Crash du Concorde: le champ des responsabilités prend forme
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Crash du Concorde: le champ des responsabilités prend forme
Remise officielle du certificat de navigabilité du Concorde au Ministre Joel Le Theule (Au Centre) Crash du Concorde: le champ des responsabilités prend forme [ 23/07/2005 ] CERGY (AFP) – (extraits) Après quatre ans d'expertises, l'information judiciaire ouverte au lendemain de l'accident pour "homicides et blessures involontaires", a abouti fin 2004 à un rapport final désignant deux causes majeures. La deuxième cause du crash réside, toujours selon le rapport final, dans un "défaut important" du Concorde, au niveau de l'intrados de l'aile de l'avion. Cette faiblesse était connue du constructeur (Aérospatiale puis, après mutation du groupe, Airbus et enfin EADS), comme de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) dès 1979, après l'accident d'un Concorde à Washington (USA) présentant des similitudes avec celui de Gonesse. Selon Me Roland Rappaport, avocat du Syndicat National des pilotes de ligne (SNPL) et de l’épouse d'un des pilotes morts dans l'accident, parties civiles au dossier, le ministre des Transports de l'époque Joël Le Theule (décédé en 1980) en avait également été informé. "Il résulte du dossier que le ministre était au courant de la fragilité de l'aile", et que le défaut avait été évoqué lors du conseil des ministres du 3 octobre 1979, a affirmé Me Rappaport à l'AFP. Toujours selon le rapport final, ce défaut n'a été traité qu'après le crash. Mais aurait pu l'être avant: de source proche du dossier, plusieurs anciens responsables de fabricants de technologies aéronautiques entendus dans le dossier ont indiqué avoir développé et proposé au constructeur, bien avant l'accident, des solutions susceptibles de renforcer le supersonique. En vain.