COURS 5 : STABILITE DES BATIMENTS HALLE I
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COURS 5 : STABILITE DES BATIMENTS HALLE I
Cours 5 - Construction COURS 5 : STABILITE DES BATIMENTS HALLE I- Principe de stabilité d’une halle Portiques plans : ensemble de barres avec des liaisons encastrées entre ces barres →rigidité et résistance dans leur plan. (ce n’est pas triangulé). Résiste aux charges horizontales et verticales qui génèrent des moments de flexion (l’effort le plus pénalisant dans la construction) ⇒plus de matière nécessaire. - A gauche : portique avec poutre horizontale et poteaux encastrés à la poutre. Le portique est articulé en pied - A droite : Traverses brisées →effet de voûte, 1- 2 pourcent de pente pour l’écoulement des eaux de pluie ⇒sections moins importantes que le portique rectiligne. Le portique est encastré en pied Il peut y en avoir à plusieurs travées et/ou plusieurs étages. En général, ils sont articulés en pied (80% des cas) →plus économique. Ils sont en bois ou en acier en général. Organisation : ● ● ● Noir : Portiques Vert et bleu : Ossature secondaire : pannes et lisses de 5-7m de long articulées à chaque extrémité (dimensionnement : pl2/8), les parois s’appuient sur la structure secondaire Rouge : palée de stabilité Moment de flexion : au max au niveau des liaisons entre poutres et poteaux. Lorsque le moment M dû aux charges dépasse la valeur du moment admissible (ligne horizontale pointillée de Me), on met un renforcement. Parfois, on peut utiliser une section variable en fonction du moment. Stabilité au vent perpendiculaire au portique : avec l’ossature principale et secondaire uniquement, les portiques se mettent en parallélogramme ⇒il faut trianguler avec les contreventements de versant (2 diagonales = section plus faible ou câbles car ça ne reprendra que la traction) et des palées de stabilité →pas besoin d’en mettre partout car tous les portiques sont liés Stabilité au vent perpendiculaire au portique, vue sur le côté : ✓ 50 m max entre palée de stabilité et bout du bâtiment : à cause des variations thermiques les poteaux aux extrémités vont se pencher (+/ - 27° = 0,03 mm de variation par mettre ⇒15 mm pour 50 m de long) ✓ Si le bâtiment mesure plus de 50 m ⇒palée mise au milieu ❌ Il ne faut pas mettre une palée de chaque côté : empêche la dilatation thermique ⇒sinistre ✓ Si le bâtiment est à plus de 100 m ⇒joint de dilatation : soit on double les poteaux, soit on en met qu’un mais avec des liaisons glissantes qui autorise le glissement longitudinal. ⇒dans les 2 cas, on a un fonctionnement structurel indépendant des 2 parties 1 Cours 5 - Construction Les poteaux de pignons ou raidisseurs de façade ne reprennent pas de charges verticales : liaisons glissantes entre eux et les portiques (la poutre va pouvoir descendre) ⇒reprennent les charges de vent des pignons et servent d’appui intermédiaire pour les lisses. Exemples : 1. En 4 jours, travail terminé pour mettre la structure primaire : on commence par 2 portiques + palées de stablilité. Puis on continue en mettant juste ce qu’il faut d’ossature secondaire pour que les portiques puissent tenir ⇒de cette façon la grue peut quitter le chantier plus rapidement. Avec 20- 25 m de franchissement entre poteaux, on s’en sort avec des sections gerrables. 2. Plusieurs travées. Trop de contreventement de versant. Plus de 50 m ⇒palée au milieu 3. Poutres à treillis : hauteurs variables possibles : 1/20 e du franchissement (peut aller jusqu’à 1/15e ; 1/35e pour une poutre normale). Moments de flexions repris par les membrures des poutres ⇒ forme optimisée (membrures plus longues au milieu car moment max). Poutres articulées aux extrémités ⇒poteau encastré en pied oour que ce soit stable. 4. Sable sur Sarthe : en haut, poutre à treillis encastrée sur les poteaux, eux- mêmes articulés en pied →toujours système de portique; en bas : palée de stabilité au milieu (80 m de longueur) 5. Hangar n°8 Orly : poutres et poteaux à treillis (quand les membrures se rejoignent = articulés). Hauteur de poutre = 3,40 m (1/20e de 78 m = 3,9) 6. Voute : Pour avoir moins de flexion et plus de compression, on peut utiliser l’effet de voûte. Arc à 3 articulations = isostatique ⇒plus de matière, mais les efforts dans les barres ne dépendent que des charges, et pas des effets des tassements des appuis ou de la dilatation thermique. 7. Arc avec poutre à treillis 8. Arc : section courbe avec variations des hauteurs + bracons (petits trucs penchés) pour éviter le déversement. Quand la membrure inférieure est comprimée, on peut avoir du déversement. 