Inventaire des bonnes pratiques en matière de minimisation des

Transcription

Inventaire des bonnes pratiques en matière de minimisation des
Inventaire des bonnes pratiques
en matière de minimisation des (bio) déchets
en Europe
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION .................................................................................4
ETUDE DE CAS 1
Promotion du compostage domestique et réduction de la consommation
d’emballages dans le nord-est de la province de Turin, Piémont, Italie ........8
ETUDE DE CAS 2
Promotion du compostage domestique dans le Comté du Kent (RU).......... 20
ETUDE DE CAS 3
Terra à Terra – Projet de compostage domestique .................................. 36
ETUDE DE CAS 4
Compostage domestique et collectif à Chambéry Métropole (France)......... 44
ETUDE DE CAS 5
Compostage collectif en Flandre ........................................................... 55
ETUDE DE CAS 6
Compostage collectif à Zürich .............................................................. 70
ETUDE DE CAS 7
Compostage de proximité (à la ferme) en Autriche ................................. 87
ETUDE DE CAS 8
Campagne « Love Food, Hate Waste », RU (WRAP) .............................. 107
ETUDE DE CAS 9
Jardinage en circuit fermé (JCF) et compostage domestique en Flandre... 123
ETUDE DE CAS 10
Centres de réemploi en Flandre .......................................................... 140
CONCLUSIONS & RECOMMANDATIONS .......................................... 155
ANNEXE .....................................................Erreur ! Signet non défini.164
Annexe 1 - Intérêt environnemental du compostage décentralisé en Suisse
(Zürich)..........................................................................................164
Annexe 2 - Flandre ........................................................................... 168
Annexe 3 - Intérêt environnemental du compostage décentralisé – émissions
de gaz responsables du changement climatique, émissions volatiles et bilan
massique......................................................................................... 191
Annexe 4 - Contrôle visuel de la qualité du compost (France)................. 193
Annexe 5 - Etudes et enquêtes britanniques ........................................ 194
Annexe 6 – Dimensionnement des composteurs ................................... 212
INTRODUCTION
Contexte et objectifs du projet
ACR+, partenaire du projet européen LIFE+ Miniwaste, a été chargé de réaliser un
« inventaire des connaissances » à l’intérieur et à l’extérieur du partenariat, l’objectif étant
d’identifier et décrire les bonnes pratiques en matière de minimisation des déchets en
Europe, sans se limiter aux partenaires au projet.
Les partenaires ont contribué à cet inventaire en fournissant des informations issues de leur
propre expérience dans ce domaine, en proposant des exemples de bonnes pratiques en
matière de prévention des déchets en Europe aux niveaux local et régional et en fournissant
des modèles de tableaux de bord et grilles d’évaluation utilisés par les autorités publiques.
L’objectif initial du projet était d’établir un panorama des stratégies de prévention des
déchets et d’identifier les actions pouvant être répliquées au sein du projet Miniwaste.
Cependant, le comité de pilotage, lors d’une réunion à Rennes, a décidé de centrer le
présent rapport sur les bio-déchets, la mise en oeuvre du projet portant essentiellement sur
ce thème.
Le présent rapport constitue le rapport technique inscrit au projet et visant à identifier les
bonnes pratiques. Il servira de base de discussion aux partenaires et son contenu sera
utilisé pour :
• constituer la base de données (action 2.2);
• identifier des intervenants potentiels pour les deux événements de diffusion;
• illustrer le contenu du rapport final avec des exemples provenant d’autres acteurs
que les partenaires au projet.
Méthodologie
ACR+ a tiré parti de son vaste réseau de membres et de ses contacts, essentiellement des
collectivités locales et régionales ayant en charge la gestion des déchets. ACR+ a également
bénéficié des conseils du comité d’experts nommé par Rennes Métropole (selon l’action 1.1
du projet Miniwaste), afin de préciser la méthodologie et analyser les résultats.
Le travail d’ACR+ repose sur l’expérience acquise par l’association dans le domaine de la
prévention des déchets au travers de sa campagne européenne pour la réduction des
déchets, laquelle a abordé divers thèmes en relation avec le projet, comme le gaspillage
alimentaire, les actions de sensibilisation, les programmes et techniques de compostage, ou
encore la formation.
Bien qu’ayant émis une préférence pour le questionnaire comme moyen de rassembler les
données nécessaires à la constitution du présent rapport, le comité de pilotage a décidé de
laisser à ACR+ le choix de la méthode à employer. Ayant constaté dans le cadre d’autres
projets que les questionnaires n’étaient pas forcément l’outil le mieux adapté pour obtenir
des informations (détaillées) auprès des porteurs de projet, ACR+ a privilégié les
informations pratiques déjà disponibles auprès de ses membres et fait des recherches dans
sa propre base de projets de prévention des déchets, recherches complétées de l’étude de
sites Internet et de demandes d’information, par courrier électronique et par téléphone,
auprès des porteurs de projet.
Les dix études de cas qui constituent le corps du présent rapport ont été rédigées par lots et
soumises pour révision aux participants au projet et aux experts. Leurs commentaires et
suggestions ont été étudiés et des compléments d’information ont été demandés aux
porteurs de projet, si nécessaire. Les informations ainsi récoltées ont été soit intégrées aux
études de cas, soit décrites en détail dans les annexes au présent rapport.
Résultats
Le rapport final est composé de dix études de cas complétées d’annexes. Neuf de ces
études de cas concernent la prévention des bio-déchets et la dixième traite des centres de
réemploi. Une étude de cas a été fournie par un participant au projet (LIPOR), tandis que
les neuf autres sont des exemples européens traitant du compostage domestique ou
collectif, du compostage à la ferme (compostage de proximité), de la lutte contre le
gaspillage et du jardinage en circuit fermé.
Les dix études de cas sont les suivantes :
1. Compostage domestique - Italie (Piémont)
2. Compostage domestique – Royaume-Uni (Kent)
3. Compostage domestique - Portugal (LIPOR)
4. Compostage domestique - France (Chambéry)
5. Compostage collectif - Flandre
6. Compostage collectif - Suisse (Zürich)
7. Compostage dans une ferme de proximité - Autriche (Freistadt)
8. Lutte contre le gaspillage alimentaire – Royaume-Uni (WRAP)
9. Jardinage en circuit fermé - Flandre
10. Centres de réemploi - Flandre
Chacune de ces dix études de cas est composée des éléments suivants, de manière plus ou
moins détaillée, en fonction des informations disponibles et de la bonne volonté des
porteurs de projet à fournir et vérifier les informations demandées :
1. Synthèse générale
2. Généralités sur l’organisme instigateur du projet
3. Contexte local
4. Stratégie, y compris objectifs, approche et méthodologie
5. Instruments utilisés
6. Acteurs et rôles
7. Moyens / actions (y compris de communication)
8. Aspects législatifs
9. Modalités financières
10. Résultats
11. Indicateurs
12. Défis et facteurs de succès
13. Informations complémentaires
14. Annexes
Des annexes ont été ajoutées afin de répondre aux demandes spécifiques des partenaires et
experts au cours de la mise en œuvre du projet. Ces annexes portent essentiellement sur
les techniques de mesure (qualité, émissions de gaz à effet de serre). La plupart ont été
traduites de l’allemand ou du hollandais et synthétisées. Les notes de bas de page
renseignent sur l’intitulé du document complet.
Le présent rapport comprend les annexes suivantes :
Annexe 1 – Intérêt environnemental (gaz à effet de serre) du compostage décentralisé en
Suisse (Zürich)
Annexe 2 - Flandre
• Annexe 2.1 – Enquête sur la prévention des déchets de cuisine et de jardinage, des
petits déchets dangereux et des déchets électroniques auprès des ménages flamands
• Annexe 2.2 – Quel pourcentage représentent les bio-déchets dans la production
totale des déchets
• Annexe 2.3 – Qualité du compost obtenu dans les centres de compostage collectif en
Flandre
• Annexe 2.4 – Qualité du compost obtenu dans les centres de compostage collectif en
Flandre
• Annexe 2.5 – Qualité du compostage domestique en Flandre
Annexe 3 - Intérêt environnemental du compostage décentralisé – émissions de gaz
impactant le climat, émissions de composés volatiles et bilan massique
Annexe 4 – Contrôle visuel de la qualité du compost (France)
Annexe 5 – Royaume-Uni
• Annexe 5.1 – Détails des calculs ayant servi à estimer la production de déchets
alimentaires (nourriture et boissons) des ménages britanniques
• Annexe 5.2 – Compostage domestique & changement climatique (étude)
Ce rapport technique sera publié et diffusé en Europe sur les sites Internet d’ACR+ et du
projet Miniwaste. L’objectif final de ce rapport est de contribuer au développement d’outils
de gestion des déchets, d’améliorer la base de données et de définir un ensemble
d’indicateurs.
Prévention des bio-déchets : mise en contexte
Les déchets biodégradables de jardin ou de parc, les déchets alimentaires ou de cuisine
issus des ménages, des restaurants, des traiteurs ou des magasins de vente au détail, ainsi
que les déchets comparables provenant des usines de transformation de denrées
alimentaires (bio-déchets) représentent 88 millions de tonnes de déchets municipaux
chaque année et ont potentiellement un impact non négligeable sur l’environnement.
La première priorité doit être de prévenir/réduire ces déchets, ce qui conduit à des
bénéfices non seulement environnementaux mais également économiques. Le terme de
« prévention » doit être pris au sens large, le meilleur déchet étant en effet celui qui
n’existe pas ou n’en deviendra pas un.
Production de bio-déchets et impacts
Selon les conditions locales - habitudes de consommation d’aliments et de boissons,
croissance végétale, saisons, climat, niveau de vie et degré de développement économique
- les bio-déchets représentent 30 à 40 % du poids et du volume des déchets municipaux
solides. Cette proportion est plus grande (jusqu’à 80 %) dans les pays méditerranéens, en
raison d’un apport plus important de fruits et légumes dans l’alimentation quotidienne et
des effets du tourisme. Les bio-déchets sont ensuite classés en deux catégories : déchets
alimentaires et déchets verts.
L’impact environnemental des bio-déchets est important, notamment en matière
d’empreinte carbone du fait de l’énergie et des ressources utilisées pour produire,
transformer et transporter les aliments du producteur au distributeur et au consommateur,
puis pour les mettre en décharge. Différentes études sur la consommation d’énergie
montrent en effet que les aliments forment la famille de produits la plus énergivore après
l’habitat. Jeter des aliments représente donc un gaspillage d’énergie, d’eau et d’emballage.
Car outre l’aliment lui-même, c’est également ces ressources, utilisées pour le produire, le
transporter et le stocker, que nous mettons à la poubelle.
Par ailleurs, pendant la saison, des millions de tonnes de déchets verts provenant des
ménages, travaux paysagistes et autres (élagage d’arbres, de buissons, bois de construction
pour n’en citer que quelques uns) sont transportées, mises en décharge ou incinérées. Le
coût, tant économique qu’environnemental, de l’élimination de ces déchets peut être
aisément réduit, voire éliminé, en adoptant de nouvelles méthodes de jardinage et en ayant
recours à des stratégies destinées à en réduire le volume, à les réemployer ou à les
recycler.
Les études de cas figurant au présent rapport donnent un bon aperçu de la manière dont
des collectivités locales et régionales ont réussi à optimiser, de manière décentralisée, la
gestion de leurs bio-déchets en veillant à maintenir les coûts au plus bas tout en préservant
au mieux l’environnement.
ETUDE DE CAS n°1
Promotion du compostage domestique et
réduction de la consommation d’emballages
dans le nord-est de la province de Turin,
Piémont, Italie
Synthèse
Titre du projet / bonne
pratique / campagne :
Promotion du compostage domestique et réduction
de la consommation d’emballages dans le nord-est de
la province de Turin, Piémont, Italie
Type de mesure de
prévention
Compostage domestique, prévention du gaspillage
alimentaire
Pays
IT
Niveau territorial de
mise en œuvre
19 communes dans la région du Piémont
Statut
Projet en activité
Public visé
Ménages
Quantité et/ou unité
Date de mise en œuvre
2004
Objectifs
Réduire les déchets alimentaires
Type de bio-déchets
Déchets alimentaires
Principales caractéristiques
Démographie et habitat (IT)
Population :
253 083 hab.
Nombre de ménages :
-
Type de logement :
-
Superficie :
363,19 km2
Densité de population :
695,68 hab./km2
Déchets (données 2008)
Production de déchets (kg/hab./an) :
446,4
Collecte sélective des déchets (kg/hab./an) :
197
Biodéchets collectés séparément (kg/hab./an) :
80,8
Déchets résiduels (kg/hab./an) :
168,6
Taxe annuelle fixe et/ou variable d’enlèvement des
déchets (déchets résiduels, déchets verts, collecte
sélective, déchetteries)
-
Contexte
COVARI 14 est un organisme public (consortium) chargé de coordonner la gestion
des déchets dans les 19 municipalités du nord-est de la province de Turin, Italie.
Ces 19 municipalités représentent une population totale de 253 083 habitants, la
densité variant de 75 à 2 693 hab./km2. En 2009, plus de 111 420 tonnes de
déchets ont été collectées et traitées. 62 % de ces déchets, soit plus de 63 000
tonnes, ont été collectés de manière sélective. Les bio-déchets collectés de manière
sélective représentent 20 500 tonnes.
En 2004, le consortium a lancé une campagne (reprise en 2006) en faveur de la
collecte des déchets en porte-à-porte, un système qui a fait ses preuves pour
réduire les déchets et augmenter le tri sélectif.1 Un des objectifs de cette campagne
était d’introduire un système incitatif de redevance proportionnelle à la quantité de
déchets déposés.
Cette campagne a été motivée par la mise en application d’une nouvelle loi (art. 49,
D.lgs. 05 février 1997, n. 22 e D.P.R. 27 avril 1999, n. 159), visant à introduire un
tel système incitatif.
Un large éventail d’actions de prévention a accompagné l’introduction du nouveau
système de collecte afin de sensibiliser la population et les collectivités locales à la
réduction des déchets et à la promotion des bonnes pratiques en matière de
prévention des déchets.
1
Implementatazione ed ottimizzatione di sistemi innnovativi di racolta diferentiata: Prevenzione, start-up e
comunicazione, Roberto caviallo, Président de l’Association Internationale en Communication Environnementale
(AICA). Octobre 2008, Vitterbo, Italie
Stratégie
Approche
Une première campagne a été lancée en 2004 afin de réduire le volume des
déchets produits, basée sur le concept de « gestion intégrée des déchets », avec le
soutien de l’entreprise Pegaso 03.
Une deuxième campagne fut menée en 2006 afin de sensibiliser les habitants à la
prévention des déchets. Cette campagne a concerné dix des dix-neuf municipalités
et avait pour slogans « Scegli tu! » (A toi de choisir!) et « Fai la differenza » (tu
peux faire la différence). Les municipalités participantes ont été divisées en deux
groupes selon qu’elles étaient plutôt « urbaines » ou « rurales ». Dans le groupe de
municipalités « urbaines », composé des communes de Beinasco, Moncalieri,
Orbassano, Rivalta di Torino et Trofarellob et représentant une population de
126 000 habitants, la campagne a porté sur la réduction des emballages.
Quant au groupe de communes « rurales », composé des communes de Bruino,
Candiolo, La Loggia, Villastellone et Virle P.te pour une population totale de 25 800
habitants, la campagne visait à promouvoir le compostage domestique.
Afin d’assurer la réussite du système de collecte en porte-à-porte ainsi que du
programme de promotion du compostage domestique et de réduction de la
consommation d’emballages, COVARI 14 a mis en place les éléments suivants :
•
•
•
Exposé clair des principaux objectifs, au travers d’une campagne pour la
promotion du système de collecte en porte-à-porte afin d’améliorer la collecte
des déchets, réduire la production de déchets et, in fine, réduire les coûts de
collecte pour les citoyens.
Implication des acteurs concernés - maires, représentants des municipalités et
autres acteurs locaux - au travers de réunions organisées par le consortium
pour informer sur les caractéristiques du nouveau système.
Actions promotionnelles, dont des expositions itinérantes, ciblant divers acteurs
(représentants des collectivités locales, associations, écoles, familles). Le
déroulement de la campagne a fait l’objet d’une information au niveau local,
notamment par la publication d’informations d’intérêt communal dans le
magazine de Pegaso 03 - par ex. date et lieu des actions de promotion
organisées dans chaque commune – renforçant ainsi le caractère de proximité
de la campagne.
Cibles et objectifs spécifiques
L’initiative vise à atteindre l’ensemble des citoyens des dix communes, y compris
les administrations municipales.
Les objectifs spécifiques portent sur la collecte sélective :
• 45 % de déchets collectés par collecte sélective en 2008,
• 65 % de déchets collectés par collecte sélective en 2012,
• Sensibilisation des citoyens quant aux moyens de réduire leur production de
déchets et définition de bonnes pratiques pour atteindre cet objectif de
réduction,
• Audits aléatoires afin de vérifier la bonne utilisation des bacs de tri sélectif.
Malheureusement, aucun objectif spécifique n’a été défini pour le compostage
domestique et la réduction des déchets d’emballage.
Méthodologie
Le compostage domestique et la réduction de la consommation d’emballages ont
fait l’objet des actions suivantes.
Publicité :
•
•
•
•
COVARI 14 a adopté un plan de promotion avec utilisation d’un logo commun à
l’ensemble des communes.
PEGASO 03 a publié un bulletin d’information renseignant sur les actions
menées pour promouvoir le compostage domestique, y compris des
informations pour devenir un bon composteur.
Conférence de presse pour promouvoir le lancement de la campagne.
Courrier promotionnel envoyé à tous les habitants des communes concernées,
une brochure d’information étant jointe au courrier.
Ecoles :
1. Projet pédagogique expliquant le nouveau système de collecte ainsi que la
campagne pour la réduction des emballages et la promotion du compostage
domestique dans environ 40 écoles, soit 800 enfants concernés.
Stands d’information :
En 2006, 22 stands d’information ont été subventionnés, dont 12 sur la
promotion du compostage domestique et 10 sur la réduction de la consommation
d’emballages. Ces stands ont été utilisés en 2006 et 2007 et ont permis de :
•
•
•
•
Donner des informations générales sur la campagne,
Impliquer les enfants,
Transmettre aux habitants des formulaires d’inscription au programme de
compostage domestique leur permettant de payer ainsi moins de taxe
d’enlèvement des déchets (-20 %, voir paragraphe sur les incitations
fiscales),
Distribuer des documents promotionnels.
Sensibilisation au compostage domestique
Sensibiliser les habitants au compostage domestique demande du temps, de
l’espace et une implication des municipalités. Les principales actions menées sont
les suivantes :
•
•
•
•
•
•
Fourniture d’informations générales sur la campagne,
125 contrôles aléatoires (25 par commune) ; l’objectif est d’informer et aider
les habitants qui se lancent dans le compostage, et d’assurer un suivi des
progrès réalisés,
Un jeu pour faire participer les enfants,
Cours techniques pour adultes sur les pratiques du compostage domestique,
Conseils et soutien aux apprentis composteurs éprouvant des difficultés,
Fourniture de documentation technique et instructions aux futurs
composteurs, avec distribution gratuite d’un manuel sur le compostage
domestique.
Exemple de point
d’information
Exemple de produits distribués
Fig. 1: “Ecovariando” Seconde édition, avril 2007
•
Incitations fiscales :
Les habitants en milieu rural peuvent participer à la campagne en remplissant et
en signant un formulaire d’adhésion par lequel ils s’engagent à composter leurs
déchets chez eux.
Cette action est gérée par PEGASO 03, la société en charge de la taxation des
déchets.
Les habitants qui participent au programme de compostage domestique
bénéficient d’une réduction de 20 % sur la part variable du montant de leur
taxe.
Calcul des taxes applicables aux ménages et aux activités non
domestiques
Familles
Le montant de la taxe est proportionnel à la surface de la propriété foncière et au
nombre de personnes qui composent le foyer. La surface de la propriété, pondérée
de coefficients qui augmentent avec le nombre de personnes qui composent le
foyer, détermine la part fixe de la taxe. La partie variable dépend du nombre de
personnes qui composent le foyer.
Activités non-domestiques
Le montant de la taxe est fonction de la surface de la propriété foncière et du type
d’activité. La surface de la propriété, pondérée de divers coefficients selon le type
d’activité économique (commerce vendant des biens durables, supermarché,
pizzeria, restaurant, bureau, entrepôt, etc.) détermine la part fixe. La part variable
est fonction de la production estimée de déchets, calculée en appliquant à la
surface de la propriété des coefficients qui varient selon l’activité.
•
Eco-bénévoles (Ecovoluntariado)
Le réseau d’éco-bénévoles soutenu par COVARI
14 vise à promouvoir les gestes écologiques, et
pas seulement le compostage individuel. Les écobénévoles sont présents dans chaque commune.
•
Site Internet :
Tout au long de la campagne, des informations sur l’ensemble des actions
menées étaient visibles sur le site de PEGASO 03 ainsi que sur la plupart des
sites des municipalités.
Le magazine publié par PEGASO 03 pouvait également être consulté sur
Internet.
Instruments
Parmi les instruments utilisés pour promouvoir le compostage domestique et
réduire la consommation d’emballages figurent les éléments suivants:
o
Redevance individuelle proportionnelle aux déchets collectés en porte-à-porte :
Des containers équipés de puces électroniques ont été distribués à chaque foyer,
ainsi que des sacs aux dimensions et couleurs définies par le consortium. Le
système de taxation a été modifié, la taxe indifférenciée étant remplacée par
une redevance individuelle spécifique à chaque foyer (comme pour l’eau ou
l’électricité). Le compostage des déchets et la réduction de la consommation
d’emballages permettent aux ménages de réduire le montant de la taxe
d’enlèvement leur incombant en application du nouveau système de collecte.
o
Information :
Domaine réservé de PEGASO 03, l’information a consisté en un magazine
semestriel et en un site web conçu et géré par l’entreprise. Les informations, à
la fois techniques et pratiques, portaient essentiellement sur comment réduire
les emballages et sur le compostage domestique
Moyens /Actions
Actions menées par les parties intéressées :
Covari 14
• Actions de gouvernance des collectivités publiques
• Lien entre les municipalités et Pegaso 03
• Gestion des statistiques sur les déchets.
Pegaso 03
• Toute tâche administrative en relation avec le système de taxation
• Fourniture d’informations et annonce des événements de la campagne
• Gestion et résolution des problèmes rencontrés.
Municipalités
•
•
•
•
•
Assistance à Pegaso 03
Décision quant aux jours et fréquence de ramassage
Lien entre les habitants et PEGASO 03
Soutien et mobilisation du réseau de bénévoles
Organisation d’activités promotionnelles, de jeux, stands d’information, etc.
Eco-bénévoles
• Débats et initiatives visant à sensibiliser les habitants aux avantages du
programme de compostage domestique et à la réduction des emballages.
Ecoles
• Formation des enfants à la réduction des déchets d’emballage et au compostage
(domestique).
Personnel d’animation
• Formé à l’art du compostage domestique
• Connaissance des objectifs de la campagne leur permettant de répondre aux
questions des citoyens.
Cadre législatif / politique
Les principales dispositions réglementaires et normatives qui ont motivé ce projet
sont les suivantes :
o
Le décret Ronchi (Il decreto Ronchi 22/97)
Loi transposant en droit italien la directive européenne sur les déchets
91/156/CEE et celle sur les emballages 91/689/CEE.
o
Décret loi (Decreto legislativo 152/06)
Ce décret définit les objectifs de la collecte sélective en porte-à-porte pour la
région du Piémont (passer de 45 % en 2008 à 65 % de collecte sélective en
2012).
Modalités financières
Le coût de la mise en place du système de collecte en porte-à-porte a été calculé
par habitant et ventilé en : étude de (pré)faisabilité, actions sur le terrain et actions
de communication.
Etude de (pré)faisabilité
Concerne les actions destinées à passer du stade de pré-projet au projet
proprement dit. Coût estimé : 2,65 – 3,15 €/hab.
o Actions menées sur le terrain
Définition de nouveaux circuits de ramassage : 1,82 – 2,75 €/hab.
o Actions de communication
Actions de promotion, information et coopération liées à la campagne : 1,85
€/hab.
Au final, le passage d’un système de ramassage traditionnel à une collecte en
porte-à-porte a coûté environ 8,95 €/hab.
o
Résultats
Le passage d’un système traditionnel de collecte des déchets résiduels à un
système en porte-à-porte a permis d’obtenir les résultats suivants :
•
•
•
En 2006, la collecte sélective concernait 63 % des déchets en moyenne, et
jusqu’à 80 % dans les communes rurales.
Rapidité des résultats obtenus : par ex. dans la municipalité de Candiolo le poids
des déchets résiduels collectés est passé de 178 à 35 tonnes en seulement 2
mois.
Près de 3 000 habitants ont participé aux activités promotionnelles (stands de
démonstration ou points d’information).
•
•
300 manuels sur le compostage domestique ont été distribués.
Environ 100 personnes ont fait part de leur intérêt pour le compostage
domestique.
• En 2008, 9 890 familles (soit 8,94 % des familles concernées par le Consortium
COVARI 14) ont pratiqué le compostage domestique, soit 24 000 habitants sur
une population totale d’environ 250 000 habitants.
• Le spectacle de théâtre pour enfants a été présenté dans 40 écoles, touchant
ainsi 800 enfants.
• Selon les derniers contrôles qualité de 2008, 40 % des citoyens inspectés
utilisent un container donné par le consortium et 90 % des personnes pratiquant
le compostage domestique le font correctement. Les contrôles qualité
comprennent des contrôles directs chez les composteurs en présence d’un
opérateur et un suivi des résultats.
• Baisse significative de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères.
Défis et opportunités
Les défis et opportunités suivants doivent être pris en compte pour la promotion du
compostage domestique et de la réduction de la consommation d’emballages.
•
•
•
•
•
•
•
•
L’adhésion des foyers aux consignes de collecte des déchets peut s’avérer
éphémère et peu efficace. Un budget doit donc être prévu pour continuer les
actions de promotion et de sensibilisation.
Le réseau de compostage domestique et les résultats ont pu être améliorés en
installant un système de compostage collectif dans les zones urbaines.
Le système de taxation différenciée pour l’enlèvement des déchets peut poser
problème lorsque les étiquettes contenant les puces électroniques se
dégradent.
Un suivi du compostage domestique est nécessaire, y compris un audit des cas
d’échec et de leur raison possible.
Le programme d’éco-bénévoles a besoin de mesures incitatives pour rester actif
et servir la communauté.
Un système SIG permettant d’évaluer les quantités de déchets en fonction de
leur provenance géographique est utile pour identifier les
communes/municipalités où des actions complémentaires de sensibilisation et
de promotion du programme sont nécessaires.
Il convient de veiller à assurer l’accès aux containers, sacs, poubelles et autres
équipements à tout moment sur l’ensemble du territoire des communes
concernées, et non pas seulement pendant la phase de lancement du projet.
Une étude de la perception des ménages, notamment en matière de
consommation d’emballage, est utile pour évaluer les changements d’habitude
et voir si des mesures complémentaires de sensibilisation dans ce domaine sont
nécessaires.
Indicateurs de rendement, de résultat et d’impact
Les indicateurs suivants peuvent être utilisés.
Indicateurs de rendement
o
o
o
o
o
o
Nombre de conteneurs distribués ou remplacés
Nombre de bénévoles participants au réseau des « éco-bénévoles »
Nombre d’activités planifiées
Nombre et type d’activités mises en oeuvre
Nombre de pièces de théâtre, stands de démonstration et nombre de personnes
qui y ont participé
Nombre de bulletins d‘information publiés
Indicateurs de résultat
o
o
o
Nombre de résidents (ou %) qui pratiquent le compostage domestique
Nombre de bacs à compost vendus
Nombre de quartiers demandant à avoir un stand de démonstration ou à ce
qu’on leur rende visite.
Indicateurs d’impact
o
Evolution des quantités de bio-déchets; quantité de bio-déchets dans la fraction
des déchets résiduels.
Pour en savoir plus
COVARI 14 : http://www.covar14.it/index.html
PEGASO 03 : http://www.pegaso03.it/chisiamo.html
COPERICA : http://www.cooperica.it/
ETUDE DE CAS n° 2
Promotion du compostage domestique dans
le Comté du Kent (RU)
Synthèse
Titre du projet / bonne
pratique / campagne :
Promotion du compostage domestique dans le Comté
du Kent
Type de mesure de
prévention
Réduction à la source
Pays
Royaume-Uni
Niveau territorial de mise
en œuvre
Comté
Nom du comté
Kent
Statut
Projet en activité
Public visé
Ménages
Quantité et/ou unité
95 000 ménages
Date de mise en œuvre /
durée
Depuis 1996
Objectifs
1. Réduire – Eviter le gaspillage alimentaire lors de
l’achat, du stockage et de la préparation des
aliments. Objectif : 4 700 tonnes pour une base de
95 000 ménages.
2. Réutiliser – réduire les déchets alimentaires grâce
au compostage domestique. Objectif : 18 500
tonnes et 103 000 bacs vendus. Minimum de 250
conseillers composteurs actifs
3. Déchets résiduels2 - 2009/10 = 733 kg par ménage
2010/11 = 704 kg par ménage
2
Les données sur les déchets résiduels, y compris la méthode utilisée (page 11) et l’analyse effectuée (pages 13 et
suivantes) sont très bien décrites dans le document :
http://www.kent.gov.uk/environment_and_planning/recycling_and_waste/the_future_for_kents_waste/kent_waste
_partnership/presentations_and_reports.aspx
Type de déchets
Bio-déchets et plus précisément, déchets de fruits,
légumes et (petits) déchets verts des ménages
Caractéristiques générales
Démographie et habitat (données 2009)
Population :
1 410 000
Nombre de ménages :
95 000
Superficie (km²) :
3 736
Densité de population (hab./km²):
373 026
Déchets
3
(données 2007)
Déchets produits (kg/hab./an) :
791
Taux de recyclage (y compris
compostage) en % :
36
Déchets issus de la collecte sélective
(kg/hab./an) :
282,6
Déchets résiduels (kg/hab./an) :
508
3
Données provenant de l’étude sur la composition des déchets dans le Kent (Kent Councils Waste Composition
Study), publiée par le Comté du Kent.
Octobre 2007 ; Rapport – Final
Contexte
Le Kent est un vaste comté situé dans le sud-est de l’Angleterre (Royaume-Uni) et
considéré comme la porte de l’Europe. La population totale est estimée à environ
1,3 millions d’habitants, répartis sur 18 communes. En 2006, plus de 800 000
tonnes d’ordures ménagères ont été collectées et éliminées dans le Kent. Plus de 30
%4 de ces déchets étaient des déchets verts ou de cuisine qui auraient pu être
compostés. Près de 84% des logements possèdent des jardins, qu’il s’agisse de
maisons individuelles, mitoyennes ou alignées. Le tableau suivant donne une
estimation du gisement potentiel de bio-déchets pouvant être compostés :
Production
d’ordures
ménagères (OM)
Production de
bio-déchets
(BD)
% de résidences
pouvant composter
(84 % dans le Kent)
(30 % des OM)
800 000 tonnes
240 000 tonnes
+/- 200 000 tonnes
En 2003 le Comté du Kent a commencé à développer une stratégie déchets en
créant un forum ouvert sur ce thème, le Kent Waste Open Forum (KWOF). A cette
époque, plusieurs ateliers et rencontres ont été organisés afin de définir les
principaux objectifs et cibles de la gestion des déchets en général, y compris la
prévention des déchets, pour les 20 années à venir. Les objectifs ont été décidés
par accord mutuel des parties concernées et ont été adoptés et publiés dans le
cadre de la Stratégie du Kent en matière de déchets ménagers (Kent Household
Waste Strategy).
Les programmes de prévention des déchets suivants ont ainsi été adoptés :
promotion du compostage domestique, promotion d’un comportement d’achat
visant à limiter les déchets, réduction des courriers publicitaires en s’inscrivant sur
une liste orange (adresse non communiquée à des fins publicitaires), promotion des
couches réutilisables, détournement des déchets commerciaux, promotion des
4
La plupart des chiffres donnés sont extraits de rapports consultables sur :
http://www.kent.gov.uk/environment_and_planning/recycling_and_rubbish/managing_kents_waste/waste_strateg
y_documents.aspx. Malheureusement, ces rapports ne donnent pas la méthodologie utilisée pour obtenir ces
chiffres. La personne en charge du programme de prévention des déchets au Comté du Kent (et donc du
compostage domestique) n’a pas pu nous donner plus d’information sur la méthodologie, en dehors du lien cidessus.
services qui incitent à la location ou location-vente de produits, et soutien au
réemploi d’objets, aux échanges locaux de déchets et aux magasins de
bienfaisance.
L’initiative de lancer un programme de compostage domestique a été largement
influencée par la réglementation fiscale de 1996 sur l’enfouissement des déchets.
Cette réglementation prévoit une forte augmentation des taxes d’enfouissement,
qui sont ainsi passées de 8 euros/tonne en 1996 à 40 euros/tonne en 2009, soit
une multiplication par 5 en 14 ans. Le compostage domestique contribue également
à atteindre les objectifs du système d’échange des droits de mise en décharge
(Landfill Allowance Trading Scheme - LATS). Le gouvernement britannique souhaite
qu’au moins 50 % des ménages pratiquent le compostage domestique5.
Depuis la publication du premier rapport stratégique (2003), plusieurs rapports
d’évaluation et de suivi ont été menés par le KWOF et la stratégie a été affinée. Le
dernier rapport stratégique en date 6 a été publié en juin 2008. Ce rapport définit
clairement la minimisation des déchets comme une action prioritaire du partenariat
Kent Waste Partnership (KWP) dans le cadre de la stratégie du Kent en matière de
déchets (Kent Waste Strategy).
Stratégie
Approche
Les bio-déchets (déchets alimentaires et déchets verts) doivent être gérés et traités
au plus proche de leur lieu de production, à savoir la cellule familiale. Cela permet
ainsi d’éviter des coûts de transport pour leur enlèvement, ainsi que des coûts de
traitement dans un centre de compostage centralisé, un digesteur anaérobie et/ou
leur mise en décharge. A condition de disposer de l’espace nécessaire et d’un jardin
ou d’une cour, le compostage domestique est considéré comme la mesure la plus
efficace et la plus économique en matière de stratégie de prévention des déchets.
5
National Resource and Waste Forum (2004) Household Waste Prevention Toolkit. Part B/ specific waste
prevention activities – Forum sur les ressources naturelles et les déchets (2004) Outil de prévention des déchets
ménagers – Partie B- activités spécifiques de prévention des déchets
6
The recommended strategy and action plan 2008 to March 2011 – Stratégie et plan d”actions recommandés –
2008 – mars 2011
Les éléments suivants ont contribué au succès du programme de compostage
domestique du Kent :
•
Une implication précoce de tous les acteurs dès le début du projet a fortement
contribué au succès de la stratégie de prévention des déchets. Les résidents et
les collectivités locales ont ainsi pu s’approprier et mieux accepter les mesures,
au lieu de les considérer comme une obligation administrative.
• Le tissu urbain du Kent, avec 84 % de ménages qui disposent d’un jardin, offre
un environnement favorable au compostage domestique.
• Les écoles font partie des publics ciblés. Elles disposent en effet d’espaces verts
et de jardins et peuvent influencer l’attitude et le comportement des enfants
vis-à-vis des déchets en général, et des bio-déchets en particulier.
• Les conseillers composteurs : la formation s’est faite en collaboration avec le
British Trust for Conservation Volunteers (BTCV), une association de bénévoles
bien connue dans le domaine de l’environnement.
• La collaboration de réseaux nationaux comme recycling.org ou WRAP (love food
hate waste) a permis de réduire les coûts de création des sites Internet tout en
assurant aux collectivités locales que l’information à laquelle renvoient les liens
sur leur propre site est fiable.
• Définition d’objectifs réalistes et différenciés selon les collectivités.
• Le suivi du programme porte sur divers aspects : augmentation de la
production de compost, données sur les déchets et étude de la perception des
citoyens quant au programme de prévention des déchets.
Les premiers objectifs à court, moyen et long terme établis en 2005 pour le
compostage domestique étaient les suivants 7:
7
Source : Waste Minimisation Options Appraisal, Annexe 3, Mars 2006, Page 5
L’hypothèse de départ est qu’avec 50 % de participation des ménages au
compostage domestique, il serait possible de réduire de 4 % la quantité de déchets
solides municipaux produits en 2019/2020. En théorie, plus de 60 % des déchets
ménagers (en poids) sont compostables8. Dans la pratique cependant, seuls 30 %
des déchets ménagers peuvent être aisément compostés par les ménages ou par la
collectivité, soit environ 360 kg par ménage. La promotion du compostage
domestique reste donc l’une des mesures phare pour réduire la quantité de
déchets. On estime que ce système permet d’écarter du traitement 150
kg/ménage/an.
En 2008, le Kent Waste Partnership a publié un nouveau rapport qui analyse les
objectifs atteints en matière de prévention des déchets et en fixe de nouveaux pour
2011/2012, y compris en matière de compostage domestique.
Pour ce qui est des bio-déchets, les objectifs de prévention chiffrés suivants ont été
fixés pour 2011/2012 :
•
•
•
•
8
Objectif global de réduction des déchets : 704 kg de déchets résiduels par
ménage (prévisions de 791 kg/ménage en 2007/08);
Réduire – éviter le gaspillage alimentaire au moment de l’achat, du stockage et
la préparation des aliments. Objectif : 4 700 tonnes sur une base de 95 000
ménages
Réutiliser et réduire les déchets alimentaires grâce au compostage domestique
(compostage des déchets de fruits, légumes et petits déchets verts par les
ménages participants). Objectif : 18 500 tonnes compostées et 103 000 bacs
vendus. Pour atteindre cet objectif, le Kent Waste Partnership (KWP) doit rester
membre du partenariat de compostage domestique du WARP.
Le rôle des bénévoles est essentiel pour assurer la vente des bacs et maintenir
le niveau de compostage. On estime qu’au moins 250 « bénévoles » actifs sont
nécessaires dans le Kent pour mener à bien le programme de travail.
Strategy unit report – Waste not Want not.
Méthodologie
Le compostage domestique a fait l’objet des mesures suivantes :
•
Publicité : La population a été prévenue du projet par :
• des publicités à la radio,
• des animations sur le terrain.
Les conseils municipaux des 12 Districts et Arrondissements du Kent ont signé le
programme de compostage domestique.
Participation des acteurs sociaux et institutionnels au forum du Kent :
•
Ecoles :
Les ateliers de théâtre sur le thème de la réduction des déchets ont connu un vif
succès dans les écoles primaires : des représentants des Districts, du Comté du
Kent et des comédiens se sont rendus dans les écoles pour sensibiliser les
enfants au problème des déchets au travers d’une pièce de théâtre.
•
En 2005, la compagnie de théâtre a visité dix écoles dans chaque district sur
une semaine ; 400 écoles ont ainsi reçu la visite de cette troupe et ont été
équipées d’un bac à compost.
• Un suivi a été organisé pour suivre la mise en place des activités de
compostage dans les écoles.
• Exposition itinérante
Une exposition itinérante a visité l’ensemble des districts et arrondissements afin
d’assurer la promotion du compostage domestique. Cette exposition avait pour
objet de :
•
• Organiser des ateliers pour les enfants,
• Distribuer des échantillons de compost,
• Donner des brochures et des produits recyclés.
Bacs à compost subventionnés
Des bacs à compost subventionnés ont été mis à disposition des habitants du
Kent dès 2003. L’objectif de cette mesure financière était d’inciter les ménages à
se lancer dans le compostage domestique.
