Desmond et la créature du marais, Suède, 2006

Desmond et la créature du marais, Suède, 2006, 1H08, animation en volume.
Réalisateur : Magnus Carlsson.
- Présentation :
Résumé : Desmond le cochon et ses amis croient à l’existence d’une abominable créature du marais.
Elle aurait volé les pommes de Desmond, le rouge à ongles d’Helena l’élan, la guitare de Willie le
putois et les gants de boxe de Sébastien le lapin. Ils décident de construire un piège…
La construction du piège et l’attente de la capture sont l’occasion pour les personnages de dépasser
leurs craintes et de se dévoiler. Peur du monstre, amour secret, gourmandise, besoin de
reconnaissance : leurs histoires sont autant de petits films qui racontent la vie du village.
L’histoire :
1- A la découverte des habitants de la forêt des
framboisiers
La voix du narrateur explique que la forêt des
framboisiers est connue pour ses délicieuses
framboises et aussi pour ses habitants farfelus :
Sébastien lapin, Petit Gator et sa maman Eli Gator,
Willie le putois, Helena l’élan, Gérard Caribou, et
Desmond le cochon (fondu au noir).
2- Où l’on découvre les vols
Desmond après avoir arrosé son pommier adoré va se coucher. Il rêve de la créature des marais et se
réveille. Léna vient annoncer qu’elle a été cambriolée : on lui a volé sa collection de rouges à ongles.
Desmond découvre alors que toutes ses pommes ont été cueillies. Arrive Petit Gator qui se prend pour
Bobin des rois (cf. Robin des bois) et déclare qu’il n’y a qu’à construire un piège pour capturer la
créature du marais (fondu au noir).
Willie le putois arrive chez Sébastien lapin en l’accusant d’avoir volé sa guitare électrique (sa
« gratte »). Sébastien constate alors que ses propres gants de boxe ont disparu et il pleure.
Desmond et Léna vont voir Gérard Caribou pour obtenir un plan de piège à créature des marais. Le
maire dit que c’est inutile car la créature du marais n’existe pas. Ils le
menacent de ne pas voter pour lui une autre fois, alors il leur confie le
plan. Tous les habitants sont d’accord pour construire le piège (fondu au
noir).
Charlotte charpentier, l’éléphante, apporte des matériaux et ils se mettent
au travail.
Desmond s’écrie tout à coup : « Arrêtez tout, c’est l’heure de déjeuner »
et il apporte des muffins. Petit Gator a envie de faire pipi et sa maman
l’envoie dans les buissons. Il voit passer la voiture de tonton Caïman et il
rappelle à Desmond une journée passée.
3- Les souvenirs de Desmond (sorte de nuage)
Desmond en avait assez de préparer des muffins et il décida d’acheter un splendide réfrigérateur vert :
ainsi, il pourra stocker des muffins d’avance. Petit Gator vient lui rendre visite et repart avec des
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muffins à rapporter à sa maman. Chez lui, il trouve tonton Caïman, le cousin de sa maman qui lui dit
qu’il est un homme d’affaires (il achète et vend des choses en essayant de gagner le plus d’argent
possible) - (fondu au noir). Le lendemain, Desmond fait la grasse matinée. Gérard Caribou veut
apporter des fleurs à Eli Gator, mais il l’aperçoit avec son cousin et il pense qu’il a un rival. Pendant ce
temps, tonton caïman va chez Desmond pour lui acheter 200 muffins, mais Desmond explique qu’il
n’en fabrique plus et lui ferme la porte au nez. Petit Gator va voir Gérard caribou pour qu’il lui
fabrique une voiture de course, mais il lui répond de s’adresser à celui qu’il prend pour son rival.
Desmond s’aperçoit qu’il s’ennuie depuis qu’il ne fabrique plus de muffin. Alors que Sébastien lapin
le raccompagne chez lui, ils découvrent qu’on a volé tous les muffins du frigo. Tous les habitants vont
chez Eli Gator qui appelle Gérard pour qu’il garde Petit Gator, avec lequel il essaie maladroitement de
construire une voiture de course. Ils se rendent au marais, mais ne voient pas la créature. Gérard arrive
avec Petit Gator qui explique qu’il a vendu plein de muffins. L’acheteur n’est autre que tonton caïman
qui a mal au ventre et lâche des pets nauséabonds. Tous les habitants veulent aider Desmond à
fabriquer d’autres muffins, mais la cuisine est un vrai chantier et Desmond préfère être seul pour
fabriquer les muffins. Ensuite, il invite les autres à goûter. Il transforme son frigo en voiture de course
et l’offre à Petit Gator.
