Marseille : le nettoyage à grande eau du "Bonaparte" a commencé

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Marseille : le nettoyage à grande eau du "Bonaparte" a commencé
Marseille : le nettoyage à grande eau du
"Bonaparte" a commencé
Publié le dimanche 23 décembre 2012 à 09H44
Photo Bruno Souillard
Allégé de 35 000 tonnes, le navire retrouve peu à peu son équilibre
L'arrière du "Napoléon Bonaparte" est remonté de 4 m. Son tirant d'eau (hauteur d'eau
entre la quille et le fond du bassin) est désormais de 7 m à l'avant et de 8,50 m à
l'arrière. Un gain remarquable quand on sait que le tirant d'eau optimal est de 6,30 m.
Situation paradoxale pour le Napoléon Bonaparte toujours immobilisé au poste 40 du
bassin de la Pinède, dans le Grand port maritime de Marseille : après l'avoir vidé d'une
grande partie de l'eau de mer qui avait envahi ses fonds, les techniciens de la société
danoise Svitzer remplissent à nouveau le bateau mais avec de l'eau douce et en quantité
bien moindre...
Hier après-midi, en effet, ont débuté les opérations de rinçage des compartiments libérés
par le redressement progressif du bateau. 35 millions de litres d'eau de mer (sur les 50
millions embarqués lors de son accident dans la nuit du 27 au 28 octobre) ont pu être
vidangés à ce jour, allégeant le navire de près de 35 000 tonnes, ce qui lui a permis de
retrouver une certaine stabilité et de revenir dans ses lignes.
L'arrière du Bonaparte est ainsi remonté de 4 m et son tirant d'eau (hauteur d'eau entre
la quille et le fond du bassin) est désormais de 7 m à l'avant et 8,50 m à l'arrière. Un
gain remarquable quand on sait qu'il y a encore une semaine, le bateau touchait le fond
du bassin, et que son tirant d'eau optimal en navigation est de 6,30 m. Concernant la
gîte (inclinaison latérale) du car-ferry, encore impressionnante avec son angle de 6,5º
sur tribord (à droite), la compagnie précise qu'elle est "parfaitement contrôlée".
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Les heures qui viennent de s'écouler ont permis également de vidanger la moitié du
compartiment machines et lancer les premiers rinçages de la partie émergée des
moteurs. Cette opération est indispensable pour espérer les sauver. Elle sera suivie de
leur graissage afin de les préserver de la rouille.
Quant au transfert du bateau dans une forme (bassin) de radoub, l'opération est prévue
pour être menée à partir du 2 janvier si la météo le permet. C'est la forme nº 8 qui a été
retenue pour le recevoir. Au moins deux remorqueurs encadreront ce déplacement
délicat. Une fois le Bonaparte mis au sec, les expertises pourraient durer trois semaines.
Il s'agira en effet d'évaluer très précisément l'ampleur des dégâts, la nature des
réparations à effectuer et bien sûr le coût total du chantier.
En attendant, la SNCM a dû s'organiser en urgence pour pallier l'absence de son navireamiral. La compagnie tient à souligner qu'elle "garantit à tous ses passagers une
traversée sur les lignes de la Corse durant les fêtes de fin d'année", grâce notamment à
la mise en ligne de tous ses cargos-mixtes mais également le rappel de deux car-ferries,
le Danielle Casanova et le Méditerranée.
Pour les vacances suivantes, notamment celles du printemps et de l'été, la SNCM étudie
toujours la possibilité d'affréter un car-ferry supplémentaire auprès d'une compagnie
méditerranéenne. Selon nos sources, il pourrait s'agir de l'un des dix bateaux que
possède la compagnie italienne Grandi Navi Veloci.
Éric Espanet
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