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Kelly | Werner création janvier 2011 | un spectacle du Préau CDR de Basse-Normandie – Vire La Colline – théâtre national – Paris de Dennis Kelly | © L’Arche Éditeur traduction Philippe Le Moine, Pauline Sales mise en scène Olivier Werner | assisté de Marie Lounici | avec Aurélie Edeline, Marie Lounici, Olivia Willaumez, Jean-Pierre Becker, Vincent Garanger, Anthony Poupard, Olivier Werner scénographie Jean-Pierre Gallet, Olivier Werner | vidéo Marina Masquelier | son Fred Bühl|lumières Kevin Briard|costumes Dominique Fournier|régie Mickaël Pruneau | construction décor les ateliers du Préau | avec l’aimable participation de Cédric et Lise Baudu, Robert Hickish, Gérald et Roseline Leverrier, Chris Sanders, Marie-Françoise Sida | production le Préau CDR de Basse-Normandie - Vire / La Colline – théâtre national (Paris) en tournée 2012 Valence Comédie de Valence | CDN Drôme-Ardèche | 21 et 22 mars 2012 Tarbes Le Parvis | scène nationale Tarbes Pyrénées | 2 avril 2012 Suisse Théâtre Populaire Romand | 26 et 27 avril 2012 Béthune Comédie de Béthune, CDN | 15 et 16 mai 2012 Quimper Théâtre de Cornouaille | scène nationale de Quimper | 22 mai Une enquête théâtrale vertigineuse autour d’un fait divers Occupe-toi du bébé part d’un fait divers, un double infanticide, pour explorer les mécanismes de la fiction-réalité. Sur scène défilent les protagonistes. Certains témoins se souviennent en public, d’autres ont écrit ou accepté d’être filmés. Chacun parle à la lueur de sa propre perception et de ses intérêts. Témoignages réels ou fiction ? Peu importe la vérité, car l’aptitude de chacun à présenter les faits à sa manière prime sur une objectivité impossible. Alors que la représentation de soi-même n’a jamais autant fait recette, comment discerner la vérité ? Dennis Kelly est né en 1970 à Londres, où il habite. Il a suivi des études théâtrales au Goldsmiths College. Ses œuvres ont été créées en Grande-Bretagne, dans de nombreux pays d’Europe et jusqu’au Japon, en Australie et aux États-Unis. De manière générale, mentir ne marche pas vraiment. Quand on y réfléchit bien. Qu’on se mente à soi-même ou qu’on mente à un autre être humain, on connaît toujours plus ou moins la vérité. | extrait de Occupe-toi du bébé de Dennis Kelly. Quelle est la vérité de ce fait divers horrible qui s’est passé en Angleterre il y a quelques années où une mère a été acquittée du meurtre de ses deux enfants en bas âge ? Dennis Kelly se penche sur cette histoire, interroge tous les protagonistes et retranscrit chacun des témoignages recueillis dans la plus pure tradition du théâtre documentaire, un genre extrêmement apprécié et populaire en Grande-Bretagne. Du moins c’est bien ce que nous croyons au départ avant de nous rendre compte que nous sommes manipulés par les personnages de Kelly qui lui font bien croire ce qu’ils veulent puis par Kelly lui-même qui avoue inventer une pure fiction. Dans Occupe-toi du bébé, la vérité n’a pas vraiment d’importance : l’aptitude de chacun à présenter les faits à sa manière prime sur une objectivité impossible. Dennis Kelly explore les mécanismes de la fiction-réalité. Au-delà de toute représentation, dans la vie même, quels sont les enjeux du témoignage public ? Alors que la représentation de soi n’a jamais autant fait recette, quand l’attrait de la rédemption médiatique est si fort, comment ne pas céder aux sirènes de cette représentation ? | Olivier Werner Dennis Kelly, célèbre en Angleterre, est encore méconnu en France. Nous sommes heureux de faire entendre pour la première fois en France cette pièce importante créée à La Colline avant de venir à Vire. Olivier Werner, dont la vision est forte et précise, en assure la mise en scène. Occupe-toi du bébé est une pièce étrange. En Angleterre, le théâtre documentaire était très répandu à l’époque où j’ai écrit la pièce. Bien sûr, le théâtre documentaire est construit à partir d’interviews. Et je voulais