Compte-rendu de la réunion publique

Transcription

Compte-rendu de la réunion publique
er
du 3 juin au 1 juillet 2014
Compte-rendu de
la réunion publique
Salle des fêtes de la mairie à
Gentilly
Gare Kremlin-Bicêtre Hôpital
Jeudi 26 juin 2014
Compte-rendu de la réunion publique du 26 juin 2014 à Gentilly
La réunion publique a duré 2h, de 20h10 à 22h10 et a rassemblé près de 116 personnes.
En tribune, les intervenants étaient les suivants :
- La SGP : Didier BENSE, membre du directoire, Christian GARCIA, Directeur des relations
territoriales et Guillaume PONS, Directeur de projet
- Le garant nommé par la CNDP : Pierre-Gérard MERLETTE
Isabelle RIVIERE, Directrice des relations territoriales à la SGP, a animé la réunion.
Introduction
Accueil
Isabelle RIVIERE accueille les participants et les remercie de leur présence. Elle indique que la réunion se
tient sous le contrôle attentif de Pierre-Gérard Merlette, garant de la concertation désigné par la Commission
Nationale du Débat Public. Elle annonce que, pour sa restitution, la réunion est enregistrée. Elle précise
qu’un photographe est également présent et invite les participants qui ne souhaitent pas être photographiés
à se faire connaître.
Patricia TORDJMAN, maire de Gentilly, est heureuse d’accueillir les représentants de la SGP qu’elle
connaît bien puisque, elle tient à le souligner, le métro du Grand Paris se construit dans la concertation. Elle
salue une équipe attentive dès le départ aux souhaits de la population et des élus. Elle se dit
particulièrement heureuse que le projet du Grand Paris Express, exemplaire, considérable et historique,
arrive à Gentilly. Elle rappelle que l’urbanisation de la commune s’est organisée autour du RER B, dont les
usagers pâtissent aujourd’hui, et qu’ils appellent de leurs vœux une nouvelle ligne de transport qui
constituera une bonne alternative au RER. Elle souligne que la ville va se transformer au rythme d’un métro
moderne au service des citoyens. Elle souhaite donc la bienvenue aux participants et à la SGP qui va
présenter l’actualité d’un projet imaginé, rêvé par les habitants et que l’on a longtemps cru impossible à
réaliser. Elle salue Yann JOUBERT, ancien maire de Gentilly présent dans la salle et l’ensemble des élus
qui portent des projets communs avec la ville : Laurence COHEN, sénatrice du Val-de-Marne, et Jean-Luc
LAURENT, député-maire de Kremlin-Bicêtre.
Présentation de la concertation et de la
réunion
Isabelle RIVIERE remercie le maire de son accueil et les services municipaux pour avoir facilité
l’organisation de la réunion. Elle remercie également Laurence COHEN, sénatrice et administratrice du
STIF, et Jean-Luc LAURENT, maire de Kremlin-Bicêtre, pour leur présence. Elle rappelle que le débat de ce
soir sera centré sur la future gare du Grand Paris Express « Kremlin-Bicêtre Hôpital ». Elle indique que
l’enquête publique est prévue début 2015 pour ce tronçon. C’est pour mieux la préparer que la Société du
Grand Paris propose ce moment d’échanges et de concertation. Toutes les suggestions et remarques sont
donc bienvenues et seront analysées pour préparer les phases ultérieures du projet.
Pour répondre le plus largement possible aux questions, la Société du Grand Paris propose trois
possibilités :
- une phase de questions/réponses, après l’exposé des intervenants,
- une urne à l’entrée de la salle pour déposer des questions écrites sur les papiers distribués par les
hôtesses,
- le site internet affiché à l’écran : www.ligne14sud.fr
Didier BENSE, membre du directoire de la SGP, remercie Madame le maire pour son accueil et son
soutien, notamment dans l’organisation des comités de pilotage.
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Il présente ensuite les membres de la tribune :
- Pierre-Gérard MERLETTE, garant de la concertation nommé par la CNDP
- Guillaume PONS, Directeur de projet
- Christian GARCIA, Directeur des relations territoriales
Il salue également les élus présents ainsi que les représentants du STIF, des collectivités territoriales et de
l’État.
