BSV_ZNA_15-3 - DRIAAF, site officiel du ministère de l`agriculture
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Bulletin N° 3 du 17 avril 2015 INFORMATIONS Reprise très rapide de l’activité des ravageurs (pucerons, chenilles phytophages comme la pyrale du buis, la processionnaire du pin, les psylles du buis, les cicadelles, …) et maladies qui étaient très peu présents au dernier bulletin et qui sont à surveiller dans les prochaines semaines. Le stade des végétaux est très variable en fonction de l’essence et de l’environnement. Observations de la période réalisées sur les sites suivants : Boulogne – Billancourt – Paris – Vincennes – Jardin du Luxembourg – Château de Vaulx le Vicomte – Meulan – L’Haÿ-les-Roses – Sceaux – Créteil – Orsay – Saint-Germain-lès-Arpajon – Aulnay-sousBois – Le Vésinet Légende : Risque esthétique - risque de dépréciation esthétique : aspect visuel Risque physiologique affecté de la plante Risque sanitaire - risque commoditaire : nuisances sur mobilier urbain ou tout autre bien matériel - risque physiologique : impact de la présence de l’organisme nuisible sur le développement et la vie de la plante - risque sanitaire : risque représenté par le nuisible pour la santé humaine (cas des chenilles urticantes, des champignons aux spores allergènes, des insectes piqueurs, ...). Ces risques sont estimés à partir des observations faites sur les parcelles observées et illustrent les risques futurs liés à une présence actuelle. Ils sont amplifiés notamment si les végétaux étaient déjà attaqués en année N-1, s’ils sont situés dans une zone de prestige, ou s’ils ont une forte valeur patrimoniale ou historique. Ces risques peuvent être amplifiés ou amoindris en fonction de l’évolution des conditions météorologiques qui n’entrent pas dans le calcul du risque. Nul Faible Moyen Fort Conditions climatiques Un temps variable nuageux avec un tout petit peu de pluie est prévu dans les prochains jours avant le retour d’un temps estival. Les ravageurs vont surement profiter de ces beaux jours pour se multiplier et la rosée matinale ainsi que les rares averses vont bénéficier aux maladies. BSV n°3 – 2015 - 1 / 7 A retenir en ce moment Tableau synthétisant la présence des nuisibles observés et son évolution sur les sites suivis (présence directe du nuisible ou importance du dégât) Présence nulle Présence faible Présence modérée Evolution par rapport au dernier bulletin : Croissante stagnante RAVAGEURS Présence importante en baisse MALADIES Pyrale du buis Limaces et escargots Processionnaire du pin Otiorhynque Généralisé Généralisé Généralisé Généralisé Mineuse du marronnier Psylle du buis Pucerons divers Chrysomèle du romarin Généralisé Ponctuel Généralisé Ponctuel → → → → Maladies des buis Oïdiums Ponctuel Généralisé AUXILIAIRES Coccinelles Syrphes Punaises prédatrices Mouches tachinaires Généralisé Généralisé Ponctuel Ponctuel Les ravageurs • Pyrale du buis Situation actuelle : Sur certains sites on observe des chenilles de stades larvaires très jeunes et sur d’autres des stades larvaires plus âgés. Reconnaissance, dégâts et techniques de gestion alternative du moment : Voir BSV n°2 P. Berniard / mairie Vincennes Risque : Le risque sanitaire est nul. Les risques esthétique et physiologique sont de faibles à moyens. Ils sont plus importants sur les zones de prestige ayant eu des buis déjà attaqués les années précédentes. Risque esthétique Risque physiologique Risque sanitaire BSV n°3 – 2015 - 2 / 7 • Processionnaire du pin Situation actuelle : Les processions sont toujours en cours partout dans la région. Reconnaissance, dégâts et nuisances et technique de gestion alternative du moment : voir BSV n°2 Risque : les risques de dépréciation esthétique et physiologique pour les pins sont moyens actuellement du fait de la présence des nids sur les arbres et des chenilles qui se nourrissent. Le risque sanitaire est très important sur les zones où l’on observe des processions. Risque esthétique Risque physiologique Risque sanitaire • Otiorhynque Situation actuelle : Les attaques sont toujours en cours sur les racines des plantes sensibles. Fredon IdF Reconnaissance, Dégâts et nuisances et