Point sur le livre « Si B.III m`était conté - Site de l`ARCEA-DIF

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Point sur le livre « Si B.III m`était conté - Site de l`ARCEA-DIF
« SI B.III M’ÉTAIT CONTÉ... » - CHRISTIAN SORET
N° 139 / JUIN 2014
Point sur le livre
« Si B.III m’était conté... »
C
omme je l’ai dit à cette assemblée à plusieurs reprises,
c’est au début de 2009 qu’avec Michel STELLY nous
avons décidé de démarrer le projet d’écrire un livre sur
l’histoire de B.III. Nous nous étions fixés un objectif de 2 ans
pour le réaliser. En fait, il a été infiniment plus difficile que
prévu de collecter les informations nécessaires.
Comme le projet n’avançait pas assez vite, je dois avouer que
par deux fois j’ai vraiment envisagé d’arrêter. A chaque fois,
Michel m’a convaincu de persévérer et de poursuivre. Au bout
de quatre ans, c’est Michel qui a décroché après s’être investi
particulièrement sur l’histoire de Pierre LAURENT et l’histoire
du Domaine du Rué… avant B.III.
J’ai alors considéré que l’on s’était trop investi dans ce projet
pour abandonner maintenant, qu’il fallait continuer et réussir
la synthèse de toutes les données et informations que nous
avions recueillies. C’était aussi une façon d’être reconnaissant et de remercier les 270 personnes qui ont, à divers
titres, apporté leur propre pierre pour édifier et construire cet
ouvrage.
P. 22
Après avoir synthétisé toutes les données et regroupé les différents chapitres, grâce aux archives photographiques de la
Cellule Audiovisuelle de la DAM, j’ai sélectionné plus de
240 photos pour agrémenter et illustrer le texte des différents
chapitres. Enfin, c’est grâce à William DELAHAYE, un ancien
du SMSRB, qui a déjà réalisé la mise en page avec Gérard
MARTIN de 2 livres sur les aspects radiologiques des Essais
Nucléaires en Polynésie, que nous avons réalisé la mise en
page complète de ce livre.
En voici donc aujourd’hui la maquette :
• Le livre fait 290 pages en format A4, comme celui de Vaujours.
• Elle comporte 240 photos.
• Pierre BOUCHET, Directeur du Centre DIF, a accepté d’écrire
la préface.
Pierre BOUCHET a lu attentivement le texte proposé ainsi que
le DAM, Daniel VERWAERDE, avec qui j’ai eu un entretien de
près d’une heure le 26 novembre 2013. Il a trouvé le livre
agréable à lire, bien structuré, bien documenté et toutes les
unités sont traitées. Je vais vous en présenter quelques extraits.
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SOMMAIRE
Epigraphe
1
P. Bouchet
3
Préface
C. Soret
5
Introduction
Les contributeurs du projet
7
Sommaire
9
Chapitre I : De la naissance du CEA à la création du Bureau
C. Soret 11
d’Etudes Générales
Chapitre II : L’acquisition du domaine du Rué
C. Soret 15
Chapitre III : La naissance de B.III
C. Soret 19
M. Grangeon, C. Soret 31
Chapitre IV : La protection du Centre
Chapitre V : Les matériaux et les Technologies C. Soret, M. Stelly
V.1 : Les premiers métallurgistes et chimistes
43
45
V.2 : Le Plutonium
55
V.3 : L’Uranium
V.4 : Le Béryllium
60
V.5 : Le Tritium
65
73
V.6 : Le lithium
M. Houdayer 76
V.7 : Les Matériaux de Corps de Rentrée
V.8 : Les activités de recherche en Science
des Matériaux
83
. Laboratoire Hautes Pressions
. Laboratoire Déformations à Grandes Vitesses
. Laboratoire Gaz dans les Métaux
. Laboratoire Mécanique de la Rupture
V.9 : La fabrication des Engins Expérimentaux
93
Chapitre VI : La Physique
VI.1 : La Physique Nucléaire
S. Joly, J. Lachkar 101
VI.2 : La Physique Mathématique
B. Lemaire 122
Chapitre VII : L’Electronique
A. Dechatre, A. Loitière, D. Monteil 125
LA NAISSANCE DE B.III
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Chapitre VIII : Les Unités de Soutien