écrire une pièce de ce genre, mais en inventant tout. J’ai donc écrit une «pièce verbatim». Et je n’ai cessé de le revendiquer, sauf que les personnages n’existent pas et que j’ai tout inventé. Mais je voulais surtout écrire sur la vérité... J’avais le sentiment que la vérité, dans notre vie publique, se trouvait compromise. Que les choses ne soient pas vraies n’avait aucune importance, puisque si les médias pouvaient prouver la véracité d’une information, alors elle était vraie. Une fois que j’avais établi ça, j’ai voulu aller encore un peu plus loin. Et j’ai pensé que le meilleur moyen d’écrire sur la vérité était de mentir. J’ai donc écrit une pièce verbatim qui n’était pas vraie... Le plus étrange est que si les gens savaient que ce n’était pas réel, ils trouvaient la pièce très drôle. Mais s’ils l’ignoraient, s’ils pensaient que tout était réel, un froid glacial s’installait dans la salle. C’était une expérience bizarre. Je crois que les critiques dans l’ensemble ont compris que rien n’était réel, bien que l’un d’entre eux ait parlé du fameux cas «Donna McAuliffe». Mon intention n’était pas de mentir aux gens. Je voulais qu’au départ ils croient qu’il s’agissait d’une pièce verbatim et qu’ils se rendent compte, au milieu de la pièce, que ce n’était pas vrai. En fait, beaucoup de gens quittaient le théâtre en pensant que tout était réel, c’est peut-être une faiblesse de la pièce. Mais je pense qu’il faut savoir prendre ce genre de risques. Dennis Kelly | «Narrative in Contemporary Drama», entretien avec Aleks Sierz, 6 juin 2010 Entretien avec Olivier Werner réalisé à La Colline le 4 novembre 2010 (extrait) On pourrait imaginer faire un vrai/faux documentaire télévisé avec cette pièce. Tout s’y prête dans le collage que propose Kelly. Un documentaire en cours de création dont la construction ne serait pas encore achevée. Certains entretiens étant déjà montés et d’autres pas encore dérushés et sciemment montrés en l’état. Mais c’est dans l’économie théâtrale que ce «documentaire» trouve son épanouissement. C’est toute la singularité de ce projet, et son paradoxe. Comment, au théâtre, répondre à cette écriture qui évoque tant l’audiovisuel, en procède – ou du moins le fait croire ? La dramaturgie du spectacle à venir s’articulera donc autour de cet aller-retour entre théâtre et audiovisuel. Les images des acteurs/personnages tournées au plateau seront retransmises en direct, en alternance avec d’autres images enregistrées préalablement. La mise en scène de la parole, au-delà de son contenu, est ce qui m’intéresse. Que percevons-nous chez quelqu’un qui se confie lors d’un entretien ? Si sa crédibilité dépend de la force de ses arguments, elle passe aussi par ses troubles, sa maladresse et ses silences. La personne passe sous nos yeux d’un état à un autre, laissant deviner dans sa gestuelle, dans la fuite de ses regards, tout un vécu qui ne trouve pas la voix des mots mais qui participe tout autant à l’idée que nous nous faisons d’elle. La caméra sera là pour approcher au plus près le visage de la personne, le micro de sa voix, à l’affût de ce qui pourrait lui échapper. S’exprimer sous le contrôle d’une telle amplification, c’est jouir d’un masque total. Être capté de très près crée en soi du discours, suscite une empathie et offre au public un espace de projection des plus rassurants. Mais au théâtre, j’imagine que l’image s’épuise au bout d’un moment. Elle doit être relayée par le plateau. Que se passe-til alors quand celui qui parle doit continuer de s’exprimer sans l’artifice de sa retransmission ? Quelle modification s’opère dans la perception du spectateur ? Dans la pièce, une des rares didascalies de l’auteur est de mettre subitement en pleine lumière tel ou tel personnage. Le voilà maintenant contraint de répondre aux questions d’une voix sans corps. Indubitablement celle de Kelly, même si elle ne dit pas son nom et n’apparaît pas sur la page de distribution. Cette voix interroge, et les protagonistes