REUSSIR 150 BD - En Essonne Réussir
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COMMERCES Les clés de la réussite ENQUÊTE ENTREPRISE ET SPORT : MÊME COMBAT ? LE GRAND ENTRETIEN PASCALE BRACONNOT Climat « Ne rien faire et c’est la grande inconnue » N°150 DÉC./JANV./FÉV. 2016 DANS LES COULISSES Au cœur de Centthor GRAND PARIS Zoom sur les data centers Le Spécialiste Européen de Solutions Data Center Des centres d’hébergement ultra-sécurisés pour les baies informatiques du rack en colocation mutualisée au bâtiment dédié. Depuis 2006, le Groupe DATA4 sécurise et protège les équipements informatiques des entreprises sur son Campus de Paris-Marcoussis (91). n n n n n n 13 000 m² de salles IT 17,6 MW d’énergie IT Jusqu’à 100 MVA 7 Data Centers dont 1 PRA ISO 9001, ISO 14001, OHSAS 18001 En cours de certification : ISO 27001, 50001 Visite I Information I Devis Disponibles sur demande + 33 (0)1 53 57 46 91 [email protected] www.data4group.com N°150 SOMMAIRE DÉC./JANV./FÉV. 2016 6 L’ACTU EN IMAGES 8 CHIFFRES 12 ON EN PARLE… 14 ENTREPRISES À LA UNE 16 ELLES ARRIVENT La FFB déménage à Évry 44 20 DANS LES COULISSES Centthor 22 UNE JOURNÉE AVEC… Sébastien Taugourdeau, boucherie de l’Église et Chevry II ENQUÊTE Entreprise et sport : même combat ? 50 LE GRAND ENTRETIEN Pascale Braconnot, chercheuse au CEA 24 PARCOURS D’ENTREPRISES • Bruneau • Gexel Recouvrement • Eurofo 26 PORTRAIT DE CRÉATEURS Cécile Pasquinelli Vu-Hong, fondatrice de Garance 28 PORTRAITS DE COMMERCES • Au-dessus, sur l’étagère du haut • Boulangerie Le Garrec • L’Escale • Mercerie Cactus Indigo 31 E-COMMERCE MoB-MoB 32 ENTREPRISES ENGAGÉES STPEE 52 DOSSIER COMMERCE : LES CLÉS DE LA RÉUSSITE 56 Les commerçants ne sont pas seuls 58 Témoignages 34 RÉVOLUTION NUMÉRIQUE Missler Software 36 GRAND PARIS Terre des data centers 38 PRODUITS CCI Techinnov 40 ACTUS CCI 43 ACTIONS CCI PUBLIRÉDACTIONNEL CONTACTEZ-NOUS POUR ÊTRE VISIBLE TÉL. : 01 60 79 91 51 61 DEMAIN Bienvenue dans l’école du futur 63 BONNE TABLE La Maison du pressoir, Crosne 64 TOURISME D’AFFAIRES Maison Cocteau, Milly-la-Forêt 66 MADE IN ESSONNE 68 JURIDIQUE 70 VOUS AVEZ LA PAROLE La révolution numérique En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 3 parce qu’ il faut de l ’ audace © yellowj - Fotolia pour innover ayez le réflexe cci essonne.cci.fr 01 60 79 91 91 Informations générales et économiques aux entreprises du département de l’Essonne Directeur de la publication : Philippe Lavialle Directeur général : Bruno Malecamp Trimestriel édité par la CCI Essonne 2, cours Monseigneur Romero CS 50135 - 91004 ÉVRY Cedex www.reussir91.com Suivez-nous sur Twitter http://twitter.com/EssonneReussir RÉDACTION [email protected] RÉDACTEUR EN CHEF : Valérie Le Boudec 01 60 79 91 43 [email protected] ASSISTANTE DE RÉDACTION : Corinne Rouault 01 60 79 91 54 [email protected] CONCEPTION GRAPHIQUE : www.eden-studio.com (Épinay/Orge) PAO : ndbd.fr (Paris) Service Communication de la CCI Essonne CORRECTEUR : Pierre Talbot ONT PARTICIPÉ À CE NUMÉRO : Annie Abela-Lichtner, Laurence Amette, Patrick Désavie, Christelle Donger, Olivier Fermé, Laurent Janeyriat, Catherine Lengellé, Pierre Talbot. PHOTOGRAPHES : les journalistes et l’équipe de permanents de Réussir CRÉDIT PHOTOS : Lionel Antoni, Essonne Info, Zehnder, EP Paris-Saclay, BNP Paribas, Stefano Bosi, Fotolia/ viperagp, Natural Grass, Biométhodes/Norske Skog, Alcea, Solutys group, FFB-Essonne, Centthor, Boucherie de l’Église/Chevry II, Bruneau, Gexel Recouvrement, Eurofo, Garance, Au-dessus, sur l’étagère du haut, L’Escale, Mob-Mob, STPEE, Missler Software, Fotolia/ Oleksandr Delyk, Data4, Fotolia/Robert Kneschke, Esiris, Fotolia/Kotoyamagami, Lionel Antoni, Tulipe Noire, Fotolia/fovivafoto, Fotolia/Nektarinchen, Fotolia/ Janvier, CEA-Saclay/Didier Touzeau, Lionel Antoni pour l’ensemble des photos du dossier, Fotolia/Bloomua, La Maison du pressoir, Maison Cocteau, Visiole, Abykarra, Brasserie de Marcoussis, Colibree, Minima, Norline, Pafloma, Pellorce et Jullien, Semardel, Bells Labs, Cyber’L, Camarel, Systemis. COUVERTURE : Lionel Antoni PUBLICITÉ Commercial : 01 60 79 91 51 [email protected] Fax 01 64 57 36 17 ABONNEMENTS 01 60 79 91 54 RÉALISATION Impression : Groupe des imprimeries Morault (Paris) ISSN 0757-7044 Tirage : 40 000 exemplaires. Toute reproduction, même partielle, des textes, photos et publicités est interdite. En Essonne Réussir est un magazine diffusé à titre gratuit aux seuls ressortissants de la CCI Essonne (1 seul magazine par ressortissant). En application de la loi du 6 janvier 1978 « informatique et liberté » modifiée, nous vous informons que les données recueillies vous concernant sont strictement destinées à la gestion des abonnements par la CCI Essonne. Vous disposez d’un droit d’accès et de rectification aux données vous concernant. Pour exercer ce droit, vous pouvez vous adresser au correspondant Informatique et liberté de la CCI Essonne par courrier : 2 cours Monseigneur Romero – CS 50135 - 91004 Évry cedex, ou par mail : [email protected]. Vous pouvez également pour des motifs légitimes, vous opposer au traitement des données vous concernant. Si vous ne souhaitez plus recevoir notre magazine, vous pouvez adresser un courrier à En Essonne Réussir - CS 50135 - 91004 Évry cedex, ou un mail à [email protected]. ÉDITO SOYONS ÉTHIQUES, SOLIDAIRES ET CITOYENS ! A lors que les événements tragiques du 13 novembre dernier retentissent encore en chacun de nous et partout à travers le monde, il me semble essentiel de rappeler à quel point nous, acteurs économiques, devons nous montrer plus que jamais lucides et responsables. Aujourd’hui, il est vital d’encourager la solidarité et l’entreprise citoyenne, réaffirmer des valeurs mais aussi, notamment, pour les plus jeunes d’entre nous, donner du sens aux initiatives et aux projets. La CCI Essonne, comme bon nombre de ses partenaires et d’entreprises, y travaille, à travers les actions qu’elle porte, mais aussi la démarche sociétale en matière de développement durable qu’elle a engagée ces dernières années. Elle a intégré progressivement des critères éthiques, sociaux, environnementaux dans ses politiques et pratiques, devenant ainsi une CCI ‘exemplaire’ en matière de RSE (Responsabilité sociétale et environnementale). Miser sur la RSE, c’est s’appuyer sur une ‘loyauté des pratiques’. Très concrètement cela signifie, par exemple, se comporter de manière éthique dans l’ensemble des relations que nous pouvons tisser avec nos partenaires, nos prestataires, nos ressortissants mais également avec nos concurrents. C’est aussi favoriser la diversité dans le recrutement des collaborateurs, veiller à leur bien-être, à leurs besoins en compétences ou encore à leurs envies d’évolution. C’est, au fond, appliquer à l’entreprise des règles élémentaires de vivre ensemble : cultiver l’altruisme, se respecter soi-même et respecter les autres. Voilà sans doute des valeurs essentielles sur lesquelles les acteurs économiques peuvent consolider le développement et les initiatives sur nos territoires. À l’heure où certains grands groupes préfèrent s’implanter ailleurs pour aller chercher une fiscalité plus avantageuse, cette ‘loyauté des pratiques’ propose un modèle qui repose sur une concurrence saine, une manière de travailler ensemble « LOYAUTÉ DES PRATIQUES » de façon honnête, équitable et intègre. Pour le tissu économique au sens large, les bénéfices sont concrets : stimulation de l’entrepreneuriat et des capacités d’innovation, efficacité, réduction des coûts, etc. Porte-parole des entreprises auprès de la puissance publique, les CCI se doivent d’être à leurs côtés afin de réaffirmer ces fondamentaux et encourager – partout où elles le peuvent - ces pratiques exemplaires. Car, au-delà de valeurs de fond, c’est un projet de société au sens large qu’il nous appartient aujourd’hui d’incarner et de défendre haut et fort, ensemble. Et dans ce cadre, nul doute que les acteurs économiques ont un rôle majeur à jouer. Philippe Lavialle Président de la CCI Essonne [email protected] Twitter : @PLavialle blogdupresidentcciessonne.com En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 5 L’ACTU EN IMAGES / CAMPUS ZEHNDER INAUGURATION Véritable vitrine du savoir-faire du groupe Zehnder en France, le Campus Zehnder a été inauguré le 1er octobre 2015 à Évry. Sur 3 500m2, ce bâtiment, labellisé Minergie-P, met en œuvre, en conditions réelles d’utilisation, les solutions de chauffage, rafraîchissement et de ventilation double flux de Zehnder. Il abrite le siège, le centre de formation (500 m2) et l’espace d’exposition (300 m2) du groupe suisse en France. / GROUPE ARBEY MÉCÈNE PHILOSOPHE Ouverte sur la ville, face à la RN7 au niveau de Ris-Orangis, depuis octobre dernier, Géodésie, la sculpture de Jean-Claude Jourdan, artiste plasticien, professeur d’arts plastiques à Évry, est une commande du groupe Arbey. Un acte de mécénat emblématique pour l’aménageur foncier essonnien. / ESSONNE INFO SAUVÉ PAR LE CROWDFUNDING ! Au terme de 45 jours d’efforts, l’opération de crowdfunding lancée par l’équipe du site d’informations Essonne info s’est conclue, en novembre dernier, par un succès avec 38 250 € récoltés auprès de 708 abonnés-fondateurs, qui sont associés à la réflexion sur l’avenir de ce site web d’informations locales. / MEILLEURS APPRENTIS DE FRANCE 3 MÉDAILLES D’OR POUR LA FDME Maxence Gasnier, Thomas Mille et Jordan Rogier, apprentis à la Facultés des métiers de l’Essonne, ont obtenu la médaille d’or nationale en Soudage. 6 En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 L’ACTU EN IMAGES / RENTRÉE ÉCONOMIQUE DE LA CCI TOUTE L’ESSONNE ÉTAIT LÀ Plus de 400 partenaires et dirigeants d’entreprises ont répondu présents à l’invitation de la CCI Essonne le 21 septembre dernier. Focus sur la conjoncture économique, précisions sur les grandes thématiques d’avenir (transition énergétique, transformation numérique), points sur les enjeux phares, ont fait l’objet d’un riche débat entre Philippe Lavialle (à droite sur la photo), président de la CCI Essonne et l’économiste Philippe Dessertine. / PARIS ORLY RDV DE L’EMPLOI Succès, le 10 novembre, pour les Rendez-vous de l’emploi organisés par Pôle emploi, en partenariat avec la CCI Essonne avec 150 recruteurs, 80 exposants et 1 000 opportunités d’emploi. / WAI MASSY-SACLAY / TEDX SACLAY SOUS LE SIGNE DE LA LUMIÈRE Une première en Essonne ! Le TEDx organisé en novembre dernier par Assya Van Gysel a été un succès. De nombreux partenaires ont soutenu l’initiative, dont la CCI Essonne. HÉBERGEMENT ET ACCOMPAGNEMENT DES START-UPS Le Wai (We are innovation) de Massy-Saclay, que vient d’ouvrir BNP Paribas dans le quartier d’affaires de Massy, est un nouveau lieu dédié à la créativité, avec entre autres, 150 postes de travail répartis en espaces modulables. En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 7 CHIFFRES EN BREF LES FRANÇAIS TRÈS ENGAGÉS AU TRAVAIL ! Réalisation des missions, adhésion aux règles, aide spontanée aux collègues, temps de présence… Selon une étude*, il s’avère que le sentiment de bien-être et d’épanouissement a un fort impact sur l’engagement des salariés. 1. LES SALARIÉS FRANÇAIS MONTRENT UN BEL ENGAGEMENT AU TRAVAIL 90% et plus soutiennent leurs collègues 73% dépassent leur temps normal de travail 2. BIEN-ÊTRE ET ÉPANOUISSEMENT, MOTEURS DE L’ENGAGEMENT AU TRAVAIL 73% de ceux ressentant le plus de bien-être réalisent leurs missions de façon fréquente de ceux ressentant le plus de bien-être aident leur supérieur spontanément Source : IÉSEG School of management – Cegos en partenariat avec CSA des moins de trente ans considèrent l’entrepreneur comme une personne altruiste, soucieuse d’aider son prochain. pensent qu’il aime profiter de la vie. Diriger une entreprise et être hédoniste n’est pas incompatible. Source : GfK pour Ager 2015 Source : GfK pour Ager 2015 8 En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 Équipement en smartphones 36% 27% 2014 2010 Multiéquipement en micro-ordinateurs 82% 76% 67 % 75% Équipement en micro-ordinateurs Équipement en tablettes 41% 14% 2011 des dirigeants français décrivent l’entrepreneur type comme une personnalité curieuse, dotée d’une véritable soif d’apprendre. 76% considèrement qu’il aime assumer des responsabilités et manager. PROPORTION DE FRANÇAIS ÉQUIPÉS EN DIFFÉRENTS MATÉRIELS TIC 2014 83% Source : baromètre Bodacc en partenariat avec Altares. 2014 91% des interrogés ont un sentiment de bien-être et d’épanouissement Source : enquête Arcep-CGTI-Credoc, décembre 2014 29% 4% 2014 75% Règlements fournisseurs : la pire valeur depuis 10 ans Une étude menée par Altares sur les comportements de paiement des entreprises en France et en Europe pointe 13,6 jours de retard en moyenne, la pire valeur depuis 10 ans pour les fournisseurs. Seulement 36,5% des entreprises françaises payent toutes La reprise des fonds de commerce en recul Au 1er semestre 2015, les reprises de fonds de commerce ont reculé de 12 %, avec moins de 20 000 reprises (19 947). Le prix moyen des fonds de commerce peine lui aussi à résister et baisse de 3 % à 184 600 €. Si la restauration reste l’activité la plus plébiscitée, avec plus de 3 600 rachats, les reprises de fonds de commerce restent traditionnellement portées par des jeunes entreprises. 2010 Répondent aux critères de l’engagement au travail leurs factures à l’heure. En Europe, les comportements de paiement s’améliorent très légèrement mais, à 14,6 jours de retard en moyenne et 9,7% d’entreprises au-delà de trente jours, la situation demeure tendue. Par ailleurs, les paiements des TPE et les retards de règlement sont encore nombreux dans l’administration de l’État, tandis que les collectivités territoriales font mieux que le privé. 2011 84% Les entreprises familiales européennes optimistes Selon KPMG, les entreprises familiales, surtout les grosses, affichent une confiance inédite dans l’avenir. Ainsi, 75 % positivent. Un niveau d’optimisme jamais atteint, en hausse de près de 20 % en deux ans. Il est vrai que 56 % des entreprises interrogées ont vu leur chiffre d’affaires augmenter au cours des 12 derniers mois. Malgré tout, les entreprises familiales détectent de sérieuses menaces : la concurrence accrue (37 % des interrogés, 43 % en France), la “guerre des talents” (33 %) et la baisse de la rentabilité, mentionnée par 32 % des sondés (48 % en France). CHIFFRES CONSOMMATEURS 22% ENTREPRISES TÉLÉPHONE 77% RELATIONS CLIENTS : LE GRAND GASPILLAGE Les entreprises perdent de l’argent en proposant des moyens de communication en inadéquation avec les canaux de communication utilisés constate Dimelo, éditeur de logiciels de Relation client en mode SaaS. Explosion des réseaux sociaux Le canal téléphonique est de moins en moins utilisé par les consommateurs et totalement en déclin pour la génération des plus jeunes (16-24 ans). Mais, de leur côté, les entreprises continuent d’y investir en moyenne 77 % de leur budget. Un gaspillage qui s’élève à près de 200 milliards de dollars ! Paradoxalement, seulement 3 % des budgets des entreprises sont consacrés aux réseaux sociaux. Un décalage évident avec les consommateurs qui les utilisent à plus de 17 %. N°1, l’e-mailing De même, les messageries instantanées, en plein essor et utilisées à plus de 26 %, ne représentent que 4 % des investissements dans la relation client des entreprises. L’email est utilisé à 35 % par les consommateurs et reste aujourd’hui le canal de communication le plus important. C’est également le cas pour les entreprises qui consacrent à l’e-mailing 13 % de leur budget. Côté papier, les entreprises y consacrent 3 % d’investissement. INFOS PRATIQUES SÉCURITÉ SOCIALE : Base Smic horaire : 9,61 €/heure Plafond : 38 616 €/an Smic applicable depuis le 1er janvier 2015 conformément à la loi en faveur des revenus du travail en vigueur (une revalorisation sera réalisée en janvier 2016). Réalisé par la CCI Essonne tous les ans, ce baromètre a pour objectif de comprendre comment les entreprises essonniennes perçoivent leur environnement économique et de repérer les comportements qu’elles comptent adopter à travers divers indicateurs : trésorerie, effectifs, investissements, activités. À découvrir dès à présent l’édition de septembre 2015. En savoir plus : essonne.cci.fr — ESSONNE BAROMÈTRE DES AFFAIRES — Septembre 2015 Enquête semestrielle Tendance Méthodologie Le baromètre des affaires est réalisé par la CCI Essonne. Il a pour objectif de comprendre comment les entreprises essonniennes perçoivent leur environnement économique et de repérer les comportements qu’elles comptent adopter. Le principe est de nourrir cette représentation par une enquête annuelle. À chaque niveau d’interrogation, les responsables d’entreprise ont plusieurs possibilités de réponses. L’enquête téléphonique, dont les résultats sont publiés dans ce baromètre, a été réalisée par le cabinet Tryom en mai 2015 et a permis de recueillir l’avis d’environ 400 responsables d’entreprise du département de toutes tailles et de tous secteurs, répartis selon la méthode des quotas. Pour permettre une lecture détaillée, les résultats sont analysés par secteur d’activité (industrie, construction, commerce, services) et selon la taille de leurs effectifs (avec les TPE, PME et les GE). Le terme tendance renvoie aux réponses cumulées des chefs d’entreprise et donne leur position globale. L’indicateur d’opinion (ou solde d’opinion) est le moyen choisi afin de suivre les fluctuations du moral des chefs d’entreprise. Il fait la part entre les réponses optimistes (amélioration de la situation) et les avis pessimistes (dégradation de la situation). TPE : très petites entreprises de moins de 10 salariés petites et moyennes entreprises de 10 à 250 salariés grandes entreprises de plus de 250 salariés PME GE : Un climat des affaires globalement favorable L’année 2015 a débuté avec l’entrée en vigueur du pacte de responsabilité et solidarité. Ce pacte cherche à réduire le coût du travail et, de ce fait, renforce le Cice (Crédit d’impôt compétitivité emploi), déjà en place depuis 2 ans. Ces deux mesures apporteraient dans un premier temps une « bouffée d’oxygène » aux entreprises françaises, pour ensuite dynamiser l’économie, selon l’analyse du Figaro du 19 décembre 2014 intitulée « Croissance : 2015 commence sous de meilleurs augures ». Parallèlement, selon l’Insee , pendant le premier semestre 2015, la dépréciation de l’euro, ainsi que la baisse du prix du pétrole, ont augmenté le pouvoir d’achat des Français et dynamisé les exportations. Ces éléments expliquent en partie le taux de croissance de 0,6 % du 1er trimestre, les taux de croissance prévus de 0,3 % pour les 2e et 3e trimestres et de 0,4 % pour le 4e trimestre 2015, ainsi que la bonne orientation du climat des affaires dans tous les secteurs d’activité. Les résultats de cette enquête sont assez cohérents avec les analyses de la conjoncture qui ont été faites au niveau national. En effet, comme prévu dans les analyses du Figaro de décembre 2014, le 1er semestre 2015 a été marqué par la stabilité, surtout au niveau des investissements et des effectifs dans les entreprises essonniennes. Les dégradations dans ces deux domaines ont été très limitées tout au long du 1er semestre et les prévisions à 6 mois de l’évolution des investissements et des effectifs sont positives avec des soldes d’anticipation à hauteur de + 8 % chacun, soit les plus élevés de l’ensemble de l’enquête. Par ailleurs, l’évolution de l’activité a été l’item de l’enquête pour lequel la part des répondants déclarant une amélioration dans ce domaine a été la plus élevée (22 %). Malgré un solde d’opinion qui reste négatif (- 16,1 %), les dirigeants d’entreprise sont optimistes quant à l’avenir puisque seulement 17,6 % s’attendent à une dégradation de l’activité de l’entreprise dans les 6 mois à venir, contre 24 % qui prévoient une amélioration. Cependant, les dirigeants d’entreprise sont assez pessimistes en ce qui concerne l’évolution de leur trésorerie d’ici la fin de l’année. n° 47 INDICES : SMIC : 1 457,52 €/mois Brut mensuel 151,67 heures (soit 35h hebdo) BAROMÈTRE DES AFFAIRES 3 218 €/mois 177 €/jour TAUX DE CHÔMAGE du 2e trimestre 2015 en Essonne : 7,7 % 127,91 € Indice des prix à la consommation, ensemble des ménages, octobre 2015 (base 100 en 1998) 108,38 € Indice des loyers commerciaux, 3e trimestre 2015 (base 100 au 1er trimestre 2008) 107,86 € Indice des loyers des activités tertiaires, 2e trimestre 2015 (base 100 au 1er trimestre 2010) En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 9 CHIFFRES -5 % CRÉATION D’ENTREPRISE EN ESSONNE : TOUJOURS EN HAUSSE Octobre 2015 660 Septembre 2015 Août 2015 560 380 Juillet 2015 632 Juin 2015 667 Mai 2015 LE POINT DE VUE DE L’EXPERT 499 Avril 2015 615 Mars 2015 « QUALIFIER PLUS LES TRAVAILLEURS » 651 Février 2015 la productivité du facteur travail et, à l’équilibre, son salaire réel (pouvoir d’achat). La R&D augmente à la fois la productivité du travail et du capital. Il faudra suivre les exemples scandinave et suisse. La question de la dette est aussi à STEFANO BOSI, traiter en Europe. Une dette élevée Professeur détenue par des étrangers signifie le d’économie, payement d’importants services de la directeur du dette. Cette fuite de richesse absorbe centre de les fruits de la croissance, empêche recherche EPEE, les investissements et coupe les vice-président jambes à toute croissance future. de l’Ueve (Évry). 553 Janvier 2015 544 Décembre 2014 486 Novembre 2014 439 Octobre 2014 516 Après un 2nd trimestre en nette hausse, la création d’entreprises a connu une nouvelle progression notable au 3e trimestre 2015, avec un nombre d’immatriculation en forte hausse. DISPARITION D’ENTREPRISE : LA ”CASSE” EST LIMITÉE 333 Octobre 2015 Septembre 2015 Août 2015 303 220 323 Juillet 2015 424 Juin 2015 Mai 2015 Avril 2015 Mars 2015 208 309 317 421 Février 2015 Janvier 2015 335 432 Décembre 2014 Novembre 2014 311 Octobre 2014 326 Côté radiations, si le mois de juillet est en nette hausse par rapport à juillet 2014 (avec 323 radiations contre 221 un an plus tôt), les deux mois suivants sont en baisse par rapport aux mêmes mois de 2014. 