VIII.1 : Le Service de Protection contre les
Rayonnements
J. Rebiffé, H. Clerc 151
VIII.2 : Le Service Administratif et Financier
C. Hézode, J. Fillerin 161
VIII.3 : La Médecine du Travail
C. Soret 175
VIII.4 : La Documentation et l’Information ScientifiqueC. Soret 181
C. Soret 185
VIII.5 : Le Calcul à B.III
VIII.6 : Le Service Technique (voir le Chapitre III)
VIII.7 : La Formation Locale de Sécurité (voir le Chapitre IV)
Chapitre IX : Les Unités Hébergées
C. Soret, R. Trabaud 189
IX.1 : Le Département Mesures
IX.1.1. Le Diagnostic Nucléaire
IX.1.2 La Radiochimie
IX.1.3 Les Effets Extérieurs
IX.2 : Le Laboratoire de Détection et de Géophysique
M. Loyer 214
H. Métivier 221
IX.3 : La Laboratoire de Radio-Toxicologie
C. Soret 225
IX.4 : Le Cours Supérieur d’Armes Nucléaires
IX.5 : La Service Ingénierie des Engins
C. Soret 227
Chapitre X : Les Dernières Années de B.III (1994-1998) C. Soret
231
X.1 : PALEN et le LMJ : Le Bout des Friches
233
X.2 : L’arrivée de l’état-major de la DAM
X.3 : La Grande Restructuration
236
Chapitre XI : Annexes
M. Stelly 243
XI.1 : Avant B.III… Le domaine du Rué
XI.2 : Les Activités Sociales, Culturelles et
C.Soret, M.Stelly 251
Sportives
XI.3 : La Fusion Froide
C. Soret 257
XI.4 : Quand la Technique devient de l’Art
C. Soret 262
XI.5 : Les visites importantes à B.III
C. Soret 264
XI.6 : Les logos
C. Soret 270
XI.7 : Les Directeurs de B.III
272
XI.8 : Administrateurs Généraux, Hauts-Commissaires
Et Directeurs de la DAM
274
XI.9 : Sigles et Acronymes
276
XI.10 : Index
281
Page 19
Après l’acquisition du domaine du Rué le 16 juin 1955, sous l’impulsion des
responsables du BEG, Yves ROCARD, Pierre BILLAUD, Pierre LAURENT et
Marc de LACOSTE- LAREYMONDIE, le troisième trimestre est occupé à établir
le plan d’ensemble du futur Centre d’Études de Bruyères-le-Châtel qui sera
appelé CEB.3 puis contracté en B.III.
Page 30
Il est important de noter que tous les directeurs et leurs adjoints, qui se sont
succédé à la tête de B.III, ont poursuivi l’œuvre engagée par Pierre LAURENT
et Georges TIROLE. Ils ont tous veillé à ce que le site reste accueillant et agréable pour le personnel, garde son cachet d’origine, conserve son aspect paysager et donne une impression générale d’harmonie et d’équilibre.
Vue aérienne des châteaux de MORIONVILLE et du RUÉ vers 1950 avant
la construction de B.III
Cette tâche importante est accomplie en un temps record par une petite
équipe installée rue de Varenne à Paris et animée par le commandant LE
GUERROUÉ. Les travaux commencent sous le couvert de la société écran baptisée «Radiomana» créée par le professeur ROCARD. En juillet 1955, M.
VIALLE, un ingénieur-conseil, M. BERARD, et le cabinet d’architecture des
frères CHEVENOT, conçoivent des bâtiments polyvalents, car ils ignorent la
nature et la répartition des futures activités qui y seront menées. Ils prévoient
de les équiper, tous les cinq mètres, de moyens de levage léger, de prises
d’eau, de gaz, d’électricité, d’air comprimé et des séparations par des cloisons mobiles susceptibles d’être aménagées rapidement en bureau, laboratoires ou ateliers. Les appels d’offres sont lancés en novembre au nom de la
société «Radiomana» et les premiers chantiers débutent en décembre. Le bureau de M. VIALLE, situé avenue Kléber à Paris, étant d’une dimension très
modeste, il donne parfois rendez-vous aux entreprises contactées dans un
café et traite les affaires sur un coin de table. Cela suscite sou- vent une légitime curiosité pour ne pas dire une certaine méfiance. D’aucuns téléphonent
aux banques pour avoir des renseignements et les responsables bancaires,
dûment prévenus, les rassurent en leur précisant qu’ils ne peuvent rien dire
mais que «c’est du solide !»