Exemple de bac à
compost
subventionné de 330l
•
Le compostage
domestique – une
activité familiale
Utilisation du compost pour le
concours inter-écoles de la plus
grosse citrouille du Kent
Les conseillers composteurs
Un réseau de conseillers composteurs a été financé par le Comté du Kent en
2001 en partenariat avec BTCV. Ce projet vise à nommer des bénévoles chargés
de conseiller la population en matière de compostage et aider à promouvoir la
réduction des déchets. Depuis le lancement du projet en 2001, BTCV a recruté
plus de 200 conseillers dans tout le Kent, chacun ayant reçu une formation
gratuite, un bac à compost pour se faire la main, ainsi qu’un libre accès à la
documentation des bureaux du BTCV et au réseau des conseilleurs composteurs.
En tant que bénévole, ils décident du temps qu’ils souhaitent consacrer à cette
activité de conseil et de leur centre d’intérêt. Ainsi, certains ont préféré assurer
la permanence téléphonique afin de répondre aux questions des composteurs et
d’autres la promotion du programme au cours de manifestations locales.
Devenir conseiller composteur présente de nombreux avantages : il n’y a pas que le bac à
compost et le manuel ! Vous apprécierez également de venir en aide aux autres et de rencontrer
des personnes qui partagent vos centres d’intérêt. Aider des personnes à résoudre leur problème
de compostage, guider les premiers pas d’apprentis composteurs ou rassurer quelqu’un sur le
point d’abandonner le programme est une source de grande satisfaction. Les bénévoles ne sont
jamais seuls car il existe un excellent réseau de conseillers prêts à les aider, quelque soit le
problème rencontré, et à soutenir leurs idées pour des événements locaux. Tous les conseillers
composteurs sont invités à participer à une rencontre annuelle. Ils ont ainsi la possibilité de se
rencontrer autour d’un repas et de discuter de leur expérience. Echanger et partager des
informations est nécessaire et bien utile ! Un bulletin trimestriel édité par le responsable des
conseillers composteurs de Kent BTCV et intitulé « Rotter's Ramblings » permet de tenir
informés les conseillers des dernières nouveautés.
•
Informations sur Internet :
De nombreuses informations sont disponibles sur les sites qui traitent du
compostage domestique. Dans le cadre du projet, trois sites officiels ont fait
l’objet d’une promotion et donnent des informations locales sur le compostage :
o
o
o
Le site du Comté du Kent donne des conseils en matière de compostage
domestique et renvoie vers des sites officiels,
Le site de BTCV donne des informations sur les conseillers composteurs
(coordonnées), les programmes de formation des conseillers, des conseils
pour le compostage et autres activités dans le Comté du Kent,
Le site de « Recycling now » est un site externe qui fournit des astuces,
des informations sur les bacs à compost subventionnés et des conseils
pour réussir le compostage à domicile.
Instruments
Les mesures suivantes ont été utilisées pour inciter la population à pratiquer le
compostage domestique.
o
Restrictions au niveau de la collecte :
Les déchets verts ne sont plus collectés et doivent donc être compostés au
domicile ou amenés à l’un des 18 centres de recyclage (gratuits) que compte le
Comté du Kent.
o
Subventions :
Le programme de formation des conseillers composteurs, établi en collaboration
avec BCTV, comprend 48 heures de formation, l’accès à la bibliographie, aux
bulletins d’information, etc.
Subventionnement des bacs à compost pour les résidents, bacs donnés
gratuitement aux écoles.
o
Formation pratique :
Les conseillers composteurs répondent aux questions des résidents. Leur rôle
consiste à conseiller les personnes qui débutent dans le compostage, à rassurer
ceux qui veulent abandonner et même à se rendre chez les habitants pour voir
leur unité de compostage. Le réseau des conseillers composteurs soutient les
conseillers à tout moment et organise des rencontres entre conseillers afin qu’ils
puissent échanger sur leurs expériences.
o
Information :
Information fournie au cours de la préparation et mise en œuvre du plan.
Distribution de feuilles d’information, invitation par e-mail, publicité et
collaboration entre les sites « recycling now » et « BTCV ».
Mesures de soutien et suivi
Le Comté du Kent et KWOF ont publié plusieurs rapports afin d’évaluer
l’avancement des projets, les plus récents étant :
•
•
•
Etude sur les comportements, attitudes et perceptions en matière de déchets et
de recyclage, Waste and recycling perceptions attitudes and behaviours survey,
2007.
Programme de prévention des déchets par les changements de comportement
Waste Prevention Behaviour Change Program 2008.
Les centres de recyclage font également l’objet d’un suivi continu afin de
vérifier leur conformité aux normes environnementales requises par la
législation.
Moyens/Actions
Les divers acteurs ont mis en œuvre les actions suivantes :
Personnel du Comté du Kent
• Toute question administrative et financière concernant la mise en œuvre du
programme de compostage domestique,
• Coordination des activités de publicité, des compagnies assurant les animations
sur le terrain, sessions de théâtre dans les écoles, accord avec BTCV pour la
formation des conseillers composteurs,
• Résolution de problèmes.
BTCV
• Offre de formation aux conseillers composteurs,
• Information et mise à niveau des conseillers composteurs,
• Gestion du réseau de conseillers composteurs, organisation de la rencontre
annuelle des conseillers.
Conseillers composteurs
• Engagement à effectuer et réussir le parcours de formation,
• Définition du nombre d’heures par semaine qu’ils souhaitent effectuer en tant
que conseillers composteurs,
• Aide aux résidents éprouvant des difficultés à composter,
• Conseils à ceux qui se lancent dans le compostage domestique,
• Soutien à ceux qui envisagent de quitter le programme,
• Participation à la vie du réseau.
Site Internet « Recycling now »
• Lien sur le site du Comté du Kent pour toute information concernant la
distribution des bacs ou les centres de recyclage.
Ecoles
• Compostage de bio-déchets,
• Formation des enfants à une meilleure gestion et traitement des bio-déchets
(compostage).
Personnel d’animation
• Aider les personnes dans l’art du compostage domestique,
• Connaître les buts et objectifs des projets afin de pouvoir répondre aux
questions.
Cadre législatif / politique
Plusieurs dispositions réglementaires, lois et normes régissent le compostage
domestique en Angleterre ainsi que les actions de minimisation des déchets au
niveau local9. Les principales dispositions sont les suivantes :
o
Réglementation fiscale en matière de mise en décharge de 1996
Augmentation de la taxe de 7 £ par tonne au 1er octobre 1996 à 35 £ la tonne
en 2009.
o
Loi sur la Minimisation des déchets de 1998
Cette loi permet aux organismes chargés de la collecte ou de l’élimination des
déchets de prendre toute mesure afin de minimiser la production des déchets
réglementés sur leur territoire (déchets ménagers, commerciaux et industriels).
Elle autorise également l’autorité compétente à participer au coût de mise en
place de ces mesures.
9
Kent's Municipal and Solid Waste Baseline Report, Annexe 1, Dec 2005
Modalités financières
Les programmes de compostage domestique peuvent bénéficier du soutien du
WRAP et du réseau Community Composting Network.
En 2003 le Comté du Kent a ainsi reçu 400 000 euros de DEFRA, le ministère
britannique de l’environnement afin de financer le projet. 230 000 euros ont été
attribués au compostage domestique, 171 000 euros aux bacs à compost
subventionnés pour les résidents et 57 000 euros aux actions de promotion.
Une évaluation menée en 200610 a montré que les dépenses liées au programme de
compostage domestique étaient largement compensées, dégageant même un
bénéfice net, par les économies réalisées sur les coûts de gestion des (bio-)déchets
(frais de collecte et de traitement centralisé) et les achats de compost à base de
tourbe, par les économies en ressources et énergie et par l’évitement de pénalités
dues au titre de la taxe LATS.
Le calcul des dépenses intègre le salaire des deux chargés de programme employés
par le comté, plus les frais d’animation dans les écoles, les bacs subventionnés, la
formation des bénévoles et les frais de publicité.
Les bénéfices annuels ainsi réalisés ont été estimés à 750 000 euros en 2009/10 et
pourraient s’élever à 2 millions d’euros en 2019/20.
10
Waste Minimisation Options appraisal Annexe 3, publié par ERW en mars 2006
Résultats
Le Comté du Kent s’est attaché à promouvoir avec succès le compostage
domestique depuis 1996.
Les résultats11 obtenus sont les suivants :
•
•
•
•
•
•
•
34 % des habitants du Kent pratiquent le compostage domestique,
essentiellement à partir de déchets de jardinage (40 %), mais également de
déchets alimentaires (35 %);
La participation au programme de compostage domestique est plus élevée parmi
les foyers comptant de deux à quatre membres (35 %) que parmi les foyers ne
comptant qu’une seule personne (30 %) ou cinq membres et plus (29 %)12.
Parmi les ménages qui pratiquent le compostage domestique, l’essentiel des
apports est composé de déchets de jardinage, de déchets alimentaires et/ou de
déchets « verts »;
En tout, 66 % des personnes interrogées ne pratiquent aucun compostage
domestique. Deux tiers (67 %) de ces non pratiquants citent cependant un ou
plusieurs facteurs ou stratégies qui pourraient les faire changer d’avis, la
gratuité des bacs à compost arrivant en tête des réponses. Cependant, plus d’un
quart indique que la taille de leur jardin pourrait être un obstacle à leur future
participation;
En 2008, 200 Conseillers composteurs ont été accrédités, soit bien plus que les
150 attendus (pas de données sur la procédure d’accréditation);
Le spectacle de théâtre pour enfants a été donné dans 400 écoles, devant 36
000 enfants en tout;
Près de 70 000 bacs à compost ont été vendus;
Tous les conseils municipaux des districts et arrondissements ont signé le
programme de compostage domestique;
12
Etude “Kent Waste & Recycling Perceptions, Attitudes & Behaviours” 2007 :
http://www.kent.gov.uk/environment_and_planning/recycling_and_waste/the_future_for_kents_waste/kent_waste
_partnership/presentations_and_reports.aspx
BMG Research 2007 Page 24
•
Une exposition itinérante sur la gestion des déchets a sillonné les villes et
villages du Kent pendant 1 an, conseillant le public sur la réduction des déchets,
leur réemploi (y compris par le compostage domestique) et leur recyclage.
Défis et facteurs de succès
Défis
Défis et opportunités à considérer pour la promotion du compostage domestique :
•
•
•
•
•
Les quantités de déchets écartées du traitement peuvent ne pas atteindre les
niveaux escomptés en raison d’un faible taux de participation lié à un manque
de connaissance, au coût des bacs ou au manque d’espace,
La motivation des conseillers composteurs doit être entretenue par
l’organisation de rencontres et le soutien au réseau,
L’utilisation de cartographies SIG peut aider à mieux cibler les populations
potentielles et à optimiser les actions de communication,
L’analyse des demandes de bacs à compost peut aider à un meilleur ciblage,
Le recoupement des enquêtes d’opinion et des ventes de bacs à compost peut
permettre d’identifier un certain nombre de facteurs :
- par exemple, comparaison des codes postaux entre les personnes venues
acheter des bacs et celles ayant répondu au questionnaire pour voir s’il s’agit
des mêmes populations, mais les corrélations peuvent être difficiles à établir,
- analyse de la corrélation entre les dates d’enquête et les dates de demande
de bac,
•
•
•
Garder à l’esprit les facteurs qui peuvent inciter les personnes à se lancer dans
le compostage domestique et les intégrer à votre stratégie, à savoir, par ordre
d’importance : un plus grand jardin, la gratuité des bacs et la possibilité d’être
conseillé,
Coordonner les politiques internes en matière d’utilisation des tontes d’herbe et
de compostage,
Organiser des manifestations sur le compostage en interne afin de promouvoir
la pratique du compostage domestique auprès des employés municipaux.
Facteurs de succès
•
•
•
•
Impliquer les acteurs en amont du projet,
Caractéristiques urbaines (84 % des ménages ont un jardin),
Formation des conseillers composteurs,
Collaboration avec des réseaux nationaux sur des thèmes spécifiques,
•
•
•
Instruments financiers municipaux : utilisation des fonds reçus du
gouvernement national et subventions aux ménages,
Objectifs réalistes et différenciés selon les communes,
Suivi du programme et adaptation si besoin.
Indicateurs de rendement, de résultat et d’impact
Défis et opportunités à considérer pour la promotion du compostage domestique.
Indicateurs de rendement
o
o
o
o
Nombre de districts et d’arrondissements participants /ayant signé le
programme de compostage domestique,
Nombre de bénévoles inscrits en tant que conseillers composteurs,
Nombre de spectacles de théâtre donnés dans les écoles,
Nombre d’enfants concernés par ces spectacles.
Indicateurs de résultat
o
o
o
Nombre d’habitants (ou %) pratiquant le compostage domestique,
Nombre de bacs à compost vendus,
Nombre de districts ayant demandé à recevoir l’exposition itinérante.
Indicateurs d’impact
o
Evolution des quantités de bio-déchets; quantités de bio-déchets dans la fraction
résiduelle; nombre de conseillers composteurs en activité.
Pour en savoir plus
Kent County Council
Recycle for Kent
Tél. :
0044 (0)845 345 0210
E-mail : [email protected]
Website :http://www.kent.gov.uk/
Principaux documents et rapports :
http://www.kent.gov.uk/environment_and_planning/recycling_and_rubbish/m
anaging_kents_waste/waste_strategy_documents.aspx
BTCV, British Trust for Conservation Volunteers Kent
http://www2.btcv.org.uk/display/btcv_kent
http://www2.btcv.org.uk/display/kent_compost
Recycling now
http://www.recyclenow.com/home_composting/index.html
ETUDE DE CAS n° 3
Terra à Terra – Projet de compostage
domestique
Synthèse
Titre du projet / bonne pratique /
campagne :
Type de mesure de prévention
Pays
Niveau territorial de mise en oeuvre
Nom de l’intercommunalité
Statut
Cibles
Quantité et/ou unité
Date de mise en oeuvre
Objectifs
Type de bio-déchets
Terra à Terra – Projet de compostage domestique
Réduction à la source
Portugal
Intercommunalité
LIPOR (Porto)
Projet pilote étendu
Ménages, écoles et institutions disposant d’un
jardin
10 000 bacs à compost
Depuis 2007
• Distribuer 10 000 bacs à compost
• Promouvoir la réduction des déchets et une
meilleure qualité de vie
Déchets verts et de cuisine
Principales caractéristiques
Démographie et habitat (LIPOR)
Population :
1 million d’habitants
Nombre de ménages :
414 170 (données 2005)
Type de logement :
Maisons individuelles et immeubles
Superficie :
650 km2
Habitants/km²
1 538
Déchets (données 2009)
Production de déchets municipaux (tonnes +/- 500 000 tonnes soit +/- 500 kg/hab./an
et kg/hab./an) :
Programme de prévention des déchets
Programme de compostage domestique
Nombre de bacs à compost ciblé : 10 000
Nombre de bacs à compost distribués : 2 500
Taux de réalisation (cible/réel) : 25 %
Bio-déchets issus de la collecte sélective
39 42813
(tonnes/an) :
Déchets résiduels (tonnes/an) :
393 39014
Collecte sélective des déchets (tonnes/an)
En déchetterie 11 558
En éco-conteneurs (dans la rue) ou autres 48 471
Nombre de déchetteries
22
Taxe annuelle fixe et/ou variable
Pour le grand public : Déchets résiduels – une
d’enlèvement des déchets (déchets
taxe est payée en même temps que la facture
résiduels, déchets verts, collecte
pour la consommation d’eau et dépend donc de
sélective, déchetteries)
la société chargée de la gestion de l’eau - un
projet pilote de taxe différenciée existe Déchets verts : gratuits en déchetterie Collecte sélective : gratuite - Déchetteries :
gratuites
13
Les données de collecte sélective des bio-déchets ne concernent pas le grand public (ces données concernent les
déchets organiques collectés auprès des cantines, restaurants, marchés, entreprises agricoles et autres
établissements similaires qui arrivent au centre de compostage) ; la fréquence de collecte dépend du type
d’établissement. .
14
= déchets amenés à l’usine d’incinération
Contexte
Depuis sa création en 1982, la gestion des déchets organiques représente pour Lipor un
élément essentiel de sa stratégie. Le compostage centralisé a ainsi permis de valoriser la
fraction fermentescible des déchets municipaux solides (soit environ 40 % du poids total) et
de produire un compost naturel bénéfique pour les sols pauvres en matière organique.
Conformément aux politiques nationales et européennes, Lipor a mis en place une gestion
durable des déchets solides municipaux produits dans les communes membres de
l’intercommunalité. La prévention de la production de déchets en constitue le principe
fondateur et le projet de compostage domestique un élément clé. Le compostage permet en
effet d’éviter la production de déchets à la source et réduit de manière significative les coûts
économiques et environnementaux liés à la collecte, au transport et à l’élimination de ces
déchets. LIPOR réduit ainsi les quantités de déchets organiques mis en décharge et les
émissions de gaz à effet de serre associées, et contribue donc à améliorer la qualité de vie
des habitants.
Stratégie
Approche et objectifs
LIPOR incite au compostage domestique, met à disposition des bacs à compost
subventionnés, assure des formations au compostage et propose une politique de gestion
des bio-déchets, dont le compostage sur site dans les écoles, entreprises et autres
institutions. Le programme mis en place vise l’installation de 10 000 bacs à compost.
Le projet de compostage domestique Terra à Terra vise à promouvoir la réduction des
déchets organiques produits par les ménages, écoles, institutions et entreprises disposant
d’un jardin et situés sur le territoire de l’intercommunalité par la distribution de 10 000 bacs
à compost. Chaque bac à compost devrait permettre de faire baisser de plus de 300 kg par
an la production de bio-déchets15, soit une réduction potentielle de 3 000 tonnes de biodéchets par an, dans l’hypothèse où les 10 000 bacs sont vendus et utilisés correctement.
Ceci correspond à 0,6 % de la production totale de déchets sur le territoire du LIPOR et à 3
% des bio-déchets produits (considérant que les bio-déchets représentent 35 % de la
production totale de déchets municipaux). Ces déchets n’ayant plus besoin d’être traités par
l’usine de valorisation des déchets, LIPOR compte ainsi éviter l’émission de 528 tonnes de
CO2 par an (1 tonne de bio-déchets incinérés = 0,170 tonne de CO2).
Cette quantité a été mesurée dans le cadre du suivi du projet par le LIPOR – aucun détail n’a été transmis quant
à la méthode de calcul employée
Méthodologie
Programme de compostage domestique (Terra à Terra)
Les personnes intéressées à recevoir un bac à compost gratuit doivent remplir un formulaire
d’inscription, être âgées de plus de 18 ans et résider dans une maison avec jardin ou
travailler dans une entreprise, institution ou école disposant d’un jardin et située sur le
territoire de l’une des communes qui composent le Lipor. Les 10 000 bacs à compost sont
distribués aux participants à l’issue d’une session gratuite de 3 heures sur le compostage
organisée dans les locaux du Lipor ou dans l’une des communes. Le Lipor s’engage à fournir
une assistance continue aux participants par téléphone (pour toute question technique ou
autre) ou en se déplaçant au domicile des participants pour leur prêter assistance et
transmettre toute information sur le compostage domestique. Il n’est normalement fourni
qu’un seul bac à compost par ménage, mais un deuxième bac peut être octroyé sous
certaines conditions (plus de 5 personnes ou terrain de plus de 300 m²). Pour les écoles, il
est possible d’organiser une animation locale sur le compostage avec la classe qui a en
charge le bac de compostage.
Instruments
Instruments visant à atteindre les objectifs
Formulaire d’inscription : 1 responsable par foyer, école, institution ou entreprise doit
remplir le formulaire d’inscription au projet.
Subventions : 10 000 bacs à compost sont fournis gratuitement aux participants sous
certaines conditions (voir plus loin). Le coût réel d’un bac à compost est d’environ 40 € et
est financé en partie par le Fonds de Cohésion et en partie par le Lipor.
Formation des participants : Un cours pratique de 3 heures sur le compostage est organisé
par des techniciens du Lipor appelés Maîtres Composteurs. Ce cours est obligatoire pour
toute personne souhaitant obtenir un bac à compost. Les cours ont lieu du lundi au
vendredi, en fonction des demandes d’inscription. Le contenu du cours et le formateur sont
évalués par les participants à l’issue de la session. Les structures ayant déposé au moins 15
demandes d’inscription peuvent bénéficier d’une formation pratique dans leurs locaux,
organisée par le LIPOR.
Communication / Sensibilisation :
La sensibilisation de la population au compostage se fait essentiellement au travers du site
du LIPOR16 www.hortadaformiga.com, de brochures traitant de Horta da Formiga, de
dépliants sur le compostage ou faisant la promotion d’événements (présentations) ou sur
des stands.
Instruments de soutien
Etudes et suivi
Les participants s’engagent de manière volontaire et une visite de suivi des bacs à compost
permet d’évaluer leur participation. Au moins 30 % des participants reçoivent ainsi 1 visite
afin de vérifier la méthode de compostage, le compost et d’autres facteurs. Tout participant
peut demander à être visité. La visite est obligatoire est cas de demande d’un deuxième
bac.
Acteurs et rôles
Les acteurs concernés sont les suivants :
• Collectivités locales : elles peuvent être partenaires du projet et en assurent alors la
promotion auprès de leur population,
• Autres entreprises (jardineries, entreprises municipales, etc.).
Le Lipor assure l’organisation, la mise en œuvre et la gestion du projet et fait appel aux
acteurs ci-dessus pour améliorer la promotion du projet.
Moyens / Actions
Les principales actions mises en place ou prévues par les acteurs sont les suivantes :
• Mise en œuvre d’un programme de sensibilisation tenant compte des spécificités de
la population,
• Promotion du projet et explication du projet aux parties intéressées,
•
16
Aide à l’organisme chargé des cours pratiques de compostage, par exemple par la
mise à disposition d’une salle de conférence pour la partie théorique, d’un jardin pour
la partie pratique et d’un entrepôt pour stocker les bacs à compost avant leur
distribution aux participants.
Ce site est géré par le service de valorisation organique du LIPOR. Il est mis à jour continuellement et est visité
par 17 internautes par heure.
Cadre législatif et politique
Selon la directive cadre sur les déchets, les mesures de prévention des déchets
doivent être développées et des programmes de prévention mis en place d’ici la fin
2013. Au Portugal, le plan stratégique pour les déchets municipaux solides PERSU
II, approuvé par une loi portugaise du 28 décembre 2006, prévoit la mise en place
de programmes de prévention des déchets.
Résultats
Terra à Terra
Fin 2009, le LIPOR avait distribué plus de 2 500 bacs à compost (voir répartition par
commune dans le schéma ci-dessous) et 11 sites de compostage collectif étaient recensés.
Le compte-rendu des visites de suivi indique que les participants produisent environ 300 kg
de compost par an et par bac et que la qualité du compost est bonne (pas de données sur la
méthodologie utilisée pour mesurer la quantité et la qualité du compost).
Défis et facteurs de succès
Défis
Mettre en place un programme de compostage domestique, notamment dans les zones
urbaines du Lipor, représente un véritable défi car le compostage est une notion nouvelle
basée sur un geste écologique peu répandu. Le Lipor doit continuer à mener des campagnes
de sensibilisation afin de démontrer les avantages du compostage domestique à la
population, accroître le nombre de bacs à compost distribués et évaluer les résultats par
rapport à la quantité de déchets traités par l’usine d’incinération du LIPOR.
Grâce à une meilleure promotion du projet, le LIPOR pourra étendre le concept de
compostage domestique même si des personnes, faute de remplir les conditions, ne
pourront jamais participer au programme. Elles seront cependant sensibilisées à l’impact du
compostage domestique sur la production des déchets municipaux solides et à ses
avantages pour l’environnement.
Facteurs de succès
•
•
•
•
•
Il n’existe aucun autre projet similaire sur le territoire du Lipor.
Malgré les nombreuses contraintes, la sensibilisation de la population aux questions
environnementales est indéniable.
Les cours pratiques sur le compostage sont très importants, car les participants sont
ainsi mieux armés pour « affronter » le compostage et en contrôler toutes les variables,
réduisant ainsi le risque d’abandon.
La possibilité de bénéficier d’une visite de suivi ou d’obtenir une aide par téléphone
facilite la phase de mise en œuvre.
4 techniciens/maîtres composteurs travaillant à plein temps organisent les cours, visites
et campagnes de sensibilisation. Il est prévu que des « maîtres composteurs »
bénévoles viennent par la suite compléter le dispositif.
Indicateurs de rendement, de résultat et d’impact
Indicateurs concernant le projet de compostage domestique Terra à Terra :
• Nombre de bacs à compost distribués
• Réduction de la quantité de bio-déchets collectés et traités grâce au compostage
domestique
• Qualité du compost (indicateurs visuels)
• Doutes et difficultés des participants
Indicateurs applicables au projet Horta na Escola (compostage dans les écoles) :
• Nombre de bacs à compost distribués
• Nombre de potagers
• Nombre de bacs à compost en activité
•
Nombre de potagers en activité
Pour en savoir plus :
LIPOR
Téléphone : +351229770100
E-mail : [email protected]
Site Internet
www.lipor.pt
ETUDE DE CAS n° 4
Compostage collectif et domestique à Chambéry Métropole
(France)
Synthèse
Titre du projet / bonne
pratique / campagne:
Compostage décentralisé à Chambéry Métropole (CM)
(France)
Type de mesure de
prévention
Pays
Niveau territorial de mise en
œuvre
Nom de la région /
municipalité
Statut
Cibles
Quantité et/ou unité
Date de mise en œuvre /
durée
Objectifs
Compostage domestique et collectif
Type de bio-déchets
France
Quartier
Rhône-Alpes / Chambéry
Projet en activité (24 municipalités)
Ménages
54 520 ménages
Depuis 2003
•
20 % des ménages équipés d’ici 2010 et réduction de 40
kg/hab./an des bio-déchets traités.
• Réduction d’au moins 7 % de la production de déchets à
l’horizon 2014 (par rapport à 2010).
Déchets verts et de cuisine
Principales caractéristiques
Démographie et habitat
Population de Chambéry
125 250
Métropole :
Nombre de ménages :
54 520
Type de logement :
50 % habitat individuel
Superficie :
26 307 hectares
Densité de la population :
235,35 hab./km²
Déchets
Production de déchets
Déchets ménagers = 350kg/hab./an (France =354
(kg/hab./an)
kg/hab./an – ADEME, 2009)
Programme de prévention des
Programme local de prévention des déchets 2010déchets
2014 (signé avec l’ADEME)
Programme de compostage
Nombre de ménages ciblés 54 520
Nombre de ménages équipés 5 000 composteurs (fin 2009)
Taux d’équipement 9 % (composteurs distribués par Chambéry Métropole)
– Selon une étude ADEME/ LH2/ Indigo de 2008, 27 %
des ménages pratiquent le compostage. 42 % des
ménages équipés le pratiquaient déjà auparavant.
Déchets collectés de manière
Les déchets verts sont collectés dans certaines zones
sélective – y compris les biode la ville entre mars et novembre. Max. : 6 sacs de
déchets (kg/hab./an) :
100 l ou 3 sacs et 3 fagots de 50 cm de diamètre et
1m de long.
Bio-déchets en collecte séparative
36 kg/hab./an (déchets verts seulement, uniquement
(kg/hab./an) :
ville de Chambéry)
Déchets résiduels (kg/hab./an) :
262 kg/hab./an
Nombre de déchetteries
Taxe annuelle fixe et/ou variable
d’enlèvement des déchets (déchets
résiduels, déchets verts, collecte
sélective, déchetteries)
4
Les taux diffèrent selon la valeur locative et les zones
de Chambéry Métropole (en moyenne 130 à 140 euros
par an). A partir de 2014, un seul taux sera appliqué
sur l’ensemble de l’Intercommunalité. Cette
harmonisation devrait permettre de couvrir l’ensemble
des coûts de gestion des déchets.
Contexte
Programme de prévention des déchets de Chambéry Métropole
Chambéry Métropole a récemment renouvelé son engagement à mettre en place un
programme de prévention des déchets en signant un accord avec l’ADEME avec un objectif
ambitieux : réduire de 7 % la production de déchets d’ici 2014, par rapport aux chiffres de
2009. Il s’agit de la mise en oeuvre concrète d’un des principaux objectifs du « Grenelle 1 »
(loi du 3 août 2009). Chambéry Métropole fait partie des 10 premières collectivités locales
rhônalpines qui pourront bénéficier d’une aide financière annuelle dans le cadre de la mise
en place d’un programme local de prévention des déchets. En fonction des performances et
des résultats, le contrat devrait permettre un financement de 700 000 € sur 5 ans.
Chambéry Métropole mène depuis 10 ans de nombreuses actions de prévention pour réduire
la production de déchets à la source : promotion du compostage de proximité, redevance
spéciale pour les gros producteurs de déchets, autocollant Stop-pub, sensibilisation à l’écoconsommation, etc.
Les bio-déchets : un flux à réduire en priorité
La plupart des municipalités s’interrogent sur les possibilités d’améliorer la gestion de la
fraction des bio-déchets. Les ménages, les écoles et autres établissements produisant des
bio-déchets peuvent être ciblés et impliqués dans des actions de prévention, réemploi et
recyclage des bio-déchets.
La valorisation des bio-déchets est devenue l’un des principaux objectifs des municipalités
en France. Le compostage de proximité peut grandement contribuer à atteindre les objectifs
nationaux en matière de valorisation des bio-déchets (50 % de récupération matière et
organique - circulaire du 28 avril 1998).
Le cadre législatif vise à une mise en œuvre progressive des solutions en gardant à l’esprit
le « droit à la différence » des régions et départements. L’importance de la gestion des biodéchets peut en effet varier d’un secteur à l’autre en fonction de l’habitat, de l’utilisation de
prospection quant au potentiel du compostage, etc.
Chambéry Métropole a été retenue par l’Ademe (Agence de l'environnement et de la
maîtrise de l'énergie), parmi 41 collectivités françaises exemplaires dans la gestion du
compostage domestique, pour mettre en oeuvre le plan national de soutien au compostage
domestique dont l'objectif est d'impliquer 100 000 nouveaux foyers sur trois ans (20052008).
Stratégie
Objectifs
Concrètement, les objectifs suivants ont été définis :
• Compostage pratiqué par 11 000 ménages (soit 20 % des ménages) sur 3 ans
(détournant ainsi de l’incinération au moins 1 100 tonnes de bio-déchets),
• Objectif renouvelé : faire baisser la production de déchets de 7 % d’ici 2014 (par rapport
aux chiffres de 2010).
Approche
Chambéry Métropole encourage le broyage des déchets verts (système de location), le
paillage, la mise à disposition de composteurs, le compostage en tas ainsi que toute autre
forme de gestion des bio-déchets, dont le compostage dans les écoles et le compostage de
proximité dans les espaces verts publics. Ce programme s’adresse aussi bien aux zones
rurales qu’urbaines, avec des adaptations. Une association de guides composteurs est en
cours de création, ainsi qu’un blog.
En résumé, Chambéry Métropole encourage les pratiques suivantes :
Méthodes de
compostage
Compostage
domestique
Compostage collectif
Compostage dans les
écoles
Compostage de
proximité dans les
espaces verts publics
Equipement de
compostage
Composteurs
Techniques de gestion
des bio-déchets
Broyage
Tas
Lombricomposteurs
Paillage
Mulching / plantes à
croissance lente
Compostage
Méthodologie
Un système de compostage de proximité des déchets verts a été mis en place dans les
communes rurales des zones montagneuses, où les déchets verts sont habituellement
brûlés (selon une étude de 2009). Ce dispositif n’a pas pour vocation d’impacter l’apport
volontaire de déchets verts en déchetterie mais d’éviter leur incinération.
Le programme prévoit également le broyage des branches ainsi que d’autres actions comme
le retournement des déchets verts 3 fois par an. 15 nouveaux sites seront ouverts en 2010,
dont 3 par l’OPAC (Office Public d’Aménagement et de Construction). Une étude est
actuellement en cours auprès des habitants des communes de Thoiry, Puygros, La Thuile
Curienne et Les Déserts afin de définir leurs besoins en la matière.
Feuille de route pour la mise en place d’une aire de compostage collectif :
• Existence d’un espace de 15 à 20 m² (en terre, ou pelouse),
• Identification d’un ou plusieurs relais parmi les futurs utilisateurs de l’aire de
compostage,
• Validation du projet par le conseil syndical,
• Formation des relais pour devenir des « guides composteurs »,
• Sensibilisation des habitants de l’immeuble par les guides composteurs (soutien de
Chambéry Métropole si nécessaire),
• Installation de l’aire de compostage (dans l’idéal, l’aire de compostage est constituée
de 3 composteurs d’environ 1 000 litres chacun : un pour les déchets à composter,
un pour le compost en cours de mûrissement et un dernier pour stocker du
structurant ou aérant ou des déchets carbonés (feuilles, broyat de déchets verts
alimenté par Chambéry Métropole);
• Suivi du processus de compostage par les guides composteurs (retournement des
bio-déchets, ajout de structurant,…)
• Information sur le projet en assemblée générale de copropriété.
Instruments
Instruments visant à atteindre les objectifs
Accord de coopération : accord signé pour l’établissement d’une association de guides
composteurs = association compost’action17. Cet accord stipule que 18 000 ménages
devront pratiquer le compostage d’ici 2014.
Aides : les composteurs et autres équipements de différentes tailles (en bois de 300 à 600
litres ou en plastique de 320 à 620 litres, y compris un seau, sont mis à la disposition des
ménages moyennant le paiement de 15 €. Cette somme représente 40 % du coût réel (+/40 €), le solde étant pris en charge par la municipalité (25 €).
Formation et cours pour devenir « guide composteur » : la formation comprend une partie
théorique et une partie pratique d’une durée de 3h30 chacune lorsque la formation se fait
sur 2 jours. La formation peut également se faire sur une seule journée (en général un
samedi). Les formations sont dispensées de mars à octobre.
Trièves Compostage, l’organisme qui forme les guides composteurs, a assuré 8 formations
jusqu'à présent, et 7 sont prévues en 2010. 61 guides composteurs ont été formés depuis
2008, dont 40 sont encore en activité. La formation est assurée par une personne reconnue
par l’ADEME et rémunérée par Chambéry Métropole. La formation est gratuite pour les
participants.
!
"
!
Communication/ sensibilisation :
• Sensibilisation des services « verts » municipaux : projet de mise en place d’actions de
sensibilisation destinées aux municipalités en vue d’atteindre une auto-gestion des
déchets verts des espaces publics, y compris par le broyage, le paillage, le mulching et
le choix de végétaux à croissance lente,
• Communication
spécifique
:
blog
pour
les
guides
composteurs
(http://www.jecomposte.fr ) + page dédiée sur le site Internet de l’intercommunalité
(http://www.chambery-metropole.fr), stands et kakémonos pour animation (sorte de
drapeaux imprimés d’images ou de textes en rapport avec le sujet et suspendus aux
réverbères).
• Les guides composteurs sont présents lors de diverses manifestations (Salon Habitat et
Jardin, Foire bio, la quinzaine de l’éco-citoyenneté) et célébrations (Fête du pain, etc.).
Instruments de soutien
Etudes et suivi
Les mesures de suivi prises par Chambéry Métropole au travers de ses agents (et
stagiaires) sont les suivantes :
• Evaluation visuelle de la qualité du compost,
• Auto-pesée des déchets apportés sur les aires de compostage collectif par 20 ménages
sur 3 mois (action prévue en 2011).
• Enquête auprès des habitants de la commune de Curienne (700 habitants) en 2008 et
de La Thuile (109 ménages) en 2009 sur leurs pratiques de compostage.
Une étude menée sur 89 ménages a permis de vérifier les motifs de participation ou de refus de
participer au compostage, la qualité du compost et les aspects de communication. Les points et
contrôles visuels suivants ont été abordés :
•
Gestion des déchets verts et bio-déchets : méthode d’élimination, gestion propre,
•
Raisons du refus du compostage, mesures pouvant inciter à composter,
•
Paramètres à prendre en compte pour faire un bon compost - Réponses à choix multiples :
équilibre entre déchets humides et déchets secs, retournement du compost, mélange, arrosage…
•
Vérification sur place (aire de compostage) : emplacement du composteur, degré d’utilisation,
niveau de remplissage, odeurs, contenu, humidité et utilisation du compost,
•
Communication : informations disponibles sur le compostage, défaut d’information, participeriezvous à une réunion publique dans votre commune ?
•
…
Voir le chapitre « résultats » pour de plus amples informations
Acteurs et rôles
Acteurs impliqués :
• Municipalité : 1 TPE (temps-plein équivalent) + 1 agent de proximité.
• Réseaux :
• « Jardiniers de France » fournit une aide technique sur place pour le compostage
collectif et assure des cours pratiques sur le broyage, le paillage et le compostage
dans les municipalités.
• L’association des guides composteurs assure la coordination du réseau de guides
composteurs ainsi que diverses animations (accord de coopération avec
Chambéry Métropole).
• « Trièves compostage » assure la formation des guides composteurs, ainsi que la
recherche de partenaires pour la mise en place de projets de compostage dans
•
•
les écoles et le suivi des projets (les projets devant être validés en mai 2010 pour
pouvoir commencer l’activité pendant l’année scolaire 2010/2011 );
Elus : identification et formation d’une personne relais par municipalité, création d’un
comité de pilotage et validation du plan d’actions 2010.
Les guides composteurs ont pour mission de :
• Consacrer bénévolement une partie de leur temps à expliquer ce qu’est le
compostage et comment le pratiquer,
• Aider et encourager les habitants de leur quartier à composter,
• Mettre en oeuvre le compostage en immeuble,
• Tenir un stand lors de salons.
Terminologie – distinction entre « Guide » et « Maître » Composteur
En France une distinction est faite entre « Guide » et « Maître » Composteur, alors que la terminologie
anglaise ne connaît que le terme « master composter ».
•
un « guide composteur » est un citoyen bénévole chargé d’aider les habitants de son quartier à
pratiquer le compostage domestique. Le « guide composteur » a suivi une formation sur le
compostage et aide le « maître composteur » dans ses activités de travail en réseau. On peut lui
demander de participer à des manifestations organisées par la municipalité sur le compostage
domestique.
•
un « maître composteur » est un technicien qui dispose d’une solide formation et est à même
de résoudre toutes sortes de problèmes pratiques, de faire un diagnostic, de former, conseiller et
animer un groupe de « guides composteurs ». C’est son métier. Le maître composteur est
rémunéré par la municipalité ou par une structure relais ou un bureau d’étude. Il apporte son
soutien aux opérations de compostage domestique et collectif, ainsi qu’aux activités de
compostage centralisé à petite échelle.
Moyens / Actions
Afin d’atteindre l’objectif de 7 % de réduction de la production de déchets en 2014, les
actions suivantes ont été retenues :
• poursuite de l’installation de composteurs collectifs en pied d’immeuble (20
immeubles en ont fait la demande). Les habitants sont incités à demander à leur
syndicat de copropriété l’autorisation d’installer un composteur,
• opération test de lombricompostage : 60 lombricomposteurs (pour les déchets de
cuisine) ont été distribués en 2008,
• lancement d’un programme de compostage dans 2 établissements scolaires pilotes,
• poursuite du développement du réseau de guides composteurs grâce à la
programmation de nouvelles formations,
• opération test de mise à disposition de broyeurs aux particuliers (broyeurs achetés
par Chambéry Métropole, entreposés dans des dépôts municipaux et loués aux
habitants intéressés),
• Coopération entre paysagistes et les services espaces verts (partage d’expériences,
gestion sur place des déchets verts (paillage, etc.),
• Poursuite de la sensibilisation du grand public (ateliers pratiques, séances publiques,
informations,…)
Principales actions menées ou prévues par les parties prenantes :
• Mise en place de lieux de démonstration (2010/2011);
• Etudes :
o Test sur 60 lombricomposteurs (terminé en avril 2009). Les résultats des
tests ne sont pas encore disponibles. Le lombricompostage est recommandé
lorsque le compostage en pied d’immeuble n’est pas possible. Proposition de
création d’une page Internet pour apprendre aux habitants à construire leur
propre lombricomposteur afin de réduire les coûts par rapport à l’achat
auprès de commerçants ou de producteurs.
o Test de broyage dans 2 municipalités en 2010.