10 En 2014, en volume, la consommation d’énergie dans l’industrie est au même niveau qu’en 2013. La facture énergétique continue de baisser (- 5 % en euros courants) du fait du recul des prix du charbon, des produits pétroliers et du gaz. La consommation d’énergie brute est de 35,4 Mt d’équivalent pétrole et la facture énergétique s’élève à 15,2 Mds d’euros. Faut-il se protéger de la mondialisation ? La mondialisation pénalise les travailleurs non-qualifiés des pays occidentaux, plus exposés à la concurrence des bas salaires asiatiques. Une conséquence politique de cette situation est la radicalisation du vote de ces travailleurs séduits par les formations d’extrême gauche ou droite qui préconisent des solutions protectionnistes contre la mondialisation. L’économie chinoise a subi un ralentissement récemment mais ses fondamentaux demeurent solides et sa croissance restera à des niveaux élevés dans les années à venir. La vraie question concernant la Chine est celle de la transition démocratique. La croissance économique détermine l’émergence d’une classe moyenne éduquée qui aspire à plus de libertés civiles et de participation politique. Toutefois, dans certains pays d’Asie, les citoyens sont disposés à troquer les libertés personnelles pour des niveaux de consommation plus importants. Autoritarisme et consumérisme pourraient être une formule “gagnante” dans le futur. Quel avenir pour l’Europe et la France, en particulier ? Dans ce contexte, la seule possibilité pour maintenir des salaires relativement élevés en France et en Europe est celle de qualifier plus les travailleurs par le biais de l’éducation et d’investir dans la recherche et développement. L’éducation augmente En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 La crise environnementale a-t-elle une solution ? La mondialisation économique et ses implications économiques en Europe comme en Asie sont des questions importantes. Toutefois, la question majeure est celle du réchauffement climatique. Une réduction drastique des émissions des gaz à effet de serre, par le biais d’une coordination internationale, pourrait permettre de limiter à deux degrés l’augmentation de la température moyenne. Cependant, les prévisions sont incertaines, la coordination internationale est laborieuse et les puissances émergentes renoncent difficilement à des niveaux de consommation plus élevés. Si l’on intègre les bifurcations du système (dégel du permafrost, réduction des puits carbone et de l’albédo polaire, et réchauffement des océans), une prévision plus probable est celle d’une fourchette entre trois et cinq degrés pour la fin du siècle. Cela représenterait une catastrophe et une menace pour la biodiversité et la vie humaine tout court. On va lentement mais surement vers une sixième extinction massive d’espèces. Évidemment, la crise environnementale dépend de la croissance économique et de la mondialisation. Une crise de cette ampleur mérite une réponse d’envergure : décroissance économique, adoption de technologies propres, réduction de la démographie. Propos recueillis par Pierre Talbot Le restaurant vous accueille tous les jours, midi et soir (excepté le dimanche soir) Entreprises, pour vos déjeuners et dîners d’affaires sur notre site restaurant-obistro.fr ou 01 69 01 88 61 2016 RESTAURANT O’BISTRO 13, chemin de la Ville du Bois - 91310 Montlhéry - [email protected] Réservations Cuisine traditionnelle, cadre chaleureux et convivial ON EN PARLE… DANS LA PRESSE DANS LA PRESSE XENTECH DANS LES ÉCHOS Le quotidien économique Les Échos a présenté le travail de XenTech (Genopole, Évry) dans son édition du 17 novembre dernier. L’article rappelle le parcours de l’entreprise essonnienne et explique ses recherches sur les fragments de tumeurs afin de vaincre, précisément, le cancer. Il se conclut par une citation du Dg. de l’entreprise, Pascal Leurot, annonçant que XenTech cherche actuellement 3 millions d’euros pour passer à une nouvelle étape de son développement. À LA TV COCA-COLA GRIGNY SUR FRANCE 3 RÉGION Le 12 novembre dernier, le site Coca-Cola de Grigny a inauguré une nouvelle ligne de production de canettes. Un événement pour l’usine qui sert le bassin de consommation de Coca le plus important en France. Ce projet a nécessité un investissement de 30 millions d’euros et permis l’embauche de 35 salariés, dont la moitié habite l’Essonne, était-il précisé dans le reportage diffusé sur France 3 Région le jour même. SUR LE WEB AFM-TÉLÉTHON L’association de patients s’associe avec Bpifrance afin de créer une usine pour fabriquer ses futures thérapies géniques et cellulaires. Basée à Évry, la plateforme de production nécessite un investissement de 120 millions d’euros et créera, à terme, 300 emplois. La première pierre du site a été posée début octobre. À LA TV JAPELL HANSER SAG Japell Hanser Sag se renforce sur la dorure haut de gamme. Le groupe d’embellissement de l’imprimé, dont le siège se trouve à Pussay, vient de s’équiper d’une nouvelle machine de dorure haut de gamme, comme l’indiquait le site Graphiline.com (12 novembre). THALES ET AVIATION DESIGN Spy Ranger est un drone de surveillance et de reconnaissance, conçu par Thales pour des missions de sécurité et de défense. Pesant 15 kg pour 3,70 mètres d’envergure, il est doté d’une propulsion électrique et offre une autonomie de trois heures. C’est à Aviation Design, PME de Milly-la-Forêt spécialiste des composites, que l’on doit son ingénierie, selon Industrie-Technologie.com (20 novembre). LE MEILLEUR POST FACEBOOK GLOBAL BIOENERGIES À l’occasion de la Cop21, Global Bioenergies s’offre une belle vidéo pour expliquer son procédé de production d’hydrocarbures à partir de sources végétales, reprise sur de nombreux sites web dont Boursorama.com. 12 VOISIN MALIN SUR LE WEB En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 Quatorze j’aime, 3 partages pour le post Facebook de rentrée du Proto204. Il est vrai que le programme annoncé était alléchant et méritait les ‘‘like’’ : brasserie participative, tiers-lieux végétaux, mathématiciens, etc. On aime, forcément ! Les caméras de France 3 se sont intéressées à l’association essonnienne de mise en relations et de partage, Voisin Malin. Elle a fait l’objet d’un reportage au journal télévisé de France 3 le 2 novembre dernier. Son manager, Laura Hurel, a expliqué les principes de cette association d’entraide et d’information qui permet de garder le contact avec la population. SUR TWITTER @HellaKR À la @cciessonne, pour la cérémonie de remise des prix ‘‘Ensemble pour l’apprentissage en Essonne’’. @ColomboGina Le Pdt de la @cciessonne @PLavialle en duo avec #JérômeBonaldi : Un peu de baume au cœur ce soir #Espoirsdeleconomie @linkandev Bonnes pratiques de l’inbound marketing et du commercial @CCI_IdF_Presse [Etude @CROCIS_CCI_IDF] Impact des attentats sur l’activité #économique francilienne ENTREPRISES À LA UNE NATURAL GRASS BIOMÉTHODES UN ESSONNIEN ACTEUR DE LA NOUVELLE FILIÈRE SPORT PARTENARIAT DE BIO-RAFFINERIE Bertrand Picard a participé au comité stratégique préparatoire à la création en France d’une filière Sport, estimée à 35 Mds €. Notre pays lance, en cette fin d’année, une filière Sport. Bertrand Picard, fondateur de la société Natural Grass spécialisée dans les pelouses hybrides, a participé au comité stratégique préparatoire mis en place par le Gouvernement pour ce faire. Celui qui a inventé en 2009, à SaintSulpice-de-Favières, un concept révolutionnaire de gazon naturel ancré dans un sol de synthèse est aujourd’hui leader dans son domaine. Et sa technologie AirFibr équipera plus de la moitié des stades de foot de l’Euro en France l’été prochain. « L’objectif de ce comité stratégique était de faire des propositions concrètes pour développer les atouts des entreprises françaises de l’économie du sport qui ont intérêt à se connaître et à apprendre à travailler ensemble, notamment à l’export ». Si son objectif est maintenant de « devenir leader mondial d’ici 2020 », le chef d’entreprise va ouvrir, toujours en Essonne, un nouveau centre de production et un espace logistique en 2016. L. Amette LEXIBOOK OFFRE EXCLUSIVE AVEC JOUÉ CLUB™ POUR LE TÉLÉTHON Lexibook®(parc Courtabœuf), société spécialisée dans le développement, la fabrication et la commercialisation de produits ludo-éducatifs, a décidé, pour la toute première fois, de s’associer avec Joué Club™ pour faire avancer la recherche en soutenant le Téléthon ! L’entreprise essonnienne et le distributeur de jouets se sont engagés à développer et commercialiser, pour le Téléthon 2015, une offre de produits exclusifs : des casques audio cache-oreilles ! Filaires ou sans fil en Bluetooth®, ils se connectent sur smartphone, lecteur MP3, tablette ou tout autre appareil audio. Pour chaque casque vendu, 5 euros sont reversés à l’AFM-Téléthon. 14 En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 BioSkog est le nom du projet de bio-raffinerie né du partenariat entre Biométhodes (Évry), société du groupe Arbiom spécialisée dans le bio-raffinage de la biomasse de seconde génération, et Norske Skog Golbey, le plus important site de production de papier journal d’Europe de l’ouest. L’alliance entre les deux entreprises sera matérialisée par la création d’une société de projet dont l’objectif est d’étudier puis d’accompagner la construction, à Golbey, d’un pilote fin 2016, puis d’une unité de production de composés chimiques d’une capacité de transformation d’au moins 40 000 tonnes de biomasse/an, opérationnelle dès 2018. Objectif : exploiter et valoriser la richesse chimique du bois et les spécificités des ressources forestières lorraines. MICROVISION INSTRUMENTS ACCORD AVEC INTELLO ENTERPRISES (INDE) L’éditeur et concepteur de systèmes clé en main pour la caractérisation d’objets à l’échelle micro et macroscopique confirme sa stratégie commerciale à l’international en annonçant la signature d’un contrat de distribution exclusif avec Intello Enterprises, basé au sud de l’Inde, à Chennai. À travers ce partenariat, Microvision Instruments (Évry) élargit son réseau de partenaires distributeurs à l’international qui compte désormais neuf entreprises dont GT Vision (US), Cota (Mexique), Instrumat (Suisse), JY (Chine). « Nous sommes particulièrement heureux d’accueillir Intello Enterprises parmi nos revendeurs. Leur légitimité en Inde va nous permettre de renforcer notre croissance sur le marché indien qui est un pays stratégique pour notre société », commente Olivier Huin, fondateur de l’entreprise. ENTREPRISES À LA UNE ALCEA SOLUTYS GROUP UNE ESSONNIENNE À MONACO KARELIS ENTRE DANS LE GIRON DU GROUPE ESSONNIEN Avec ce rapprochement, Solutys group s’affirme comme un acteur multirégional de référence en France. Odeon choisit Alcea et STid pour sécuriser la plus haute tour de Monaco ! Une belle réalisation pour la PME de Marcoussis. Alcea (Marcoussis), concepteur et fabricant français de solutions pour la sûreté et la supervision du bâtiment, et STid (Fontenay-auxRoses), leader et précurseur dans la conception de solutions haute sécurité, ont été sélectionnés pour équiper la prestigieuse tour Odéon de Monaco en système de contrôle d’accès RFID. UN PROJET FUTURISTE Ce projet visionnaire et futuriste constitue le plus haut bâtiment de la Principauté et offre une multitude de services de luxe (49 étages, 170 mètres de hauteur, bureaux, commerces et logements de prestige, dont l’appartement le plus cher du monde). La solution globale de supervision haute sécurité Alwin, entièrement développée par Alcea, et les lecteurs encastrables haute sécurité Wal de la société STid, vont sécuriser quelque 700 points d’accès. Alwin a été choisie pour son côté novateur et sa modularité. La fonction d’analyse d’images y a ainsi été installée pour renforcer la sécurité du bâtiment notamment grâce au comptage de personnes, l’analyse des mouvements, la détection de maraudage, la remontée d’alarmes et la gestion de parkings. « Il était essentiel de ne pas décevoir l’architecte dans sa recherche d’une solution haut de gamme, tant au niveau fonctionnel qu’esthétique. L’approbation des titres de lecture a été un véritable enjeu. Cela a été un processus au cours duquel les équipes d’Alcea et de STid ont su travailler conjointement pour apporter une solution efficace et pertinente, comme elles le font depuis de nombreuses années », précise Sandrine du Caurroy, directrice commerciale d’Alcea. VLB Solutys group, qui a connu une forte croissance depuis sa création pour atteindre, en 2014, un CA de 14 millions d’euros, compte plus de 50 collaborateurs et figure parmi les quatre principaux intégrateurs du marché de l’identification automatique grâce à ses filiales spécialisées. La récente intégration de Karelis, intégrateur de matériels et solutions codes barres ou RFID, implantée en région Rhône-Alpes depuis plus de 14 ans, est en cohérence avec la stratégie du groupe essonnien. « L’acquisition de Karelis s’inscrit parfaitement au sein de la stratégie globale de Solutys group qui vise à développer ses activités au plus près des acteurs régionaux, qu’il s’agisse de PME/ PMI ou d’entreprises d’envergure nationale. Ce rapprochement en région Rhône-Alpes va nous permettre de confirmer Solutys group comme un acteur multi-régional de référence sur le marché français », déclare Éric Peters, Pdg. du groupe essonnien. En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 15 ELLES ARRIVENT BÂTIMENT CHILLY-MAZARIN LA FFB ESSONNE DÉMÉNAGE À ÉVRY Depuis 130 ans, l’organisation syndicale veille à représenter et à défendre les intérêts des entrepreneurs du bâtiment. Autre mission, la promotion des métiers du bâtiment, à travers quelques opérations, dont les journées portes ouvertes « Les coulisses du Bâtiment », où le public et les écoles peuvent visiter des chantiers emblématiques du département et les ateliers du centre de formation CFA à Brétigny-sur-Orge. COMBATTRE L’ISOLEMENT L a Fédération Française du Bâtiment en Essonne (FFB-Essonne) a quitté son siège historique de CorbeilEssonnes ! En octobre, la chambre syndicale s’est installée à Évry, en faisant d’une pierre deux coups. Se rapprocher des acteurs départementaux politiques et économiques, tout en gagnant en fonctionnalité, grâce à une meilleure accessibilité et une capacité d’accueil renforcée de ses locaux. « Les places de stationnement sont plus nombreuses et la surface des espaces de formation et de réunions d’information a triplé », se réjouit Bernard Toulouse, le président. De quoi donner un nouvel élan à l’organisation, qui vient de fêter ses 130 ans ! Son rôle ? Défendre les intérêts collectifs et individuels des entrepreneurs. Parmi ses actions, la représentation des adhérents auprès des acteurs socio-économiques (élus, enseignement technique, Trésor Public, Urssaf, sécurité sociale, etc.), des organismes professionnels (CCI, Chambre de métiers, Caisse des congés payés, SMABTP, Qualibat, etc.), et juridictionnels (Prud’hommes, Tribunal de commerce). La FFB Essonne relaie, également, les informations, les tendances et les analyses du secteur sur différents supports, dont le trimestriel Infobat91. 16 En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 « Adhérer à la FFB Essonne permet aussi et surtout de ne pas rester isolé ! Sur nos 1 000 adhérents, plus de 80 % sont des petites structures artisanales de moins de 10 salariés ! ». Grâce à l’appui de la Fédération régionale d’Île-de-France et de sa quinzaine d’experts, chacun peut bénéficier de formations, de conseils et d’assistance dans le recouvrement et les domaines social, fiscal, juridique et technique. La FFB-Essonne facilite aussi la constitution de réseaux et de partenariats ou le simple partage d’expériences. Son organisation en six corps de métier (maçonnerie, charpente, peinture, etc.) s’est enrichie, en 2000, des groupes d’échange ‘‘Femmes de l’Essonne’’ et ‘‘Nouveaux Dirigeants’’. Sans oublier, le bénéfice d’être référencé dans le Guide de la construction : un annuaire des adhérents efficace pour gagner en visibilité ! À l’heure de la crise, la FFB-Essonne tente de préserver plus que jamais le tissu entrepreneurial essonnien et son savoirfaire. Ses prochains défis ? La poursuite du recrutement et de la fidélisation des adhérents, mais aussi l’augmentation du nombre d’entreprises qualifiées, en les soutenant dans leur démarche de certification (Qualibat, Qualifelec, etc.). « Beaucoup s’appuient sur le bouche-àoreille et sous-estiment encore l’intérêt des labels, pourtant incontournables pour conquérir les nouveaux marchés. » C. Donger EOS INNOVATION Créée en 2010, la start-up EOS Innovation a maintenant pris son essor et a inauguré, fin octobre, ses nouveaux locaux de Chilly-Mazarin. « 2016 sera une année charnière pour notre développement », avance David Lemaître, fondateur et Pdg. de l’entreprise qui compte une douzaine de salariés, dont les trois-quarts sont dédiés à la R&D. E-vigilante, le robot entièrement automatique conçu et développé par EOS Innovation a désormais apporté la preuve de son efficacité pour la surveillance des sites industriels et de stockage. ANGERVILLE MCDO Le 11 novembre dernier, la petite ville du Sud-Essonne a vu s’ouvrir un nouvel établissement sur son territoire, près du magasin Leclerc. Un fast-food McDo dirigé par Frédéric Merian, déjà gérant de deux autres sites en Essonne, est donc venu enrichir l’offre commerciale de la ville. Une ouverture qui représente soixante-deux emplois. BONDOUFLE NACTIS FLAVOURS Nactis Flavours, expert des arômes, des ingrédients et des matières premières aromatiques, investit 8 M€ pour construire le nouveau centre de R&D du groupe à Bondoufle et optimiser ses principaux sites de production. Le groupe, en pleine expansion, notamment par croissance externe, vise un CA de 100 M€ à l’horizon 2018. [email protected] www.Coespace.com Tél. : 01 69 63 38 50 Fax : 01 69 63 38 59 COESPACE c’est : 28 ANS D’EXPÉRIENCE dans la France entière — LA CONCEPTION, les études, la réalisation tous corps d’état — LA MAÎTRISE des normes handicapés, électriques, incendie, législation du travail — LA RÉALISATION de vos travaux en un temps record (3 jours pour rénover 60 m², de la démolition au mobilier) — L’ENTRETIEN par du personnel polyvalent (électricité, plomberie, menuiserie, sol, murs, enseignes etc.) — L’APPLICATION de votre look, concept et charte, ou la création d’un concept, d’une enseigne selon vos souhaits Entreprise tous corps d’état d’agencement magasins, bureaux, locaux d’activités, créée en 1986 PUBLI RÉDACTIONNEL votre partenaire pour une gestion du personnel optimisée En deux ans d’existence, Direction RH a grandi et gagné la confiance de ses clients. L’entreprise compte aujourd’hui 8 personnes, une équipe expérimentée couvrant l’ensemble des métiers des ressources humaines : un véritable avantage concurrentiel sur ce marché. Au 1er janvier 2016, la déclaration sociale nominative (DSN) obligatoire pourrait inciter certaines entreprises à externaliser la gestion de la paie. Cette activité représente une part non négligeable de l’activité de Direction RH. « Mais notre valeur ajoutée se situe ailleurs, dans un ensemble de services et de conseils sur mesure pour accompagner la performance des entreprises », assure Marie-Pierre Baïnachi-Miller, la présidente de la société essonnienne. Veille Direction RH se distingue par une expertise complète, adaptée pour prendre en charge tout ou partie de la gestion du personnel d’une entreprise partenaire. Obligations employeur (convention collective, négociation avec les partenaires sociaux…), administration du personnel (dossier du personnel, absences, démarches obligatoires…), bilan RH (organisation du rendez-vous, tableaux de bord…), entretiens individuels, gestion des compétences et des carrières, politique de formation, etc. Direction RH propose également une solution innovante de gestion dématérialisée des ressources humaines. Partenaire de Cegid, elle met à la disposition de ses clients un système d’information RH (SIRH) très performant, habituellement réservé aux grands groupes. Le progiciel Cegid Businessplace permet de migrer vers une gestion électronique de l’ensemble de la fonction RH. La traçabilité des informations offre au dirigeant et à ses managers une vision globale de l’entreprise, la clé d’une organisation optimisée. législatiVe et réglementaire pour sécuriser le déVeloppement « Les dirigeants de PME sont de plus en plus confrontés à des problèmes d’ordre juridique et social, constate la présidente de Direction RH. Nous assurons pour eux la veille législative nécessaire pour sécuriser leur développement ». Direction RH 1 rue Panhard 91830 Le Coudray-Montceaux Tél. : 01 69 47 10 76 directionrh.fr [email protected] TPE, PME, associations même, constituent le cœur de cible de l’entreprise essonnienne. Mais plusieurs grands groupes font aussi appel à elle pour mettre en œuvre des dispositions réglementaires particulières en collaboration avec leurs juristes. De manière ponctuelle, et parfois dans l’urgence, Direction RH dénoue les dos- siers complexes. « L’intervention d’un tiers peut être déterminante pour débloquer une situation de conflit, suggère MariePierre Baïnachi-Miller. À la manière d’un médiateur, nos conseillers vous accompagnent pour trouver des solutions. Il est important de sortir du conflit par le haut et de préserver un environnement de travail durable ». DANS LES COULISSES CENTTHOR : DES STANDS BIEN EXPOSÉS Depuis plus de trente ans, le spécialiste français des stands sur mesure développe son activité avec succès. Il se prépare désormais à un nouvel essor. « 5 000 M 2 D’ATELIERS À WISSOUS » À quelques mètres d’un empilement de caissons estampillés Agrica, des menuisiers découpent minutieusement les pans d’un futur aménagement pour le groupe Visiom. En face, des peintres et des électriciens s’affairent autour d’une nouvelle commande de Renault. Plus loin, une équipe de monteurs assemble des cloisons décoratives pour Solystic, tandis que deux spécialistes de la signalétique finalisent, dans un studio d’impression numérique adjacent, un panneau aux couleurs de la marque Citroën. Bienvenue chez Centthor et son usine de 5 000 m² à Wissous ! UNE OFFRE COMPLÈTE DE SERVICES SUR MESURE À l’approche de la haute saison d’hiver des salons internationaux (le Mondial de l’Automobile de Francfort, Milipol, Post Expo, salon international de l’élevage, etc.), l’effervescence est palpable chez le spécialiste français des stands sur mesure. Son cœur de métier ? La conception, 20 En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 la fabrication et l’installation d’espaces d’exposition. L’artisan de ce savoir-faire global s’appelle Gilles Coulon. Tout commence en 2004, lorsque ce financier de formation rachète et transforme la société LY4, créée au milieu des années 80. Rebaptisée Centthor, l’affaire va connaître, en dix ans, un triplement de son chiffre d’affaires (21 millions d’euros en 2014) et plus qu’un doublement de ses effectifs (90 personnes), pour devenir un leader sur le marché français de l’aménagement de stands sur mesure, chiffré à 474 millions d’euros. « Nos concurrents sont surtout des bureaux d’études qui externalisent la production », explique Farid Kara, le responsable du développement commercial, marketing et communication. Ceux de Centthor jouxtent l’usine, au côté des services administratifs et financiers. L’ambiance y est feutrée et studieuse : une petite dizaine de personnes s’attèle à concevoir l’architecture et le design des projets, puis à les mettre en œuvre techniquement, en collaboration étroite avec huit chefs de projets. « UN TAUX DE FIDÉLITÉ DE 90 % » CENTTHOR SAS créée en 1984 sous le nom de LY4 Rebaptisée Centhhor en 2004 Installée à Wissous depuis 2007 Usine de production de 5 000 m² Unité de stockage de 15 000 m² 90 salariés 300 commandes par an 40 % de l’activité réalisée à l’international CA 2014 : 21 M€ 40 % À L’EXPORT L’exercice demande une solide coordination des équipes et une gestion rigoureuse des délais de chacune des quelque 300 commandes honorées chaque année. Entre la demande d’un client et la livraison de son contrat il peut s’écouler à peine un mois pour une création de quelques m², jusqu’à plus de six mois pour des stands de prestige de 4 000 m². L’enjeu est important : « Nous sommes un communicant de l’ombre. À chaque exposition, notre UN SPÉCIALISTE DES ARCHITECTURES INTÉRIEURES À côté de la fabrication de stands dédiés à l’évènementiel, Centthor