doivent maintenant répondre en public sans le secours gratifiant de la technique. C’est là, au moment où le théâtre reprend ses droits, que l’authenticité de la personne nous apparaît. Ce que nous avions fini par admettre comme une représentation du réel avec l’image et le son, se révèle après coup dans son artifice, maintenant que la personne se trouve en pleine lumière, réduite à sa véritable échelle. La voilà obligée d’improviser son propre rôle en répondant ou en éludant les questions de l’auteur. Dans sa quête de la vérité, Kelly pose des questions dont il connaît parfois les réponses pour mieux déstabiliser ceux qu’il interroge. Il cherche à les prendre en flagrant délit d’humanité. Eux se trouvent pris au piège de leurs propres contradictions et suscitent désormais une empathie à perdre ainsi leur statut devant tout le monde. L’auteur les construit peu à peu en les faisant vaciller, ils butent, se reprennent, ne savent plus répondre, et sont livrés à leurs propres affects. On a la sensation qu’ils ne sont plus seulement en train de tenir leur rôle mais qu’ils sont présents malgré eux. Leur parole tourne en roue libre, l’élaboration de leur pensée se fait dans le discours lui-même et s’alimente dans l’instant, car ils doivent prouver que la place qu’ils occupent n’est pas usurpée, quitte à mentir où se dédire ouvertement. De personnes supposées réelles, ils doivent rapidement devenir de bons personnages, prendre la mesure du plateau et convaincre par l’émotion qu’ils sauront dégager. Celle-ci deviendra l’arme privilégiée avec laquelle ils pourront faire mouche et toucher le public. Occupe-toi du bébé, en devenant progressivement une oeuvre de théâtre, donne à son tour des impressions de réel. En assumant ouvertement sa position d’auteur de fiction, Kelly dessine les contours de la vérité. Extrait Occupe-toi du bébé | Dennis Kelly Ce qui suit a été retranscrit mot pour mot à partir d’entretiens et de correspondances. Rien n’a été ajouté et les mots utilisés sont ceux employés même si certaines coupes ont pu être faites. Les noms n’ont pas été changés. Donna Alors me voilà, hum, debout là, debout là face à cette fille, cette fille allongée sur le lit du haut et elle ne dit rien - elle perdait ses cheveux d’un côté, une alopécie, je crois me souvenir - elle ne dit pas un mot, elle fixe juste le plafond. J’avais vraiment peur de faire le moindre geste alors je restais là, debout là, je veux dire, et la porte, hum, s’est refermée, s’est refermée comme ça derrière moi et je me retrouve, hum, vous voyez, dans cette cellule avec cette fille qui ne - vous voulez vraiment que je raconte tout ça ? Un temps. Et la fille ne regarde pas, elle ne me regarde pas. Alors j’ai juste posé mes affaires sur la, euh, euh, sur le lit du bas, j’aurais pu les mettre, hum, dans les euh, tiroirs, j’aurais pu les mettre dans les tiroirs mais je ne savais pas lesquels étaient les siens et je ne voulais pas, je ne voulais pas les ouvrir quoi. Ah oui, et il y avait des gens dans, hum, dans le couloir, des femmes, je veux dire, et elles sifflaient ou des fois elles me lançaient, vous savez, des trucs... vous savez, sale meurtrière, tueuse d’enfant, euh, salope... espèce de meurtrière, espèce de salope, sale meurtrière, on va te tuer salope de meurtrière... connasse, ce genre de choses. Et je m’allonge, et je suis allongée là sur le lit du bas avec mes affaires tout autour de moi parce que j’avais eu trop peur de, je n’avais même pas enlevé mes chaussures, j’avais gardé mes chaussures et je suis restée comme ça pendant une bonne demi-heure et puis la fille, la fille au-dessus de moi, euh, elle s’est mise à parler tout à coup et elle avait comme un, elle devait être de, du Pays de Galles ou de Cornouailles, parce que son accent était comme un, comme un mélange de, ou bien, je savais pas trop, et elle a dit, euh, elle a dit «ne me parle pas» elle a dit, euh, «j’essaie de ne pas te faire de mal alors ne me parle pas. Il me reste