• Nombre de visites à domicile : 556 entre 2004 et 2009 – enquêtes annuelles.
• Promotion du compostage en tas.
• Projet de jardins partagés suite à un projet de compostage collectif (2010).
Photographies montrant une aire de compostage collectif et l’affichage mis en place
Photographies montrant les 3 composteurs d’une aire de compostage ainsi qu’une guide
composteur expliquant à des personnes intéressées comment bien gérer les bio-déchets.
Actions prévues
Un projet de bio-fermenteur est envisagé dans un collège (collège de Boigne) pour les
déchets de cantine et déchets verts (cette action devrait voir le jour en septembre 2010).
Seule une étude de pré-faisabilité sur le dimensionnement de l’équipement a été réalisée à
ce jour. Un bio-fermenteur est déjà en activité au collège Cote Rousse et des modules
pédagogiques sont en cours de développement par le CPIE (Association Savoie Vivante).
Un autre projet visant à traiter les déchets alimentaires cuisinés dans 4 écoles au moyen de
bio-fermenteurs, composteurs mécaniques électriques ou de composteurs classiques (à
partir de février 2010), ainsi que des modules d’atelier pédagogique par le CPIE sont en
cours de développement.
Cadre législatif / politique
Aucune législation spécifique ne régit les activités de compostage décentralisé. Au regard de
leur dimension, ces activités relèvent de la législation sur les installations classées pour la
protection de l’environnement (ICPE). La seule législation applicable est l’article 158 d’un
règlement sanitaire départemental. Cet article s’applique aux matières biodégradables (mais
n’est pas adapté aux besoins du compostage). Des discussions sont en cours au ministère
afin de résoudre ce problème de vide juridique.
Modalités financières
Plan de financement (en €)
Nature
Auto-financement
Programme local de prévention
ADEME
Conseil Régional de Savoie
Total
2010
118 000
140 000
2011
118 000
140 000
2012
212 000
140 000
64 000
322 000
64 000
322 000
64 000
416 000
Résultats
12 000 foyers (objectif de 17 800 en 2014), soit 27 %, pratiquent le compostage
domestique ou collectif. 5 800 foyers (soit 1 160 nouveaux foyers par an) devront donc être
trouvés pour atteindre l’objectif de 40 % de ménages pratiquant le compostage.
Fin 2009 (soit 5 ans après le lancement du programme ADEME en 2005) 4 360 foyers, soit
environ 9 %, disposaient d’un équipement de compostage. Selon une étude ADEME/ LH2/
Indigo de 2008, 27 % des foyers compostent leurs déchets et 42 % des ménages équipés
compostaient déjà auparavant.
Qualité du compost :
• compost homogène dans 56 % des cas,
• bio-déchets mal mélangés dans 33 % des cas,
• taux correct d’humidité dans 68% des cas,
• présence de vers de compost (ou vers de terre) dans 49 % des cas.
Une étude menée en 2006 auprès de 91 ménages a montré que :
• 90 % des ménages équipés d’un composteur l’utilisent,
• 79 % des ménages ont noté une réduction de la quantité de déchets produits et de
la quantité de déchets déposés à la collecte,
• Tous les utilisateurs compostent aussi bien leurs déchets de cuisine que leurs
déchets de jardin,
• 96 % des utilisateurs notent une absence d’odeurs,
• 97 % sont satisfaits du compost récupéré et l’utilisent aussi bien dans le jardin que
pour rempoter leurs plantes,
• 98 % jugent la communication suffisante et claire.
Le programme de compostage dans les écoles concerne 4 écoles maternelles, 8 écoles
primaires, 6 collèges et 2 lycées. Une étude menée en 2009 auprès de 19 établissements
scolaires équipés de composteurs a révélé :
• Un manque de motivation du personnel de maintenance et de cuisine, notamment
dans les établissements d’enseignement secondaire,
• La mutation du professeur responsable du projet est un obstacle à sa continuité,
• Mauvais équilibre souvent constaté entre déchets verts et déchets de cuisine,
• Le brassage n’est pas forcément effectué.
Défis et facteurs de succès
Défis
•
•
•
Trouver une solution au (manque de) broyat,
Sensibiliser les élus,
Difficulté à conserver les personnes relais et guides composteurs dans les immeubles et
quartiers.
Facteurs de succès
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Des objectifs/cibles clairs avec des indicateurs,
Implication des diverses parties prenantes et travail en réseau,
Projet inscrit dans un programme plus vaste de réduction des déchets,
Soutien direct et indirect des autorités départementales, régionales et nationales,
Désignation de deux TPE au niveau de la métropole,
Fort accent mis sur les programmes de compostage dans les écoles et mise en place
d’actions concrètes,
Contrôles réguliers (y compris contrôles visuels), étude et suivi,
Rédaction d’accords de coopération clairs et contraignants,
Création d’un réseau de guides composteurs chargé de recruter, motiver et aider les
bénévoles.
Indicateurs de rendement, de performance et de résultat
Réduction des déchets
Sensibilisation des élus
% de la population sensibilisée à
la prévention des déchets
Déchets produits (résiduels +
collecte sélective)
Evolution de la production de
déchets
Economies financières liées au
détournement des déchets de
l’incinération
Budget alloué à l’opération
Aides reçues
Formation des guides composteurs
Formation des Maîtres
composteurs
Sensibilisation du public (gestion
des déchets organiques)
Sensibilisation du public (gestion
des déchets organiques)
Sensibilisation des enfants
Composteurs collectifs
Quantité de déchets de cuisine
détournés de l’incinération
Quantité de déchets de cuisine
détournés de l’incinération
Quantité de déchets détournés des
déchetteries
Quantité de déchets détournés des
déchetteries
Nouveaux composteurs
% de boîtes aux lettres affichant
l’autocollant Stop-pub
Unité
%
Nbre de réunions
d’information
%
Objectif
7
24
D’ici
2014
2011
100
2014
Kg/hab./an
313
2014
%
-1,5 %/an
2009
€/tonne
228
2008
euro/ habitant
euro/ habitant
Guides composteurs
Maîtres composteurs
3
1,44
80
4
2010-2014
2010-2014
2014
2014
Nbre de journée de
stand / an
Nbre de personnes
sensibilisées oralement
Nbre d’enfants
sensibilisés / an
%
kg/hab./an
11
2009
500
2009
3000
2010
12
40
2014
2009
tonnes
1930
2013
kg/hab./an
2014
tonnes
185 (155 en
2010)
12400
Nbre de ménages
%
5800
30
2014
2014
2014
Pour en savoir plus :
Chambéry Métropole
Gaëlle DOURNEAU - Responsable ingénierie des filières de tri et prévention des déchets
Chambéry Métropole - Direction de la gestion des déchets
Tél. 04 79 96 86 20 - poste 1324
E-mail : [email protected] _ www.chambery-metropole.fr
ETUDE DE CAS n° 5
Compostage collectif en Flandre
Synthèse
Titre du projet / bonne
pratique/ campagne :
Compostage collectif en Flandre
Type de mesure de
prévention
Réduction à la source
Pays
Belgique
Niveau territorial de mise
en oeuvre
Régional
Nom de la région
Flandre
Statut
Projet en activité
Cible
Ménages
Quantité et/ou unité
2 195 487 ménages
Date de mise en œuvre /
durée
Depuis 1996
Objectifs
Pas d’objectifs spécifiques au niveau régional.
Objectifs des collectivités locales :
•
Type de déchets
Offrir aux habitants disposant d’un jardin une
alternative à la collecte des FFOM
• Développement et cohésion sociale du quartier
Bio-déchets
Principales caractéristiques de la Flandre
Démographie et habitat
Population de la Flandre :
6 160 600
Nombre de ménages :
2 195 487
Superficie :
13 522 km²
Densité de la population :
455 hab./km²
Déchets
Production de déchets (kg/hab./an) :
545
Déchets collectés de manière sélective
– dont bio-déchets (kg/hab./an) :
391
Déchets résiduels (kg/hab./an) :
153
Taxes fixes et/ou variables
Les plupart des municipalités et
intercommunalités appliquent un
système de redevance différenciée.
Les taux varient selon
l’intercommunalité.
Une aire de compostage collectif (CC) se définit comme un lieu où les habitants
d’un quartier peuvent venir déposer la fraction fermentescible de leurs ordures
ménagères (FFOM - déchets de fruits, légumes et jardinage) dans des composteurs,
bacs à compost, « pavillons » ou en tas.
Contexte
En 2008, 69 aires de compostage collectif (CC) actives, réparties sur 46 communes,
étaient répertoriées en Flandre18. La plupart de ces projets sont portés par des
bénévoles et ont pour origine une demande des habitants eux-mêmes ou de la
collectivité locale, ou plus rarement, de promoteurs immobiliers. Les aires peuvent
être situées sur une propriété privée ou sur le domaine public.
Aucune initiative de ce type n’a été menée au niveau régional, que ce soit par la
société publique des déchets de la région flamande (OVAM), ou l’association
flamande pour le compostage (VLACO vzw). Pour ces organismes, le compostage
collectif n’est pas une mesure de prévention des déchets, mais s’apparente à un
recyclage des bio-déchets19. Cette distinction fait que tout programme de
compostage collectif traitant plus de 10 m3 de déchets de fruits, légumes et
jardinage par an est soumis à une législation spécifique qui impose en principe une
demande de permis de construire et une autorisation environnementale. La
législation a été par la suite revue pour les petites installations (classe 3 –
seulement – jusqu’à 25 m3). Le compostage collectif est désormais considéré
comme une activité intermédiaire entre le compostage domestique et le
compostage centralisé. Il ne fait pas l’objet de mesure de soutien mais la législation
en fait état (voir chapitre 7 – cadre législatif). Deux études approfondies ont été
menées sur le compostage collectif en Flandre : « Het wel en wee van
wijkcomposteren (Octobre 2001) » et « Inventarisatie en doorlichting van de
wijkcompostering in Vlaanderen » (2008, étude faisant suite à une précédente
étude de 2001).
Stratégie
Approche (2008-2013)
Flandre
Les personnes vivant en appartement ou dans de petites maisons sans jardin ne
peuvent pratiquer le compostage à domicile. Cette situation est particulièrement
fréquente dans les villes et dans les centres urbains des zones rurales. La plupart
des zones urbaines disposent d’un système de collecte des déchets fermentescibles,
Inventarisatie en doorlichting van de wijkcompostering in Vlaanderen – étude 2008 (Arcadis)
19
Les habitants ne sont plus responsables de leurs bio-déchets dès lors qu’ils les confient à un système de
compostage collectif.
mais celui-ci est payant. Le compostage collectif apparaît donc comme une solution
alternative intéressante pour les personnes qui n’ont pas de jardin.
Un programme de compostage collectif réussi repose sur la stratégie suivante :
•
•
•
•
•
Le programme doit être bénéfique pour l’environnement. Il n’apportera rien de
plus dans les quartiers où le compostage domestique est pratiqué ou qui ont mis
en place un système performant de collecte des FFOM. De tels programmes ont
par contre leur place dans les quartiers comportant des immeubles d’habitation,
des logements sociaux (sans jardin ou avec peu d’espaces verts) ou avec une
forte densité de population.
Seuls les habitants concernés (définition d’un périmètre) peuvent apporter leurs
déchets à l’aire de compostage collectif. Un système d’inscription, intégrant un
contrôle des apports, est préférable. Le dimensionnement de l’aire doit tenir
comptes des apports estimés.
La participation des habitants et une implantation bien pensée sont essentielles
au bon lancement du projet. Des bénévoles en nombre suffisant sont également
nécessaires pour la pérennité du projet et pour un compostage réussi des
déchets FFOM.
Les maîtres composteurs ont pour mission de promouvoir le compostage
domestique. Mais ils peuvent également aider ponctuellement les aires de
compostage collectif.
Il ne faut pas négliger les opérations de contrôle et de suivi. L’essentiel des
apports étant constitués de déchets humides (déchets de fruits et légumes), des
matériaux structurants devront être ajoutés. Et pour boucler la boucle, le
compost produit pourra être utilisé par les habitants pour embellir l’aire de
compostage ou par le service espaces verts de la municipalité.
Méthodologie / procédure
Les aires sont de taille et forme variées et peuvent ne concerner que quelques
familles ou plus d’une centaine.
On distingue plusieurs catégories de compostage collectif en Flandre selon :
•
Le niveau de gestion :
o Les salariés sont rémunérés par la municipalité.
o La municipalité a un rôle de soutien (fourniture de copeaux de bois,
communication, achat de composteurs et autres équipements).
o Initiatives privées (pas d’intervention de la municipalité).
•
•
Nombre de familles participantes :
o Faible (la plupart des initiatives privées): moins de 50 familles (bacs à
compost uniquement ou en association avec des composteurs).
o Moyen : 50 à 100 familles (pavillon, compostage en tas, batterie de
composteurs ou un mélange de ces solutions).
o Important : plus de 100 familles (pavillons).
Type de quartier :
o Quartier traditionnel.
o Logements sociaux.
La plupart des projets de compostage collectif associent déchets fermentescibles
des ménages (fruits et légumes) et déchets de jardinage en quantité limitée (herbe,
feuilles, copeaux de bois).
Figure 1 : équipements utilisés sur 66 aires de compostage collectif (composteurs,
composteurs et bacs, bacs à compost, pavillons et compost en tas):
Composteurs
Bacs à compost
Pavillon
Tas de compost
Deux points sont à souligner :
•
•
Les familles ne doivent pas avoir la possibilité de composter elles-mêmes leur
déchets de fruits, légumes et jardinage (pas de jardin, ou surface réduite),
Les aires n’ont pas pour vocation première de servir d’outil pédagogique ou de
« démonstration ». Elles ont une fonction écologique (le recyclage des déchets)
et sociale (elles créent du lien social et de la cohésion). Une fonction éducative
est possible, mais elle ne doit pas être la fonction première.
Conditions à remplir pour créer une aire de compostage collectif :
L’adhésion des principaux acteurs, un responsable environnement nommé par la
municipalité ou la communauté de communes disposant d’assez de temps pour
mettre en place et suivre le projet de compostage collectif (dans le cas de projet à
moyenne ou grande échelle sur le domaine public), un maître composteur motivé
par le projet et soutenant l’initiative, des bénévoles clairement identifiés et prêts à
s’engager sur une longue période de temps, et bien sûr, des habitants désireux d’y
participer.
Procédure
Feuille de route à suivre pour l’installation d’une aire de compostage collectif :
•
•
•
•
•
•
•
Accord de principe de la municipalité pour l’installation d’une aire de
compostage collectif sur son territoire,
Désignation d’un agent municipal (responsable environnement ou
développement durable) chargé de planifier et mettre en œuvre le
programme,
Recherche d’emplacements pouvant accueillir une aire de compostage
collectif (par la municipalité ou à la demande des résidents),
Vérification des obligations en matière de permis de construire ou d’autorisation
d’installation classée,
Désignation d’un maître composteur en amont du projet afin qu’il/elle
soit opérationnel(le) dès les premiers mois de mise en service de l’aire,
Si l’aire de compostage est destinée à servir des occupants de logements
sociaux, possibilité de contacter le service des affaires sociales de la
municipalité et/ou les associations oeuvrant dans ce domaine afin d’avoir
une meilleure connaissance de la situation socio-économique du
quartier/de la zone,
Organisation de réunions préalables avec des habitants potentiellement
intéressés afin d’évaluer leur attitude vis-à-vis du projet,
•
•
•
•
•
•
Identification des personnes prêtes à fournir les bio-déchets et des
bénévoles prêts à s’engager dans le projet de compostage collectif,
Délimitation d’un périmètre de participation (seuls les bio-déchets du périmètre
seront acceptés),
Détermination des coûts de fonctionnement et d’investissement. Vérifier auprès
des services techniques municipaux s’ils peuvent aider à clôturer l’aire et à
construire les composteurs et autres équipements,
Construction de l’aire de compostage en veillant à ce qu’elle soit fonctionnelle et
assez spacieuse pour permettre le compostage,
Lancement officiel du projet (évènement spécial co-organisé par la municipalité,
des ONG et les habitants),
Suivi et évaluation de l’aire de compostage et retour d’information à toutes les
parties concernées.
Instruments
Gérer une aire de compostage peut sembler facile, mais ce n’est qu’en partie vrai.
Pour réussir, le projet doit intégrer un ensemble d’instruments adaptés aux besoins,
remplir un grand nombre de conditions et faire l’objet d’un suivi permanent.
Instruments visant à atteindre les objectifs
1. Aides
Les aides proviennent essentiellement des municipalités pour l’achat des
infrastructures et équipements nécessaires - voir §7 (modalités financières).
2. Une formation sur le terrain est assurée aux bénévoles par le Maître Composteur
en charge du quartier pour ce qui est des aspects techniques, et par des
professionnels formés pour ce qui est de la gestion quotidienne de l’aire (tenue
d’un journal de bord, résolution de problèmes, etc.).
3. L’association flamande pour le compostage (VLACO) a commencé à proposer des
formations aux collectivités souhaitant se lancer dans le compostage collectif.
4. Exemples d’informations communiquées pendant la phase de préparation et de
mise en œuvre : invitation aux rencontres, aux réunions d’information dans les
quartiers, affiches dans les halls d’immeuble, brochures, bulletins d’information,
panneaux d’information, affichage du règlement d’utilisation sur le site de
compostage.
Instruments de soutien
•
•
•
Le suivi est assuré par les personnes relais (bénévoles), le maître composteur
(soutien technique aux bénévoles à leur demande), le responsable
environnement de la municipalité (souvent sur une période de 6 mois).
Les études sont du ressort de la société publique des déchets de la région
flamande - OVAM (2001 et 2008).
Fourniture de matériaux structurants
Moyens / Actions
Les parties concernées
technique, service des
bénévoles et habitants phases du projet d’aire
suivi.
– municipalité (responsable environnement, personnel
espaces verts), maîtres composteurs, personnes relais
ont mis en œuvre les actions suivantes aux différentes
de compostage collectif : installation, fonctionnement et
Personnes relais (bénévoles) :
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Participation à un cours sur le compostage ou formation sur le terrain,
Permanence aux heures d’ouverture,
Réception des seaux de 5 à 10 l et dépotage,
Information des résidents sur le règlement (en cas de déchets non conformes),
Ajout de structurant pendant les heures d’ouverture,
Brassage du compost si nécessaire (ou aération des bacs à compost),
Information des autorités municipales, si impliquées, pour la livraison de
structurant,
Tenue du journal de bord (nombre de visites de résidents, problèmes
rencontrés, estimation des quantités, températures, brassages effectués),
Tenue de réunions (informelles) avec le représentant de la municipalité (en cas
de participation de cette dernière).
Résidents :
•
•
Apport régulier de déchets de fruits, légumes et jardinage à l’aire de
compostage,
Respect des règles de tri (les règles peuvent être affichées sur le seau, à
l’entrée de l’aire, sur des dépliants distribués aux résidents).
Maître Composteur (si participation)
•
•
•
Formation technique (sur le tas) des personnes relais,
Assistance technique,
Assistance ponctuelle (à la demande) dès la mise en service de l’aire.
Personnel municipal
Responsable environnement
•
•
•
Toutes questions administratives / financières concernant la préparation et mise
en place du projet,
Suivi et évaluation,
Résolution de problèmes.
Personnel technique
•
•
•
Gestion de l’aire de compostage (clôture, infrastructures et équipements),
Apport de structurant,
Récolte du compost et utilisation du compost non utilisé par les résidents.
Cadre législatif et politique
Le plan « déchets organiques et biologiques » flamand définit les conditions de la
pratique du compostage en pavillon. Aucune condition n’est imposée pour les
autres formes de compostage collectif. Les aires de compostage collectif sont
exemptées de demande de permis de construire lorsque les critères suivants sont
réunis : aire située au pied d’un immeuble autorisé, volume total inférieur à 10 m3
par an et structure non visible de la route. La plupart des aires répondent à ces
critères.
L’autorisation pour les installations classées au titre de la protection de
l’environnement (VLAREM II) impose les règles suivantes (classe 3 – moins de
10m3) :
•
•
•
tenue d’un journal de bord par l’opérateur avec indication des mesures de
température, dates de brassage et de récolte du compost,
le compost produit ne peut être utilisé que par les personnes inscrites au
programme ou par les services municipaux,
aucune obligation d’installer une bascule ou un crible pour les déchets,
•
•
•
•
•
•
•
l’aire doit être fermée (non accessible) au public non autorisé et en dehors
des heures d’ouverture. Le stockage des déchets de cuisine et de jardin en
dehors de l’aire de compostage est interdit,
le processus de compostage aérobie doit respecter les points suivants :
compostage homogène de l’ensemble du tas,
durée de compostage optimale afin d’obtenir un produit final utilisable,
arrosage suffisant du tas pour faciliter le compostage ; un brassage régulier
est nécessaire pour maintenir les conditions aérobies dans le tas ;
l’équipement pour brasser ou aérer le compost doit être fourni,
le stockage intermédiaire du compost doit se faire à l’abri de la poussière,
les aires de plus de 10 m3 doivent être équipées d’une aire étanche. Le
lixiviat doit être récupéré, traité si nécessaire, stocké et réutilisé pour
l’arrosage du tas.
Modalités financières
Le coût de fonctionnement de l’aire de compostage peut être divisé en coûts
d’investissement et coûts d’exploitation. La section suivante montre que ces coûts
varient grandement en fonction du système choisi, du degré d’implication de la
collectivité locale et du type de gestion (par des bénévoles ou non).
•
•
Les coûts d’investissement pour l’infrastructure et les équipements incluent les
clôtures, le système de compostage, l’abri, les composteurs, les seaux à
compost pour les participants (facultatifs), les panneaux d’information et autres
supports d’information et de communication. Dans la plupart des cas, ces coûts
sont pris en charge par la collectivité locale. Une partie de cet investissement,
comme la clôture ou l’abri, peut être financée par des subventions locales. Le
coût des aires de compostage en Flandre varie en fonction du système de
compostage choisi et de la fourniture, ou non, par la collectivité locale d’une
assistance technique. Il arrive que la collectivité construise elle-même tout ou
partie de l’infrastructure et des équipements comme la clôture, les bacs en bois,
etc. Ou elle les achète et les met à disposition de l’opérateur. Une étude de
2007 menée à la demande de l’Institut pour l’Environnement de Bruxelles a
montré que les coûts d’investissement des aires de compostage en Flandre
pouvaient aller de 350 euros pour des composteurs / bacs à compost à 15 000
euros pour des pavillons.
Les coûts d’exploitation varient en fonction du degré d’implication de la
collectivité locale et des bénévoles. Les coûts suivants (traduits en engagement
de temps) doivent être pris en compte par le personnel municipal lors de la
phase de préparation : demande d’approbation du conseil municipal,
consultation des promoteurs (s’il s’agit d’une propriété privée), étude et prise en
compte de la réglementation en vigueur, conception de l’aire (consultation des
autres parties concernées), réalisation et impression de documents, organisation
de réunions dans les quartiers, etc.
Les coûts de mise en œuvre, comme les coûts de préparation, varient également
selon le degré d’implication de la collectivité locale. Là encore, il faudra
comptabiliser les frais de personnel municipal pour l’entretien et la gestion des
aires, la fourniture de copeaux de bois, etc.
Résultats
Généralités
Le succès des aires de compostage est variable. Certaines existent depuis plus de
dix ans et continuent à fonctionner tandis que d’autres ont dû fermer, pour des
raisons également très différentes et décrites ci-après.
Résultat par rapport aux objectifs
Bénéfices pour l’environnement
Détournement des bio-déchets
Les principaux bénéfices viennent du détournement des bio-déchets, qui n’ont plus
à être collectés et traités. Les quantités ainsi détournées, lesquelles varient de 2 à
15 tonnes par an, restent faibles. Mais ces résultats doivent être mis en perspective
avec ceux du compostage domestique en Flandre. En tout, ce sont près de 100 000
tonnes20 de bio-déchets qui sont ainsi détournées grâce au compostage domestique
et collectif.
Qualité du compost
Les deux études mentionnées au chapitre 2 concernent le processus de compostage
et le compost produit par des aires de compostage sélectionnées. L’étude de 2001
associe des enquêtes à une évaluation visuelle à l’aide d’une grille d’évaluation. Des
mesures de température ont été prises ainsi que des échantillons provenant de 6
aires de compostage. L’étude de 2008 utilise la même méthodologie, mais sur 10
échantillons.
20
Ce chiffre a été utilisé par OVAM/ VLACO dans des présentations. Cependant, les auteurs n’ont pas trouvé la
manière dont il a été calculé.
L’étude de 2001 (Annexe 2) a fourni les résultats suivants :
L’élévation de la température (idéalement > 50°C), nécessaire pour tuer les mauvaises
herbes montées en graine, est obtenue dans les pavillons mais pas dans les bacs et
composteurs. Tous les échantillons sont dans la fourchette de valeurs recommandées
par VLACO pour les paramètres suivants : conductivité, pH, matières organiques, Kj-N,
NH4-N, P, K, Ca, Mg et stabilité. Dans certains échantillons, les valeurs étaient trop
élevées pour les paramètres suivants : humidité (variabilité de 54 à 76 % pour les 6
échantillons), NO3 (2 - pavillons), présence de graines pouvant germer (1), impuretés
(1), métaux lourds (3) et phytotoxicité. Le produit final (compost) étant humide et en
raison des risques de lixiviation, il a été recommandé de couvrir le compost mature.
L’étude de 2008 (Annexe 2) a donné les résultats suivants :
La qualité du compost a été mesurée conformément « aux règles d’échantillonnage et
d’analyse définies par VLACO » et comparée aux normes. Des sous-échantillons ont été
prélevés en 5 points du tas de compost (mûr). En tout, 20 litres de compost ont été
prélevés pour analyse.
Résultats
Tous les échantillons de compost montrent un taux d’humidité élevé. La moitié
présente un taux supérieur à 70 %. La plupart des mesures correspondent aux
résultats de 2001. Des améliorations ont été observées pour ce qui est de la
phytotoxicité et de la présence de métaux lourds, mais certains échantillons confirment
les analyses de 2001 : humidité élevée (jusqu’à 70 %) et présence de graines en état
de germer (4).
Avantages financiers21
Tous les habitants de Flandre doivent payer une taxe pour l’enlèvement de leurs
bio-déchets, en moyenne 1,5 € par conteneur de 40l. La plupart ne souhaitant pas
conserver ces bio-déchets trop longtemps chez eux, on peut estimer que le gain
financier pour les participants au programme de compostage collectif s’élève à
environ 40 à 80 euros par an, selon que la collecte se fait une ou deux fois par
21
Vergelijkende analyse van de projecten rond buurtcomposteren, BIM 2007
semaine. Les économies réalisées grâce à l’utilisation du compost pour le jardinage
ou le rempotage des plantes ne sont pas prises en compte.
Avantages sociaux
Certaines aires de compostage ont montré qu’elles créent du lien social. Les
restrictions quant aux heures d’ouverture (1 à 1,5 heures deux à trois fois par
semaine) font que les habitants sont amenés à se rencontrer et à socialiser.
Certaines aires disposent même de bancs. L’enthousiasme, l’ouverture et le
caractère de la personne relais jouent également un rôle important dans la création
de ce lien social.
Défis et facteurs de succès
Défis
Les défis et opportunités suivants sont à considérer au moment de créer une aire
de compostage collectif :
•
•
•
•
•
•
•
•
•
La plupart des aires sont gérées par des bénévoles. La collectivité locale doit
donc trouver une solution en cas de problème (par ex. si aucun bénévole ne
veut continuer à s’occuper de l’aire de compostage),
Les aires non clôturées et ouvertes en permanence (très peu en fait)
présentent des problèmes de contamination,
Le contrôle (par la personne relais) des déchets apportés (déchets de fruits,
légumes et jardinage) est important pour éviter toute contamination,
La visibilité de l’aire est importante pour des raisons de régulation sociale,
Il faut recruter, motiver et savoir retenir les bénévoles (personnes relais),
Le brassage d’un tas de compost nécessite de la force et peut être difficile
pour des bénévoles âgés,
Nuisance pour les résidents (nuisibles, etc.),
Manque de matériaux structurants comme les copeaux de bois,
Disputes entre résidents et personnes relais, ou entre personnes relais.
Facteurs de succès
•
•
•
Combinaison d’instruments visant à atteindre les objectifs et à soutenir le
projet,
Contrôle intensif et suivi du processus de compostage,
Pré-conditions à remplir avant de lancer le projet :
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Feuille de route claire sur les étapes à suivre,
Variété des acteurs concernés, y compris dans leurs rôles et responsabilités,
Une bonne communication et coopération entre services municipaux facilitent
les choses,
Meilleure cohésion sociale,
Projet à petite échelle, donc facile à gérer,
Solution de proximité,
Les maîtres composteurs ont un rôle essentiel à jouer en début de projet (6
premiers mois),
Jusqu’à 80 % des déchets de cuisine des familles participantes sont ainsi
détournés du système de collecte,
Facile à reproduire,
Evite les décharges sauvages,
Le compost est utilisé par les participants ou dans les jardins de la ville ou de
l’immeuble.
Indicateurs de rendement, de résultat et d’impact
Les indicateurs suivants peuvent être appliqués aux projets de compostage collectif
au niveau régional.
Indicateurs de rendement
•
•
•
•
•
•
Nombre de municipalités participant au programme de compostage collectif,
Nombre de municipalités qui font l’effort de promouvoir et de soutenir le
compostage collectif auprès de leurs habitants,
Quantité d’informations mesurables au travers des journaux, brochures,
bulletins sur les déchets, site Internet, etc.,
Nombre de cours, formations, ateliers,
Nombre de participants aux cours, formations, ateliers et autres activités,
Nombre de municipalités qui soutiennent activement le compostage collectif.
Indicateurs de résultat
•
•
Qualité de l’information fournie (valeur intrinsèque, d’actualité, correspondant à
la demande, adaptée au public visé ou à la région (rurale/ urbaine)),
Qualité des formations, ateliers et activités mesurée par une enquête de
satisfaction.
Indicateurs d’impact
•
•
Evolution des quantités de bio-déchets; quantités de bio-déchets dans la fraction
résiduelle (pour les participants),
Nombre de projets de compostage collectif qui contribuent à la prévention des
bio-déchets de manière qualitative.
Pour en savoir plus
OVAM (société publique des déchets de la région flammande)
Kathleen Schelfhout
OVAM | Stationsstraat 110 - 2800 MECHELEN
Tél. : 015 284 209
E-mail : [email protected] | www.ovam.be
VLACO vzw (association flamande pour le compostage)
Gerrit Van Dale
Kan. De Deckerstraat 37 - 2800 Mechelen
Tél. : 015 451 370
E-mail : [email protected] - http://www.vlaco.be
ETUDE DE CAS n° 6
Compostage collectif à Zürich
Synthèse
Titre du projet / bonne
pratique / campagne :
Compostage collectif à Zürich
Type de mesure de
prévention
Réduction à la source
Pays
Suisse
Niveau territorial de mise
en oeuvre
Ville
Nom de la ville
Zürich
Statut
Projet en activité
Public visé
Ménages / écoles / commerçants
Quantité et/ou unité
21 500 ménages
Date de mise en oeuvre/
durée
Depuis 1992
Objectifs
Détourner les déchets de cuisine le plus possible de
l’incinération.
Meilleure cohésion sociale dans les quartiers.
Type de déchets
Bio-déchets et plus spécifiquement fraction
fermentescible des ordures ménagères (fruits, légumes
et petits déchets de jardinage)
Principales caractéristiques de Zürich
Démographie et habitat
Population :
370 000
Nombre de ménages :
190 000
Superficie (km²) :
93
Densité de population (hab./km²):
3 957,6
Déchets
Production de déchets (kg/hab./an) :
415
Déchets collectés de manière sélective
– y compris bio-déchets (kg/hab./an) :
210
Déchets résiduels (kg/hab./an) :
205
Nombre de projets de compostage
collectif
+/- 900
Nombre de participants par aire de
compostage collectif
24
Taxe par sac plastique de 60 l (déchets
résiduels)
2,8 €
Contexte
Zürich compte 370 000 habitants, soit environ 190 000 ménages, et est densément
peuplée (3 957 habitants/km²). Zürich ne propose pas de système de collecte
séparative pour les déchets de cuisine. Les déchets verts sont collectés et traités de
manière centralisée dans une plateforme de compostage proche du centre ville. En
2008, la Ville de Zürich a commandité une étude ACV (analyse du cycle de vie)
complète afin d’évaluer les avantages environnementaux, financiers et sociaux de
diverses solutions de traitement des bio-déchets, dont la collecte séparative avec
traitement centralisé (y compris par digestion anaérobie), collecte non différenciée
et incinération (situation actuelle) et compostage collectif en complément du
compostage centralisé ou de l’incinération. Il est prévu qu’à compter de 2013,
l’ensemble des déchets de cuisine seront collectés séparativement et traités dans
une installation de traitement anaérobie qui viendra remplacer l’actuelle plateforme
de compostage à ciel ouvert des déchets verts.
L’étude ACV a révélé un certain nombre de points d’intérêt quant au programme de
compostage collectif de Zürich.
Le programme de compostage collectif de la Ville de Zürich date de 1992.
Actuellement (2008) plus de 900 aires de compostage collectif sont en activité. La
Ville de Zürich considère le compostage domestique et collectif des déchets de
cuisine comme une solution adaptée présentant des avantages environnementaux,
économiques et sociaux. La plupart des projets ont été initiés par les habitants euxmêmes. Les sociétés de logement jouent également un rôle important et financent
près de 70 % des aires de compostage (infrastructure et équipements) de Zürich.
Chaque aire est gérée par un ou plusieurs bénévoles. La Ville de Zürich dispose
d’une base de données de tous les bénévoles participant au programme de
compostage collectif. Le nombre d’aires de compostage de grande taille en activité
est en baisse, les nouvelles aires étant plus petites. En dehors du compostage
collectif, un nombre considérable d’habitants pratiquent le compostage domestique.
Stratégie
Approche
Le programme d’aires de compostage collectif de Zürich vise à détourner le plus
possible de déchets de cuisine de la fraction résiduelle, laquelle est incinérée. Outre
les avantages environnementaux, le compostage collectif présente également des
avantages sociaux et éducatifs certains, bien que difficiles à quantifier. Les aires de
compostage collectif créent du lien entre les personnes, entre groupes ethniques
(Zürich compte environ 30 % d’étrangers), entre générations et est un facteur de
cohésion sociale. Elles renforcent le sentiment de sécurité, améliorent le rapport
avec la nature et contribuent à sensibiliser le public aux questions
environnementales.
Chaque aire de compostage collectif, quelle que soit sa taille, est gérée par un ou
plusieurs habitants du quartier bénévoles, ces bénévoles étant enregistrés dans une
base de données. Cette base de données est tenue par le conseiller en compostage
de la municipalité, qui apporte aide et conseil aux bénévoles en cas de besoin.
Cette personne aide également à la planification des aires de compostage, prend en
charge la formation et assure le suivi du programme. C’est également la personne à
contacter pour la fourniture de copeaux de bois.
Le concept d’aire de compostage collectif est simple et comprend les infrastructures
/ équipements suivants : un espace d’environ 40 m², si possible en zone herbeuse,
à proximité immédiate d’un immeuble, une clôture (accès libre pour les résidents)
ne dépassant pas 1,2 m de haut et entourée de plantes et arbustes indigènes,
composteurs équipés de couvercles en plastique rigide de différentes couleurs,
coffre (1,5 m L x 0,8 m H x 0,6 m P) pour ranger les outils, un banc, un point d’eau
et des pierres plates (0,5 m x 0x5 m) en couverture de sol. Les couvercles des bacs
sont de différentes couleurs : les déchets de cuisine vont dans le bac vert, les
autres bacs étant utilisés pour entreposer le compost (semi)-mûr et les copeaux de
bois utilisés comme structurant pour optimiser le processus de compostage.
Toutes les aires de compostage collectif ne se ressemblent pas. Elles peuvent
également être composées de 1 ou 2 petits containers faits d’un treillis plastique et
chemisés d’un film plastique à l’intérieur (perforé de petits trous pour l’aération)
avec un couvercle en bois. Une fois le container plein, les déchets sont mis en tas
et recouverts d’une bâche en Toptex (matériau respirant mais qui empêche la pluie
de pénétrer) pour la poursuite du mûrissement. En général, plusieurs tas sont
nécessaires pour obtenir un compost mûr.
Zürich attache beaucoup d’importance à l’aspect et à la propreté des lieux. Ceux-ci
sont ceinturés d’arbustes et de plantes indigènes afin de les rendre plus attractifs.
Un document d’information sur le type d’arbustes et plantes à privilégier a même
été rédigé.
Méthodologie/ procédure
Les aires de compostage collectif sont de taille et forme variées selon qu’elles ne
desservent que quelques familles (de 2 à 10) ou plus d’une centaine.
Répartition des aires de compostage collectif en fonction du nombre de ménages qu’elles
desservent :
• 570 aires de compostage collectif desservent jusqu’à 10 ménages
• 150 aires de compostage collectif jusqu’à 30 ménages
• 90 aires de compostage collectif jusqu’à 100 ménages
• 70 aires de compostage collectif desservent plus de 100 ménages
Les aires de compostage collectif les plus répandues desservent entre 2 et 15
familles. En moyenne, chaque aire dessert 33 ménages.
Systèmes de compostage utilisés à Zürich en fonction du nombre de ménages
participant au projet :
Silos de compostage (de Composteurs (plus de
1 à 15 ménages)
15 ménages)
Compost en tas (entre 20
et 400 ménages)
Les habitants apportent leurs déchets de cuisine dans des seaux fermés de 5 à 15
litres de contenance ou dans des sacs en plastique. On estime22 que chaque
ménage apporte ainsi près de 100 kg de déchets de cuisine par an. Les habitants
ne peuvent apporter que des déchets de préparation de cuisine, les aliments
cuisinés (viande, poisson, pain etc.) étant interdits. Il leur est également demandé
de réduire l’apport de certains déchets comme les agrumes, coquilles d’œuf et
fleurs coupées. Le ratio matériaux structurants / déchets de cuisine doit être de 1
pour 2, ce qui signifie qu’il doit y avoir deux fois plus de déchets de cuisine que de
copeaux de bois. Le compost produit représente 1/3 du volume initial.
Actuellement à Zürich 600 aires sont équipées de silos, 120 de composteurs et 80
de compost en tas.
22
Aucune information n’a pu être trouvée sur la manière dont ces estimations ont été calculées.
Feuille de route
Etapes à suivre pour l’installation d’une aire de compostage collectif :
• Identification de bénévoles en nombre suffisant.
• Définition du périmètre de l’aire. Le dimensionnement de l’aire peut être calculé
à partir du nombre estimé de ménages ciblés. Un contrôle (visuel) de l’aire et de
la qualité des déchets de cuisine doit être mis en place. Si le périmètre compte
plus de 100 ménages, il est recommandé de construire deux aires de
compostage collectif.
• Choisir un emplacement et un espace suffisants (de préférence partiellement
ombragé). La taille de l’emplacement dépendra, entre autres, de l’apport ou non
de déchets verts. L’aire ne doit pas être située à plus de 200 m des immeubles.
• Se renseigner sur la position des sociétés de logement vis-à-vis de l’aire de
compostage.
• Evaluer l’opinion des résidents sur le compostage collectif à l’aide d’un
questionnaire standard. Cette enquête permettra également de vérifier si un
nombre suffisant de résidents sont prêts à s’impliquer en tant que bénévoles –
idéalement, 10% des habitants du périmètre défini doivent être prêts à se porter
volontaires – et combien de ménages acceptent de participer au programme.
