USS Indépendance, Pont 3, Quartiers 311. Occupant : Cmdr Karl

Transcription

USS Indépendance, Pont 3, Quartiers 311. Occupant : Cmdr Karl
==/\== USS Indépendance, Pont 3, Quartiers 311. Occupant : Cmdr Karl Davis ==/\==
La pièce était baignée de sa lumière habituelle. Un silence complet y régnait. Tout
était parfaitement immobile, comme c’était toujours le cas lorsque personne n’était présent.
Absolument rien de remarquable à noter, si ce n’est de l’icône clignotant sur le terminal
annonçant la présence d’un nouveau message. Un message qui attendait, qui n’aspirait qu’à
être lu.
Cette immobilité fut alors brisée par un mouvement très simple, un mouvement
coulissant, l’ouverture des portes qui séparaient le couloir et ces quartiers. Le commandeur
Karl Davis, pilote et troisième aux commandes du vaisseau USS Indépendance, franchit le
seuil et pénétra dans la pièce principale. Il revenait d’un entraînement en simulation matinal.
Il avait à la main un pad qu’il regardait avec attention et il déposait distraitement un deuxième
pad sur la table de son autre main. Le jeune homme passa devant son terminal sans en
remarquer les appels. Il alla directement au réplicateur où il demanda un fruit qu’il
s’empressa d’entamer.
Davis marcha jusqu’au centre de la pièce, les yeux toujours rivés à son pad, son fruit
en main et une grosse bouchée en processus de mastication. Lorsqu’il termina sa lecture, il
déposa le pad sur la table à côté de celui qu’il avait précédemment déposé. Sa main se
dirigeait vers ce dernier, alors que son œil fut attiré par le clignotement sur le terminal. Le
pilote laissa donc là le pad et alla réclamer auprès de l’ordinateur le message qui lui était
destiné. Le message était sur support vidéo et c’est l’ancien tacticien Zachary Lewis qui fit
son apparition à l’écran. Davis fut surpris par l’air qu’affichait son ami. Ce dernier était sale,
avait les yeux rougis, les cheveux en bataille et ne semblait pas avoir dormis depuis des
lustres. Il y avait un certain moment de silence au début de message pendant lequel Lewis
fixait devant lui, puis il se mit à parler d’une voix trop pleine d’émotions :
« Karl…J’ai besoin de toi. Il y a environs une semaine, Florence a disparue. Je…Il y
avait une note…chez moi… Je suis arrivé et Florence n’était plus là, c’était le bordel partout
et il y avait cette note, plaquée au mur. Karl…c’est DeVille. Il a Florence. Il faut que je la
retrouve, il faut que tu m’aides. Starfleet ne fait rien. Ils ont lancé une enquête, mais ça ne
mène nulle part. Il faut la retrouver Karl. Je n’attendrai pas après les autorités. Je pars, Karl.
Je pars la chercher. Tu dois m’aider, je t’en supplie, c’est Florence… »
La vidéo se terminait aussi sec. Davis resta planté devant son terminal pendant
quelques secondes, hagard, ayant de la difficulté à réaliser que c’était bien réel. DeVille
remettait ça une fois encore. Il ne les lâcherait donc jamais, même une fois qu’ils auraient
tous quitté le vaisseau? Lewis était retourné à son entreprise de transport, et voilà que
DeVille s’acharnait quand même sur lui, comme il le faisait toujours sur les membres de
l’Indépendance. Le jeune homme sortit de sa stupeur et quitta ses quartiers d’un pas accéléré,
frôlant la course, se hâtant de rejoindre le ready room de la Capitaine T’Kar, sa douce.
Lorsque Davis parvint au ready room, il n’attendit pas avant d’entrer. Il trouva T’Kar
et Andropov séparés par quelques piles de pad qu’ils lisaient avec attention en échangeant de
temps à autre les commentaires et recommandations qui étaient de mise.
DAVIS : « Parfait, c’est excellent que vous soyez là tous les deux. »
T’KAR : « Commandeur, n’avons-nous pas déjà discuté du fait qu’il était préférable de
sonner avant d’entrer dans mon bureau quand je suis en service? »
DAVIS : « Ce n’est pas le temps de faire des chichis T’Kar. C’est important. »
La demi-vulcaine semblait être prête à lui retourner une réplique assez sèche, mais le
demi-klingon la prit de vitesse et tenta de diriger la conversation dans une direction
productive.
