Le soldat Léon mêle virtuel et émotionnel

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Normandie
Ouest-France
Mercredi 19 mars 2014
À Cambremer, incendie aux pépinières Lapierre
Interpellé par le Raid à Alençon
Un violent incendie s’est déclaré hier, chez les pépiniéristes Lapierre dans le pays d’Auge. Pas de victime.
Mais, la maison d’habitation et les bureaux ont été entièrement détruits.
Un jeune du quartier de Perseigne a été arrêté pour avoir tiré
sur des policiers. Il était encore en garde à vue hier soir.
Un violent incendie s’est déclaré hier,
mardi, vers 11 h, dans la maison d’habitation de la famille Lapierre à Cambremer dans le pays d’Auge. Michel
Lapierre et son épouse, sont horticulteurs à la retraite.
En novembre 2011, Charles, le fils
de 31 ans né dans cette maison, a
repris l’activité familiale mise en sommeil après la retraite de son père, en
2005. Le professionnel s’est spécialisé dans les plantes de collection.
C’est la première fois que des agents
du Raid, unité d’élite de la police,
étaient mobilisés pour intervenir
dans le quartier de Perseigne, à Alençon. Hier matin, une vingtaine d’entre
eux a donné l’assaut, à 8 h 20, pour
interpeller un jeune du quartier, âgé
de 23 ans, et retranché chez des proches, dans un immeuble. L’alerte
avait été donnée quelques heures
plus tôt.
Vers 3 h du matin, dans la nuit de
lundi à mardi, des coups de feu retentissent dans le quartier. Les balles
atteignent notamment la fenêtre et la
façade d’un appartement. Les locataires donnent l’alerte. Des douilles
de 9 mm seront retrouvées au sol un
peu plus tard. Quand les policiers arrivent et tentent d’intervenir, l’auteur
présumé des coups de feu les vise et
leur tire dessus. « Sans toutefois les
atteindre », précise Loïc Jézéquel,
Pépinière née en 1968
Devenue inhabitable, la maison familiale normande à étage abritait le
domicile et le bureau de cette pépinière située à la sortie nord de la
commune de Cambremer, sur la
route de Rumesnil. « On a tout perdu » déclarait, hier, Michel Lapierre
effondré. « Le mobilier, une bibliothèque importante, une collection
de trains électriques… » Si la marchandise ne semble pas avoir été
trop touchée, le bureau avec son
matériel informatique et les dossiers
clients et fournisseurs est parti en fumée. « Il va falloir, coûte que coûte,
poursuivre l’activité commerciale. »
Aventure familiale, la pépinière est
née en 1968 avec le grand-père,
Henri Lapierre et son fils Michel. À
cette époque, elle est spécialisée
dans les arbres fruitiers. Au bout de
quelques années, des arbustes d’ornements sont apparus, principalement des rhododendrons. Charles le
fils, titulaire d’un BTS en production
horticole, a travaillé en Angleterre
Le directeur du centre hospitalier régional a lancé l’appel d’offres
pour élaborer le programme technique du futur CHU de Caen.
23 pompiers venus de Lisieux, Saint-Pierre-sur-Dives, Cambremer et Périers-en-Auge se sont déplacés.
comme spécialiste de plantes de collections à Tauton (ville jumelée avec
Lisieux) avant de reprendre l’affaire
familiale.
Les propriétaires envisagent d’installer un bungalow pour poursuivre
leur activité de négoce. Selon Michel
Lapierre, le feu serait parti du premier
étage. Il pourrait s’agir d’un problème
électrique.
Les locaux sont totalement détruits
et ne sont plus habitables. La municipalité de Cambremer offre la possibilité d’un relogement dans l’appartement au premier étage de la mairie
de Saint-Aubin-sur-Algot.
Un important dispositif de secours
a été mis en place pour circonscrire l’incendie. 23 pompiers venus
de Lisieux, Saint-Pierre-sur-Dives,
Cambremer et Périers-en-Auge se
sont déplacés avec deux engins
pompes, une échelle aérienne, un
camion-citerne de grande capacité, une cellule à dévidoir automobile
et une ambulance. Le sinistre s’est
déclaré à moins de 500 mètres du
centre de secours Joseph-Neuville.
La brigade de gendarmerie de Dozulé était présente.
De nombreuses applications ont été présentées, lundi et mardi, au forum du tourisme numérique
de Deauville. Parmi elles, le débarquement d’Ouistreham de 1944 raconté par le soldat Léon.
char britannique réduit à néant les
Allemands réfugiés dans le casino.
