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LA LIBERTÉ
GRAND FRIBOURG - SUD
17
LUNDI 3 NOVEMBRE 2008
Le Bärenloch livre ses secrets
SPITZFLUE • Il y a 25 000 ans, l’ours des cavernes vivait dans les Préalpes.
Les ossements du Bärenloch ont beaucoup de choses à raconter.
OLIVIER WYSER
Le Bärenloch est une véritable mine
d’or. Ou plus exactement une mine
d’os. L’ours des cavernes avait élu domicile dans cette grotte située au
pied du Spitzflue, sur la commune de
Charmey, il y a 25 000 ans. De nouvelles fouilles entreprises au début
du mois d’octobre ont permis de collecter de nouveaux ossements. «Du
matériel frais», comme le dit avec humour Jean-Marc Jutzet, du SpéléoClub des Préalpes fribourgeoises
(SCPF).
Deux laboratoires allemands vont
effectuer des analyses ADN et isotopiques sur ces ossements. Les résultats, attendus pour 2009, devraient
lever le voile sur le nombre exact
d’espèces présentes sur le site, mais
aussi sur l’environnement, le mode
de vie et d’alimentation de ces ours
préhistoriques.
Un site de reproduction
On sait déjà avec certitude que la
grotte était un lieu de reproduction.
En témoignent les nombreuses dents
de lait trouvées à l’intérieur de la cavité rocheuse ainsi que dans le pierrier à l’entrée. «A ce jour, nous avons
Cet été, «La Liberté», avec d’autres journaux suisses, a accordé son soutien au
projet «1908-2008: à la recherche d’un
sosie», de l’artiste Olivier Suter. Ce projet
visait à créer, avec des personnes différentes, une série de portraits entre un
nouveau-né et un centenaire. La série devait donner l’impression que l’on avait
affaire à la même personne photographiée à toutes les époques de sa vie.
Le projet a démarré le 25 août par la publication dans huit quotidiens romands
et alémaniques de la photo du premier
nouveau-né de Suisse 2008, Mischa
Koblet-Wanner de Winterthour. Aux
lectrices et lecteurs d’envoyer alors des
photos d’un enfant de cinq ans qui, lorsqu’il était nouveau-né, était le sosie de
Mischa. De quinzaine en quinzaine, trois
sosies ont été découverts, chaque fois de
5 ans plus âgés. La déconvenue était malheureusement au rendez-vous de ce mois
d’octobre, l’avis de recherche d’un jeune
homme de 20 ans, bien que publié à deux
reprises, n’ayant pas amené de réponse.
découvert 20 ours différents, dont
une majorité de femelles», explique
Michel Blant de l’Institut suisse de
spéléologie. «Nous avons fouillé 3 m2
de pierrier, sur 1m40 de profondeur.
Ce n’est qu’une petite partie, il y a
certainement encore beaucoup de
choses à découvrir.»
Un livre prévu
Les fouilles du Bärenloch ont également permis de trouver des traces
de loups, de marmottes ou encore de
lions des cavernes. Le SCPF a d’ores
et déjà prévu de sortir un livre retraçant l’aventure de ce site, découvert
en 1991, et qui constitue l’un des plus
importants d’Europe. I
Les dents de lait trouvées à l’intérieur de la cavité atteste que la grotte était un
lieu de reproduction. DR
L’artiste se voit ainsi contraint d’abandonner ses recherches. «Faut-il se désoler
que le projet s’interrompe ici ou se réjouir
qu’il ait pu se développer jusque-là. Nous
pencherions pour la seconde solution,
tant la recherche était difficile et exigeante», relève-t-il. S’arrêtant avec Kilian
Tièche, un adolescent âgé de 15 ans
aujourd’hui, le projet «1908-2008» est
ainsi devenu le projet «1993-2008». LIB
ROMONT
EN BREF
PRIX
L’Association île d’Ogoz
récompensée pour son travail
CHARLY RAPPO-A
L’Association île d’Ogoz a reçu vendredi
après midi le Prix d’encouragement
2008 pour la protection des biens culturels. Cette importante distinction a été
remise par la Société suisse pour la
protection des biens culturels (SSPBC)
sur la petite île du lac de la Gruyère.