Technique de gestion alternative du moment : Voir BSV n°2 Risque : les risques de dépréciation esthétique et physiologique sont moyens actuellement sur les plantes attaquées au niveau des racines. Ils sont nuls pour les plantes attaquées par les adultes. Les risques sanitaire et commoditaire sont nuls. • Risque esthétique Risque physiologique Risque sanitaire Limaces et escargots P. Berniard / Vincennes Situation actuelle : Les limaces font toujours quelques dégâts partout dans la région, à la fois sur les annuelles et bisannuelles et sur les vivaces (pensées, Bellis perennis, …). Les limaces horticoles sont les plus présentes. Les escargots sont très peu présents pour le moment. Reconnaissance, dégâts et nuisances et technique de gestion alternative du moment : Voir BSV n°2 BSV n°3 – 2015 - 3 / 7 Risque : les risques de dépréciation esthétique et physiologique sont faibles actuellement. Les risques sanitaires et commoditaire sont nuls. Risque esthétique Risque physiologique Risque sanitaire • Mineuse du marronnier Situation actuelle : Le vol de la mineuse du marronnier a débuté sur certains sites (Sceaux, L’Haÿ-les-Roses). Reconnaissance : Les papillons sont de petite taille, reconnaissables par leurs ailes antérieures de couleur brun-ocre avec des bandes blanches. On les trouve sur le tronc des arbres où ils se reproduisent. La chenille est annelée et mesure de 1 à 5 mm ; elle a une tête marron. Dégâts et nuisances : La chenille creuse des galeries dans le parenchyme des feuilles. Les excréments des chenilles qui restent dans les galeries donnent une couleur marron à ces dernières. Le nombre de larves se développant dans une feuille étant élevé, la feuille est minée de galeries et le parenchyme devient non fonctionnel. La feuille se dessèche et tombe prématurément. Technique de gestion alternative du moment : Il n’y en a pas. Risque : les risques de dépréciation esthétique et physiologique sont faibles actuellement étant donné que le vol débute à peine. Les risques sanitaires et commoditaire sont nuls. • Risque esthétique Risque physiologique Risque sanitaire Psylle du buis, Psylla buxi Situation actuelle : Les premières larves de psylles sont observées sur les buis. Reconnaissance : la présence de psylle sur buis se caractérise par des petits amas cotonneux blancs et collants qui s’agglutinent sur les jeunes pousses. Les psylles sont des Hémiptères piqueurs-suceurs qui élisent domicile dans les jeunes feuilles de buis. Ils sont responsables de décolorations BSV n°3 – 2015 - 4 / 7 ponctiformes sur les feuilles et de déformation de celles-ci. Les bouquets terminaux de feuilles sont ainsi souvent repliés en forme de cuvette. Risque esthétique Risque : Les risques de dépréciation esthétique et Risque physiologique Risque sanitaire physiologique pour la plante sont nuls. Technique de gestion alternative du moment : tailler les rameaux atteints, mettre un coup d’eau avec un peu de pression sur les buis (éviter cette technique s’il y a des maladies ou en zone déjà humide). • Pucerons Situation actuelle : Des colonies de pucerons verts et roses commencent à apparaître sur les jeunes feuilles et pousses des rosiers (Sceaux, l’Haÿ-les-Roses, Vincennes, Le Vésinet, …), notamment sur rosier paysage Emera. De gros manchons de pucerons de différentes espèces sont déjà installés sur les pousses des viornes, des végélias, des Prunus padus et des sureaux d’ornement. On observe également des colonies de pucerons sur Cupressus sempervirens. Risque : Les risques esthétiques et physiologiques sont nuls. Risque esthétique Risque physiologique Risque sanitaire Dégâts : Les pucerons engendrent des déformations de pousse, de feuille et une diminution de la floraison en cas de forte attaque. Le miellat qu’ils sécrètent devient le siège du développement de la fumagine (complexe de champignons) dont la couleur noire déprécie les végétaux et diminue la photosynthèse. Le miellat souille par ailleurs le mobilier urbain et en cela peut devenir un dégât commoditaire. Technique de gestion alternative du moment : tailler les rameaux atteints. Passer un coup d’eau avec un peu de pression pour enlever les pucerons. Planter et