ANDROPOV : « Ça a l’air urgent en effet. Qu’y a-t-il, monsieur Davis? »
DAVIS : « C’est DeVille. Il a frappé, encore. »
T’KAR : « On ne s’en débarrassera décidément jamais. »
ANDROPOV : « DeVille? »
T’KAR : « Un mafieux interstellaire douteux et redoutable. »
DAVIS : « Il a enlevé Florence. »
T’KAR : « Qui? »
DAVIS : « La femme de Zach. »
T’KAR : « La petite Craig? »
ANDROPOV : « Vous voulez dire Craig comme dans : la fille de l’ex-amiral? »
DAVIS : « Exact. »
ANDROPOV : « Voilà qui peut être un motif d’enlèvement. Ce mécréant suppose sûrement
pouvoir avoir une bonne rançon pour une fille de telle famille. »
DAVIS : « Ou il ne fait que s’acharner sur nous comme il l’a toujours fait. »
T’KAR : « Comment l’as-tu appris? »
DAVIS : « Zach m’a envoyé un message. Elle a disparue depuis une semaine et DeVille a
laissé un mot pour signer son crime. Il faut faire quelque chose! »
T’KAR : « Je vais contacter Starfleet Command. »
DAVIS : « C’est inutile, Zach l’a fait. »
ANDROPOV : « Ils devraient pouvoir prendre les choses en main alors. »
DAVIS : « DeVille ne s’est jamais laissé prendre. Ceux qui ont été le plus près de lui mettre
la main au collet, c’était nous. Il faut qu’on parte en chasse, tout de suite. »
T’KAR : « Un instant. Tu sais très bien ce qu’on nous a dit sur DeVille. On ne peut pas se
lancer à sa poursuite sans ordre de Starfleet. On nous l’a interdit. »
DAVIS : « Mais tu veux rire de moi!? On parle de Zach! »
T’KAR : « Je le sais très bien, mais je ne peux rien faire sans les autorisations nécessaires. Et
qui plus est, il est peut-être déjà trop tard! »
DAVIS : « Au diable les ordres voyons, T’Kar! »
T’KAR : « Tu ne le penses pas vraiment! »
DAVIS : « Bien sûr que si! On perd du temps! On doit y aller immédiatement! »
ANDROPOV : « Du calme, vous deux. »
T’KAR : « Commandeur Davis, je vous ordonne de rejoindre vos quartiers et de vous calmer!
Je ne tolérerai pas ce genre d’attitude! »
Le pilote n’en cru pas ses oreilles. Il nageait en plein délire. Pour lui, il n’y avait
aucune hésitation possible, il fallait se lancer aux trousses de DeVille avant qu’il n’arrive
malheur à Zachary et Florence. Davis tourna les talons et quitta le bureau, laissant T’Kar et
Andropov derrière. Les options se présentèrent d’elles-mêmes au jeune homme et il ne se
cassa pas la tête à en trouver d’autres.
Les pas du pilote le menèrent très rapidement au département scientifique. Quand
Davis pénétra dans le labo, il aperçu d’abord Lagaffe et sa montagne d’éprouvettes et
d’instruments dont au moins la moitié ne pouvait être nommée par le pilote. Un peu plus loin,
Cernach semblait procéder à des ajustements sur ses inventions lui permettant de
communiquer avec tout un chacun. Finalement, Davis repéra la personne qu’il était venu
cherché. Il rejoignit le fond du laboratoire, là où Klemp pianotait sur une console avec un
sourire effrayant sur le visage. Ceci dit, Davis trouvait que tous les sourires des ferenguis
étaient effrayants, alors celui-ci ne se démarquait pas vraiment des autres.
DAVIS : « Bien le bonjour, Klemp. »
KLEMP : « Tiens, tiens. Si ce n’est pas le petit amoureux de notre chère T’Kar. »
DAVIS : « Pas de bassesses, Klemp. J’ai besoin d’un service. »
L’Étincelle apparut dans l’œil du ferengui comme à chaque fois que quelqu’un utilisait
le mot « besoin » près de lui.
KLEMP : « Et bien, il faudrait savoir ce qu’est ce besoin. »
DAVIS : « J’ai besoin de ton réseau de contacts à l’extérieur pour retracer quelqu’un. »
KLEMP : « Oh, ça risque de coûter cher. L’univers est drôlement grand quand on chercher
quelqu’un. »
DAVIS : « Je m’arrangerai pour que tu ne le regrettes pas. »
KLEMP : « Tu sais très bien que je ne fais pas crédit, même à toi. »
DAVIS : « Tu t’inquiètes pour rien. J’aurai un paiement lorsque tu auras l’information. T’aije déjà fait faux-pas? »
KLEMP : « Non, effectivement. Très bien. Alors, tu as un nom? »
DAVIS : « Je veux…Brett DeVille. »
Le scientifique aux grandes oreilles faillit s’étouffer avec sa salive. Il regarda Davis
avec des yeux tous ronds.
KLEMP : « Mais tu es complètement fou! Timbré! Tu crois vraiment que c’est le genre de
personne qu’on retrouve comme ça, juste en cherchant? »
DAVIS : « Klemp, c’est important…je dois… »
KLEMP : « Pas question! Beaucoup trop risqué de toute façon et ce serait une information
que tu ne pourrais jamais payer! Allez! Shoo! Tu reviendras me voir quand tu auras une
offre d’affaire qui se tient. »
DAVIS : « Mais… »
KLEMP : « Shoo! J’ai dit! »
Le TIC attrapa le collet du ferengui, ce qui surpris ce dernier et le figea sur place.