Ce nombre ne doit pas être utilisé pour dimensionner l’aire. Il peut cependant
servir à prouver à la société de logement que l’aire de compostage répond à un
besoin.
• Préparation d’une liste d’arguments et contre arguments sur le compostage
collectif (les odeurs et les rats figurent souvent parmi les arguments à réfuter)
afin de convaincre la société de logements et les résidents d’accepter le projet.
• Présentation du projet aux résidents, sans oublier d’impliquer le syndic de
l’immeuble. La présentation doit contenir les informations suivantes :
o Arguments venant réfuter les critiques éventuelles,
o Surface de l’aire,
o 1 or 2 suggestions d’emplacement,
o Information et photographies de systèmes de compostage. Présentation
des avantages et inconvénients de chaque système,
o Présentation du soutien financier, organisationnel et administratif prévu
dans le cadre du programme,
o Utilisation du compost,
o Actions à mener pour installer une aire de compostage collectif.
• Présentation claire des coûts de financement et de fonctionnement, y compris le
coût de l’investissement dans l’infrastructure et l’équipement de compostage, le
coût de la fourniture des copeaux de bois et compensations éventuelles
accordées aux bénévoles.
•
•
•
Construction de l’aire en insistant sur les aspects pratiques et la nécessité de
disposer d’un espace suffisant.
Inauguration (officielle) de l’aire de compostage.
Suivi et évaluation de l’aire de compostage (conseiller en compostage) et retour
d’information.
Les réponses aux questions suivantes ont fait l’objet d’un document de 2 pages mis
à disposition des habitants intéressés à installer une aire de compostage collectif
(document également disponible sur Internet) : Comment susciter l’intérêt de
bénévoles ? - Equipement de compostage nécessaire – Que peut-on composter ? –
Nécessité d’ajouter des structurants (copeaux de bois) – Conseils pour le
compostage en silos pour des projets rassemblant de 1 à 15 ménages - Conseils
pour le compostage en tas pour des projets rassemblant de 20 à 400 ménages Conseils pour le compostage en bacs à compost pour des projets rassemblant plus
de 15 ménages - Conseils pour le compostage en tas pour des projets rassemblant
plus de 30 ménages – Que se passe-t-il pendant le compostage ? - Comment aider
et contrôler le processus de compostage ? - Comment utiliser le compost ?
Un bulletin trimestriel « spécial compost » de 4 pages est publié et distribué à tous
les bénévoles inscrits. 52 % des bénévoles lisent toujours ce bulletin et 8 % jamais.
Le moyen le plus facile et le plus efficace pour attirer de nouveaux participants
reste le bouche à oreille.
Information / communication
La personne en charge du programme a à sa disposition des brochures, CD23
(expliquant en images comment composter), un site Internet, etc.
Sur les aires de compostage collectif, de grands panneaux peuvent être installés
pour y afficher les documents suivants :
•
•
•
23
Règlement au format A3.
Page A4 avec des pictogrammes expliquant ce qui est autorisé et interdit dans
les bacs, dans quel bac mettre les déchets de cuisine et quels déchets doivent
être déposés en quantité limitée.
Coordonnées de la personne en charge de l’aire (résident) et des autres
bénévoles et, si possible, planning mensuel (qui fait quoi et quand) et liste des
résidents autorisés à apporter leurs déchets de cuisine (périmètre).
Des CD ont été demandés mais les auteurs ne les ont pas reçus.
Pictogrammes indiquant
les déchets alimentaires
non autorisés
Pas de pain – Merci de ne
pas laisser vos sacs
plastique
Coordonnées de la
personne responsable de
l’aire
Instruments
Gérer une aire de compostage peut sembler facile, mais ce n’est qu’en partie vrai.
Pour réussir, le projet doit être intégré à un ensemble d’instruments adaptés aux
besoins, remplir un grand nombre de conditions et faire l’objet d’un suivi
permanent.
Instruments visant à atteindre les objectifs :
5. Redevance différenciée : système en place
Les habitants paient une redevance pour l’enlèvement de la fraction résiduelle
parmi les plus élevées d’Europe (2,80 euros par sac de 60 l). La participation à
un programme de compostage collectif permet aux ménages de réaliser des
économies annuelles substantielles.
6. Aides
Le programme de compostage collectif (y compris la rémunération du conseiller
en compostage de la Ville) est financé par la redevance sur les déchets payée
par les particuliers.
7. Une formation sur le terrain est proposée aux bénévoles par le conseiller en
compostage. Ce dernier assure ainsi 4 à 6 formations par an (90 à 120
bénévoles les ont suivies), informe sur les conditions d’installation d’une aire de
compostage collectif et fournit des conseils personnalisés (sur place ou par
téléphone). Plus de 90 % des participants jugent la qualité de la formation
bonne à très bonne.
8. Les informations communiquées au cours de la phase de préparation et de mise
en œuvre incluent : invitations aux réunions, réunions de quartier (retour
d’information), posters (hall d’immeuble), bulletin « spécial compost » (2 fois
par an, distribué à 2 500 personnes), fiches d’information, panneaux d’affichage
sur les aires de compostage, conseils et règlement sur des affiches apposées sur
les bacs, le seau, etc.
Instruments de soutien
•
•
Le suivi est assuré par les bénévoles et le conseiller en compostage de la Ville de
Zürich. Le conseiller en compostage rassemble et traite les données à l’aide
d’indicateurs spécifiques (voir résultats et chapitre 10),
Des études sont menées par le service déchets (ERZ) de la Ville de Zürich
(étude 2008 dans le cadre de l’étude ACV).
Moyens / Actions
Les parties concernées ont mis en œuvre les actions suivantes aux différentes
phases du projet d’aire de compostage collectif : installation, fonctionnement et
suivi.
Bénévoles :
Les bénévoles inscrits au programme de compostage collectif de Zürich par le
conseiller en compostage gèrent les aires de compostage et s’engagent à :
•
•
•
•
•
75
Suivre une formation,
Brasser régulièrement le compost,
Transférer (tourner) le compost d’un bac à l’autre,
Veiller à la propreté des lieux,
Informer le responsable du programme des besoins en copeaux de bois.
% des bénévoles sont âgés de 50 ans et plus.
Nombre de bénévoles en fonction du nombre de ménages participant au
programme :
•
•
•
•
10 ménages : de 1 à 3 bénévoles
30 ménages : de 2 à 5 bénévoles
100 ménages : de 5 à 12 bénévoles
Plus de 100 ménages : de 8 à 20 bénévoles
Les résidents s’engagent à :
•
•
Apporter régulièrement leurs déchets de cuisine à l’aire de compostage,
Respecter les règles de tri (ces règles figurent sur le seau et/ou sur un panneau
à l’entrée de l’aire et sur des dépliants remis aux résidents).
Le Conseiller en compostage de la Ville de Zürich en charge des aires de
compostage collectif
Responsable environnement (1 TPE pour la Ville de Zürich)
•
•
•
•
Promotion du compostage collectif,
Soutien aux nouveaux projets (formation des bénévoles),
Suivi et évaluation,
Résolution de problèmes.
Personnel technique
•
Fourniture de matériaux structurants.
Société de logement
•
•
•
•
•
•
Approbation du projet,
Mise à disposition d’un emplacement adéquat,
Fourniture des équipements et infrastructures,
Financement des infrastructures,
Soutien aux actions de communication menées sur les aires de compostage,
Eventuellement, paiement d’une petite indemnité aux bénévoles pour le travail
effectué.
Cadre législatif / politique
Les aires de compostage collectif n’ont pas besoin de permis de construire ni
d’autorisation environnementale.
Modalités financières
Les habitants de la Ville de Zürich paient 2,80 € par sac de 60 l de déchets
résiduels collectés.
Ils paient également 27 € par acre (environ un demi-hectare) et par an pour la
collecte de leurs déchets verts.
Les habitants ont la possibilité de participer au programme de compostage collectif
ou domestique, alternative offerte par la Ville de Zürich à la collecte des déchets de
cuisine. Contrairement à la plupart des programmes de compostage collectif, à
Zürich le projet est essentiellement une initiative des sociétés de logement (environ
70 % des projets), celles-ci répercutant le coût de ces projets sur le montant des
loyers.
Le budget annuel du service déchets de Zürich s’élevait à 50 000 € en 2006,
répartis de la manière suivante :
•
•
•
•
•
15 000 € pour la fourniture de copeaux de bois aux aires de compostage,
7 000 € pour divers services,
1 000 € pour les analyses chimiques et le prélèvement d’échantillons,
21 000 € pour la formation et les campagnes d’information et de sensibilisation,
6 000 € pour l’achat des équipements.
Le coût d’une aire de compostage collectif dépend de sa taille et du système utilisé
(voir ci-dessus). Les coûts suivants concernent une aire de moyenne dimension
équipée de composteurs :
•
•
•
•
•
•
Panneau d’affichage (30 €),
6 bacs (voir photo plus haut) en bois avec couvercle en plastique rigide (3 200
€),
Clôture en bois, fil de fer et plantations (250 €),
Coffre en bois pour le stockage des outils + outils (200 €),
Dalles de pierre (200 €),
Tamis (75 €)
Soit un total d’environ 4 000 €.
Les copeaux de bois sont fournis par les services municipaux sur demande. Leur
coût dépend du volume :
• En vrac : 25 €/m3
• En sacs de 50 l : 3,5 €
Les frais de transport sont facturés 18 € par livraison.
Dans 15 % des cas, les bénévoles sont rétribués pour les services rendus
(brassage, transfert de bac, ajout de copeaux, entretien de l’aire, nettoyage). Les
résidents peuvent avoir à verser une contribution, de l’ordre de 1,5 € par mois, en
général incluse dans le loyer.
Résultats
Généralités
Les aires de compostage collectif rencontrent un succès variable et leur nombre
décroît d’année en année. Les plus importantes ont été soit fermées, soit
remplacées par de plus petites aires. En 2008, une étude ACV sur le traitement des
bio-déchets a été menée à Zürich afin de comparer le compostage collectif à
l’incinération et au compostage centralisé / digestion anaérobie. Des données de
comparaison ont ainsi pu être établies.
Résultats par rapport aux objectifs
Bénéfices pour l’environnement
Détournement des bio-déchets
Les principaux bénéfices viennent du détournement des bio-déchets, qui n’ont plus
à être collectés et traités. En 2006, chaque bénévole gérait les déchets de cuisine
de 8,1 ménages en moyenne, produisant 660 litres de compost. En 2008, ces
chiffres sont tombés à 7,7 ménages et 510 litres (0,5 m3) de compost. Les
quantités de déchets de cuisine apportés par les résidents sont passées de 3,1
kg/ménage/semaine à 2,5 kg/ménage/semaine.
Au total, 21 500 ménages participent au programme de compostage collectif de
Zürich, soit en moyenne 24 ménages par aire de compostage24.
Qualité du compost
Dans 30 % des cas, le compost mûr est exposé aux éléments. Dans 13 % des cas,
les tas de compost ne sont pas brassés. Les bénévoles sont plus enclins à brasser le
compost sur les petites aires de compostage. 62 % des aires de compostage
collectif utilisent le compost après 9 à 12 mois de mûrissement. Certaines l’utilisent
trop tôt ou trop tard. 45 % utilisent le compost à des fins de jardinage. L’idée avait
été lancée d’instituer un système de certification des aires de compostage collectif
afin d’améliorer la qualité du compost produit, une idée jugée acceptable par 30 %
des ménages participants et surtout plébiscitée par les 40-60 ans. Une certification
suppose de définir un certain nombre de critères, par exemple les critères qualité
suivants : gestion professionnelle, propreté et entretien, absence d’odeurs,
quantités de déchets de cuisine apportés et de compost produit sur une certaine
période de temps et utilisations du compost.
Dans le cadre de l’étude ACV menée par le service déchets de la Ville de Zürich en
2008, les émissions de gaz de 9 aires de compostage collectif ont été mesurées et
comparées aux valeurs standard (Annexe 1). L’étude a montré que les valeurs
pour le CH4 et le N2O étaient bien supérieures aux valeurs standard. Le N2O étant
produit dans un environnement pauvre en oxygène et le CH4 en l’absence
d’oxygène, ces émissions sont aisément évitables en respectant les consignes
d’aération (dépôts en couche et brassage des tas). Le service déchets et recyclage
de la Ville de Zürich (ERZ) a donc lancé un projet pilote « produire un compost de
qualité en évitant les gaz à effet de serre » doté de 6 équipes de contrôleurs pour
les différents systèmes de compostage et mélanges de compost. L’objectif est de
réduire les émissions de gaz à effet de serre, définir des critères qualité, définir une
norme pour le compost mûr et évaluer le temps nécessaire pour produire un
compost de qualité en limitant les gaz à effet de serre. ERZ25 compte rédiger des
recommandations pour un compostage sans émissions de gaz à effet de serre à
l’issue de ce projet.
Avantages économiques
Entre 1 800 et 2 500 bénévoles (2 à 3 par aire) ont travaillé 19 200 heures sur les
900 aires de compostage collectif. La contribution des ménages s’élève à 2 heures
24
Aucune information sur la méthode utilisée pour évaluer le suivi, la durée ou le nombre de ménages participants
n’est disponible.
25
En attente de publication
par an. Cette contribution est plus faible lorsque l’aire de compostage est de grande
dimension. Des milliers d’heures de travail ont donc été investies gratuitement dans
les activités de compostage collectif. La valeur ajoutée des 900 aires de
compostage collectif de Zürich est ainsi estimée à environ 150 000 €/an.
Avantage sociaux
Les aires de compostage collectif belles et attrayantes, bien tenues et gérées
manière professionnelle renvoient une image positive qui incite les ménages et
bénévoles à participer au projet. Le compostage collectif est donc un facteur
stabilité des locataires (pour ceux qui participent au projet) et est source
satisfaction en général.
de
les
de
de
Défis et facteurs de succès
Les défis et facteurs de succès suivants sont à considérer au moment d’installer une
aire de compostage collectif :
Défis
•
•
•
•
•
•
•
Trouver des bénévoles,
Préserver la motivation et l’enthousiasme des bénévoles et participants,
Les élus de Zürich sont à la recherche d’alternatives au traitement des
déchets de cuisine. Quel avenir pour le programme de compostage collectif ?
Soutien au programme : en 2000 quatre conseillers en compostage ETP
avaient en charge le programme de compostage collectif. Aujourd’hui, seul
un poste ETP a été maintenu,
Un grand nombre d’aires de compostage collectif ferment chaque année
(notamment parmi les plus grandes). Comment inverser la tendance ?
Nécessité de donner un nouvel élan au programme afin qu’il retrouve sa
dynamique initiale,
Fourniture de copeaux de bois.
Facteurs de succès
•
•
Un conseiller en compostage employé à plein temps par la Ville de Zürich,
Soutien du service déchets pour les études et les aspects logistiques et
techniques,
•
•
•
•
•
•
•
Des aires de compostage collectif simples, bien conçues et propres,
Flexibilité quant au nombre de participants, à la taille des aires de compostage
collectif et à leur conception,
Feuille de route claire pour la planification, mise en place et le suivi des projets
de compostage collectif,
Information au travers de documents d’information, site Internet, informations
sur les aires de compostage (recommandations, bénévoles en charge du site,
planning des activités, etc.),
Le coût élevé de la collecte des déchets résiduels est un facteur incitatif à la
pratique du compostage collectif,
Distribution claire des rôles et responsabilités de chacun : conseiller en
compostage, bénévoles, résidents et sociétés de logement,
Copeaux de bois (payants) fournis sur demande.
Indicateurs de rendement, de performance et d’impact
Les indicateurs suivants s’appliquent aux aires de compostage collectif de Zürich:
Indicateurs de rendement
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Nombre d’aires de compostage collectif à Zürich,
Nombre d’aires de compostage collectif selon leur taille,
Nombre de bénévoles,
Nombre de bénévoles par aire de compostage,
Nombre de bénévoles selon la taille de l’aire,
Nombre de résidents participants,
Nombre de résidents participants par aire de compostage (moyenne),
Nombre de résidents participants en fonction de la taille de l’aire de
compostage,
Quantité d’information mesurable (journaux, brochures, bulletin déchets, site
Internet),
Nombre de formations proposées aux personnes chargées de s’occuper des
aires,
Nombre de participants à ces formations.
Indicateurs de résultat
•
•
Qualité de l’information fournie (valeur intrinsèque, d’actualité, correspondant à
la demande, ciblée en fonction du public, de la région (rurale, urbaine)),
Qualité de la formation mesurée par une enquête de satisfaction.
Indicateurs d’impact
•
•
Evolution des quantités de bio-déchets; quantités de bio-déchets dans la fraction
résiduelle26 (des résidents participants);
Nombre d’aires de compostage collectif qui appliquent la prévention des biodéchets de manière qualitative.
Pour en savoir plus
Service des déchets de Zürich:
Theo Röösli
Conseiller en compostage
Tél. : +41 (0)44/ 645 78 79
E-mail : [email protected]
www.erz.ch
Compost counseling Switzerland :
Mme Egenolf
E-mail : [email protected]
www.kompostberatung.ch
26
Pas d’information sur la manière dont les quantités de bio-déchets dans la fraction résiduelle sont mesurées.
ETUDE DE CAS n° 7
Compostage de proximité (à la ferme) en Autriche
Synthèse
Titre du projet / bonne
pratique / campagne :
20 agriculteurs partenaires de la collecte des bio-déchets et
compostage à la ferme
Type de mesure de
prévention
Pays
Niveau territorial de mise en
œuvre
Nom de la région /
municipalité
Statut
Public ciblé
Quantité et/ou unité
Date de mise en œuvre /
durée
Objectifs
Compostage de proximité (à la ferme)
Type de bio-déchets
Autriche
District
Haute Autriche / district de Freistadt
Projet en activité (sur l’ensemble des 27 municipalités)
Ménages
7 950 ménages
Depuis 1992
Détournement des bio-déchets des déchets résiduels,
utilisation du compost comme fertilisant et produit
d’amendement, création d’une nouvelle source de revenus
pour les agriculteurs grâce à la fourniture de services à la
communauté, sensibilisation du grand public et renforcement
de la situation de l’emploi au niveau régional.
Déchets de cuisine et déchets verts
Principales caractéristiques
Démographie et habitat
Population du district de Freistadt :
64
Nombre de ménages :
27
Nombre de ménages disposant d’un seau à
83
déchets organiques :
Superficie :
99
Densité de population :
64
Déchets (Haute Autriche – données 2004)
Production de déchets (kg/hab./an) :
Collecte sélective déchets secs (hors
encombrants et déchets dangereux)
(kg/hab./an) :
Collecte sélective de déchets dangereux et
encombrants (kg/hab./an) :
Collecte séparative des bio-déchets
(kg/hab./an) :
Déchets résiduels (kg/hab./an) :
Taxe fixe d’enlèvement des déchets
Taxes variables : ordures ménagères
Déchets de jardinage
Containers (de 90 à 1100 l)
Nombre de centres de compostage à la
ferme :
779
160
91 (35%)
389 ha ou 993 km²
hab./km²
542,5
316
30,5
74
122
90 à 110 €/ménage/an
3,8 € / sac de 60 l
1,2 € / sac de 60 l
5,7 à 68,1 €
20
Contexte
En Autriche, les bio-déchets des ménages sont en partie collectés et en partie
compostés à domicile. On estime à 800 000 tonnes les bio-déchets compostés par
les ménages27. La collecte séparative de déchets d’origine biologique fait l’objet
d’une valorisation par compostage agricole, compostage dans des installations
municipales, compostage commercial mis en place par des associations de gestion
des déchets, par les municipalités ou autres organismes, ou dans des usines de
biogaz. La plupart du compost produit par ces nombreuses (petites) unités de
compostage est utilisé en épandage sur les terres agricoles. Du compost est
également donné par les municipalités à la population locale, aux offices des forêts
et aux associations de jardins familiaux, ou utilisé dans les espaces verts publics
(jardins, parcs, cimetières, stades, etc.). Les résidus non valorisables de la collecte
séparative ou du tri des déchets d’origine biologique sont incinérés et/ou enfouis.
Les autres bio-déchets comme les déchets verts des domaines publics et privés et
les déchets de cuisine et de cantine sont également collectés et traités dans les
mêmes installations que les bio-déchets des ménages.
Stratégie
L’Autriche a instauré avec succès le principe de proximité pour la gestion des biodéchets. Cette stratégie est basée sur l’axiome suivant : « Priorité au compostage
domestique – mise à disposition d’une poubelle marron lorsque le compostage
domestique n’est pas possible – sinon, priorité au compostage décentralisé agricole
(compostage à la ferme) ».
L’approche autrichienne du compostage décentralisé des bio-déchets
Alors que le compostage décentralisé est généralement associé au seul traitement
sur site des déchets organiques (compostage domestique, compostage collectif,
compostage des résidus organiques par les services municipaux chargés de
l’entretien des parcs publics), le terme centralisé définit toute activité où les
déchets sont systématiquement transportés de leur lieu de production vers une
Compostage dans les jardins privés
Les volumes produits sont estimés sur la base des éléments suivants :
•
•
•
•
Evaluation du nombre de « ménages avec jardin par province fédérale »,
Avis d’experts,
Données des services du gouvernement provincial,
Evaluation de l’Agence fédérale pour l’environnement.
installation « centralisée » de traitement, indépendamment de la dimension ou
capacité de traitement de ladite installation, ou de la distance parcourue.
Contrairement au compostage centralisé, il n’existe aucune définition du
compostage décentralisé. Il s’agit plutôt d’une convention, développée au fil de la
mise en oeuvre de systèmes de collecte séparative à la source et de compostage,
adoptés et mis en place dans des pays comme l’Autriche et le Royaume-Uni, et
présentant un certain nombre de caractères (socio-économiques) communs. Il
n’existe donc pas de paramètres (quantitatifs) permettant de dire qu’un système
est décentralisé. Les dispositifs ou caractéristiques suivants peuvent cependant être
associés à un système décentralisé dans le cas de l’Autriche :
1. Compostage domestique dans des jardins privés,
2. Compostage sur site dans des installations agricoles, publiques ou
commerciales,
3. Compostage collectif : projet de compostage à petite échelle (de 5 à environ 100
m³) émanant de collectivités locales,
4. Compostage des déchets verts pour le compte de l’administration municipale,
5. Compostage agricole : intégration des agriculteurs au système de gestion des
bio-déchets. Outre le compostage, le dispositif peut également intégrer la
collecte des déchets auprès des ménages (poubelle marron, seau pour les
déchets de cuisine, et déchets de jardin/parc) dans les zones rurales,
6. Tout système de collecte et de compostage régional respectant le principe de
proximité (la distance maximum entre le point de collecte et le lieu de
compostage n’excède pas 30 km (chiffre approximatif)). Ce principe impose que
dans les zones peu densément peuplées où les localités sont distantes de plus
de 30 km, il convient de considérer l’installation d’un petit centre de compostage
local. Pour ce qui est des grandes zones urbaines plus peuplées, comme la Ville
de Dublin qui s’étend sur 117 km², il est possible de respecter cette distance à
condition de trouver un site adéquat dans une zone industrielle.
Le compostage domestique classique, voire même le compostage collectif, sont considérés
comme contribuant à la prévention des déchets dans la mesure où les résidus organiques
produits ne sont pas jetés mais recyclés en circuit presque fermé.
Approche du district de Freistadt
A la fin des années 1980, les sites d’enfouissement deviennent rares et les coûts
augmentent de manière significative. Des municipalités ont alors créé des associations
municipales de gestion des déchets et lancé des programmes de recyclage/compostage.
L’un des objectifs était de détourner les déchets biodégradables/compostables de la fraction
résiduelle afin de faire baisser les coûts d’élimination, réduire les émissions de gaz et les
lixiviats des sites d’enfouissement et produire un compost de qualité pouvant servir de
produit d’amendement en agriculture grâce à un taux de recyclage/compostage proche de
100 %.
L’élément clé de ce plan de gestion des déchets repose sur la création de 24 centres de
recyclage (déchetteries), soit un centre dans presque chaque municipalité, capables de
recycler 40 types de déchets (dont les déchets verts) et faciles d’accès pour la population,
et de 20 sites de compostage décentralisé à la ferme (principe de proximité).
Les photographies ci-dessous montrent la collecte des bio-déchets et leur transport vers un
site de compostage à la ferme.
Figure 4. Poubelles de déchets de cuisine et sacs en papier servant à la collecte des biodéchets
Figure 5. Container de collecte placé à l’arrière d’un tracteur
Figure 6. Déchets de jardins/parcs déposés au centre de recyclage
Figure 7. Exemple de site de compostage à la ferme : les tas sont disposés en andains et
recouverts d’une bâche
L’objectif suivant a été fixé : Réduction de 40 % du poids des déchets résiduels28.
Hypothèses de départ : collecte séparative des bio-déchets, création d’un nombre suffisant
de sites de compostage à la ferme afin de couvrir l’ensemble du territoire du district, étant
entendu qu’aucune société industrielle de traitement des déchets ou site de compostage ne
peut s’installer sur le périmètre.
Objectifs du projet :
• Détourner les déchets compostables de la fraction résiduelle présente un intérêt
économique (réduction des coûts d’enfouissement) et environnemental (les déchets
fermentescibles sont la principale cause de lixiviat et d’émission de gaz et odeurs dans les
décharges),
• Utilisation du compost comme engrais et produit d’amendement pour une gestion plus
durable des terres,
• Création d’une nouvelle source de revenus pour les agriculteurs grâce au compostage,
• Sensibilisation des citoyens. Le compostage à la ferme montre qu’un circuit économique
fermé peut résoudre des problèmes liés aux déchets, à leur élimination et à l’énergie,
• Amélioration de la situation de l’emploi au niveau régional.
28
Pas d’information disponible sur la manière dont cette réduction a été calculée.
Méthodologie
Le projet a été mis en œuvre par étape, selon la chronologie suivante (à partir d’octobre
1991) :
• Phase de planification et définition des objectifs généraux et spécifiques, ainsi que
des enveloppes financières,
• Processus d’identification : consultation des acteurs locaux afin de déterminer la
méthode à suivre pour gérer les bio-déchets en adoptant le principe de proximité
(des problèmes locaux appellent des solutions locales) - identification des
agriculteurs intéressés à participer au programme,
• Evaluation (avec réalisation d’études si besoin) des aspects techniques, contractuels
et financiers du projet, une attention toute particulière étant portée à la faisabilité et
à la durabilité du projet. Les bénéficiaires et autres parties prenantes ont participé à
la rédaction détaillée du cahier des charges du projet qui a fait l’objet d’une étude de
faisabilité (le projet a-t-il des chances de réussir ?) et de durabilité (quels sont ses
avantages à long terme ?). Le contrat et les prix ont donné lieu à des négociations
intenses entre les parties au projet.
• Formations et séances de démonstration pour les agriculteurs identifiés comme
pouvant être intéressés par le programme,
• Mécanisme de financement,
• Approbation du projet en juillet 1992 : projet voté par le conseil du district et
présentation du programme aux institutions politiques. Contrats-types signés entre
les municipalités et les agriculteurs,
• Mise en œuvre du projet - juin 1992 : achat groupé de 16 machines à brasser le
compost, deux machines faites maison et d’un broyeur (financement : voir coût de
construction des sites de compostage à la ferme dans le district de Freistadt).
Parallèlement à ces diverses étapes, une expérience pilote a été menée début 1992
pour la collecte de bio-déchets auprès de 50 ménages équipés d’un container à biodéchets. Cette expérience pilote présente les caractéristiques suivantes29 :
• Réunions pour informer les ménages participants, qui ont été invités
personnellement,
• Mise à disposition de containers de 7, 23 ou 46 l au choix des ménages,
• Les containers sont nominatifs (nom et adresse du foyer),
• Les containers sont vidés une fois par semaine, qu’ils soient pleins ou non, pour des
raisons d’hygiène,
• Les agriculteurs vident eux-mêmes les seaux et vérifient le respect des consignes de
tri,
• Pas de taxe à payer en plus, en dehors de la taxe habituelle pour l’enlèvement des
déchets,
• Les frais des agriculteurs sont pris en charge par les municipalités sur le budget de la
taxe pour l’enlèvement des déchets.
29
Aucune information n’a été fournie sur la durée du compostage, ni sur la fréquence à laquelle le compost est
retourné, etc.
A partir de 1993, au vu du succès de ce premier test, le programme a été étendu à
l’ensemble de la ville de Freistadt. Quinze manifestations publiques ont été organisées pour
présenter le programme, expliquer comment bien gérer/trier les bio-déchets et distribuer
des containers aux participants. Quatre sites de compostage à la ferme ont été créés dans
les environs de Freistadt. En 1993 et 1994, des « communes rurales » ont été associées au
programme et de nouveaux sites de compostage à la ferme ont été construits. Entre 1995
et 2001, 24 des 27 municipalités du district étaient concernées par la collecte des biodéchets. Certains sites de compostage ont dû être agrandis pour faire face à l’afflux de biodéchets. Des véhicules spécifiques de collecte et de nombreux équipements de compostage
professionnel ont été achetés en cours de projet et une plateforme marketing dédiée a
même été créée pour promouvoir le compost et les substrats de compost en tant que
produits régionaux naturels.
Instruments
Conventions / contrats
Il existe plusieurs types de coopération entre les sites de compostage agricole (SCA) et les
communes ou l’association municipale de gestion des déchets. Dans la plupart des cas, le
SCA signe un contrat avec l’association par lequel il s’engage à prendre une quantité donnée
de bio-déchets et/ou de déchets verts, dont le taux d’impureté ne doit pas dépasser un
certain niveau (2%)30.
Dans certains cas, le contrat peut être signé avec plusieurs SCA (de 2 à 5) pour la même
zone de collecte. La livraison se fait alors selon un programme établi (par ex. : sur une
période de trois mois, la SCA (1) est alimentée pendant 4 semaines, puis vient le tour de la
SCA (2) puis de la SCA (3), etc.).
Aides
Des aides sont octroyées par l’association de gestion des déchets et le gouvernement de la
province pour l’installation des sites de compostage et l’achat de vire-andains, broyeurs et
matériels de criblage.
Cours et formation
La collectivité locale a décidé d’embaucher et de former un consultant en compostage. En
1992, une formation intensive au compostage d’une semaine a été organisée pour 28
participants (agriculteurs). Cette formation, obligatoire, constituait une condition essentielle
à la signature du contrat avec les municipalités. Les points suivants ont été abordés lors de
Il s’agit d’une valeur indicative fixée par une norme autrichienne et basée sur une longue expérience de la
collecte séparative des déchets ménagers organiques. Lors de la phase de démarrage du système de collecte
séparative, notamment lorsque les poubelles marron sont utilisées, cette valeur peut s’avérer trop contraignante
dans certaines zones urbaines pour être toujours respectée. Source : OENORM S 2201 Déchets compostables –
Consignes de qualité. 1er septembre 2002; www.on-norm.at/ [20/11/2001)
cette formation : structure et détermination de l’humus, compostage, microbiologie, théorie
et pratique de la constitution d’un tas de compost, et connaissance des divers tests rapides
(pH, CO2, O2 et température). La même année, des formations et démonstrations sur
l’utilisation des équipements de brassage et de broyage ont également été organisées.
Communication/ sensibilisation
De nombreuses réunions organisées dès le début du projet (1992) ont rassemblé l’ensemble
des parties prenantes afin de discuter des points suivants : matériel et outillage,
présentation du programme de formation au compostage, désignation des agriculteurs qui
participeront au projet.
Instruments de soutien
Suivi et études
Les services de l’association autrichienne Compost et Biogas (ARGE) ont été acquis
moyennant le paiement d’un droit d’inscription de 400 € et le versement d’une cotisation
annuelle variable de 0,15 € par tonne de bio-déchets traités. La base de données ARGE
renferme toutes les informations nécessaires à la création d’un SCA, y compris l’autorisation
d’exploitation, les analyses à effectuer régulièrement pour vérifier la qualité du compost31,
les rapports d’inspection et les éventuelles sanctions.
Des contrôles sont effectués pour le compte d’ARGE 1 à 4 fois par an selon la taille du site
et le degré de complexité de l’installation. Les échantillons de compost prélevés font l’objet
d’une analyse complète par un laboratoire accrédité. La bonne tenue des registres et
documentations obligatoires est vérifiée. Ces inspections sont réalisées par un expert
externe qui a un rôle de contrôle, mais également de conseil.
Fonction de contrôle :
• Vérification des documentations et registres obligatoires (quantité et origine des
intrants, contrôle du processus),
• Respect du l’Ordonnance autrichienne sur le compostage,
• Changement de processus et de gestion,
• Utilisation du compost et marketing.
Fonction de conseil :
• Equipement technique et logistique,
• Contrôle du processus (gestion de l’eau, contrôle des odeurs, courbe de température,
etc.),
• Gestion qualité,
• Recommandations pour l’utilisation du compost (limitations légales et options),
31
Aucune autre information sur les analyses qualité du compost n’a pu être obtenue.
Acteurs et rôles
Association de gestion des déchets
• Etablissement d’un cadre favorable à la participation des agriculteurs,
• Aides pour l’installation des sites,
• Contact avec d’autres institutions gouvernementales pour des aides additionnelles,
• Présentation du système de collecte des bio-déchets aux particuliers lors de réunions
d’information.
Agriculteurs
• Gestion du site de compostage agricole et respect des règles et dispositions
règlementaires (dispositif d’assurance qualité),
• Collecte des bio-déchets des particuliers (présentés en seau ou en sac),
• Suivi du niveau de pureté des intrants et application de mesures correctives si
nécessaire,
• Conditionnement et vente du compost.
Ménages participants
• Respect des règles de tri sélectif des bio-déchets,
• Paiement de la taxe annuelle pour l’enlèvement des déchets, comme les autres
ménages.
Actions / caractéristiques du dispositif
Les principales caractéristiques du programme de recyclage de Freistadt sont résumées
dans le tableau ci-après :
Principales caractéristiques du projet de
Freistadt
Invitations personnelles à assister à des
réunions d’information adressées à chaque
ménage
Petits seaux (7 l, 23 l ou 46 l) distribués aux
ménages
Le nom et l’adresse de la famille sont
indiqués sur le seau
Collecte hebdomadaire
Collecte par les agriculteurs
Taxe annuelle pour l’enlèvement des déchets
payée par les ménages
Pas de taxe additionnelle pour la collecte des
bio-déchets
Remarques
15 réunions pour recruter des ménages.
Un seau est distribué à chaque ménage.
Ces petits seaux sont faciles à utiliser par la
famille et par le personnel de collecte.
La plupart des déchets de jardin sont
compostés sur place (compostage
domestique).
Pas d’anonymat : permet de traiter les
problèmes d’impureté à la source - effet
éducatif : d’où un taux de pureté de 99,9 %.
Cette fréquence permet d’éviter toute
nuisance (odeurs, mouches, esthétisme).
En cas de problème d’impureté, l’agriculteur
contacte directement la famille. Il est le
mieux placé pour motiver les ménages et
améliorer la qualité de la collecte à la source.
90 à 110 € par foyer et par an.
Il s’agit d’une imposition solidaire (et non
d’un système où le montant payé est
fonction du poids des déchets collectés).
Principe de solidarité « nous sommes tous
responsables du coût de la gestion des
déchets dans la commune »
l’optimisation
des coûts passe par la réduction des déchets
résiduels collectés (solution la plus chère).
Cadre législatif / politique
Tout déchet organique collecté intègre un flux de déchets et doit être traité dans le respect
des dispositions règlementaires et stratégies s’appliquant aux déchets. L’Ordonnance
autrichienne sur le compost (2001) s’applique au compostage à la ferme et définit des
règles normalisées valables dans tout le pays. Cette loi est devenue l’outil législatif de
référence pour la production, la commercialisation et l’étiquetage du compost en tant que
produit.
L’ordonnance définit différentes qualités de compost ainsi que les règles détaillées
concernant les matières premières entrant dans sa composition, les spécifications à
respecter pour préserver la qualité du produit fini et les mentions à faire figurer sur
l’étiquette et informant clairement le consommateur sur la manière d’utiliser le compost en
toute
sécurité
et
sans
nuire
à
l’environnement.
Trois niveaux de qualité32 du compost en fonction de la teneur en contaminants (voir détails
ci-joint) sont ainsi définis :
•
Classe A+ (qualité supérieure, convient à une utilisation en agriculture biologique),
•
Classe A (haute qualité, produit issu de la collecte séparative de déchets organiques,
convient à une utilisation agricole) pour la production d’aliments,
•
Class B (qualité minimum, pour un usage non-agricole), utilisation non-alimentaire.
L’un des objectifs du programme est la production de compost de haute qualité pouvant
être utilisé en tant que produit d’amendement ou substrat, et donc bénéfique pour les sols
et pour l’environnement. Un programme d’assurance qualité récemment mis au point et
couvrant l’ensemble du dispositif a permis d’atteindre cet objectif. Des normes et
recommandations techniques définissant des règles communes pour ces programmes
d’assurance qualité externes ont été publiées :
•
•
NORME S 2201 : déchets compostables – exigences de qualité
NORME S 2206-1 : conditions pour l’établissement d’un programme d’assurance
qualité pour la production de compost - Partie 1 : Principes d’assurance qualité
pour une entreprise et pour des services techniques internes
NORM S 2206-1 : conditions pour l’établissement d’un programme d’assurance
qualité pour la production de compost - Partie 2: Conditions et définition des
tâches applicables aux organismes d’assurance qualité
ONR 192206 : Recommandations techniques : mise en œuvre d’un dispositif
d’assurance qualité sur les sites de compostage
•
•
32
Aucune information sur l’origine des matériaux utilisés pour la classe A+ et B n’a pu être obtenue.
L’ordonnance sur les déchets dresse la liste des déchets pouvant être utilisés à des fins de
valorisation biologique dans le cadre d’un compostage à la ferme. Une distinction est faite
entre deux groupes de déchets :
• 921 : déchets de haute qualité exclusivement d’origine végétale et pouvant être
utilisés à des fins de valorisation biologique,
• 924: déchets de haute qualité contenant des substances animales et pouvant être
utilisés à des fins de valorisation biologique.
Dans les deux cas, une distinction est faite entre matériaux exclusivement d’origine
végétale et matériaux contenant des substances animales telles que définies par le
Règlement sur les sous-produits animaux (CE) n° 1774/2002. Un tableau décrivant les
matériaux convenant à la production de composts de haute qualité (compost de qualité
supérieure et compost de qualité supérieure pour l’agriculture biologique) est donné en
Annexe 1.1.
L’ « Association pour le compostage agricole » (ACA) a été créée dans le but de promouvoir
le compostage décentralisé de bio-déchets issus de la collecte séparative en coopération
avec le secteur agricole (compostage à la ferme) et en représenter les intérêts vis-à-vis des
acteurs du secteur, autorités compétentes et du grand public. L’association s’est développée
au point de devenir un véritable « organisme d’assurance qualité » aux termes des normes
autrichiennes ci-dessus mentionnées.
Les systèmes de certification concernent à la fois le processus opérationnel, la gestion de la
qualité et l’agrément du produit fini. Le texte de référence le plus important est
l’Ordonnance autrichienne sur le compost, laquelle propose une documentation complète et
un programme de suivi.
Le système d’assurance qualité repose sur des mesures définies par l’Ordonnance sur le
compost et par la note d’orientation et état de l’art en matière de compostage du Ministère
autrichien de l’environnement. Le prélèvement et l’analyse des échantillons, ainsi que
l’agrément du produit final sont effectués par un laboratoire indépendant autorisé ou agréé
qui doit répondre à un certain nombre de critères en termes d’expérience et de compétence
dans l’analyse du compost et le prélèvement d’échantillons, critères définis par l’Ordonnance
sur le compost. Les sites de compostage doivent par ailleurs faire l’objet d’une inspection
régulière par l’organisme d’Assurance Qualité. Ce contrôle comprend plusieurs niveaux :
Les participants ont l’obligation de tenir des registres renseignant sur :
• Le type et les quantités de matériaux reçus,
• La quantité de déchets triés (impuretés) exclus du compostage au moment du contrôle
des intrants et après criblage,
• Documentation précise du processus de décomposition (température, humidité, etc.) –
ces mesures doivent être effectuées au moins une fois par semaine,
• Quantité de compost produit,
• Quantité de compost appliquée par parcelle de terre agricole.
