Pointe Hague plie le match en un quart d`heure - FC Saint-Lô
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Pointe Hague plie le match en un quart d`heure - FC Saint-Lô
Sports Ouest-France Mercredi 2 novembre 2016 Football Le FC Saint-Lô vers un football 2.0 ? Boxe « Un club que nous aimons » Le concept a déjà été testé par Frédéric Gauquelin avec un club du Calvados, qui avait réussi à fidéliser entre 2002 et 2006 près de 15 000 « entraînautes. » Si le concept a dû être mis en sommeil, c’est que « les esprits n’étaient pas prêts sur les usages numériques. » « Ce n’est plus le cas aujourd’hui, le modèle économique est fiable », affirme Bruno Belas, ancien du club, est l’un des trois porteurs du projet. Gauquelin. Pour s’en convaincre, on cite l’intérêt de tous les amateurs de football pour émettre un avis sur les choix d’entraîneurs - « nous sommes un pays qui compte 60 millions de sélectionneurs » - et le site officiel d’Unay Emery (entraîneur du PSG) qui propose à ses visiteurs de composer leur équipe de Paris. Pour faire tourner la boutique, l’investissement n’est pas anodin : « Nous enregistrons tous les matches, et nous donnons toutes les informations statistiques en temps réel aux entraînautes pour qu’ils puissent intervenir. » Pour cela, outre une société de production chargée de retransmettre tous les matches avec six caméras et analyser les prestations de chaque joueur, les trois associés envisagent de créer une start-up n’employant pas moins de 20 personnes chargées du développement et de la communication. Le tout pour un investissement de départ de près de 900 000€, fi- nancé par des investisseurs privés et la Banque Publique d’Investissement (BPI). Que se passe-t-il en cas de panne d’internet ? « Le coach reprend la main sans problème, et nous le justifions. » Et si les résultats ne sont pas là ? « Aucun risque financier pour le club. Mais nous sommes convaincus que cela va marcher. Et puis nous avons vu que dans l’organisation actuelle les résultats peuvent être négatifs. » Pour le fonctionnement, c’est la contribution des entraînautes qui, pour exercer leur droit, devront s’acquitter d’environ 5 € par mois, soit 50 € par saison. « Nous avons prévu d’en reverser une part au FC SaintLô. » Il s’agit donc d’un projet de partenariat avec le club. « On voudrait en faire bénéficier Saint-Lô, parce que c’est un club que nous aimons tous les trois. » Pas question donc de prendre la main sur le club « ni d’ambition personnelle », précise Bruno Belas qui poursuit : « On attend que Saint-Lô nous dise oui ou non pour savoir si on doit chercher un autre partenaire. » Une réponse qui tarde : « Lors de la réunion que nous avions eue le 19 septembre, nous avions compris que notre projet intéressait, mais le conseil d’administration n’a pas été réuni depuis lors. » Et comme la composition du conseil a évolué… Pointe Hague plie le match en un quart d’heure Pointe Hague ne pouvait rêver meilleure entame de match. Avec deux buts inscrits en 15 minutes, les Haguais ont frôlé le KO dans la foulée, si le pénalty tiré par Dupont n’avait pas été détourné par le portier caennais à la 18e. Les Haguais sont restés par la suite solides et concentrés, résistant parfaitement aux assauts postiers, respectant à la lettre les consignes défensives de leur entraîneur Arnaud Lacour. En effet, après 4 minutes de jeu, l’ouverture de Victor Lecacheux trouvait Paul Chérel qui gagnait son duel face au gardien Pannier (1-0). À la 15e, Paul Chérel rendait la pareille à son copain Lecacheux, qui ne manquait pas le break (2-0). Le pénalty détourné par le gardien postier reste du coup anecdotique, mais aurait pu valoir cher si les Postiers n’avaient pas souffert d’inefficacité Antoine Soubigou DH. Pointe-Hague - ASPTT Caen : 2-0. Auteurs d’une entame de match idyllique, où ils se sont mis à l’abri, les Haguais reprennent un grand