six mois à faire alors je ne veux pas te faire de mal, si tu m’obliges à te faire du mal, putain, je vais vraiment mais vraiment te faire du mal.» Un temps. Et c’était vrai en plus. Elle faisait vraiment de gros efforts pour ne pas me faire de mal. C’était pas pour moi, je veux dire, mais pour elle. Silence. Et puis, hum, elle, hum, elle n’arrêtait pas de raconter ce qu’elle allait me faire si je l’obligeais à me faire du mal et c’était du genre, du genre me crever les yeux et m’exploser le ventre et le visage, mettre de l’eau de javel dans mes yeux après les avoir crevés, euh, découpés, euh, après avoir coupé, euh, ouvert le globe oculaire et des trucs comme ça, ça tournait beaucoup autour des yeux, en fait, elle se concentrait beaucoup sur, autour et dans les yeux et ça a duré comme ça deux heures. Un temps. Ma première nuit en prison. l’équipe artistique Dennis Kelly | auteur Né en 1970 à New Barnet (nord de Londres), il intègre vers l’âge de 20 ans une jeune compagnie théâtrale et commence à écrire. À la fin des années 90, il entame des études universitaires au Goldsmiths College de Londres. S’il dit n’y avoir guère appris en matière d’écriture théâtrale, il y affirme le choix de formes en rupture avec le théâtre social réaliste anglais, à l’image de celles développées par Antony Neilson, Sarah Kane ou Caryl Churchill. Conjuguant le caractère provocateur du théâtre in-yer-face et l’expérimentation de styles dramatiques diversifiés, ses textes abordent des questions contemporaines aiguës. Après Debris en 2003 (créée au Theatre 503 à Londres), il écrit Osama the Hero (Young Vic Theatre, Londres, 2004), After the end (Bush Theatre/ Compagnie Paines Plough, Londres, 2005, tournée à Saint-Pétersbourg, Moscou et New York), Love and Money (Royal Exchange, Manchester/Young Vic, 2006), Taking Care of Baby (Birmingham Rep/ Hampstead Theatre, Londres, 2007, qui reçoit le John Whiting Award), DeoxyriboNucleic Acid/D.N.A. (National Theatre Connections Festival, Londres, 2007), Orphans (Traverse Theatre, Édimbourg/ Birmingham Rep/Soho Theatre, Londres, 2009), The Gods Weep (Hampstead Theatre/Royal Shakespeare Company, Londres, 2010). Pour le théâtre, il adapte également La Quatrième Porte de Péter Kárpáti, Rose Bernd de Gerhart Hauptmann, plus récemment Le Prince de Hombourg de Kleist (Donmar Warehouse, Londres, 2010). Pour la radio, il écrit Colony (BBC Radio 3, 2004) et 12 Shares (BBC Radio 4, 2005), pour la télévision, co-signe (avec Sharon Horgan) le scénario de la série Pulling (Silver River/BBC 3, 20062009). Dernièrement, il a signé le livret de Matilda, A Musical d’après Roald Dahl (Royal Shakespeare Company, 2010) et achevé un premier scénario cinématographique : Blackout (Big Talk/Film 4). Son œuvre est régulièrement traduite et créée en Allemagne (il est élu Meilleur auteur dramatique 2009 par la revue Theater Heute). En France, Débris (trad. P. Le Moine et P. Sales, Théâtrales/Traits d’union, 2008) a été lue à plusieurs reprises (notamment au Festival d’Avignon 2008 par P. Pineau, créée par W. Steyaert à la Comédie de Saint-Étienne en 2010). A.D.N. (trad. P. Le Moine, inédite en français) a fait l’objet de lectures dirigées par G. Vincent (Festival actOral 7, La Colline, 2008) ou S. Delétang (Théâtre des Ateliers, Lyon, 2009). Mon prof est un troll (coll. Théâtre Jeunesse) et Occupe-toi du bébé (les deux pièces traduites par P. Le Moine et P. Sales) sont publiés à L’Arche Éditeur. Philippe Le Moine | traducteur Depuis 1986, il s’est frotté à peu près à toutes les disciplines du théâtre des deux côtés de la Manche : producteur, dramaturge, metteur en scène (notamment à Londres, Powder Keg [Bure Barut] de Dejan Dukovski, au Gate Theatre, en 1999 ou Don’t Let Me Be Misunderstood [Creo que no me habéis entendido bien] de Rodrigo Garcia, au Battersea Arts Centre, en 2005), mais aussi programmateur et traducteur. Il a notamment traduit Ousama le Héros (avec Patrick Lerch) et Acide Désoxyribo Nucléïque, Occupe-toi