Outre la législation mentionnée ci-dessus, les sites de compostage agricole doivent
respecter les dispositions de diverses lois fédérales : loi sur l’eau, loi provinciale sur la
protection de la nature et des paysages, loi provinciale sur la gestion des déchets, lois sur la
construction et loi sur l’aménagement et le développement rural.
Modalités financières
Il a été fait remarquer (EPA, 2008) que dans les zones rurales, les coûts de collecte et de
traitement étaient proportionnellement plus élevés. Il est donc difficile pour les petits sites
de collecte et de compostage décentralisés de faire des économies d’échelle. La technique
de compostage exigée pour obtenir l’autorisation d’exploitation des déchets est également
un élément déterminant.
Les agriculteurs qui mettent en place un système de compostage de proximité (compostage
à la ferme) reçoivent des aides pour financer les investissements suivants :
• Sites de compostage (1/3 de l’association de gestion des déchets + 1/3 du
gouvernement provincial)
• Vire-andains (association de gestion des déchets)
• Broyeurs et cribles mécaniques (association de gestion des déchets).
Résultats
Résultat au niveau national
Dès le début, le secteur agricole a été un partenaire stratégique des projets régionaux et
provinciaux de collecte séparative et de compostage en Autriche. Actuellement, entre 280 et
300 agriculteurs ayant reçu une formation professionnelle traitent environ 300 000 tonnes
de déchets organiques, soit un volume moyen par agriculteur de 1 000 tonnes par an. On
estime que plus de 35 % du compost produit en Autriche est utilisé dans l’agriculture. Les
sites de compostage agricole réutilisent entre 70 et 90 % du compost qu’ils produisent sur
leurs propres terres agricoles.
Les petits SCA (moins de 1 000 tonnes par an) utilisent la majeure partie de leur production
de compost. Seules de faibles quantités sont vendues, essentiellement à des particuliers.
Les sites plus importants (jusqu’à 5 000 tonnes par an) produisent parfois plusieurs
produits, par ex. du compost fin (10 mm) ou grossier (25 mm) ou des mélanges de substrat
pour divers marchés. Le prix à la tonne d’un compost de qualité certifiée varie entre 5 €
(compost frais utilisé en grandes quantités pour l’agriculture) et 30 € (compost fin,
parfaitement mûr et vendu en petites quantités).
Figure 1:
Volumes de bio-déchets, selon leur origine et caractéristiques (déchets des
ménages collectés – utilisés en compostage domestique - déchets verts des collectivités publiques et
professionnels collectés déchets de cuisine et de cantine des collectivités publiques et
professionnels)
33
en Autriche (2004)
Figure 2 :
Distribution des sites de compostage à la ferme en Autriche en fonction de
leur capacité de production (2004)
33
Aucune information sur l’origine (estimations ou chiffre réel) du chiffre de 800 000 tonnes de déchets ménagers
compostés à domicile.
Près de 50 % de la production totale de bio-déchets ménagers est traitée dans des sites de
compostage agricole. Le tableau suivant montre l’importance du compostage agricole au
travers de chiffres clef (données 2008). La plupart des sites de compostage agricole ont une
capacité comprise entre 500 et 2 000 tonnes (+/- 140) ou entre 50 et 500 tonnes (170) et
traitent 60 000 tonnes de plus (160 000 tonnes) que les sites plus importants (100 000
tonnes).
Nombre de sites de compostage
284
Nombre d’usines biogas
161
Capacité totale (compostage) t/an
300 000
Capacité moyenne (compostage) t/an
1 000
Compost produit
Env. 110 000
L’Office « Kompost-entwicklung & beratung » a mené pour le compte des autorités fédérales
et régionales une étude sur « l’intérêt environnemental du compostage décentralisé »,
portant notamment sur les émissions responsables du changement climatique34, les COV, le
bilan massique et l’hygiène (Annexe 3).
Résultats au niveau du district de Freistadt
Le tableau suivant résume les performances de la collecte séparative et du compostage
dans le district de Freistadt.
Matériaux traités
Déchets de cuisine
Déchets de jardin/parc [fins]
Déchets de jardin/parc [gros]
Sous total déchets de
jardin/parc
Total bio-déchets (cuisine) et
déchets de jardin/parc
t/an
2 293
4 795
2 461
kg/hab./an
36 (24 %)
75
38
7 256
113 (76 %)
9 549
149 (100 %)
80 % du compost produit est utilisé en agriculture. 20 % est vendu à des particuliers.
Le développement du programme de compostage rural et de la collecte de bio-déchets des
ménages au niveau du district a permis la création de 12 emplois à temps plein sur le
district de Freistadt.
34
Voir Annexe 3 du présent rapport
Avantages, défis et facteurs de succès
Avantages
Emploi :
• Le compostage est réalisé à la ferme, ce qui améliore la qualité du travail des
agriculteurs et le réseau social de ces familles rurales. Pour la plupart des agriculteurs
qui participent au programme du district, le compostage assure une source de revenus
suffisante qui leur permet de ne pas dépendre d’autres activités agricoles.
Environnement :
• Amélioration durable de l’humus des sols ; un bon compost enrichit le sol de ses
nutriments, augmente la durée de vie de l’humus et permet aux organismes vivants de
s’y multiplier,
• Le compost améliore l’équilibre air-eau des sols,
• Réduction de l’érosion des sols,
• Meilleure résistance des plantes aux nuisibles et aux maladies,
• Remplacement des engrais et pesticides non naturels du commerce,
• Le compost améliore la qualité des sols (ils sont plus actifs, plus sains), une condition
essentielle pour la production d’aliments sains et de qualité.
Avantages pour le secteur agricole :
• Amélioration de la qualité des sols,
• Production d’un engrais de qualité pouvant remplacer les engrais du commerce,
• Facilite la conversion à l’agriculture biologique,
• Contribue activement à la protection de l’environnement – meilleure image,
• L’agriculture, c’est « respecter le cycle biologique »,
• Une technologie simple, utilisant les équipements agricoles existants, et un minimum
d’efforts pour la commercialisation du compost expliquent les coûts de production
réduits.
Avantages pour les consommateurs et la société :
• Solution au moindre coût qui permet de réduire de 40 % le poids des déchets résiduels,
• Les coûts d’investissement plus faibles que pour les équipements centralisés « high
tech » pèsent moins sur les fonds publics,
• La taxe d’enlèvement des ordures payée par les consommateurs est plus faible que dans
les autres districts,
• Le niveau élevé de transparence et de traçabilité de la chaîne organique dans la région a
permis d’accroître la confiance de la population dans le système et de mieux l’identifier.
Autres points positifs :
• Contribution rapide au principal objectif de gestion des déchets : réduction de 40 % du
poids des déchets résiduels.
•
•
•
•
•
Des procédures d’exploitation et de sécurité performantes – opération à petite échelle et
seaux de collecte nominatifs - renforcent la confiance dans le système,
Pas de problème pour vendre le compost – ce qui est souvent le cas avec les systèmes
plus importants,
Faible trafic routier lié au système décentralisé – pas de « tourisme » des bio-déchets,
Pas de technologie "high tech", coûts réduits,
Sensibilisation à la gestion durable des sols, à la protection des sols et à l’importance
des matières organiques qui les constituent.
Défis
L’Autriche est un exemple en matière de mise en place intégrée de systèmes décentralisés
de collecte et compostage des bio-déchets, basés sur une coopération avec le secteur
agricole.
Dans ce contexte, les municipalités, les régions, les Chambres d’agriculture, les
gouvernements provinciaux et les lycées agricoles coopèrent afin de garantir :
• Des programmes de formation en compostage pour les agriculteurs,
• Des compagnes d’information de la population,
• Le développement de modèles pour financer les investissements dans les systèmes de
collecte et de compostage.
Les principaux défis sont :
• Une bonne coopération entre représentants des agriculteurs, gouvernement local et
autorité compétente en matière de gestion des déchets,
• Projet suivi de manière professionnelle pour ce qui est des aspects légaux,
organisationnels et techniques,
• Engagement durable des instances décisionnaires et du public en faveur du compostage
rural décentralisé, au détriment d’une installation commerciale de compostage,
• Bonnes conditions, régions d’élevage (plus forte densité d’agriculteurs bio - fumier
disponible)
• Cohérence dans la mise en œuvre des diverses étapes.
Facteurs de succès
Réussir à organiser et faire fonctionner un système de collecte séparative pour les déchets
organiques repose sur un certain nombre de conditions. L’une est une bonne compréhension
et acceptation du système par l’ensemble des parties intéressées. Par exemple, le système
de collecte doit être facile à appliquer pour les habitants et ne doit pas poser de problème
au niveau des odeurs ou de l’hygiène grâce à la mise en place de bonnes pratiques :
• Fréquence de la collecte,
• Type et dimension / volume des outils et réceptacles de collecte (par ex. petits seaux
et/ou sacs bio compostables pour la collecte de déchets alimentaires ; sacs de 100 litres
environ pour les déchets fins de parc et de jardin),
•
Services spéciaux pour la livraison et la collecte de déchets de jardin encombrants (par
ex. campagnes de collecte et déchetteries facilement accessibles).
Indicateurs de rendement, de résultat et d’impact
Aucun indicateur n’a été formulé.
Pour en savoir plus
Kompostgu
uteverband Osterreich KGVO
O
Tél.: +43-7732-2091-0*
E-mail 1 : [email protected], E-mail 2 : [email protected]
Kompost - Entwicklung & Beratung
Dipl.Ing. Florian Amlinger
Tél.: +43 (0) 1 8656084
Mobile : +43 (0) 664 5308550
E-mail : [email protected]
ARGE Kompost & Biogas Osterreich (Association autrichienne Compost & Biogas)
M. Tulnik Robert
Tél. : +43 664 5433 440
E-mail : [email protected]
Internet : www.kompost-biogas.info
Internet : www.biogas.klimaaktiv.at
www.land-oberoesterreich.gv.at
ETUDE DE CAS n° 8
Campagne “Love Food, Hate Waste”- Royaume-Uni
(WRAP)
Synthèse
Titre du projet / bonne
pratique / campagne :
Love Food Hate Waste
Type de mesure de
prévention
Prévention du gaspillage alimentaire
Pays
Royaume-Uni
Niveau territorial de
mise en oeuvre
National
Statut
Projet en activité
Public visé
Ménages + partenaires stratégiques (collectivités
locales, commerçants, Women’s Institute …)
Date de mise en oeuvre
Depuis 2007
Objectifs
Réduire de 150 000 tonnes la quantité de déchets
alimentaires jetés par les ménages en 2010 (par
rapport aux chiffres de 2007), soit environ 5
kg/ménage/an
Type de bio-déchets
Déchets alimentaires
Principales caractéristiques
Démographie et habitat (Royaume-Uni)
Population :
51 633 986 habitants
Nombre de ménages :
25 550 660
Superficie :
244 820 km2
Densité de la population :
240 hab./km2
Déchets (Royaume-Uni – données 2008 – population totale)
Production de déchets municipaux (kg/hab./an) et
tonnes :
542 - env. 28 000 000
tonnes
Collecte sélective – hors bio-déchets (kg/hab./an):
135,4 – env. 7 930 000
000 tonnes
Bio-déchets collectés sélectivement et tonnes
82,6 – env. 4 270 000 000
tonnes
Déchets résiduels (kg/hab./an) et tonnes :
306 – env. 15 800 000
tonnes
Taxe annuelle fixe et/ou variable d’enlèvement des
déchets (déchets résiduels, déchets verts, collecte
sélective, déchetteries)
?
Contexte
WRAP est un organisme financé par le Ministère britannique de l’environnement
(DEFRA) dont les trois priorités sont de : réduire les emballages, prévenir le
gaspillage alimentaire et concevoir des systèmes de collecte efficaces. L’objectif est
de détourner 8 millions de tonnes de déchets de l’enfouissement, d’éviter 5 millions
de tonnes d’émissions équivalent-CO2 et de générer 1,3 milliards d’euros de
bénéfices économiques pour les entreprises, collectivités locales et consommateurs.
WRAP a mené pendant un an une étude sur les déchets alimentaires35 afin
d’identifier les causes et l’ampleur de ce problème, comprendre les facteurs
sociologiques qui y sont liés et définir une stratégie pour y remédier. Selon cette
étude, les ménages produisent chaque année environ 6,7 millions de tonnes de
déchets alimentaires, pour un coût évalué à 9,6 milliards d’euros. En moyenne, une
famille typique gaspille ainsi l’équivalent de 300 – 480 euros de nourriture par an.
WRAP a lancé trois campagnes destinées spécifiquement aux particuliers « Recycling now », « Home composting » et « Love Food, Hate Waste” - afin de
réduire les déchets alimentaires et mieux utiliser cette ressource potentielle.
Stratégie
La campagne LFHW « Love Food, Hate Waste » (on adore la nourriture, on déteste
le gaspillage) a été lancée en 2007 avec pour principal objectif de modifier les
habitudes d’achat et de préparation des repas des ménages britanniques. La
campagne repose sur deux piliers comme le montre le visuel ci-dessous :
sensibilisation directe des particuliers/ménages grâce aux actions du WRAP et
implication d’acteurs concernés par cette campagne.
35
Tous les documents d’étude sont disponibles sur le site du WRAP http://www.WRAP.org.uk
Approche
Toute stratégie visant à modifier les habitudes d’achat, de consommation et de
préparation des repas a plus de chance de réussir si elle repose sur des actions
destinées à informer et proposer de nouvelles façons de faire, plutôt qu’à imposer
un comportement. Or l’objet de cette campagne nécessite pour certaines personnes
de passer plus de temps à préparer les repas. La solution a été de lancer la
campagne de sensibilisation et d’information LFHW afin d’inciter les personnes
disposant de peu de temps à réduire leurs déchets alimentaires.
La stratégie suivante a été mise en place pour réduire le gaspillage alimentaire :
•
Sensibilisation au problème : les restes de repas jetés à la poubelle représentent
de la nourriture encore consommable. Il s’agit d’un réel problème dont la
population doit avoir conscience. Le message doit être transmis très en amont
afin d’obtenir l’adhésion du public : les déchets alimentaires sont mauvais pour
l’environnement car non seulement ils représentent un gaspillage de ressources
naturelles, mais leur transformation, conditionnement et préparation génèrent
également une grande quantité de CO2.
•
Encourager / rendre possible les actions : le message transmis doit être positif
et être porteur de solutions. Les personnes doivent pouvoir changer facilement
leurs habitudes une fois qu’elles ont compris ce qu’elles doivent faire et elles
doivent en tirer des avantages. Le message porte sur deux points :
• Savoir calculer la bonne quantité de nourriture : information sur les
portions de riz, pâtes etc. et distribution d’ustensiles de cuisine amusants
pour calculer les bonnes quantités (voir photographie ci-dessous);
• Savoir accommoder les restes : proposition de recettes et conseils pour
congeler correctement les restes d’aliments.
Exemple de mesures à
spaghetti et verres mesureurs
pour le riz
Publics ciblés
Bien choisir les publics auxquels la campagne est destinée est un élément essentiel
de toute stratégie. Les études préliminaires avaient montré que les jeunes couples
et les familles étaient les cibles à privilégier. Deux groupes de population ont
également été identifiés comme destinataires d’actions :
•
•
Les personnes « engagées », soit environ 3,5 millions de personnes. Pour
obtenir le meilleur de cette population, la campagne doit proposer des activités
qui vont au-delà de la simple information et qui visent à les impliquer
activement, par exemple en devenant des « champions » de la campagne « love
food ». L’objectif est de maintenir leur enthousiasme et de les inciter à se faire
les porte-parole de la compagne;
Le second groupe est composé des personnes dites « concernées ». C’est le
public que la campagne doit essayer de convaincre. L’objectif est de les amener
à changer leurs comportements et leur perception de la nourriture. La plupart
sont des couples actifs et des familles qui partagent les points suivants :
•
•
•
•
Ils
Ils
Ils
Ils
manquent de temps pour cuisiner,
ne se sentent pas concernés par une nourriture saine,
dépensent beaucoup en nourriture car ils planifient mal leurs repas,
ont du mal à gérer leur budget.
La plupart des actions les concernent car ils représentent un levier essentiel pour
améliorer les statistiques du gaspillage alimentaire.
Méthodologie
Etapes d’une campagne de réduction des déchets alimentaires et d’économie de
nourriture :
o
o
o
o
o
o
o
o
Couverture médiatique positive : le lancement de la campagne a été relayé
dans les journaux, magazines, à la radio, sur des publicités... la
communication des résultats d’un premier rapport a incité les personnes à en
savoir plus,
Publicité : brochures, panels, panneaux d’affichage,
Site Internet : le site rassemble des informations, astuces, conseils et
recettes de cuisine à partir de restes de repas. Le site est convivial et
interactif et comprend un espace réservé aux collectivités locales et aux
commerçants,
Impliquer les commerçants et les organisations professionnels : la grande
distribution a été sensibilisée à la campagne et invitée à participer à sa
promotion. Exemple de contributions :
Tesco : explique et informe le public sur la signification des étiquettes.
Waitrose : leur site Internet donne des conseils sur les portions de
nourriture, la conservation des aliments ainsi que des recettes.
Impliquer les collectivités locales : les collectivités locales ont reçu des outils
et des fonds pour mettre en œuvre des campagnes LFHW,
Projet pilote des champions de la Campagne : le programme, mené avec le
soutien du « Women’s institute », vise à faire passer le message LFHW dans
les foyers en encouragent les individus à changer leurs comportements et en
les conseillant. Dans le cadre de ce projet pilote, un premier groupe de 20
bénévoles, membres du personnel de l’institut et surnommés « les
champions de la campagne Love Food », ont été formés (formation des
formateurs). Une fois formés, ces « champions » ont organisé des réunions
afin de former d’autres personnes aux bonnes pratiques alimentaires. Une
fois par mois pendant 4 mois, ces réunions ont permis d’échanger conseils,
astuces et d’améliorer les bonnes pratiques.
Formation Love Food Hate Waste (1 journée)
Objectif :
Transmettre tout ce qu’il faut savoir pour mener à bien une campagne de réduction
des déchets alimentaires : comment planifier et mener les actions de
communication - y compris les actions de communication directe, les programmes
pour les écoles, les événements dans les quartiers, les partenariats - et comment
s’assurer une couverture médiatique.
Profil des participants :
Personnes ayant un rôle éducatif ou en lien avec le développement durable ou le
recyclage désireuses de mener leur propre campagne de minimisation des déchets
alimentaires, et notamment les associations et collectivités locales.
Objectifs d’apprentissage :
•
•
•
•
Comment inciter la population, les écoles et les groupes sociaux à réduire leurs
déchets alimentaires,
Comment adapter le message sur la réduction des déchets alimentaires aux
différents groupes ciblés,
Manières de mobiliser le public sur le thème des déchets alimentaires,
Les divers composants d’une campagne ou d’un programme de minimisation des
déchets alimentaires et impacts probables sur les quantités produites.
Contenu :
•
•
•
Comment planifier et mener votre campagne ou programme; comment
adapter votre message au public visé et vaincre leur réticence à modifier
leur comportement,
Que pouvons-nous apprendre des études précédentes ou en cours,
Comment décupler l’impact de votre campagne en la liant à la campagne
nationale « Love Food Hate Waste »,
•
•
Comment éviter les écueils,
Suivre et évaluer le succès de votre programme.
Instruments
Les instruments utilisés dans cette campagne sont les suivants :
Information
Le site « Love Food Hate Waste » donne toutes les informations relatives aux
bonnes pratiques ainsi que des informations utiles aux collectivités locales.
Publicité
La publicité a été un point essentiel dès le début de la campagne : TV, publicité à la
radio, affichage, stands d’information font partie des moyens utilisés.
Financement et recommandations pour les collectivités locales
Les collectivités locales peuvent bénéficier de conseils personnalisés du WRAP pour
les premières étapes de leur campagne. Elles peuvent ensuite suivre et demander
des conseils en utilisant l’intranet disponible sur le site du WRAP.
Moyens /Actions
Les principaux acteurs ont mis en oeuvre les actions suivantes :
WRAP
•
•
•
•
•
Conception de la stratégie
Conception de la campagne
Financement
Implication des collectivités locales
Implication de la distribution
« The Women’s institute »
o
o
Recrutement des bénévoles
Suivi du projet pilote
Collectivités locales
•
Soutien et mise en oeuvre de la campagne sur leur territoire.
Commerçants
•
•
Informer sur et soutenir la campagne
Ne pas faire obstacle à la campagne
Champions « Love food »
•
•
•
Participer au projet pilote
Suivre les formations
Organiser des réunions avec des particuliers
Cadre législatif / politique
Cette campagne fait partie de la stratégie de prévention des déchets du RoyaumeUni (2007). Celle-ci définit des objectifs et actions pour divers secteurs de la
société, une approche politique, des indicateurs et des objectifs chiffrés. La
campagne LFHW est une campagne de réduction des déchets qui concerne les
entreprises, distributeurs, consommateurs et collectivités locales. L’approche
politique consiste à informer les divers publics, à signer des accords volontaires et à
prendre des mesures incitatives à l’intention des producteurs, distributeurs et
consommateurs. Si ces incitations ne suffisent pas, une régulation en amont des
intrants et en aval au niveau de l’enfouissement sera envisagée. L’indicateur global
sur lequel la campagne LFHW souhaite avoir un impact est la quantité de déchets
résiduels ménagers et des objectifs de réduction ont été fixés : réduction de 29 %
en 2010, 35 % en 2015 et 45 % en 2020 (par rapport à 2000).
Modalités financières
Le WRAP est financé par le gouvernement britannique. Le coût des diverses
campagnes est estimé à 4,8 millions d’euros (frais d’études et de mise en oeuvre
inclus) et 18 mois ont été nécessaires à sa mise en oeuvre.
Collectivités locales
Elles reçoivent un financement du WRAP après avoir rempli un formulaire
d’adhésion, mais doivent également contribuer financièrement à la campagne. Les
sommes mises à disposition des collectivités locales ne sont pas publiées.
Le « Women’s Institute »
Il reçoit un financement du WRAP. Aucune information sur le coût de l’expérience
pilote n’est disponible.
Résultats
L’expérience pilote montre que les participants aux réunions ont réduit les quantités
de nourriture jetée de 2,2 kg/foyer/semaine (avant les réunions, ils jetaient en
moyenne 4,7 kg de nourriture par foyer et par semaine) et sont devenus plus
sensibles à la question de la nourriture encore consommable qu’ils mettent à la
poubelle. Le groupe de « champions » a fait part d’un bon retour d’expérience et
certains se réunissent encore régulièrement pour partager leurs expériences.
Le suivi mené par le WRAP a montré qu’en janvier 2009, soit deux ans après le
lancement de la campagne, 1,8 millions de ménages avaient pris des mesures pour
réduire leurs déchets alimentaires, soit une économie annuelle de 296 millions £
correspondant à 137 000 tonnes de nourriture.
Comment ces chiffres ont-il été calculés ?
L’étude « The Food We Waste » commanditée par le WRAP et réalisée par Exodus
Research and WastesWork a permis d’obtenir des précisions sur les types de
nourriture et de boisson collectés par ou pour le compte des collectivités locales.
L’étude de terrain a porté sur plusieurs quartiers de 11 collectivités locales en
Angleterre et au pays de Galles, soit sur une population de 2 000 ménages, à
l’automne 2007. L’étude comprenait :
•
un questionnaire sur les attitudes et comportements revendiqués en matière
de production de déchets alimentaires (nourriture et boisson),
• une analyse de la composition des déchets alimentaires (nourriture et
boisson) collectés par les collectivités locales.
Cette analyse a porté sur les déchets alimentaires présents dans les déchets
résiduels collectés et, si applicable, sur les déchets alimentaires collectés à part (y
compris lorsque ceux-ci sont collectés dans le même récipient que les déchets de
jardin). Les déchets alimentaires ont été séparés des autres déchets, classés par
type d’aliment et état de préparation et pesés. D’autres informations, comme la
présence d’emballages, ont également été renseignées. (Annexe 5).
Défis et facteurs de succès
Défis
•
•
•
•
•
Impliquer plus de collectivités locales
Ressources humaines au niveau des collectivités locales pour suivre la
campagne
Plus grande participation de la grande distribution et également des magasins
plus petits/commerces traditionnels
Instruments financiers et récompenses pour les participants
Créativité pour obtenir et préserver la motivation des consommateurs et autres
acteurs
Facteurs de succès
•
•
•
•
Campagne de publicité forte/agressive sur plusieurs médias
Implication de la distribution et des collectivités locales
Distinction dans l’approche des publics ciblés (les « engagés » et les
« concernés »)
Mise à disposition d’un grand nombre d’informations par différents canaux
Indicateurs
•
•
•
Réduction des déchets organiques
Augmentation de la fréquentation du site Internet
Sensibilisation de la population à la question des déchets alimentaires
Approche des collectivités locales
Les collectivités locales jouent un rôle très important dans la diffusion du message au niveau
local. Le WRAP couvre une partie des coûts de la campagne et apporte soutien et conseils aux
municipalités intéressées. Le comté du Dorset (400 000 habitants) est un exemple de collectivité
territoriale ayant mis en place un tel programme.
La campagne a été menée en 2009 dans le cadre de l’action 1 du plan stratégique de réduction
des déchets du Dorset de 2009 intitulée « Prévention des déchets ».
Actions menées dans le cadre de la campagne :
Promotion générale
Matériel d’affichage
Tournées de présentation
Brochure d’information générale
Verres mesureurs pour le riz et mesures à spaghetti
Annonce des événements à la radio
Promotion de recettes pour éviter les déchets :
L’objectif est d’informer le public sur la manière de réduire les déchets alimentaires et
de les inciter à modifier leurs habitudes. Deux types d’actions ont été menés :
Impression et promotion d’un livre de recettes publié par le WRAP et intitulé « Food
lovers cook book ». Des copies de ce livre ont été distribuées lors d’événements
promotionnels et ont rencontré un succès considérable, bien au-delà des attentes.
Concours de recettes pour accommoder les restes. Les recettes primées ont été
photographiées et plastifiées pour en faire la promotion.
Implication des commerçants locaux
Les commerçants ont soutenu la campagne en assurant sa promotion et en apportant un soutien
logistique pour les événements.
Aspects financiers
Le coût des événements organisés pendant cette année s’élève à environ 40 000 £.
Item
Livre de recettes
Coûts
19 063 €
Promotion radio
13 100 €
Promotions (affichage, cadeaux)
8 340 €
Evénements
2 382 €
Autres médias
2 382 €
Personnel
2 382 €
Total
47 659 €
Résultats
La collectivité n’a pas effectué d’étude de suivi de la campagne comme recommandé par le
WRAP. Mais les résultats suivants sont à signaler :
Tournées de présentation « Love Food Hate Waste »
Nombre de tournées : 32
Personnes concernées : 16 562
Nombre de livres de recettes distribués : 15 131
Publicité à la radio
On estime que 10 % des personnes venues sur la tournée de présentation avaient entendu parler
de la campagne
Déceptions
Par manque de personnel, le comté du Dorset n’a pu promouvoir la campagne auprès d’autant de
publics que souhaité initialement, cf. le Women’s Institute
Seulement 65 participations au concours de recettes pour accommoder les restes
Pour en savoir plus
WRAP
Chargé de projet
Julia falcon
http://www.WRAP.org.uk/downloads/Julia_Falcon__Love_Food_Hate_Waste_campaign.63ba37df.5938.pdf
Service d’assistance téléphonique Love Food Hate Waste
Tél. : + 44/ (0)8081 002040;
Service d’information aux collectivités locales
Local Government Services;
Tél. : +44/ (0)1295 819663
E-mail : [email protected]
Service Marketing & Evénements
Alana Godley, Love Food Hate Waste Marketing Officer
Tél. : +44/ (0)1295 819926
E-mail : [email protected]
Service publicité
Josie Saville, Mediaedge
Tél. : +44/ (0)1619 309000
E-mail : [email protected]
Service de Presse
WRAP Press Office
Tél. : +44/ (0)1295 819677/819695
E-mail : [email protected]
Sites Internet
WRAP : http://www.WRAP.org.uk/
Love food hate waste : http://www.lovefoodhatewaste.com/
The Women’s Institute : http://www.thewi.org.uk/
Tesco : http://www.tesco.net/
Waitrose : http://www.waitrose.com/
Dorset : http://www.thedorsetpage.com/
ETUDE DE CAS N° 9
Jardinage en circuit fermé (JCF) et compostage
domestique en Flandre
Synthèse
Titre du projet / bonne
pratique / campagne :
Jardinage en circuit fermé (JCF)
Type de mesures de
prévention
Evitement strict et réduction à la source
Pays
Belgique
Niveau territorial de mise
en œuvre
Régional
Nom de la région
Flandre
Statut
Projet en activité
Public visé
Ménages
Quantité et/ou unité
2 195 487 ménages
Date de mise en œuvre /
durée
Depuis 1992
Objectifs
•
Type de déchets
42 % des habitants participent activement au
compostage domestique
• 25 % de citoyens formés pratiquent le compostage
domestique en Flandre et compostent au moins la
moitié de leurs bio-déchets
Bio-déchets
Principales caractéristiques de la Flandre
Démographie et habitat
Population de la Flandre :
6 160 600
Nombre de ménages :
2 195 487
Superficie :
13 522 km²
Densité de la population :
455 hab./km²
Déchets
Production de déchets (kg/hab./an) :
545
Collecte sélective – y compris biodéchets (kg/hab./an):
391
Déchets résiduels (kg/hab./an):
153
Taxe fixe et/ou variable
La plupart des municipalités et
intercommunalités appliquent une taxe
proportionnelle au poids des déchets
collectés. Les taux varient d’une
collectivité à l’autre.
Contexte
Le concept de compostage domestique (CD) est originaire du Canada et a été
introduit en Flandre au début des années 1990. Depuis 1992, la Flandre a
progressivement mis en place un programme complet de compostage domestique
au travers des diverses révisions du plan de gestion des déchets ménagers. Ces
divers plans considèrent le compostage comme une mesure de prévention des
déchets, première priorité de la politique flamande en matière de déchets. Plus
récemment, de nouvelles mesures de prévention des bio-déchets ont été
introduites et adoptées comme le mulching et la conception écologique des jardins.
Depuis le plan de 2008, le programme de compostage domestique a changé
d’intitulé et répond désormais au nom de « kringlooptuinieren » = jardinage en
circuit fermé (JCF). Autre changement, le compostage domestique n’est plus qu’un
des composants du nouveau programme. Celui-ci cible la population en milieu rural
et urbain et fournit les outils et instruments nécessaires à sa réalisation. Outre les
bénéfices pour l’environnement, le programme JCF comprend également des volets
financiers et sociaux. Le terme « Maître composteurs » MC fait référence à un
bénévole formé qui aide la collectivité à promouvoir les pratiques JCF. Le MC fait
partie de l’équipe gérée par le responsable environnement de la municipalité.
Stratégie
Approche (2008-2013)
Le soutien aux Maîtres composteurs et aux habitants participant activement au
programme de compostage domestique, en coordination avec VLACO vzw et les
collectivités territoriales, devrait permettre de maintenir et améliorer encore les
résultats obtenus :
•
•
•
•
Grâce à des programmes d’information et de sensibilisation, les habitants
continueront à pratiquer le JCF, les participants se retirant du programme étant
remplacés par de nouveaux venus,
Le soutien continu aux MC et aux composteurs actifs devrait améliorer la qualité
du compostage et donc du compost lui-même,
Les bio-déchets seront évités à la source dans la mesure du possible, par
exemple en plantant des espèces végétales qui produisent peu de déchets.
L’accent sera également mis sur le réemploi au travers d’autres actions JCF
comme les aménagements paysagers respectueux de l’environnement, le
mulching, l’élevage de poules et le compostage domestique,
Un nouvel équilibre doit être trouvé après l’introduction d’une taxe
proportionnelle à la quantité de déchets collectés pour les bio-déchets, système
destiné à prévenir les déchets.
Les objectifs quantitatifs suivants ont été fixés pour 2015 :
•
•
42 % des habitants participent activement au compostage domestique,
25 % de citoyens compétents pratiquent le compostage domestique en Flandre
et compostent au moins la moitié de leurs bio-déchets – nouvel objectif en place
depuis 2008 seulement.
Méthodologie
Etapes à suivre pour la mise en place d’un programme municipal ou intercommunal
de compostage domestique :
•
•
Prérequis : adhésion du conseil municipal, présence d’un responsable
environnement au niveau de la commune ou de la communauté de
communes et disposant de temps suffisant pour mettre en place, faire
fonctionner et suivre un programme JCF, signature d’accords volontaires
basiques, bacs à compost et composteurs subventionnés commandés ou en
cours de commande.
Activités
o Faire de la publicité pour la formation au compostage,
o Dispenser la formation et identifier les participants pouvant prétendre
à devenir maîtres composteurs (entre 15 et 20 % des participants aux
formations en Flandre),
o Vente de bacs ou containers subventionnés (sur demande) aux
participants à la formation (s’ils n’en ont pas déjà) ; remise d’une
brochure et informations sur où se renseigner et obtenir de l’aide si
nécessaire,
o Envoyer les participants identifiés suivre le programme de formation
de Maître Composteur (organisée une fois par an selon le nombre de
candidats) après un stage pratique de 6 mois (dans une municipalité
voisine ayant déjà un MC ou une équipe en place),
o Créer une équipe municipale de Maîtres Composteurs sous la tutelle du
responsable environnement de la collectivité et prévoir un planning
annuel (réunions, activités à mener – voir chapitre 5 ci-dessous pour
connaître les activités menées par les maîtres composteurs),
o Créer un site de démonstration (inter-)municipal CD/JCF pour informer
et sensibiliser les habitants (souvent à proximité d’une déchetterie),
o Lancer des activités afin d’aider les habitants à pratiquer le jardinage
en circuit fermé,
o Suivi annuel des actions menées et évaluation pour voir si tout s’est
déroulé comme prévu.
Instruments
Instruments visant à atteindre les objectifs et mis en place dans le cadre du
dernier plan de gestion des déchets ménagers (2008-2013) :
9. Accord de coopération entre municipalités et provinces
La région flamande est à l’origine d’un accord de coopération visant à permettre
aux municipalités de mener des actions concrètes dans tous les domaines de
l’environnement. Cet accord comprend deux niveaux de participation : un niveau
élémentaire et un niveau supérieur. Au niveau élémentaire, la municipalité
s’engage à fournir aux habitants les outils nécessaires au compostage à
domicile. Au niveau supérieur, les municipalités s’occupent de la conception,
mise en place et suivi d’un site de démonstration sur le compostage domestique.
88,6 % des municipalités de la région choisissent l’un ou l’autre des niveaux de
participation.
10.Système de taxe différenciée en fonction de la quantité de déchets collectés
L’introduction d’une taxe différenciée (y compris pour les bio-déchets) est un
bon moyen pour inciter les habitants à réduire la quantité de (bio) déchets
collectés, à condition qu’ils puissent bénéficier des outils et mesures nécessaires
pour participer à un programme JCF leur permettant de réduire le montant à
payer. La collecte de la fraction fermentescible des déchets ménagers (FFOM) –
déchets de fruits, légumes et petits déchets de jardin uniquement - est
pratiquée dans les zones (semi-) urbaines mais pas dans les zones rurales.
Même si le compostage domestique est pratiqué et mis en avant dans les deux
cas, il n’en reste pas moins qu’il est plus présent dans les zones rurales.
11.Aides
Des aides sont accordées par les municipalités pour l’achat (achat groupé) de
composteurs et bacs à compost et/ou d’autres outils nécessaires. Les bacs à
compost subventionnés (250 l) sont vendus entre 12 et 15 euros et les
composteurs (containers en bois ou en plastique recyclé de 1 m3) entre 35 et 50
euros.
12.Contribution au VLACO (organisme flamand de compostage) – voir §7
(modalités financières).
13.Transformation du service « compostage domestique » du VLACO en service
JCF.
14.Prestation de cours et formations aux services des espaces verts, établissements
d’enseignement et aux particuliers souhaitant se lancer dans le compostage
domestique/à l’école. Le VLACO a créé un module complet de formation sur 3
demi-journées pour les particuliers (min. 10 personnes, maxi. 15 personnes),
les sessions ayant lieu par commune ou communauté de communes deux fois
par an de juin à septembre/octobre. Les participants qui souhaitent devenir
maîtres composteurs doivent suivre ensuite une formation spécifique sur 6
demi-journées. Avant de pouvoir prétendre à cette formation, ils doivent
effectuer un stage bénévole de 6 mois au sein d’une équipe MC déjà constituée
afin d’acquérir de la pratique. Ce n’est qu’à l’issue de cette 2ème formation qu’ils
pourront devenir maîtres composteurs dans l’équipe MC d’une commune ou
d’une communauté de communes. Régulièrement (2 fois par an) des formations
internes aux différentes techniques JCF sont proposées aux MC intéressés (le
nombre de thèmes proposés peut aller jusqu'à 30) et sont souvent basées sur la
pratique. Au regard des formations internes proposées aux MC, la plupart sont
devenus des experts du compostage domestique et disposent de sérieuses
compétences en JCF. VLACO a ainsi formé 40 formateurs (programme de
formation des formateurs), pour la plupart des maîtres composteurs qui sont
maintenant capables de former à leur tour au compostage.
&
'
!
#
*
,- %.
!
%
,
)
!
)
#
*
%
!
&
'
!
$
& '
*
(
,- %.
!
+
,- %.
15.Actions de communication/ sensibilisation (calendriers déchets, brochures,
newsletters, le mois du compost en juin) à destination des MC, entrepreneurs
paysagistes et ménages. VLACO, OVAM et certaines communes et communautés
de communes ont édité des brochures, posters, feuilles d’information, ainsi que
des supports pédagogiques sur le programme JCF (bac bleu), comme le montre
les photographies ci-dessous.
Instruments de soutien
•
Suivi et études
Le suivi est assuré par des programmes annuels gérés par les parties prenantes
afin de suivre les progrès réalisés et vérifier que les objectifs et indicateurs sont
bien respectés. Les études portent essentiellement sur les nouvelles techniques
JCF, la qualité du compost, la possibilité de développer le compostage collectif
en Flandre, l’amélioration des sites de démonstration, etc.
•
Cinq études annuelles sur la prévention des déchets sont effectuées auprès des
habitants : il s’agit d’évaluer les pratiques de bon jardinage, le compostage
domestique et le compostage collectif en Flandre.
Les instruments utilisés ont pour but d’inciter les participants à continuer le
programme et à recruter de nouveaux participants. Le taux d’abandon est estimé à
3 %. Ce taux ne pouvant être réduit (des raisons familiales, un déménagement
peuvent empêcher un participant de continuer), une politique active de recrutement
est nécessaire. Par ailleurs, et peut être plus important encore, il faut veiller à
améliorer la qualité du compost produit.
Acteurs et rôles
L’OVAM, les municipalités, communautés de communes, provinces, le VLACO
(organisme flamande de compostage), les formateurs, maîtres composteurs et
habitants ont tous un rôle à jouer dans la mise en place d’un programme JCF.
% 1
2
24
*
$ (
%
!
5
+
*
&
!
,- %.
!!
6!
5
2
.
*%
&
!
5
., *
$ "
$
0
(
!
2
/
0
3
(
!
2
"
24
L’efficacité et l’impact d’un programme JCF repose sur les différents acteurs qui y
contribuent, et sur la disponibilité d’un personnel dédié pour assurer les différentes
tâches.