Il rappelle que la SGP a la responsabilité de la mise en œuvre du Grand Paris Express et travaille depuis
juin 2010 à l’élaboration de ce projet. Le débat public qui s’est tenu fin 2010 – début 2011 a
considérablement fait évoluer le projet. En effet, le prolongement de la ligne 14 au sud ne comptait à l’origine
que 4 gares, contre 7 aujourd’hui. Le projet a ensuite été stabilisé et travaillé avec l’ensemble des acteurs.
Depuis 2012, les études préliminaires de la ligne 14 sud ont été engagées, elles sont aujourd’hui terminées
et présentées. Il rappelle que l’objectif de ces études est de préciser le projet, le tracé, les ouvrages,
l’emplacement des gares et les fonctionnalités. Didier BENSE tient à souligner que la SGP présente des
intentions sur lesquelles elle souhaite engager la discussion avec les citoyens. Les études et les remarques
de chacun permettront de réaliser le dossier d’enquête publique qui constitue la prochaine étape pour le
prolongement de la ligne 14 au sud. Elle devrait donc être le troisième tronçon après la ligne 15 sud, la plus
avancée, et la ligne 16. Il indique que l’objectif de cette sixième réunion est d’informer, d’échanger, de
recueillir l’ensemble des avis. Toutes les contributions seront prises en considération et analysées dans un
bilan de la concertation qui complètera le dossier d’enquête publique.
Un film de quelques minutes est projeté dans la salle. Il présente les objectifs du Nouveau Grand Paris, le
calendrier du Grand Paris Express et le cadre de la concertation.
Pierre-Gérard MERLETTE, garant de la concertation nommé par la CNDP, présente son rôle. Il explique
que depuis janvier 2011, fin du débat public concernant le réseau de transports publics du Grand Paris,
l’Etat a confié la réalisation de ce nouveau métro à la Société du Grand Paris avec un objectif de mise en
service entre 2020 et 2030.
Pendant cette période d’études et de réalisation, la loi prévoit que la SGP informe la Commission Nationale
du Débat Public (CNDP) des modalités d’information et de participation du public mises en œuvre.
La CNDP est une autorité administrative indépendante, présidée aujourd’hui par Christian LEYRIT, chargée
par la loi « d’émettre tout avis et recommandations à caractère général ou méthodologique de nature à
favoriser et développer la concertation avec le public » pour tous projets publics ou privés ayant un impact
significatif sur l’environnement.
Dans le cas présent, le débat public ayant eu lieu, la CNDP a validé le dispositif d’information proposé par le
maître d’ouvrage (SGP) et, sur sa demande, a désigné une personne indépendante de l’ensemble des
acteurs du projet pour être garante de la mise en œuvre des modalités d’information et de concertation
validées par la CNDP.
Pierre-Gérard Merlette est ce garant ; il respecte quatre principes :
Neutralité et indépendance totale vis-à-vis des acteurs du projet (il précise qu’il n’est pas parisien) ;
Transparence, les arguments et propositions émises seront retranscrits sans interprétation ;
Argumentation, il poussera les intervenants à argumenter leurs propositions afin de leur donner du
poids ;
Egalité de traitement lors des prises de paroles, chacun, quel qu’il soit et quel que soit son statut,
doit pouvoir s’exprimer.
Dans un premier temps, il a veillé à ce que les informations diffusées au travers des différents supports
soient fiables, de qualité et compréhensibles par tous et s’est assuré que les meilleures dispositions étaient
prises pour la diffusion de l’information.
Pendant le temps des réunions publiques, il favorisera l’expression du public et veillera à la qualité
(complétude et fiabilité) des réponses apportées par les intervenants aux questions orales lors des réunions
et aux questions écrites transmises par courrier ou par via le site Internet.
Enfin, à l’issue de la concertation, il rédigera un rapport remis à la CNDP. Ce rapport sera public, consultable
par tous sur le site de la CNDP et sur celui de la SGP ; il sera également annexé au dossier soumis à
l’enquête publique.