du bébé de Dennis Kelly, Débris. Pauline Sales | traductrice Née en 1969, elle est comédienne et auteure. Ses pièces sont éditées aux Solitaires Intempestifs et à l’Arche. Elles ont été mises en scène par Richard Brunel, Marie-Pierre Bésanger, Philippe Delaigue, Laurent Laffargue, Jean-Claude Berutti. D’octobre 2002 à mai 2007, elle a été auteure associée à la Comédie de Valence (Centre Dramatique National Drôme Ardèche). Plusieurs de ses pièces sont traduites en anglais et en allemand et ont été représentées à l’étranger. Elle collabore avec Silvia Berutti-Ronelt et Philippe Le Moine à la traduction de pièces du répertoire contemporain de langue allemande et anglaise traduites vers le français. Elle a fait partie des intervenants du département écriture de l’Ensatt dirigé par Enzo Cormann. Elle fait partie de la coopérative d’écriture, un collectif d’auteurs réunissant Fabrice Melquiot, Marion Aubert, Enzo Cormann, Rémi Devos, Samuel Gallet, David Lescot... Depuis janvier 2009, elle codirige avec Vincent Garanger le Préau, Centre Dramatique Régional de Vire. Olivier Werner | metteur en scène Olivier Wener a été formé à l’ENSATT (88/90) et au TNS (91/92). En 1990, il joue La célestine de F. de Rojas mis en scène par Gérard Vernay. Puis il est reçu au Conservatoire National (CNSAD /1991), décide de ne pas y entrer pour accepter la proposition de jouer Hippolyte dans Phèdre. Suivront plusieurs spectacles de répertoire sous la direction de Jean-Marie Villégier. Par la suite, il joue sous la direction de Lluis Pasqual, Christian Rist, Marc Zammit. En 1996, il fonde L’Anneau, sa première compagnie théatrâle et monte son premier spectacle : Pelléas et Mélisande de Maurice Maeterlinck. Suivront plusieurs mises en scène et interventions en temps que formateur (stages pour des CDN) qu’il mènera de front avec sa carrière de comédien. Il monte Les Revenants (Ibsen), Les Perses (Eschyle), Les hommes dégringolés (Christophe Huysman, création collective), Béatrice et Bénedict (Opéra – concert / Hector Berlioz). Parallèlement, il continue de jouer sous la direction de Claudia Morin, Adel Hakim, Ursula Mikos, Simon Eine, Richard Brunel. La Comédie de Valence lui commande la mise en scène de Rien d’humain de Marie N’diaye. Il continue de jouer sous la direction de Christophe Perton, René Loyon, Jorge Lavelli, Daniel Janneteau. En 2007, Christophe Perton lui fait la proposition de rejoindre la troupe de la Comédie de Valence en temps qu’acteur et metteur en scène associé. Il y montera Par les villages (Peter Handke), Saint Elvis (Serge Valletti) et une nouvelle mise en scène de Rien d’humain (Marie Ndiaye). Dans le cadre de sa permanence, il jouera sous la direction de Yann-Joel Colin, Christophe Perton et aussi dans ses propres mises en scènes. Aurélie Edeline | comédienne Aurélie Édeline est issue du Conservatoire National de Région de Rouen et de l’Académie Théâtrale de l’Union à Limoges. Au théâtre, elle a assisté Christophe Perton dans les mises en scènes de L’Enfant froid de Marius von Mayenburg et dans Hop là, nous vivons ! d’Ernst Toller et également les metteurs en scènes Michel Raskine et Bertrand Bossard. Elle a joué dans Le Baiseur fou et The Shagaround de Maggie Nevill, mise en scène Caroline Lavoine ; dans Alta Villa de Lancelot Hamelin, mise en espace Anthony Poupard ; dans Les Serviteurs de Jean-Luc Lagarce, mise en scène Fabrice Lebert ; dans Des paillettes sur ma robe d’après Jean-Luc Lagarce, mise en scène Thomas Gornet ; dans L’Homme en faillite de David Lescot, mise en espace Scali Delpeyrat ; dans Porte pas peine de Philippe Ponty, mise en scène Marie-Pierre Bésanger ; dans Hop là, nous vivons ! mise en scène Christophe Perton ; dans Himmelweg de Juan Mayorca, mise en espace Cécile Marmouget. Elle a participé au festival Temps de Parole(s) à Valence pour la mise en lecture de Terre sainte de Mohamed Kacimi et en tant que comédienne dans L’Indicible de et par Jean-Marie Piemme et dans Les