Il vient défendre son frère avec une batte de baseball

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Il vient défendre son frère avec une batte de baseball
Il vient défendre son frère avec une batte
de baseball
Deux jeunes Annéciens ont été placés en garde à vue mardi soir au commissariat
d’Annecy, après un banal contrôle de police qui s’est terminé en pugilat.
Tout a commencé lorsqu’une patrouille a repéré un véhicule circulant à trop vive
allure, rue de la Paix. Ils décident de procéder à un contrôle et interceptent la
voiture.
Le conducteur, un jeune majeur, descend de son véhicule passablement énervé.
Il n’a aucun papier, ni pour lui, ni pour son véhicule. Le ton monte rapidement.
Il se montre hautain, les noms d’oiseaux s’enchaînent et il indique aux policiers
que de toute façon, il n’a pas l’intention de payer les amendes. Pendant que les
fonctionnaires font leur office, il sort son téléphone portable et demande à son
petit frère de lui amener les papiers demandés par les policiers.
Le cadet, mineur, indiquera plus tard qu’il se trouvait sur le Pâquier avec sa
serviette de bain à ce moment-là. Il passe chez lui, récupère les papiers et rejoint
son aîné. C’est là que tout dégénère. Encore plus énervé que son frère, il insulte
les policiers, ferme une portière sur le dos de l’un d’eux. La situation est tendue
lorsque l’un des policiers remarque qu’il est en possession d’une batte de
baseball, cachée dans sa serviette (arme aux couleurs du Real Madrid qu’il
jurera avoir trouvée en chemin près d’une poubelle. Fan de l’équipe, il dit ne pas
avoir pu laisser un tel trésor à terre).
Le policier se jette sur le jeune homme avant qu’il ne puisse s’en servir. Une
échauffourée s’en suit, des renforts sont appelés et les deux jeunes sont placés en
garde à vue.
Tous deux ont été déferrés au parquet hier. Le conducteur de 19 ans a été
convoqué au tribunal correctionnel le 21 novembre prochain et devra répondre
de rébellion, outrage et provocation à la rébellion.
Son frère, mineur (17 ans et demi), est convoqué le 14 octobre prochain. Il devra
répondre de rébellion, outrage, port d’arme prohibé et violence volontaire devant
le juge pour enfants.
Le syndicat Alliance police nationale a fait connaître hier, sa colère, par
l’intermédiaire d’un communiqué de presse : “Il s’agit d’une agression de
trop. Nous apprenons que les deux individus se sont vus notifier une date
d’audience… Alliance regrette une décision quelque peu légère et attendait
une réponse plus forte de la part de la justice. Il est temps d’adresser un
message fort aux agresseurs de policiers et gendarmes.” tonne le syndicat.
De son côté, le procureur Éric Maillaud justifie sa décision : « J’ai entendu les
policiers et les protagonistes, ainsi qu’une riveraine, particulièrement choquée
par la violence de la scène, indique-t-il. Il faut savoir que la procédure de
comparution immédiate ne s’applique pas aux mineurs. Quant au conducteur
majeur, les faits reprochés ne le justifiaient pas. En outre, les deux frères ont des
casiers vierges. »