Les illuminations pour les fêtes de fin d’année
P. 23
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« Baobab » sont reportés sur un tableau du poste de commande à distance
situé dans une cellule isolée et une caméra de télésurveillance permet de
visionner en continu la BAG du four. La pièce obtenue est réussie et l’évènement est dignement fêté. Les coulées suivantes se déroulent normalement.
Première fusion de M1
L’équipe de suivi à distance - De gauche à droite
au 1 rang : MM. DESPREZ, REBIFFÉ, MANET, BLATNIK, DE CADENET, HUBERT,
au 2ème rang : MM. GIMAZANE, DE LAMER, CLEDE, PARSY, ARGILLET
er
De nouvelles évaluations effectuées par l’équipe de physiciens de Pierre BILLAUD,
confirmées par les calculs menés au Service de Physique Mathématique de Jean
SALMON, conduisent à redéfinir le cœur du premier engin nucléaire M1 avec
des masses de plutonium nettement plus faibles. Dans ces conditions, il est maintenant envisagé de couler directement des demi-sphères en toute sécurité.
Le 21 octobre 1959, la première demi-coquille de M1 est coulée directement
dans une demi-coquille en uranium afin de ne pas avoir à usiner la surface
externe du Pu, la surface interne restant brut de fonderie. C’est un succès.
Malheureusement, le 3 décembre 1959, la coulée de la deuxième demi-sphère
se traduit par un échec suite à un incident sur le bras de transfert en molybdène
du four «Baobab». Rapidement, une équipe est envoyée à Valduc pour comprendre ce qui s’est passé à l’aide du four de secours et pouvoir y remédier.
Le concepteur du four, Michel EUDIER, appelé en urgence, diagnostique le
défaut et détermine les modifications à apporter au bras défectueux. La coulée
suivante, effectuée le 22 décembre 1959 à B.III, est un nouveau succès. Les
deux demi-coquilles du cœur de l’engin M1 sont «bonnes pour le service».
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Pendant cette période, le personnel, qui travaille avec le professeur ROCARD
sur la détection des explosions nucléaires, a des statuts très variés ; certains
dépendent de l’École Normale Supérieure (ENS), d’autres de la Marine Nationale, de la société «Radiomana» et à partir de 1955 du CEA/BEG. Aucune structure formelle n’existe pour les activités qui sont simplement attachées
à la personne du professeur ROCARD.
L’image ci-dessous est assez représentative de l’idée que se faisait
le professeur ROCARD de l’organigramme du LDG à ses débuts
Roger
NIEDERHAUSERN
Jean
DELLOUE
François
LECROART
Jean-François
ECOLLAN
Lucien
BOUTEILLE
Pierre HEMEZ
Michel
CHAURAND
P-A. CHAMOUARD (Saclay/DSM), M. CARAYOL (DGA/DRET),
P. CARLOS (Saclay/DSM), B. LEMAIRE (DAM/DS), J-L. UZUREAU (B.III/PTN),
C. PHILIS (B.III/PTN), A. MICHAUDON (LANL), J. CABÉ (B.III/DIR),
M. DECROISETTE (DAM/DRF), D. IRACANE (B.III/PTN), S. JOLY (B.III/PTN)
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IX.4 : LE COURS SUPÉRIEUR D’ARMES NUCLÉAIRES
En 1962, le Directeur des Applications Militaires Jacques ROBERT et l’Ingénieur
Général Henri GUNTSBERGER, chargé de mission atome à la Délégation
Ministérielle pour l’Armement (DMA) s’interrogent sur la façon d’améliorer les
échanges scientifiques dans le domaine des armes nucléaires entre les ingénieurs de la DAM et les ingénieurs de l’armement du ministère de la Défense.
