Handball - Pro D2 - Après Istres – ESBM (23

Handball - Pro D2 - Après Istres – ESBM
(23-21) Entre fierté et déception
À Istres, ils y étaient presque. Alors quand la déception
s’ajoute à la frustration, cela peut provoquer un cocktail
explosif qui doit permettre aux Bisontins de retrouver le
chemin de la victoire.
Christophe Viennet et ses joueurs sont revenus frustrés d’Istres. Ils récupéreront des forces
vives pour la venue de Vernon vendredi. Photo d’archives Nicolas BARREAUs
Besançon. L’escapade provençale annoncée comme un col de première catégorie aura vu
l’ESBM afficher un visage beaucoup plus rassurant. Malgré les absences de Decaudin, Scotto,
Bedel et Calandre, malgré l’expulsion de Tokic après 9 minutes de jeu, les Bisontins n’ont
certes mené qu’au coup d’envoi et égalisé qu’une fois à 16-16 mais quand on les croyait
décrochés, ils ont su revenir dans la partie. Jusqu’au bout, ils ont même pu espérer repartir
d’Istres avec un résultat positif. « On est vraiment passé tout près, d’un gros, gros résultat »
reconnaissait Christophe Viennet, l’entraîneur de l’ESBM aussi fier que déçu de la tournure
des événements. Fier car « nous avons réussi à mettre en place ce que l’on souhaitait faire
avec application. On a su créer du jeu malgré les difficultés de plus en plus croissantes. Nous
avons fait preuve de très belles valeurs collectives. Et ça, c’est très positif. »
De la fierté à la déception, il n’y a qu’un pas. Ou plutôt un mot : frustration. « On a des balles
pour gagner ce match. Mais on rate des immanquables et des penaltys à des moments très
importants dans un match assez fermé. Les jeunes manquent d’expérience sur ces ballons-là
mais ils doivent prendre leur chance même s’ils ont un rôle un peu trop important pour eux en
ce moment ». Et de regretter aussi l’expulsion rapide de Tokic («Tin aurait pu l’éviter ») puis
celle de Benga en fin de match : « Il a un peu pété les plombs et ça nous a mis en difficulté ».
Et sans vouloir forcer le trait, il estime aussi que son équipe a été très sanctionnée. Trop.
« Vendredi, on joue une grosse partie de notre avenir »
Reste à transformer cet état d’esprit sur le plan comptable désormais. Car l’ESBM depuis six
matches n’avance plus. 9e (Nancy ne joue qu’aujourd’hui), les Bisontins se sont fait reprendre
par la brigade. Vernon (1 match en moins) est toujours à un point, Pontault-Combault
(vainqueur à Vernon) est à deux points. On comprend mieux l’importance de la prochaine
journée qui verra Vernon se déplacer au palais des sports avant une journée sans match pour
les Bisontins qui précédera un autre choc de bas de tableau avec la venue de Bordeaux. Une
dernière ligne droite qu’il faudra bonifier pour rallumer la flamme.
Christophe Viennet, lui, pense d’abord à Vernon : « Il faut avoir conscience que notre
situation devient critique. Vendredi, on jouera une grosse partie de notre avenir et l’on aura
besoin du soutien du public du palais des sports ». Et il croit voir dans la frustration qui
s’accumule, un signe positif : » Les joueurs vont sortir un grand match. Pas une équipe de Pro
D2 n’est aussi diminuée que nous. On rame sur un radeau qui n’a plus beaucoup de bois mais
les joueurs sont meurtris par la situation et ils veulent inverser ce cycle. À Istres, on a montré
de belles choses, mais ça ne suffit plus. Il faut gagner. On devrait récupérer quelques forces
vives qui nous apporteront de la fraîcheur mentale et physique ainsi qu’un bonus
handballistique ».
Michel SCHULER