Arrangements de Pauline Sales, mise en lecture Christophe Perton. Au cinéma, elle a joué dans Tempus Fugit d’Yves Piat, dans Selon Matthieu de Xavier Beauvois et dans Le Fil des coups de Benoît Tetelin. Elle est artitste associée et joue dans les productions du CDR Régional de Basse-Normandie - Vire depuis janvier 2009 : Les Orphelines Marion Aubert | Johanny Bert, J’ai la femme dans le sang d’après les farces conjugales Georges Feydeau | Richard Brunel, Occupe-toi du bébé Dennis Kelly | Olivier Werner, Trahisons Harold Pinter | Vincent Garanger. Marie Lounici | assistante à la mise en scène et comédienne Après une Licence des Arts de la Scène (Paris 8), Marie Lounici a suivi une formation d’acteurs à l’Ecole du Passage dirigée par Niels Arestrup. Elle a joué sous la direction de Gil Galliot dans Enfers d’après Italo Calvino, de Jerzy Klesyk dans Va-Nu-Pieds d’après Gombrowicz et Judith ou le corps séparé de Howard Barker, de Didier Guyon dans Les Bébés d’Adel Hakim dans La Toison d’Or d’après Sénèque et A.de Rhodes, de Elisabeth Chailloux dans Sallinger de Bernard-Marie Koltès... En 2009, elle a créé avec Olivier Werner, Mon conte Kabyle, itinéraire d’un combattant invisible, à la Comédie de Valence. Elle a été assistante à la mise en scène d’Olivier Werner en 2008, pour Saint-Elvis de Serge Valletti. Olivia Willaumez | comédienne Formée initialement en Angleterre pendant trois ans, elle revient ensuite à Paris, est élève de Raymond Acquaviva, puis intègre l’ENSATT (Rue Blanche) où elle est formée notamment par Aurélien Recoing. Elle participera à un atelier de recherche initié par Grégoire Ingold et Valérie Dréville sur la «Méthode des actions physiques simples» de Stanislavski, qui se poursuivra à Moscou et Paris avec Anatoli Vassiliev autour de Tchekhov, Dostoievski et Platon. Elle continuera de se former auprès de Lisa Würmser, Philippe Adrien et Dominique Boissel. Au théâtre, elle travaille entre autres avec Gérard Lauzier, Grégoire Ingold dans Je rêve, mais peut-être que non, Sergueï Afanassiev dans Les trois Sœurs, Olivier Werner dans Les Perses, Jacques Kraemer dans Dom Juan, Pierre Vial dans Le Soulier de satin, Agnès Bourgeois dans Mariages, Concert à la carte de Franz Xaver Kroetz, et Ismène de Ritsos. Elle enseigne en Hypokhâgne au lycée Molière, des options théâtre au lycée pour le Théâtre de Chartres, et aussi des classes en ZEP et des SEGPA dans la région de l’Oise. Elle y travaille sur des textes de Beckett, Tchekhov, Sophocle. En s’appuyant sur des exercices propres au verset Claudélien et à la pédagogie anglo-saxonne, elle fait un travail sur le réapprentissage de la lecture au collège. Au cinéma, elle tourne avec Laurent Achard Dimanche ou les Fantômes, et Une Odeur de Géranium, Christophe Blanc Faute de Soleil, Kirsten Johnson Foreign Body, Renaud Cohen Quand on sera grand et Claire Simon ça brûle. Elle est membre du jury et lectrice pour le concours d’aide à la création de courts-métrages pour le Conseil Général du Puy de Dôme. À la télévision, elle travaille avec Bertrand Arthuys Tous ensemble. À la radio, elle travaille avec Michel Sidoroff pour France Culture. Jean-Pierre Becker | comédien Après des études au Conservatoire National de Paris, il travaille d’abord essentiellement au théâtre où il joue une cinquantaine de spectacles sous les directions notamment d’André Engel, Jean-Pierre Miquel, Alain Olivier, Daniel Mesguich, Jean-Claude Fall, Pierre Vial, Jean-Luc Lagarce, Gabor Tompa, Thierry de Peretti, Philippe Adrien… Puis il commence à faire plus d’images, à la télévision, avec entre autres Patrick Grandperret, Denys GranierDeferre, Félix Olivier, Dominique Ladoge… Et au cinéma, dans une vingtaine de films réalisés notamment par Jean-Pierre Jeunet, Régis Wargnier, Jean-Jacques Beineix, Bertrand Blier, Nicole Garcia, Jacques Rivette… Il a enregistré également de nombreuses «fictions», généralement pour France-Culture. Vincent Garanger | comédien Il a suivi les formations du