PSYCHOLOGIE PSYCHANALYTIQUE HISTOIRE DE LA

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PSYCHOLOGIE PSYCHANALYTIQUE HISTOIRE DE LA
PSYCHOLOGIE PSYCHANALYTIQUE
PPA Bidaud CM001
HISTOIRE DE LA PSYCHOPATHOLOGIE
Histoire de la folie à l’âge classique (Michel Foucault)
L’homme moderne naît à partir du 16ème siècle, il ne communique plus avec le fou, ne
considère plus le fou comme sacré. On fait l’histoire d’un partage et d’une exclusion : le fou a
été une figure exclue de l’histoire. Faire l’histoire de la folie c’est faire l’histoire de
l’exclusion. Etude structurelle des institutions, mesures juridiques et policières, concepts
scientifiques qui vont capturer la folie.
A partir du 18ème discours scientifique sur la folie, propos savants la folie est devenue
l’objet d’une science mais s’est éloigné de toute compréhension. La psychanalyse a peut être
été une manière de faire parler la folie.
1656 : décret de fondation à Paris de l’hôpital général.
La misère n’est plus chassée mais enfermée. Paris est peuplée de pauvres : 100 000 habitants
et plus de 30 000 mendiants. Paris en fondant cet hôpital se débarrasse de ses mendiants la
grand renfermement de Foucault. Empêcher la mendicité et l’oisiveté comme sources de
tous les désordres y compris la déraison et la folie. L’internement est ce par quoi la folie est
rentrée dans le discours de la science.
Au long du 18ème siècle, le fou est passé du côté de l’objet monstrueux (coté obscur lol). Il
faut protéger la société de la folie. Jusqu’à la fin du 19ème on exposait les nègres et les gens
différents dans des cages comme objets de curiosité. Goût pour la monstruosité cirque
barnum : exposition de monstres.
Cette grande peur de la folie succède à une autre peur : peur de la lèpre et de la peste
(jusqu’au 16ème). On peut penser que des peurs caractérisent une époque.
19ème porte sur la folie et ses ravages multiples. Par la sexualité, la folie peut rentrer dans
l’homme : la syphilis : dégénérescence neuronale. Hystérie vient d’utérus, sphère sexuelle.
L’hôpital général enferme prostituées, vagabonds, fous, miséreux. Grande nouveauté après
1789 : c’est donner un statut à la folie : on isole le fou et on va considérer que seul le fou
mérite d’être interné. Le pauvre se distingue de l’aliéné. Le pauvre est destiné au prolétariat,
au travail. Le fou est le seul être qui devra être isolé, renfermé, surveillé. Début 19ème : asile
d’aliéné. Pinel libère le fou pour s’en occuper : il crée Bicêtre + la salpêtrière pour s’occuper
d’eux.
Commence un travail de mise en discours de la folie : grande classification, grande
description, côté médical de la folie : classement nosographique + aspect philanthropique et
libérateur : le psychiatre devient une figure moralisatrice, représente l’ordre moral, la
référence à vivre et peut faire œuvre de justice.
HISTOIRE DE LA FOLIE (Suite)
PPA Bidaud CM002
Résumé : Foucault montre comment la folie est devenue objet de sciences quand on a
démarqué le normal et le pathologique.
M. Foucault, les anormaux, Gallimard
Qu’est ce que les anormaux ? A partir du 18ème quelle définition ?
Freud déplace, bouscule les définitions de la normalité :
Etre normal c’est être à l’aise dans deux domaines : un sujet normal peut aimer et s’engager
dans son travail. Pour Freud ce qui est atteint dans la pathologie c’est la capacité d’aimer et
de travailler.
La folie rentre dans l’histoire à partir du 17ème siècle.
1656 : Les fous sont enfermés dans les hôpitaux généraux (Bicêtre, la Salpêtrière…)
mêlés à d’autres catégories : pauvres, vagabonds, asociaux, prostituées…
1789 : Pinel libère les fous.
Début 19ème : Préfiguration du traitement moderne de la folie. Le fou devient un aliéné. Les
médecins sont des aliénistes. 3 axes du traitement moderne de la folie :
Traitement moral de la folie
A partir de Pinel, le médecin devient une référence morale pour l’aliéné. L’aliéné est reconnu
comme malade et doit être réparé, redressé. La folie étant à ce moment là perçue comme un
dérèglement moral du à la paresse, la débauche, l’environnement familial. La folie n’est plus
religieuse ou diabolique, le fou est fou car quelque chose dans son environnement a cloché.
C’est une médecine de redressement moral.
Le psychiatre est le « parrain » de référence : celui par qui l’esprit doit être redressé d’un
point de vue moral.
Classement de la folie
On va classer les maladies mentales : on fait de la sémiologie : on lit les symptômes, on les
regroupe dans des tableaux cliniques qui évoluent selon époques et pays.
Aujourd’hui la psychiatrie est devenue encore davantage classificatrice. Ex : DSM : détection
des symptômes par classification.
La thérapeutique de la folie
Quand la folie devient maladie : logique de soin, logique thérapeutique.
La thérapeutique a été longtemps empirique : on fait ce que l’expérience nous a appris à faire.