L’association fribourgeoise œuvre maintenant depuis de longues années pour
préserver les ruines médiévales de ce
site. Actuellement, des travaux sont d’ailleurs en cours
pour restaurer les tours («LL» du 23 octobre). La SSPBC
explique qu’elle a été séduite par le projet de l’Association
île d’Ogoz, qui œuvre pour la «protection d’un patrimoine
lié à dix mille ans d’histoire, pour la protection de la
nature et l’aménagement du site». AL
MÉMENTO SUD
> CONFÉRENCE «Mon corps a tant de choses à me dire...» avec René
Chapus, psychanalyste corporel. Le Sapin, Charmey, 20 h.
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Le préfet a délivré le permis pour le
centre de tri des déchets de chantier
CHRISTOPHE SUGNAUX
Pétitions et oppositions des riverains n’y
auront rien fait. Le centre de tri des déchets
de chantier prévu dans l’ancienne halle Parec, à la zone industrielle de la Maillarde à
Romont, a obtenu son permis de construire. Il vient d’être délivré par le préfet de la
Glâne à l’entreprise Pittet Frères Maçonnerie à Siviriez, à l’origine du projet.
Si ce centre de tri a suscité passablement de réactions de la part de riverains
domiciliés essentiellement sur la commune de Romont mais aussi sur celle de
Billens, c’est à cause de l’activité de
concassage prévue sur le site («La Liberté»,
29 juillet 2008). Une activité qui répondra
aux besoins de plusieurs entreprises de
construction de la région et qui générera
certes du bruit, mais qui est jugée conforme
à la zone.
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EN BREF
Le plus envoûtant et plus grand
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Infomanie
Le dernier sosie
tél. 026 426 44 44
MÉDECIN ET GUÉRISSEUR:
RÔLE COMPLÉMENTAIRE?
ROMONT «Quelle complémentarité entre médecin et
guérisseur?» Tel est le thème
d’un souper-conférence
organisé le 7 novembre prochain à Drognens par le Club
Soroptimist de Romont.
Orateur de la soirée: le Dr Nick
Miller, spécialiste FMH en
psychiatrie et psychothérapie.
La manifestation sera également marquée par la présence de Denis Vipret. En
marge du repas, le célèbre
guérisseur recevra les participants qui le souhaitent dans
une salle annexe. Les dons qui
lui seront faits seront intégralement reversés au Club
Soroptimist, qui prévoit
d’aider grâce à cette action la
maîtrise de la Glâne l’Annonciade ainsi que la fondation
Ecole romande pour chiens
guides d’aveugles. Réservations: 026 651 95 55 ou
[email protected].
CS
Le préfet assortit toutefois sa décision
d’un certain nombre de conditions, complémentaires à celles déjà intégrées au rapport d’impact sur l’environnement. Ceci
afin «de minimiser encore les nuisances à
l’égard des riverains» et de donner ainsi
suite aux remarques émises par le Service
de l’environnement, qui a préavisé favorablement le projet.
Il est ainsi écrit noir sur blanc que l’exploitation du centre ne sera autorisée que
les jours ouvrables, entre 8 h et 12 h ainsi
qu’entre 13 h 30 et 17 h 30. Toute activité de
concassage sera limitée à 150 heures par an
et sera interdite la dernière semaine de
juillet, la première d’août et les deux semaines de Noël–Nouvel-An. Le requérant
devra également équiper le concasseur
d’un système de réduction de poussières et
prolonger la haie de protection du site, ou
la compléter par un mur antibruit. Outre
ces questions de fond, le préfet a aussi été
interpellé sur la forme. En particulier sur
le fait que le libellé de mise à l’enquête
publié en décembre 2007 n’était pas suffisamment explicite sur les activités de
concassage et qu’il ne faisait pas état de
l’existence d’un rapport d’impact sur
l’environnement.
Jean-Claude Cornu rétorque dans sa
décision que l’«expression «traitement des
déchets» était de nature à susciter la
«curiosité» des personnes intéressées et
que la consultation du dossier aurait permis de lever tout doute à cet égard.» Quant
à l’«éventuel vice formel» constitué par
l’absence de référence au rapport d’impact, il estime qu’il «a été largement réparé»
avec la publication dudit rapport dans la
«Feuille officielle» en juillet dernier. I