bol d’air au classement. Victor Lecacheux (Pointe-Hague). devant le but haguais. Bien organisés, les Caennais développaient un jeu propre. À la 24e minute, la frappe de Gosnet trouvait l’angle de la transversale, puis Lecacheux, à la 44e, reprenait de volée un joli centre juste avant la pause que Fabrice James détournait d’un arrêt réflexe. En seconde période, les Haguais restaient solides derrière. Les Postiers avaient l’avantage sur la possession de balle, mais ne se créaient pas vraiment d’occasions franches. Les locaux auraient pu enfoncer le clou sur quelques contre-attaques bien senties, comme celle conclue par Deshogues, à un cheveu de lober le gardien adverse sorti loin de ses cages. Les joueurs haguais, solidaires en défense jusqu’au coup de sifflet final, signent une victoire importante collectivement face aux ambitieux postiers. POINTE-HAGUE - ASPTT CAEN : 2-0 (2-0). Soloy, nouvelle vitrine du BC Saint-Lois Zoom. Le boxeur de 21 ans porte à trois le nombre de pros au sein du club manchois. Au grand bonheur de sa présidente. Nathalie Dubosq est une dirigeante heureuse. En plus d’avoir assisté à un premier gala réussi de son club, samedi soir, la présidente du BC Saint-Lois a vu sa galerie de pros grandir, début octobre, avec l’arrivée d’un visage familier : celui de Dominique Soloy. « J’étais déjà venu pour m’entraîner, notamment quand il y avait Maxime Beaussire », raconte celui a enfilé les gants pour la première fois à Carentan, en 2011. Archives Nathalie Douley « Nous inventons un nouveau football. » Pour expliquer le projet qui alimente la controverse dans l’entourage du FC Saint-Lô, Frédric Gauquelin n’y va pas par quatre chemins. Un nouveau football qui repose sur l’implication des internautes dans les choix qui concernent l’équipe. Y compris sur ceux à réaliser en cours de match, c’est-à-dire un véritable « coaching collaboratif proposé aux supporters. » Que devient l’entraîneur ? « Un animateur, une passerelle entre l’équipe et les internautes », explique Bruno Belas, ancien joueur saint-lois et porteur du projet avec ses acolytes, Frédéric Gauquelin, professeur de sport passionné de foot et de communication digitale, et Stéphane Lemarchand, ex-pro du Stade Malherbe et désormais membre de la direction sport-marketing d’Adidas. Joël Rebillard DH. Bruno Belas, Stéphane Lemarchand et Frédéric Gauquelin portent un projet assez innovant pour le FC Saint-Lô. Mais du côté du club, la réponse se fait attendre… Le Tournoi de France 2017 en ligne de mire Une ascension express plus tard, le Manchois passe dans la galaxie professionnelle du noble art, au 1er janvier 2015, et vit ses six premiers combats sous les couleurs du Val de Saire (3 v., 2 d., 1 n.). « Le problème, c’est que je ne boxe pas souvent. Je n’ai fait que trois combats par an. Je voulais voir où j’en étais. » Et le jeune homme a vu. Notamment lors du gala de Deauville, le 22 octobre dernier, lorsqu’il a partagé les points avec Evans M’Bizi. De quoi se nourrir de confiance. « Pour mon dernier combat en quatre rounds, c’était acharné, face à un boxeur qui évoluait en plus à domicile, confie Dominique Soloy. C’était mon premier gros gala, et je sais que ça va beaucoup m’apporter pour la suite. » Séduit par les infrastructures et « tout le côté technique, l’encadrement… » du BCSL, le néo-protégé de Jean Métay n’a qu’une obses- Dominique Sauloy. sion : progresser. « Je vais essayer de boxer plus souvent. C’est pourquoi le club m’a inscrit au Tournoi de France pour l’année prochaine. Cela va me permettre d’enchaîner les combats et de garder le rythme. » Et d’offrir une nouvelle vitrine au club saint-lois. « Même si le club a déjà compté bien plus de professionnels dans le passé, c’est vraiment du positif, assure Nadège Duboscq. Il y a en plus de leur part un accompagnement très proche auprès des jeunes. Après, notre objectif n’est pas