Conservatoire Municipal d’Angers, de l’École Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre (ENSATT) et du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris avec comme professeurs Michel Bouquet, Gérard Desarthe, Michel Bernardy de Mario Gonzalès. Au théâtre, il a joué sous la direction : de Jean-Claude Drouot dans Hippolyte ou le Grand Prix de Paris de Joseph Delteil, Kean de Jean-Paul Sartre, Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand, Agatha de Marguerite Duras (création), Un riche, trois pauvres de Louis Calaferte ; de Roger Planchon dans George Dandin de Molière, Vieil Hiver et Fragile Forêt de Roger Planchon, d’Alain Françon dans Pièces de guerre et Café d’Edward Bond, Les Huissiers de Michel Vinaver, de Jacques Lassalle dans Le Mariage des morts, de Jean-Pierre Sarrazac dans L’École des femmes de Molière, de Christophe Perton dans Lear d’Edward Bond, Notes de cuisine de Rodrigo Garcia, Monsieur Kolpert de David Gieselmann, Woyzeck de Georg Büchner, Le Belvédère d’Ödön von Horváth, de Philippe Delaigue dans La Vie de Galilée de Bertolt Brecht, Badebec-Bacbuc d’après Rabelais, Si vous êtes des hommes ! de Serge Valletti, Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce, Saga des habitants du val de Moldavie de Marion Aubert, Désertion de Pauline Sales ; de Guillaume Lévêque dans Le Soldat Tanaka de Georg Kaiser. Depuis janvier 2009, il est codirecteur avec Pauline Sales du Préau, Centre Dramatique Régional de Basse-Normandie - Vire. Il joue dans les productions du CDR : à l’ombre Pauline Sales | Philippe Delaigue, J’ai la femme dans le sang d’après les farces conjugales Georges Feydeau | Richard Brunel, Occupe-toi du bébé de Dennis Kelly, Trahisons d’Harold Pinter. Il met en scène : Bluff d’Enzo Cormann avec Caroline Gonce et Guy Pierre Couleau, et Trahisons d’Harold Pinter et La Campagne de Martin Crimp en diptyque. Anthony Poupard | comédien Anthony Poupard a suivi les cours du Conservatoire National de Région de Rouen et de l’ENSATT. Au théâtre, il a travaillé sous la direction de Christine Lacombe dans Courteline ou les années folles d’après Courteline, d’Elsa Rooke dans Comédie sur le pont de Martinù et de Juliette Delfau dans La Fleur à la bouche de Pirandello. Au cinéma, il a participé au long-métrage de Christian Zarifian, Le Misanthrope d’après Molière. Anthony Poupard a rejoint la troupe permanente de la Comédie de Valence lors de sa création en 2002 et a joué sous la direction de : Christophe Perton dans Monsieur Kolpert de David Gieselmann, Woyzeck de Georg Büchner, Douleur au membre fantôme d’Annie Zadek et L’Enfant froid de Marius von Mayenburg ; Philippe Delaigue dans Andromaque et Bérénice de Jean Racine, Saga des habitants du val de Moldavie de Marion Aubert Cartel 2 (courtes pièces de jeunes auteurs de la première promotion «écriture» de l’ENSATT), Michel Raskine, dans Tant que le ciel est vide (création collective), Laurent Hatat dans Monsieur M de Sibylle Berg, Richard Brunel dans L’Infusion de Pauline Sales ; Jean-Louis Hourdin dans La Comédie des passions sur des textes de Dario Fo, Shakespeare et Garcia Lorca ; Vincent Garanger dans Quelque chose dans l’air de Richard Dresser ; Michel Raskine dans Me zo gwin ha te zo dour ou Quoi être maintenant ? de Marie Dilasser, Yann-Joël Collin dans Dom Juan de Molière, Marc Lainé dans La Nuit électrique de Mike Kenny. Il est artiste associé et joue dans les productions du Préau, Centre Dramatique Régional de BasseNormandie - Vire depuis janvier 2009 : Les orphelines Marion Aubert | Johanny Bert, J’ai la femme dans le sang d’après les Farces Conjugales Georges Feydeau | Richard Brunel, Le sous-locataire Marie Dilasser| Michel Raskine, Occupe-toi du bébé Dennis Kelly | Olivier Werner, Bluff Enzo Cormann | Caroline Gonce, Guy-Pierre Couleau, Vincent Garanger, La Campagne Martin Crimp | Vincent Garanger. Il a été l’assistant de Fabrice Melquiot pour la mise en scène de Hart-Emily. Marina Masquelier | vidéaste À