réalise près de 10 % de son chiffre d’affaires dans la conception, l’aménagement et la décoration de halls d’accueil, showrooms et autres espaces intérieurs pour les entreprises. Une solide activité qui a le mérite d’avoir permis à Centthor de décrocher, il y a deux ans, son premier contrat auprès d’une entreprise essonnienne, la Fnac Logistique. Un succès de bon augure pour les perspectives de développement local de la société. mission est de soutenir la stratégie commerciale de nos clients par des stands toujours plus visibles, innovants et créatifs. » Pour réussir à afficher un taux de fidélité de 90 %, aucun faux pas n’est toléré. L’USINE AU COEUR DU SIÈGE Pour être à la hauteur, Centthor s’est lancée dans de nombreux investissements. En 2007, la société quitte d’abord Antony pour s’installer à Wissous, dans un bâtiment construit sur mesure, avec une place centrale réservée à l’usine. À partir de 2010, d’importantes dépenses de modernisation de l’outil de production sont également engagées. Pas moins d’1 million d’euros sur trois ans pour améliorer la finition des produits, optimiser les cadences de fabrication et minimiser les chutes de bois, issus exclusivement des forêts européennes et certifiées ‘‘PEFC’’*. communication. Objectif ? Accroître la notoriété de Centthor, qui s’était jusqu’à présent développée par le bouche-à-oreille au gré des expositions. Parmi les autres priorités de développement, le renforcement de la capacité des bureaux d’études et la diversification dans des salons professionnels. La stratégie porte déjà ses fruits. « Centthor devrait enregistrer un chiffre d’affaires en progression d’au moins 10 % cette année » confie Farid Kara. Une prouesse sur un marché dont la croissance ne dépasse guère 5 %. C. Donger * La marque PEFC est un label environnemental de gestion forestière. DU DESIGN À LA LOGISTIQUE Parallèlement, la société ajoute une nouvelle corde à son arc : la création de stands modulaires petits et moyens, plus économiques et plus écologiques. Dernière grande mesure, le lancement, il y a un an, d’un service développement commercial, marketing et « 15 000 M 2 DE STOCKAGE À VILLEBON-SURYVETTE » En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 21 UNE JOURNÉE AVEC… SÉBASTIEN TAUGOURDEAU, BOUCHERIE DE L’ÉGLISE ET BOUCHERIE CHEVRY II L’artisan forme avec son épouse Élisabeth un solide tandem pour un quotidien très rythmé ! UN RYTHME SURVOLTÉ Sébastien Taugourdeau est un hyperactif, qui fuit la routine. Il a trouvé son équilibre en gérant, avec la complicité de son épouse Élisabeth, deux boucheries en Essonne : l’une à Marcoussis, rachetée en 1999, et l’autre, à Gif-sur-Yvette, reprise il y a deux ans. Plongé dans le métier depuis un pré-apprentissage à l’âge de 15 ans, ce Sarthois d’origine vit sa passion à un rythme survolté. La journée commence dès 5h30 à Gif-sur-Yvette, en compagnie d’un chef et d’un ouvrier boucher. Ensemble, ils découpent, désossent et parent les morceaux de viande. Puis, sonne l’heure de préparer les créations du jour. Ce matin, il enseigne à son apprenti la confection de paupiettes de veau savoyardes, de rôtis de canard à l’orange, de rôtis de pintade aux figues, aux trois champignons et aux pruneaux. À l’ouverture au public, il passe à la boutique pour endosser son rôle préféré : « L’accueil, le rapport avec les clients et l’ambiance conviviale des animations commerciales sont des aspects très agréables du métier ». L’homme se passionne aussi pour l’art de la mise en valeur des produits, leur présentation sur l’étalage, modifiée tous les deux à trois mois et la gestion des promotions ! Chaque début d’après-midi, il quitte Gif-sur-Yvette, direction Marcoussis. Après une brève sieste dans l’appartement familial, mitoyen à la boutique, il reprend du service jusqu’à 20h, pour relayer son épouse à la vente et soutenir le chef et l’ouvrier boucher au laboratoire. Médaillé d’Europe, lauréat des Papilles d’Or, Sébastien Taugourdeau soigne la qualité de ses produits. « Une petite ferme d’Eure-et-Loir nous livre ses volailles en direct et je m’approvisionne tous les mercredis à Rungis. » 2H : DÉPART POUR RUNGIS Ce jour-là, l’artisan quitte le domicile à 2 h pour entamer un tour des halles bien rodé : récupération des découpes de volailles, passage aux pavillons des triperies, de la charcuterie, des légumes, des épices, puis visite à la ’’corpo’’ pour les fournitures (couteaux, papiers et sacs d’emballage), avant de terminer aux pavillons du porc et du fromage. Au total, une dizaine de fidèles fournisseurs, avec lesquels la confiance fait loi. « Nous ne négocions jamais les prix : nous nous connaissons depuis si longtemps ! » Chaque lundi (jour de fermeture, avec les jeudis et dimanches après-midi), le couple s’affaire à la comptabilité des deux enseignes : 570 K€ de chiffre d’affaires annuel pour la boucherie de l’Église et 830 K€ pour celle de Chevry II. Un solide niveau d’activité qui les récompense des 70 heures et plus de travail hebdomadaire. Parmi les projets, l’amélioration du site Internet et la sous-traitance de sa gestion. « L’avenir passe par les nouvelles technologies, à condition de garder le contact avec la clientèle. Il en va de la survie des boucheries de proximité ! » C. Donger 22 En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 PARCOURS D’ENTREPRISES 60 ANS BRUNEAU : LE PRO DE LA FOURNITURE DE BUREAU L’entreprise a su, au fil des années, se développer, se moderniser et se diversifier pour devenir une référence dans son secteur. E n 1955, Jean-Marie Bruneau créait la vente par correspondance aux entreprises et la livraison en 24h, en vélo. En 2015, depuis sa plateforme des Ulis, où se trouve le siège du groupe, Bruneau réalise 300 M€ de chiffre d’affaires, dont 60% par Internet. C’est le leader français de l’e-commerce dans le secteur du mobilier et de la fourniture de bureau (30 000 références) pour les professionnels : papeterie et fournitures, mobilier de bureau, hygiène et entretien, bien-être, cartouches et consommables, etc. « L’entreprise évolue depuis 60 ans avec une obsession : la satisfaction des clients. Notre groupe dispose d’un savoir-faire unique reposant sur la maîtrise de l’ensemble des canaux de vente du commerce à distance, Internet et catalogues, associée à une qualité de service particulièrement performante », explique Nicolas Potier, Pdg. du groupe Bruneau, qui a été, en 2015 élu « Service client de l’année 2016 » dans la catégorie « Fournitures et équipements pour EN CHIFFRES • 77 000 m2 de stockage, • 6 plateformes logistiques en France • 800 salariés en Europe sur 5 pays • 900 000 clients • 6,5 millions de colis acheminés par an 24 En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 l’entreprise ». Cette distinction, qui récompense la qualité de la relation client des entreprises françaises, constitue un marqueur fort pour Bruneau qui a toujours placé l’excellence opérationnelle et relationnelle au cœur de ses priorités et de sa stratégie de développement. DÉVELOPPEMENT DE ‘‘GRANDS COMPTES’’ Autre récompense significative de ce haut niveau de réactivité et de qualité de service (formation à l’écoute active, conseil et accompagnement du client, etc.), le « Favor’i de bronze » dans la catégorie « Meilleur site e-commerce BtoB » remporté par Bruneau en novembre 2014. Les perspectives de croissance sont tirées par la fidélisation, le développement des ‘‘grands comptes’’ et l’innovation. « Nous évoluons dans un contexte concurrentiel où les clients sont de plus en plus exigeants et en attente de services à valeur ajoutée. Dans ce contexte, nous avons mis en place une feuille de route qui, plus que jamais, sera concentrée sur l’élargissement de notre offre, la croissance omnicanale et le développement des grands comptes », précise Nicolas Potier. En 2015, Bruneau a également connu un changement d’actionnaire. Weinberg Capital Partners s’est porté acquéreur du groupe : « un véritable atout pour accompagner l’entreprise dans sa stratégie de croissance et de développement ». P. Talbot PARCOURS D’ENTREPRISES 21 ANS GEXEL RECOUVREMENT : LES CRÉANCES, MAIS PAS SEULEMENT L icenciée économique d’un cabinet de recouvrement, Katia Gaudin décide de se lancer à son compte à 29 ans. Elle crée Gexel Recouvrement en 1994. Deux ans plus tard, elle embauche son premier salarié. Ils sont douze aujourd’hui, une taille que l’on peut qualifier d’intermédiaire sur ce marché. Depuis Leuville-sur-Orge, Gexel Recouvrement rayonne sur toute la région, avec 250 clients actifs en moyenne. « Des petites structures comme de grands groupes, notamment dans le secteur du bâtiment et des services », indique la Pdg., qui compte dans son portefeuille, entre autres, Saint-Gobain. Le plus souvent, ses clients recherchent plus qu’un simple service de relance des impayés par lettres de rappel. Au volume, Gexel Recouvrement privilégie les dossiers plus complexes, exigeant une prise de contact adaptée en vue de résoudre le litige. « Nous travaillons beaucoup avec des clients sous contrat, il est donc important de préserver leur image », explique Katia Gaudin. La relation d’affaires étant souvent amenée à se poursuivre sur la durée, le dialogue doit être maintenu et la médiation encouragée. « Cette approche nécessite de rentrer dans le cœur de métier et de bien comprendre la politique commerciale du client ». O. Fermé EN CHIFFRES Leuville-sur-Orge Création : 1994 Salariés : 12 CA 2014 : 1,2 M€ Croissance du CA en 2014 : 13 % Volume d’affaire réalisé avec des clients professionnels (BtoB) : 70 % 30 ANS EUROFO : UN NOUVEAU CHALLENGE À 30 ans, Eurofo entame une nouvelle vie. Entrée voilà deux ans dans le giron du groupe Jenoptec dirigé par Jérôme Nobili, l’entreprise essonnienne s’apprête à relever de nouveaux défis. « Jenoptec est intégrateur tandis qu’Eurofo est fabricant de fibre optique, cette acquisition était essentielle pour notre développement en France et en Europe afin de proposer les meilleures solutions à nos donneurs d’ordre », explique le dirigeant. L’opération de croissance externe permet au groupe Jenoptec de maîtriser toute la chaîne des produits, avec la volonté de renouveler la gamme et de s’implanter sur un marché en pleine expansion : le FTTH (Fiber to the home), la fibre à la maison. Pour certains clients, Eurofo fabrique des câbles spécifiques (conçus pour fonctionner dans des environnements sévères, avec des températures élevées ou par exemple en milieu aquatique) pour des applications militaires, aéronautiques ou encore pour la recherche. L’entreprise compte parmi ses clients Orange, Alcatel, Thalès, le CEA ou encore la SNCF. Pour l’avenir, Eurofo prévoit d’asseoir sa position sur le marché français tout en se tournant vers l’Europe, nouvel objectif de développement du groupe Jenoptec. L. Janeyriat En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 25 PORTRAIT DE CRÉATEURS E-COMMERCE EP PARIS-SACLAY GARANCE-PARIS L’ÉTERNEL FÉMININ PHILIPPE VAN DE MAELE, PDG. Spécialisée dans la lingerie pour femmes ayant subi une mastectomie, Garance a pris le virage du e-commerce. Stratégie gagnante pour Cécile Pasquinelli Vu-Hong qui propose une offre résolument féminine. E n 2012, Cécile Pasquinelli Vu-Hong crée Garance, marque de maillots de bain et de lingerie pour les femmes ayant subi une ablation du sein. Mère de trois enfants, cette Savinienne a affronté un cancer. Elle sait que « la guérison ne s’arrête pas à la fin des traitements et que la reconstruction passe aussi par la possibilité de retrouver sa féminité ». Environ 300 000 femmes ont subi une mastectomie en France et sept sur dix porteraient une prothèse mammaire externe. Garance s’adresse à cette clientèle ciblée. « Les deux premières années ont été des années d’apprentissage », observe la créatrice. À l’origine, les maillots de bain constituent l’essentiel de son offre et les points de vente à caractère médical sont privilégiés pour la distribution. « Cela exige beaucoup de temps et présente l’inconvénient de dépendre du dynamisme des distributeurs. » En 2014, Cécile Pasquinelli Vu-Hong prend le virage du e-commerce. Pari gagnant. « Le chiffre d’affaires devrait être multiplié par trois cette année. » De constater que « le développement sur Internet a un effet vertueux sur les distributeurs physiques ». 26 En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 Les détaillants de lingerie ‘‘classiques’’ sont à présent visés. L’offre est ‘‘désaisonnalisée’’ et une collection complète voit le jour au printemps dernier. Attachée de presse, graphiste, web développeur, modéliste… Une dizaine de personnes travaillent pour Garance. Cécile Pasquinelli Vu-Hong a recruté son premier CDI en octobre sur un profil de master marketing orienté mode. Malgré 17 ans d’expérience en marketing opérationnel, l’environnement changeant d’Internet impose quelques mises à jour pour la jeune entrepreneuse. Elle active son réseau et la direction de Sarenza lui ouvre grand ses portes pendant une semaine. Garance-Paris reçoit aussi le soutien de la styliste Stella Cadente. Garance se fixe « 10 % de parts de marché dans les 2 ans ». L’entreprise a intégré Antropia, l’incubateur d’innovation sociale de l’Essec. Une levée de fonds se profile avec l’international en ligne de mire. Cécile Pasquinelli Vu-Hong maintient des liens forts avec la communauté médicale. Cet été, elle a offert aux patientes de l’Institut Curie 150 pyjamas postopératoires. En mai, elle était nommée Chevalier de l’ordre national du Mérite, à l’initiative du ministère de la Santé. O. Fermé EN CHIFFRES 12 500 : nombre de femmes contraintes de subir une mastectomie en France chaque année 2012 : année de création de Garance 90 € : panier moyen d’une cliente 10 % : objectif de parts de marché dans les 2 ans 10 : nombre de personnes travaillant pour l’entreprise Philippe Van de Maele succède à Pierre Veltz en tant que président-directeur général de l’Établissement public ParisSaclay (EPPS) depuis le 5 novembre 2015. Diplômé de l’École polytechnique et de l’École nationale des ponts et chaussées, il a commencé sa carrière au sein de plusieurs directions départementales de l’Équipement. En 2004, il crée l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru) et, en 2009, il prend la tête de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Il occupait, depuis 2013, la fonction de directeur innovation et construction durable au sein de Bouygues Construction. E-BLINK ÉRIC SELE, DG. DÉLÉGUÉ Le pionnier et leader des technologies wireless fronthaul* (Boussy-St-Antoine) annonce l’arrivée d’Éric Sele au poste de directeur général délégué en charge des opérations commerciales, clients et des alliances stratégiques. Avec plus de 25 ans d’expérience, c’est un spécialiste de la stratégie et du développement commercial dans le secteur des réseaux de télécommunication et informatiques. De 2004 à 2015, chez Ciena, il a contribué, en tant que vice-président Emea, à la rapide croissance de l’entreprise en Europe et a mis en place et consolidé la structure commerciale et technique dans 11 capitales. * Technologie de liaison sans fil pour les architectures de réseaux mobiles. Lieu idéal pour recevoir vos clients et réunir vos collaborateurs, la Benerie met 30 ans d’expérience au service de votre événement. Convention professionnelle, séminaire incentive, soirée entreprise, en intérieur Aux portes de la capitale, une ferme restaurée du XVIe siècle, dans un cadre verdoyant, la Benerie vous accueille. ou extérieur, nos espaces réceptifs sont aménageables selon vos besoins. L’accueil, l’encadrement et la restauration seront réalisés par l’équipe du Relais de la Benerie, acteur essentiel à votre disposition, pour répondre à vos attentes et rendre ce moment unique. Restaurateur incontournable sur site, nous proposons une gamme variée de prestations à la hauteur de vos ambitions. À 35 minutes de Paris, à 7 minutes de lʼA10, la Francilienne et la N118, Limours, en Essonne, aux portes des Yvelines, sur la Plaine de la Benerie. Le Relais de la Benerie, restaurant traiteur D 988 - Entre Gometz-la-Ville et Limours - 91470 Limours Tél. : 01 64 91 17 60 - E-mail : [email protected] - Site Internet : benerie.com PORTRAITS DE COMMERCES TALENTS GOURMANDS 2014 AU-DESSUS, SUR L’ÉTAGÈRE DU HAUT PRIMÉE Nathalie Macker, fabricante de confitures et de sorbets a été désignée meilleur artisan des métiers de bouche du concours Talents Gourmands Crédit Agricole Île-de-France. D es fruits bio (ou issus de l’agriculture raisonnée), d’origine locale ou régionale, issus de vergers non irrigués, cueillis à maturité, produits sans colorants et gélifiants ni conservateurs, du sucre en quantité limitée et une cuisson rapide : la recette va à l’essentiel ! « Je recherche avant tout à exhaler la saveur des fruits », explique Nathalie Macker, qui, en créant en 2000 Au-dessus sur l’étagère du haut, reprend alors le flambeau de l’art des confituriers abandonné la même année par le dernier d’entre eux en Essonne, l’abbaye Notre-Dame de Sion (Évry), en investissant environ 30 000 euros et surtout beaucoup de passion. DES MÉLANGES ORIGINAUX ET POÉTIQUES Une reconversion enfin heureuse (après cinq métiers différents) où elle trouve un moyen indirect de vivre sa fascination pour l’arboriculture et de donner libre cours à sa créativité. Rapidement, elle rencontre le succès sur les salons gastronomiques (90% de ses ventes) en proposant à profusion (au total une quarantaine de recettes) des mélanges originaux et poétiques associant fruits, herbes aromatiques ou fleurs comme rhubarbe aux fleurs de sureau, poire à la menthe poivrée (de Milly-la-Forêt) ou encore coing à la cardamone. Pour cette perfectionniste, ce prix du Crédit Agricole (5 000 euros) relayé par le magazine Bottin Gourmand, tombe à pic alors qu’elle envisage de développer sa production de sorbets en embauchant une personne à mi-temps, tout en caressant d’autres projets comme, par exemple, la fabrication de crèmes glacées. L’artisane commercialise aujourd’hui (avec une croissance constante depuis la création) 12 000 pots de confiture et 3 000 litres de sorbet par an avec environ 8 tonnes de fruits. P. Talbot VERT-LE-GRAND : BOULANGERIE LE GARREC LA MEILLEURE BAGUETTE TRADITION DE L’ESSONNE U ne farine Label Rouge travaillée avec du levain naturel, une attention de tous les instants portée au cours des différentes étapes de repos de la pâte, une grande rigueur dans la conduite d’un processus qui dure près de vingt heures. Telle est la recette mise en œuvre par Damien Le Garrec, lauréat de la « meilleure 28 En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 baguette Tradition de l’Essonne ». Elle a séduit le jury de ce prix, mis en place pour la première fois cette année par la délégation essonnienne de la Fédération française de la boulangerie. Le boulanger et sa femme, pâtissière, installés à Vert-leGrand depuis quatre ans, avaient déjà commencé à jouir d’une belle réputation dans la région. Depuis l’obtention de ce prix très médiatisé, le succès de leur Tradition a été décuplé. Elle se vend aujourd’hui autant que leurs autres pains et la zone de chalandise de la boulangerie s’est élargie jusqu’à Fontainebleau ! Fort de ce succès, le couple a recruté un apprenti boulanger issu de la Faculté des métiers de l’Essonne (Évry). C. Lengellé PORTRAITS DE COMMERCES PRÊT-À-PORTER L’ESCALE : GRANDES MARQUES À PETITS PRIX ! V La boutique du quartier Seine à Juvisy-sur-Orge, propose, en destockage, un large choix de vêtements et accessoires haut de gamme pour hommes et femmes. Son joker : un service de retouches sur mesure ! ersace, Smalto, Dolce & Gabanna, Valentino, Calvin Klein, Ermenegildo Zegna : au 51C rue Monttessuy à Juvisysur-Orge, les grandes marques italiennes du prêt-à-porter sont accessibles à petits prix ! Ce bonheur, pour celles et ceux qui en apprécient le style et la qualité, on le doit à Samir Kechemir qui a ouvert en janvier dernier L’Escale (80 m2), au cœur du quartier Seine actuellement en pleine renaissance. « Je voyage beaucoup en Italie pour dénicher les bonnes affaires que mes clients attendent », explique ce fils d’un père styliste, modéliste et commerçant dans le textile, qui reprend aujourd’hui le flambeau familial à sa façon. « Je ne me contente pas de déstocker, poursuit-il. Nous proposons également un service de retouches qui nous permet de faire en réalité du sur mesure. » DE – 60% À -80% AU MINIMUM ! Depuis sa création, la boutique vit au rythme des arrivages guettés par la clientèle avec leurs rabais de 60 à 80 %, des soldes, pendant lesquels les clients peuvent profiter de démarques supplémentaires de 10 à 20 %, et bientôt les ventes privées. « À partir du moment où j’ai pris la décision de me lancer, tout a été très vite, commente le commerçant. J’ai suivi le stage ‘’Cinq jours pour entreprendre’’ organisé par la CCI Essonne qui m’a donné toutes les cartes pour me lancer rapidement. » Aujourd’hui, pour lui, l’enjeu se situe au niveau de la communication. « Je suis bien situé, à proximité de la gare RER de Juvisy avec une importante zone de chalandise puisque je suis au carrefour de Juvisy, ViryChatillon, Athis-Mons et Draveil, mais le parking est limité », commente-t-il, bien décidé à renforcer sa présence sur les réseaux sociaux, au-delà de Facebook qu’il a adopté dès la création, et à créer un site Internet. « Ma liste de fournisseurs commence à être bien étoffée, je vais avoir moins à me déplacer et plus de temps pour m’en occuper. D’autant si je peux recruter comme je le souhaite ! ». P. Talbot CAFÉ TRICOT UNE MERCERIE TRÈS ANIMÉE Cactus Indigo, à Arpajon, a ouvert un ‘‘café tricot’’ qui s’ajoute aux multiples actions d’animation du magasin. D epuis septembre dernier, la mercerie Cactus Indigo (Arpajon) propose aux amatrices de tricot, de pratiquer cette activité de concert dans une ambiance conviviale. Ce ‘‘café tricot’’ enrichit la gamme d’ateliers de ce commerce fondé en 2003 par Armande Cannet. Cette formatrice en broderie traditionnelle, qui pratique dans toute l’Île-de-France a, dès le début, mis en place cette activité dans la petite salle attenante à la boutique. Au fil du temps, en partenariat avec des artisans, elle a aussi ouvert des ateliers de couture, de patchwork et de cartonnage. « Les cours représentent environ la moitié du chiffre d’affaires. Sans eux, la mercerie n’existerait plus car ils font aussi venir la clientèle », souligne la dirigeante, épaulée de deux vendeuses à mi-temps. Pochettes à broder, coupons de tissu pour le patchwork, laines à tricoter, fils, etc. : toute la panoplie des accessoires de couture sont vendus par la mercerie. Des articles soigneusement sélectionnés : tissus dénichés dans un salon de Birmingham, fils à tricoter de la Creuse, chaussettes made in France, etc. Cactus Indigo réalise une grande partie de ses ventes sur commande. « Notre site internet est notre vitrine pour nous faire connaître. Nous participons aussi aux manifestations dans notre domaine : salons sur les travaux d’aiguille ou des métiers d’art. » C. Lengellé En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 29 E-COMMERCE SUCCESS STORY MADE IN FRANCE IDÉE D’AILLEURS MOB-MOB.FR : LE TOP DU MOBILIER PRO AMAZON LANCE SA BOUTIQUE PHYSIQUE Ergonomie, anti-bruit, normes environnementales : la qualité du mobilier d’entreprise