4- Le piège à créature du marais
Le piège est enfin construit et Sébastien lapin le teste. Il ne reste plus qu’à trouver l’endroit d’où
surveiller le piège. Ils décorent une cabane située non loin de là et, pour que la créature ne les
poursuive pas dans la cabane, Gérard propose de les enfermer. L’attente est longue. Sébastien évoque
son anniversaire et il se souvient…
5- Les anniversaires de Sébastien
Un matin, Sébastien (il regarde sa montre et dit qu’il est pressé, cf. le lapin d’Alice aux pays des
merveilles) rencontre Desmond qui lui explique que la veille ils ont fêté l’anniversaire de Lena et
qu’ils ont mangé un bon gâteau. Sébastien déclare alors qu’aujourd’hui c’est son anniversaire et
Desmond lui fabrique un gâteau, qu’il mange tout seul, et lui offre un punching-ball. Pendant ce temps,
Eli Gator a demandé un plan à Gérard et il a expliqué l’organisation et le chaos à Petit Gator. Rentré
chez lui, il mélange toutes les feuilles de son classeur.
Deux jours après, Willie explique à Desmond qu’il s’est ennuyé la veille à l’anniversaire de Sébastien.
Arrive Elie Gator qui dit qu’elle est invitée ce soir à l’anniversaire du lapin. Ils vont s’expliquer avec
Sébastien qui confirme que son anniversaire est bien le soir même, 6 juin. Ils ne le croient pas et vont
demander à Gérard la date de naissance du lapin, il dit que c’est le 9. Le lapin a tout préparé pour la
fête, mais les invités ne sont pas venus. Il pleure. Tout le monde arrive car Gérard dit qu’il s’était
trompé. Sébastien décide qu’à partir de maintenant, il fêtera son anniversaire le 7.
6- Les souvenirs de Willie
Dans la cabane, l’attente se poursuit et ils ont tous faim. Gérard, qui a passé la nuit à rêver d’Eli Gator,
arrive à la cachette, mais il n’a pas la clef. Il veut prendre un bout du muffin du piège, mais il
déclanche le mécanisme et se retrouve prisonnier du piège. Willie déclare que Gérard est le pire type
du village, puis il se rappelle que c’est lui, Willie qui voulait être le pire type du village…
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L’année dernière, il a voulu se faire passer pour le plus
méchant. En allant chez Desmond chercher des muffins, il a vu
Charlotte charpentier qui construisait un pont et n’a pas réussi à
l’aider, puis, il a critiqué Lena en train de mettre du rouge à
ongles à Eli alors qu’il n’a pas su le faire. Chez Desmond, il a
fait brûler les muffins qu’il voulait préparer seul. Il réfléchit que
tous sont super doués et qu’il est nul. Il décide qu’il sera le pire
du village : il va chez Desmond et casse ses vitres, coupe le pont
de Charlotte, fait des dessins avec le vernis à ongles sur la
façade de la maison de Léna. Lorsqu’il va voir ses anciens amis
du village, il découvre que tous lui en veulent. Il découvre qu’il a perdu sa marionnette Choupinette et
il pleure. Pendant plusieurs jours, personne ne lui rend visite, mais finalement les habitants du village
viennent lui expliquer que ce n’est pas bien de vouloir être méchant et qu’il a un réel talent : celui de
fabriquer des poupées et qu’il est le meilleur pour les spectacles de marionnettes.
7- Le dénouement
Retour au piège : dans la cachette, ils se demandent comment ils vont sortir. Petit Gator a réussi à
passer par la fenêtre : il libère Gérard et partage le muffin. Tonton caïman arrive et, grâce à un
trousseau de clés ouvre la porte de la cabane, en échange d’un coup de mains : il a un pneu crevé à
changer sur sa voiture. En ouvrant le coffre pour prendre la roue de secours, tous découvrent avec
surprise les objets volés chez eux : les muffins, le vernis, la guitare… Ils en déduisent que si le voleur
est tonton caïman, la créature du marais n’a rien volé et qu’elle n’existe pas !