9. Poutre défoncée : bracons anti-déversements espacés de 4 m normalement mais ponctuellement 6 m (réduit la résistance) ⇒pas pris en compte dans le calcul →cause principale de la catastrophe II- Étude de cas : L’USINE THOMSON, Guyancourt, 1990 Architecte : Renzo Piano 32 000 m2 en 1990 + extension en 1992 de 8000 m2 Usine de fabrication d’armement (radars, …) 1. La conception 2 Cours 5 - Construction Programme : bureaux, laboratoires, zones de production, de stockage, locaux sociaux, pour 1100 personnes. Usine en sheds : 2 versants de couvertures : 1 presque vertical orienté nord et + 1 penché ⇒permet d’avoir de la lumière naturelle sans effet de serre Utilisation du principe de sheds pour avoir une bonne qualité de lumière Inconvénient : monotonie ⇒casser par la longueur des différents halls Plan : Les différentes longueurs cassent la monotonie. Mur d’enceinte courbe de 6 m de haut. Les locaux techniques sont retirés du bâtiment : acollés au mur. Le 1er shed (au Sud) est dans un sens inversé par rapporta aux autres Photo Schéma axonométrique : Système constrictif avec un module de base que l’on peut juxtaposer. Les modes de productions peuvent changer – espaces nécessaires peuvent bouger ⇒prévoir les extensions → phalanges ici : doigts et mains Coupe : Multiples de 90 cm partout pour les dimensions horizontales. Entre 2 sheds : circulation des fluides en partie supérieure, et des individus en partie inférieure →dimension de l’allée : 3,60 m = 3 x 0,90 Éclairage naturel : casquette + partie opaque courbe = diffraction des rayons renvoyés à l’intérieur du shed suivant →diffusion plus large des rayons Axonomoétrie : Deux poutres courbes (juste effet de style car on pourrait en avoir qu’une) s’appuient sur une poutre longitudinale. Eléments de couverture mesurent tous 7,20 m →surdimensionnés en partie haute ❖ Les charges verticales Allée : portiques encastrés entre éléments et articulés en pied Poutre courbe A de 16 m de long s’appuie sur le poteau N →articulée en 3 points : Initialement : tubes de 245 mm articulé en 2 points →problème : il fallait les déformer pour avoir une courbe ⇒difficile car la section est épaisse ⇒ Appui supplémentaire B pour réduire la section de ce tube ⇒on passe à un IPE 180, plus facile à déformer. Cet appui en B en tenu par 3 tirants : a et b pour les charges vertcales vers le bas ; c sert à bloquer le soulèvement (charges verticales vers le haut) car la toiture est légère ❖ Les charges horizontales M et N : En façade, le poteau est bi-articulé : le buton e ou d se tend ou se comprime pour tenir le poteau selon la direction du vent →tube Le portique P de la circulation reprend les charges du vent du milieu. Photo : Dans l’autre sens, on a des raidisseurs de façade qui transmettent les charges du vent à travers une lisse vers les contreventements en toiture. Pas de palée de stabilité, mais des portiques de stabilité. 3 Cours 5 - Construction Tubes : traction et compression Tendeurs ou ridoirs : dispositif pour raccourcir ou rallonger la longueur des tirants pour qu’il n’y ait rien à rattraper ⇒immédiatement efficace Restaurant d’entreprise : plancher avec tôle nervurée. Séparation de la structure de l’enveloppe et structure des planchers 2. L’enveloppe Blocs de béton cellulaire préfabriqués (plus léger que le béton normal) ⇒collage Volonté que ces blocs soient bruts à l’extérieur. ● ● ● ● Longueur = 90 cm Hauteur = 57 cm Épaisseur = 30 cm Poids : 75 kg Bande rouge : semelle du poteau ● Moins de conductivité thermique ● Bloc glissé entre les semelles (interdit maintenant pour des raisons thermiques) ⇒crée un pont thermique et condensation (inconvénients jugés mineurs par rapport aux avantages) Paroi en double peau : isolant thermique entre les nervures (servent d’ossature) Certaines façades sont entièrement vitrées. 3. La couverture Souligner la ligne longitudinale à l’intérieur ⇒nervures très marquées Hauteur de nervure = double du franchissement en passant des mètres aux centimètres (ex : 7,20 m = 15 cm) Paroi extérieure : nervures perpendicualires aux nervures intérieures →Écoulement des eaux de pluies Casquette : que la tôle extérieure Coupe : Ossature secondaire = panne Z 4. Le montage de la charpente (photos) Montage simple : Gabari de montage (structure cubique grise) pour tout bien positionner. Puis on soude sur chantier. On extrait l’élément du gabari, et on le déplace à la grue. 4