nutriments tels que l’arginine. On a découvert que l’introduction des noix dans
l’alimentation entraîne une amélioration de l’élasticité de la paroi des vaisseaux sanguins, ce
qui se révèle très utile dans la prévention des maladies coronariennes. Le mécanisme précis
n’a pas été découvert, mais on pense que l’arginine et l’acide alpha-linoléniques - oméga trois
- en seraient les facteurs responsables. À ce propos, en cherchant l’influence génétique de
l’hypertension, une série de réactions chimiques impliquant l’oxyde nitrique ont été
découvertes. Or l’arginine est un précurseur de l’oxyde nitrique qui a une action
vasodilatatrice, comme certains médicaments. La noix contient beaucoup d’arginine, mais
c'est aussi le cas du riz, du sarrasin, de l’avoine et, parmis les plantes, du Ginkgo Biloba.
Le jus de betterave a aussi une action sur la tension car la betterave est riche en nitrates, qui se
transforment en oxyde nitrique. On obtient ainsi une vasodilatation des artères avec une
meilleure circulation sanguine. Maisil faut boire, pour cela, un demi-litre de jus de betterave,
et les chercheurs ont montré que la salive jouait un rôle prépondérant dans cette action. Il est
donc bien important de « mastiquer les liquides ». Enfin, le jus de canneberges diminue aussi
la tension, mais cette fois grâce aux flavonoïdes.
Pourtant, à ce sujet, le champion toutes catégories est sans doute l’élixir de grenade contenant
l’extrait de cinquante grenades fraîches fermentées, ce qui permet une teneur en antioxydants
vint-et-une fois plus élevée que le jus classique, cinquante fois plus que le vin rouge et
septante fois plus que le thé vert… Sa consommation quotidienne montre une irrigation
sanguine du myocarde s’améliorerant de 17 %, ainsi qu’une diminution de 35 % de
l’épaisseur des dépôts de la carotide. En une année, la tension artérielle peut baisser de 12 %.
Cet effet remarquable repose sur une baisse de 36 % de l’activité de l’enzyme de conversion
de l’angiotensine, une action semblable à celle de certains médicaments. Le jus de grenade
augmente également le monoxyde d’azote, ce qui permet la vasodilatation des vaisseaux. Une
cuillerée à soupe par jour d’élixir de grenade suffit. Précisons que l’élixir de grenade est
encore bien plus puissant que le jus, ce qui devrait donner de bien meilleurs résultats.
D'autres questions
- Et le sucre ?
On connaît l’effet négatif du sucre sur l’obésité et le diabète. Mais qu’en est-il de son effet sur
la pression artérielle ? Selon une étude de l’université de Louisiane, les participants qui ont
supprimé une boisson sucrée par jour durant une période de dix-huit mois ont montré une
baisse significative de la pression systolique - moins 1,80 - et diastolique - moins 1.10
("Circulation", du 24 mai 2010). Les auteurs suggèrent donc que l’activité accrue du système
nerveux sympathique peut expliquer l’effet du sucre sur la pression artérielle. Bon à savoir !
- Et l’eau ?
Les adoucisseurs d’eau remplacent les ions calcium et magnésium par du sodium. Il n’est
donc pas recommandé d’utiliser cette eau dans l’alimentation des hypertendus, des cardiaques
et des personnes suivant le régime sans sel. Il est préférable d’utiliser une eau pauvre en sel,
Lauretana ou Fonte Sauze, par exemple. Mais faut-il boire beaucoup ? Selon certains
médecins, les vaisseaux capillaires se contractent pour compenser la perte d’eau et ceci
provoque une hausse de la tension. Consommer beaucoup d’eau serait donc une bonne
recommandation car l'eau détend tout le système, incluant les artères. Et les artères trop
tendues sont la principale cause de l'hypertension. Selon Le soir, du 28 octobre 2011, le Dr
Whitaker recommande de boire un verre d'eau toutes les heures du jour car même avec une
déshydratation de 1%, nous fonctionnons moins bien. Quand nous manquons d’eau, le sang
s’épaissit, le cœur pompe davantage pour oxygéner nos cellules, et les reins risquent alors de
souffrir…
- Et le rein ?