DAVIS : « Klemp, trouves-moi DeVille. Je ne suis pas d’humeur à négocier. »
Le ferengui grogna d’abord et hocha la tête ensuite. Il poussa alors un peu l’humain
jusqu’à ce que celui-ci se résigne et quitte le département de par ses propres moyens. Le TIC
commençait à perdre patience. Il se sentait un peu désorienté. Il lui restait peut-être une autre
ultime ressource possible si le scientifique ne trouvait rien.
Lorsque Davis quitta le département scientifique, il décida de retourner à ses quartiers.
Une fois arrivé sur le pas de sa porte, il décida de plutôt aller cogner chez son voisin et ami,
Fenras Vela. La chance accorda à Davis que son ami bleu soit chez lui à ce moment. Le chef
de la sécurité ouvrit donc et invita son ami à entrer. Le pilote alla s’asseoir et fixa ensuite son
ami bleu avec le plus grand sérieux du monde.
DAVIS : « Fen, j’ai un truc à te dire. »
VELA : « Ça a l’air sérieux. Vide ton plat. »
DAVIS : « On dit : vide ton sac. »
VELA : « Oui, peu importe. »
DAVIS : « Fen, Florence a été enlevée par Brett DeVille. Zach est parti à sa recherche et il a
besoin d’aide, mais je ne sais pas où il est. »
VELA : « Bon sang! En as-tu parlé à T’Kar? »
DAVIS : « Qu’est-ce que tu crois? Mais il y a rien à faire. Starfleet mène une enquête, mais
ça ne donne aucun résultat. Fen, je vais aller les aider. »
VELA : « Bien sûr, nous y irons tous. »
DAVIS : « Non, mon vieux, tu comprends pas. Le vaisseau n’a pas le droit d’y aller. Alors je
quitte seul. »
VELA : « Tu ne peux pas être sérieux. »
DAVIS : « C’est notre ami, il a besoin de nous. En plus, on doit bien quelques baffes à
DeVille. »
VELA : « Comment le retrouveras-tu si Starfleet n’y arrive pas? »
DAVIS : « Je n’utiliserai pas les méthodes de Starfleet. Je vais m’arranger pour trouver où
est DeVille et je quitterai le vaisseau en douce.»
VELA : « Mais enfin, tu vas perdre ta carrière. »
DAVIS : « Peu importe. »
VELA : « Karl, je t’ai vu faire des bourdes inconsidérées par le passé, mais là tu vas trop loin.
C’est beaucoup trop dangereux. »
DAVIS : « Tu n’as qu’à m’accompagner si tu crois vraiment que j’y arriverai pas seul. »
VELA : « Je ne doute pas de toi…et tu sais très bien que je ne peux pas quitter. Et toi non
plus d’ailleurs. »
DAVIS : « Qu’est-ce qui me retient? »
VELA : « Et bien T’Kar, pour commencer. Tu penses vraiment à la laisser? Je sais bien que
votre couple est assez peu conventionnel, mais elle risque quand même de prendre mal ton
départ. Et puis il y a ton équipe de pilotes qui compte sur toi. »
DAVIS : « Pour eux, je ne m’en fais pas. Ils sont bien formés et je sais que l’Indépendance
est en sécurité entre leurs mains. J’ai beaucoup d’espoir pour Quentin, ce gars-là aura une
carrière brillante c’est certain. »
VELA : « Ça n’a aucun sens Karl… »
DAVIS : « Peut-être, mais c’est la seule chose à faire. Je ne me tournerai pas les pouces ici à
ne rien faire. »
VELA : « Je crois que tu devrais aller te reposer, tu as dû te frapper la tête. »
DAVIS : « Quoi? »
VELA : « Tu ne partiras pas. Ça n’a tout simplement aucun sens. On parle de désertion! Ce
n’est pas ton genre. Le Karl que je connais se battrait jusqu’au bout du monde pour une
bonne cause, mais il n’abandonnerait pas ses camarades derrière. »
DAVIS : « Je ne vous abandonne pas, mais on a besoin de moi ailleurs. »
VELA : « Je ne vois même pas pourquoi nous sommes encore en train d’en parler. C’est de la
folie. On en rediscutera lorsque tu auras réfléchis. »
L’andorien semblait vraiment furieux. Davis s’était attendu à plusieurs réactions
possibles, mais certainement pas à celle-ci. Le pilote laissa son ami et sortit sans prononcer
un autre mot, surpris de la réaction de celui-ci. Lorsque les portes se refermèrent derrière le
jeune homme, Fenras Vela se retrouva seul avec lui-même. Il sentait une rage lui monter dans
la gorge. Comment Karl pouvait-il décider de quitter sur un coup de tête comme ça? Certes,
Zachary Lewis était leur ami, mais il devait bien y avoir un moyen de procéder à travers les
protocoles de Starfleet et sans risquer d’aller se faire tuer seul dans une mission suicide. Le
chef de sécurité se sentait mal. Il se sentait las. Un poids immense venait de se déposer sur
ses épaules. Il en voulait à Davis. Il se rendait compte qu’il lui manquerait beaucoup trop.