Ils font la fête. Gérard fait un discours et remercie leur sauveur, Petit Gator. Chacun fait un numéro,
puis Gérard déclare, en chanson, son amour pour Eli Gator.
C’est la nuit, on voit la créature des marais qui joue avec l’arc et les flèches de Petit Gator.
- Pistes d’exploitation :
1- Avant la projection : expliquer le titre et présenter rapidement les personnages (ils sont
nombreux et il faut que les enfants les repèrent bien)
2- Après la projection :
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Raconter l’histoire et discuter de la fin (elle est ouverte puisque les habitants du village
concluent que le monstre des marais n’existe pas)
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A propos du film
- Le réalisateur : Magnus Carlsson, né en Suède en 1965, il commence dans l’animation en 1988.
Actuellement, en plus de l’animation, il travaille comme réalisateur, scénariste et illustrateur.
Desmond et la créature du marais est son premier long métrage.
A propos du film, il dit : « Construire un piège pour attraper un méchant, c’est un motif narratif vieux
comme le monde. L’histoire de la capture en elle-même est moins importante que ce que vivent les
personnages, qui se demandent si la créature existe ou non et si c’est bien elle qui a commis les vols. Je
voulais que le film apporte quelque chose aux enfants de 4 à 10 ans mais aussi à leurs parents et aux
adultes en général. C’est beaucoup plus intéressant et amusant pour tout le monde quand il y a
plusieurs niveaux dans une histoire. »
« Malgré l’influence presque inévitable de Disney, les habitants de la forêt des framboisiers ont chacun
une personnalité bien à eux. Desmond, c’est un univers décalé. Avec ce film j’ai délibérément voulu
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rester suédois (toitures des maisons), mais j’espère que cela ne l’empêchera pas de franchir les
frontières ».
- Situer le genre du film : conte (il était une fois les habitants de la forêt des framboisiers…)
On peut comparer avec d’autres contes : par exemple avec Alice au pays des merveilles car Sébastien
le lapin se comporte à un moment, comme le lapin blanc de l’histoire d’Alice : il regarde sa montre, dit
que le temps passe très vite, qu’il est pressé…
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Repérer l’humour dans le film
- Discuter du thème de la peur : les monstres, les fantômes … qui font peur aux enfants ou dans les
rêves. Les enfants peuvent dire ce qui leur fait peur
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Retrouver les principaux personnages : essayer d’en faire une fiche d’identité : nom,
animal, signe particulier, ce qu’il dit, principale activité, objet fétiche… Les dessiner.
On s’aperçoit que, dans le film, les histoires permettent de découvrir le caractère des habitants du
village et ce qu’ils savent faire.
Desmond le cochon, très gourmand, adore transpirer dans son sauna puis prendre un bain de boue,
c’est le meilleur cuisinier de muffins aux pommes de tout le pays, il soigne particulièrement son
pommier adoré. Il est peureux : les interventions de Petit Gator lui font peur car, à chaque fois il pense
que c’est la créature du marais.
Sébastien le lapin, aime la boxe, dit : « Bonjour ! Tu veux un coup sur le pif ? », se fait souhaiter
souvent son anniversaire pour avoir des cadeaux , tient à ses gants de boxe.
Willie le putois, veut se faire passer pour un dur, dit : « Oui c’est moi le musicien cool et malin », joue
de la musique rock et tient à sa guitare électrique. Il fait du skate board et fabrique des marionnettes.
Son langage est actuel, il dit : « t’es complètement nul », « tes carottes sont cuites »…
Helena dite Léna, l’élan (le nom de Léna est l’anagramme d’élan), tient un salon de beauté,
collectionne les rouges à ongles auxquels elle est attachée. Elle
voudrait une salle de spectacles dans le village.
Gérard Caribou, conseiller régional, député cantonal et maire du
village des framboisiers, très maniaque pour ranger ses dossiers
(organisation et chaos), il passe son temps à légiférer : « proposition
de loi lue et approuvée ». Il est amoureux en secret de Eli Gator, la
maman de Petit Gator. Il est jaloux de tonton caïman qu’il prend
pour un rival.