Pendant ce temps, des avions bombardent depuis le ciel et d’autres
combats ont lieu derrière vous. »
Pour voir cela, il suffit de déplacer
son écran dans l’espace réel. L’histoire dure entre deux et trois minutes,
mais on peut s’amuser à la répéter
pour voir l’ensemble des éléments.
Thierry Dethan et Jean-Christophe Beauvais présentent « Soldat Léon », la
nouvelle application numérique de leur entreprise.
Un travail de longue haleine. « Nous
sommes allés chercher des photos
jusqu’au Royal Museum de Londres. »
L’application sera inaugurée le
15 mai à l’office de tourisme d’ Ouistreham. L’objectif, ensuite : « Qu’elle
soit visionnée par les chefs de l’État
pour la commémoration du 6 juin »,
espère Thierry Dethan. Sans oublier
les retombées touristiques d’un tel
événement. « Cet été, l’office de tourisme d’Ouistreham attend 150 000
visiteurs de plus que les autres années ».
Matthieu STRICOT.
Nathalie TRAVADON.
homme blessé est ressorti dans la
soirée, avant d’être entendu par les
policiers. Deux personnes ont été
placées en garde à vue.
Des détenus étaient en formation
professionnelle au sein du centre
de détention d’Argentan, hier matin.
Deux d’entre eux ont tenté de s’évader vers 8 h 30. Ils ont escaladé la
première grille et ont essayé de ramper vers les autres grilles. Ils ont été
rapidement arrêtés par une dizaine
d’agents du centre de détention.
« Ce sont des détenus calmes,
sans antécédents. La preuve, ils
étaient en formation professionnelle, ce qui est réservé aux détenus sans problème, assure Joseph
Rousseaux, délégué du syndicat
Force ouvrière (FO) au centre pénitentiaire d’Argentan. Nous ne savons pas s’ils voulaient vraiment
s’évader ou plutôt créer un incident
pour être sanctionnés et transférés ailleurs. » Incarcérés pour stupéfiants pour l’un et pour escroquerie
pour l’autre, ces prisonniers devaient
sortir du centre de détention respectivement en 2015 et 2018.
D’après le délégué FO, « les détenus ne peuvent plus purger leur
peine tranquillement. Ce sont les
détenus les plus forts qui font la loi.
Les demandes de transfert dans
d’autres centres de détention s’intensifient. »
Joseph Rousseaux évoque le
manque de moyens humains au
centre de détention d’Argentan.
« Depuis les mutineries de décembre, nous avons peur de faire
des fouilles intégrales après les
parloirs. On ne sait plus trop ce qui
rentre dans la prison. C’est un véritable problème pour nous et les détenus. »
Manon LOUBET.
boutique.ouestfrance.fr
Agression au couteau : un homme a été blessé à Flers
l’abdomen du second. « Ses jours
ne sont pas en danger, les blessures sont superficielles », note Hugues de Phily, procureur de la République d’Argentan. L’auteur présumé s’est enfui. Hospitalisé, le jeune
La direction espère voir le programme achevé « fin décembre ».
Celui-ci sera ensuite transmis à un
comité interministériel qui devra le
valider. « Il faudra ensuite lancer un
concours d’architecture. Cela prendra environ dix mois. » Viennent
après les avant-projets architecturaux
pour une durée d’environ 20 mois,
puis la phase des travaux qui devraient durer 3 ans et demi. « Entre
chacune des phases il faut compter
les périodes de validation intermédiaires ».
Quant au désamiantage de la tour
du CHU : « Le 22e étage est terminé. Nous préparons les phases de
désamiantage du 23e étage qui devrait être achevé fin 2015 ».
Hier matin, deux détenus ont tenté de s’évader du centre
de détention d’Argentan. Ils ont été interceptés rapidement.
Une dimension humaine
Une ressemblance frappante avec
une autre application existante : Arromanches 1944. Avec une différence toutefois : « En plus d’apporter une reconstitution virtuelle de
l’événement, nous y ajoutons une
dimension humaine grâce au témoignage », explique Thierry Dethan.
« D’autant plus que Léon Gautier
est un homme vaillant, une icône
au niveau des commandos de Marine », rappelle Jean-Christophe
Beauvais.
L’application se veut avant tout fidèle à la réalité. En plus de l’expérience en immersion, elle propose
deux autres onglets incluant informations et photos : Ouistreham aujourd’hui et Ouistreham en 1944.
« Nous avons lancé l’appel d’offres
pour choisir l’entreprise qui va se
charger d’élaborer le programme
technique détaillé du nouveau
CHU », explique Angel Piquemal, directeur du CHU de Caen. « C’est la
fondation du projet ».
Il est ici question de définir
comment l’hôpital régional fonctionnera demain. Aussi bien au niveau
médical, qu’en terme de surface,
de fonctionnalité, d’exigences techniques et du budget de l’opération.