==/\== USS Indépendance, quartiers 311. ==/\==
Karl Davis était revenu dans ses quartiers. Il avait ordonné le verrouillage des portes.
Il était conscient qu’un code plus haut que le sien, comme le FO ou la CO ou encore le chef
de la sécurité, permettrait l’ouverture des portes, mais ça prévenait au moins des entrées
impromptues et subites. Il s’installa à son terminal et tenta d’établir une communication
sécurisée avec l’Amiral Tellan, sur Lys V. La communication échoua, Rox Tellan n’était pas
disponible. Davis ressaya de joindre son ancien capitaine à plusieurs reprises, à intervalles
réguliers. Après de nombreux essais, il réussit. Le visage de Rox Tellan apparu sur l’écran.
TELLAN : « Karl, que me vaut l’honneur? »
DAVIS : « Rox, j’ai besoin de ton aide de toute urgence. »
TELLAN : « Karl, pourquoi est-ce que les protocoles sont enclenchés pour une
communication protégée? »
DAVIS : « Parce que je voulais être certain qu’il n’y ait pas de fuites. Je devais te parler seul
à seul. »
TELLAN : « Je vois. Alors vas-y, raconte. »
Davis raconta à son ami le contenu du message de Lewis. Il lui dit aussi que T’Kar
avait refusé de se lancer en chasse, retenue par les procédures légales. Tellan écouta le récit
sans couper son interlocuteur une seule fois. Il reprit la parole uniquement lorsque Davis se
tut.
TELLAN : « J’ai entendu parler de cet incident. Il y a effectivement une enquête en cours.
Malheureusement, tu connais DeVille tout comme moi, ce sale rat sait toujours comment se
cacher. Il est introuvable. Je sais que tu veux mon aide, et si je pouvais faire quoi que ce soit
je le ferais, mais je ne peux rien faire de plus tant que cette enquête est en cours. »
DAVIS : « En fait, je ne te contactais pas pour renforcer l’enquête. Je sais qu’elle ne donnera
rien. Je sais aussi que DeVille est pratiquement introuvable. Par contre, je crois qu’il y a un
moyen pour toi de m’aider. »
TELLAN : « Si c’est faisable, j’écoute. »
DAVIS : « Lors des événements sur Tyrell, quand DeVille avait kidnappé certains de nos
officiers, nous avons rencontré un équipage qui était à la poursuite de DeVille tout comme
nous. Lorsque DeVille s’est échappé, ils sont partis à sa poursuite. Peut-être le trouveront-ils
avant les enquêteurs de Starfleet. »
TELLAN : « Je crois me souvenir avoir lu quelque chose sur cet équipage dans le rapport de
mission, mais je ne vois pas vraiment ce que je peux faire. »
DAVIS : « J’ai besoin que tu utilises les ressources à ta disposition pour repérer ce vaisseau, il
s’appelle le Venture. Il devrait être plus facile à trouver que DeVille. »
TELLAN : « Peut-être, mais j’ai cru comprendre que ce sont des pirates de l’espace, alors à
quoi bon? »
DAVIS : « J’irai les rejoindre et avec eux je retrouverai DeVille. »
Les deux hommes s’observèrent. Davis fixait l’image de Tellan en essayant de voir
s’il comprenait bien la portée de ce qu’il venait de lui dire. Tant qu’à Tellan, il fixait Davis
pour essayer de voir si celui-ci était vraiment sérieux.
TELLAN : « C’est hors de question. »
DAVIS : « Je ne te demande pas ton autorisation, Rox. »
TELLAN : « Karl, c’est complètement stupide. Tu n’as aucune idée du genre d’individus
auxquels tu veux aller te frotter. »
DAVIS : « Je crois bien que si, mais ça ne m’arrêtera pas. »
TELLAN : « Karl, réfléchis. Tu comprends que si tu fais cela, c’est une défection. Ce serait
considéré comme si tu désertais. Ça tuera à coup sûr ta carrière dans Starfleet. Sans compter
le fait que si tu les retrouves et qu’effectivement tu te joins à eux, tu deviendras un pirate de
l’air, un hors-la-loi. Tu ne seras plus le bienvenue en territoire fédéré. »
DAVIS : « Je le sais… »
TELLAN : « Je suis désolé, mon vieux, mais je ne peux pas te laisser faire ça. »
DAVIS : « Rox, tu n’as pas le choix. C’est la vie de Florence qui est en jeu et celle de Zach
probablement aussi. Et si c’était Zeemia qui serait prise dans les griffes de DeVille, tu ne
voudrais pas que j’accoure à ton aide? »
TELLAN : « Comprends-moi Karl, je ne peux pas te faire ça. »
DAVIS : « J’ai besoin de cette information au plus vite Rox, s’il-te-plaît. »
TELLAN : « Tu perds la tête. Essaie de te reposer quelques heures, j’essaierai de trouver une
autre idée. Maintenant je dois partir, désolé. »
DAVIS : « Rox. »
TELLAN : « Quoi? »
DAVIS : « Merci quand même. »
Le terminal du pilote s’éteignit sur le regard chargé d’émotion de l’Amiral. Davis se
leva et marcha jusqu’à sa chambre à coucher. Il s’allongea et fixa le plafond, perdu dans ses
pensées. Il se rendit compte qu’il avait un peu perdu le fil du temps quand on sonna à sa
porte. Il alla ouvrir et vit T’Kar entrer sans hésiter. Elle marcha jusqu’au centre de la pièce
avant de se retourner pour faire face à Davis et elle attendit que celui-ci fasse quelques pas
vers elle avant de commencer à parler.