L’équipe de maîtres composteurs (entre 5 et 25 MC par commune ou communauté
de communes) a pour mission de :
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Concevoir et mettre en place les actions menées dans le cadre du site de
démonstration municipal,
Concevoir et mettre en œuvre des programmes pédagogiques de compostage
dans les écoles,
Elaborer des supports pédagogiques,
Rédiger des articles pour le bulletin municipal,
Organiser des réunions et ateliers,
Effectuer des visites à domicile sur demande et/ou donner des conseils au
téléphone,
Faire une présentation théorique et pratique aux personnes intéressées,
Participer aux formations internes organisées par les formateurs du VLACO,
Créer des activités dans le cadre de la manifestation annuelle « le Mois du
compost » en juin.
Moyens / Actions
Actions concernant l’ensemble des acteurs :
•
•
•
•
•
•
Optimisation de la qualité du compost : recherche de solutions adaptées selon la
zone d’habitat (zone urbaine ou rurale),
Promotion du jardinage en circuit fermé,
Promotion des pratiques JCF pour les bio-déchets auprès des écoles, centres de
formation professionnelle (lycées horticoles) et citoyens,
Encouragement au JCF pour les bio-déchets des domaines publics,
Organisation annuelle du « Mois du compost » en juin,
Soutien aux maîtres composteurs et congrès des maîtres composteurs organisé
tous les 2 ans (événements pour les MC et leurs familles avec conférences,
animations, visites de sites etc.).
Cadre législatif / politique
Le compostage des bio-déchets à domicile n’étant pas considéré comme une
activité gênante, il n’entre pas dans le cadre de la législation flamande sur les
déchets (décret sur les déchets, VLAREA,…). Des dispositions existent cependant
concernant le compostage domestique :
•
•
•
•
Art 5 du « Décret flamand sur les déchets »: réduire la nocivité des déchets et
le gaspillage d’énergie et de ressources grâce à la prévention et à la
minimisation des déchets, en veillant à prévenir ou réduire au maximum leur
nocivité,
« Plan pour les déchets organo-biologiques » flamand : promotion de la
prévention, y compris du compostage domestique,
Plan de gestion environnementale pour les déchets ménagers,
le « 3ème plan pour la nature et l’environnement flamand » fait de la promotion
du compostage domestique un moyen de réduire la fraction des ordures
ménagères.
Modalités financières
Tous les acteurs - VLACO, provinces, communes et communautés de communes,
maîtres composteurs et habitants - bénéficient, directement ou indirectement, des
moyens financiers mis à disposition en Flandre pour promouvoir le concept JCF. Il
s’agit des instruments financiers suivants :
•
•
•
Accord de coopération : l’accord de base assure aux municipalités / provinces un
financement annuel de 1,7 euros/hab. ou de 1,4 euros/ hab. pour aider à mener
des actions de promotion du JCF, comme la création d’une équipe de
compostage domestique (ou équipe JCF), d’un budget pour l’équipe municipale
de compostage, le développement d’outils pédagogiques. Le niveau de
coopération supérieur offre aux communes ou intercommunalités la possibilité
de financer un site de démonstration pour le compostage domestique (ou JCF).
Contribution annuelle au service JCF du VLACO. L’OVAM alloue chaque année un
budget au VLACO pour l’emploi de trois ETP, la mise au point de nouveaux outils
et supports (de formation), l’organisation du « Mois du compost » en juin et du
congrès bi-annuel des maîtres composteurs.
Aides pour l’achat de composteurs et bacs à compost : les communes et
communautés de communes peuvent demander des subventions pour l’achat de
composteurs et bacs à compost. Ces aides leur permettent de vendre les
composteurs et bacs à des prix compétitifs. Certaines municipalités offrent des
prix encore plus bas en finançant elle-même une partie de ces équipements.
Dans d’autres, les habitants peuvent venir échanger gratuitement leur container
à bio-déchets sur roulettes contre un composteur ou un bac à compost.
Résultats
Les résultats suivants montrent les performances atteintes par rapport aux objectifs
mentionnés plus haut (voir également l’Annexe 2 sur l’approche méthodologique).
La quantité de bio-déchets dans la fraction résiduelle a sensiblement baissé depuis
1995, passant de 104 kg/hab./an à 46 kg/hab./an en 2006. Cette baisse est due
aux résultats combinés de la collecte sélective et de la prévention des bio-déchets.
Le pourcentage d’habitants pratiquant le compostage domestique se situe à 41 %,
soit très près de l’objectif de 42 % fixé pour 2015. 34 % d’entre eux produisent un
compost de qualité. La Flandre ne cherche pas à augmenter le nombre de
participants et préfère se concentrer sur les aspects qualitatifs.
Figure 2 : % d’habitants participant activement à la prévention des bio-déchets
68 % des résidents flamands pratiquent l’une ou l’autre forme de JCF (compostage
domestique, broyage, paillage, élevage de poules, murs de branchages, etc.).
Le nombre de maîtres composteurs actifs est estimé à 2 800 en 2009, contre 2 709
en 2007. Etant donné que la Flandre compte 6 millions d’habitants, il y a donc
environ 4,4 MC pour 10 000 habitants.
Qualité du compost (étude/enquête 2002)
•
•
•
•
Matériaux compostables : les habitants savent relativement bien ce qui est
compostable et ce qui ne l’est pas.
Techniques de compostage : bonne connaissance du brassage et/ou de la mise
en tas du compost, respect des consignes.
Compost : le compost produit par les particuliers est souvent trop humide
(surtout le compost en bac), il n’est pas assez décomposé et n’arrive pas à
mûrissement.
77 % des habitants utilisent le compost dans leur (propre) jardin.
Quantités de bio-déchets détournés de la collecte.
On estime qu’en Flandre, environ 100 000 tonnes36 de déchets de fruits, légumes et
petits déchets de jardin sont détournées de l’enfouissement, soit entre 20 et 80
kg/hab./an, grâce à la prévention des déchets (compostage domestique). En dehors
de cette fraction fermentescible des ordures ménagères, quelques 50 000 tonnes
de déchets verts municipaux sont également détournées de l’enfouissement.
Systèmes de compostage utilisés par les habitants pratiquant le compostage
domestique (données 2002).
Trois systèmes sont utilisés : bacs à compost (utilisés par 42 % des habitants),
composteurs (26 %) et mise en tas (32 %).
36
Ce chiffre a été utilisé par l’OVAM/VLACO dans des présentations. Nous ne savons pas cependant comment il a
été calculé.
Défis et facteurs de succès
Défis
Les défis et opportunités suivants sont à prendre en compte :
•
•
•
•
•
•
•
Recrutement continu de MC,
Soutien et motivation des MC bénévoles pour éviter les abandons,
De nouveaux formateurs doivent être formés au JCF,
Les MC bénévoles doivent étendre leurs compétences du compostage
domestique au JCF,
Information et sensibilisation continues des habitants afin de maintenir le
taux de participation et améliorer la qualité du compost,
Motivation du responsable environnement de la commune ou de la
communauté de communes (temps partiel, quelques heures par semaine) en
charge des MC,
Etudes sur le JCF pour en améliorer les techniques.
Facteurs de succès
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Mélange d’instruments visant à soutenir le programme et atteindre les
objectifs,
Campagnes continues d’information et de sensibilisation,
Un soutien sans faille aux MC et aux habitants pratiquant le compostage
domestique aide à améliorer la qualité du compostage et donc du compost
lui-même,
Le système de taxe différenciée en fonction de la quantité de déchets de biodéchets collectés améliore la prévention des déchets,
Feuille de route claire sur la manière de mettre en place un dispositif JCF,
Variété des acteurs impliqués, avec chacun un rôle et des responsabilités
spécifiques,
Un accompagnement régulier, aussi bien technique, financier que moral, des
bénévoles est indispensable pour les garder dans le programme,
Aides financières de différents organismes et coordination de ces aides,
Suivi continu et contrôle qualité pour améliorer et éventuellement réorienter
le programme,
Informer les parties prenantes des résultats obtenus est un facteur clef pour
les motiver.
Indicateurs de rendement, de résultat et d’impact
Les indicateurs suivants peuvent être utilisés :
Indicateurs de rendement
•
•
•
•
•
•
Nombre de municipalités participant au programme de jardinage intelligent /
compostage domestique,
Nombre de municipalités s’efforçant de promouvoir et soutenir le compostage
domestique et le JCF auprès de leur population,
Quantité d’informations dans les journaux, brochures, magazine sur les déchets,
site Internet,
Nombre de cours, formations, ateliers,
Nombre de participants à ces cours, formations, ateliers et autres activités
(compostage collectif, etc.),
Nombre de municipalités soutenant activement les programmes de maîtres
composteurs.
Indicateurs de résultat
•
•
•
•
•
Nombre d’habitants qui pratiquent le compostage domestique, élèvent des
poules ou ont un composteur ou un bac à compost,
Nombre de municipalités qui assument la mission de l’accord de coopération,
Qualité de l’information fournie (valeur intrinsèque, d’actualité, correspondant à
la demande, ciblée en fonction du public, de la région (rurale, urbaine)),
Qualité des formations, ateliers, activités, mesurée par une enquête de
satisfaction,
Changement de comportement grâce aux aides accordées pour la prévention
des bio-déchets.
Indicateurs d’impact
•
•
•
Evolution des quantités de bio-déchets; quantité de bio-déchets dans la fraction
résiduelle; le fait que les habitants conservent leur container à bio-déchets,
Nombre d’habitants qui pratiquent la prévention des bio-déchets de manière
qualitative,
Nombre de maîtres composteurs en activité pour 10 000 habitants d’une
communauté de communes
Pour en savoir plus
OVAM (société publique des déchets de la région flamande)
Kathleen Schelfhout
OVAM | Stationsstraat 110 - 2800 MECHELEN
Tél. : 015 284 209
E-mail : [email protected] | www.ovam.be
VLACO vzw (Organisme flamand de compostage)
Gerrit Van Dale
Kan. De Deckerstraat 37 - 2800 Mechelen
Tél. : 015 451 370
E-mail : [email protected] - http://www.vlaco.be
ETUDE DE CAS N° 10
Centres de réemploi en Flandre
Synthèse
Titre du projet / bonne
pratique / campagne :
Centres de réemploi en Flandre
Type de mesure de
prévention
Réemploi
Pays
Belgique
Niveau territorial de mise
en œuvre
Régional
Nom de la région
Flandre
Statut
Projet en activité
Public visé
Ménages
Quantité et/ou unité
2 195 487 ménages
Date de mise en œuvre /
durée
Depuis 1990
Objectifs
10 kg/hab./an de déchets collectés et au moins 50 %
de réemploi d’ici 2015
Type de déchets
Vêtements, appareils, meubles, vaisselles et ustensiles
de cuisine, livres, disques et bicyclettes
Principales caractéristiques de la Flandre
Démographie et habitat
Population de la Flandre :
6 160 600
Nombre de ménages :
2 195 487
Superficie :
13 522 km²
Densité de population :
455 hab./km²
Déchets
Production de déchets (kg/hab./an) :
545
Collecte sélective – y compris biodéchets (kg/hab./an):
391
Collecte séparative des encombrants
(kg/hab./an) :
8
Réemploi des encombrants
(kg/hab./an) :
3,61
Déchets résiduels (kg/hab./an) :
153
Taxe fixe et/ou variable
La plupart des municipalités et
intercommunalités appliquent une taxe
proportionnelle au poids des déchets
collectés. Les taux varient d’une
collectivité à l’autre.
Contexte
Le concept de centre de réemploi vient des Pays-Bas et a été importé en Flandre au
début des années 1990. Le réemploi constitue le 2ème axe prioritaire, après la
prévention, de la politique de réduction des déchets flamande. Les centres de
réemploi collectent, trient, réparent et revendent un grand nombre de produits
usagés, leur donnant ainsi une nouvelle vie. La gamme des produits concernés
comprend les vêtements, les appareils, les meubles, la vaisselle et les ustensiles de
cuisine, les livres, les disques et les bicyclettes. L’accent est mis sur la qualité, le
professionnalisme et le développement durable. Outre des avantages pour
l’environnement, le réemploi de produits présente également des avantages
économiques et sociaux (emploi et formation).
Stratégie
Objectifs
Outre les avantages liés à la protection de l’environnement, les centres de réemploi
assurent également une fonction économique (emploi) et sociale. En effet, ces
centres :
•
•
•
•
permettent de réemployer des produits et de recycler des ressources,
offrent une garantie d’emploi à des chômeurs de longue durée, y compris au
travers d’une formation pratique,
améliorent le pouvoir d’achat des populations disposant de revenus modestes en
leur permettant d’acheter des produits en état de marche à des prix abordables,
contribuent à sensibiliser la population aux problématiques environnementales.
Les objectifs chiffrés suivants ont été fixés pour 2015 :
•
•
•
•
•
Taux de collecte annuel de 10 kg par habitant, dont au moins 50 % (soit 5 kg)
de produits effectivement réutilisables,
Objectif de 3 000 emplois ETP,
4 000 000 clients qui achètent les produits,
Plus grande participation et satisfaction des habitants vis-à-vis du service rendu
par les centres de réemploi,
Rôle plus important des centres de réemploi dans la promotion de la nécessité
d’allonger la durée de vie et durabilité des produits.
Approche
La politique de soutien au réemploi, sous la coordination de la société publique des
déchets de la région flamande (OVAM), des provinces et des municipalités, a permis
la mise en place, dès 2010, d’un réseau de centres de réemploi sur l’ensemble du
territoire flamand.
Les centres de réemploi s’engagent à soutenir l’économie sociale et l’emploi. Les
emplois créés sont ainsi ouverts aux personnes qui, pour diverses raisons, ont du
mal à trouver un emploi sur le marché du travail. Ces personnes sont alors formées
et peuvent se constituer une expérience qui, après un certain temps, pourra leur
permettre de réintégrer le marché du travail. Bon nombre de centres font
également appel à des bénévoles, notamment pour le tri et dans les magasins, là
où la main-d’œuvre fait souvent défaut.
Tous les centres partagent la même identité, laquelle inclut un critère de qualité.
Tous sont appelés « Kringwinkel (magasin de réemploi) » et sont construits sur le
même style. Mais chaque centre peut décider des populations qu’il souhaite viser,
ainsi que des actions et campagnes qu’il veut mener.
Le réseau de centres de réemploi, le « Koepel Van Kringloopcentra (KVK) », a mis
sur pied deux projets d’assurance qualité. Le premier est basé sur le modèle de
l’EFQM (amélioration systématique par le management de la qualité) et le second
sur la norme ISO 9001:2000 (norme ISO adaptée aux centres de réemploi). Tous
appliquent ces deux systèmes d’assurance qualité pour une amélioration constante
de leurs pratiques.
Cette approche qualité devrait permettre une croissance qualitative. En effet, le
maillage des centres sur l’ensemble du territoire flamand étant acquis, la prochaine
étape consiste à améliorer la coordination et la collaboration au sein du réseau
(avec
un
système
de
référencement
comparatif).
Pour ce faire, un certain nombre de standards et bonnes pratiques (par ex. en
matière de logistique, marketing, communication, management, etc.) doivent être
développés et appliqués. Ceci représente sans doute le plus grand défi des années
à venir dans ce secteur, l’idée étant qu’une amélioration qualitative devrait
entraîner
une
croissance
quantitative
du
nombre
de
centres.
Le réseau des centres de réemploi et l’OVAM contribuent également à la
professionnalisation du secteur de par leur rôle de meneur de jeu, de coordinateur
et de contrôle. L’OVAM en particulier a un rôle à jouer dans l’intégration de ce
secteur dans la politique flamande (de réduction des déchets).
Méthodologie
Avant de créer un centre de réemploi au niveau municipal, une analyse de la
situation, y compris l’identification d’initiatives similaires existantes, est nécessaire.
En effet, il arrive que des ONG ou oeuvres de charité offrent déjà des services
basés sur le réemploi. La création d’un centre suit six étapes :
1. Identification : idée de projet et étude préliminaire,
2. Préparation : détails du projet, y compris aspects techniques et opérationnels,
3. Appréciation : analyse du projet du point de vue technique, financier,
économique, social, institutionnel, environnemental ainsi qu’en terme d’égalité
hommes/femmes,
4. Préparation d’une proposition, aval et financement : rédaction d’une proposition
de projet visant à obtenir l’aval des autorités ainsi que des sources de
financements,
5. Mise en oeuvre et suivi : mise en oeuvre des actions, avec contrôles réguliers
des progrès réalisés et retour d’information,
6. Evaluation : évaluation régulière du projet et utilisation des informations ainsi
collectées pour préparer les prochaines étapes.
Moyens / Actions
La notion de réemploi couvre :
•
les centres de réemploi : collecte systématique, tri et vente de biens – systèmes
de collecte utilisés :
o Collecte à domicile
o Dépôt à un centre de remploi
o Dépôt à un point de collecte municipal
Les biens collectés sont triés (triage des produits vendables et non-vendables),
soigneusement vérifiés, réparés ou remis en état, puis vendus.
•
Les centres de réparation : ateliers spécialisés chargés de tester et réparer les
DEEE (déchets d’équipements électriques et électroniques).
Les postes de transfert régionaux : collecte systématique, directe ou indirecte,
des DEEE dans les déchetteries pour le compte de RECUPEL (organisme chargé
d’appliquer la REP en Belgique).
Les centres de tri : collecte et tri des textiles (en containers ou en porte-àporte).
•
•
Les centres de réemploi nécessitent beaucoup de main d’œuvre : chauffeurs pour
collecter les produits, responsables de dépôts, personnel pour le tri et dans les
magasins pour vendre les produits et gérer les boutiques, coordinateur, personnel
pour le travail administratif et répondre au téléphone, et personnel technique pour
les ateliers de réparation.
Outre les activités classiques, certains centres ont également développé des
services particuliers :
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Services de réparation de bicyclettes
Restaurants sociaux
Atelier de repassage
Services verts
Menuiserie
Economiseurs d’énergie
Service de nettoyage
Atelier de couture
…
Contrôle qualité : 80 % des centres ont obtenu le label qualité des « Kringwinkel ».
Ce label porte sur les produits vendus, l’infrastructure des magasins, le service aux
clients et le style maison.
« Revisie », une initiative du secteur du réemploi, offre aux clients une garantie
pouvant aller jusqu’à 6 mois sur les appareils électriques et électroniques
d’occasion.
Cadre réglementaire
Une définition juridique du terme « centre de réemploi » en Flandre a été intégrée
au décret sur les déchets (B.S. 31 Décembre 2003), lequel établit une base pour la
reconnaissance et l’attribution de subventions aux centres de réemploi, leur
assurant ainsi une croissance structurelle.
Les articles suivants sont particulièrement importants :
Article 14 § 9 - les personnes qui gèrent un centre de réemploi où des biens
usagers sont collectés, stockés, triés, nettoyés et/ou remis en état et vendus, font
l’objet d’une attribution de subventions de la part du gouvernement flamand. Les
modalités d’attribution de ces subventions sont définies par le gouvernement
flamand.
Article 16 § 8 – dans les limites des dispositions budgétaires disponibles, le
gouvernement flamand peut attribuer à tout centre de réemploi légalement
constitué, tel que mentionné à l’Article 14, alinéa 9, une contribution financière
pour couvrir les coûts de fonctionnement, d’investissement et/ou de personnel
prélevée sur le Fonds de prévention et de réhabilitation pour l’environnement et la
nature. Le gouvernement flamand fixe les conditions d’attribution de ces
contributions financières. Le nouveau règlement flamand relatif à la prévention et la
gestion des déchets (VLAREA) qui a pris effet au 1er juin 2004, a renforcé les
conditions d’accréditation des centres de réemploi (Article 3.5.2 § 3).
Aspects financiers
Depuis 2005, le gouvernement flamand consacre annuellement 930 000 euros aux
centres de réemploi en Flandre. Ces aides sont distribuées en fonction d’un certain
nombre de critères, dont le nombre d’habitants, la superficie et les statistiques du
réemploi. Des inspecteurs sont désignés pour vérifier ces chiffres. Outre les aides
du gouvernement régional, les centres de réemploi peuvent également recevoir des
aides des provinces ou des collectivités locales pour leurs actions de communication
(publicité gratuite dans les bulletins municipaux), pour promouvoir le réemploi ou
un projet particulier.
Les centres de réemploi bénéficient de taxes environnementales et d’un taux de
TVA réduits (compétence fédérale).
Résultats
Méthodologie pour la collecte des données
Une étude est menée annuellement. Jusqu’en 2009, un système en ligne permettait
aux centres de remploi de rentrer les données chiffrées via un login. Un auditeur
vérifiait ces chiffres et établissait un certificat destiné aux formalités
d’enregistrement et de comptabilité. Les données étaient ensuite collationnées au
niveau de l’OVAM et mises en tableau avant de faire l’objet d’un rapport à des fins
d’analyse interne et de suivi. Depuis 2010, la procédure a changé. Un nouveau
système d’examen, ciblant les principales activités, a été mis en place. Ce système
utilise le tableur « KRISS (Kringloop Inventarisatie SyStem) » et a été conçu en
collaboration avec l’auditeur, Komosie (réseau des centres de réemploi flamands) et
l’OVAM. Il permet une gestion plus simple et plus efficace.
Infrastructure
Figure 1 :
Evolution du nombre de centres de réemploi en Flandre (1998-2007)
Le nombre de ces centres a fortement augmenté entre 1998 et 2003, pour se
stabiliser ensuite autour d’une centaine de centres, répartis sur tout le territoire
flamand. Il est peu probable que ce nombre évolue beaucoup dans les années à
venir.
Intrants
Figure 2 : Evolution des intrants en tonnes par an (barres jaunes) et en kg/hab./an
(ligne bleue)
En 2008, la collecte de biens réutilisables a atteint 47 218 tonnes, soit 10 %
d’augmentation par rapport à 2007. Dans le même temps, les quantités de produits
potentiellement réutilisables par habitant ont augmenté de 6 % pour atteindre 7,87
kg par habitant en 2008. Les trois plus importants groupes de produits collectés
sont le mobilier, les DEE et les textiles, ces trois familles représentant 82 % des
produits collectés.
Flux entrants et sortants
Figure 3:
Evolution des quantités collectées par an et par hab. (orange) et des
taux de réemploi (kg/an/hab. – en bleu)
La collecte de produits potentiellement réutilisables par habitant augmente de près
de 0,6 kg par an. Les données du réemploi par habitant et par an (produits
collectés moins les produits ne pouvant être réutilisés) ont augmenté de 10 % en
2008 par rapport à 2007 pour atteindre 3,68 kg (soit un peu moins de 50 % du
total collecté) en 2008.
Figure 4 :
Evolution des collectes de mobilier (en bleu) et DEEE (en rouge)
La baisse relative des collectes de mobilier et, plus récemment, d’équipements
électriques s’est faite au profit des textiles, articles de loisirs et ménagers.
L’augmentation des produits textiles est à corréler à l’augmentation du nombre de
containers pour la collecte du textile dans les centres de recyclage.
Figure 5 :
Taux de réemploi théorique des intrants
Le taux théorique de réemploi a augmenté en valeur absolue mais baissé en
pourcentage des produits collectés. Sur les 47 218 tonnes collectées en 2008,
seules 21 637 tonnes ont trouvé un nouvel utilisateur. Le taux est dit théorique car
il ne tient pas compte des « variations de stock ». Par ailleurs, les produits entrants
ne sont pas pesés, contrairement aux produits sortants et recyclables dont on
connaît le poids réel.
Personnel
Figure 6 : Evolution du nombre de personnes employées dans les centres de
réemploi (responsables en rose saumon et employés en jaune)
Le personnel a augmenté au même rythme que le nombre de centres de réemploi.
Les effectifs sont ainsi passés de 238 personnes en 1995 à 3 312 en 2008. Le
nombre d’employés varie d’un centre à l’autre, les plus petits centres employant 7
personnes alors que les centres plus importants peuvent employer jusqu’à plus de
250 personnes. En moyenne, un centre emploie 107 équivalents temps plein.
Financement
Les revenus de l’entreprise sont constitués pour moitié des produits des ventes et
pour moitié de subventions. Les centres de réemploi dépendent à 95 % des aides
octroyées pour l’emploi de leur personnel exécutant et à 80 % pour l’emploi des
cadres.
Défis & facteurs de succès
Défis
Les défis et facteurs de succès suivants sont à prendre en compte :
•
•
•
•
•
•
•
Les activités annexes sont essentiellement proposées dans les grands centres de
réemploi. Or l’élargissement de l’offre à des services comme la location de
bicyclettes, le ménage, le repassage et autres services à la personne, pourrait
inciter un plus grand nombre à franchir le seuil de ces centres,
La surface totale (magasin + bureaux) occupée par les centres de réemploi
ajoutée à un taux de collecte toujours plus élevé contribue à créer une pression
sur les terrains disponibles,
La formation des chômeurs de longue durée doit être considérée comme une
activité permanente des centres de réemploi,
Accroître les ateliers créatifs et de réparation permettrait d’augmenter la
quantité d’encombrants pouvant être réemployés,
Une image et une stratégie de communication fortes, ainsi que des magasins
propres, bien rangés et bien achalandés, présentant les produits par familles et
affichant des prix clairs, de même qu’un site Internet et l’organisation
d’opérations promotionnelles, de défilés de mode ou la création d’une carte de
fidélité sont des pistes à explorer pour attirer de nouveaux clients,
Installer un système de gestion des stocks n’est pas chose facile car les centres
de réemploi ne disposent pas d’une offre standard de produits qui permettrait de
classer les ventes par groupes de produits,
Il n’y a pas de registre clients ni de suivi de la clientèle (ceci pourrait cependant
être utile pour mener des actions ciblant des clients spécifiques).
Facteurs de succès
•
•
•
•
•
•
•
Les divers types de postes proposés (bénévoles, emplois aidés et postes
salariés) contribuent à la viabilité sociale et économique du projet,
Création d’un réseau de centres de réemploi, permettant ainsi une
harmonisation, un suivi et un contrôle qualité.
Le réemploi n’est qu’une des activités de ces centres,
Le contrôle qualité et les certificats de garantie contribuent à la bonne
réputation et au sérieux du dispositif,
Les prix bas attirent les clients,
Le terme « réemploi » bénéficie d’une définition juridique claire,
Les sources de financement sont nombreuses et complémentaires (région,
provinces, collectivités locales).
Indicateurs de rendement, de résultat et d’impact
Les indicateurs suivants peuvent être appliqués aux centres de réemploi :
Infrastructure
• Centres de réemploi et emplacement
• Superficie du magasin
• Superficie des bureaux
• Parking
Flux de produits entrants
• Produits entrants totaux
• Classement par méthode de collecte
• Classement par groupe de produits
• Classement par habitant
• Classement (traitement) par m²
Flux de produits sortants
• Taux et pourcentage de réemploi
• Taux de réemploi par habitant
• Ventes en magasin par groupe de produits
• Taux de réemploi par groupe de produits
Personnel
•
•
•
Emploi en nombres d’employés et ETP
Statut du personnel employé
Niveau d’éducation du personnel employé
Pour en savoir plus
Kringloopcentra Vlaanderen – Komosie vzw
Uitbreidingstraat 470
2600 Berchem
Tél. : +32 (0)3
281 03 30
[email protected]
http://kringloop.net
OVAM
Veroniek Mahieu
Stationsstraat 110
2800 Mechelen
Tél. : +32 (0)15 284 315
E-mail : [email protected]
www.ovam.be
CONCLUSIONS & RECOMMANDATIONS
Il n’existe pas de formule « magique » pour mettre en place un programme de prévention
des bio-déchets. De nombreuses initiatives ont été prises, la plupart au niveau local et
régional, dans l’Union Européenne. Cependant, très peu d’informations sont disponibles sur
les stratégies décentralisées, approches et résultats en matière de bio-déchets et lorsque
ces stratégies existent, elles sont souvent fragmentaires ou incomplètes.
L’objectif du présent rapport est d’apporter un éclairage sur quelques-unes des stratégies de
prévention des bio-déchets les plus réussies en Europe. Il apparaît clairement que changer
fondamentalement les comportements en matière de solutions de gestion optimisée des biodéchets, point névralgique de toute stratégie dans ce domaine, ne va pas forcément de soi.
Les comportements de consommation sont en effet profondément ancrés et dépendent d’un
contexte social et institutionnel complexe.
Conclusions
La présente étude décrit plusieurs techniques de réduction des bio-déchets en
distinguant entre les techniques qui séparent gestion des déchets verts et gestion des
déchets alimentaires - comme la conception écologique des jardins, le jardinage intelligent,
la lutte contre le gaspillage alimentaire - et les stratégies combinées visant à la fois les
déchets verts et alimentaires comme le compostage domestique, collectif et sur site. Ces
techniques sont décrites plus en détail ci-dessous.
La conception écologique des jardins permet d’éviter, et réduit donc, la production de
déchets verts grâce aux techniques suivantes : (1) sélection d’espèces végétales si possible
autochtones, adaptées au climat, plantées dans des endroits favorables en tenant compte
de leur potentiel de croissance, (2) utilisation d’herbe à faible croissance, (3) recours au
système de « prairies » qui consiste à laisser à l’état sauvage un champs précédemment
planté d’herbes et (4) installation de dispositifs demandant peu d’entretien comme les
bordures de pelouse et surfaces dures entre les éléments paysagers permettant de réduire
les mauvaises herbes, les tailles et l’utilisation d’herbicide. Cette gestion différenciée ne
conduit pas seulement à une réduction de la production des déchets verts devant être
collectés, traités et (éventuellement) éliminés, elle favorise également la biodiversité.
Le jardinage intelligent réduit les déchets verts grâce aux techniques suivantes (1) tontes
d’herbe laissées sur place comme engrais pour les pelouses (mulching) au lieu de leur mise
en sac et collecte, (2) utilisation d’herbes, copeaux et compost pour pailler le sol entre les
arbres et les arbustes et (3) ramassage des feuilles uniquement lorsque cela est
nécessaire ; réutilisation des branches pour créer des clayonnages, murs de branches, murs
à insectes, etc.
Actions contre le gaspillage alimentaire afin d’éviter et réduire la production de déchets
alimentaires et permettre la distribution de nourriture aux personnes dans le besoin par le
biais d’organisations grâce aux mesures suivantes :
Pour les consommateurs : (1) améliorer les comportements d’achat par une meilleure
connaissance de ses réels besoins et de la durée de vie des produits, (2) améliorer le
stockage des aliments afin de réduire les pertes et (3) techniques de préparation des
aliments. La grande distribution et les cafés-hôtels-restaurants peuvent influencer le
comportement de leurs clients en (1) préparant des portions adaptées, (2) en faisant payer
un supplément lorsqu’il reste de la nourriture dans l’assiette et (3) en vendant les produits
dont la date de péremption ou d’utilisation optimum est proche à un prix réduit.
Le compostage domestique et collectif, lequel n’est pas toujours considéré comme une
action de prévention, permet de recycler les déchets verts et de cuisine (ressources) en un
produit à forte valeur ajoutée appelé compost. Le compostage domestique et collectif fait
partie, depuis quelques années déjà, des techniques les plus répandues pour réduire les biodéchets de manière décentralisée. Les programmes comprennent des actions de
communication, le subventionnement des composteurs et des ateliers pédagogiques. De
nombreuses municipalités organisent des sessions de formation. Un spécialiste du compost
forme un groupe de bénévoles, qui à leur tour peuvent devenir des maîtres composteurs. Ils
peuvent alors former d’autres habitants aux techniques de compostage. D’autres
municipalités mettent en place des programmes de démonstration, lesquels comprennent
des jardins témoins, ainsi que des programmes éducatifs sur le compostage à l’intention des
écoles de la commune qui permettent aux enfants d’apprendre à composter en classe et à
rapporter ces connaissances à la maison, auprès de leurs parents. Les besoins en personnel
d’un programme de compostage domestique et collectif réussi dépend de la taille de la
commune et de la distribution ou non de containers.
Compostage institutionnel sur site : ce type de compostage concerne les universités,
écoles, hôpitaux, établissements pénitentiaires et espaces verts gérés par des autorités
publiques ou des exploitations agricoles, lesquels produisent de grandes quantités de biodéchets et disposent de suffisamment d’espace pour les composter. Le compostage
institutionnel permet de réduire les coûts d’élimination des déchets et offre des possibilités
de recherche et développement de nouvelles technologies.
Chacune des 10 études de cas identifie les défis et facteurs de succès rencontrés par le
programme de prévention des bio-déchets étudié. Les principaux défis et facteurs de succès
sont résumés ci-après, avec indication des écueils à éviter, avertissements et bonnes
pratiques à garder à l’esprit au moment de mettre en place un programme de prévention
des bio-déchets.
Défis
Les défis identifiés sont les suivants :
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Le compostage domestique, collectif et de proximité doit être considéré comme une
mesure complémentaire, menée en parallèle aux programmes de compostage
centralisé,
Des objectifs SMART (Simples, Mesurables, Atteignables, Reproductibles et menés à
Temps) sont rarement fixés, alors qu’ils sont pourtant une condition sine qua non de
toute mise en oeuvre réussie, en particulier lorsqu’ils sont intégrés à un dispositif
plus vaste de prévention des déchets,
Comment impliquer les habitants, notamment au moyen d’incitations financières,
Les quantités de déchets détournés de la collecte peuvent ne pas atteindre les
niveaux escomptés en raison d’une faible demande ou d’un faible taux de
participation liés à un manque d’information, au coût des containers ou au manque
de place,
Les budgets nécessaires pour mener un programme de prévention des bio-déchets
sont souvent sous-estimés et ne prennent pas en compte tous les aspects (actions
promotionnelles, de sensibilisation, subventionnement des bacs et composteurs, frais
de personnel, formation des maîtres composteurs et des habitants, suivi etc.),
L’information et la sensibilisation des habitants sont souvent menées de manière ad
hoc et seulement en phase de démarrage (phase pilote) du programme,
Le passage d’un projet pilote à un dispositif généralisé demande une bonne
planification, notamment en terme d’accessibilité des containers, des poubelles et
autres équipements dans les communes / municipalités,
Comment trouver, recruter, motiver et conserver les bénévoles (maîtres
composteurs),
Garder à l’esprit et savoir utiliser les « facteurs de motivation » pour lancer un
programme de compostage domestique par les habitants. Ces facteurs, sont, par
ordre d’importance : un jardin suffisamment grand, un bac à compost gratuit et des
conseils sur le compostage,
Savoir être créatif pour attirer et continuer à motiver les habitants et autres acteurs,
Très peu de programmes de prévention des bio-déchets font l’objet d’un suivi
correct. Peu d’informations sont donc disponibles sur les résultats, tant quantitatifs
que qualitatifs, de ces programmes,
Les collectivités locales se doivent de montrer l’exemple ; les sensibiliser, organiser
des animations compost pour inciter les employés municipaux à réclamer des bacs à
compost contribuent à la crédibilité du programme et à le rendre accessible à tous,
Des responsables environnement motivés (travaillant à mi-temps, quelques heures
par semaine) pour piloter le programme au niveau (inter)municipal sont
indispensables,
Les aires de compostage collectif présentent des défis spécifiques :
o La plupart des aires de compostage collectif sont gérées par des bénévoles. La
collectivité locale doit assumer les responsabilités en cas de problème (absence
de personnes relais / bénévoles pour gérer l’aire par ex.),
o
o
o
o
o
o
o
o
o
Les aires de compostage collectif non clôturées et sans horaires d’ouverture
(quelques aires seulement) peuvent présenter des problèmes de contamination,
Le contrôle des intrants (par la personne relais) est essentiel afin d’éviter les
contaminations,
Une aire bien visible est également essentielle pour des raisons de contrôle
social,
Trouver et recruter des bénévoles (personnes relais),
Maintenir la motivation et l’enthousiasme des bénévoles et résidents,
La brassage des tas de compost est un travail difficile qui peut être trop lourd
pour des bénévoles âgés,
Nuisance pour les résidents (nuisibles,…),
Matériaux structurants en quantité insuffisante (copeaux de bois),
Différends entre résidents et personnes relais ou entre personnes relais.
Facteurs de succès
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Bonne connaissance de la municipalité (production de bio-déchets, degré de
sensibilisation à l’environnement, comportements culturels, volonté de participer à
des projets communautaires, etc.),
Obtention d’aides directes ou indirectes des régions et des autorités nationales, en
plus des financements municipaux,
Coopération avec des réseaux nationaux sur des thèmes spécifiques,
Intégration du programme de prévention des bio-déchets dans un dispositif plus
vaste de prévention des déchets,
Fixation d’objectifs SMART afin d’améliorer le suivi,
Implication de tous les acteurs en amont du projet,
Constitution d’une équipe de conseillers formés (maîtres composteurs) et fourniture
d’assistance technique, financière et morale à tous les bénévoles,
Création d’un réseau de maîtres composteurs, structure chargée de recruter, motiver
et garder les bénévoles,
Rédaction d’accords de coopération clairs qui engagent les parties,
Actions de communication ciblées en fonction des publics (public engagé et public
concerné),
Dissémination d’informations au travers de divers canaux et de manière continue,
Une bonne communication et coopération entre services municipaux concernés
améliorent l’aide fournie,
Surveillance régulière (y compris contrôle visuel), étude et suivi du processus de
compostage,
Veiller à ce que les participants connaissent le cycle complet du compostage, ainsi
que les utilisations du compost,
L’instauration de redevances différenciées en fonction du volume de bio-déchets
collectés conduit à une amélioration de la prévention des (bio-) déchets,
Suivi continu et contrôle qualité afin de pouvoir prendre les mesures correctives
nécessaires et améliorer le programme,
•
•
Tenir les acteurs informés des résultats du programme est un élément essentiel de
motivation.
Facteurs de succès liés aux aires de compostage collectif :
o Conditions préalables à réunir avant planification :
o Feuille de route claire quant aux étapes à suivre pour mettre en place une aire de
compostage collectif,
o Soutien du service des déchets pour les études, et aide technique et logistique,
o Des aires de compostage collectif simples, propres et bien conçues,
o Flexibilité pour ce qui est du nombre de participants, la taille des aires de
compostage collectif et leur conception,
o Information via des fiches d’information, site Internet et sur l’aire de compostage
collectif (instructions, résidents responsables de l’aire, répartition des tâches),
o Une redevance élevée pour la collecte des déchets résiduels rend plus attractive
la participation à un programme d’aire de compostage collectif pour les résidents,
o Répartition claire des responsabilités de chaque acteur : conseiller en compost,
bénévoles, résidents et société de logement,
o Copeaux de bois (payants) fournis sur demande.
Recommandations
Quelque soit le programme décentralisé de prévention des bio-déchets, l’approche suivie
doit toujours prévoir de doter les acteurs d’instruments et outils (enable - habiliter), inclure
des incitations financières (encourage- encourager), impliquer le plus possible d’acteurs
(engage - engager) et donner à la collectivité locale ou régionale un rôle d’exemple
(exemplify – donner l’exemple). Ce modèle des 4 « E » développé au Royaume-Uni est le
plus complet pour introduire des changements. L’application de solutions durables nécessite
non seulement un soutien communautaire, et donc une société plus solidaire qu’égoïste,
mais également des politiques visant à changer les comportements, une fiscalité verte et
des instruments convaincants et adaptés. En d’autres termes, une politique plurielle
composée de mesures directes (pour habiliter et encourager) et indirectes (pour donner
l’exemple et engager) doit être mise en place afin de résoudre les problèmes complexes.
•
Fourniture de bacs et
caddies
Habiliter
Encourager
•
Information sur les
avantages
•
Formation de proximité
•
Hotline
Catalyser
•
Bacs subventionnés
•
Récompenses
•
Réduction de la
•
Coordinateurs locaux
facture déchets pour
•
Bénévoles
•
Ateliers pratiques
•
Proximité
•
Langage adapté
les habitants
Engager
Donner l’exemple
•
Modèles locaux
•
Partenariat avec les
commerçants
•
Marchés publics verts
pour le compost
•
•
•
•
•
Enable (habiliter) – aider les individus à faire des choix responsables en les
éduquant, en les formant et en leur donnant les informations nécessaires et faciliter
ces choix en proposant des alternatives facilement accessibles ainsi qu’une
infrastructure adaptée.