« Nous allons mener très rapidement toute une série de réflexions
internes avec le personnel médical
et paramédical. » Il est aussi question pour mener ce programme technique « d’aller visiter d’autres établissements hospitaliers afin de
profiter des expériences ailleurs ».
Tentative d’évasion à la prison d’Argentan
La Normandie en bref
Lundi soir, une dispute a dégénéré
près d’un centre commercial d’un
quartier populaire de Flers. L’un des
deux protagonistes est soupçonné d’avoir porté plusieurs coups de
couteau, à la gorge, au thorax et à
Delphine LE NORMAND.
« C’est la fondation du nouveau CHU »
Le soldat Léon mêle virtuel et émotionnel
Des bruits de mitrailleuses et d’explosions. Le débarquement à Ouistreham en noir et blanc. « Nous étions
177 », résonne la voix du soldat Léon
Gautier. Le vétéran apparaît à l’écran
de la tablette, du haut de ses 92
ans, au bord de la plage. « Le soldat Léon nous fait revivre la prise
de casino d’Ouistreham par les soldats français du commando Kieffer,
le matin du 6 juin 1944 », explique
Jean-Christophe Beauvais, président
d’Affinitycom.fr. L’entreprise de Cormelles-le-Royal spécialisée dans les
nouvelles technologies a présenté
sa nouvelle application à l’occasion
du forum du tourisme numérique de
Deauville, lundi et mardi.
« L’objectif est d’éveiller les
jeunes sur le devoir de mémoire en
suscitant leur intérêt grâce au numérique. » L’immersion dans l’expérience du soldat Léon sera bientôt
accessible gratuitement sur smartphones et tablettes. Avec une condition : « Pour l’activer, il faudra se
rendre sur la terrasse de l’office de
tourisme d’Ouistreham », précise
Thierry Dethan, directeur général. À
partir de là, chacun peut vivre l’expérience à 360 °. « Face à vous, le
directeur départemental de la sécurité publique de l’Orne. Puis le tireur
se réfugie dans un appartement de
la rue Flaubert, toujours dans le quartier de Perseigne à Alençon. Les policiers vont donc faire le guet jusqu’à
ce que le Raid intervienne à 8 h 20.
Interpellé, l’homme a été placé en
garde à vue au commissariat d’Alençon, où il se trouvait toujours hier
soir. Ce dernier est connu des services de police et de justice. Le parquet devrait décider aujourd’hui des
suites judiciaires à donner. Loïc Jézéquel, tient à préciser que « ces événements n’ont rien à voir avec ceux
du week-end dernier ». Plusieurs
véhicules avaient en effet été incendiés, nécessitant la présence des
CRS une bonne partie du week-end.
Ils avaient levé le camp lundi matin.
IDÉE CADEAU
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Des usagers de la ligne Paris-Cherbourg préoccupés par les retards
Si la SNCF notait une amélioration
dans la régularité des trains ParisCherbourg dans son rapport de janvier, ses usagers notent au contraire
une aggravation. « 1 h 23 de retard
cumulé en janvier, 3 h 50 en février
et 2 h 36 pour les treize premiers
jours de mars », indique l’Union des
Usagers de la ligne Paris-Cherbourg
dans un communiqué. L’UDUPC
prévient également que les dédommagements de 5 € « ne suffiront
pas à calmer l’exaspération des
passagers », tout en déplorant des
« conditions de transport qui restent insatisfaisantes ».
Les usagers demandent à la SNCF
de « reconnaître la dégradation
évidente du service. Et pourquoi
pas en réalisant un geste commercial ? », conclut le communiqué.
Normands et Picards observent 700 km de littoral
Le Réseau d’observation du littoral normand et picard a été créé en
2010 par les deux Normandie et la
Picardie pour « une expertise sur
les risques qui menacent les 700
km de côte de la baie du Mont
Saint-Michel à la baie d’Authie ».
Ce littoral recule d’une vingtaine de
centimètres par an depuis 50 ans.
Phénomène naturel auquel s’ajoute
une urbanisation qui a aggravé la vulnérabilité des territoires littoraux.
« Des enjeux sociaux, économiques et environnementaux découlent des risques liés à l’érosion et
aux submersions marines. L’actualité récente en témoigne » a dit Nicolas Mayer-Rossignol, président de
la Haute Normandie. Huit stages universitaires ont eu lieu. Des missions
aériennes permettent de disposer
d’un référentiel historique en 1947,
1977 et 1982. Les trois régions ont
convenu d’un suivi pérenne du littoral en lien avec les acteurs locaux et
les services de l’État.
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