et scolaire, de fabrication française, a permis à ce jeune e-commerce, basé à Bièvres, de trouver un succès immédiat. soucieuse de bien-être et de confort, notamment dans le milieu scolaire (70% des ventes). UN EXCELLENT RAPPORT QUALITÉ-PRIX «I l y a une forte demande, aujourd’hui, pour le mobilier de qualité car il impacte directement la santé et le travail des utilisateurs. Les lombalgies représentent 13% des arrêts de travail et une étude montre que des espaces de travail aménagés avec soin améliorent de plus d’un tiers la productivité des salariés », explique Matthieu Desechalliers, fondateur de MoB-MoB.fr à Bièvres, en 2014. Un an après sa création, le bilan est plus que satisfaisant pour l’entrepreneur qui a réalisé un chiffre d’affaires de 500 000 euros. « J’ai un bon potentiel de croissance, observe t-il et je pense pouvoir embaucher une à deux personnes d’ici un an. » À la base de ce succès, la constitution d’un catalogue d’environ 1 500 références. Sa spécificité ? Du mobilier d’entreprise et scolaire de qualité, issu en grande majorité de fabricants français. Ergonomie, systèmes anti-bruit, qualité d’assise, normes environnementales et qualitatives les plus pointues (NF environnement, NF éducation et collectivité, PEFC, Iso 9001 et 14002, etc.) et le bon rapport qualité/prix ont séduit immédiatement une large clientèle, « Pour les cantines, par exemple, je propose du mobilier spécifique avec des systèmes anti-bruit qui sont très appréciés, aussi bien par les élèves que par le personnel, notamment lors du nettoyage », détaille le revendeur-installateur qui assure également l’équipement des salles de classes, bibliothèques, salles multimédia, etc. Pour les entreprises, MoB-MoB répond également à tous les besoins en mobilier et équipements : open-space, cafétérias, salles de réunion et tout type d’espaces de travail. « Nous réalisons également du mobilier sur mesure et personnalisé », précise l’entrepreneur qui cible, pour les mois qui viennent, un rééquilibrage de ses ventes entre le public et le privé. L’objectif étant d’améliorer, en même temps que le chiffre d’affaires, le volume de ses marges. Outre son site Internet, MoB-MoB est présent sur Facebook via une page dédiée, et sur Google +. P. Talbot L’ESSOR DU BTOB EN LIGNE En France, l’ensemble des ventes e-commerce BtoB en 2013 atteint 385 milliards d’euros, ce qui représente 13 % du montant total des ventes en ligne. Les ventes e-commerce BtoB ont augmenté de 10 % par rapport à 2012, selon une enquête de la Fevad (Fédération de l’e-commerce et de la vente à distance). Mais la France est en retard par rapport à l’Allemagne et au Royaume-Uni, qui présentent selon l’étude, un « développement des transactions électroniques supérieur d’environ 66 % ». Le géant mondial du commerce en ligne a ouvert, en novembre dernier, sa première boutique physique à l’université Village de Washington à Seattle. Un point de vente de 600 m2 qui ressemble à une librairie ordinaire mais avec des petites différences tout de même. Les livres du magasin physique sont choisis en fonction des notes et des commentaires laissés par les clients sur le site Amazon. Pour optimiser la visibilité des critiques, les livres sont présentés face aux clients, avec la couverture bien visible. M-COMMERCE DOUCEMENT MAIS SÛREMENT En 2015, 8 % des détenteurs de smartphone l’avaient déjà utilisé pour effectuer un paiement en magasin, contre 3 % en 2014. La progression est donc réelle, mais faible, selon une étude de Deloitte et E-marketing magazine. Sur les 90 % de Français qui n’ont jamais utilisé leur smartphone pour payer en magasin, 59 % déclarent ne pas être intéressés par ce service, et seuls 21 % se disent prêts à l’essayer (dont 15 % pour de petits montants seulement). Les Français sont donc encore réticents, surtout en raison de l’insécurité de la procédure (49%), du téléchargement obligatoire de l’application (20%), d’une mauvaise compréhension des avantages induits (41%). En revanche, le paiement mobile en ligne connaît une belle progression de 19% en 2014 à 31% en 2015. En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 31 ENTREPRISES ENGAGÉES VILLEBON-SUR-YVETTE ÉOLIENNES STPEE, ENTREPRISE RESPONSABLE DEPUIS 1936 ! TRIPLEMENT DES INSTALLATIONS Pionnière de la RSE, cette société coopérative de production d’électricité pour le BTP a fait de sa démarche qualité, sécurité et environnement un atout pour sa croissance. S TPEE n’est pas une entreprise comme les autres, puisqu’il s’agit d’une société coopérative de production. Ce statut signifie que les salariés sont propriétaires de l’entreprise. La scop pratique une gouvernance démocratique : les dirigeants sont élus par les salariés associés. De plus, la répartition des résultats bénéficie à tout le monde et doit servir, en premier lieu, la pérennité des emplois et le projet d’entreprise. Plus qu’une forme d’organisation, c’est une philosophie. « Nous ne sommes que de passage dans l’entreprise, charge aux femmes et aux hommes qui la composent de la faire fructifier et de la transmettre aux générations futures », souligne Jean-Marie Kerherno, 61 ans, dirigeant de l’entreprise depuis 1997. « De par notre statut atypique, depuis notre création en 1936, nous sommes dans une démarche de développement durable avant l’heure », renchérit le dirigeant. STPEE officie comme électricien dans le bâtiment et les travaux publics : de l’enfouissement de réseaux à l’éclairage public, en passant par l’électrification rurale. « La qualité et l’amélioration continue de notre travail sont au centre de nos 32 En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 préoccupations », explique Jean-Marie Kerherno, devenu salarié de l’entreprise en 1979. À la fin des années 90, l’entreprise de 185 salariés s’engage naturellement dans une démarche qualité, sécurité et environnement. STPEE obtient, au fil des années, une triple certification dans chacun de ces domaines : Iso 9001, Ohsas 18001 et Iso 14001. En 2009, dans le sillon de cette politique de développement durable de la société, encouragée par les instances fédératives des scop du bâtiment, STPEE décide de renforcer la responsabilité sociétale de l‘entreprise (RSE). « C’est une évidence pour nous, cela fait partie de notre ADN, à travers notamment nos valeurs de solidarité et d’implication des salariés. » Comme le rappelle le Pdg., « on s’intéresse à la société dans laquelle on vit, à notre impact sur cette société mais aussi de quelle manière on peut aider, en participant à la réinsertion par l’emploi par exemple ». Dans sa démarche RSE, l’entreprise a bénéficié d’un regard extérieur, indispensable pour avoir un avis objectif. Elle a remis à plat sa façon de travailler, en prêtant une attention particulière aux utilisateurs des travaux effectués par l’entreprise, mais aussi en installant une politique d’achat responsable avec ses fournisseurs, dans un esprit de partenariat. Au sein de l’entreprise, pour impliquer les salariés, des opérations de sensibilisation ont été mises en place. « Je voulais faire comprendre qu’il s’agissait de formaliser nos bonnes pratiques, de réfléchir à ce que l’on pouvait faire mieux, sans ajouter de charge de travail », argumente JeanMarie Kerherno. Au-delà de la conviction intime de la nécessité d’une telle démarche, cette politique est un atout. « Nous avons un regard bienveillant de la part de nos parties prenantes, qui nous encouragent, et, dans nos réponses aux appels d’offres, cet engagement est un argument apprécié. » L. Janeyriat Douze nouvelles éoliennes viennent d’être raccordées par ERDF sur le territoire francilien, (huit en Seine-etMarne et quatre sur le parc du Gâtinais dans le Loiret). Ce raccordement fait passer la puissance installée en éolien de 37 MW à 61 MW dans la région. Ce nouveau parc représente un peu plus d’un tiers de la puissance installée (24 MW). Les autres éoliennes existantes le sont notamment sur le centre commercial de Carré Sénart, en Seine-etMarne (éolienne de 132 kW), et à Pussay, en Essonne (trois éoliennes, puissance totale de 6,9 MW). De prochaines installations sont également prévues à Arville, ainsi qu’à Allainville-aux-Bois (Yvelines, 16,5 MW). CLIMATE BOND PARIS LÈVE 300 MILLIONS D’EUROS Avant l’ouverture de la Cop21, la ville de Paris a émis des obligations climatiques (Climate bond) destinées à financer sa transition énergétique. Paris a ainsi levé 300 M € essentiellement auprès de fonds d’investissement socialement responsables (ISR). Ces fonds serviront au financement de projets prévus dans le cadre du plan climaténergie de la ville pour réduire de 75 % les émissions de gaz à effet de serre (GES) à l’horizon 2050 par rapport à 2004. D’ici 2020, une réduction de 25% des émissions des GES et de la consommation d’énergie est programmée, avec 25 % de sources d’énergies renouvelables ou de récupération. PUBLI RÉDACTIONNEL Une informatique sécurisée .................................................. à portée de tous .................................................. .................................................. En seize ans, FC Micro s’est imposée comme un expert informatique de référence en Essonne. Sa force ? Une offre de services sur mesure pour accompagner le développement des clients, tout en leur faisant gagner du temps et de l’argent. Installée à Limours, l’équipe composée de douze personnes joue la flexibilité.« Nos solutions évolutives s’adaptent aux besoins de chaque structure, de la plus simple à la plus complexe » explique Franck Leclerc, l’un des trois associés. Une valeur ajoutée, qui fait la différence dans les prestations d’infogérance (administration de réseaux, gestion totale ou partielle de parcs informatiques...). Pas question de conseiller des nouveaux équipements uniquement pour vendre ! « Nous veillons à l’intérêt de nos clients, en essayant de capitaliser sur leur infrastructure existante dans notre travail d’harmonisation et de remise à niveau ». La démarche séduit. Après avoir débuté dans le monde médical, à travers l’installation des premiers lecteurs de carte vitale, FC Micro s’est diversifiée pour s’attirer la confiance de quelque 200 clients, souvent essonniens, des multinationales aux TPE, en passant par des cabinets d’architectes et d’avocats, sans oublier les collectivités. Hébergeur français, FC Micro offre des solutions sur mesure et sécurisées : sauvegarde de données, hébergement de sites, de données ou d’applications, sur des serveurs mutualisés ou dédiés à votre entreprise... Une infrastructure sécurisée Avec l’externalisation, FC Micro garantit une sécurité optimale, renforcée par la redondance entre ses deux data centres: « Toute donnée est dupliquée une fois par semaine mais la synchronisation peut, sur demande, aller jusqu’à s’effectuer en temps réel ». De quoi se protéger contre les risques de vol, de panne ou de sinistre et garantir une reprise d’activité en quelques heures. FC Micro 01 69 94 10 96 - fcmicro.net [email protected] Un budget optimisé En outre, l’hébergement à distance réduit les coûts, comparé à l’achat et la maintenance de la totalité d’un parc. « Les économies d’échelle peuvent atteindre jusqu’à 25 % dès la première année. Un retour sur investissement intéressant ! ». FC Micro se distingue par l’efficacité de ses services mobiles (accès internet haut débit, téléphonie IP) et la souplesse de ses tarifs. Les interventions ponctuelles ou régulières, à distance ou sur site, sont facturées à la carte ou budgétisées en heures dans un contrat annuel d’assistance, dès 12 h de mission par an. Les fondateurs de FC Micro, Franck Leclerc et Carole Verbeken, ont été rejoints © Soleis.com Le Cloud Computing accessible à tous L’autre savoir-faire de FC Micro : des services de cloud computing à portée de tous, même des plus petites entreprises. Ses solutions d’hébergement dans deux data centres franciliens permettent le partage d’informations et d’applications en interne (salariés) et en externe (clients, partenaires), ou encore l’accès à un bureau virtuel, indispensable dans le télétravail et les déplacements professionnels : « Une simple connexion internet sur un PC ou un portable suffit pour disposer, en continu, de ses outils de travail ». en 2011 par un troisième associé, Dominique Keller (de droite à gauche). RÉVOLUTION NUMÉRIQUE IVALUA TRANSFORMATION DIGITALE ET DIRECTIONS ACHATS Une large majorité des décideurs achats (80%) considèrent la transformation digitale comme une opportunité. Ils ne sont que 4% à la considérer comme une menace, selon l’enquête d’Ivalua (Orsay), éditeur leader sur le marché des outils e-achats, dans sa dernière enquête internationale. « Les résultats de l’enquête démontrent bien l’importance de la mise en place d’une stratégie digitale au sein des directions Achats. Celle-ci engendre de nombreuses opportunités, notamment concernant la réduction des coûts, mais également l’accès plus rapide à l’information, une meilleure analyse des dépenses, une gestion flexible du temps de travail ainsi que de l’innovation ! », déclare Gérard Dahan, directeur Emea d’Ivalua. Autre résultat de l’enquête, l’intérêt des entreprises pour les réseaux sociaux. AUTOPARTAGE PARTENARIAT ACCOR/ TRIPNDRIVE Après avoir lancé son service d’autopartage dans les gares et aéroports, Tripndrive vient de nouer un partenariat avec AccorHotels (Courcouronnes) pour proposer son service directement dans les établissements. La start-up va donc proposer des places dans les parkings des hôtels et un service de location moins cher sur deux sites pilotes, dans des Ibis près de Toulouse et Bordeaux. ÉDITEUR DE LOGICIELS MISSLER SOFTWARE, UNE SUCCESS STORY Éditeur de logiciels de CAO, CFAO et ERP, Missler Software travaille avec les grands industriels français et se distingue depuis quelques années à l’international. Recette de cette success story française. R ares sont les éditeurs de logiciels qui ont pu rester indépendants. Missler Software, implanté à Évry, en fait partie. L’éditeur français est devenu, en 30 ans, le leader mondial dans l’édition de logiciels de CAO/FAO (Conception et Fabrication assistées par ordinateur) et ERP (Enterprise resource planning). Sa force : avoir réussi à combiner les deux approches : la conception et la gestion. Dans la pratique cela signifie que, sans quitter l’environnement de conception, l’utilisateur peut placer la 34 En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 pièce sur une machine, dans un bridage ou même concevoir un montage d’usinage puis simuler l’usinage avec la détection des collisions. L’utilisateur travaille directement sur le modèle 3D lui-même, et bien sûr, si le modèle change, le parcours d’outil suivra la modification de la géométrie. « Nous ciblons particulièrement les métiers de la mécanique, la tôlerie/chaudronnerie et le bois. Partout où une machine interagit avec de la matière pour usiner, former ou élaborer une pièce », résume Christian Arber, président de Missler Software. Safran, Panasonic, Legrand, etc., pour ne citer que les principaux, ont adopté la technologie de Missler Software et de sa plateforme TopSolid. « Nos clients adoptent notre solution dans le monde entier car nous couvrons toute la chaîne de production : conception, fabrication et gestion. » CHIFFRES CLÉS Création : 1984 CA 2014 : 28 M€ Effectif : 220 Licences dans le monde : 50 000 RÉVOLUTION NUMÉRIQUE MODÈLE DE PROXIMITÉ Avec un chiffre d’affaires de 28 millions d’euros, et 200 collaborateurs, Missler Software fait pâlir ses principaux concurrents américains. France, Europe, Asie, Amérique, Australie, les clients sont partout. Aujourd’hui, environ 60 % des logiciels sont exportés via un réseau de revendeurs à valeur ajoutée. « Nos clients servent de pilotes et nous nous efforçons pour cela de conserver la proximité avec eux. Si une usine s’arrête à cause d’une machine et que vous devez appeler le centre de contact au Maroc, vous perdez de votre crédibilité. Notre force est de défendre un modèle de proximité adapté aux problématiques de production. Et nos clients y sont sensibles. » FILIALE EN CHINE Présente depuis une dizaine d’années sur le marché chinois à travers un réseau de revendeurs, Missler Software a décidé de renforcer sa position sur ce marché en créant une filiale. « Ce pays est devenu l’usine du monde. Il est le premier pays consommateur de machines-outils. Nous constatons également que les industriels chinois ne se contentent plus d’acheter uniquement des machines, mais qu’ils souhaitent simultanément se doter de solutions logicielles leur permettant d’optimiser et de sécuriser leur processus de fabrication. Il constitue pour nous un potentiel formidable de développement. » Si l’international est un facteur clé pour le développement de Missler Software, l’entreprise mise aussi sur la recherche et le développement. L’innovation est considérée comme l’élément clé de la survie et de la croissance des PME. « La France est notre laboratoire. La R&D n’est pas externalisée bien au contraire ! En effet, l’entreprise investit 30 % de son chiffre d’affaires dans la recherche et le développement de sa gamme intégrée de logiciels », précise le Pdg. Une stratégie récompensée. Christian Arber fait partie des entrepreneurs d’exception sélectionnés au Prix de l’entrepreneur Île-de-France de l’année 2015. Le classement national des lauréats du palmarès 2015 des plus belles sociétés françaises indépendantes, dont les dirigeants détiennent plus de 10 % du capital, a été rendu public. Missler Software obtient ainsi une belle 25e place affichant une rentabilité de 15,54 % sur l’année 2014. Ce prix récompense le développement durable et pérenne de ce fleuron de l’informatique industrielle française. Une reconnaissance pour ses dirigeants (Christian Arber, Jean-Luc Rolland, Marc Choquin), mais aussi pour les 220 salariés de l’entreprise qui sont tous associés à ce beau résultat. A. Abela-Lichtner OUIHOP’ L’APPLI QUI NUMÉRISE L’AUTO-STOP D epuis la mi-octobre, une nouvelle application totalement ‘‘made in Essonne’’ gratuite de covoiturage dynamique a fait son apparition. Son originalité : rendre l’auto-stop connecté avec très peu de contraintes. Le piéton peut l’utiliser gratuitement pour 3 trajets/ mois ou payer un abonnement illimité pour 2€/mois. « Notre solution de transport participatif est complémentaire aux transports en commun », explique Franck Rougeau, co-créateur de OuiHop’ (Orsay), avec deux associés, en 2014. L’application, fonctionnant en temps réel, permet de mettre en relation un piéton avec un automobiliste allant dans la même direction pour un bout de chemin. Et ceci en toute sécurité puisque les protagonistes sont identifiés par le système qui les répertorie aussi par communautés de travail sur un territoire par exemple. « En tests sur le plateau de Saclay, nous avons beaucoup travaillé avec les collectivités locales et les groupements d’entreprises très concernés par les questions de transport à travers les PDIE (plan de déplacement interentreprises), notamment pour supprimer au maximum les contraintes (horaires de rendezvous, crochets, coût) qui nuisent au fonctionnement du covoiturage classique », poursuit le dirigeant qui a développé des ‘’motivateurs’’ (bons d’achats, etc.) pour inciter les automobilistes à s’engager à ‘’rouler citoyen’’ . P. Talbot DEEPOR START-UP NUMÉRIQUE DE L’ANNÉE DeepOR a été cofondée par Ilyes Sghir, Yasser Jebari et Shishir K. Shah. La start-up propose un système d’optimisation de l’exploitation des blocs opératoires. Son but est d’accroître le nombre de chirurgies réalisées par jour, à travers la création d’un journal d’activité, grâce à la Vision assistée par ordinateur. Avec sa victoire dans le Trophée Start-up numérique 2015, le projet a donc remporté une dotation de 60 000 €, comprenant notamment un voyage d’immersion d’une semaine à San Francisco pour 2 personnes pour acquérir le « Silicon Valley mindset », 12 mois d’accompagnement et d’hébergement par l’incubateur Télécom & Management SudParis Entrepreneurs (Arcueil ou Évry), ou encore un accès privilégié à la plateforme de crowdfunding Anaxago pour un financement jusqu’à 150 000 € en capital. INSTAGRAM EN PROGRESSION RAPIDE 88,2 % des entreprises américaines reconnaissent en effet utiliser au moins un des principaux réseaux sociaux à des fins marketing selon eMarketer. Plus particulièrement, eMarketer indique que sur l’année 2015, 32,3 % des entreprises américaines de plus de 100 employés seront présentes sur Instagram et l’étude prévoit que ce chiffre atteindra 48,8 % en 2016 puis 70,7 % en 2017. En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 35 GRAND PARIS ÎLE-DE-FRANCE TERRE DES DATA CENTERS L’Île-de-France concentre un tiers des data centers commerciaux en service en France. Très fortement implantées aux portes de Paris, ces installations commencent à irriguer d’autres territoires. LE CHIFFRE 18% C’est le pourcentage des data centers externalisés par la France (contre 38% aux USA). I ls sont en quelque sorte une des faces visibles de l’e-économie et un élément indispensable de la transition numérique de notre société. Centres de stockage performants, disponibles 24 heures sur 24 et hautement sécurisés, les data centers se sont multipliés ces dernières années. Et leur expansion est loin d’être terminée. La construction de ces installations, concentrant une grande quantité de serveurs informatiques, a été dans un premier temps le fait de très grands utilisateurs comme les institutions financières, les opérateurs de télécommunications, les structures de recherche, tel l’établissement du CEA de Bruyères-le-Châtel où est implanté le Très grand centre de calcul (TGCC) du spécialiste français de l’énergie nucléaire. Mais, avec le développement 36 En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 d’Internet, s’est imposée la nécessité de disposer, en parallèle, d’un nombre important de sites spécialisés de stockage ouverts aux entreprises : les data centers commerciaux. DES HÉBERGEURS EN PLUS GRAND NOMBRE Le mouvement est encore en marche, comme le constate Régis Castagné, Dg. France d’Equinix, le seul hébergeur de taille mondiale avec une centaine de data centers. « Aujourd’hui, la France n’a que 18 % de ses data centers qui sont externalisés auprès de professionnels de l’hébergement, alors qu’aux USA ce pourcentage atteint 38 %. » En tendance haussière en raison de l’essor du e-commerce, des services cloud et de la multiplication des objets connectés, le marché englobe désormais des entreprises de toutes tailles. « Historiquement nous avons plutôt travaillé avec les grands comptes, mais nous avons revu nos plans pour nous adresser aussi aux entreprises intermédiaires et même aux PME. Nous fournissons aujourd’hui de la colocation alors qu’avant c’était tout un bâtiment qui était dédié à un seul GRAND PARIS client », explique Olivier Micheli, le Dg. de la société Data4 qui exploite 7 data centers sur le campus d’Alcatel à Marcoussis. ÉLECTRICITÉ BON MARCHÉ Selon Data Center Map, cité dans une note de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme d’Île-de-France (IAU), la France comptait, en 2014, 138 data centers proposés en colocation. Un tiers de ce total se situait en Île-de-France, ce qui plaçait la région-capitale au troisième ou quatrième rang européen