Charlotte, l’éléphante est le menuisier du groupe : elle fabrique le piège, un pont…
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Eli Gator et son fils Petit Gator, les alligators : la maman a le
souci de l’éducation de son fils qu’elle élève seule. Elle le
reprend souvent.
Petit Gator ne pense qu’à jouer et être Robin des bois (dans son
nom, il a interverti les lettres Bobin des rois). Comme tous les
enfants, il demande tout le temps « Pourquoi ? », il fait souvent
des bêtises.
Il a beaucoup d’imagination pour ses jeux (un volant et il pense qu’il est en voiture).
Il n’est pas toujours écouté ou cru par les adultes (la première fois où il dit qu’il a vu passer la voiture
de tonton caïman). C’est lui qui fera sortir les habitants du village enfermés dans une cabane.
L’oncle de Petit Gator, tonton Caïman est un frimeur et il se révèlera être un voleur.
La famille des crocodiles : quelle différence entre les alligators et les caïmans ? La famille des
Crocodilidés est divisée en 2 sous-familles les Crocodiles proprement dits et les Alligatorinés :
alligators et caïmans. Les alligators sont plus grands (jusqu’à 3 mètres en moyenne, car on en connaît
des plus grands) et vivent en Amérique centrale, en Amérique du sud et dans le sud-est de la Chine.
Les caïmans font en moyenne 1,20 m à 1,80 m et ils ne vivent qu’en Amérique centrale et du sud.
Et le monstre, la créature du marais : existe-t-il ? Le marais est
le lieu qui fait peur
On peut comparer avec d’autres : le monstre du Lochness dont on
se demande aussi s’il existe ou non ; le personnage de Shrek, un
monstre vert qui vit aussi dans un marais et qui fait peur ;
Monstres et compagnie ; le monstre que croit voir l’enfant dans
Les petites z’escapades (Petite Escapade)…
 Les relations entre les personnages :
Le personnage de Petit Gator permet de s’interroger sur les relations entre les adultes et les enfants : sa
maman qui surveille son éducation, l’admiration qu’il a pour tonton caïman, sa débrouillardise qui lui
permet de faire sortir les adultes enfermés dans la cabane…
Le personnage de Willie interroge sur la place de chacun dans le village par rapport à ses capacités :
Willie a l’impression qu’il ne sait rien faire alors que les autres ont tous une spécialité.
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Le piège dans le film : essayer de faire décrire le mécanisme, le dessiner et en inventer un
autre. Le fonctionnement du piège : marcher sur la croix rouge, être aspiré par le tuyau, être
pris par les pieds, expulsé en l’air poussé par une ventouse, retomber dans un filet.
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Les maisons : elles ont différentes pour chaque
personnage. On peut essayer de les décrire.
Celle de Desmond est petite, marron et possède deux fenêtres.
Celle de Gérard est haute, peinte en jaune, possède un balcon.
Celle de Willie est faite de rondins de bois. Sur la porte, il y a une
tête de mort. La maison d’Eli Gastor a deux fenêtres et une portefenêtre. Sur la porte d’entrée, il y a un cœur….
Sur certaines, on voit que le toit est recouvert d’herbes (celles de
Desmond, de Willie…) ce qui est caractéristique de l’habitat des pays nordiques : le réalisateur est
suédois. Ce procédé sert pour l’isolation thermique.
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La recette des muffins : la spécialité de Desmond est
la fabrication (et la dégustation !) de muffins aux
pommes. On peut chercher des recettes et les réaliser.
 Les techniques d’animation
Durant la projection d’un film, le mouvement continu qui apparaît sur l’écran n’est qu’une illusion. Il
résulte d’un ensemble de techniques mises en œuvre pour obtenir la restitution du mouvement,
décomposé lors de la prise de vues en milliers d’images fixes. Nos yeux perçoivent cette succession
d’images comme une recomposition du fait de la persistance des images rétiniennes : l’œil conserve
pendant environ 1/10ème de seconde l’image qu’il vient de voir même quand elle a disparu.
1- Réaliser un dessin animé : (ce n’est pas le procédé qui est utilisé pour ce film)
Pour réaliser un film d’animation, 24 images par seconde d’action sont nécessaires pour reproduire
correctement le mouvement, au minimum 12 images car un nombre inférieur donne un mouvement
saccadé (cas de certains dessins animés japonais).