T’KAR : « Tu t’es calmé? »
DAVIS : « J’ai eut le choix? »
T’KAR : « Karl, ne fais pas l’enfant. Tu sais très bien que depuis la dernière tutelle, nous
avons reçu des ordres stricts et que nous devons recevoir confirmation de Starfleet Command
pour chaque ordre de mission à présent. Et pour DeVille, on nous a clairement indiqué que ce
serait entre d’autres mains. »
DAVIS : « Des mains incapables. »
T’KAR : « Peu importe. Nous devons suivre les ordres. Nous avons tous un compte à rendre
avec ce salop, mais nous devons attendre que notre moment soit venu. »
DAVIS : « J’en ai assez d’attendre. »
T’KAR : « Je comprends. Écoute, je contacterai Starfleet Command et demanderai une
affectation sur cette enquête, peut-être qu’ils accepteront. »
DAVIS : « Et peut-être que non, et peut-être que ça prendra trop de temps avant qu’ils ne se
décident. »
T’KAR : « Laisse-moi m’occuper de ça. Et n’entre plus dans mon bureau comme si c’était
ma chambre à coucher. On doit garder une certaine attitude quand nous sommes en service. »
DAVIS : « J’ai compris, bureau pas chambre à coucher. »
T’KAR : « Je dois y aller. Restes ici, je reviendrai à la fin de mon quart. J’ai demandé au
lieutenant Bird de prendre le tien ce soir, je te donne congé. »
La demi-vulcaine déposa un baiser sur les lèvres du pilote. Davis observa la jeune
femme se déplacer et sortir de ses quartiers. Il se tourna ensuite vers son terminal et y vit un
clignotement. Le jeune officier se lança vers l’écran. Un nouveau message lui était destiné,
avec un fort encryptage et il venait d’une source inconnue. Il afficha le message à l’écran.
Des vecteurs de coordonnées apparurent, accompagnés de coordonnées temporelles. Au bas
du message, l’auteur « anonyme » avait ajouté une note :
« C’est de la folie, mais personne ne saurait arrêter un homme tel que toi. Bonne
chance, mon ami. »
Davis sourit et transféra les données sur un pad. Il lui fallait maintenant effacer le
message original. Il ouvrit une communication sans spécifier de destination ou
d’interlocuteur.
DAVIS : « Erm, tu es là? »
Après un tout petit délai, Erm, l’entité informatique à bord de l’Indépendance, se
manifesta.
ERM : « Oui Karl, je t’écoute. »
DAVIS : « J’ai besoin que tu effaces tous les messages dans mon terminal. Il ne doit rester
aucune trace, aucune possibilité de reconstituer des données. »
ERM : « Je peux savoir la raison d’une telle action? »
DAVIS : « Je veux effacer mes traces. »
ERM : « Tu vas quelque part? »
DAVIS : « Il semble que oui. »
ERM : « Dommage. Bon voyage. »
DAVIS : « Lorsque tu auras terminé, j’ajouterai une série de message que j’aimerais que tu
distribues. Je te laisserai des indications pour savoir quand les transmettre. »
ERM : « Très bien. »
DAVIS : « Merci pour tout, Erm. »
ERM : « De même. »
Le pilote se mit à marcher dans ses appartements. Le plan était somme toute assez
simple et était bien échafauder dans sa tête. Il se passa une main dans les cheveux en
soupirant. Son regard s’attarda un peu partout autour de lui, parcourant la pièce, ses effets
personnels, les murs. Tout ceci serait bientôt derrière lui. Il allait laisser son beau vaisseau
derrière lui. Le fleuron de la flotte, le porte-étendard, sa maison.
La sonnette de la porte fit sursauter Davis qui s’empressa d’aller ouvrir. Les portes
s’ouvrirent sur le visage à la peau d’azur de Fenras Vela. Celui-ci ne fit pas de manière et
entra chez le pilote.