derrière le duo de tête formé par Londres et Francfort. L’attractivité de l’Île-de-France ne repose pas seulement sur son poids économique. Les disponibilités foncières, hors zones inondables, la densité des infrastructures de télécommunications et la possibilité de pouvoir disposer d’une énergie électrique de qualité et à prix intéressant, constituent des atouts essentiels aux yeux des hébergeurs. Trois grandes zones se distinguent par le nombre et la taille de ces installations : Paris intra-muros, le quartier de la Défense et surtout le territoire de l’agglomération Plaine Commune aux frontières nord de la capitale représentant, selon l’IAU, la première concentration européenne de data centers avec une quinzaine d’établissements totalisant une surface de 180 000 m2. Pour autant, ce dernier secteur friserait la saturation, d’où l’amorce d’un rééquilibrage au profit d’autres territoires franciliens, comme l’illustre la réalisation, à Lisses, d’un projet de 8 000 m2 de salles informatiques, commun au constructeur Vinci et à l’équipementier et fournisseur de services HP. UNE PUISSANCE DE 100 MÉGAWATTS L’activité, bien qu’assez peu créatrice d’emplois directs (Equinix emploie une centaine de personnes sur ses deux grands sites de Seine-Saint-Denis d’une superficie totale de 32 000 m 2), dope cependant l’économie locale et suscite l’intérêt des territoires. La dissémination a toutefois ses limites. « La notion de proximité est vraiment un facteur clef car les équipes doivent pouvoir intervenir assez rapidement », avance Nicolas Aubé, le patron de Celeste, un prestataire de services Internet dont le data center est implanté à Champs-sur-Marne (Seine-et-Marne). Data4 a, pour sa part, fait le choix de s’implanter presque au milieu des champs sur le plateau de Nozay et s’en félicite. Il est vrai que l’entreprise dispose de 120 ha de terrain et est alimentée en électricité par une ligne à haute tension la reliant directement au poste de Villejust qu’elle est en train de transformer pour disposer d’une puissance de 100 mégawatts (MW) que pourront grandement lui envier ses concurrents. « On intéresse beaucoup d’acteurs qui ont des croissances folles et cherchent des sites qui peuvent accompagner leur croissance », s’enthousiasme son patron Olivier Micheli. La multiplication des data centers et l’accroissement de leurs besoins en énergie constituent un défi pour ERDF, UN SECTEUR INNOVANT Pour réduire le coût énergétique de son data center Marylin (Champs-sur-Marne), la société Celeste développe un concept écologique basé sur l’idée d’une tour refroidie par l’air ambiant. « On aligne les baies informatiques d’une manière verticale et on place des caillebotis entre les étages, afin que l’air passe entre les différents niveaux. On prend l’air au rez-de-chaussée, on le filtre, on l’injecte, il monte dans les étages et est évacué en toiture », détaille Nicolas Aubé, patron de Celeste, qui avance que son système réduit la facture d’électricité de 35 %. La start-up parisienne Defab développe de son côté le concept d’un data center décentralisé c’est-à-dire dont les serveurs sont dispersés sur différents sites. Outre des économies d’énergie pour l’exploitant et un niveau de sécurité accru, selon l’entreprise, le système présente un autre avantage : raccordé à un ballon d’eau chaude sanitaire, l’équipement informatique lui apporte sa chaleur pour chauffer l’eau. le gestionnaire du réseau d’électricité. UN DÉFI POUR ERDF « Nous réalisons un gros travail en amont avec les opérateurs pour anticiper leur demande. Aujourd’hui l’ensemble des data centers en fonctionnement ou projetés, représente une puissance réservée de 700 mégawatts, pour une puissance appelée autour de 300 mégawatts, sachant qu’un data center n’est jamais à sa puissance nominale d’entrée de jeu », explique Jean-Luc Aschard, directeur inter-régional Île-de-France d’ERDF. ERDF a lancé, il y a deux ans, un vaste programme portant sur la rénovation d’une quarantaine des 162 postes-sources franciliens (les installations auxquelles sont raccordés les data centers) et la construction d’une vingtaine de nouveaux postes, dont un à Saclay de 140 MW, opérationnel en 2017. Une adaptation pour préserver l’avenir : selon Jean-Luc Aschard, les data centers contribueront pour un quart à l’accroissement de 4 000 MW de la demande en électricité à l’horizon 2030. P. Désavie En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 37 PRODUITS CCI TECHINNOV UNE MUE POUR LA 10e ÉDITION Le 11 février 2016, Techinnov évolue pour mieux coller à son marché, tout en conservant les bases qui ont fait son succès. P our son édition 2016 qui aura lieu le jeudi 11 février prochain, et qui marquera le dixième anniversaire de sa création, Techinnov, le rendezvous BtoB de l’innovation organisé par la CCI Essonne, s’offre un léger lifting. « Après neuf éditions réussies, avec une audience ne faisant qu’augmenter, nous avons eu, pour un certain nombre de raisons, envie de réfléchir, avec les acteurs de l’innovation, pour encore améliorer le niveau de satisfaction des participants à la manifestation », explique Jean-Claude Chabin, président de Techinnov. « Mais il s’agit essentiellement d’évolutions par rapport à un modèle qui fonctionne très très bien. » La CCI Essonne a confié une étude au cabinet Innoeco de Palaiseau, UNE MANIFESTATION PLURALISTE Techinnov est le grand rendez-vous généraliste de l’innovation, attirant les représentants d’une quinzaine de secteurs de l’industrie avec en tête l’aerospace, l’automobile et les NTIC. Les PME et ETI y sont majoritaires au sein des différentes catégories de participants (41 %), devant les laboratoires de recherche (22%) qui devancent de peu les grands groupes (21%). Quant aux profils de ces mêmes participants, ils illustrent bien l’orientation de l’événement puisque les spécialistes émanant des directions techniques, R&D, recherche et technologie et valorisation constitue le gros des troupes (39%). 38 En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 un spécialiste du conseil en management opérationnel. Le premier objectif de cette commande était de réaliser une analyse de l’environnement de Techinnov, situer la manifestation dans l’offre assez abondante d’événements pouvant s’adresser aux mêmes publics, préciser les besoins des clients actuels ou futurs, dresser l’état des lieux des tendances de l’innovation. « En deuxième lieu, nous avons demandé à Innoeco de mesurer la valeur de la marque Techinnov et de replacer notre manifestation parmi les différents outils de l’innovation, notamment en Île-de-France, poursuit JeanClaude Chabin. Nous souhaitions prendre en compte les nouveaux modèles d’innovation et voulions définir quelques scénarios. Cette démarche aura un impact mesuré en 2016, mais plus important les deux années suivantes. » Enfin, Innoeco devait proposer quelques pistes pour rentabiliser un peu mieux l’événement et surtout faire en sorte que « Techinnov génère un courant d’affaires plus important pour la CCI Essonne », selon Jean-Claude Chabin. L’étude a confirmé ce que laissait pressentir le succès croissant de Techinnov. « Sur le créneau des rendez-vous BtoB, dédiés à l’innovation au sens général, Techinnov n’a que des concurrents indirects », détaille Christophe Pinon, coordinateur de l’organisation de Techinnov à la CCI Essonne. « Il y a de nombreuses manifestations spécialisées, ou qui sont le fait d’acteurs de l’innovation, mais elles sont surtout représentatives d’une filière. Techinnov est donc considéré comme un complément de ce qui existe par ailleurs. » Pour approfondir sa démarche, la CCI Essonne a organisé un séminaire stratégique rassemblant, entre autres, des participants réguliers à Techinnov comme ESIRIS IDF Albert Meige, le dirigeant de Presans (Palaiseau), une PME spécialisée dans l’expertise en matière d’innovation en s’appuyant sur un réseau de trois millions d’experts à travers le monde. « Ce que l’on vient chercher à Techinnov c’est avant tout du business, déclare Albert Meige. Ce que j’ai souhaité lors du séminaire c’est une amélioration du système de rendez-vous afin que nous disposions de plus d’informations sur nos interlocuteurs. Plus on a d’informations plus le rendez-vous a des chances d’être pertinent. » Le système des rendez-vous personnalisés (NDLR : jusqu’à une trentaine dans la journée) reste au cœur de l’événement. « Les participants veulent se rencontrer, mais le séminaire a aussi laissé voir qu’en dehors des rendez-vous planifiés, les rencontres informelles avaient beaucoup d’importance », indique encore Christophe Pinon. D’où le lancement, pour l’édition 2016, de villages thématiques : compétitivité, connectivité, compétences, grands donneurs d’ordre, smart networking area. Pour faciliter les contacts dans ces lieux de convivialité, les noms des personnes présentes seront affichés sur des écrans. Il y aura aussi du nouveau en ce qui concerne les conventions d’affaires puisqu’aux côtés des incontournables, qui ont établi la réputation de la manifestation (funding meeting, industry meeting, R&D meeting), apparaîtront de nouveaux espaces spécialisés comme energy meeting ou robotic meeting. En attendant de nouveaux domaines collant à l’actualité de l’innovation. P. Désavie Renseignements et inscription : Proximum group Tél. : 01 46 90 22 31 www.proximumgroup.com www.techinnov.events « L’ISO 9001 ? UNE RECHERCHE DE QUALITÉ ET D’EFFICACITÉ ! » Au-delà d’une démarche de management QSE, nécessaire à son activité d’essais, d’analyses et d’inspections dans le secteur du BTP, l’entreprise a visé l’acquisition d’un outil de gestion performant, après 15 mois d’accompagnement par la CCI Essonne. S atisfaction pour Christophe Girard, président d’Esiris IDF, une des 10 filiales du groupe (CA : 13 M €, 130 salariés) spécialisé dans les essais, analyses et inspections dans le secteur du BTP, dont le siège se situe à St-Pierre-du-Perray. Au terme d’une démarche participative de 15 mois, l’entreprise a obtenu la certification Iso 9001, en juillet dernier. « Dans nos métiers à fort accent normatif, ce type de certificat est incontournable aujourd’hui, comme le sont également les démarches Sécurité et Environnement sur lesquelles nous travaillons en parallèle », explique le dirigeant, motivé par une recherche de compétitivité par l’excellence. « Globalement, à travers cette certification délivrée par l’Afnor, nous avons développé un système de management visant à mesurer et améliorer, en permanence, la qualité et l’efficacité de nos prestations. Pour nos clients, qui restent au cœur de nos préoccupations, c’est bien sûr un signe de reconnaissance qui s’inscrit dans une optique de progrès et de performance. » UN OUTIL DE GESTION DE LONG TERME Cette démarche de management qualité, pour répondre en tous points aux exigences de la norme Iso 9001, a mobilisé l’ensemble des salariés, depuis l’analyse des processus jusqu’aux propositions d’amélioration du système (des process utilisés au calcul des indicateurs, en passant par la communication). Une newsletter a même été créée pour relier plus fortement les trois agences que compte la filiale en Île-de-France. « Avec notre conseiller CCI Essonne, nous avons établi, puis respecté, un programme précis de réunions et de formations (norme Iso 9001, conduite d’un audit interne, etc.). L’investissement de chacun a été grandement souligné lors de chaque audit. » Un atout pour poursuivre avec réussite la démarche dans les années à venir. « La certification Iso 9001 version 2008, est une première étape que nous venons de franchir. La CCI Essonne va continuer de nous accompagner dans le passage à la version 2015, prévu pour 2018 », conclut le dirigeant. P. Talbot En savoir plus : www.essonne.cci.fr En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 39 ACTUS CCI SITE WEB COMMERCE WWW. ESSONNE.CCI.FR FAIT PEAU NEUVE QUINZE ANS DE PAPILLES D’OR Plus moderne, plus clair, plus dynamique, Depuis octobre 2015, le site de la CCI Essonne s’est entièrement métamorphosé ! U ne seule adresse : www.essonne.cci.fr. Avec plus de 270 000 visites par an, le site Internet de la CCI Essonne répond désormais aux problématiques des internautes. À savoir une plateforme multimédia, plus dynamique et mieux interconnectée avec les réseaux sociaux, pour partager du contenu, suivre son fil d’actualité, etc. L’objectif est d’offrir plus d’informations, davantage de visibilité aux actions, aux événements, aux acteurs économiques (PME, start-up, créateurs, partenaires) et aux divers contenus mis en ligne (ressources vidéos, audio, pdf). La charte graphique a été particulièrement étudiée pour offrir une meilleure expérience à l’utilisateur. INTERACTIF ET CONNECTÉ La nouvelle version offre aussi la possibilité de s’inscrire à une newsletter afin de ne rien perdre de l’essentiel de ce qui passe dans le département pour développer son activité. Nouveauté : la possibilité d’accéder à l’intégralité de notre catalogue de formations. Un exemple ? Vous souhaitez améliorez votre performance commerciale pour dynamiser votre chiffre d’affaires ? Rien de plus simple. Il suffit de choisir Développement de votre entreprise et Développer son chiffre d’affaires, le programme de la formation apparaît ainsi que son prix. Il suffit juste de remplir le formulaire pour vous inscrire. Une refonte du site s’inscrit aussi dans les engagements de la CCI Essonne. En effet, elle a développé depuis quelques années une stratégie orientée vers le numérique et les nouvelles technologies : création d’un comité pour le numérique, mise en place de formations et ateliers de sensibilisation, organisation d’événements dédiés, etc. À travers la métamorphose de son portail web, la CCI Essonne continue de concrétiser la feuille de route qu’elle s’est fixée : devenir une CCI innovante et durable au service des entreprises, des territoires et de l’ensemble des acteurs du développement économique. A. Abela Lichtner 40 En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 Les Papilles d’Or ont fêté cette année leur 15e édition. Avec du changement : nouveau visuel, nouvelle classification plus motivante pour les candidats. Au total, 112 lauréats, dont 40 % de commerçants qui participaient pour la première fois, ont été labellisés Papilles d’Or 2016. La cérémonie de remise des prix a été organisée mi-octobre à la CCI Essonne, en présence de Laurent Mariotte, journaliste culinaire. La nouvelle classification, allant de une à quatre Papilles d’Or, a notamment permis d’étalonner les talents, d’encourager les potentiels et de récompenser l’excellence ! Certaines catégories (primeur, fromagerie, torréfacteur, poissonnerie) ont également profité de cette nouvelle formule pour revenir sur le devant de la scène. Le guide complet et la liste des lauréats sont disponibles sur le site web lespapillesdor.fr ou en téléchargeant l’appli Papilles d’Or. COWORKING LA CAPSULE VOUS ACCUEILLE Rien à voir avec l’univers médical ou spatial. Ne pas confondre non plus avec celui du champagne ou des petites bouteilles de soda. La Capsule c’est un lieu nouveau qui sera ouvert à partir de janvier dans les locaux de la CCI Essonne (rez-de-chaussée, en lieu et place de la Documentation). Accessible librement, La Capsule est un tiers-lieu c’est-àdire un de ces nouveaux espaces de rencontres, de travail, de créativité, qui permet de se poser pour une heure, ou une après-midi afin de travailler dans un univers chaleureux et convivial. C’est aussi un endroit idéal pour échanger des idées, discuter, organiser des petites réunions de créativité. Coworking, partage d’expériences, networking, etc., La Capsule sera ouverte aux horaires de la CCI Essonne et organisera également des micro événements modernes et innovants. Autre vocation : ce sera également une vitrine pour les entreprises essonniennes qui souhaitent présenter leur activité, un produit, un savoir-faire. Une programmation de rendez-vous est en cours de constitution. En savoir plus : 01 60 79 90 73 APPRENTISSAGE LA CCI ESSONNE SUR TOUS LES FRONTS Le succès de l’apprentissage ne repose pas seulement sur la formation des apprentis. Les tuteurs aussi doivent être formés et valorisés au sein de l’entreprise. TAXE D’APPRENTISSAGE C’EST PARTI POUR LA COLLECTE 2016 La collecte de la taxe d’apprentissage démarre la première semaine de janvier de chaque année. À partir de ce moment, les entreprises reçoivent la notice explicative jointe à la déclaration personnalisée. À réception du bordereau personnalisé, chacun peut ensuite déclarer en ligne jusqu’au dernier jour du mois de février. Les conseillers de la CCI Essonne sont à votre disposition pour vous accompagner dans cette démarche. La déclaration en ligne s’effectue sur www.taxe2016.fr. Via cette adresse, vous pouvez calculer votre taxe d’apprentissage et payer. Pour cela rien de plus simple: munissez-vous de votre numéro de siret et connectez-vous ! LE CHIFFRE 29 % C’est le pourcentage de commerçants essonniens qui souhaitent davantage de mesures d’aide à l’embauche pour redynamiser l’activité et leur permettre de recruter plus facilement. Source : Baromètre des affaires, sept. 2015 A vec plus de 100 tuteurs certifiés en 10 ans, la CCI Essonne est l’une des plus engagées en faveur de l’apprentissage. Comme pour le Certificat de compétences en entreprise (CEE), elle accompagne les tuteurs vers les titres de Maître d’apprentissage et Maître d’apprentissage expérimenté. « Ce rôle est parfois vécu comme une contrainte, constate Dahmane Dairi, conseiller orientation à la CCI Essonne. Il doit pourtant être valorisé car il est un rouage essentiel dans le succès de l’apprentissage. » Le 19 novembre dernier s’est tenue la 11e cérémonie de récompense des entreprises essonniennes vertueuses en matière d’apprentissage. La Charte de l’apprentissage distingue celles qui y ont eu recours pour la première fois. Le dirigeant de Ça Nettoie, Christophe Antunes a recruté une apprentie en BTS Négociation et relation client à la Faculté des métiers de l’Essonne, « un vrai talent » selon lui. Les ingrédients du succès : « Apporter une vraie valeur ajoutée à l’apprenti et lui laisser le temps d’apprendre ». Autre lauréat 2015 de cette Charte, le restaurant L’Atelier de Guill’home emploie trois apprentis du CFA Le Moulin de la Planche. Pour Céline Gros, « avant de recruter, il faut s’assurer d’être en adéquation avec leur projet professionnel ». ‘‘Former les tuteurs pour mieux former les apprentis’’ : cette formation d’une journée à la CCI Essonne donne les clés pour réussir son expérience de l’apprentissage. « L’accompagnement ne peut plus être considéré comme une option », estime Dahmane Dairi. Développeur de l’apprentissage, Marie-Laure Cavelier anime des Matinales RH sur le sujet. À l’année, elle répond à toutes les questions que peuvent se poser les entreprises. Les formalités, elles, s’effectuent au Point A, toujours à la CCI Essonne. La Nuit de l’Orientation permet aux jeunes de découvrir les formations en apprentissage. Une quarantaine de métiers seront représentés, le 23 janvier 2016, à la Faculté des métiers de l’Essonne. Les inscriptions seront alors ouvertes. Les futurs apprentis ne transformeront l’essai qu’à condition de trouver une entreprise pour les former. O. Fermé Point A : 01 60 79 90 90 [email protected] M-L. Cavelier : 01 60 79 94 63 [email protected] En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 41 ATLANTICO Utilitaires ZAC de la Croix Blanche - 16, rue de la Fosse-aux-Leux 91700 Sainte-Geneviève-des-Bois 01 60 47 41 41 - vé[email protected] ACTIONS CCI NUMÉRIQUE FORMATIONS DU 1ER TRIMESTRE À vos claviers ! Pour accompagner la transformation numérique et aider les entreprises à amorcer le changement, la CCI Essonne organise tout au long de l’année conférences, ateliers de sensibilisation, accompagnements individuels, formations, etc. Le programme des formations pour le 1er trimestre 2015 est d’ores et déjà mis en place. Le 19 janvier sera dédié aux réseaux sociaux ‘‘LinkedIn, Viadeo, Twitter, Facebook, développer les usages pros des réseaux sociaux’. Le 9 février et le 16 février sont prévues, respectivement, une formation ‘‘Créer son site web’’ et une autre concernant ‘‘Facebook : créer et animer sa page pro’’. En mars, place au ‘‘Marketing digital’’, le 8, puis au ‘‘Blog pro clé en mains’’, le 22. En savoir plus : www.essonne.cci.fr [email protected] Conseiller numérique : Youssef Jlidi, 01 60 79 90 72 INTERCOMMUNALITÉS PARTENARIAT CCI/ PAYS DE LIMOURS Renforcer la proximité avec les intercommunalités du département est un levier essentiel d’animation et de développement économique. La CCI Essonne et la Communauté de communes du pays de Limours (CCPL) ont signé une convention de partenariat. Dans ce cadre, la CCI Essonne s’est engagée à réaliser un certain nombre d’interventions sur le territoire de la CCPL afin d’accompagner les commerces et les PME-PMI dans leur développement : conférences, conseil personnalisé, accompagnement des projets, etc. PORTRAIT D’ÉLUE CORINNE LOIGEROT : « L’ENTREPRISE À 100% » Pour la vice-présidente de la commission ‘’industrie’’ de la CCI Essonne, son engagement pour l’entreprise est total. Sa mission ? Fédérer les « grands industriels » essonniens. L orsque Philippe Lavialle, président la CCI Essonne, lui propose de rejoindre le bureau pour représenter l’industrie, pour le mandat du 25 juillet 2011-novembre 2016, Corinne Loigerot accepte avec enthousiasme. Un secteur qu’elle connaît bien en tant que chef d’une entreprise familiale, leader européen dans la fabrication des peintures automobiles. Mais un engagement nouveau et un rôle inédit pour elle dans une chambre consulaire. « Cela a été une agréable surprise de découvrir combien la CCI Essonne avait un fonctionnement identique à celui d’une grande entreprise avec ses critères d’évaluation et de performance, son engagement auprès de ses ressortissants, explique-t-elle. Notamment, j’y ai trouvé le niveau de compétences et d’expertise de ses conseillers excellent. » Pour celle qui vit « son entreprise à 100% » en essayant d’avoir « un équilibre entre vie familiale et vie professionnelle », la CCI Essonne lui apparaît comme un outil performant au service des entreprises, malheureusement parfois peu conscientes de l’aide qu’elles peuvent y trouver. « J’avais reçu la mission d’aller aux devants des ETI (Établissements de taille intermédiaire de plus de 250 salariés) industrielles de l’Essonne », confie-t-elle. Ces entreprises, de part leur structure et leurs moyens, ne se tournent pas spontanément vers les CCI pour les accompagner dans leurs problématiques, pourtant elles peuvent leur apporter des solutions complémentaires (apprentissage, emploi, formation, recherche de fournisseurs ou partenaires locaux, etc.) et les accompagner dans leur développement sur le territoire, entre autres. ÊTRE À L’ÉCOUTE « Un certain nombre de grands industriels essonniens, un noyau dur d’une quinzaine d’entreprises, a compris l’intérêt de se rencontrer deux fois par an sur des thématiques aussi diverses que la religion dans l’entreprise ou encore les questions relatives au management et des sujets touchant de manière plus large les ressources humaines. Ces rencontres leur permettent d’échanger des points de vue, des expériences et de découvrir parfois