Selon une étude - l'étude Allhat - cherchant à établir, parmi cinq antihypertenseurs, lequel il
est préférable de donner en premier lieu, on constate qu’après un suivi de 4,9 années, le
diurétique est ausi efficace - voire plus - que les autres médicaments, en plus d’être le moins
cher. Quelles leçons pouvons-nous tirer de ce constat ? Nous avons, en médecine naturelle, de
bons diurétiques qui, de plus, n’éliminent pas le potassium. On pourrait donc utiliser
régulièrement et en alternance, la sève de bouleau, le bourgeon de frêne, la tisane de reine des
prés et l’aubier de tilleul, par exemple. À ce sujet, même en cas de prise de médicaments, il
serait judicieux de conseiller, pendant dix jours par mois, une ampoule d’aubier de tilleul
sauvage du Roussillon. On favorisera ainsi le drainage rénal et hépatique !
- Et les tisanes ?
Une tisane, l’hibiscus, a prouvé son action au cours de recherches cliniques. La
consommation journalière de dix grammes d’hibiscus permettrait, en effet, une baisse
importante de la pression systolique - de 139 jusque 124 - et de la pression diastolique - de 91
jusqu’à 80. Il s’agit du même résultat que pour un médicament connu. Il semblerait que
l’hibiscus élimine le sel, qu’il ait une action de dilatation, et une action angiotensine. De
même, l’olivier provoque une baisse de la tension artérielle, à raison d’une dose d'un gramme
d’extrait de feuilles : moins 13 mm de la pression mercure pour la systolique et moins 5 mm
pour la diastolique. Bonne nouvelle : il existe des gélules qui contiennent ces deux éléments à
la dose idéale, le "Tensoton". Mais si l’on prend des médicaments, il faut veiller à ne pas
utiliser d’anticoagulants à base de coumarines car une prescription du médecin est
indispensable dans ce cas. Et, pour ceux qui n’aiment pas les tisanes, il existe un mélange de
teintures mères : aubépine, artichaut, olivier, gui avec de l’huile essentielle de marjolaine - le
"Circuladrome". Un autre mélange, le "Tensioplan", comprend aubépine, gui, ail des ours,
olivier, aulne et peuplier.
- Et l’alcool ?
L’alcool a un effet hypertenseur, uniquement dû à l’éthanol, qui dépend seulement de la dose,
quelle que soit la nature de la boisson alcoolisée. Le vin, la bière ou les alcools forts ont un
effet identique. Un verre par jour - soit dix grammes d’éthanol - pendant une semaine induit
déjà une élévation des pressions systoliques et diastoliques, respectivement de 2,7 et de 1,4. Il
est donc prudent de réduire, voire de supprimer complètement la consommation d’alcool en
cas d’hypertension ou, tout au moins, d’en vérifier soi-même l’action. Pour ma part, c’est bien
le cas : l’alcool a tendance à augmenter ma tension… Chacun connaît les bienfaits du vin
rouge sur la santé cardio-vasculaire mais, dans certains cas, peut-être vaut-il mieux s’en
passer ? J’ai trouvé une alternative au vin rouge grâce au Picnogénol®, un extrait d’écorce de
pin maritime des Landes qui contient entre 65 et 75% de proanthocyanidines. Il augmente la
production d’oxyde nitrique et inhibe la constriction des artères induite par les hormones du
stress ; il permet d’améliorer la circulation chez les sujets âgés et a également une action sur
l’agrégation plaquettaire. Il réduit enfin modérément l’hypertension.
Et le sommeil ?
Le sommeil permet une réduction de la pression artérielle. Ceux qui dorment peu présentent
une pression artérielle et un rythme cardiaque plus élevé. Une étude montre que 24% des
participants dormant cinq heures ou moins souffrent d’hypertension, comparativement aux
12% de sujets qui dorment sept ou huit heures. Le manque de sommeil rend donc vulnérable à
l’hypertension !
Mais pourquoi donc examiner tous ces facteurs ?
