Chardon lorrain - Débat d`orientation budgétaire à l`ordre du jour

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Chardon lorrain - Débat d`orientation budgétaire à l`ordre du jour
03/04/2015 à 05:00
Chardon lorrain - Débat d’orientation
budgétaire à l’ordre du jour, avant-hier soir,
du conseil communautaire Empêcher l’effet
ciseaux
UNE communauté de communes qui repose sur des bases saines. Ce ne sont pas les élus du
Chardon lorrain eux-mêmes qui l’avancent, mais le centre de gestion de Meurthe-et-Moselle
qui le conclut dans un audit mené pour la période 2011-2014. Une analyse complète des
comptes qu’est venue présenter Anne-Marie Lespinasse, auditrice au sein du pôle d’analyse et
de prospective – dont la mission est d’aider les collectivités à améliorer leur situation
financière -, avant le débat d’orientation budgétaire programmé lors du conseil
communautaire organisé, avant-hier soir, à Onville.
« La structure équilibrée des comptes » témoigne d’une gestion prudente. « On ne voit pas
d’investissements au-dessus de vos moyens. » La CCCL dispose de fondamentaux
intéressants : fonds de roulement important, endettement faible de nature à permettre de
négocier des emprunts à des conditions très favorables, capacité de désendettement excellente.
Attention cependant à l’effet ciseaux. Si la balance s’est révélée excédentaire jusque-là, le
risque pointe de voir la courbe des charges, qui n’ont cessé d’augmenter depuis la fusion et
fortement l’an dernier, passer au-dessus de celle des produits, bien que cette dernière croisse
également.
Deux possibilités afin de l’éviter : réduire les dépenses, grâce à une plus grande mutualisation
des services, ou la renégociation des taux d’intérêt ; optimiser sinon amplifier les recettes.
Les marges de manœuvre ne manquent pas pour la Com’com, avec la possibilité de jouer sur
plusieurs leviers : réviser sa fiscalité, adapter son fonds de roulement, recourir à
l’endettement, appuyer le déploiement du plan pluriannuel d’investissements. Prendre des
nouvelles compétences aussi dans le but de bonifier le coefficient d’intégration fiscale sur
lequel sont basées les dotations. Sauf qu’il s’agit là plus d’amorcer une réflexion à moyen et
long terme.
« Pas de piscine en projet »
« Je suis réservé sur des dépenses nouvelles », a réagi Gérard Renouard, le maire de
Bouillonville. « On ne va pas vous annoncer des choses nouvelles. À part la maison de santé
et le centre technique, y’a rien d’autre en projet », a précisé Olivier Jacquin, le président. Et
d’ajouter, rigolard : « Non, pas de piscine. »
Les pistes d’économie, elles existent, devraient être approfondies, mais n’auront qu’un impact
au mieux sur le budget primitif de 2016. Les actions déjà validées figureront à celui de 2015
qui sera voté le 15 avril prochain. Des nouvelles ont été exposées, qui sont à valider.
Dans le débat qui s’est engagé, certains élus ont exprimé leur préférence pour un recours à
l’emprunt, à l’image de Jean-Pierre David, vice-président et maire de Flirey : « Ce n’est pas
un drame en soi. » Jacques Pérantoni, le premier magistrat d’Euvezin, mettant en exergue le
contexte où « l’impôt est de plus en plus mal vécu », et Gérard Renouard, rappelant « qu’on
avait dit l’an dernier qu’on augmentait et qu’après on se calmait ».
Jean-Charles de Belly, le directeur général des services, a fait valoir le besoin « d’être attentif,
ce sont les gros projets qu’on finance par l’emprunt ». Un conseil plus qu’un rappel.
La collectivité s’orienterait plutôt vers une hausse d’environ 2 % de la fiscalité, avec un point
qui couvrirait une part de la redevance périscolaire acquittée par les familles. Une mesure
décidée pour favoriser l’attractivité du territoire. Olivier Jacquin : « Ce n’est pas un exercice
de chamboule-tout. » Validation ou pas la prochaine fois.
François-Xavier GRIMAUD