1764 la bete du gevaudan
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1764 la bete du gevaudan
1764 LA BETE DU GEVAUDAN Tout le monde connaît l’histoire de la bête du Gévaudan( Lorèze) ainsi que les légendes qui tournent autour. Voici ce que raconte un document d’époque selon la source citée en bas de page: « On écrit de Marvejols, dans la province du Gévaudan ; par une lettre en date du premier novembre 1764, que depuis deux mois, il parait aux environs de Langogne et de la forêt de Mercoire une bête farouche qui répand consternation dans toutes les campagnes. Elle a déjà dévorée une vingtaine de personnes, surtout des enfants et particulièrement des filles (??). Il n’y à guère de jours qui ne soient marqués par de nouveaux désastres. La frayeur qu’elle inspire empêche les bûcherons d’aller dans les forêts, ce qui rend le bois rare et fort cher. Ce n’est que depuis huit jours qu’on à pu parvenir à voir de près cet animal redoutable ; il est beaucoup plus haut qu’un loup, il est bas du devant et ses pattes sont armées de griffes.- Ici se trouve une longue description de l’animal – L’alarme est universelle dans ce canton, on vient de faire des prières publiques, on a rassemblé quatre cents paysans pour donner la chasse à cet animal féroce, mais on a pu encore l’atteindre. Vu par moi, Censeur de la police » L’histoire avait commencé avec le massacre, le 3 juillet 1764, au village d’Habats en Vivarais, d’une fille de quatorze ans, attaquée par une bête sauvage. A la fin de septembre, la bête avait attaquée treize personnes, malgré les battues et les pièges. L’épouvante gagne peu à peu le royaume, on envoya un détachement de dragons 17 à cheval et 40 à pied. La liste des victimes s’allongeant régulièrement, Louis XV promit une récompense de 6.000 livres à qui tuerait la bête. Le 7 février, 63 paroisses déléguèrent en vain leurs meilleurs tireurs d’élite à une battue exceptionnelle de 22.000 chasseurs. Le Roi fit appel au plus fameux louvetier de France, M. Denneval, qui se rendit en grande pompe de Normandie en Auvergne, avec ses aides, son fils, ses chiens et ses armes spéciales. Faute de résultat, le Roi se vit contraint à le remplacer par Antoine de Beauterne, lieutenant des Chasses, porte-arquebuse de Sa Cinq siècles de faits divers/Editions du Pont-Royal/1962 1764 LA BETE DU GEVAUDAN Majesté, qui amena son fils, sa meute, ses deux valets et 14 gardeschasse. Plusieurs mois passèrent sans résultat ; le porte-arquebuse allait renoncer quand le 21 septembre, il abattit un énorme loupcervier que les témoins identifièrent : c’était la bête ! A la cour comme à la ville, l’enthousiasme fut indescriptible. Embaumée, la bête fut exposée, le 2 octobre 1765, à Versailles et M. de Beauterne reçut la croix de Saint-Louis, 1.000 livres de pension et la permission d’introduire la bête de Gévaudan dans ses armes. A la fin de décembre ; la bête venait de faire 4 nouvelles victimes ! De Versailles ont répondit que la bête avait été tuée et empaillée. Les massacres reprirent jusqu’à la mort du monstre, abattu le 19 juin. On estime à 140, le nombre de victimes de la ou les bête(s) du Gévaudan. Cinq siècles de faits divers/Editions du Pont-Royal/1962