l’origine, juste un regard puis une conception et c’est devenu un cadre de vie. En pratiquant l’art pictural Marina Masquelier elle s’est amusée à assembler les couleurs et les matières selon un ordre précis. Quelque chose d’instinctif. Puis elle a découvert l’expression du cadre avec un objectif et la dramaturgie que l’on peut apporter à une image par des flous ou des expositions différents. Naturellement, le temps l’a amenée vers le mouvement de l’image, comme une danse qui donne un rythme à la communication. L’apprentissage de la vidéo lui a permis de voyager en Belgique et au Québec et de découvrir des pratiques, des codes et des expressions différents. Elle reste dans la matière, dans l’outil, la fabrication et l’émerveillement. Aujourd’hui c’est une technicienne, elle fabrique, crée de l’image et continue son apprentissage au jour le jour. Elle touche à tout : de la captation de spectacle vivant à la réalisation de courts métrages, de conception designs graphiques à la projection en salle. «Travailler pour le spectacle vivant, pour cette pièce est un défi excitant. C’est une réalisation collective extraordinaire.» Jean-Pierre Gallet | scénographe Formé à l’école des Beaux-Arts de Caen puis de Saint-Etienne, il a fait ses premières armes à la Comédie de Caen sous la direction de Jo Tréhard. Il a rejoint ensuite Yves Graffey au Théâtre du Gros Caillou, CDNEJ de Caen comme directeur technique et scénographe. Il a poursuivi son activité de directeur technique et scénographe au Préau, sous la direction d’Éric de Dadelsen, depuis 1992 et sous la direction de Pauline Sales et de Vincent Garanger depuis janvier 2009. Il a réalisé les scénographies suivantes : Une lune entre deux maisons Lebeau/Graffey, La cabane à histoires Graffey, Galifourche Lebigre/Graffey, George Dandin Molière/Cinq, Dissident il va sans dire Vinaver/Graffey, Journée d’une infirmière Gatti/Graffey, Les chapons Darien/Graffey, Dérapage Madani, Le nain de Santorin Garnier/Graffey, L’arbre des tropiques Mishima/Pareja, La marche à l’envers Yent/Graffey, Le journal d’Anne Franck Haket/Graffey, Barbe bleue Granderie, Akénaton Chedid/Louviot, Kikeritiste Maar/Graffey, Le vase d’or Hoffmann/Klein/Dadelsen, La Foi, l’Espérance et la Charité Horváth/Dadelsen, Cabaret K. Valentin et B. Lapointe Dadelsen, Feu la mère de madame Feydeau/Lipszyc, Robinson des villes Dorin/Fawzy/Dadelsen, Le carnaval des animaux Saint-Saëns/Blanche/Dadelsen, L’île des esclaves Marivaux/Dadelsen, Parcours Isson, Visa Isson, Pomme d’amour Dadelsen, Le pays blanc Asbjørnsen/Moe/Dadelsen, La comédie du siècle Feydeau/Brecht/Grumberg/Dadelsen, La sorcière du placard aux balais Landowski/Dadelsen, Pour de bon, pour de rire Vinter/Dadelsen, Les sueurs froides Poe/Dadelsen, Tu me fais sourire le ventre Isson, L’Oresteïa Xenakis/Dadelsen, Ogrrre ! Dorin/Labrume/Klein, Les Demeurées Benameur/Dadelsen, Acrobates Horovitz/Dadelsen, La famille Toulemonde Dadelsen, Fahrenheit 451 Bradbury/Dadelsen, La maison sur la place Minyana/Dadelsen, Le voyage de Pierre l’Heureux Strindberg/Dadelsen, Bouli Miro Melquiot/Jacquemont/Peinado, La dispute / Scenes of love Marivaux/Shakespeare/Dadelsen, Les orphelines Aubert/Bert, Occupe-toi du bébé Kelly | Werner, Bluff Cormann | Gonce, Couleau, Garanger, Trahisons Pinter, La Campagne Grimp | Garanger, En travaux Sales, Les enfants atomiques Gallet. fiche & technique financière prix de cession d’une représentation prix de cession de deux représentations prix de cession de trois représentations prix de cession de quatre représentations prix de cession de cinq représentations (Pour des séries plus longues nous contacter) 7 500€ 13 000€ 18 500€ 23 500€ 27 000€ + déplacements, hébergements, défraiements pour 11 personnes (7 comédiens dont le metteur en scène, 3 techniciens, 1 chargé de production) + transport décor (poids lourd à confirmer) + montage à J-1 durée 2h contact Catherine de Gottal - Secrétaire Générale - 02 31 66 16 03 - [email protected]