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Le prolongement de la ligne 14 au
sud
Le Grand Paris Express
Didier BENSE, membre du Directoire de la Société du Grand Paris précise que le Nouveau Grand Paris
comporte deux volets : le plan de mobilisation, piloté par le Président de la Région Ile-de-France et du STIF
et qui vise la modernisation et l’extension du réseau existant, et le Grand Paris Express, qui crée plus de
200 km de métro automatique, soit le doublement du réseau actuel. Au total, 4 nouvelles lignes et 72
nouvelles gares seront créées ; l’ensemble contribuera à l’amélioration de l’ensemble du réseau de
transport. Deux millions de voyageurs par jour y sont attendus.
Le Grand Paris Express poursuit quatre objectifs :
- Offrir des déplacements plus faciles, en assurant la desserte du territoire en transports en commun ;
- Alléger le trafic sur les lignes de transport en commun existantes, comme le RER B dans son
tronçon Gentilly – Denfert-Rochereau, qui sera déchargé de 15 à 20 % ;
- Favoriser l’égalité entre les territoires en permettant, à terme, à 90 % des Franciliens d’habiter à
moins de 2 km d’une station ou d’une gare de transport en commun ;
- Soutenir le développement économique et l’emploi ; l’investissement considérable consenti par la
Nation doit en effet servir également à déclencher des projets de logements, autre grand enjeu avec
les transports.
Ce grand projet est mis en œuvre par la SGP, maître d’ouvrage, en partenariat avec les acteurs nationaux et
locaux concernés, en particulier avec le STIF, autorité organisatrice des transports en Ile-de-France, la
RATP, gestionnaire de l’infrastructure et futur exploitant de la Ligne 14 Sud, les élus locaux et les
associations.
Didier BENSE revient sur les retombées économiques du Grand Paris Express. C’est un moteur formidable
pour l’emploi, en phase chantier, avec 15 à 20 000 emplois directs créés par an, dont une partie sera
réservée à l’insertion professionnelle, et à terme avec la création au minimum de 115 000 emplois induits
(en plus de l’évolution naturelle).
Au titre du Nouveau Grand Paris présenté en mars 2013, le périmètre des dépenses à la charge de la SGP
d’ici 2030 est de 25,525 milliards d’euros aux conditions économiques de 2012 :
- 22,625 milliards d’euros pour la réalisation des lignes 15 à 18 ainsi que des prolongements de la
ligne 14 entre Mairie de Saint-Ouen et Saint-Denis Pleyel et entre Olympiades et Orly ; cette
enveloppe tient compte du plan d’optimisation de 3 milliards d’euros demandé par le
Gouvernement sur cet ensemble d’infrastructures ;
- 2,9 milliards d’euros de contributions de la SGP :
au prolongement de la ligne 14 entre les stations Saint-Lazare et Mairie de
Saint-Ouen à hauteur de 55%, soit 798 millions d’euros ;
- à l’adaptation des réseaux existants (une provision de 450 millions d’euros
étant prévue à cet effet) ;
- au plan de mobilisation de la région Île-de-France pour l’amélioration des
transports quotidiens en Île-de-France : prolongement du RER E (Eole) à
hauteur d’1 milliard d’euros, prolongement de la ligne 11 à l’est entre Mairie des
Lilas et Rosny-Bois-Perrier à hauteur de 300 millions d’euros et schémas
directeurs des RER pour 352 millions d’euros.
Pour financer ces dépenses, la Société du Grand Paris dispose, dans un premier temps, de recettes fiscales
affectées déjà mises en place, qui sont de trois natures :
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- une fraction de la taxe locale sur les bureaux (TLB) en Île-de-France,
- la taxe spéciale d’équipement (TSE),
- une composante de l’Imposition Forfaitaire sur les Entreprises de Réseaux (IFER).
Dans un deuxième temps, la SGP aura recours à l’emprunt, qu’elle remboursera grâce à trois types
d’apports:
-les recettes fiscales affectées ;
-les redevances d’usage payées par les exploitants (péages) à compter des mises en services ;
-les recettes complémentaires tirées notamment de l’exploitation commerciale des gares (publicité,
commerce, etc.) ou d’autres services.