Exemple : utilisation de l’hydrothérapie thérapeutiques de CHOCS
Voir dans Astérix : Panoramix oublie la recette de la potion magique en recevant un menhir
sur la tête et recouvre la mémoire en recevant un autre menhir sur la tête accidentellement.
Sismothérapie : on soigne la dépression par électrochocs : choc électrique qui provoque
parfois des améliorations.
Utilisation du PACK en psychiatrie : on enveloppe un malade dans un drap humide qui
rappelle la période fœtale à l’individu, il s’agit d’effacer un temps pour le remplacer par un
autre. Notion de choc et d’effacement du choc.
Aujourd’hui la chimiothérapie a pris le devant de la scène : les neuroleptiques apparaissent
dans les années 50.
Bouleversement du rapport à la maladie mentale : anxiolytiques, neuroleptiques,
antidépresseurs… Apport théorique de la psychanalyse en contradiction avec la prise en
charge par les médicaments. La France abuse de ces médicaments : championne d’Europe du
suicide et de la prise de neuroleptiques.
Question du traitement, de la prise en charge du trouble psychique. Pourquoi en France
sommes-nous si mal ?
_Question de l’hystérie dans l’histoire de la folie…
Aujourd’hui la psychanalyse opère un nouveau regard sur le trouble mental : Freud apporte de
la raison à la déraison : il y a du sens dans le non sens.
L’hystérie dont Charcot faisait des représentations (milieu 19ème) est considérée comme
déclenchée comme la parole du médecin : crises déclenchables par la suggestion.
« Les histoires d’hystériques sont toujours des histoires d’alcôves » (chose sexuelle, génitale)
Freud a dit le premier que l’hystérique dans sa crise parle de sexualité : mime, identification à
une scène de nature sexuelle où le patient joue les 2 rôles.
Dans une crise de convulsion, la femme arrache ses vêtements, se débat puis fait les gestes
inverses. Fantasme : être violée et violer.
Le symptôme est l’activité sexuelle du malade, son fantasme sexuel. L’hystérie a occupé
l’histoire de la psychanalyse et de la psychiatrie.
Aujourd’hui, l’hystérie n’existe plus cliniquement comme Charcot la décrivait du fait du
traitement médicamenteux. L’hystérie se moule sur ce qui l’entoure : la société ne
provoquerait plus de convulsion. L’anorexie mentale est une symptomatologie hystérique
(ainsi que les crises de tétanie, spasmophilie…). Le symptôme se cache derrière autre chose.
PPA Bidaud CM003
Résumé : Foucault nous éclaire sur les notions de déséquilibre
mental, la folie a évoluée dans l’histoire et s’y est inscrite à un
moment donné. La folie est rentrée dés le 18ème comme objet de
science dans le discours médical en même temps que la folie était
isolée c'est-à-dire regroupée à l’intérieur des asiles.
L'INVENTION DE LA NEVROSE
1769 : Un prof de médecine créer le mot névrose pour désigner tous les symptômes nerveux
sans pathologie organique.
C’est donc la reconnaissance d’une symptomatologie qui relèverait de facteurs non
organiques.
Pinel (1745- 1826) de son côté reconnaît dans le champ de la médecine une gamme
d’affections nerveuses à expression somatique cad sans lésion organique. Passage reconnu du
psychisme au corps. Dimension du mystique gommé : période de rationalisation. Avancée
vers le fait psychique. Le développement de la psychanalyse sera de comprendre
scientifiquement les maladies mentales.
2 axes novateurs avec Pinel :
Traitement moral de la folie
La parole du médecin peut et doit avoir une influence dans le
processus de guérison
C’est la reconnaissance de la subjectivité, d’une intériorité :
les gens commencent à parler d’eux.
Souci nosographique
Qui permet de distinguer les maladies neurologiques et celles
qui ont des causes dites morales (psychique).
La folie est déraison, on peut la reraisonner. La psychopathologie de la névrose c’est ce
rapport nouveau que la médecine psychiatrique va construire avec l’intériorité, elle va
articuler corps malade et souffrance psychique.
L’angoisse est le modèle de la souffrance psychique. L’angoisse a rapport avec le débat
intérieur. Ce qui fait angoisse c’est le conflit psychique.
Avant Freud, la névrose reste un fourre tout de ce que la psychiatrie traditionnelle ne peut
faire rentrer dans un modèle organiciste.
1825-1893 : Charcot sans faire de l’hystérie une maladie psychique nous parle du champ de
la représentation psychique, de ce qu’il appelle la lésion pour démontrer l’importance de la
représentation psychique sur le corps. C’est le premier a avoir montré l’importance de la
représentation psychique dans l’apparition du symptôme. Il utilise l’hypnose pour démontrer
expérimentalement comment une représentation psychique peut produire du symptôme. Il
utilise la suggestion au patient pour faire céder le symptôme. Suggestion post hypnotique : le
médecin ordonne quelque chose au patient sous hypnose. Freud à partir de l’hypnose se pose
la question de l’Inconscient. La parole de l’autre produit une représentation psychique que je
vais m’approprier. On sera sous l’effet d’une représentation inconsciente qui m’échappe.
Charcot a théâtralisé les hystériques : les grandes représentations.

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