des solutions locales, explique-t-elle. Pour la CCI Essonne, c’est une occasion de montrer sa capacité d’écoute et d’anticiper les besoins des entreprises. » Une marque de fabrique que Corinne Loigerot apprécie particulièrement de représenter. « Ce type d’investissement est très fort », commente l’élue, débordante d’énergie, par ailleurs membre du réseau Femmes chefs d’entreprise (FCE). En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./Fév.2016 43 44 En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 ENQUÊTE MANAGEMENT ENTREPRISE ET SPORT : MÊME COMBAT ? Les valeurs du sport sont facilement transposables en entreprises pour servir d’exemples et inspirer le management ou les recruteurs, compétition et performances obligent. Pourtant les différences fondamentales existent entre ces deux univers. C laude Onesta, le patron de l’équipe de France de handball, est l’entraîneur français de sports collectifs le plus titré avec, notamment, deux médailles d’or olympiques et trois titres à son palmarès. Mais ce solide Albigeois est aussi un intervenant en entreprise des plus réputé dont le message, porté par sa voix rocailleuse, captive ses auditeurs. Comme Onesta ou encore le fougueux Bernard Laporte, les entraîneurs et sportifs de haut niveau sont aujourd’hui nombreux à faire partager leurs expériences lors de séminaires ou autres conventions. Plus que jamais, le sport s’invite dans l’entreprise. Les deux univers sont d’ailleurs assez proches tant l’entreprise, placée en permanence en situation de compétition, est poussée à améliorer sans cesse ses performances. Il faut d’ailleurs noter que le vocabulaire de l’entreprise emprunte assez souvent des mots à l’univers du sport. En appeler au témoignage d’un sportif est une manière ludique, mais toujours instructive, d’aborder cette quête. Sans parler de la dimension onirique de toute aventure sportive qui donne envie de se surpasser. « Parfois, les intervenants ont envie de parler de leur LE CHIFFRE 9,1 % C’est l’estimation du gain maximum de productivité que pourrait réaliser une entreprise encourageant ses salariés à la pratique d’une activité physique et sportive. gloire passée, mais chez tous champions il y a toujours quelque chose d’intéressant. Tous apportent une valeur ajoutée et autour du message qu’ils portent, l’entreprise peut parvenir à créer une forme de consensus », assure Dan Deville, président de Deville group executive recrutement, qui s’est lui-même frotté aux joutes sportives dans plusieurs disciplines. DES VALEURS COMMUNES « Toutes les valeurs du sport sont transposables dans l’entreprise », poursuit-il. En entreprise, le sportif est apprécié pour les grandes vertus que l’on accorde généralement à la pratique du sport individuel ou collectif : la résistance à l’effort, le dépassement de soi, l’humilité, l’ambition, la discipline personnelle, la solidarité, l’esprit d’équipe. On y ajoutera l’adaptabilité aux situations, à la nature de l’adversité et même la capacité au dépassement de fonction : une notion chère à Roger Lemerre, ancien sélectionneur de l’équipe de France de football, avec laquelle il a remporté l’Euro 2000. « Tout ce que l’on arrive à récupérer sur le terrain, la combativité, la compétitivité, on a envie de les transposer au niveau professionnel. Le sportif est quelqu’un d’entraînant, forcément un leader, un chef d’orchestre porté par l’envie d’amener sa pierre à l’édifice », avance, pour sa part, Marinette Pichon, ex-attaquante de l’équipe de France féminine de football (112 sélections, 81 buts), aujourd’hui directrice générale du Football club féminin de Juvisy. « Le fait que l’on pratique un sport est très clairement révélateur d’une dynamique. Le sport est une vraie valeur ajoutée pour le recruteur. Il se dit que le candidat est sain et en forme. Il a l’esprit d’équipe où il est bagarreur dans le bon sens », poursuit le chasseur de têtes Dan Deville. Ce constat ne s’applique pas uniquement au recrutement des managers. En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 45 ENQUÊTE UNE BONNE ÉCOLE Quel que soit le poste, le sport est un facteur déterminant et révèle fortement la personnalité de l’individu », complète-t-il. « Quelqu’un passé par une formation sportive de haut niveau présente un profil qui nous intéresse », confirme Éric Chevaillier, directeur commercial de la Semardel. L’entreprise, spécialiste de la collecte et du traitement des déchets a, d’ailleurs, embauché le judoka génovéfain Jean-Baptise Bonvoisin, un rival hexagonal de Teddy Riner chez les ‘‘Lourds’’ (voir encadré ci-dessous). Globalement la pratique d’un sport, surtout à un bon niveau de compétition, témoigne d’une capacité à se focaliser sur un objectif, à s’astreindre à « SPORTIF DE HAUT NIVEAU, UN PROFIL INTÉRESSANT » Professionnaliser les sportifs de haut niveau L’État a mis en place une convention-cadre relative à la professionnalisation des sportifs de haut niveau ayant pour ambition la double réussite sportive et professionnelle. Les entreprises sont éligibles au dispositif et peuvent proposer soit un CDI ou un CDD avec aménagement du temps de travail pour pratiquer la discipline, soit un contrat de prestation d’image assorti d’une clause d’insertion professionnelle. La Semardel a contracté une de ces conventions. « À travers cette initiative, nous essayons d’avoir un partenariat qui ne soit pas que financier mais apporte un avenir professionnel à un athlète », assure Éric Chevaillier, directeur commercial de la Semardel. Hormis les quelques exceptions notoires des sports très médiatisés, la pratique sportive, même de très haut niveau, ne nourrit guère ses athlètes. Le double projet sportif et professionnel est déterminant pour leur permettre de s’engager à fond dans le sport. C’est aussi la première fois que l’État prend l’initiative d’une large mobilisation du monde économique. 46 En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 une préparation minutieuse, à étudier ses rivaux, à s’adapter aux situations. Le sport enseigne aussi à se relever de ses erreurs, car l’échec est vu comme une étape vers le succès. « Dans la défaite, on essaye d’analyser les raisons de la non-réussite mais en retenant aussi ce qui a été réussi. Puis on repart en se remettant dans l’action », détaille Marinette Pichon. « Il faut aussi savoir démonter le mécanisme de la victoire. Se dire j’ai gagné parce que j’ai fait telle ou telle chose ou parce que le contexte était de telle ou telle manière », précise, pour sa part, Stéphane Traineau, champion du monde et d’Europe de judo et ancien directeur du Haut niveau à la Fédération française de judo. Aujourd’hui, chef d’entreprise à travers l’agence de communication et de marketing sportif Carré Final, Stéphane Traineau distille aussi un conseil inspiré du judo. « En combat, la main doit être très fortement en connexion avec le kimono de l’autre pour bien le tenir mais, à côté, il faut garder toutes les chaînes musculaires disponibles pour attaquer et, parallèlement, être très disponible dans sa tête pour ressentir ce que fait l’autre, indique-t-il. Au sein de l’entreprise il faut, pareillement, être ancré sur des valeurs, une technique et une stratégie forte, mais une fois que l’on maîtrise tout cela il faut laisser libre cours à la créativité. » C’est dans les sports collectifs que le manager trouvera le plus de similitudes avec son quotidien et puisera le plus d’exemples positifs pour sa propre pratique. « En sport, on ne fait rien sans avoir posé les fondations, sans avoir réfléchi. Il faut un projet, une stratégie et une équipe. C’est la même chose en entreprise il faut être organisé, élaborer un projet, avoir un business plan, constituer une équipe », avance encore Stéphane Traineau. De son côté, Marinette Pichon construit des ponts entre la vie d’un club et celle d’une entreprise. « Pour PUBLI RÉDACTIONNEL Un(e) responsable communication/marketing externalisé(e)... Une bonne idée ? Dans une conjoncture économique peu favorable, la situation actuelle des entreprises ne permet pas systématiquement d’internaliser la fonction marketing/communication. L’externalisation de compétences est déjà bien établie pour la comptabilité et les ressources humaines des entreprises. Mais une autre fonction chronophage peut tout à fait être confiée à des spécialistes externes : le marketing et la communication. La fonction marketing/communication est essentielle pour le développement de toute activité. Il est donc légitime pour certains professionnels de s’interroger quant à son externalisation, de surcroît quand la digitalisation devient incontournable. Or, souvent en interne, cette fonction est limitée ou délaissée par manque de temps, de ressources ou de compétences. 4 InternalIser ou externalIser la fonctIon marketIng/ communIcatIon ExtErnalisEr, c’Est... Un responsable de communication/marketing à la carte Zéro charges sociales et patronales Un accompagnement sur mesure Un spécialiste indépendant et objectif Plus de flexibilité Vos performances et votre ROI augmentés bonnes raisons d’externaliser la fonction marketing/communication Externaliser cette fonction, c’est bénéficier d’une équipe multispécialistes compétente dans différents domaines (développement de sites web, référencement naturel/ publicité/réseaux sociaux, graphisme, supports imprimés …). En interne, les ressources sont souvent : soit expertes dans un domaine spécifique, soit généralistes mais pas spécialisées. Faire confiance à un prestataire externe permet aux entreprises de gagner un temps considérable et de se concentrer sur leur cœur de métier. Le prestataire externe peut intervenir globalement ou à la carte selon l’organisation de l’entreprise. Cela permet d’absorber les pics d’activité du professionnel qu’on entend souvent dire : « Je n’ai pas le temps de m’occuper de ma communication ... Je suis débordé par mon activité ». Êtes-vous ? Riche de ses expériences passées et de ses différentes missions, un chargé/responsable/directeur de communication externalisé porte un regard neuf et objectif sur la strucure qu’il accompagne. Combiner la connaissance métier du professionnel et les idées innovantes du spécialiste favorise la diversification dans les actions de communication et accroît le retour sur investissement. prÊt à passer le cap Faire appel à un prestataire externe permet de réduire les coûts. L’externalisation de la fonction peut représenter jusqu’à 80 % d’économie en comparaison à un responsable marketing/ communication en interne. Qui plus est, sur le long terme, l’entreprise gagne en compétences et en productivité. ? Cap Visibilité Externalisation de la fonction communication/marketing 10 rue Sisley - 91330 Yerres Tél. : 01 69 45 80 48 l www.cap-visibilite.fr Jérôme Cherqui, gérant de la société [email protected] ENQUÊTE ÊTRE POSITIF atteindre les objectifs fixés il y a un phasage, des étapes : le recrutement, l’intégration, l’utilisation de l’entraîneur, l’obtention de résultat. Simplement dans un club, on raisonne en termes de saison alors que c’est en termes d’exercice en entreprise. » Mais, on a beau avoir tout planifié et s’être entraîné, rien ne se fait sans l’existence d’un état d’esprit positif. C’est le message de Stéphane Traineau qui, pour l’illustrer, cite un contre-exemple, celui de l’équipe de France de football lors de la Coupe du monde 2010. Chacun se souvient du fiasco sportif et de l’infâmante grève des joueurs français restant dans leur bus à l’heure de l’entraînement. « Du seul point de vue sportif, l’équipe de France avait beaucoup de valeurs à faire valoir sur le terrain, « TROUVER SA PLACE ET JOUER COLLECTIF » Sportimentiel : agence de communication dédiée au sport Créée à Yerres en 2014 par Jérôme Cherqui, avec deux associés, Sportimentiel se présente comme une agence de communication globale dédiée au sport et aux loisirs. L’entreprise, qui a le sport dans son ADN, répond à l’ensemble des besoins des clubs et associations, collectivités, équipementiers et marques de sport. Elle est également disponible pour étudier tout projet de sport en entreprise. « L’agence se divise en trois pôles, un pour la communication dans le domaine du sport, un autre dans la fourniture d’équipements de sport personnalisés et, enfin, un pôle édition proposant un magazine papier et en ligne – Kilomètre club – traitant de la course à pieds et des sports d’endurance au sens large », détaille Jérôme Cherqui. L’entreprise est parfaitement en phase avec son projet en n’employant que des personnes pratiquant un sport. « Les personnes qui font du sport ont un esprit d’équipe supérieur aux autres et une capacité à repousser leurs limites et cela quel que soit le sport. » 48 En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 analyse-t-il. Il y avait de grands champions mais cette équipe s’est effondrée car il n’y avait pas de cohésion, les joueurs n’étaient pas rassemblés autour de valeurs communes pour vivre une aventure partagée et forte. » À CHACUN SON SPORT ! Certes il ne faut pas pousser trop loin l’analogie entre le milieu sportif et l’entreprise. L’organisation de la hiérarchie, le mode de fonctionnement, la faculté de s’exprimer et d’échanger, l’autonomie laissée à ceux qui doivent interpréter la partition, ne sont pas les mêmes. Par ailleurs, le facteur humain n’est pas, dans le travail, placé autant au cœur du processus de réussite qu’il peut l’être en sport. La motivation des salariés reste toutefois essentielle, dans un cas comme dans l’autre. On ne peut pas, bien sûr, demander à chaque salarié d’être aussi passionné, ni tendu vers un résultat, qu’un sportif mais, au moins, il faut l’aider à trouver sa place, même modeste, dans le collectif, ce mot si souvent prononcé et avec gourmandise par Aimé Jacquet. À certains égards, la position du manager est proche de celui du capitaine d’une équipe. « Souvent le capitaine n’est pas choisi par les joueurs mais par le staff, note Marinette Pichon. C’est donc à lui de convaincre qu’il est à sa place sans faire forcément l’unanimité au sein de l’équipe. » Et comme en sport, et sans doute plus encore où l’entraîneur est au bord du gazon, le chef d’entreprise doit avoir des relais sur le terrain. Cela suppose de savoir organiser des temps d’échanges. SPONSORING Sponsor d’une quinzaine de clubs, dont le Rugby club de Massy Essonne (RCME), la Semardel conçoit ses actions de sponsoring comme un juste retour en faveur de l’animation de son territoire d’élection mais fait aussi du sport un point d’ancrage de son management. « Nous travaillons à partir d’un projet d’entreprise construit autour de grandes valeurs et pour nous le sport est un bon exemple de réussite, de travail en équipe, d’abnégation qui sont des valeurs, notamment, véhiculées par le rugby. On travaille notamment sur la place de chacun dans la relation avec les clients. Dans le sport c’est pareil, quel que soit son poste, on a besoin d’être solidaires et de comprendre les objectifs communs », poursuit Éric Chevaillier. À travers ces actions de parrainage la Semardel, mais elle n’est pas la seule, joue sur les deux tableaux en prenant le sport en exemple en interne et en se valorisant à l’extérieur par un affichage avec des clubs locaux ambitieux et populaires tels le RCME. Ainsi, ce dernier est l’objet d’un évident intérêt puisque 75 sociétés ont contribué pour 45 % au budget de la saison 2015-2016 qui a atteint 3,2 millions d’euros. Un attrait qui a parfaitement résisté aux aléas sportifs que connaît le club qui, depuis quelques années, fait des allers-retours entre la Fédérale 1 et le niveau supérieur, la Pro D2 où les Massicois ont bon espoir de s’installer durablement. « Nos entreprises partenaires se positionnent suivant plusieurs critères. Beaucoup viennent parce que ce que nous faisons en terme de formation (NDLR : le RCME a formé plusieurs internationaux comme Mathieu Bastareaud ou Romain Millo-Chluski et lancé la carrière d’entraîneur de Jean-Frédéric Dubois, aujourd’hui l’adjoint de Guy Novès, le nouveau patron du XV tricolore) et d’animation du territoire est vertueux dans la durée. D’autres veulent montrer aux élus qu’elles jouent le jeu du territoire. Enfin, un grand nombre nous accompagnent par affect pour le rugby, l’ambiance », témoigne Nicolas Gestas, Dg. du RCME. SPORT ET BUSINESS Sans compter que pendant que les joueurs s’expliquent sur le pré, en tribune les affaires se nouent. Le RCME l’a compris et pousse au développement de son club d’entreprises. « Le ciment de ce club, c’est l’opportunité de faire du business, assure Nicolas Gestas. Si les entreprises en font, elles seront fidèles au club et cela en fera venir d’autres. » Le sport présente aussi le double avantage de créer des liens tout en contribuant à la santé. Une étude, pilotée par le Medef et le CNOSF (Comité national olympique et sportif français), sur l’impact de l’activité physique et sportive sur l’entreprise, le salarié et la société a, ainsi, révélé que cette activité constitue un levier de compétitivité. Les initiatives pour pousser la pratique sportive en entreprise se multiplient. En juin dernier, le Cj2e a organisé « La Tournée des patrons », une course individuelle par équipes réunissant employés et dirigeants. « Cette opération, qui a rassemblé 250 personnes, a permis de tisser des liens différents, détaille Éric Niaufre, l’organisateur de la manifestation. Beaucoup de participants se sont promis de faire mieux l’an prochain et du coup vont se mobiliser autour d’objectifs communs. » UNE TENDANCE FORTE « À lire » • « Ma vie pour une étoile » d’Aimé Jacquet Plus qu’un livre autobiographique, cet ouvrage co-écrit avec Philippe Tournon, le chef de presse de l’équipe de France de football, porte un témoignage passionnant sur le management sportif. De ses débuts d’entraîneur à l’aventure du Mondial 98, l’homme qui a porté les Bleus au faîte du football mondial, livre les recettes qu’il cachait dans le grand carnet noir qui ne le quittait jamais lors des matchs. En novembre, c’est le Medef qui a présenté son propre programme « Medef Essonne sport » dans le lieu mythique du sport de haut niveau qu’est le Centre national de rugby de Marcoussis (voir encadré). Enodis, le spécialiste des équipements de cuisine professionnelle, a poussé encore plus loin la démarche en faisant installer une salle de sport à l’intérieur de ses nouveaux locaux castelvirois. Plus de la moitié des salariés du siège social fréquente cet espace appareillé pour les exercices de musculation et de cardio. « La pratique sportive apporte bien-être et apaisement, elle permet de se vider la tête, contribue à la perte de poids », plaide François Houppert, le Pdg. d’Enodis, lui-même sportif. « Jigoro Kano (NDLR : le fondateur du judo) était déjà dans le développement durable car la maxime du judo c’est de rechercher la plus grande efficacité avec un minimum d’énergie », rappelle, non sans humour, Stéphane Traineau. Un conseil que l’on peut suivre mais avec modération. P. Désavie (avec L. Amette) Medef Essonne sport Le 18 novembre dernier, le Medef Essonne a lancé l’opération Medef Essonne sport. « Nous allons constituer un groupe de travail au sein du Medef Essonne pour aider les chefs d’entreprise à s’inspirer des méthodes du sport, inciter les entreprises à encourager la pratique du sport parmi leurs salariés et enfin faciliter les liens entre les athlètes de haut niveau et les entreprises », précise Jean-Pierre Mougin, vice-président du Medef Essonne et du Comité national olympique et sportif français (CNOSF). Selon une étude initiée conjointement par le Medef et le CNOSF, la pratique régulière d’une activité physique et sportive par un salarié peut permettre à notre société d’économiser entre 308 et 348€ de dépenses de santé par an et au salarié entre 30 et 34€ de frais de santé par an, mais surtout d’allonger sa durée de vie de 3 ans. Lors du lancement de son opération, le Medef Essonne a également présenté les grands projets sportifs pouvant avoir un retentissement économique en Essonne, comme la candidature aux JO 2024, la construction du Grand stade de rugby à Évry ou encore le cluster, dont la création pourrait justement compléter les bénéfices attendus de la présence de ce grand équipement. En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 49 Le grand entretien Pascale Braconnot Chercheuse CEA au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement CLIMAT : « NE RIEN FAIRE ET C’EST LA GRANDE INCONNUE » Sans un virage important et sans délai (plus on attend et plus cela coutera cher) vers la sobriété des activités humaines, notamment celles des entreprises, pour limiter à 2° l’augmentation de la température d’ici 2050, le pire est à craindre. Une situation jamais vue depuis 800 000 ans ! 