Un médecin, parmi mes connaissances, me disait dernièrement que, pour l’hypertension, la
seule chose à faire était de penser à prendre le médicament chaque jour. Il faudrait,
malheureusement, ajouter "à vie" ! Et, parfois, plusieurs médicaments sont nécessaires... Dans
certains cas, des résistances apparaissent et la tension monte malgré tout. De plus, le
médicament ne permet pas de changer le mode de vie, ni la cause réelle de l’hypertension.
Différentes analyses ont pourtant montré qu’une activité physique d’au moins trente minutes,
accompagnée d’une perte de poids, même modeste, ainsi que d’une réduction du sel - de six
grammes par jour - et d’une augmentation du potassium via les fruits et légumes, réduisait la
pression artérielle d’une manière comparable à celle obtenue par les traitements
pharmacologiques. Le changement de mode de vie permet donc d’augmenter l’effet des
médicaments anti-hypertenseurs, et de multiplier la proportion de personnes pouvant
abandonner leur traitement, certes toujours sous la supervision de leur médecin. Changer de
mode de vie est évidemment bien plus difficile à réaliser que prendre des médicaments. Mais,
en tout cas, cela en vaut la peine ! Suite à une opération consécutive à une déchirure, je me
suis retrouvé avec 18/11 de tension et la découverte d’un anévrisme cardiaque de naissance,
ce qui est encore plus grave dans mon cas. Il m’a fallu environ quatre mois pour arriver à,
plus ou moins, 13,5/8,5, grâce aux plantes et à une harmonisation du rapport sodiumpotassium, comme décrite dans cet article.
Terminons sur cette question : l’émotionnel a-t-il une importance dans l’hypertension ? J’en
suis personnellement convaincu. Il ne s’agit pas simplement de stress, mais véritablement de
traumatismes divers ou de chocs émotionnels. Bien entendu, les fleurs de Bach seront utiles
qui, depuis des années, améliorent les émotions négatives. Mais j’ai découvert dernièrement
un remède d’un médecin français, le Dr Christian Roche, nommé le QiSpinal, Il s’agit d’une
sorte de super Rescue global, un produit micro-nutritionnel en spray, qui agit sur les blocages
émotionnels et physiques : blocages de la base du crane, cicatrices… D’après son concepteur,
il améliorerait la cohérence du cœur et libérerait les mémoires psycho-émotionnelles
perturbantes. Il agirait comme correcteur des obstacles thérapeutiques. Le principe d’action
est basé sur plusieurs éléments, notamment sur les structures hydriques cellulaires, en leur
délivrant des messages. Bien sûr, toutes les techniques de relaxation sont également les
bienvenues pour évacuer les tensions de la vie quotidienne : méditation, yoga, relaxation,
massage, réflexologie plantaire, respiration, etc… Il existe une respiration du yoga qui a un
effet bénéfique sur la tension, il s’agit du Slow Pace Bhastrika, expérimentée par des
médecins népalais.
Pour plus d’informations :
Daniel Gramme, naturopathe – herboriste
40, rue Morchamps à 4100 Seraing
Tél. 04/338.28.33
www.boutiquesante.be
[email protected]
A lire pour aller plus loin :
- Prévenir l'infarctus, par le Dr Michel de Lorgeril et Patricia Salen, éditions Thierry Souccar.
Le Dr Michel de Lorgeril traduit, pour la première fois, trente années de recherche en conseils
pratiques. Ou comment nous protéger, naturellement et efficacement, de l'infarctus et de
l'accident vasculaire cérébral...
- Une nouvelle énergie pour guérir - Les interfaces vitales, par le Dr Christian Roche, éditions
Résurgence. En décrivant l’homme comme une architecture vivante construite selon des axes
qualifiés d'authentiques, l’auteur délivre des informations très innovantes sur les processus qui
mènent à la guérison des maux du corps et de l’esprit.
Note :
(1) « HTA, Alimentation et mode de vie : Etat des lieux et pistes pratiques ». Programme
« Nutrition Santé », Ministère de la santé et de solidarité, France (www.sante.gouv.fr, thème
nutrition).

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