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mardi 26 février 2013 PAGE 5 SUISSE Symbole de renaissance industrielle légendaire SWATCH. La montre bon marché en plastique fêtera ses 30 ans en mars. La Swatch fête en mars ses 30 ans d’existence. Symbole de la renaissance de l’industrie horlogère suisse, la montre en plastique bon marché a été une prouesse technologique, mais également une formidable réussite en termes de marketing. L’historien Pierre-Yves Donzé nuance la «légende» de la Swatch qui aurait permis le sauvetage de l’horlogerie helvétique. Selon le professeur associé à l’Université de Kyoto, ce n’est pas par son impact financier que la Swatch est un produit important, mais plutôt en tant qu’objet de marketing. «Avec la Swatch, la montre devient l’objet de grands events planétaires. Elle est vendue comme une marque globale, un produit qui apparaît d’une manière identique dans le monde entier», explique à l’ats Pierre-Yves Donzé, auteur d’un livre sur Swatch Group. L’histoire remonte à la fin des années 1970, en plein débâcle horlogère face à la montée en puissance du Japon. Les bouleversements technologiques et les difficultés conjoncturelles ont provoqué un redimensionnement douloureux de la branche, qui a perdu plusieurs dizaines de milliers d’emplois. Sous l’impulsion d’Ernst Thomke, directeur du fabricant d’ébauches ETA à Granges (SO), deux ingénieurs audacieux, Jacques Müller et Elmar Mock, développent une montre à quartz bon marché. Au départ, les deux ingénieurs s’amusent à refaire le monde de l’horlogerie et à imaginer ce qui pourrait le sortir du marasme. Ernst Thomke, à la recherche d’une montre bas de gamme susceptible de se replacer dans ce segment, entend parler de leurs recherches. L’idée est d’utiliser le fond de la boîte pour y assembler les composants du mouvement, à l’image de la montre la plus mince du monde, la «Delirium Tremens». La particularité de la montre est le faible nombre de pièces, 51 contre une centaine pour un modèle traditionnel. Le projet nécessite de repenser l’ensemble du processus de fabrication afin de réduire les coûts de production. L’arrivée de la Swatch, contraction de Swiss et Watch, est pourtant accueillie avec scepticisme. Après un premier échec aux EtatsUnis, la Swatch part à la conquête du monde le 1er mars 1983, déclinée en 12 modèles pour un prix défiant la concurrence d’ExtrêmeOrient (entre 39 et 50 francs). Nicolas Hayek va contribuer au Importante avancée en ophtalmologie SAV-IOL. Début de la production d’une lentille pour le traitement de la cataracte. YOANN SCHENKER NICOLAS HAYEK. Il va contribuer au rayonnement de la montre. Jouant un rôle clé en matière de diffusion et de communication. rayonnement de la montre, jouant un rôle clé en matière de diffusion et de communication. Le lancement de la Swatch s’accompagne d’un concept marketing savamment élaboré. La montre devient un véritable accessoire de mode et fait des incursions fréquentes dans le domaine du luxe. Une autre importante innovation est la création des Swatch Store vers le milieu des années 1990. Le concept de la boutique monomarque, importé du monde de la mode, a renouvelé l’image de l’horlogerie, fait remarquer Pierre-Yves Donzé. Les expériences faites avec la Swatch seront ensuite adoptées par les autres marques, note l’historien. Reste que la compétitivité retrouvée de Swatch Group n’est pas qu’une question de marketing. Elle est d’abord la conséquence de la rationalisation du système de production, souligne-t-il. Pierre-Yves Donzé met également en exergue les facteurs monétaires comme explication au redressement de la branche. Durant la crise horlogère, le Japon a tiré profit d’un yen très bon marché. Or, en 1985, le franc suisse devient très favorable grâce aux accords du Plaza sur les taux de change, alors que les exportations nippones vont souffrir, explique-t-il. Le succès de la Swatch est tel que SMH, issu de la fusion en 1983 de l’ASUAG et de la SSIH, se rebaptise en 1998 Swatch Group afin de rendre hommage à l’histoire de la montre, symbole d’une reconquête industrielle. Depuis sa création, plusieurs centaines de millions de pièces ont été écoulées. Trente ans après sa naissance, la Swatch demeure une marque mythique. Elle doit toutefois faire face actuellement à une forte concurrence dans le segment d’entrée de gamme, notamment aux Etats-Unis, note Pierre-Yves Donzé. – (ats) LES EXPÉRIENCES FAITES AVEC LA SWATCH SERONT ENSUITE ADOPTÉES PAR LES AUTRES MARQUES. MARKETING HORLOGER TISSOT: partenariat prolongé avec la FIBA La marque horlogère Tissot, appartenant à Swatch Group, a annoncé la semaine passée un renouvellement de son partenariat avec la Fédération internationale de basketball (FIBA) pour la période 2013-2016. Tissot garde son titre de montre officielle de l’association sportive pour toutes les compétitions de basketball dont la première coupe du monde organisée en Espagne en 2014. Elle sera aussi associée à la présentation du meilleur