VELA : « Karl, ne pars pas. »
DAVIS : « Je n’ai pas changé d’idée, Fen. Je vais partir. »
VELA : « Mais…comment ferons-nous sans toi? »
DAVIS : « Tu t’inquiètes pour rien, l’équipage se portera très bien. »
VELA : « Et moi, comment je ferai sans toi? »
Davis se surprit à percevoir une petite vibration dans les dernières paroles de son ami
andorien. Pourtant celui-ci lui faisait maintenant face et son visage était impassible.
DAVIS : « Tu t’en sortiras très bien, Fen. »
VELA : « Tu as été mon premier ami à bord, tu le sais. Je ne crois pas que j’aurais tenu le
coup si tu n’aurais pas été là, si tu ne m’aurais pas supporté à travers ces années. Je te dois
beaucoup. »
DAVIS : « Et tu m’as sauvé la peau à plusieurs reprises, alors on est quitte, mon vieux. »
VELA : « Tu es mon ami Karl. Tu es mon meilleur ami. Tu sais ce que ça peut représenter
pour moi de te voir partir comme ça, vers une mort certaine? »
DAVIS : « Voyons, je suis loin d’être déjà mort. Je saurai me débrouiller, tu ne crois pas que
je me laisserais abattre aux premiers obstacles. »
VELA : « Bien sûr que non…mais je déteste l’idée que tu quittes. Il n’y a donc rien que je
puisse faire pour te faire changer d’idée? »
Le pilote força un sourire sur son visage, puis il fit signe que non.
VELA : « Tu as un plan? Tu pars dans combien de jours? »
DAVIS : « Je pars ce soir… »
VELA : « Quoi?! »
DAVIS : « Tu te souviens de l’équipage du Venture que nous avons rencontré sur Tyrell? »
VELA : « Comment les oublier! »
DAVIS : « Je sais dans quel secteur ils sont présentement. Je vais les retrouver et me joindre
à leur équipage. Je pourrai ensuite traquer DeVille. »
VELA : « Tu n’y penses pas… »
DAVIS : « C’est déjà tout pensé. Je vais aller préparer une navette dans quelques minutes et
définir mon itinéraire depuis la planète la plus proche. Je prendrai des transports civils
jusqu’à mon point d’arrivée. »
VELA : « C’est si rapide… »
DAVIS : « Je n’ai pas de temps à perdre, Fenras. Ils sont en danger. »
VELA : « Je sais. »
DAVIS : « J’aurais peut-être besoin de votre aide, à toi et aux gars, pour me couvrir. »
VELA : « Je ferai ce que je peux, tu le sais. On pourrait peut-être en profiter pour se faire une
petite partie d’adieu. »
DAVIS : « Ce sera avec plaisir. Je te rejoins à ton bureau dans peu de temps. »
==/\== USS Indépendance, Pont 15, Shuttle Bay ==/\==
Davis avait quitté ses quartiers et s’était rendu au hangar à navettes du module Alpha.
Il y avait quelques officiers de l’ingénierie qui procédaient à quelques tâches de routines.
Davis monta à bord d’un shuttlecraft. Il n’éveilla aucun soupçon car les ingénieurs étaient
habitués de le voir procéder aux maintenances des navettes lui-même. Le pilote s’installa aux
commandes et procéda à quelques recherches. Après quelques minutes, il avait trouvé les
informations qu’il lui fallait. Il alla avertir les ingénieurs qu’il prendrait le shuttlecraft un peu
plus tard afin de procéder à quelques tests. Il remonta ensuite jusqu’au bureau de la sécurité
pour rejoindre Vela et son équipe.
==/\== USS Indépendance, Bureau de la sécurité ==/\==
Davis arriva au bureau de Vela et ne fut pas surpris de voir que celui-ci avait réunis ses
amis proches, l’élite du département de la sécurité. Les officiers, formant un demi-cercle,
attendaient Davis. Horton, Dunkin, Frissk, Kabal et Donut, des amis de valeur et des officiers
remarquables. Le colosse bajoran s’avança et posa son énorme main sur l’épaule du pilote.
KABAL : « Le boss nous a expliqué la situation. J’aimerais partir avec toi. »
DAVIS : « Kabal, ça me touche beaucoup, mais c’est ma décision à moi seule et je ne veux
pas entraîner qui que ce soit. »
KABAL : « Tu nous manqueras en tout cas. »
HORTON : « Ça c’est sûr, le poker sera jamais le même! »
DUNKIN : « Tu gagneras peut-être pour une fois. »
HORTON : « Oh, la ferme… »
Un léger rire se communiqua entre les officiers.