La Ligne 14
Christian GARCIA, Directeur des relations territoriales, indique qu’une fois mise en service en 2027, la
ligne 14 fera 28 km de long avec 21 stations. Seulement 37 minutes seront nécessaires pour relier SaintDenis Pleyel à l’Aéroport d’Orly. Elle disposera de deux sites de maintenance et de remisage : un à
Morangis et un à Saint-Ouen.
Aujourd’hui, la ligne 14 est entièrement automatique et longue de 8,6 km d’Olympiades à Saint-Lazare. Elle
accueille 500 000 utilisateurs par jour et toutes les stations sont entièrement accessibles aux personnes à
mobilité réduite.
Elle sera prolongée au nord en deux étapes, dans un premier temps de Saint-Lazare à Mairie de Saint-Ouen
(5,8 km), en passant par Pont Cardinet, Porte de Clichy, Clichy Saint-Ouen RER C et, dans un second
temps, de Mairie de Saint-Ouen à Saint-Denis Pleyel (1,7 km). Ce prolongement au Nord jusqu’à SaintDenis Pleyel apportera au territoire de Plaine Commune un haut niveau d’accessibilité en désaturant la
ligne 13. Saint-Denis Pleyel constitue un pôle économique d’importance puisqu’il représente 180 000
ème
emplois et accueille plus de 20 000 entreprises. C’est aussi le 3
pôle tertiaire d’Ile-de-France.
Le prolongement au Sud de la ligne 14, objet de cette concertation, est entièrement souterrain et desservira
ème
11 communes (Le 13
arrondissement de Paris, Le Kremlin-Bicêtre, Arcueil, Villejuif, L’Haÿ-les-Roses,
Chevilly-Larue, Thiais, Rungis, Orly, Paray-Vieille-Poste et Morangis) et 3 départements (Paris, le Val-deMarne et l’Essonne). Long de 14 km, il reliera Paris à l’Aéroport d’Orly. La mise en service est prévue à
l’horizon 2023 jusqu’à Villejuif IGR et à l’horizon 2027 jusqu’à Aéroport d’Orly.
Formidable moteur pour le développement de l’activité du sud francilien, la ligne 14 prolongée desservira :
- la Vallée scientifique de la Bièvre (35 000 étudiants et 8 500 chercheurs) qui compte notamment
deux CHU (Kremlin-Bicêtre et Paul Brousse), l’Institut Gustave Roussy, premier centre de lutte
contre le cancer en Europe, et de nombreux laboratoires de recherche (CNRS, Inserm, Inrets, ENS)
ou de grands groupes pharmaceutiques, comme Sanofi.
- le pôle Orly-Rungis, 1er pôle économique du sud francilien et carrefour d’échanges international qui
ème
accueille le 2
aéroport de France (27 000 emplois), le plus grand marché de produits frais au
monde (le M.I.N. de Rungis), la future Cité de la gastronomie à Chevilly-Larue, le parc tertiaire Silic
à Rungis, la zone d'activités Senia, le centre commercial Belle-Epine et la plate-forme logistique
Sogaris.
De plus, la ligne 14 prolongée offrira des gains de temps considérables vers des équipements et bassins
d’emploi majeurs, vers les hôpitaux et vers les centres universitaires et de formation.
Christian GARCIA rappelle que le projet est le fruit d’une concertation étroite avec les élus, les habitants et
les associations. Ainsi, 26 comités de pilotages et 38 comités techniques se sont tenus depuis 2011. Ce
dispositif de concertation est complété par des partenariats avec l’État, la Région, les départements, les
communes, les intercommunalités et les partenaires naturels que sont le STIF, la RATP, la SNCF, RFF et
ADP.
Les temps de concertation sont articulés avec la progression des études. Actuellement, la SGP prépare le
dossier d’enquête publique, cette dernière étant prévue début 2015. Les travaux pourront commencer en
2016, une fois la déclaration d’utilité publique obtenue.