50 En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 La situation est grave pour nos conditions de vie à venir avec le réchauffement climatique. Pourquoi ? Pascale Braconnot : En fait, les études scientifiques montrent que jamais la terre n’a connu un phénomène d’une telle amplitude et aussi rapide depuis 800 000 ans, date à laquelle nous remontons actuellement grâce notamment à l’analyse des gaz pris dans la calotte glacière et l’étude des pollens. Depuis 50 ans s’est enclenchée une augmentation des températures, sans précédent connu, qui commence à se faire sentir et qui va continuer de s’amplifier si on ne fait rien. Ce qui serait le pire des scénarios car plus on attend, plus le réchauffement sera important et constitue un saut dans l’inconnu. L’objectif aujourd’hui est d’éviter d’entrer dans une période où cette hausse serait supérieure à 2°. L’important est de comprendre que plus on attend pour réagir et plus cela sera contraignant et coutera cher. Qu’est-ce que le Giec, dont le dernier rapport est à la base de la Cop21 ? P. B. : Le Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) a été créé en 1988 en vue de fournir des évaluations détaillées de l’état des connaissances scientifiques, techniques et socio-économiques sur les changements climatiques, leurs causes, leurs répercussions potentielles et les stratégies de parade. Depuis lors, le Giec a établi cinq rapports d’évaluation. BioExpress Pascale Braconnot est directrice de recherche au Commissariat à l’énergie atomique. Spécialiste de la modélisation du climat, elle s’intéresse au rôle des interactions océan-atmosphère et des grands équilibres des cycles de l’énergie et de l’eau aux échelles saisonnières à interannuelles dans les climats passés, présent et futurs. Elle s’implique dans de nombreuses actions de communication et est l’un des auteurs des 4e et 5e rapports du Giec à la base des travaux de la Cop21. (www.ippc.ch) En 2014 il a parachevé le cinquième, qui se divise en trois parties (éléments scientifiques, conséquences, adaptation et vulnérabilité, et atténuation du changement climatique) dont sont responsables ses trois groupes de travail, ainsi qu’un rapport de synthèse. La contribution du groupe de travail I, auquel j’appartiens, a été acceptée et approuvée en septembre 2013, et celles des groupes de travail II et III en mars et avril 2014 respectivement. Le rapport de synthèse a été examiné et adopté en novembre 2014. À la différence des rapports précédents, ce cinquième rapport met davantage l’accent sur l’évaluation des aspects socioéconomiques du changement climatique et ses répercussions sur le développement durable, ainsi que sur les aspects régionaux, la gestion des risques et l’établissement d’un cadre d’intervention fondé sur des mesures d’adaptation et d’atténuation. Pour le Giec, le scénario à adopter d’urgence pour limiter à 2° est celui de la sobriété. Est-il réaliste ? « CHACUN DOIT PRENDRE SES RESPONSABILITÉS, NOTAMMENT LES ENTREPRISES (18% DES GAZ À EFFET DE SERRE) » P. B. : Deux principaux scénarios ont été étudiés : ne rien faire ou adopter la sobriété pour les activités humaines et notamment celles des entreprises, responsables de 18 % des émissions de gaz à effets de serre et contribuant aux 25% liés au transport et au bâtiment. La réponse du système climatique aux forçages, dus aux gaz à effet de serre et aux aérosols, est caractérisée par une inertie déterminée essentiellement par l’océan. L’océan dispose d’une très grande capacité d’absorption de la chaleur et le mélange entre les eaux de surface et les eaux profondes est un processus lent. De ce fait, il faudra plusieurs siècles pour que la totalité de l’océan se réchauffe et atteigne l’équilibre avec le forçage radiatif modifié. La surface de l’océan (et donc les continents) va continuer à se réchauffer jusqu’à atteindre une température de surface à l’équilibre avec ce nouveau forçage radiatif. Le quatrième rapport d’évaluation du Giec a montré que si la concentration des gaz à effet de serre restait constante, au niveau actuel, la surface de la Terre continuerait néanmoins à se réchauffer d’environ 0,6 °C au cours du XXIe siècle par rapport à l’an 2000. Le maintien des émissions aux niveaux actuels augmenterait encore la concentration atmosphérique et entraînerait un réchauffement beaucoup plus important que celui observé jusqu’à présent. Il est urgent d’agir et peu c’est déjà mieux que rien ! Que peuvent faire les entreprises pour participer activement à la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, au premier rang desquels le carbone ? Parmi les gaz à effets de serre, le carbone tient une place prépondérante. Il constitue donc une cible première pour les entreprises qui doivent se mettre à la recherche de solutions adaptées à leur situation au-delà du cadre réglementaire : énergies renouvelables, modes de transport, de production, circuits courts, MODIFIER recyclage NOTRE LIEN des matières AVEC LA NATURE premières et ET SES des déchets. ÉCOSYSTÈMES Cela constitue EST URGENT pour elles une opportunité de revoir leur modèle économique tout en gagnant en efficacité et en réduction de coût. Cette transition vers un lien renouvelé avec la nature et ses écosystèmes est aujourd’hui capitale et urgente. Sinon nous en paierons les conséquences. Cela nécessite une remise à plat des pratiques, tant collectives qu’individuelles, et une réflexion pour arriver à traduire ce que les différents scénarios de réchauffement impliquent sur les capacités d’adaptation. « » Propos recueillis par Pierre Talbot En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 51 DOSSIER COMMERCES LES CLÉS DE LA RÉUSSITE Qualité, créativité, audace ! Le commerce de proximité se réinvente en utilisant de nouvelles clés de développement. Notamment celle du numérique mais pas seulement. Tour d’horizon de cette métamorphose. E n France, le taux de vacances des fonds de commerce a atteint 8,5 % l’an passé. « Notre département n’échappe pas au phénomène national de tertiarisation des activités en centre-ville, avec une augmentation de la présence de banques, assurances, agences immobilières, au détriment de l’intérêt du commerce de proximité », analyse Patrick Rakotoson, vice-président Commerce à la CCI Essonne. Pointée du doigt : la hausse du coût de l’immobilier, mais pas seulement. « La désertification du tissu commercial s’explique aussi par les contraintes législatives toujours plus fortes et des freins inhérents à chaque profession : horaires astreignants, règles d’hygiène et de sécurité, etc., qui n’encouragent pas les vocations. » Dans ces conditions, comment tirer son épingle du jeu ? En revenant d’abord aux fondamentaux de la réussite d’un commerce et de son offre : la qualité. « C’est la force du commerce alimentaire en Essonne, avec une diversité de produits maison et un savoirfaire unique valorisé chaque année lors du challenge des Papilles d’Or. » Récompensé à maintes reprises, Joaquim Marques (Le Fruitier à Massy) acquiesce : « On peut rester compétitif avec des fruits et légumes 52 En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 LE CHIFFRE 1 629 C’est le nombre de commerces créés en Essonne en 2014 (+14,3% sur un an), avec une prédominance d’ouvertures dans l’alimentaire. Dans le même temps, le nombre de radiations a atteint 1 494, en hausse moindre de 10,3%. Les secteurs de la culture, des loisirs et de l’équipement de la maison et de la personne ont été les plus affectés. Source : Fichier des entreprises - CCI Essonne un peu plus chers mais de qualité, car cela répond à une demande des clients. » SE MODERNISER Autre atout commercial, l’aménagement du point de vente. « Le commerce de proximité doit mettre un terme à son image vieillotte et accueillir les clients dans une ambiance moderne et accrocheuse », confirme Patrick Rakotoson. Avec son décor luxueux et chaleureux, écran d’animation à l’appui, la boucherie Moncouyoux à Palaiseau attire par la mise en valeur de son étal. « Notre aménagement, conçu par un architecte, distingue nos familles de produits jusqu’à dédier un îlot central à l’épicerie fine, pour satisfaire tous les besoins sucrés/salés », confie Dany Moncouyoux. Pour sa cave à vins de Bièvres, Hervé Gomas a développé un système de rangement original : « Notre présentation facilite le choix des clients et donne une image haut de gamme à nos bouteilles, malgré leur exposition en nombre dans un espace restreint. » Indispensable également, le service à la clientèle, dont l’accessibilité et la disponibilité. Sujet à critique, les heures et les jours d’ouverture. « Être fermé entre 12h et 14h puis après 19h, c’est s’exposer à une perte automatique de 10 à 20 % de son chiffre d’affaires », prévient Olivier Dauvers, éditeur et expert de la distribution. La personnalisation de la relation avec les clients exige un effort constant, de la traditionnelle politique de fidélisation à l’usage incontournable des nouvelles technologies. « Nos commerçants doivent se mobiliser sur les questions du numérique et de l’innovation. Posséder une vitrine numérique est une nécessité », insiste Patrick Rakotoson. Outil d’information et de visibilité, Internet est source de développement. Dans sa boucherie Les 3 Petits cochons à Ballancourt, Jean-Paul Heurtault s’est lancé dans les commandes en ligne et la livraison à domicile. De son côté, Catherine Lirot a ouvert un drive pour faciliter la vente de ses produits maraîchers (Lirot En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 53 DOSSIER Halles à Ballainvilliers). Le dynamisme d’un commerce passe aussi par les animations, quitte à sortir des sentiers battus. À Verrières-le-Buisson, Françoise Desnus convie ses clientes à participer aux défilés de mode de sa boutique de prêt-à-porter, Françoise D. « Chaque événement rapporte 20 à 30 % de CA supplémentaires dans le mois. » À Bièvres, Véronique Banuls joue de créativité pour sa librairie Mille Feuilles. « Je me suis débarrassée des a priori et j’ai associé ce que j’aimais. » Résultat, une librairie/salon de thé animée par des concerts, des lectures et des expositions. Dans son salon de coiffure au décor de théâtre, « UN ÉVÉNEMENT, C’EST 20 À 30% DE CA EN PLUS » 3 QUESTIONS À PHILIPPE MOATI, COFONDATEUR DE L’OBSERVATOIRE SOCIÉTÉ ET CONSOMMATION (OBSOCO) Qui sont les consommateurs d’aujourd’hui ? Philippe Moati : Les consommateurs sont désormais pluriels avec des attentes et des comportements variés. Pour autant, ils sont tous très informés, exigeants sur le rapport qualité/ prix et en recherche permanente de gain de temps pour leurs achats. Quel renouveau pour le commerce de proximité ? P.M. : On revient à un mode de consommation à taille humaine. En outre les imaginaires de consommation du moment portent sur le ‘‘petit’’, le ‘‘proche’’ ‘‘l’authentique’’. Les chiffres vont dans ce sens. Pour la première fois depuis 50 ans, on assiste à un essoufflement des grandes surfaces ! Cela étant dit, il n’est pas acquis que les 54 En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 petits commerçants en profitent : on constate une inertie de leurs comportements, une réticence à s’adapter, avec parfois un blocage pour investir ! Bio, local, commerce participatif, etc., que pensez-vous de ces marchés émergents ? P.M. : Ils répondent à de nouvelles réalités de consommation et sont une opportunité de développement ! sa passion, Emmanuelle Cherrier (Coiffure en Scène à Épinay-sur-Orge) organise des lectures scéniques et autres soirées musicales suivies d’un verre de l’amitié : « Mon salon devient un lieu d’échanges et de partage pour jouer pleinement la proximité ». « L’une des façons de se distinguer est aussi de choisir une logique sectorielle, en accord avec les nouvelles tendances de consommation », recommande Olivier Dauvers. L’Herbier à Milly-la-Forêt (lire page 58) ou La Grande Ferme à Fontenay-le-Vicomte profitent ainsi de l’engouement pour le bio. Consommer local séduit également de plus en plus. À CorbeilEssonnes, Brigitte Le Pelletier (La Corbeille à Confitures) fait recette avec sa boutique/salon de thé de confitures, qu’elle confectionne elle-même. SAVOIR S’ADAPTER Autre opportunité, le marché de l’occasion. À Massy, l’équipementier photographique, Philippe Provasi, (Phox Massy) réalise 35 % de son chiffre d’affaires grâce à du matériel d’occasion. « Une activité en hausse de 5 à 7 % par an, qui génère aussi la vente d’accessoires neufs ! » Reste, également, des niches aux potentialités plus singulières, comme le concept store. Les pop up stores font aussi leur apparition. Ces commerces éphémères animent les centres-villes tout en aidant de futurs artisans à se lancer, comme l’Atelier Créatif du Gâtinais l’a fait avec la styliste Janique Olympio à Ballancourt (lire page 59). « C’est souvent une réponse ponctuelle mais pas pérenne aux vacances commerciales », modère Patrick Rakotoson. Pour faire bouger les lignes, la CCI Essonne s’efforce d’accompagner les commerçants et de soutenir les initiatives locales au travers de partenariats. « C’est aussi aux villes et aux communautés d’agglomération de s’impliquer dans la diversité et le repeuplement des commerces. C’est en jouant tous le jeu que nous réussirons ! » Vous êtes dirigeant de petite ou moyenne entreprise DLM conseils vous accompagne dans votre gestion quotidienne et dans vos actions de croissance externe ou de réorganisation DLM conseils met à votre disposition, pour de courtes périodes, des professionnels hautement qualifiés, à temps partagé ou à plein temps, dans les domaines de comptabilité, finances, et ressources humaines pour des missions spécifiques ou pour pallier une carence passagère. 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Elle est aussi accréditée par EXIN (Examination Institute for Information Science), institut hollandais, lui-même accrédité par AXELOS détenteur des droits dʼexploitation de ITIL®. Votre contact : Michel Scherrer au 06 07 18 06 95 - velaxia.fr DOSSIER LES COMMERÇANTS NE SONT PAS SEULS Mairies, communautés de communes et d’agglomérations, associations de commerçants, CCI Essonne : nombreux sont ceux qui aident le commerce de proximité à se développer. « Recherche city coach. » Quand Sylvie Guillaumond a vu en 2007 cette annonce émanant de la ville d’Orsay, elle aurait pu être effrayée par ce nouveau métier. « Au contraire, c’est l’intitulé du poste, prometteur, qui m’a attirée, explique-t-elle. Il s’agissait d’être au confluent de l’activité économique et de l’accompagnement des commerçants pour redynamiser le commerce de proximité. » Cette attribution était auparavant couverte 56 En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 par des agents municipaux, mais sans poste dédié, et elle a été l’une des premières en Essonne à assumer cette responsabilité indispensable pour créer une interaction entre les commerçants et les acteurs économiques, mais aussi entre eux. Car la plupart de ces managers de centre-ville, comme on les appelle aussi, ont eu pour première mission de rassembler les commerçants en créant des associations locales ou en relançant celles qui étaient dormantes. « Il n’y en avait pas à Orsay quand je suis arrivée en octobre 2007, je l’ai créée dès le mois suivant et les statuts de l’association ont été déposés début 2008 », racontet-elle. Cette fonction, de plus en plus développée par d’autres municipalités au fil du temps (à Palaiseau, les Ulis, Gif-sur-Yvette par exemple), s’est bien entendu élargie à un rôle de facilitateur de lien entre les commerçants et les institutions, administrations, entreprises, partenaires et intercommunalités. Certaines vont même encore plus loin avec une politique forte en faveur du commerce. « À Gif, la ville est propriétaire de certains commerces. Elle achète des lots commerciaux quand ils se libèrent et les loue à des loyers accessibles, ce qui lui permet de garder la main sur le commerce de proximité, et donc la diversité voulue », se réjouit Aude Beaudet, présidente de l’Association des commerçants giffois. Le but est toujours le même : favoriser le développement et l’attractivité économique du territoire. Pour cela, la présence du city coach sur le terrain, aux côtés des commerçants, est essentielle, mais il faut aussi sonder les consommateurs. Ainsi la commune orcéenne a organisé, cet été, une enquête sur la dynamisation du commerce de proximité auprès des marchands et d’un panel de citoyens. Elle a également mis en place un questionnaire en ligne sur le site de la mairie, accessible à tous, pour « avoir une photo des forces et faiblesses du secteur, identifier des leviers, avoir une vision pertinente des projets d’aménagement et s’interroger sur le commerce de proximité de demain », selon Sylvie Guillaumond. INTERROGER LE FUTUR Si toutes les communautés de communes ou d’agglomération ont un département Développement économique, certaines ont, elles aussi ces dernières années, dédié l’un de leurs employés au commerce. Un poste spécifique a ainsi vu le jour en 2013 à la communauté de communes du Val d’Essonne après une demande de fonds Fisac (Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce). Et Karine Mione, sa chargée de mission commerce de proximité, insiste sur la diversité de ses activités : « En plus de la création d’associations de commerçants, nous menons des actions très différentes : réunions d’information, ateliers, pré-diagnostics, accueil des créateurs d’entreprise, enveloppes budgétaires (mise aux normes, rénovation des façades, animations), organisation d’événements (dont la caravane des Gourmets sur sept communes, qui a permis de faire une étude pour relancer le marché forain) ou lancement du concours du pâtissier emblématique du Val d’Essonne. » L’important est de créer et de renforcer l’identité locale, sans mettre les commerçants en concurrence. Même constat chez Anne-Claire Bachet, manager du commerce de la communauté d’agglomération Les Portes de l’Essonne : « On doit réfléchir en termes de polarités commerciales pour développer et pérenniser l’offre sur un territoire large, créer des liens de proximité avec les propriétaires de locaux vacants pour favoriser des implantations de qualité (grâce à notre bourse des locaux et à notre club de l’immobilier) et faire de la prospection commerciale auprès d’enseignes nationales et d’indépendants. » Ce marketing territorial peut s’appuyer sur la loi Dutreil de 2005 qui donne aux communes un droit de préemption sur les fonds de commerce, les fonds artisanaux et les baux commerciaux. L’objectif est de maintenir la diversité des activités commerciales en achetant au prix du marché les murs d’une boutique qui ferme et de trouver un repreneur dans LE CHIFFRE un délai de deux ans. 64 000 € MAINTENIR LA DIVERSITÉ C’est la somme qui a été versée aux associations de commerçants par la CCI Essonne en 2014 dans le cadre de Dynamicité (avec des subventions allant de 637 à 10 000 € distribuées à 14 associations). Ce dispositif, conçu pour soutenir leurs actions, est destiné à dynamiser le commerce de proximité du département. Grégory Hovsepian, chausseur à Palaiseau, a lui bénéficié de cette disposition juridique en 2010, quand la ville a préempté un fonds de commerce destiné à accueillir un troisième institut de beauté dans la plus longue rue commerçante du département ! « J’étais alors en plein développement commercial dans une boutique beaucoup plus petite de la même rue. Cela a pris plus d’un an mais j’ai pu m’installer dans ce local plus grand et développer en plus une offre maroquinerie. » Et c’est d’ailleurs l’association L’Essor palaisien, dont il est aujourd’hui le vice-président, qui était montée au créneau pour dénoncer cette situation, ou montrer du doigt ces propriétaires qui préfèrent souvent laisser leurs locaux vides plutôt que de baisser leurs loyers élevés. Bien entendu, les associations de commerçants ont encore plus de poids si elles rassemblent la majorité des marchands de leur commune. Les échanges entre les différentes associations d’un département sont aussi particulièrement fructueux… quand ils ont lieu. C’était l’idée de départ à la création en 2008, sous l’impulsion de la CCI Essonne, de la Fédération essonnienne des associations d’artisans et commerçants (Fedaac). Une réunion mensuelle rassemblait alors les responsables des 22 associations, mais les bénévoles les plus motivés ont eu du mal à faire vivre cette structure en plus de leur propre association et de leur commerce. Alors en 2015, la Fedaac a évolué vers un club de réflexion dont la première réunion s’est tenue en septembre 2015. L’ACCESSIBILITÉ DES COMMERCES Ces deux dernières années, parmi ses nombreuses prestations (diagnostic pour améliorer sa performance commerciale, accompagnement pour piloter sa réussite commerciale, ateliers sur la réglementation, l’hygiène, le renouvellement de bail, la valorisation du fonds de commerce, la transmission d’entreprise, etc.), la CCI Essonne a mis l’accent sur l’accessibilité. Depuis le 1er janvier 2015, les établissements recevant du public devaient se rendre accessibles aux personnes en situation de handicap ou, à défaut, avoir réalisé un agenda d’accessibilité programmé au 27 septembre 2015. Ainsi, la CCI Essonne a organisé 18 réunions publiques et réalisé presque 200 pré-diagnostics (recensement des non-conformités et des points à améliorer, identification des solutions). Contact : 01 60 79 90 21 ou [email protected] En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 57 DOSSIER TÉMOIGNAGES DES PROJETS DE COMMERCES ACCOMPAGNÉS Pour chaque créateur, quel que soit son parcours, l’aventure entrepreneuriale correspond à un projet de vie. Et l’expérience montre que la réussite est souvent liée à la qualité de l’accompagnement trouvé pour les lancer. BOULANGERIE LA BRIISSOISE RELEVER DES CHALLENGES Éric Mazeau Gagner, le temps d’une semaine, un brin de notoriété nationale, tous les commerçants en rêveraient. La Briissoise l’a vécu, l’an passé, en participant au jeu télévisé ‘‘La Meilleure boulangerie de France’’, auquel ses clients l’avait inscrite. « Les retombées sur les ventes ont été marginales, mais l’équipe s’est prêtée de bon cœur au concours ! », se souvient Isabelle Mazeau, la co-gérante, avec son époux Éric, de la boulangerie de Briis-sous-Forges depuis 2008. Le couple et leurs fils, épaulés par six vendeuses, trois boulangers et 58 En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 quatre pâtissiers, sont habitués à relever des challenges pour dynamiser l’activité. « L’an passé, nous avons réalisé pas moins de douze animations entre octobre et décembre » : dégustation de pâtisseries maison, invitation d’un artisan fromager, d’un producteur de foie gras ou encore d’un photographe pour offrir des portraits gratuits avec le Père Noël. « Nous organisons aussi des journées à thème avec la présentation de spécialités. » Autre atout, qui assure une belle publicité locale, la qualité de leurs pains et pâtisseries, plusieurs fois primés au Papilles d’Or. « Nous attachons également beaucoup d’importance à l’accueil et à l’écoute de nos clients. » Pour rendre la boutique encore plus chaleureuse, des travaux ont été effectués en 2013, dont la réalisation d’une accessibilité de plain-pied et le doublement de l’espace de vente (60 m²). « Nous avons joué sur la modernité et la transparence en installant des baies vitrées, permettant de rendre visibles nos trois laboratoires dédiés à la fabrication du pain, des viennoiseries et des pièces montées. » L’HERBIER DE MILLY PARI GAGNANT SUR LE BIO Catherine Bosc-Bierne « L’intérêt croissant des consommateurs pour les produits naturels est une tendance qui ne cesse de grandir depuis une dizaine d’années ». Catherine Bosc-Bierne dresse un constat sans équivoque de son vécu quotidien dans son magasin L’Herbier de Milly-laForêt. Issue d’une famille de producteurs de plantes médicinales depuis quatre générations, cette commerçante a eu le nez fin en ouvrant en 1992 sa boutique de GOURMANDISES & BEAUX OBJETS POUR LE PLAISIR DES PAPILLES ET DES YEUX Aude Beaudet produits bio. Outre des fruits et légumes, une épicerie, une tisanerie, des produits du terroir fabriqués artisanalement (miel du Gâtinais, pain d’épices, etc.) et des lignes de cosmétiques, Catherine Bosc-Bierne propose, depuis 2004, des sirops et des liqueurs, qu’elle réalise ellemême avec des alambics rachetés à une ancienne distillerie. Côté animation, des dégustations sont proposées tous les dimanches après-midi. « Je réalise aussi deux journées portes-ouvertes de la ferme familiale et de la distillerie chaque 3 e week-end de juin. » Entourée de deux employés, la commerçante affiche un chiffre d’affaires de 300 KE par an. L’affaire devrait prendre de l’ampleur. « Je me suis lancée, cette année, le challenge de débuter la culture de ma propre gamme de plantes et de légumes bio. » Une activité qui devrait, à terme, permettre l’emploi de deux salariés supplémentaires. D’ici septembre 2016, Catherine Bosc-Bierne espère également relancer, en bio, la gamme de produits de beauté créée, en son temps, par son père Christian. Une jolie façade bleue à l’ancienne en bois, décorée d’une fresque, un joyeux mélange de couleurs, de matières et d’objets à l’intérieur : la boutique Gourmandises & Beaux Objets à Gif-sur-Yvette est une ode au désordre organisé qui fait du bien ! Cet hétéroclisme, qui mêle chocolat, thé, épicerie fine, linge de maison, luminaires et arts de la table, s’explique historiquement : « Ma maman voulait ouvrir un salon de thé en 1995, mais comme il y en avait déjà un à Gif, elle a décidé de décliner tous les éléments décomposés d’un salon de thé », raconte Aude Beaudet qui fut d’abord coactionnaire à 50% avec sa mère, avant de reprendre, seule, l’établissement en gérance, il y a 12 ans. Depuis, cette Giffoise de naissance ne déroge pas à la ligne de conduite