DAVIS : « Mes amis, vous me manquerez tous. Je tiens à vous dire que je n’aurais pu
souhaiter servir avec de meilleurs officiers. Je vais vous demander d’accomplir une dernière
mission pour moi. Lorsque je quitterai, je laisserai mon combadge dans mes quartiers afin
que l’ordinateur ne puisse pas voir que je suis manquant. Erm est responsable de rediriger le
signal si quelqu’un souhaiterait vérifier ma position depuis mes quartiers. Je vous
demanderais donc une seule chose : ne soyez pas trop efficace si on vous demande de me
chercher sur le vaisseau Je devrais gagner quelques heures avec ce manège, ce qui devrait
suffire pour me rendre au premier spatio-port avant que l’on sache que j’ai quitté. »
FRISSK : « Ssssans problème. Cccce ssssera un honneur de t’aider une dernière fois. »
VELA : « Mais pour l’instant, nous allons passer au holodeck et te faire passer notre
simulation de combat en terrain hostile au plus haut niveau de difficulté. Ça pourra te
préparer à ce qui viendra. Je n’ai aucun doute que ces pirates t’entraîneront dans des
situations où ta sécurité sera compromise, tu dois savoir à quoi t’attendre. »
Davis les remercia et se joignit à eux pour une ultime simulation holographique. Au
bout de deux heures, les officiers de la sécurité quittèrent la salle. La mission virtuelle avait
été un succès et leur ami en avait appris beaucoup. Ils ne se faisaient pas d’illusion, le pilote
n’était pas encore à la hauteur de leurs propres compétences, mais il saurait prendre soin de sa
peau. Dans l’holodeck ne restaient que Davis et Vela, entourés du quadrillage jaune typique
d’un holodeck qui n’est pas en fonction.
VELA : « Tu sais que tu deviendras un criminel aux yeux de Starfleet… »
DAVIS : « Ça veut dire que tu vas m’arrêter la prochaine fois que tu me croises? »
La remarque fit sourire l’andorien, les touches d’humour de Davis allaient lui manquer
c’est certain.
VELA : « Ne dis pas de conneries. Prends soin de toi, mon vieux. »
DAVIS : « Toi aussi, cher ami. Prends soin de tout le monde, comme d’habitude. »
Les deux officiers se serrèrent la main, un étau solide dans lequel passèrent tous leurs
sentiments d’amitié et de support, tous leurs souhaits de succès. Puis, Davis laissa derrière lui
son ami et s’élança dans les coursives pour rejoindre ses quartiers une dernière fois.
==/\== Quartiers du commandeur Karl Davis ==/\==
Le jeune TIC avait terminé de rassembler les quelques rares objets qu’il allait emporter
avec lui. Il était maintenant assis devant son terminal et achevait d’enregistrer ses messages
d’adieu. Il interpella une dernière fois son compagnon informatique.
DAVIS : « Erm, je veux que tu attendes au moins six heures avant de livrer ces messages.
Ensuite, tu les envoies tous, je serai suffisamment loin. N’oublie pas de procéder à la
redirection du signal de mon combadge si cela est nécessaire pendant ce délai. »
ERM : « Compris. Ta décision ne plaira pas à tout le monde. »
DAVIS : « Je le sais… »
Lorsque Davis eut terminé ses préparatifs avec Erm, il retira son combadge et les pins
à son collet et les déposa sur la commode de sa chambre. Il lança un dernier regard autour de
lui et poussa un long soupir. Il passa une main sur l’un des murs et murmura un au revoir au
vaisseau. Il n’hésita pas une seconde de plus et prit le chemin du hangar à navettes.
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C’était calme sur l’Indépendance. Rien ne semblait bien différent, tout semblait être à
sa place. Les officiers et les civils circulaient sur les ponts. Les équipes de travail se
succédaient. Chaque chose était là où elle devait l’être. Chaque chose sauf un shuttlecraft qui
était sorti pour un exercice d’ajustement de routine. Un exercice qui durait anormalement
longtemps, mais dont personne ne se souciait vraiment, car c’était le pilote principal du
vaisseau qui était à son bord, Karl Davis, et que Davis ramenait toujours tout le monde à bon
port. Cette fois-ci pourtant faisait exception. Le commandeur Karl Davis, pilote senior du
USS Indépendance, ne reviendrait pas cette fois. Lorsque le shuttlecraft avait quitté le hangar
avec Davis à son bord, il avait d’abord effectué des manœuvres standard autour du vaisseau,
mais il avait rapidement changé de trajectoire sans que personne ne le suspecte.
Sur le vaisseau, dans le ready room de la Capitaine T’Kar, un voyant lumineux
indiquait un nouveau message en attente. Un doigt ganté vint appuyé sur un bouton. La jeune
femme prit place dans son siège alors que le visage de Karl Davis apparaissait à l’écran.
« Ma belle T’Kar…Je sais que tu seras très en colère, mais je te demande d’écouter ce
message jusqu’au bout. Je suis heureux de t’avoir rencontré. Notre couple était assez peu
conventionnel, mais je l’appréciais et j’en tirais beaucoup de bonheur. Il aura fallu une demivulcaine aux humeurs peu commodes pour m’amadouer et me faire craquer. Tu es une
femme merveilleuse T’Kar, mais tu dois apprendre à te contrôler et à laisser les gens
t’approcher. Je sais que tu rencontreras un jour un homme qui pourra te rendre encore bien
plus heureuse que je ne le pourrai jamais. Lorsque cet homme se présentera, ne te retiens pas
et ouvres-toi complètement. Tu mérites tout le bonheur qui peut se présenter à toi. Profitesen. Profites du temps que tu peux passer avec ta fille et salut la pour moi. Je quitte T’Kar.