semer des plantes fleuries mellifères attractives pour les auxiliaires et entretenir et conserver leur niche écologique. • Chrysomèle sur romarin et lavande (Chrysolina americana) Situation actuelle : On peut actuellement observer les chrysomèles du romarin se reproduire. BSV n°3 – 2015 - 5 / 7 Reconnaissance : Ce coléoptère est vert métallisé avec plusieurs rangées de points de couleur rouille. Les larves sont ivoirées à bandes noirâtres. Les chrysomèles du romarin mangent les feuilles des lamiacées auxquelles elles s’attaquent, mais les dégâts restent relativement discrets. Risque : Les risques esthétique et physiologique sont nuls. Technique de gestion alternative du moment : Enlever les chrysomèles adultes. Risque esthétique Risque physiologique Risque sanitaire Maladies • Complexe de maladies sur buis (Calonestria pseudonaviculata = Cylindrocladium buxicola, Volutella buxi, ...) Situation actuelle : Pas d’évolution de ses maladies d’observées dans le réseau par rapport au dernier bulletin. • Risque esthétique Risque physiologique Risque sanitaire Oïdiums Situation actuelle : On observe les premières taches d’oïdium sur les feuilles de rosier, les fusains et les lauriers. Reconnaissance et dégâts : Ces maladies peuvent être observées sur de nombreuses essences végétales comme le rosier, le platane, le chêne, le fusain notamment qui y sont plus ou moins sensibles. Les oïdiums sont en général responsables sur les organes aériens attaqués de déformations, du développement d’un feutrage blanc, de dessèchement, … L’oïdium perforant est une forme d’oïdium qui attaque notamment les lauriers et qui induit la formation de perforations du limbe sur les feuilles des lauriers. Risque esthétique Risque physiologique Risque : Les risques physiologique, esthétique, sanitaire et Risque sanitaire commoditaire sont nuls. BSV n°3 – 2015 - 6 / 7 Technique de gestion alternative du moment : tailler les rameaux les plus atteints, aérer les plantes pour permettre une évaporation rapide de l’eau de rosée qui, si elle stagne, permet l’infection. Déplacer dans des zones plus sèches les plantes sensibles. Les auxiliaires A voir actuellement : - La reproduction et la ponte des œufs d’Adalia decempunctata (la coccinelle à 10 points), d’Adalia septempunctata (la coccinelle à 7 points), d’Oenopia conglobata (la coccinelle rose) et d’Harmonia axyridis (la coccinelle asiatique) - Le vol des syrphes - Le vol des premières mouches tachinaires (prédatrices de chenilles notamment) - Les premières punaises prédatrices ************* ACTION PILOTÉE PAR LE MINISTÈRE CHARGÉ DE L'AGRICULTURE, AVEC L’APPUI FINANCIER DE L’OFFICE NATIONAL DE L'EAU ET DESMILIEUX AQUATIQUES, PAR LES CRÉDITS ISSUS DE LA REDEVANCE POUR POLLUTIONS DIFFUSES ATTRIBUÉS AU FINANCEMENT DU PLAN ECOPHYTO 2018. Observations : Fredon Ile de France et les observateurs du réseau d’épidémiosurveillance (agents de collectivités, parcs et jardins de prestige privés et publics, entreprises privées et particuliers). Rédaction : FREDON Ile de France – contact : [email protected] Comité de relecture: Fredon Ile de France, SRAL et Chambre Régionale d’Agriculture d’Ile de France Pour recevoir le Bulletin de Santé du Végétal par courrier électronique, vous pouvez en faire la demande par courrier électronique à l'adresse suivante [email protected] en précisant le(s) bulletin(s) que vous désirez recevoir: grandes cultures – pomme de terre – légumes industriels, arboriculture, maraîchage, pépinière – horticulture, zones non agricoles. Le Bulletin de Santé du Végétal est édité sous la responsabilité de la Chambre Régionale d’Agriculture d’Ile de France sur la base d’observations réalisées par le réseau. Il est produit à partir d’observations ponctuelles. S’il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut être transposée telle quelle à la parcelle. La Chambre Régionale d’Agriculture dégage toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures. Tout document utilisant les données contenues dans le bulletin de santé du végétal Ile de France doit en mentionner la source en précisant le numéro et la date de parution du bulletin de santé du végétal. BSV n°3 – 2015 - 7 / 7