Ils chargent Paul BONNET, chef du Bureau Technique et Scientifique de la
DAM, d’examiner la situation et d’envisager une solution. Celui-ci propose
de créer le Cours Supérieur d’Armes Nucléaires (CSAN) qui dispensera un
enseignement de très haut niveau sur la conception et la réalisation des armes
nucléaires. Il sera destiné aux ingénieurs de la DAM ayant un fort potentiel
hiérarchique et/ou scientifique* ainsi qu’aux officiers et ingénieurs militaires
du ministère de la Défense pour leur donner une formation pluridisciplinaire
complémentaire et une parfaite connaissance de l’organisation de la DAM
ainsi que du contexte national dans lequel se situe leur action.
Yvon
FOUCHE
Marcel
PIOUD
De gauche à droite : Henri BAGLIN, Jeannine PARIS et Georges BOULEGUE
André
CARCELES
Louis
HERBRETEAU
Bernard ISTA
François
GIRES
Alfred ABINAL
André DELHOSTAL
Monique
DURANDEAUPELLETIER
Jean-Claude
PHILIPPOT
Vishnou - Rocard
ou
la Naissance du LDG
P. 24
28 avril 1994, réunion du premier conseil scientifique du Service PTN
De bas en haut et de gauche à droite : MM. A. FLEURY (Bordeaux),
F. ANDRIEU (B.III/DIR), C. SORET (B.III/DIR),
Sous l’autorité de Georges BOULÈGUE et Henri BAGLIN, un corps professoral
très compétent est constitué. Le 23 novembre 1963, l’Administrateur Général
du CEA, Robert HIRSCH et le Délégué Ministériel pour l’Armement signent le
protocole de création du CSAN et son rattachement à l’École Nationale Supérieure pour l’Armement à Arcueil.
* : On peut citer, par exemple, l’Administrateur Général Alain BUGAT, le Directeur Général de l’Armement Henri CONZES, l’Ingénieur Général de l’Armement Michel de GLINIASTY…
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• 01/06/1970 :
Page 273
Les Directeurs de B.III
Michel DEBRÉ, ministre de la
Défense Nationale.
1er juin 1970 - De gauche à droite
MM. F.-X. ORTOLI, R. HIRSCH, M. DEBRÉ,
F. PERRIN
• 05/06/1974 :
• 29/06/1974 :
• 28/09/1974 :
Pierre LAURENT
1956 – 1970
René CHATELET
1971 – 1973
François ROSSILLON
1973 - 1983
Michel MOLBERT
1983 – 1985
Pierre THIERRY
1985 – 1987
Georges DEVIC
1987 - 1989
Georges MIRAT
1990 – 1993
François ANDRIEU
1993 – 1996
Jean LICHERE
1996 - 1998
Jean-Laurent DELPECH, délégué ministériel pour l’armement.
Jacques SOUFFLET, ministre de la Défense.
Jacques CHIRAC, Premier ministre ; Jacques SOUFFLET,
ministre de la Défense ; Jean-Laurent DELPECH, DMA ;
général MAURIN, chef d’état-major des Armées.
28 septembre 1974 - De gauche à droite :
MM. A. GIRAUD, J. CHIRAC, F. ROSSILLON
Alors que tous les feux étaient au vert, de nouvelles contestations concernant le devenir du site de Vaujours sont venues
perturber le scénario prévu. En effet, un contestataire, qui était
interviewé à la télévision, a brandi le livre de Vaujours sans
pour autant être en mesure de pouvoir utiliser une quelconque
information contre le CEA.
Dans ces conditions, bien que le livre « Si B.III m’était conté »
ne contienne, lui aussi, aucune information sensible, avec
Pierre BOUCHET, il nous a paru prudent de retarder un peu
sa parution en attendant que la contestation autour de Vaujours se soit apaisée après les élections municipales. Pierre
nous en dira quelques mots dans un instant.
Je vous remercie pour votre attention.
P. 25

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