En fait, alors que tu vois ce message, je suis déjà parti. Inutile de me chercher, je suis déjà
loin. Je vais retrouver DeVille et tenter de secourir Zach et son épouse. Ne m’en veux pas.
Je suis désolé de partir ainsi, mais je n’ai pas le choix, on a besoin de moi. Prends soin de toi,
ma belle. Je t’aime. »
Un écran noir remplaça le visage du pilote lorsque le message se termina. La demivulcaine ne fit d’abord aucun mouvement, sous le choc. Une tristesse l’emplit au même
rythme qu’une rage profonde. Sa main gantée se crispa et une larme coula le long de sa joue,
malgré les efforts qu’elle déployait pour fermer ses yeux le plus fort possible afin de ne rien
laisser passer.
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Le Premier Officier demi-klingon était dans ses quartiers à consulter ses messages
lorsqu’il en vit justement un nouveau arriver. Il provenait du TIC. Le grand gaillard ouvrit le
message vidéo immédiatement.
« Monsieur, même si ce fut pour une courte durée, servir à vos côtés fut un honneur. Je sais
que le vaisseau sera entre de bonnes mains…que T’Kar sera entre de bonnes mains. Je vous
demande une faveur : prenez soin d’elle, elle en aura besoin. Nous n’aurons pas eut le temps
de faire vraiment connaissance, mais je sais reconnaître un homme de valeur quand j’en vois
un, et vous monsieur, en êtes un. Je ne m’en fais pas pour l’avenir de l’Indépendance, mes
successeurs sont bien formés et sauront en prendre soin, et je sais que vous saurez les guider.
Bonne chance, monsieur. »
Des messages semblables étaient visionnés dans plusieurs pièces, sur plusieurs écrans,
par plusieurs personnes. Le pilote avait tenu à envoyer un petit mot d’au revoir ou
d’encouragement à beaucoup de ses collègues. Fenras Vela observait son écran depuis
maintenant une bonne vingtaine de minutes. Un nouveau message lui était parvenu, un
message de Davis. L’andorien ne l’avait pas encore ouvert et son regard ne se détachait pas
de l’écran qui lui retournait l’annonce d’un message en attente. Le chef de la sécurité déposa
finalement son doigt bleu sur la touche qui ouvrait le message. Le visage de son ami lui
apparu.
« Fen, mon ami. J’espère que tu ne m’en veux pas. Tu comprends que je ne pouvais faire
autrement. Je devais partir et secourir notre ami. Si j’ai de la chance, je réglerai une fois pour
toute les problèmes que cause DeVille. Garde un œil sur T’Kar, je ne sais pas comment elle
réagira. Reste bien alerte. Prends soin de l’équipage et du vaisseau. Nous nous recroiserons
peut-être un jour. Tu sais comment me retrouver. Tu vas me manquer, vieux frère. »
==/\== Quelques semaines plus tard, quelque part au fond d’une galaxie ==/\==
La taverne était un vrai trou à rat. La salle était bondée de gens peu recommandables,
pour la plupart empestant et à la mine grise et sale. Au fond, une bagarre venait d’éclater.
Trois gros hommes verts et bedonnants s’en prenaient à un humain dans la vingtaine. Le
jeune homme était vêtu de vêtements sombres et se démenait comme un diable, échangeant
des coups avec les trois hommes, passant de l’un à l’autre. Après quelques secondes, l’un des
trois assaillants se retrouvait au plancher alors que les deux autres redoublaient d’ardeur. Le
jeune homme les tenait en respect, mais les deux gaillards semblaient beaucoup plus habitués
aux combats qui se prolongeaient que lui. Le rythme de l’humain commençait à ralentir
lorsque deux autres hommes se mêlèrent à la partie. L’un d’entre eux, un homme aux tempes
grisonnantes arborant une large cicatrice à la gorge lui allant d’une oreille à l’autre, agrippa le
premier homme vert près de lui et le souleva de terre pour le projeter trois mètres plus loin.
Pendant ce temps, un autre plus jeune et plus fougueux et au regard un peu fou martela l’autre
homme vert de ses deux poings jusqu’à ce que celui-ci s’écroule en demandant pitié. Le plus
vieux des deux s’approcha du jeune homme et lui flanqua une bonne tape dans le dos.
DRETT : « Ha! Ha! Tu te débrouilles, Starfleet. »
DAVIS : « Je t’ai déjà dis de ne plus m’appeler comme ça. Pourquoi vous avez attendu aussi
longtemps pour réagir? »
JAY : « Ordre du Capitaine, elle voulait te faire passer un dernier test. »
DAVIS : « Et alors? »
DRETT : « Bienvenue dans l’équipe du Venture fiston! »

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