Encourage (encourager) – le gouvernement considère les techniques les plus
efficaces pour encourager et, si nécessaire, imposer un changement de
comportement (par ex. action sur les prix, influence du groupe, classement,
financement ou disposition réglementaire).
Engage (engager) – on obtient de meilleurs résultats en impliquant les individus dès
le début du projet. Des messages du gouvernement, trop éloigné du terrain, ne sont
pas toujours la meilleure solution ; les contacts directs, en face à face, sont souvent
mieux adaptés. Les forums de discussion peuvent être une option car ils permettent
une discussion plus en profondeur des options possibles et créent un dialogue entre
personnes ayant des opinions fortes et opposées ou qui sont des experts dans leur
domaine. Les études montrent que les campagnes de communication fonctionnent
mieux lorsqu’elles font partie d’une stratégie plus vaste.
Exemplify (donner l’exemple) – le gouvernement doit montrer l’exemple en
démontrant l’importance de la prévention des déchets.
Catalyse breaking habits (catalyser – rompre les habitudes) – toutes les stratégies et
politiques doivent viser un changement à long terme des comportements, ce qui
demande du temps.
Idéalement, ce modèle des 4 “E” est accompagné d’une segmentation (écologique) détaillée
de la population. L’objectif est de définir une politique ciblant un groupe spécifique et
d’utiliser des instruments adaptés à ce groupe. Plusieurs études ont montré qu’une société
peut se décomposer en différents segments. Ce travail montre également que le premier E
(Enable - Habiliter) est crucial pour l’ensemble des segments. La mise à disposition
d’alternatives accessibles, abordables et attractives est la première et plus importante des
étapes menant à un changement de comportement.
Outre les politiques d’habilitation (qui consistent donc à rendre largement accessibles des
alternatives durables), la seule méthode capable de modifier le comportement des
personnes est celle qui touche leur porte-monnaie. Il est ainsi possible de décourager des
choix non durables en jouant sur les mécanismes de prix et en faisant baisser le prix de
solutions vertes, plus durables.
Feuille de route pour la mise en place de programmes de prévention
des (bio-) déchets
Les différentes phases citées ci-dessous constituent la feuille de route à suivre pour mettre
en place des programmes de prévention des bio-déchets efficaces et performants.
L’exemple pris concerne les aires de compostage collectif mais pourrait être adapté à
n’importe quel programme de prévention des (bio-) déchets.
PHASE 1 – PLANIFICATION
1. Visite de sites
2. Suggestions d’idées
a. Séance de brainstorming
b. Approche originale
3. Faire preuve de réalisme
4. Ne pas négliger les aspects financiers
5. S’entourer de conseils
PHASE 2 – FORMATION DES GROUPES
1. Etablir les groupes et comités de travail
2. Déterminer le statut des bénévoles
3. Assurance(s)
PHASE 3 – REDIGER UN BUSINESS PLAN
1. Réaliser un business plan
2. Thèmes
a. Synthèse
b. Informations générales
c. Description du projet
d. Budget
e. Analyse des risques
f. Résultats (attendus) du projet
g. Durabilité du projet
h. Faisabilité financière
PHASE 4 – SITE ET AUTORISATIONS
1.
2.
3.
4.
Trouver un emplacement
Faits ayant une influence sur le choix
Permis d’urbanisme
Autorisation environnementale
PHASE 5 – CONCEPTION & GESTION DU PROJET
1.
2.
3.
4.
5.
6.
conception de l’aire de compostage
sécurité
gestion de l’aire
broyeurs
tamis
suivi et contrôle qualité
PHASE 6 – SANTE ET SECURITE
1. Points à suivre
2. Politique santé et sécurité
PHASE 7 – UTILISATION DU COMPOST
1. Utilisation des produits du compostage
PHASE 8 – ACTIONS PROMOTIONNELLES
1. Promotion de l’aire de compostage collectif
a. Attirer de nouveaux bénévoles
b. Réagir en cas d’informations négatives
2. Journées portes ouvertes
3. Formation sur différents créneaux horaires
PHASE 9 – GARDER LES BENEVOLES
1. Nombre de bénévoles
2. Garder les bénévoles
3. Flexibilité
PHASE 10 –INTEGRATION SOCIALE
1. Qu’entend-on par intégration sociale ?
2. Thérapie par la nature
3. Emploi
Protection des groupes vulnérables
ANNEXES
Annexe 1 - Intérêt environnemental du compostage
décentralisé en Suisse (Zürich)
Les informations ci-dessous proviennent d’une étude commanditée par le « Entsorgung +
recycling service » (service d’élimination des déchets et de recyclage) de Zürich et réalisée
par son « Umwelt- und Kompostberatung » (service de conseil environnement et compost)
en 2008.
Introduction
Les émissions de gaz à effet de serre (CH4, CO2, O2 et H2S) des aires de compostage
collectif de Zürich ont été mesurées et comparées aux mesures trouvées à Bâle et dans la
littérature.
Les mesures, effectuées à l’aide d’un appareillage portatif, ont concerné les gaz suivants :
• Méthane (CH4)
• Dioxyde de carbone (CO2)
• Oxygène (C02)
• Sulfure d’hydrogène (H2S)
La comparaison entre méthane (CH4) et composés carbonés volatiles (CH4 + CO2) ou (CH4/
CH4+CO2) permet de mesurer la baisse des émissions de carbone.
Matériaux et méthodologie
A Zürich, dix aires de compostage collectif comprenant chacune 5 composteurs et 5 tas de
compost ont été sélectionnées. Une boîte fermée a été déposée à la surface du compost
dans les composteurs et sur les tas afin d’éviter que de l’air extérieur n’entre dans les
boîtes. Les gaz présents dans les boîtes sont aspirés à l’aide d’un petit tuyau et leur
concentration mesurée toutes les 30 secondes au moyen de 4 capteurs différents
(infrarouge pour le CO2, catalytique pour le CH4 et électrochimique pour le O2 et le H2S). La
température est également mesurée avant chaque mesure à l’aide d’un second
thermomètre.
La mesure des concentrations de gaz est effectuée à l’aide d’un instrument spécifiquement
conçu pour ce travail, le « Drager Xam 7000 » et avec les capteurs suivants : méthane 0-5
%, CO2 0-100 %, O2 0-25 % et H2S 0-100 ppm. L’équipement de mesure est calibré une
fois par mois.
De plus amples informations sur les instruments de mesure utilisés sont disponibles sur :
www.draeger.com/STms/internet/site/MS/internet/CHde/ms/Branchen/Bergbau/Entsorgung/Abfall/Tragbar/Xam7000/aw_Xam7000.jsp
Résultats
Le dégagement de méthane est directement lié aux concentrations mesurées, une
concentration élevée indiquant un dégagement important. On peut donc aisément distinguer
le méthane du CO2 volatile, seule l’équation « méthane / CO2 » devant être calculée.
On constate des écarts importants entre les valeurs mesurées pour le CH4 comme pour le
N20. Il n’y a pas de corrélation entre les différents gaz au sein d’un même échantillon.
Les émissions de CH4 mesurées sont plus élevées dans les tas, mais inférieures à ce que
rapporte la littérature (jusqu’à 10 % des émissions totales). Les émissions mesurées dans le
cadre de cette étude atteignent 2 – 3,6 %.
A la différence de Bâle, qui n’a mesuré que les émissions dans les composteurs, l’étude
menée à Zurich a également concerné les silos et tas de compost. Certains sites ont des
valeurs assez basses, tandis que d’autres présentent un taux élevé de protoxyde d’azote.
Les mesures prises à Bâle l’ont été plusieurs fois sur le même site.
D’après les plus récentes recherches rapportées dans la littérature, il y a effet de serre
lorsque les valeurs sont comprises entre 0,38 et 0,62 tonnes équivalent-CO2. Comparé à
des matériaux similaires compostés en tas et régulièrement brassés, le compostage
domestique se classe défavorablement avec des valeurs comprises entre 1,5 et 7.
Afin de mesurer l’efficacité de la conversion aérobie, il a été proposé de mesurer le rapport
entre émissions de CO2 et émissions d’équivalent CO2, des valeurs bien supérieures à 0,3 –
0,5 indiquant de mauvaises conditions de compostage. Les valeurs plus élevées obtenues
pour le compostage domestique - de 0,55 à 0,87 – sont dues à un manque de brassage et à
une mauvaise aération de la pile de compost.
Système de mesure composé d’un appareil portable et d’un sac gonflé de gaz utilisé dans
un composteur à Bâle.
Annexe 2 - Flandre
Les annexes suivantes ont été rédigées afin de répondre aux questions soulevées par les
études de cas flamandes sur le compostage collectif et sur le jardinage en circuit fermé
(compostage domestique inclus).
Annexe 2.1 – Etude sur la prévention des déchets de cuisine et de
jardin, petits déchets dangereux et déchets électroniques auprès des
ménages flamands
Cette annexe est basée sur une étude de l’OVAM : « Preventie-evaluatieonderzoek voor
GFT-en groenafval, KGA en AEEA » (Etude d’évaluation-prévention des déchets de cuisine et
de jardin, petits déchets dangereux et déchets électroniques).
L’enquête téléphonique a porté sur trois flux de déchets. Les questions ci-dessous
concernent uniquement la partie compostage domestique.
Questions relatives au compostage domestique
1 Pratiquez-vous le compostage domestique ?
• Oui
• Non, mais je pense m’y mettre (allez à la question 18)
• Non (allez à la question 17)
2 Quel
•
•
•
•
pourcentage de déchets de cuisine et de jardin compostez-vous ?
Moins de 25%
25-50%
50-75 %
Plus de 75%
3 Quel
•
•
•
•
pourcentage de déchets de cuisine compostez-vous ?
Moins de 25 %
25-50 %
50-75 %
Plus de 75 %
4 Comment compostez-vous ? (Plusieurs réponses possibles)
• En tas
• En plusieurs tas
• Composteur à 1 compartiment
• Composteur à plusieurs compartiments
• Bac à compost (ou silo)
• Lombri-composteur
• Autres……………………
5 Brassez-vous ou mélangez-vous régulièrement votre compost ?
• Oui
• Non
• Jamais entendu parlé, je ne sais pas, je ne savais pas que c’était recommandé.
6 Pensez-vous ajouter un mélange de matériaux verts (herbe, déchets de cuisine) et bruns
(feuilles, petites branches, copeaux de bois) ?
• Oui
• Non
• Jamais entendu parlé, je ne sais pas, je ne savais pas que c’était recommandé.
7 Disposez-vous de suffisamment de matériaux verts et bruns dans votre jardin ?
• Oui (allez à la question 9)
• Non, pas assez de matériaux bruns
• Non, pas assez de matériaux verts
8 A quelle fréquence allez-vous chercher des matériaux bruns (matériaux structurants,
ligneux) à la déchetterie ou ailleurs (famille, amis) pour les ajouter à votre compost ?
• Jamais
• Rarement
• Parfois
• Souvent
9 Eprouvez-vous des difficultés avec le compostage à domicile ou avec la qualité de votre
compost ?
• Non
• Trop humide
• Trop sec
• Pas assez fin
• Pas assez de variation dans la composition des intrants
• Mauvaises odeurs
• Trop peu d’informations sur ce que l’on peut composter ou pas
• Vermine
• Autres………………
10 Que faites-vous de votre compost? (Plusieurs réponses possibles)
• Je n’ai pas encore de compost
• Je l’utilise dans mon jardin / potager
• Je l’utilise dans le jardin / potager d’autres personnes
• Utilisation dans des parterres de fleurs
• Le jardinier le prend avec lui
• Déposé avec les déchets verts et de cuisine pour collecte
• Pas encore utilisé (récolté)
• Autres……
11 Avez-vous déjà utilisé votre propre compost ?
• Oui, précisez ………………..
• Non
12 Achetez-vous du compost par ailleurs ?
• Oui
•
Non
13 Depuis combien de temps compostez-vous ?
Nombre d’années
14 Pensez-vous continuer à composter ?
• Oui (allez à la question 16)
• Non
15 Pourquoi voulez-vous arrêter le compostage ? (Plusieurs réponses possibles)
• Trop difficile
• Manque de place
• Manque de temps
• Problème d’odeurs
• Présence de vermines
• Raisons esthétiques (vue)
• Pas assez de connaissances
• Collecte sélective des déchets de cuisine et de jardin récemment mise en place
• Pas assez de matériaux
• Pas assez de matériaux structurants (bruns)
• Autres…..
16 Pourquoi compostez-vous ? (Plusieurs réponses possibles)
• Pour l’écologie, l’environnement, pour contribuer à un monde durable
• Par facilité
• Intérêt financier / coût des sacs à déchets / moins cher que la collecte (sélective)
• Pour le compost (utilisé comme engrais)
• Recyclage, jardinage en circuit fermé
• A cause des informations reçues lors de séances d’information, dans des brochures,…
• Des membres de ma famille, amis, voisins m’ont convaincu
• Le maître composteur m’a convaincu
• Je ne sais pas
• Autres…….
17 Pensez-vous vous mettre au compostage ?
• Oui (allez à la question 18)
• Non (allez à la question 19)
18 Pourquoi voulez-vous vous mettre au compostage domestique ? (Plusieurs réponses
possibles)
• Pour l’écologie, l’environnement, pour contribuer à un monde durable
• Par facilité
• Intérêt financier / coût des sacs à déchets / moins cher que la collecte (sélective)
• Pour le compost (utilisé comme engrais)
• Recyclage, jardinage en circuit fermé
• J’ai emménagé dans une maison avec jardin
• A cause des informations reçues lors de séances d’information, dans des brochures,…
• Des membres de ma famille, amis, voisins m’ont convaincu
• Le maître composteur m’a convaincu
• Je ne sais pas
•
Autres…….
Allez à la question 20
19 Pourquoi ne voulez-vous pas vous lancer dans le compostage domestique ?
• Trop difficile
• Manque de place
• Manque de temps
• Problème d’odeurs
• Présence de vermines
• Raisons esthétiques (vue)
• Pas assez de connaissances
• Collecte sélective des déchets de cuisine et de jardin récemment mise en place
• Pas assez de matériaux
• Je n’ai pas de jardin
• La municipalité collecte les déchets de cuisine et de jardin
• Je n’aime pas le jardinage
• J’apporte mes déchets de cuisine à des amis, de la famille qui ont un jardin
• Je n’ai pas besoin de compost
• Je n’y ai jamais pensé
• Je ne sais pas
• Autres…..
20 Avez-vous déjà pratiqué le compostage domestique dans le passé ?
• Oui
• Non
21 Pourquoi avez-vous arrêté ?
• Trop difficile
• Manque de place
• Manque de temps
• Problème d’odeurs
• Présence de vermines
• Raisons esthétiques (vue)
• Je n’ai pas besoin de compost
• Pas assez de connaissances
• Collecte sélective des déchets de cuisine et de jardin récemment mise en place
• Pas assez de matériaux
• Je n’ai pas de jardin
• La municipalité collecte les déchets de cuisine et de jardin
• Je n’aime pas le jardinage
• J’apporte mes déchets de cuisine à des amis, de la famille qui ont un jardin
• Je n’ai pas besoin de compost
• Je n’y ai jamais pensé
• Je ne sais pas
• J’ai déménagé dans une maison sans jardin
• Je n’ai pas assez de déchets verts ou de cuisine, je n’avais pas de jardin
• Autres…..
Annexe 2.2 – Comment ont été quantifiés les bio-déchets en
pourcentage des déchets totaux
Méthodologie
La présente annexe est basée sur une étude de l’OVAM : « Sorteeranlayse- onderzoek
huisvuil 2006 (Etude – analyse portant sur le tri des déchets ménagers en 2006) »
L’analyse du tri des déchets ménagers s’est faite sur trois campagnes de mesure et porte
sur les déchets ménagers de 2000 ménages constituant un échantillon représentatif. Les
campagnes de mesure ont eu lieu en hiver, au printemps et à l’automne 2006. Les déchets
de chaque ménage ont été collectés trois fois, les jours de ramassage habituels.
Les déchets collectés ont fait l’objet des analyses suivantes :
• Détermination du poids de remplissage des sacs ou containers,
• Tri des déchets en différentes fractions prédéfinies,
• Analyse de la fraction résiduelle inerte.
Comment a été constitué l’échantillon représentatif ?
L’objectif était de s’assurer que les résultats de cette étude étaient représentatifs des
diverses typologies de communes en Flandre.
Typologie de communes
Les critères suivants ont été utilisés :
• Zone rurale ou urbaine
• Région GFT (collecte des déchets de cuisine et de jardin en place) ou région verte
(collecte des déchets verts et/ou apport volontaire)
Les 308 municipalités flamandes ont ainsi été regroupées en 4 typologies:
• Urbaine – en région GFT
• Urbaine – en région verte
• Rurale – en région GFT
• Rurale – en région verte
Précision et fiabilité
500 familles ont été sélectionnées dans chaque typologie. L’analyse offre donc le même
degré de précision et fiabilité pour chacune des typologies identifiées.
Choix des municipalités
Pour chacune des 4 typologies de municipalité, 500 ménages ont été sélectionnés. Chaque
famille constitue un point de prélèvement. 50 points de prélèvement par municipalité ont
été sélectionnés. Les prélèvements ont donc eu lieu dans 40 municipalités en tout.
Choix des points de prélèvement
Les prélèvements ont été effectués auprès de 2000 ménages répartis dans 40 municipalités
représentant 4 typologies (voir ci-dessus). Les ménages ont été choisis au hasard afin
d’obtenir un tableau représentatif de la population flamande en matière de composition des
ménages, catégorie socioprofessionnelle et parc de logement en Flandre.
Prélèvement des échantillons
Les trois campagnes de prélèvement ont été menées en hiver, au printemps et en automne
afin de tenir compte des variations saisonnières. Les prélèvements ont eu lieu un jour
normal de collecte, les sacs de déchets étant ramassés par un véhicule précédant le camion
de ramassage habituel. Les sacs n’ont pas été comprimés. Les déchets en bac ont été
collectés par un véhicule de collecte ouvert et les bacs vidés manuellement. Les déchets ont
été collectés par typologie, c’est-à-dire que les déchets de 500 familles ont été collectés
dans 10 municipalités différentes. Les déchets collectés ont ensuite été apportés au centre
de tri du service de recyclage du SITA.
Analyse des échantillons
Pesée des containers à déchets
Chaque sac de déchets collecté est pesé au centre de tri (précision de 0,02 kg). Le nombre
de sacs de déchets est également enregistré.
Le poids total des déchets collectés en containers est également mesuré (précision de 20
kg). Le nombre de containers vidés est enregistré afin de déterminer la densité moyenne.
Composition des déchets ménagers
Les déchets ménagers sont triés par typologie. Les déchets d’une même catégorie ont pu
être collectés sur plusieurs jours.
Tri
Les déchets sont triés le jour ouvré suivant leur ramassage. Ils sont placés sur une table de
tri ronde et triés manuellement selon des règles prédéterminées. Chaque personne trie un
certain type de déchets et les diverses fractions sont placées dans des récipients séparés.
26 fractions ont ainsi été triées (dont 11 pour les plastiques).
Les bio-déchets sont triés en 3 fractions. Deux fractions (déchets organiques compostables
de cuisine et déchets de jardin) sont compostables et devraient donc en principe être
collectées en collecte séparative avec les déchets verts et de jardin (en région GFT) ou avec
les déchets verts, ou compostés. La 3ème fraction (déchets organiques de cuisine noncompostables) n’est pas compostable.
Pesée
Chacune des 26 fractions est pesée avec une précision de 0,02 kg. Les données sont
rassemblées par typologie. Le poids de chaque fraction est exprimé en pourcentage du
poids total des déchets ménagers triés par typologie, donnant ainsi la part relative des
diverses fractions. Compte tenu des résultats de chaque typologie, une composition
moyenne des déchets des ménages flamands a ainsi pu être obtenue (exprimée en
pourcentage du poids total).
Analyse chimique
Le contenu en matière organique est calculé à partir du contenu en carbone organique (C).
C organique x 1,7 = matières organiques
Les études menées par le VLACO (organisation flamande pour le compostage) montrent que
les déchets de cuisine frais et les petits déchets de jardin ont un contenu en matière
organique de 22 %. Les déchets de cuisine et petits déchets de jardin correspondent aux
matières organiques compostables présentes dans les déchets ménagers.
X kg matières organiques = (X x 100/22) kg matières organiques compostables
A partir de cette formule, il est possible de calculer le pourcentage de matière organique
compostable des déchets ménagers et donc, la part de la fraction résiduelle inerte.
Fraction résiduelle = matières organiques compostables + fraction résiduelle inerte
Résultats (fraction des bio-déchets)
Par typologie et période de l’année
Déchets organiques
Région GFT urbaine
Région GFT rurale
Région verte
urbaine
Région verte rurale
Hiver
Printemps
Automne
Moyenne
Poids %
34,22
30,18
50,92
Poids %
42,3
34,41
56,8
Poids %
32,8
26,11
40,6
Poids %
36,47
30,23
49,29
Poids
absolu
en kg/hab
35,72
22,32
64,00
50,48
50,29
47,37
49,38
58,60
Composition relative des déchets ménagers (évolution)
Analyse du tri
Fraction
Fraction organique
Déchets de cuisine organiques compostables
Déchets de cuisine organiques non compostables
Déchets de jardin
Papier et carton
Verre
Métaux
Plastiques
Autres
Total
19951996
Poids %
48.34
39.24
9.10
17.75
3.15
3.89
7.71
19.61
100
2001
2006
Poids %
43.07
38.37
1.52
3.17
14.30
2.40
3.23
11.62
25.38
100
Poids %
40.10
31.01
4.74
4.35
10.54
2.58
2.67
15.45
28.66
100
Annexe 2.3 – Qualité du compost produit par les aires de
compostage collectif en Flandre
Les résultats suivants proviennent du document intitulé « Het wel en Wee van
Wijkcomposteren (Etat de l’art du compostage collectif en Flandre) » - 2001.
Introduction
Afin de mieux comprendre le compostage collectif, l’organisme « Organic Waste System
(OWS) » a été mandaté par l’OVAM, sous supervision du VLACO, pour mener des études sur
la qualité du processus de compostage et du compost produit sur 6 sites de compostage en
Flandre : deux aires de compostage collectif en pavillons et 4 sites de plus petite dimension.
Méthodologie
L’étude a porté sur les points suivants :
1. Contrôle visuel avec fiche d’évaluation
2. Interviews des personnes responsables
3. Prélèvement d’échantillons et analyse de différents paramètres
4. Courbe de température
Analyse du compost
Les échantillons ont été analysés immédiatement après prélèvement. Le laboratoire d’OWS
a analysé les points suivants :
• Matière sèche (MS)
• Contenu en matière organique (MO)
• Conductivité (ou teneur en sel) (EC)
• Azote Kjeldahl (Kj-N)
• Mauvaises herbes
• Chlore (Cl)
• Degré de mûrissement
• Phytotoxicité (germination des graines de cresson)
• Nitrate – azote (NO3-N)
• Ammonium – azote (NH4-N)
• Impuretés et pierres
Les métaux lourds ont été analysés par un autre laboratoire.
Chaque paramètre a donné lieu au calcul d’une moyenne, d’un écart type et de valeurs
minimale et maximale. Les valeurs limites inférieures et supérieures appliquées au
compostage professionnel ainsi que les normes VLACO (si disponibles) sont également
présentées à des fins de comparaison.
Courbe de température
Il a été demandé aux personnes en charge des aires de compostage collectif de mesurer la
température deux fois par semaine pendant deux mois (de décembre 2000 à février 2001).
Un thermomètre de 1 m de long et une feuille de report des températures ont été donnés
aux responsables. L’endroit où plonger le thermomètre et la profondeur à atteindre ont été
déterminés à l’occasion d’une visite des sites par OWS afin de s’assurer de l’homogénéité
des conditions de mesure. La profondeur de prise de température a été fixée à 5 cm pour le
compost frais en pavillon et à 100 cm pour un compost de 30 jours.
Aires de compostage collectif ayant participé à l’étude. L’image en bas à droite montre un
pavillon de compostage.
Résultats
Les courbes de température et les analyses du compost ont été décrites en détail par aire
de compostage. Les résultats sont résumés ci-dessous.
Analyse du compost
Résultats des analyses de compost
Traduction des termes : Plaats = emplacement, gemiddelde = moyenne, standaard afwijking = écart type,
ondergrens = limite inférieure, bovengrens = limite supérieure, EC = conductivité, vochtgehalte = humidité,
organische stof = matière organique, % op DS = % sur matière sèche, % op ver staal = % sur échantillon frais.
Résultats des analyses de compost : niveaux de nutriments totaux et extractibles
Plaats
P2O5
K2O
CaO
MgO
P2O5
K2O
CaO MgO
%op vers %op vers %op vers %op vers %op DS %op DS %op DS %op DS
Oostende
0,43
1,24
2,76
0,25
0,93
2,69
5,99
0,54
Dilbeek
0,57
0,92
2,57
0,24
1,56
2,52
7,03
0,66
Mechelen
0,40
0,99
1,39
0,20
1,32
3,26
4,57
0,66
4wormen
0,18
0,08
0,96
0,11
0,59
0,26
3,15
0,36
Scarabee
0,26
0,29
1,67
0,16
0,85
0,95
5,48
0,53
St-Amands
0,43
0,31
1,27
0,21
1,15
0,83
3,41
0,56
gemiddelde
0,38
0,64
1,77
0,20
1,07
1,75
4,94
0,55
standaard afwijking
0,14
0,47
0,73
0,05
0,35
1,22
1,51
0,11
minimum
0,18
0,08
0,96
0,11
0,59
0,26
3,15
0,36
maximum
0,57
1,24
2,76
0,25
1,56
3,26
7,03
0,66
ondergrens (GFT)
0,45
0,50
1,10
0,20
bovengrens (GFT)
0,80
1,30
3,00
0,60
P
mg/l
564
867
540
263
369
675
546
215
263
867
400
800
K
mg/l
5200
4200
3600
348
1380
1520
2708
1896
348
5200
2500
6000
Traduction des termes : % op ver = % sur matière fraîche, Plaats = emplacement, gemiddelde = moyenne,
standaard afwijking = écart type, ondergrens = limite inférieure, bovengrens = limite supérieure
Ca
mg/l
4305
5890
2595
2910
3600
2188
3581
1358
2188
5890
1200
7000
Mg
mg/l
502
596
392
298
306
388
414
116
298
596
300
800
Résultats des analyses de compost
Plaats
kiemkrachtige zaden
aantal / 100 ml staal
Oostende
0
Dilbeek
0
Mechelen
0
4 wormen
1
Scarabee
0
St-Amands
0
gemiddelde
0
standaard afwijking
0
minimum
0
maximum
1
VLACO-NORM
0
ondergrens (GFT)
0
bovengrens (GFT)
1
rijpheid onzuiverheden steentjes
°C
%
%
27,5 (V)
0,40
0,00
21,0 (V)
0,00
0,00
35,5 (IV)
0,20
0,00
21,0 (V)
0,00
0,00
23,0 (V)
0,80
0,40
21,5 (V)
0,30
0,40
0,28
0,13
0,30
0,21
0,00
0,00
0,80
0,40
< 40
< 0,5
<2
21,0 (V)
0,00
0,00
42,0 (III)
0,30
1,00
fytotoxiciteit
%
verdunning (*)
29,3
350/1400/455
51,1
400/1200/400
86
350/1400/455
10,1
1600/0/160
12
1100/550/275
11
1100/550/275
33,3
30,3
10,1
86,0
Traduction des termes : Plaats = emplacement, gemiddelde = moyenne, standaard afwijking = écart type,
ondergrens = limite inférieure, bovengrens = limite supérieure, verdunning = dilution, staal = échantillon, aantal =
nombre, Kiemkrachtige zaden = graines germées, rijpheid = maturité, onzuiverheden = impuretés, steentjes =
pierres.
Résultats des analyses de compost : métaux lourds
Plaats
Oostende
Dilbeek
Mechelen
4 wormen
Scarabee
St-Amands
gemiddelde
standaard afwijking
minimum
maximum
VLACO-NORM
ondergrens (GFT)
bovengrens (GFT)
Cd
Cr
Cu
Hg
Pb
Ni
Zn
mg/kg DS mg/kg DS mg/kg DS mg/kg DS mg/kg DS mg/kg DS mg/kg DS
0,57
11
27
0,048
29
7,6
201
0,88
12
49
0,014
32
14,4
321
0,69
7
37
0,036
15
10,8
134
2,21
11
37
0,021
152
11,5
193
0,72
14
2436*
0,071
65
13,0
128
1,06
11
22
0,076
40
11,8
184
1,02
11
34
0,044
55
11,5
194
0,61
2
10
0,026
50
2,3
70
0,57
7
22
0,014
15
7,6
128
2,21
14
49
0,076
152
14,4
321
< 1.5
< 70
< 90
<1
< 120
< 20
< 300
0,40
1
30
0,00
40
2
170
1,20
41
70
0,40
100
19
280
Abréviations utilisées : Cd = cadmium, CU = cuivre, Zn = zinc, Cr = chrome, Hg = Mercure, Ni = Nickel. Les cases
grises indiquent les valeurs qui dépassent les normes VLACO
Courbes de température
Les deux exemples ci-dessous concernent une aire de compostage de collectif en pavillon et
un site de plus petite dimension.
Pavillon de compostage Dilbeek
70
60
50
40
30
20
10
0
0
20
40
60
80
100
tijd (d a g e n )
Traduction : Tijd = temps, dagen = jours
Scarabee Anvers
70
60
50
40
30
20
10
0
0
20
40
60
tijd (d a g e n )
80
100
Conclusions
Les courbes de température montrent des températures plus élevées dans les pavillons que
dans les sites de plus petite dimension (en hiver).
Les analyses du compost donnent les résultats suivants :
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Conductivité et chlore : faible à normal comparé aux normes professionnelles
Valeurs de pH : dans les limites des normes VLACO
Matière organique : normal à relativement élevé comparé aux normes
professionnelles
Kj-N : relativement faible à relativement élevé comparé aux normes professionnelles
NH4-N : très faible pour l’ensemble des échantillons
Nitrates : supérieur aux normes
Seul un échantillon présentait des graines germées
Les impuretés et pierres étaient trop élevées dans un échantillon
Phytotoxicité supérieure aux normes VLACO pour tous les échantillons
Toutes les valeurs nutriments étaient normales comparé aux normes professionnelles
Trois échantillons dépassaient les normes VLACO pour les métaux lourds (Ca, Cu, Pb
et Zn)
Aucune conclusion générale n’a été tirée des résultats ci-dessus. Il a seulement été
recommandé de procéder à plus de prélèvements à l’avenir. Les principales
recommandations portaient sur l’ajout de matériaux structurants (bruns) et sur la nécessité
de couvrir le compost arrivé à mûrissement et récolté.
Annexe 2.4 – Qualité du compost produit par les aires de
compostage collectif en Flandre
Les résultats suivants proviennent du document intitulé : « Inventarisatie en doorlichting
van de wijkcompostering in Vlaanderen - Inventaire et analyse du compostage collectif en
Flandre » (suivi d’une étude de 2001).
Méthodologie
Du compost a été prélevé sur chacune des 10 aires de compostage collectif étudiées. Le
prélèvement, la préparation et l’analyse des échantillons ont été effectués selon les règles
de prélèvement et d’analyse. Des sous-échantillons ont été prélevés dans le compost mûr à
cinq endroits différents sur chaque site. Chaque sous-échantillon représente en moyenne 5
à 10 l de compost. Les sous-échantillons sont ensuite mélangés et 20 l sont prélevés sur
l’ensemble. Les échantillons finaux sont apportés au laboratoire le jour même et analysés
sous 24 heures.
Les paramètres suivants ont été analysés :
• Matière sèche / humidité
• Teneur en matière organique
• Nutriments
o Azote total
o Phosphore total et extractible
o Potassium total et extractible
o Magnésium total et extractible
o Sodium total et extractible
• Métaux lourds (Cd, Cr, Cu, Ni, Pb et Zn)
• Acidité (Ph)
• Teneur en sel / chlore
• Conductivité
• Degré de mûrissement
• Graines germées
• Phytotoxicité
La température a également été mesurée à l’aide d’un enregistreur de données à sonde
Testo 110 (calibré) et un tableau standard a été utilisé pour reporter les données.
Résultats
Synthèse des résultats
o Tous les échantillons de compost sont trop humides. 50 % présentent une humidité
de 70 à 80 %.
o Le pH varie entre 6,3 et 8.
o
o
o
o
o
o
Faible teneur en sel (bien que plus élevée dans les bacs à compost que dans les
composteurs).
La plupart des échantillons présentent une faible teneur en ammonium et une teneur
relativement élevée en nitrate, signe d’une bonne nitrification (= bonne
décomposition des matières organiques).
Selon le test de maturité, la plupart des échantillons sont mûrs/matures, bien que
certains présentent une faible teneur en nitrate.
La plupart des échantillons ne présentent pas de graines germées.
Phytotoxicité comprise entre 1,5 et 10,2 %, soit un niveau bien inférieur aux
résultats de l’étude de 2001.
Les valeurs pour les métaux lourds respectent toutes les normes du VLACO.
Synthèse des résultats
Annexe 2.5 – Qualité du compostage domestique en Flandre
Les résultats suivants sont issus du document : « De kwaliteit van thuiscomposteren –
resultaten van een verkennend onderzoek – 2002 » (Qualité du compostage domestique –
résultats d’une étude préliminaire - 2002).
Une présentation PowerPoint a été réalisée et utilisée en Espagne et dans d’autres pays.
Cette présentation offre un bonne synthèse des objectifs, méthodologie et résultats de cette
étude.
The quality of Home composting in
Flanders
Content
1. Objectives
2. Methodology
3. Results
4. Conclusions
5. Recommendations
Quality of Home composting
2
Objectives
How well are Flemings Home composting?
Objectives
How much better are “Master Composters”
composting?
How can we improve our readings?
How can we easily test the quality of our own
compost?
Quality of Home composting
3
Target groups & objects
Methodology
100 Home composters (citizens) whereby
analysed:
•
•
•
•
42 compost bins
26 compost boxes
32 compost heaps
No wormeries
31 Master composters (60 objects)
•
•
•
•
20
20
10
10
compost bins
compost boxes
compost heaps
wormeries (incl percolate)
during 3 seasons: Autumn (dec) 2000, spring (may) & summer
(sept–oct) 2001
Quality of Home composting
4
Investigations Home Composters
Visits to Home composters
100 samples for analysis
Methodology
Observation file
Temperature measurement
Questionnaires
Master Composters
Samples for analysis (3x)
• Dec 2000, April & Aug 2001
Observation file (self) for input
material, turnings, odour & T°
Temperature measurement
Questionnaire
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
Quality of Home composting
Dry matter
Organic content
Conductivity
Ammonium & nitrate
Total nitrogen
Weed seeds
Maturity
Heavy metals
Food elements
Chlorides
Phyto toxicity
Stones & inpurities
5
Results
How they compost
Home composters
Master Composters
• 86% have no problems
• 90% have no problems
• 20% use starters
• Don’t use starters
• 50% reduce input
materials
• 94% reduce input
materials
• 19% use lime
• 23% use lime
• Less knowledgeable
about composting
• Good knowledge about
composting
Quality of Home composting
7
The survey reveals that
Home Composters (HC)
– Compost
– Compost
80% of kitchen waste
60% of garden waste
Results
Master Composters (MC)
– Input material
bin: 64% kitchen waste
box: 56% garden waste
heap: 64% garden waste
– Other input materials
Meat and sauce: 10%
Fine prunings: 75%
Hedge shearings: 33%
Grass: 62%
100% of kitchen waste
100% of garden waste
– Input material
Bin: 58% kitchen waste
Box: 77% garden waste
Heap: 85% garden waste
– Other input materials
Meat and sauce: 5%
Fine prunings: 100%
Hedge shearings: 100%
Grass: 100%
Quality of Home composting
8
The observation files reveal that
The placement of the bins is done correctly (on
stones)
Results
– 50% of the Home Composters
– 86% of the Master Composters
Temperature at sampling
– ±20°C by Home Composters
– 5 à 10 °C above surrounding T°, always < 30°C
– Higher by Master Composters
Quality of Home composting
11
Chemical analysis
In general: good quality
Most values comparable to professional Green
Compost
Results
No difference between seasons
Large differences between 4 systems
Bin: Conductivity, N and C/N comparable with
professional VFG compost
Little stones and inpurities
Quality of Home composting
12
Conductivity (EC)
EC
uS/cm
Results
VFG Prof
19503200
Green 750- Prof 1650
Heap
732
Bin
2065
Box
1089
What?
Measurement for salt content
Lots of salt in the soils hinders the moisture
uptake through plant roots
Lots of kitchen waste
high EC
Turning and structure material
lower EC
Results
Very high EC in bins
Less in wormeries
(salts are removed in the percolate)
Quality of Home composting
13
Acidity (pH)
All values between 6,5 & 9
all averages between 7,5 & 9
pH
Results
VFG Prof
7.5 –
9.0
Highest values in bins & wormeries
Compost is never pronounced acid
Green 7.5 –
- Prof 9.0
Lime does not affect the pH!
Heap
7.7
Wet material (lots of kitchen waste)
leads to higher (too high) pH
Bin
8.2
Box
7.4
A good composting leans to a neutral
pH (7,5-8)
Quality of Home composting
14
Moisture content
Moisture
VFG Prof
25-40
In general high for all types of compost
(higher than norm for professional
composting)
Green
- Prof
35-50
Lowest values when turned regularly
Heap
50.81
Hinders good digestion and nitrification
Bin
64.19
Leads to anerobic situation
Box
51.76
Results
% fresh
Highest values for bins and wormeries
Lots of kitchen waste
lots of moisture
odour
Quality of Home composting
15
Organic matter content
Organic
matter
Results
% on DM
VFG Prof
30-46
Green 27-45
- Prof
Heap
25.79
Bin
44.79
Box
30.87
For all systems high (on dry matter)
Augment the content:
– Lots of kitchen waste
– Garden waste without soil
– High moisture content and poor
digestion!
Diminish the content:
– Garden waste with soil
– Good composting!
Quality of Home composting
16
Nitrification
NO3-N
Results
mg N/l
VFG Prof
0-200
Green
- Prof
0-120
Heap
147
Bin
320
Box
244
Transposition of ammonium
(NH4+) to nitrate (NO3-)
When compost is maturing
Optimal at 25 à 30°C (at home
often too cold, professional
often too warm)
Under aerobic conditions
In wet environment
Decreases the pH with 0,5 to 1
unit
Quality of Home composting
18
Germinating seeds
Results
Germination
seeds
VFG Prof
-
Green
- Prof
-
Heap
4
Bin
2
Box
4
Consequence of insuffcient T° increase
Indication of insufficient composting
Concerns not always weed seeds
In bins & wormeries often vegetable seeds
Quality of Home composting
19
Heavy metals
Analysis for Cadmium (Cd), Zinc (Zn), Cupper
(Cu), Lead (Pb), Nikkel (Ni) & Chroom (Cr).