non plus de posséder 15 ou 20 professionnels. Ce ne serait pas gérable. » Prôner la qualité à la quantité. Un gage de sûreté, assurément. Alan DE SILVESTRI Les amateurs ont fait le show à Saint-Lô Arbitre : M. Andéole Avertissement : Lhotellier (70’) Launay (79’) BUTS. Pointe-Hague, Chérel (4’), Lecacheux (15’) POINTE-HAGUE : James, Delhay, Lehoussel, G. Launey (cap), Lhottelier, Olivier, Dupont, A. Launey, Lecacheux, Cherel, Deshogues, Kumbi, Moreira, Picavet. Entraîneur : Arnaud Lacour PTT CAEN : Pannier, Hervieu, David, Hamel, Dendura, Lecacheux (c), Suriam, Hireche, Le Gall, Gosnet, Lebourgeois, Bennouar, Boutry, Tarchoun. Entraîneur : Laurent Dufour DSR. Également sur le pont hier, les joueurs de Cherbourg ont été accrochés par l’AG Caennaise à l’extérieur (1-1), mais reprennent la deuxième place au classement. En lever de rideau du combat professionnel du Saint-Lois Benjamin Delaune, battu aux points par Mehdi Sellami, le 1er tour des tournois de Normandie amateurs Élite a offert 12 combats au public de la salle Beaufils. Les résultats Juniors. - 60 kg (demi-finale) : H. Morel (BC Val-de-Saire) bat M. Nicoleau (BC Barentinois) aux points. Seniors. - 64 kg (8es de finale) : P. Guille (Don’t Panik Team) bat K. Pernel (RO Cantilien) aux pts ; N. Augustine (FS Fleury/Orne) bat J. Serre (BC Rouennais) par KO ; A. Yousfi (Olympique Havrais) bat N. Amini (Cherbourg) aux pts ; G. Lebeur- rier (BC Saint-Lois) bat J. Kindelberger (Noble Art de Rouen) aux pts. 69 kg (8es de finale) : G. Becquin (BC Le Tréport) bat P. Besset (Hérouville BC) par KO ; T. Perret (Noble Art de Rouen) bat V. Delaunay (RO Dieppois) par forfait ; S. Sankharé (Ring Darnétalais) bat T. Perret (Noble Art de Rouen) aux pts ; S. Baulon (JS Fleury/Orne) bat A. Lesloezec (BC Saint-Lois) par forfait. - 69 kg (quart de finale) : J. Dupont (Noble Art de Rouen) bat Y. Gourbesville (BC SaintLois) aux pts. - 75 kg (8e de finale) : H. Raca (BC Argentanais) bat Z. Sidibe (Club Gisorsien) par KO ; F. Manoury (Noble Art de Carentan) bat E. Lefrançois (BC Pont-Audemer) par forfait. Texto Cyclisme Tony Hurel prolonge son bail avec Direct-Energie Hors circuit, mais tellement plus épanouis Open de Caen. Lassés de voyager et de ne pas s’y retrouver financièrement, Josselin Ouanna, Maxime Teixeira et Jules Marie ont quitté le circuit international pour trouver le juste équilibre. Il a posé le pied sur les cinq continents, joué sur les plus grands courts de la planète, gagné beaucoup d’argent. Dans son ancienne vie, Josselin Ouanna était ce jeune homme à l’emploi du temps bien rempli, capable de renverser Marat Safin sur le central de Roland-Garros, un aprèsmidi de mai 2009. Mais ça, c’était avant… Avant que les blessures ne s’enchaînent, que la lassitude ne le gagne. « Je n’ai jamais été un grand fan des voyages, rappelle celui qui a fêté ses 30 ans en avril. Pour monter au classement, il faut passer son temps à l’étranger. Je me sentais capable de le faire 3 ou 4 mois, mais pas durant toute une saison. » « L’assurance de gagner un peu d’argent » Redescendu au-delà de la 300 e place mondiale, papa depuis peu, le natif de Tours a décidé d’arrêter les frais en 2014. « À la fin, je jouais uniquement pour gagner ma vie, raconte l’homme aux 9 tournois internationaux remportés, tous en France. J’ai pris la décision de me consacrer uniquement aux tournois français et je ne le regrette pas. » Quitter le circuit, abandonner son rêve, Maxime Teixeira, 154e mondial Guillaume Marie L’histoire Josselin Ouanna, Maxime Teixeira et Jules Marie ne regrettent pas leur changement de vie. en mars 2012, vient tout juste de franchir ce pas. Le Rochelais évoque une décision « difficile à prendre », après sept saisons pleines passées aux quatre coins du globe. Mais une décision rendue presque inévitable à bientôt 28 ans, lorsqu’on pointe au 641e rang mondial. « C’est dur de jouer