Quand une histoire a été choisie, il faut l’adapter pour le dessin animé et écrire le scénario :
succession de séquences avec une description précise des décors, des personnages, des évènements.
Il est ensuite traduit en dessins par le réalisateur sous forme d’un story-board, sorte de longue
bande dessinée, constituée d’une centaine de croquis. C’est un découpage détaillé, plan par plan de
l’ensemble du film. Il indique le cadrage, la position des décors, des personnages, l’emplacement de la
caméra et l’action. Il contient tous les dialogues et les bruitages.
Chaque plan est représenté par une feuille numérotée,
comprenant un dessin et des indications écrites. Exemple pour le
film L’hiver de Léon.
Pour faciliter le travail des animateurs et ne pas changer
l’aspect d’un personnage, des dessins sont réalisés le
représentant de face, de profil, de trois-quart, de dos, en entier ce
qui détaille ses proportions et son volume : ce sont des feuilles
de model-sheet .
Les maquettistes dessinent alors au crayon le décor de chaque plan du film en fonction de
l’animation des personnages. Ces dessins serviront de base aux décorateurs pour la création des décors.
Le décor est peint sur une feuille à l’aquarelle, aux encres ou à la gouache.
L’animation est réalisée par différentes équipes : l’animateur esquisse au crayon les positions
extrêmes du mouvement, des intervallistes comblent les espaces entre chaque dessin en suivant les
indications de l’animateur. Plusieurs animateurs interviennent dans un même dessin animé.
Les dessins sont ensuite tracés à la plume ou photocopiés sur des feuilles de rhodoïd
transparentes ou cellulos (ou cellos). Les couleurs sont ensuite appliquées à la main au verso de chaque
cellulo en utilisant de la gouache acrylique. Aujourd’hui, peu de studios utilisent cette technique. Les
dessins sont scannés dans l’ordinateur, puis mis en couleurs dans un logiciel spécifique.
La prise de vues : elle se fait sous caméra verticale qui filme les cellulos posés sur le décor,
image par image, avec parfois, en plus, des effets spéciaux. Il est possible de superposer plusieurs
cellulos. Les dialogues, les bruitages et la musique sont ensuite mixés à l’image au moment du
montage final.
Le film est vérifié sur une table de montage.
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2- Autres techniques de l’animation :
Il y a plusieurs techniques d’animation :
- L’animation par ordinateur
- L’animation à plat ou en 2 dimensions (2 D) utilise une caméra perpendiculaire au sujet.
On peut animer ainsi des peintures ou dessins, des découpages, des matériaux ou objets, des poudres
sur verres (pastel, sable…) …
- L’animation en 3 dimensions (3D) utilise une caméra placée en face du plateau de tournage
et les objets sont déplacés devant la caméra.
On peut animer des objets rigides, des objets flexibles (fil de fer…), des marionnettes (c’est le cas
ici) …
A propos de l’animation du film, le réalisateur dit : « Desmond, c’est de l’artisanat : les marionnettes
sont en plastique expansé, chacune est différente des autres et possède sa propre palette d’expressions
grâce au savoir-faire des animateurs. Dans la mesure du possible, nous avons chois des matériaux
authentiques pour les décors. Cela donne l’impression de quelque chose d’ « organique ». Cela permet
aussi de rendre les personnages encore plus vivants ».
Le réalisateur dit également : « Les voix sont vraiment très importantes. J’ai commencé par faire
l’histoire entière sans paroles, ensuite j’ai ajouté les dialogues, puis choisi les voix et c’est à partir de là
que mes personnages ont pris vie. » Ce sont des acteurs célèbres en Suède, qui ont interprété les
personnages. Pour la version française, les voix sont doublées par d’autres acteurs, français.
Les différentes parties des histoires sont séparées par des fondus, le plus souvent des fondus au noir.
Un fondu est l’action d’obscurcir ou de faire apparaître une image progressivement en passant par le
noir. S’il y a surimpression d’images, c’est un fondu enchaîné. On peut repérer les fondus dans le film.
Bibliographie : site www.lesfilmsdupreau.com dans lequel sont présentés le dossier de presse et des
documents pédagogiques. On peut également commander du matériel.
Dossier réalisé par Nicole Montaron, Atmosphères 53, septembre 2008.
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