Norms exceeded by:
Results
- 20% of Home Composters
- 11% of Master Composters
Too little measurements to draw conclusions
Probably link with presence of soil
Other sources possibly: chaff cutters?, poles?,
wires?…
Quality of Home composting
22
Compost in wormeries
Wormeries = 100% kitchen waste
Moisture, conductivity & pH: very high
Results
Part of the salts
percolate
Percolate: rich in K, Ca & Mg
Persons using wormeries:
- 71% had problems
- 90% use the percolate
Quality of Home composting
21
Some general conclusions
No difference between the 3 seasons
Conclusions
Distinctive differences between the systems
Lime: no effect on pH
More turnings
moisture contetn decreases
In general compost is wet
Quality of Home composting
25
Some general conclusions
Few stones & inpurities
Conclusions
Few heavy metals
Food elements : comparable to professional
composting
Insufficient digestion/ maturity
toxicity
phyto
Considerable number of germination power
seeds
Quality of Home composting
26
Recommendations
Characteristics of a good compost
•
•
•
•
Little or no weed seeds
Wood soil odour
Lots of worms (cocoons) e.o. organisms
High temperatures several times or for a
longer period
Unity
Guiding values
(box/heap)
Guiding values
(bin)
pH
On humid
extract
6,5-8,5
6,5-8,5
Conductivity
uS/cm
500-1500
1000-2500
Humidity
%
45-60
55-70
Organic content
% on dry
matter
30-45
35-50
Chemical
parameters
Quality of Home composting
29
Annexe 3 - Intérêt environnemental du compostage
décentralisé – émissions de gaz responsables du
changement climatique, émissions volatiles et bilan
massique.
Les informations ci-dessous proviennent d’une étude commanditée par le gouvernement
national autrichien et le gouvernement régional et menée par Ir. Florian Amlinger et
l’institut ILUET (décembre 2003).
Introduction
L’étude porte sur la détection des émissions de gaz à effet de serre et d’ammoniac dans des
conditions les plus réalistes possibles. Un mauvais procédé de compostage peut en effet en
théorie conduire à la création de zones anaérobies dans les andains et donc à l’émission de
gaz
à
effet
de
serre.
Dans cette expérience, la performance qualitative du compostage décentralisé en terme de
production de gaz à effet de serre, d’hygiène et de qualité du produit final (tel que défini par
l’Ordonnance sur le compost) a été étudiée en situation réelle. Une évaluation a été menée
par comparaison avec les données de la littérature.
Matériaux et méthodologie
Les dispositifs mobiles de mesure d’émissions développés par l’institut ILUET ont permis de
mesurer en continu les émissions de gaz à effet de serre sur une longue période de temps
et en conditions réelles. Ce dispositif a permis de couvrir l’ensemble des émissions générées
au cours des différentes phases.
Trois analyses ont été effectuées (chacune faisant l’objet de 2 mesures) : matières
organiques (M- et M-Bio1 BIO2), déchets verts (M-M-GS1 et GS2) et boues d’épuration (MM-KS1 et KS2). Il a ainsi été possible de comparer directement les systèmes de compostage
en fonction des mélanges de matières premières. Les mesures ont été effectuées à une
fréquence de 1 à 2 fois par semaine d’analyse.
La détection des gaz à effet de serre a été menée selon le principe de « chambre ouverte
dynamique » avec de grands (hauteur : 2 m, surface au sol : 3x9 m) et de plus petits
(hauteur : 0,6 m, surface au sol : 3x6 m) dispositifs. Un ventilateur aspire l’air en continu et
à un débit contrôlé. L’air frais entre dans la chambre de mesure, s’enrichit en émissions
et traverse l’espace de mesure derrière le ventilateur. Les échantillons de gaz sont prélevés
alternativement dans l’air entrant et dans les gaz de sortie, permettant ainsi de déterminer
le taux d’émission des gaz en multipliant le résultat par un coefficient spécifique. Un
spectromètre IRTF à haute résolution analyse les concentrations locales en NH3, N2O, CH4 et
CO2.
D’autres mesures expérimentales des émissions de gaz ont été menées tous les 2 à 4 jours
pendant 6 à 12 heures. Des moyennes horaires ont été calculées et ont fait l’objet d’une
interpolation
linéaire.
Résultats
Les données obtenues sur les émissions de gaz donnent les conclusions suivantes :
• Un dégagement de CO2 de 96-398 kg par tonne de MS est observé dans les composts de
matières organiques et de 240-365 kg par tonne de MS dans les composts de déchets
verts.
• Les émissions de CH4 s’élèvent à 657-844 g par tonne de MS pour les composts de
matières organiques et à 99-1140 g par tonne de MS pour les composts de déchets
verts.
• La part des émissions de CH4 dans les émissions totales de carbone se situe entre 0,15
et 2,46%.
• Une corrélation positive entre température et émissions de CO2, CH4 et NH3 a été notée.
Les émissions de N2O surviennent de préférence à des températures comprises entre 30
et 40 (50) ° C.
• Les gaz à effet de serre représentent de 0,027 à 0,66 tonnes équivalent CO2 par tonne
de MSO (matières solides organiques), soit un résultat bien inférieur aux données de la
littérature.
• Le ratio entre les facteurs d’émissions en CO2 équivalent pour le méthane et le peroxyde
d’azote d’une part et le CO2 d’autre part est un indicateur de l’efficacité du processus
aérobie. Des valeurs bien supérieures à 0,3 – 0,5 tendent à indiquer des conditions de
décomposition défavorables. Le compostage des matières organiques donne des valeurs
comprises entre 0,34 et 0,36, et celui des déchets verts des valeurs comprises entre
0,07 et 0,35. Les mesures effectuées sur les unités de compostage domestique donnent
des valeurs comprises entre 0,55 et 0,87, soit un résultat légèrement moins favorable
que celui des plus grandes unités.
Figure : dispositif de mesure installé par ILEUT
(deux tailles de chambre). Bureau de mesure mobile dans le fond.
Annexe 4 – Contrôle visuel de la qualité du compost
(France)
La méthodologie présentée ci-dessous a été établie sur la base d’informations données par
l’un des experts, Denis Mazaud (échange de courrier).
Contrôle visuel de la (qualité) du compost
La première et la plus simple des méthodes pour évaluer la qualité du compost consiste en
un contrôle visuel. Cette méthode permet une évaluation immédiate tout en intégrant un
large éventail de situations que l’on peut rencontrer sur le terrain : problème de gestion du
compost, écart dans les intrants, etc.
Les critères suivants sont proposés pour le composte mûr (prêt à être utilisé) :
Couleur
Aspect
Odeurs
Uniforme
Homogène
Plaisantes, de sous bois
Hétérogène
Hétérogène
Déplaisantes, putrides
Noir
Brun
Grisâtre
Stratifié (couches clairement
identifiables)
Fragments (de déchets
aisément identifiables)
Poussiéreux
Pâteux
Fibreux
Terreux
Bien sûr, pour un compost digne de ce nom, une analyse simple utilisant des critères
agricoles classiques comme le % de matières sèches, la teneur en matières organiques,
NTK, P, K, ou Ca est nécessaire. Si besoin, des oligo-éléments (métaux) peuvent être
également recherchés.
Annexe 5 - Etudes et enquêtes britanniques
Annexe 5.1 - Détail des calculs ayant servi à estimer les déchets de
nourriture et de boisson au Royaume-Uni
La présente annexe est basée sur une étude du WRAP intitulée « Household Food and Drink
Waste in the UK, WRAP (2009) »
Cette annexe renseigne sur les calculs utilisés pour estimer les déchets de nourriture et de
boisson au Royaume-Uni. Les sources et données utilisées sont données pour chaque type
de collecte, ainsi que les méthodes utilisées pour les corréler. Les hypothèses de départ ou
découlant des calculs sont également explicitées. L’intervalle de confiance des principaux
chiffres est également estimé.
Estimation des déchets de nourriture et de boisson collectés par les
collectivités locales
Le volume total des déchets de nourriture et de boisson collectés par les collectivités locales
a été estimé à partir du WasteDataFlow (système de reporting Internet utilisé par les
collectivités locales) et de la répartition des déchets donnée par une étude sur la
composition des déchets municipaux commandée par Defra, le ministère britannique de
l’environnement, des aliments et des affaires rurales.
Les données du WasteDataFlow sont ceux de la période 2006-07. Le choix de cette période
s’explique par le fait qu’elle se rapproche le plus de la période concernée par l’étude sur la
composition des déchets municipaux, intitulée « Review of Municipal Waste composition ».
C’est pourquoi les estimations sont données pour 2006-2007, période également la plus
proche, bien que non exactement concordante, de celle de l’étude « the Food We Waste - la
nourriture que nous gaspillons » qui date de fin 2007. L’estimation des volumes par flux de
déchets provenant du WasteDataFlow concerne les collectivités locales unitaires (unitary
authorities - administrations territoriales à un seul niveau par opposition au traditionnel
découpage entre district et comté), ainsi que les Waste Disposal Authorities, autorités
chargées d’organiser l’élimination des déchets au RU (Tableau 40, première colonne).
Tableau 40 : estimation des volumes de déchets ménagers par flux de déchets, 2006-07
Flux de
Poids total du flux de
% de
Total déchets
déchets
déchets
déchets
alimentaires (tonnes
(tonnes par an)
alimentaires
par an)
Collecte en
porte-à-porte
Déchetteries
22 512 072
25,08 %
5 646 301
6 576 348
1,86 %
122 039
Collecte des
encombrants
263 381
0,07 %
179
Apports
volontaires de
produits
recyclables
Total
785 945
0,31 %
2 444
30 137 746
19,1 %
5 770 963
Les résultats d’audits et analyses de la composition des déchets effectués par les
collectivités locales, le service d’aide aux collectivités locales du Defra, le réseau
d’information sur les déchets (Waste Information Network) et les entreprises du secteur ont
été pris en compte. 870 analyses de la composition des déchets, couvrant les principaux
flux de déchets municipaux, ont ainsi été rassemblées. Le nombre d’études se rapportant
aux différents flux de déchets ménagers est donné au tableau 41. Pour être prises en
compte dans l’Etude sur la composition des déchets municipaux, ces études devaient
remplir 3 critères :
• Analyse de la composition des déchets débutée en 2005 ou ultérieurement,
• Au moins deux phases d’analyse à des moments différents de l’année, afin de tenir
compte des variations saisonnières, et
• Classification des résultats par type de ménage ou de quartier lorsque les estimations
portent sur l’ensemble du territoire d’une collectivité locale.
Le nombre d’études remplissant ces critères est donné au tableau 41. Un autre
souligner est que bien que les analyses de composition sélectionnées couvrent la
2005-2008, la majorité d’entre elles ont été menées en 2006-2007.
Ceci, ajouté au choix de l’année des données extraites du WasteDataFlow, fait
données du tableau 40 décrivent particulièrement bien les années 2006-2007, bien
soient en partie basées sur des informations obtenues entre 2005 et 2008.
point à
période
que les
qu’elles
Tableau 41 : Information sur les études prises en compte dans le cadre de l’Etude sur la
composition des déchets municipaux
Flux de déchets
Nombre d’études
Nombre d’études
rassemblées
répondant aux critères
Déchets résiduels collectés
en porte-à-porte
317
120
Déchets organiques collectés
en porte-à-porte, y compris
les déchets alimentaires et
de jardin
Déchetteries
102
40
56
39
Un grand nombre d’études ont été rassemblées et examinées au regard des critères choisis.
Les estimations de déchets de nourriture et de boisson dans les flux de déchets municipaux
présentent donc un intervalle de confiance relativement réduit et sont peu sensibles à un
éventuel biais lié à l’échantillonnage.
Le pourcentage de déchets de nourriture et de boisson pour chacun des principaux flux de
déchets ménagers provient de l’Etude sur la composition des déchets municipaux et est
donné au tableau 40 (2ème colonne). Pour ce qui est des collectes en porte-à-porte, cette
étude estime à 70 000 tonnes par an les déchets alimentaires qui se retrouvent dans les
déchets résiduels, soit 20 % du poids total de ces déchets. Il convient de noter que ces
données ont été calculées à partir d’analyses compositionnelles menées en Angleterre et
extrapolées à l’ensemble des flux de déchets sur l’ensemble du RU. Des informations sur la
part des déchets de nourriture et de boisson dans les déchets municipaux sont actuellement
en cours d’obtention en Ecosse et au pays de Galles par le biais d’un programme coordonné
d’analyse compositionnelle dans chacune de ces régions. Une mise à jour des estimations
sur les déchets alimentaires sera effectuée dès que ces informations seront disponibles,
mais il est peu probable que ces dernières aient une incidence notable sur les estimations
actuelles.
Il en résulte que les déchets de nourriture et de boisson des ménages collectés par les
collectivités locales au RU sont actuellement estimés à 5 770 000 tonnes par an (arrondis au
dixième de millier). La grande majorité (98 %) est collectée en porte-à-porte (déchets
recyclables et déchets résiduels), ce à quoi il faut ajouter une petite contribution des
déchetteries. Les déchets alimentaires issus des déchetteries proviennent du flux des
déchets résiduels et ont probablement plusieurs sources de provenance, dont les ménages
et les petites entreprises. Etant donné qu’il n’est pas possible de distinguer entre les
différentes sources, il a été décidé, pour les besoins de l’étude, d’intégrer ces quantités aux
déchets ménagers. Mais au vu des faibles quantités concernées, cette intégration n’a pas
d’incidence notoire sur le résultat final. Les quantités de déchets de nourriture et de boisson
collectés avec les encombrants et les recyclables en apport volontaire sont également
négligeables.
Une source d’incertitude concerne la représentativité des analyses compositionnelles prises
en compte dans l’Etude sur la composition des déchets municipaux. Toutes les régions
d’Angleterre n’ont pas fait l’objet d’une analyse compositionnelle, or des résultats d’analyses
géographiquement partielles ont été utilisés pour établir une estimation pour toute
l’Angleterre. Il en résulte un intervalle de confiance de 95 %, soit une variation potentielle
de ±190 000 tonnes par an (3,2 %) sur le total des déchets de nourriture et de boisson
produits par les ménages.
Il convient de noter qu’il existe probablement d’autres sources d’incertitude, liées par
exemple à un biais dans le choix des zones où ont été effectuées ces analyses
compositionnelles, ou encore le faible nombre d’analyses menées pendant les fêtes de
Noël. Au vu de la difficulté à évaluer l’impact de ces sources d’incertitude, il a été décidé de
ne pas en tenir compte pour le calcul des intervalles de confiance mentionnés dans le
présent rapport. Les intervalles de confiance indiqués représentent donc une limite basse de
l’incertitude totale.
Estimation des types de nourriture collectés par les collectivités locales
Comme indiqué plus haut, le WasteDataFlow et l’Etude sur la composition des déchets
municipaux constituent les sources les plus fiables actuellement disponibles pour calculer les
quantités totales de déchets de nourriture et de boisson des ménages au RU. Cependant,
ces sources donnent très peu de détail sur les types de déchets de nourriture et de boisson
collectés par les collectivités locales.
Les données issues de l’étude « The Food and Drink We Waste » ont été utilisées pour
obtenir une estimation de la répartition des types de nourriture et de boisson jetés par les
ménages. Ces informations concernent l’Angleterre et le pays de Galles. Une récente étude,
intitulée « The Food and Drink We Waste in Scotland » a obtenu des résultats analogues
pour l’Ecosse. Ces deux ensembles de données n’ont pas été fusionnés pour les raisons
suivantes :
• Absence d’étude sur les déchets municipaux analogue à l’Etude sur la composition des
déchets municipaux qui aurait permis de chiffrer le total des déchets de nourriture et de
boisson pour l’Ecosse ; l’intégration des données de l’étude « The Food and Drink We
Waste in Scotland » n’aurait un impact que sur les types de déchets de nourriture et de
boisson produits.
• L’intégration d’autres données aurait encore ajouté à la complexité de la méthodologie.
• L’Ecosse ne représentant que 10 % de la population du RU, il est peu probable que
l’intégration de ces données ait un impact notoire sur l’un ou l’autre des résultats de
l’étude.
Mais le WRAP étudie la possibilité d’associer les données écossaises aux données sur
l’Angleterre et le pays de Galles pour de prochaines études.
Pondération
Afin d’évaluer les types de déchets de nourriture et de boisson, les données de l’étude « The
Food We Waste » ont fait l’objet d’une pondération par taille de foyer (foyers classés par
nombre d’occupants) pour une meilleure représentativité des ménages britanniques. Le
critère de pondération choisi a été la taille du foyer car ce critère est celui qui offre la plus
forte corrélation par rapport aux quantités de déchets de nourriture et de boisson produites.
En effet, plus le nombre d’occupants d’un même foyer est élevé, plus la quantité de déchets
alimentaires produits est importante.
D’autres facteurs de pondération ont été envisagés. Pour être retenus, ces facteurs devaient
répondre à un certain nombre de critères :
• Les informations ont été collectées au moyen d’un questionnaire joint à l’analyse
compositionnelle,
• Un pourcentage élevé de ménages a rempli le questionnaire,
•
•
•
Il est possible de trouver des informations sur le nombre de ménages britanniques, par
ex. enquêtes ou recensements, qui renseignent à la fois sur le facteur de pondération
proposé et sur la taille du foyer,
Une fois constitués en fonction de la taille de foyer et du facteur de pondération
proposé, la taille des échantillons dans chaque groupe ne doit pas dépasser un seuil
critique,
La pondération proposée doit avoir un impact significatif sur les résultats.
Tableau 42 : Facteurs de pondération envisagés pour l’analyse des données de l’étude
« The Food We Waste »
Facteur de
Commentaires
pondération
proposé
Age
Rien ne montre que ce critère est sous- ou surestimé dans l’étude
« The Food We Waste ». L’impact d’une pondération par l’âge est
donc négligeable.
Catégorie socioéconomique
Une grande partie des personnes qui ont répondu au questionnaire
(>10 %) n’ont pas indiqué leur profession, information utilisée pour
déterminer leur catégorie socio-économique. Si les calculs intégraient
ce facteur de pondération, il faudrait alors éliminer ces ménages de
l’analyse des résultats. Par ailleurs, la catégorie socio-économique
influence peu la production de déchets alimentaires et l’impact de ce
facteur sur les résultats est donc très faible.
Compostage
domestique
Aucune enquête n’associe pratique du compostage domestique et
taille du foyer.
En conclusion, il est peu probable que l’intégration d’autres facteurs de pondération ait un
impact significatif sur les résultats.
Par ailleurs, de nombreux facteurs de pondération présentent des problèmes pratiques.
C’est pourquoi seule la taille du foyer a été prise en compte. Les foyers composés de très
nombreuses personnes étant peu répandus, il a été décidé que les foyers de 6 personnes et
plus formeraient un seul groupe pour les besoins de la pondération.
Calculs
La méthode suivante a été appliquée pour estimer les quantités de nourriture gaspillées au
RU :
1. la quantité de nourriture jetée par les ménages par semaine a été estimée par foyer
et par type de nourriture. Les résultats de l’analyse compositionnelle ont été divisés
par deux pour les ménages dont les déchets alimentaires ou résiduels ne sont
collectés que tous les quinze jours,
2. une production moyenne de déchets a été calculée par type d’aliments et par taille
de foyer,
3. ces moyennes ont été combinées en tenant compte de la distribution des différents
types de foyer au RU,
4. les estimations pour le RU ont été corrélées afin que le total des déchets de
nourriture et de boisson collectés par les collectivités locales soit cohérent avec les
estimations obtenues en combinant les informations issues du WasteDataFlow et de
l’Etude sur la composition des déchets municipaux.
La même méthode a été appliquée à toutes les subdivisions de la quantité totale de déchets
de nourriture et de boisson, par ex. analyse des déchets évitables ou analyse par raison de
mise au rebut.
Il est à noter que les estimations utilisées à l’étape 4 de la méthodologie ci-dessus –
estimations des quantités totales de déchets de nourriture et de boisson collectés par les
collectivités locales au RU – proviennent du WasteDataFlow et de l’Etude sur la composition
des déchets municipaux, plutôt que de l’enquête « The Food We Waste ». Les estimations
issues de cette enquête auraient en effet introduit une incertitude d’échantillonnage liée au
nombre de ménages étudiés et à la variabilité observée entre ces ménages. Cette enquête
présente également d’autres incertitudes qui ne sont pas liées à l’échantillonnage :
• Biais de non-participation – les ménages avaient la possibilité de ne pas participer à
l’enquête, d’où un risque de biais si la production de ces ménages est sensiblement
différente de celles des ménages participants.
• Les échantillons concernent très peu d’appartements, en raison de problèmes
méthodologiques (il est en effet difficile de relier une production de déchets à tel ou tel
ménage lorsque ces déchets sont déposés dans des containers collectifs). La sousreprésentation des appartements est partiellement corrigée par le système de
pondération, les ménages vivant en appartement ayant en général moins de membres
que ceux vivant dans des maisons individuelles. Mais cette pondération ne tient pas
compte d’autres différences entre ces types de logement, différences qui peuvent avoir
une influence sur la production de déchets de nourriture et de boisson.
Il est difficile d’estimer le degré d’incertitude lié à ces erreurs non liées à l’échantillonnage.
C’est pourquoi les intervalles de confiance indiqués – qui ne tiennent compte que des effets
de l’échantillonnage – représentent la limite inférieure de l’incertitude totale.
Etudes sur les égouts
L’étude « Down the Drain » a été utilisée pour estimer les quantités et types de déchets de
nourriture et de boisson jetés dans les égouts. Cette étude est basée sur des journaux de
bord tenus par les ménages pendant une semaine, chaque famille devant y consigner les
aliments et boissons jetés dans les éviers, WC, et toute autre évacuation d’eaux usées reliée
aux égouts. 319 journaux de bord ont ainsi été remplis au cours du mois de février 2008 et
conservés pendant toute la durée de l’étude.
Les informations contenues dans ces journaux de bord ont été utilisées afin d’établir des
estimations pour l’ensemble du RU. Comme pour l’étude « The Food We Waste », il a été
observé que la taille du foyer (nombre d’occupants) était le facteur qui avait le plus
d’influence sur la production de déchets de nourriture et de boisson. Pour cette raison, les
données ont été pondérées en fonction de la taille du foyer, les foyers composés de 4
membres et plus étant considérés comme formant une seule et même catégorie.
Etude « Kitchen Diary »
L’étude « Kitchen Diary » repose sur le même principe que l’étude sur les égouts, puisqu’il a
été demandé à 286 ménages de renseigner dans un journal de bord les quantités de
déchets de nourriture et de boisson dont les familles se sont débarrassées, quel que soit le
système de collecte/élimination employé. La partie pratique de cette étude a eu lieu en
février 2007. Les données de l’étude « Kitchen Diary » ont été utilisées car elles donnent
des informations détaillées sur les quantités et types de déchets de nourriture et de boisson
donnés à des animaux ou compostés à domicile.
Etant donné leurs similitudes, les deux ensembles de données ont été traités de la même
manière. La seule différence est d’ordre méthodologique, le facteur de pondération utilisé
pour l’étude « Kitchen Diary » étant le « type de foyer » (foyer unipersonnel, foyer avec
enfants, foyer composé uniquement d’adultes) et non la « taille du foyer », cette dernière
information n’étant pas disponible. Mais il est peu probable que cette différence dans la
méthodologie ait une incidence notoire sur l’estimation globale des déchets de nourriture et
de boisson.
Intervalles de confiance combinés
Pour chaque source de données utilisée pour évaluer les quantités totales de déchets de
nourriture et de boisson produites au RU, un intervalle de confiance de 95 % a été calculé.
Concernant les collectes des collectivités locales, la variabilité entre collectivité a été prise
en compte pour calculer l’intervalle de confiance. Pour les autres études, c’est la variabilité
dans les quantités de déchets produits par les ménages qui a été prise en compte. En cas
d’application d’une pondération liée au foyer (taille du foyer par ex.), un intervalle de
confiance a été calculé pour chaque catégorie de taille de foyer, les résultats étant ensuite
combinés pour obtenir l’intervalle de confiance associé à l’estimation globale pour
l’ensemble du RU. Les résultats de ces calculs sont présentés dans le tableau 43. Bien que
la distribution des déchets ne suit pas la courbe de Gauss - elle est asymétrique et décalée
sur la droite – la structure d’erreur autour de la moyenne est considérée comme normale,
sur la base du théorème central limite. Cette approche est valide dans la mesure où le
nombre de ménages dans chaque échantillon est >30. Les valeurs estimées pour chaque
voie d’élimination ont été combinées selon l’équation A1 :
(xl)2 + (xs) 2 + (xh) 2 = (xt) 2
où xl, xs, et xh sont les intervalles de confiance de 95 % des diverses voies d’élimination (à
savoir la collecte par la collectivité locale, les égouts et le compostage
domestique/alimentation des animaux, respectivement) et xt l’intervalle de confiance de 95
% de l’estimation globale. L’intervalle de confiance de la valeur globale pour l’ensemble des
voies d’élimination n’est donc pas la somme des intervalles de confiance de chacune des
voies d’élimination.
Tableau 43 : intervalle de confiance de 95 % par voie d’élimination
Déchets
Intervalle de
Voie d’élimination
alimentaires
confiance de 95%
estimés
(tonnes par an)
(tonnes par an)
Collecte par la collectivité
locale
Egouts
Compostage domestique
et alimentation des
animaux
Toutes voies
d’élimination
confondues
5 800 00
190 000
Intervalle de
confiance de 95
% (% des
déchets
estimés)
±3,2%
1 800 000
220 000
±12%
690 000
140 000
±20%
8 300 000
320 000
±3,9%
Pour être plus précis, les quantités de déchets de nourriture et de boisson produits par les
ménages britanniques s’élèvent à 8 300 000 (±300 000) tonnes. Comme indiqué
précédemment dans cette annexe, l’intervalle de confiance de 95 % indiqué ne prend en
compte que les incertitudes liées à l’échantillonnage et constitue donc la limite inférieure de
l’incertitude totale.
Une approche similaire à celle décrite ci-dessus a été utilisée pour calculer l’intervalle de
confiance par type d’aliment. Pour deux des voies d’élimination - les égouts et le
compostage/alimentation de animaux - les calculs sont analogues à ceux ci-dessus.
Annexe 5.2
Compostage domestique et changement climatique
La présente annexe est basée sur une étude menée par le Imperial College London en 2003
et 2006 sur les effets possibles du compostage domestique en bac à compost sur la
production de gaz à effet de serre.
Cette annexe reprend les mesures et résultats d’une présentation PowerPoint présentée à
des formateurs des maîtres composteurs du VLACO (organisation flamande pour le
compostage). La dernière diapositive donne les références des sites Web et études
mentionnés.
VLAAMSE COMPOSTORGANISATIE VZW
HOME COMPOSTING & GREENHOUSE GASES
Does home composting contribute to
climate change?
1. Introduction – climate change & carbon
cycle during composting process
2. Relation home composting (compost bin) &
greenhouse gases – research in the UK
Jean-Jacques Dohogne
VLAAMSE COMPOSTORGANISATIE VZW
HOME COMPOSTING & GREENHOUSE GASES
Ambient air
N2
O2
CO2
CH4
% of the volume in
dry air
Nitrogen (N2)
78.09%
Oxygen (O2)
20.94%
Carbon dioxide (CO2)
0.03%
Methane (CH4)
0.00022%
VLAAMSE COMPOSTORGANISATIE VZW
HOME COMPOSTING & GREENHOUSE GASES
ATMOSPHERE
SUN
Part is reflected by the
atmosphere and by the
earth
Part of the infra red radiation
penetrates the atmosphere and
is lost in the space
GREENHOUSE GASES
.
Part of the infrared radiation is
absorbed and again reflected by
the greenhouse gases – direct
effect is the warming up of the
earth and troposphere
Sun radiation
penetrates through
the atmosphere
Sun energy is absorbed by
the earth and warms it up
EARTH
CO2 CH4
N2O
H2 O
The heat results in the
emission of (infrared) long
waves to the atmosphere
CO2
N2 O
CH4
H2O
The surface receives more
heat and more infrared
radiation is emitted
VLAAMSE COMPOSTORGANISATIE VZW
HOME COMPOSTING & GREENHOUSE GASES
Warming up potential of greenhouse gases
Refers to the potential of greenhouse gases to store heat
The warming up potential for 1kg CO2 is 1 or 1kg CO2 eq
1kg CH4 = 21kg CO2 eq
1kg N2O = 310kg CO2 eq
CO2 is the most common gas during the composting process
VLAAMSE COMPOSTORGANISATIE VZW
HOME COMPOSTING & GREENHOUSE GASES
CARBON CYCLE FLOWCHART
Complex C compounds
CO2
C/N = 30/1
Part of C used for cell
building of microorganism
C/N = 10:15/1
C = Micro-organism/
percolate
C - sequestred
CO2
Dependent of:
• Method of adding
• Temp & humidity %
• Available clay
• Soil treatment
VLAAMSE COMPOSTORGANISATIE VZW
HOME COMPOSTING & GREENHOUSE GASES
Research Home Composting
1. Mass streams (in and out) when home composting
2. Biological processes in compost bins
•
Temperature profiles
•
(greenhouse gas) development
3.
Bio degradability of packaging waste
4.
Fungi development ‘Aspergillus Fumigatus’
5.
Fruit flies populations around and in the compost bins
6.
Effectivity of home produced compost as soil conditioner (test
= growth of Petunias)
VLAAMSE COMPOSTORGANISATIE VZW
HOME COMPOSTING & GREENHOUSE GASES
Research at the ‘Imperial College London’
• 2003 for 2 years
• Milko bins of 290 liter
• 60 households add kitchen and garden waste: part of
the participants mix, part do not mix
290 l Milko bin
Green =
+/-0.2m3/ hhld/ month
Kitchen waste =
+/- 9kg/ hhld/month
Paper/cardborad =
+/- 1.2 kg/ hhld/month
VLAAMSE COMPOSTORGANISATIE VZW
HOME COMPOSTING & GREENHOUSE GASES
Research at the ‘Imperial College London’
• from February 2005 till March 2006
• 6 treatments with different inputs of garden, kitchen
and paper/ cardboard waste (added in layers + 1x
completely mixed halfway the test)
• Milko bins of 290 liter
290 l Milko bin
VLAAMSE COMPOSTORGANISATIE VZW
HOME COMPOSTING & GREENHOUSE GASES
Research at the ‘Imperial College London’
Test 1 (2003)
• O2, CO2 & CH4 in the bin
• at 5 different times
• at different depths of 10 cm (10, 20 ,30, 40)
Test 2 (2006)
Measuring of gas
concentration in the
bin
• O2, CO2 & CH4 in the bin for all treatments
• 12 days interval
• 30 cm depth
VLAAMSE COMPOSTORGANISATIE VZW
HOME COMPOSTING & GREENHOUSE GASES
Research at the ‘Imperial College London’
Methane (CH4)
Average conc 0.0 – 0.2%
Max = 0.5%
When mixing the conc. decreases
46 to 98% microbiological oxidation
of CH4 in the more aerobic conditions
in the upper part of the bin
Characteristics organic
material at the bottom of
the bin
• compressed
CH4
• heterogene
• variations in density
• higher humidity content
• lower O2 permeability
• anaerobe conditions possible
Oxidation through methanotrophe
bacteria ubiquitous in those places
where the aerobe and anearobe zones
meet
CH4
Anaerobe
zones
Ambient air = 0.00022%
VLAAMSE COMPOSTORGANISATIE VZW
HOME COMPOSTING & GREENHOUSE GASES
Research at the ‘Imperial College London’
Carbon dioxide (CO2)
Complex C - compounds + x O2
Average CO2 concentrations in
the bin of 0-6%
x CO2 + x H2O + heat
Increased concentrations
with depth – max conc. > 10%
Ambient air = 0.03%
CO2 concentrations decrease when mixing
VLAAMSE COMPOSTORGANISATIE VZW
HOME COMPOSTING & GREENHOUSE GASES
Research at the ‘Imperial College London’
Carbon dioxide (CO2)
Increased CO2 concentrations correspond to
increased temperatures
VLAAMSE COMPOSTORGANISATIE VZW
HOME COMPOSTING & GREENHOUSE GASES
Research at the ‘Imperial College London’
Carbon dioxide (CO2)
High CO2 concentrations associated with low concentrations of
O2 as a response to high microbiological activity
CO2 peak
20% O2
20% CO2
10% CO2
10% O2
Pile turned
VLAAMSE COMPOSTORGANISATIE VZW
HOME COMPOSTING & GREENHOUSE GASES
Research at the‘Imperial College London’
Oxygen(O2)
Hot air
Low O2
Lowest average concentration at
40 cm depth (15%)
Average O2 concentrations in
the bin of 16 - 21%
Cone effective in the
exchange of gases
Ambient air = 21%
O2
rich
Cool
air
Little seasonal variations/ O2 concentrations increase considerably when mixing
VLAAMSE COMPOSTORGANISATIE VZW
HOME COMPOSTING & GREENHOUSE GASES
Research at the ‘Imperial College London’
Oxygen(O2)
• > 5% oxygen is required for an aerobe composting process
• optimal is 30-35% free air space between particles
• O2 consumption is dependent on:
• substrate characteristics as C/N ratio, humidity and
particle size
• and of surrounding factors such as temperature,
humidity, O2 concentration and pH
VLAAMSE COMPOSTORGANISATIE VZW
HOME COMPOSTING & GREENHOUSE GASES
CONCLUSIONS RESEARCH
During the research it appeared that the average oxygen content
in the compost bin is equivalent to the oxigen content in the
ambient air (21%).
The methane concentrations in the bin were low referring to an
aerobic process.
Concentrations of carbon dioxide in the bin varied from 0 to 6%
and these concentrations increased when going deaper in the bin.
Adding on a regular basis small quantities of mixed organic waste
provides a stable and well buffered environment for the
degradation of the household bio-waste.
VLAAMSE COMPOSTORGANISATIE VZW
HOME COMPOSTING & GREENHOUSE GASES
GENERAL CONCLUSIONS
Home composting in bins can be further promoted for small
gardens
Home composting is relatively simple, doesn’t require a lot of
work and requires only basic knowledge in order to produce a
good, acceptable compost (with minimal environmental effects)
However, continuous information and awareness raising of the
residents regarding qualitative aspects of home composting
remains important
VLAAMSE COMPOSTORGANISATIE VZW
HOME COMPOSTING & GREENHOUSE GASES
Want to know more?
Imperial College London (2003/2006)
Research 2006
http://www3.imperial.ac.uk/ewre
Research 2003 updated in 2006
http://www.imperial.ac.uk/ewre-www.cv.imperial.ac.uk
Annexe 6
Dimensionnement des composteurs
Encombrement des « composteurs » - aires de compostage collectif
(Suisse)
Etapes
1.
2.
3.
Collecte : collecter les bio-déchets dans un container séparé (silo ou équivalent)
Compostage : remplir les containers de déchets, maturation
Substances post-maturation et de stockage : regrouper les matériaux et les substances le plus
tôt possible dans des bacs ou en tas
Conditions
Volume des composteurs : 1m3
Durée totale du processus de compostage : 12 mois
Maturation en composteur : 4 mois
Post-maturation & stockage : 8 mois (en container uniquement en présence de petites quantités,
sinon en tas)
-
Jusqu’à 2 430 kg de déchets : 3 composteurs, pas de tas (quantité maximum que peuvent
traiter 3 composteurs de 1 m3 par an)
de 2 430 à 3 240 kg : 4 composteurs, pas de tas (quantité maximum que peuvent traiter 4
composteurs de 1 m3 par an)
au-delà de 3 240 kg : 4 mois de maturation en composteur, suivis d’une post-maturation en
tas (les volumes de composteur non utilisés peuvent servir pour la post-maturation)
Dans le cas présent : calcul pour seulement 10 135 kg de bio-déchets
Encombrement au sol des composteurs (silos de collecte exceptés) : 3 m² (3 composteurs de 1 m²
chacun)
Règle des arrondis
-
Nombre de composteurs : toujours arrondir au chiffre supérieur (par ex. 3.1 composteurs = 4
composteurs)
Superviseurs : jusqu’à 0,49: arrondir au chiffre supérieur / à partir de 0,51 : arrondir au
chiffre inférieur
Variables
Bio-déchets
en kg
Ménages
1
85
Bio-déchets
(m²)
0
0
Espace de
compostage
Espace pour
Superviseur
le traitement
Total biodéchets
85
Voir cidessous
17
1
Espace nécessaire pour le compostage (calcul valable jusqu’à 10 135 kg de bio-déchets)
Calcul : jusqu’à 3 240 kg de biodéchets
Tas de posttraitement
Composteurs
Remarque : le nombre de composteurs
est arrondi
Nbre de
composteurs
Espace en m²
Longueur
en m
Espace en
m²
0,10
0,10
0,00
0,00
0,04
Calcul : de 3 240 kg à 8 110 kg de bio
déchets
0,04
0,16
Tas de posttraitement
Composteurs
Nbre de
composteurs
Espace en m²
Longueur
en m
Espace en
m²
4,00
4,00
-6,49
-9,74
0,04
Calcul : de 8 110 kg à 10 135 kg de
bio-déchets
0,10
0,04
0,10
0,16
Tas de posttraitement
Composteurs
Nbre de
composteurs
Espace en m²
Longueur
en m
Espace en
m²
5,00
4,00
-8,16
-12,24
0,04
0,04
0,10
0,16
Hypothèses
Bio-déchets
Déchets de cuisine en kg par
foyer
Déchets verts de jardinage en kg
par foyer
85
5
Dimension/volume des composteurs
Volume en m3
1
Surface au sol en
m²
1
Dimension des tas pour le post-traitement et le stockage
en mètres
Largeur du tas
1,5
Hauteur max. du tas
0,8
Forme du tas
Surface du tas
Remarque : dans la
pratique, les tas de posttraitement et de stockage
doivent avoir des
bordures pour éviter de
stoker trop en hauteur
Remarques
largeur (bordures
incluses)
Triangle
0,6
largeur x hauteur
/2
Poids spécifique
Poids par m3 (en kg) avant remplissage des
composteurs (mois 0)
450
Poids par m3 (en kg) d’un composteur plein
1,5 m3 de matériaux
provenant d’un silo sont
placés dans le
composteur
675
Espace nécessaire pour 1 000 kg de « matière fraîche »
Jusqu’à 4 mois en
composteur
1,48
1,5 m3 de matériaux
provenant d’un silo sont
placés dans le composteur
De 4 à 12 mois en composteur
1,11
Réduction de 50 % du volume
du silo
De 4 à 12 mois (en tas)
1,11
Réduction de 50 % du volume
du silo
Substance obtenue avec 1 000 kg de bio-déchets
Nombre de composteurs nécessaires pour le
compostage (0-4 Mt)
0,49
1/3 de
l’année en
composteur
Nombre de composteurs pour la post-maturation et le
stockage (4-12 Mt)
0,74
2/3 de
l’année en
composteur
Nombre de mètres de tas (4-12 Mt)
1,23
2/3 de
l’année en
tas
Surface nécessaire pour le traitement
Réduction du poids frais dès le début du traitement (50%)
0,50
Part des matières sèches (1/3) dans le compost mature
0,33
Dose permissible de compost mature par m² et par an (en kg
par MS)
0,83
Nombre de superviseurs requis
Par aire de compostage 1
superviseur
pour 1000 kg de
biodéchets 1 superviseur
1,00
1,00
Arrondis : jusqu’à 0,49: au chiffre
supérieur / à partir de 0,51 : au
chiffre inférieur
Copyright : Aucune partie de cet ouvrage ne peut être reproduite sous aucune
forme que ce soit ni par aucun moyen électronique ou mécanique, y compris par
des systèmes de stockage et de localisation d’information sans la permission
d’ACR+ ou de Rennes Métropole. La seule exception concerne les journalistes,
qui sont autorisés à citer de courts passages dans leur article.
Auteur : Jean-Jacques Dohogne
Relecture : Olivier DE CLERCQ, Philippe MICHEAUX NAUDET, Amaury DEGUARDIA; Ana LOPES; Anne TREMIER; Annie RESSE; Benedita CHAVES; Jana
VALKOVA; Nathalie GAILLARD, Laurence GALON
Mise en page : Studio Bigot
Directeur de rédaction :
Jean-Pierre Hannequart – ACR+
Avenue d'Auderghem, 63
B-1040 Bruxelles y Belgique

Documents pareils