en ayant constamment une pression financière, dit-il. L’an passé, j’ai lancé une campagne de crowdfunding (financement participatif), mais on ne peut pas faire ça tous les ans. Pour réussir dans ce milieu, il faut savoir se débrouiller seul. Et quand ça ne fonctionne pas, il faut être capable de prendre les bonnes décisions, quitte à se mettre en retrait. » Comme Josselin Ouanna, qui l’avait battu en finale du Challenger de Cherbourg en 2012, Maxime Texeira vient d’entamer une formation pour obtenir son diplôme d’entraîneur de haut niveau. Une manière pour lui « d’assurer » ses arrières tout en gardant, dans un coin de sa tête, l’espoir de reculer pour mieux sauter. « Si je suis performant sur les tournois français, que ma formation se passe bien, je ne vois pas ce qui pourra m’empêcher de repartir sur le circuit, souligne le Rochelais, qui deviendra papa en février. Le fait d’avoir un diplôme me permettra d’être moins stressé sur le court. » À 24 ans, Jules Marie n’a pas attendu un heureux événement pour donner un nouveau tournant à sa carrière. Propulsé tardivement dans l’univers impitoyable de l’ATP, le Caennais a vu du pays en l’espace de trois saisons. Mais, lassé de voyager lui aussi, de quémander de l’argent à ses proches, il s’est rapidement résolu à lâcher du lest. « Le rêve de tout joueur professionnel est d’accéder au Top 100, rappelle Marie, 228e à l’ATP en mars 2015. Moi, j’avais fini par perdre la foi. C’est bien beau de dépenser 30 000 € par an. Mais à 24, 25 ans, il faut surtout penser à gagner de l’argent. » Présents sur le Circuit national des grands tournois (CNGT), ces trois-là assouvissent désormais leur passion en France. Sans les contraintes liées aux déplacements et à l’argent. « Sur chaque tournoi, j’ai l’assurance d’en gagner un peu », souffle Jules Marie, désormais plus épanoui. « Ce n’est pas la même vie, mais il y a des bons côtés, assure Maxime Teixeira. Si Jules et Josselin sont plus heureux, c’est le principal et la preuve qu’ils ont fait le bon choix… » Clément HÉBERT. Pas en réussite cette saison, Tony Hurel poursuivra l’aventure au sein du peloton professionnel en 2017. Le natif de Lisieux a prolongé d’une saison son contrat au sein du Team Direct-Energie. « Il a connu beaucoup de pépins physiques cette année, rappelle Jean-René Bernaudeau, le manager de l’équipe. Notamment une chute violente sur le Tour d’Es- pagne alors qu’il allait faire un Top 10 d’étape. Tony est encore jeune (il a fêté ses 29 ans hier), il a besoin de faire une saison pleine. J’espère qu’il aura un peu plus de réussite. » Passé pro en 2011 chez Europcar, Tony Hurel entamera donc sa 8e saison dans les rangs professionnels. Il n’a plus levé les bras depuis sa victoire sur la Polynormande, en 2012. Équitation Maxime Lemieux encore en tête à Saint-Lô Vainqueur de la 115 cm et 4e de la 120 cm du samedi, Maxime Lemieux, sur Unic Couvane, a encore confirmé dimanche son titre de champion de Normandie. Il a effectué en tête le dernier tour d’honneur du concours amateurs en remportant le grand prix élite à 125 cm, devant Johanna Brunet et Pierre Legout, seuls autres doubles sans-faute des 7 barragistes. Résultats. GP élite à 125 cm : 1. M. Lemieux, Unic Couvane 36’’98 ; 2. J. Brunet, Quadra de Blondel 38’’25 ; 3. P. Legout, Vvacano Py de l’Icone 40’’61. GP à 115 cm : 1. C. Nikonoff, Résille Duverie ; 2. E. Élias, Senora du Vivier ; 3. F. Tonnaire, Aston des Étisses. Samedi. GP à 115 cm : 1. M. Lemieux, Lumière d’Avril ; 2. E. Bertel, Vodka de Beauséjour ; 3. E. Richard, Mon- Avranches Jean-Claude Lemercier Tennis Maxime Lemieux déenne du Lys. Vitesse à 120 cm : 1. J. Couetil, Utopie de la Cour ; 2. T. Joret, Allouett Bourgeoise ; 3. A. Lepetit, Talma au Heup. La rencontre entre l’US Avranches et l’AS Dragon (DH), dans le cadre du 7e tour de Coupe de France, a été programmée au samedi 12 novembre, à 14 h.