joueur des compétitions (MVP). La collaboration entre la marque horlogère et la FIBA a débuté en 2008, permettant au joueur français Tony Parker de devenir un des ambassadeurs de Tissot. Après trois ans de développement, la start-up Sav-iol, basée à Neuchâtel, débute la production de sa lentille polyfocale utilisée dans le traitement de la cataracte. «Nous apportons une innovation majeure dans le domaine de l’ophtalmologie », déclare le créateur et CEO, Robert Apter. Ce physicien, un ancien de Swatch Group, entend en effet proposer une alternative de choix aux lentilles intraoculaires actuelles. « Les produits existants sur le marché permettent uniquement de retrouver une vision lointaine. Des lunettes sont ainsi indispensables pour voir de près. Les lentilles que nous avons développées offrent une bonne vision à toutes les distances. Les patients retrouvent la vue de leur jeunesse.» De plus, cette nouvelle génération de lentilles ne bouleverse en aucun cas la méthode chirurgicale actuelle. «L’opération se réalise de la même manière qu’avec un produit standard. Les matériaux utilisés sont également quasi identiques.» Les tests réalisés avec succès en septembre 2012 à la clinique de Montchoisi à Lausanne ont permis d’obtenir l’autorisation de Swissmedic de vendre sur le marché européen. «Nous avons encore pris du temps pour peaufiner les derniers petits détails avant la commercialisation. Nous allons tout d’abord nous concentrer sur le marché suisse.» Les lentilles seront quant à elles produites dans les locaux de la start-up, hébergée au sein d’Innoparc à Hauterive. «Nous avons fixé un objectif de 100.000 unités par an. Nous avons de grandes ambitions. Par la suite, l’objectif sera de s’attaquer aux autres pays européens ainsi qu’au marché américain.» Le potentiel de cette innovation semble en effet très important, la cataracte étant la pathologie la plus présente dans le monde. «Cette maladie est inéluctable à partir d’un certain âge. Le marché est ainsi considérable.» À ce jour, plus de 20 millions de pièces sont vendues chaque année. Le marché des lentilles intraoculaires est largement dominé par Alcon, une filiale de Novartis, suivi par le groupe américain Abbot Medical Optics. «La concurrence est certes très forte, or nous sommes convaincus que la différentiation que nous apportons nous permettra à terme de détenir des parts de marché importantes.» Pour Ro- bert Apter, son avance technologique est difficile à estimer. «Pour l’instant notre produit est unique au monde et est bien protégé par des brevets. En revanche, il est impossible de savoir ce qu’il se prépare dans les laboratoires de ces grandes sociétés possédant des moyens techniques et financiers considérables.» La start-up a été financée jusqu’à présent par un investisseur privé à hauteur d’un million de francs. Or, la phase de production nécessitera des fonds supplémentaires estimés à cinq millions de francs.«Nous avons également pris en compte les dépenses liées à la procédure de validation par la FDA, dont les normes pour ce genre d’implant deviennent de plus en plus draconiennes. Nous espérons débuter le processus cette année encore et obtenir l’autorisation de vendre sur le marché américain d’ici deux à trois ans.» Pour gérer cette croissance future, la start-up, qui compte actuellement quatre employés, entend augmenter ses effectifs. «Nous souhaitons engager du personnel administratif. Nous allons également créer un poste de responsable des ventes.» La différenciation par l’offre complémentaire NEXLIBRIS. La start-up active dans le marché du livre numérique va lancer son propre réseau social littéraire. DAMIEN GROSFORT De Cinquante Nuances de Grey d’E.L. James à La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert de Joël Dicker, la plateforme Novebooks.com, lancée fin 2012, propose près de 400.000 livres numériques en téléchargement. Le site de ventes d’eBooks est une déclinaison de la start-up NexLibris créée par deux passionnés de littérature et de technologie, Besarb Zeqiraj et Patrick Gonzalez. Ce dernier revient sur le marché de la littérature encore dominé par les ventes papier. Il évoque les ambitions de la structure hors de Suisse, ainsi que l’application, lancée sous peu et destinée à créer un nouveau réseau social articulé autour du livre. Lauréate du concours Genilem HES-SO Genève en 2009, la start-up basée à Meyrin (GE) a été créée en février 2010, avec pour ambition de mettre en place un vaste univers autour du livre électronique et de ses utilisateurs. Fruit d’une collaboration avec l’OLF (l’Office du Livre de Fribourg) pour la fourniture des contenus, la plateforme commerciale Novebooks a été lancée il y a quelques semaines. Elle propose de télécharger sur PC, tablettes et portables, tous types de livres, du dernier best-seller aux ouvrages professionnels scientifiques. Proposés de 1 à 900 francs (pour les plus chers), les livres sont en français, mais aussi en italien, espagnol et