familiale : « travailler avec des artisans, faire du haut de gamme mais aussi proposer certains articles à des prix accessibles et ne jamais oublier le service, car l’objectif c’est que le client reparte avec le produit qui lui convient. » Une stratégie payante puisque son chiffre d’affaires s’élève à 300 000 euros annuels, dont 35% réalisés entre la mi-novembre et la mi-janvier ! Pour cela, celle qui a été élue présidente de l’Association des commerçants giffois en 2014 ne cesse de chercher des idées originales. NIELLE YEMI CRÉATION PROMOUVOIR LE MADE IN ESSONNE Janique Olympio Participer à un pop up store avant d’ouvrir sa propre affaire : c’est l’opportunité qui s’est présentée à Janique Olympio, gérante de la boutique de vêtements et d’accessoires Nielle Yemi Création, installée à Ballancourt-sur-Essonne. Tout s’est accéléré l’an passé, quand cette assistante de direction, reconvertie dans le stylisme, adhère à l’association L’Atelier créatif du Gâtinais, pour animer un commerce éphémère au côté d’une dizaine d’artisans. « Cette expérience m’a donné de l’assurance. J’ai pu tester le marché, me constituer une clientèle et un réseau de créateurs. » À l’été dernier, elle reprend à son compte les 40 m² d’atelier et de showroom. Son commerce, entièrement financé sur fonds propres, propose également des stages de couture. « Nos clients sont lassés des vêtements chers et de mauvaise qualité. Ils apprécient les articles uniques, originaux et faits en France. Les cours de couture personnalisés complètent cette logique en leur offrant, notamment, la possibilité de donner une seconde vie à des vêtements usagés. » Janique Olympio souhaite garder l’esprit pop up store : son magasin est ouvert à d’autres créateurs, qui y exposent temporairement leur travail. « J’anime ainsi ma vitrine, tout en faisant connaître des talents essonniens. » Cette communicante très active, qui met en valeur ses confrères sur ses différents supports (site, blog, page Facebook, newsletters), organisera, en février 2016, le 2e Salon des créateurs de Mennecy. Défi de cet événement : devenir la grande vitrine annuelle de l’artisanat essonnien. En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 59 DEMAIN ÉDUCATION PAY HOW YOU DRIVE LE PRINCIPE Connexion Internet à bord, possibilité de piloter des applis depuis le système multimédia embarqué, commande des fonctionnalités de la voiture depuis son smartphone, etc., l’automobile connectée est une réalité. Dernière nouveauté : l’assurance, avec le Pay how you drive (ou « Payer selon votre conduite »). Cela consiste à installer un boîtier électronique dans la voiture de l’assuré permettant d’analyser plusieurs paramètres : nombre de kilomètres parcourus, fréquence et période d’utilisation de l’automobile, force appliquée aux freinages et accélérations, ainsi que la manière de prendre les virages. Les premières compagnies à proposer ces formules en France sont Direct Assurance avec YouDrive et Allianz avec Conduite Connectée. Ces assurances connectées interviennent en option des contrats classiques, aussi bien Tiers que Tous risques. SAMSUNG DES ÉCRANS POUR FACILITER LA CONDUITE DES CAMIONS Samsung expérimente actuellement des camions transparents en Argentine pour offrir une plus grande visibilité au conducteur. Quatre écrans sont en fait placés sur la partie médiane du camion, lesquels génèrent la transparence grâce à des images enregistrées via une caméra située à l’avant. Et la qualité de l’image est aussi bonne de jour que de nuit. Bienvenue dans l’école du futur Avec l’arrivée de l’informatique et d’Internet, l’école à l’ancienne s’apprête au changement. L e 16 avril 2030, Lucas se rend au collège. Dans sa classe, le tableau lumineux est tactile et interactif, relié à Internet. Le cahier de textes et le carnet de liaison existent aussi dans une version numérique auxquels ses parents ont également accès. Hier soir, ils ont reçu un SMS les informant que le professeur d’histoire serait absent. À la place du cours, les élèves joueront à un « serious game », un jeu vidéo à la fois ludique et pédagogique. Voilà à quoi pourrait ressembler l’école de demain, comme le montre une étude réalisée lors du sommet mondial pour l’innovation dans l’éducation (Wise) auprès d’éminents chercheurs et experts internationaux. Tous s‘accordent pour prédire que les systèmes éducatifs vont profondément se transformer au cours des 15 prochaines années. L’interactivité, devenue possible grâce aux technologies de l’information, sera progressivement au centre de la pédagogie. Les ressources en ligne constitueront la principale matière des enseignements. 83% des experts estiment que l’éducation sera plus individualisée pour mieux correspondre aux besoins de chaque élève et ainsi développer des compétences plus personnelles. Le rôle du professeur va considérablement évoluer. 73% des experts considèrent que l’enseignant sera davantage un guide dans l’apprentissage et moins un maître de conférences chargé de délivrer un savoir. Les approches pédagogiques s’appuieront sur des processus plus créatifs et la formation des élèves prendra une forme plus collaborative avec de nouveaux supports. Enfin, les Moocs, ces formations en ligne accessibles à tous, délivrées par de prestigieuses écoles, permettront à tout un chacun de compléter un cursus sur mesure, en fonction de ses centres d’intérêts ou de ses désirs professionnels. L. Janeyriat PLAN NUMÉRIQUE POUR L’ÉDUCATION Cinq cents collèges et lycées seront connectés à la fin 2015, ce qui marque la première étape du Plan numérique pour l’Éducation en France. 70 000 élèves et 8 000 enseignants sont concernés et explorent de nouvelles formes d’apprentissage. En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 61 BONNE TABLE LA MAISON DU PRESSOIR L’art de préserver le goût Thierry Bourbonnais élabore une cuisine qui sublime la qualité de produits soigneusement sélectionnés. Son restaurant, à Crosne, est ouvert depuis 2011. L a saveur de la soupe de potiron à la crème de sa grand-mère est restée un repère pour Thierry Bourbonnais. Le chef essonnien est passé notamment par le Meurice et le Maceo, à Paris, et figure parmi les lauréats 2014 des Papilles d’or. Ce restaurateur de 49 ans place le produit au cœur des plats qu’il réalise dans son restaurant de Crosne. Ses viandes, issues de bêtes élevées en plein air, proviennent d’un éleveur de son Bourbonnais natal. Ses coquilles Saint-Jacques arrivent tout droit de Normandie ou, à défaut, d’Erquy, et toujours en coquille. À chaque produit la cuisson qui le sublimera le mieux : basse température pour la selle d’agneau fondante, sous vide pour le foie gras farci aux dates et aux figues, aller-retour sur la plancha chrome et court passage à la salamandre pour les Saint-Jacques. Si Thierry Bourbonnais aime aussi jouer avec les parfums de l’Asie, pour « bousculer un petit peu les palais en préservant les saveurs », il n’en est pas moins adepte d’une « cuisine de tradition avec une touche de modernité ». Sur sa carte : tête de veau, paleron de bœuf braisé, cochon de lait farci. Des plats à déguster dans l’ambiance chaleureuse des deux salles de 50 couverts et du salon privé, dont la décoration aux tons crème mêle meubles anciens chinés par le restaurateur et mobilier contemporain raffiné. Aux beaux jours, le service s’étend à la grande terrasse récemment aménagée. Elle donne sur le jardin médiéval de la commune qui ouvrira en 2016 et où Thierry Bourbonnais installera une cuisine d’été. Il y proposera aussi des cours de cuisine. « Ce qui me plaît dans ce métier, c’est qu’il y a toujours quelque chose de plus à apporter. » Soirée jazz, soirée Beaujolais, dégustations d’huîtres chaudes et de foie gras lors du marché de Noël, etc., le dirigeant déborde d’idées pour animer le restaurant et se démarquer. Il vient ainsi d’introduire au déjeuner une formule ‘‘Sur ardoise’’ propre à séduire la clientèle des entreprises en conciliant des prix très compétitifs et la meilleure qualité. C. Lengellé En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 63 TOURISME D’AFFAIRES SÉMINAIRES Ambiance intimiste chez Cocteau Le musée de Milly-la-Forêt, où vécut le poète, de 1947 jusqu’à sa mort en 1963, propose des espaces de séminaires pour les petits groupes. «C ‘est la maison qui m’attendait. J’en habite le refuge, loin des sonnettes du Palais Royal. Elle me donne l’exemple de l’absurde entêtement magnifique des végétaux. J’y retrouve les souvenirs de campagnes anciennes où je rêvais de Paris, comme je rêvais plus tard, à Paris, de prendre la fuite », écrivait Jean Cocteau dans La difficulté 64 En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 d’être en 1947 à propos de cette demeure milliacoise, ancienne dépendance du Château de la Bonde, qu’il venait d’acquérir avec Jean Marais. Cette maison, d’abord entretenue après la mort de l’artiste par Édouard Dermit, son dernier compagnon, puis rachetée en 2002 par Pierre Bergé (titulaire du droit moral sur l’œuvre de Jean Cocteau), le conseil général de l’Essonne et le conseil régional d’Île-de-France, a été transformée en musée en 2010, après cinq ans de travaux. Depuis, en plus des touristes, la Maison Jean Cocteau met à disposition une salle de séminaires de 70 m2 pour des groupes de 20/25 personnes. « Nous leur permettons, en plus, de visiter librement le grand salon au rez-dechaussée, la chambre et le bureau à l’étage (restitués tels qu’ils étaient à l’époque de Cocteau) et les espaces d’exposition, dont l’un est d’ailleurs privatisable », explique Pascale Léautey, la directrice du lieu. Sur demande, une visite guidée du musée, ainsi qu’un déjeuner dans la pergola donnant sur l’immense jardin, peuvent aussi être organisés. Pour le moment, ce sont surtout des entreprises locales, des groupes associatifs et des partenaires de la Maison Cocteau (des groupes de luxe comme Cartier ou Boucheron) qui ont profité de ces installations. « Mais, même si nous sommes un peu loin de tout, nous développons notre offre de tourisme d’affaires. Et nous bénéficierons, dès mars 2016, d’une deuxième salle, plus grande (50 personnes) au rez-dejardin et accessible aux personnes à mobilité réduite », précise la directrice. Comme la première, elle pourra être décorée des œuvres de Cocteau, qui fut à la fois écrivain, dessinateur, céramiste, scénariste et réalisateur. Cinq cents pièces (manuscrits, lettres, dessins, sculptures, photos) sont déjà exposées ici, mais il y en a encore 300 dans la réserve ! L. Amette MADE IN ESSONNE > BLAZE-EZ UNE MACHINE À LIRE DE POCHE POUR MALVOYANTS ! Blaze-Ez, Silmo d’Or 2015, est une machine à lire de poche, révolutionnaire. Grâce à une reconnaissance précise des caractères, cette innovation de Visiole (Palaiseau) est capable de restituer vocalement en quelques secondes tous les textes dactylographiés ou fichiers numériques (word, pdf...) ! > BRASSERIE DE MARCOUSSIS UNE DÉLICIEUSE PETITE GORGÉE D’OX’BIER Cette brasserie propose une gamme de bières artisanales - marque Ox’bier - à déguster avec modération, mais aussi à brasser soi-même ! À découvrir : la fameuse bière de Noël. > ABYKARRA > COLIBREE Abykarra (Villebon) est une marque de produits imprimés en coton bio personnalisables : doudous, couvertures, bavoirs, protège carnet de santé, sacs réutilisables, housses de smartphone, housses à tétine. Ce vélo à assistance électrique a été conçu par Colibree (Gif-sur-Yvette) spécifiquement pour un usage partagé en entreprise : transmission à cardan, bandes anti crevaisons, batterie haute capacité, etc. OBJETS PERSONNALISABLES > HORS NORME MÉDIA LA TOUR MONTPARNASSE HABILLÉE POUR LE TÉLÉTHON ! À l’occasion du Téléthon 2015, Hors norme média (Mennecy) a réalisé un affichage hors norme sur 4 200 m² avec la pose de 1 000m² d’adhésif ! 66 En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 LE VÉLO CRÉÉ POUR LES ENTREPRISES > MARQUISE ET TRADITION … DE LA TRUFFE ! Papilles d’Or 2015, ce chocolatier, spécialiste de la truffe, qui fournit de nombreux grands professionnels parisiens, dispose d’un showroom (St-Michel-sur-Orge) où les particuliers peuvent composer leurs ballotins eux-mêmes. MADE IN ESSONNE > MINIMA > NORLINE ATELIER SILMO D’OR POUR LES ‘‘JUNIOR’’ L’ART DE LA PRÉSENTATION Avec sa nouvelle collection - Minima Junior – le lunettier essonnien de Linas a remporté le trophée Silmo d’Or 2015 dans et fabriCation française la catégorie Enfant. ConCeption Un succès bien mérité pour ce fabricant essonnien. Ses ‘‘marmottes’’ sont depuis 40 ans les écrins de l’excellence française : parfum, cosmétique, spiritueux et vins, haute couture et arts de la table. Prix Innovation 2015 Stars et métiers pour cette entreprise de Grigny. Ce dispositif médiCal est un produit de santé réglementé qui porte, au titre de Cette réglementation, un marquage Ce. > PAFLOMA DES BROSSES SOUS R&D Les prouesses techniques dans la fabrication de brosses sur mesure de Pafloma (Pecqueuse), de petites (8/10e) ou grandes tailles (la plus longue du monde avec 80 m), ne se comptent plus ! À son actif, plus de 6 800 références pour des entreprises de tous secteurs. L’entreprise a reçu le prix Stars et métiers 2015 dans la catégorie management des ressources humaines. > PELLORCE ET JULLIEN MARRONS GLACÉS D’EXCEPTION Vous appréciez les marrons glacés d’exception ? Les délices du fabricant massicois se trouvent dans toutes les bonnes ‘‘maisons’’, en France mais aussi à l’étranger. > SEMARDEL TRAITE LES BIODÉCHETS DE LA COP21 Semardel, société d’économie mixte de traitement des déchets essonnienne, et Moulinot se sont associés pour produire un compost issus des biodéchets collectés lors de la Cop21. Ces derniers étant valorisés sur l’Écosite de la Semardel à Vert-le-Grand, par lombricompostage. Une première à l’échelle industrielle ! En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 67 JURIDIQUE TARIFS 2016 AU M2 OU FORFAITAIRE DE TAXE D’AMÉNAGEMENT FAVORISER L’APPRENTISSAGE DANS LES TPE Une taxe d’aménagement est perçue par les communes, les départements et la région Île-de-France, afin de financer la réalisation des objectifs définis dans les schémas de cohérence territoriale, les PLU* et les cartes communales. Nouveauté depuis le 1er juillet dernier : une aide est désormais allouée aux entreprises de moins de 11 salariés qui embauchent un mineur en apprentissage. Ce soutien financier couvre la première année du contrat. Cette taxe est due pour toutes opérations d’aménagement, de construction, de reconstruction et d’agrandissement de bâtiments ou d’installations, nécessitant une autorisation d’urbanisme (permis de construire ou d’aménager, déclaration préalable). Son montant est déterminé par rapport à la somme des surfaces closes et couvertes, sous une hauteur de plafond supérieure à 1,80 m, calculée à partir du nu intérieur des façades hors épaisseurs des murs extérieurs, espaces vides (trémies), escaliers et éventuels ascenseurs. Pour s’adapter aux évolutions du marché, les valeurs au mètre carré de surface de construction (constituant l’assiette de la taxe d’aménagement perçue à l’occasion de la construction ou de la rénovation), sont actualisées au 1er janvier de chaque année. Et ce en fonction du dernier indice du coût de la construction connu à cette date, et arrondies à l’euro inférieur. C’est un arrêté du 6 novembre 2015 qui a actualisé les tarifs par mètre carré de construction, pour la période du 1er janvier au 31 décembre 2016, sachant que l’indice de référence est fixé à 1 614. * Plans locaux d’urbanisme Cette aide forfaitaire, versée par l’État, est fixée à 4 400 euros au titre de la première année du contrat d’apprentissage (à raison de 1 100 euros par trimestre) signé par un jeune mineur employé par une entreprise de moins de onze salariés. Elle est versée à l’échéance de chaque période de trois mois glissants suivant la date de début du contrat d’apprentissage, sur la base d’une attestation de l’employeur justifiant l’exécution du contrat. L’aide est cumulable avec les autres aides déjà existantes : prime apprentissage d’un montant minimum de 1 000 euros dans les entreprises de moins de 11 salariés ; aide au recrutement d’un apprenti supplémentaire d’un montant minimum de 1 000 euros dans les entreprises de moins de 250 salariés ; crédits d’impôts ; Cice. Les démarches des employeurs pour accéder à cette aide sont également simplifiées et totalement dématérialisées : une fois le contrat d’apprentissage enregistré par la chambre consulaire (CCI), l’employeur peut se connecter au portail de l’alternance (www.alternance. emploi.gouv.fr) et valider la demande d’aide pré-remplie. VERS LA SIMPLIFICATION DU BULLETIN DE PAIE ENTREPRISE DE L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE D’ici 2017, une nouvelle fiche de paie sera mise en place. Objectif : la rendre à la fois plus lisible et intelligible, notamment au niveau des montants de cotisation et du montant total des allégements de cotisations. Le décret n°2015-858 du 13 juillet 2015 faisant application de la loi n° 2014-856 du 31 juillet 2014, dite « loi Hamon », fixe les critères auxquels doivent se soumettre les sociétés commerciales souhaitant bénéficier de la qualité d’entreprise sociale et solidaire. La version actuelle du bulletin de paie présente trop de lacunes. Début janvier, le gouvernement a décidé de le rendre à la fois lisible et intelligible. Cet été, après études, il a indiqué qu’il souhaitait que le nouveau modèle soit utilisé par les entreprises pilotes qui s’engagent volontairement dans la démarche à compter de 2016. Cette nouvelle fiche de paie rend plus lisibles les montants de cotisations dus par les salariés et les employeurs, en tenant compte des exonérations dont ces derniers peuvent bénéficier. Elle fait également apparaître le montant total des allégements de cotisations. En particulier, grâce aux dispositions du Pacte de responsabilité et de solidarité, les employeurs du secteur privé bénéficient depuis le 1er janvier 2015 d’une exonération totale des cotisations versées à l’Urssaf, à l’exclusion des cotisations chômage, au niveau du Smic. L’objectif est de généraliser ce nouveau bulletin de paie d’ici 2017. Au second semestre 2015, Clotilde Valter, secrétaire d’État à la simplification, mènera une concertation avec les partenaires sociaux afin de définir les modalités de généralisation progressive de ce nouveau bulletin de paie. Un site gouvernemental d’information sera mis en ligne fin 2015. 68 En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 Tout d’abord, l’objet social de la société doit répondre à l’un des trois objectifs suivants : • apporter un soutien à des personnes en situation de fragilité du fait de leur situation économique ou sociale, ou leur situation personnelle. Ces destinataires peuvent être des salariés de l’entreprise, des usagers, des clients, des membres ou des bénéficiaires ; • contribuer à la lutte contre les exclusions et les inégalités sanitaires, sociales, économiques et culturelles, à l’éducation à la citoyenneté, et ce par l’éducation populaire, la préservation et le développement du lien social ou le maintien et le renforcement de la cohésion territoriale ; • participer au développement durable dans ses dimensions économique, sociale, environnementale et participative, à la transition énergétique ou à la solidarité internationale. En deuxième lieu, la gestion de la société doit être démocratique, en assurant l’information et la participation des associés, des salariés et des parties prenantes. Enfin, des exigences financières doivent être respectées, avec des réserves non partageables et non distribuables. Benjamin Gillet - [email protected] 01 69 25 41 41 - 06 80 11 02 03 Sainte-Geneviève-des-Bois ● Paray-Vieille-Poste Corbeil-Essonnes ● Étampes www.seat91.fr VOUS AVEZ LA PAROLE La révolution numérique Elle est dans tous les esprits mais sa réalité différe entre les entreprises, selon leur degré de maturité face à cette mutation industrielle en cours. Décryptage avec nos experts. « DANS DIX ANS, AVEC UNE R&D FORTE, LE CHANGEMENT SERA TOTAL » JEAN-LUC BEYLAT, BELL LABS ALCATEL-LUCENT Notre quotidien consiste à penser et construire les infrastructures numériques qui connecteront demain les entreprises et les individus. L’innovation est forte dans ce domaine et il faut sans cesse s’adapter. Dans dix ans, même s’il est encore difficile d’imaginer jusqu’où ira cette transformation, nous savons que le changement sera total et que tous les services et systèmes devront s’interconnecter entre eux. Il est donc essentiel pour les entreprises d’entamer la métamorphose nécessaire pour s’adapter à cette nouvelle économie dès maintenant. Grâce aux progrès de la géolocalisation, des capteurs, bref du tout connecté qui produit de l’information pertinente, de nouveaux horizons s’ouvrent aux entreprises. C’est une dynamique nouvelle dans laquelle il est vital de s’inscrire rapidement sans avoir peur. « UNE OCCASION DE REPENSER SON BUSINESS » PIERRICK JOLIVEAU, CAMAREL Tout est lié : business, environnement, développement durable, société, transition énergétique et numérique. Faire un site c’est bien, mais cela ne suffit pas, poursuit cet afficionado du web. Le numérique doit être abordé d’une manière globale et méthodique à l’instar de la démarche qualité. Il faut se lancer tout de suite et il faut avant tout construire une stratégie avec des objectifs mesurables (feedback) et évolutifs car tout bouge très vite dans le domaine des NTIC. L’important pour les chefs d’entreprise étant d‘agir avec le souci d’améliorer ses services aux clients en restant à leur écoute d’une autre façon. Pour cela, la qualité de l’écoute des clients est déterminante. La dématérialisation, que l’on peut réaliser aujourd’hui sans gros budget, est un atout pour la croissance des entreprises. « LES ENTREPRISES ONT BESOIN D’AIDE POUR PRENDRE CE TRAIN EN MARCHE » MURIELLE CAILLIBOT, CYBER’L Cette mutation est semblable aux dernières révolutions industrielles avec leurs pionniers. La majorité des entreprises (PME, TPE) adoptent lentement et progressivement les nouvelles technologies. Mais il faut du temps pour qu’elles diffusent, comme on l’a vu avec Internet et aujourd’hui avec les objets connectés et la mobilité, qui vont modifier fortement l’environnement du travail et les marchés et services de demain. Le train est en marche et les entreprises ont besoin d’aides et d’accompagnement pour entrer dès maintenant dans ce nouveau monde, pour lequel l’innovation et la plus-value sont indispensables pour se différencier. 70 En Essonne Réussir n°150 • déc./jan./fév. 2016 SYSTEMIS « TOUT LE MONDE EST TOUCHÉ ET DE NOUVEAUX SERVICES APPARAISSENT DÉJÀ » JEAN-MARIE CORRIÈRE, En tant que start-up NTIC tournée vers l’innovation, la santé et la cybersécurité, nous constatons que le numérique est en pleine explosion et qu’il touche progressivement tous les métiers et services. C’est une évolution majeure qui comporte de nombreux aspects positifs. Mais il existe également des freins à son développement, comme la grande consommation d’énergie dont cette révolution numérique a besoin. Ce qui pose notamment un problème quant au réchauffement climatique, ou encore l’hypertraçabilité qui menace nos libertés et interroge sur la naissance d’une nouvelle démocratie. Propos recueillis par Pierre Talbot