Labruguière. Construire son petit avion : une histoire de passionnés

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Labruguière. Construire son petit avion : une histoire de passionnés
Labruguière. Construire son petit avion :
une histoire de passionnés
Quelques membres de l'ACAATS devant le Stampe SV4 de Didier Ferrand en cours de reconstruction. /Photo
DDM G.C.
Un Lautrécois Louis Steiner a entrepris de construire son petit avion monoplace. Chez lui
: des plans, quelques morceaux des futures ailes, rien de plus. Mais pour mieux
comprendre son défi, direction Labruguière où ce samedi après-midi une dizaine
d’hommes, adultes et ados, s’activent dans une bâtisse type hangar (une ancienne
laiterie que la commune met gracieusement à leur disposition). Chacun s’affaire avec
des outils pour tailler, raboter, poncer, calculer, dans une bonne humeur communicative.
Dans cet espace, cela a commencé en 1995 avec 6 lettres ACAATS (association de
constructeurs amateurs d’aéronefs du Tarn sud), soit une poignée de passionnés et une
philosophie : l’entraide des membres, chacun amène sa compétence. Aux commandes,
Jean-Claude Courtès le président, qui a déjà à son actif la construction de 4 petits avions
(mono ou biplace) aujourd’hui vendus à des particuliers ou à des clubs. Il est aidé par
Georges Moro, chargé de la trésorerie, tous deux, employé et ex-employé de Renault
Automation (Comau). Ils sont aujourd’hui les piliers de cette association qui compte une
vingtaine de membres. L’association a le soutien d’Henri-Gilles Fournier ex commandant
de bord du Concorde et de Laurent Cabrol, animateur de télévision.
Ce jour-là il y a aussi Didier Ferrand, ex-pilote de l’Armée de l’air et d’Air France, des
activités qui lui ont fait piloter «tous types d’avions allant du Fouga Magister au long
courrier Boeing 747, en passant par le DC8 présidentiel». Dans le hangar il nous montre
son rêve de jeunesse : un Stampe SV4, «acheté dans une décharge en Belgique, un
biplan de voltige, l’avion mythique des années 50qui était notamment affecté dans les
écoles de pilotage». Didier Ferrand s’emploie à le refaire entièrement «seul le moteur
aura une conception nouvelle» dit-il. A côté il y a le tout petit avion de Laurent Cabrol en
cours de reconstruction, déjà baptisé de par sa taille «Le Pou de l’Amitié».
Cet après-midi là il y a une belle ambiance et de l’entraide partagées par des jeunes
ados venus mettre la main à la pâte comme Loïs 16 ans, qui se destine à un métier dans
l’aéronautique. Ainsi dans ce coin de Tarn, quelques personnes passionnées font du joli
travail en se faisant plaisir et font école auprès des jeunes avec leur savoir-faire et leur
philosophie de vie.
La Dépêche du Midi
Publié le 23/07/2013