anglais. Patrick Gonzalez précise les ambitions de la plateforme: «Notre objectif est d’atteindre rapidement les 1000 ventes par mois, avec un panier moyen de 15 francs.» Alors que les ventes numériques ne représentent, en Suisse, que 3% des ventes de livres (100.000 livres numériques vendus en 2012), ce marché en pleine croissance compte déjà de nombreux acteurs, parmi lesquels figurent Payot, la Fnac ou encore le site e-readers. Dans un univers très concurrentiel, Patrick Gonzalez souligne ce qui différencie Novebooks: «Notre stratégie est orientée sur l’innovation. Alors que les prix des livres sont fixés par les éditeurs, nous souhaitons nous démarquer en offrant toute une palette de services dédiés aux nouveaux usages de lecture». Outre sa plateforme commerciale, l’entreprise composée de trois personnes propose aux auteurs et éditeurs des solutions clés en main de publication numérique. Avec cette prestation, NexLibris mise sur une clientèle européenne. Désirant aussi être un acteur du réseau social, NexLibris a déve- loppé une application spécifique aux iPhone et iPad, permettant l’interaction entre lecteurs. Lancée le trimestre prochain, elle permettra, en complément de la publication de critiques et de commentaires, d’accéder à des salles de discussion relatives aux ouvrages. Le responsable de 27 ans, qui réfléchit aussi à une future version pour Android, évoque cette prestation: «Notre volonté est de mettre en place un réseau social littéraire à part entière, en favorisant les connexions entre les passionnés du livre». Présentée lors du prochain Salon du Livre à Genève (du 1er au 5 mai), elle pourra s’appuyer sur la librairie numérique qu’est Novebooks et favoriser les synergies avec cette dernière. Afin d’adapter sa structure et d’étoffer son équipe, NexLibris va bientôt déménager et se concentrer sur la recherche de partenaires et de financements. Evoquant les projets de développement en cours, Patrick Gonzalez précise: «Nous allons d’abord rendre la plateforme Novebooks effective en France, puis nous étudierons les autres marchés potentiels.» LA SPÉCIFICITÉ EST D’OFFRIR TOUTE UNE GAMME DE SERVICES DÉDIÉS AUX NOUVEAUX USAGES DE LECTURE. OPEN SOURCE NOW: la deuxième édition à l’hôtel Ramada Le salon Open Source Now aura lieu le 14 mars dès 9 heures, à l’hôtel Ramada Encore à Genève. Organisée par la société de service en ingénierie informatique Smile, cette deuxième édition aura pour but de réunir dans un même lieu, les acteurs majeurs du marché de l’Open Source et les donneurs d’ordre des plus grandes entreprises et organisations suisses ou internationales. L’évènement sera marqué par des prises de parole d’experts, des conférences et des workshops. RINGIER: nouveau directeur des publications Florian Fels va diriger à partir du 1er mars l’unité «Ringier Publishing» qui rassemble les activités de base du groupe de presse zurichois. Ce secteur était jusque-là placé sous la houlette du directeur général Marc Walder. Ce pilier regroupe l’ensemble des titres de Ringier Suisse et Allemagne et de Ringier Romandie. Il chapeaute en outre Ringier Print Adligenswil, les participations à Swissprinters, «Betty Bossi», Le Temps ainsi que les activités de Ringier en Chine et au Vietnam. Lors de la réorganisation de la direction au printemps de l’année dernière, Florian Fels, 45 ans, avait été nommé directeur des activités en Europe de l’Est. – (ats) RINGIER AXEL SPRINGER MEDIA: le CFO reprend également le poste de CEO Ringier Axel Springer Media a nommé Mark Dekan au poste de CEO, avec effet au 1er mars. Agé de 36 ans, M. Dekan continuera à exercer parallèlement sa fonction de CFO. Il succède au poste de CEO à Florian Fels, nommé CEO Publishing de Ringier. La direction de Ringier Axel Springer Media se compose désormais du CEO-CFO Mark Dekan et du «Chief Digital Officer», Patrick Boos. Ringier Axel Springer Media, créée en 2010 par Ringier et l’allemand Axel Springer, réunit les activités des deux éditeurs en Europe centrale et orientale. La coentreprise, dont le siège est à Zurich, emploie 3100 collaborateurs. GLOBAL-SECURITE.CH: acquisition de Securax Le groupe Global-Securite.ch annonce la récente acquisition de 500 nouveaux clients à travers la société Securax. Ces 500 clients sont répartis essentiellement entre les cantons de Genève et Vaud permettent, depuis le 25 février 2013 de renforcer de manière significative la présence du groupe Global-Securite.ch dans le domaine de la sécurité grand public en Suisse romande. Le groupe Global-Securite.ch regroupe six entreprises actives dans les domaines tant techniques que des services en matière de sécurité. Fort d’environ 250 collaborateurs, le groupe Global-Securite.ch est apte à satisfaire tous les besoins relatifs à la sécurité des biens et des personnes. Le groupe Global-Securité.ch propose ainsi différentes solutions de système d’alarme et tous les services, gestion des alarmes au travers de sa propre centrale, intervention, rondes et autres.