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Le Grand Paris Express près de chez vous
Guillaume PONS, Directeur de projet, présente le tracé du Grand Paris Express autour des gares de
Maison Blanche-Paris XIII, Kremlin-Bicêtre Hôpital et Villejuif Institut Gustave Roussy. La gare Maison
Blanche-Paris XIII sera implantée le long de l’avenue d’Italie, au sud-est de l’actuelle station de métro de la
ligne 7. La gare Kremlin Bicêtre Hôpital se situera juste à l’ouest de l’hôpital Bicêtre, le long de la rue Gabriel
Péri, à la frontière des communes de Gentilly et de Kremlin-Bicêtre. La gare Villejuif Institut Gustave Roussy,
réalisée dans le cadre de la ligne 15 sud, sera implantée devant l’Institut Gustave Roussy, à l’ouest de la
commune de Villejuif et au nord du parc départemental des Hautes Bruyères.
La desserte du secteur d’Orly par le GPE
A l’horizon 2023, Gentilly sera desservie par la gare Kremlin-Bicêtre Hôpital, directement ou grâce aux
correspondances avec les bus : l’efficacité de la gare sera en effet renforcée par les partenaires de la SGP,
par exemple en facilitant les accès piétons et les itinéraires vélos ou en ajustant certaines lignes de bus. A
l’horizon 2020, Gentilly sera également reliée à la ligne 15 sud du Grand Paris Express : en prenant le RER
B à Gentilly, il sera possible de rejoindre en moins de 15 minutes la gare Arcueil-Cachan de la ligne 15 sud.
La gare Kremlin-Bicêtre Hôpital
La gare sera implantée au plus proche de l’entrée principale du CHU Bicêtre, le long de la rue Gabriel Péri, à
la limite des communes de Kremlin-Bicêtre et de Gentilly. Cette implantation de gare permet de desservir le
maximum d’habitants et d’emplois des deux communes, notamment grâce à la couverture de l’A6b.
Le volume souterrain de la gare sera situé le long de la rue Gabriel Péri, en grande partie dans l’enceinte de
l’Hôpital Bicêtre. Le bâtiment voyageurs en surface sera entièrement implanté dans l’enceinte actuelle de
l’Hôpital, entre son entrée principale et la rue Séverine et accueillera le hall d’entrée, le bureau de vente, les
péages, une consigne à vélo sécurisée et des services de proximité. Il sera possible d’accéder aux quais
depuis la surface en moins de 3 minutes, à environ 26 mètres de profondeur. La gare sera entièrement
accessible aux personnes à mobilité réduite.
L’insertion urbaine de la future gare tient compte d’un environnement technique extrêmement contraint : la
présence de l’autoroute A6b à l’ouest, l’entrée principale de l’hôpital Bicêtre à l’est et la route
départementale 126 – rue Gabriel Péri. Les équipes de conception détaillée de la gare, missionnées début
2015 par la SGP, travailleront avec les partenaires pour définir précisément la manière dont la future gare
s’articulera avec son environnement urbain immédiat. L’objectif est que le bâtiment voyageurs et les
aménagements de voirie autour de la gare permettent la mise en place de la meilleure intermodalité de
proximité avec les bus et les modes doux, tout en préservant l’accès au CHU Bicêtre.
Les ouvrages
En plus de la gare, des ouvrages sont nécessaires au bon fonctionnement de la ligne de métro, en toute
sécurité :
. Le tunnel est conçu pour faire circuler les trains, en souterrain, à une vitesse de pointe de 80 km/h, ce qui
impose des contraintes importantes pour son tracé.
. Les puits de ventilation et d’accès des pompiers permettent le désenfumage du tunnel et l’évacuation des
blessés en cas d’incident ; ils sont implantés tous les 800 mètres au plus, conformément à la réglementation.
. Les sites de maintenance des trains seront répartis entre un site industriel au Nord de la ligne, à SaintOuen, et un site au Sud de la ligne, au-delà de la plateforme aéroportuaire d’Orly, sur la commune de
Morangis.
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Les travaux
Le tunnel est presqu’entièrement réalisé avec un tunnelier. Cette technique de creusement permet de
réaliser l’infrastructure en réduisant considérablement les gênes pour les riverains du projet, car celui-ci
creuse en profondeur et nécessite peu d’emprise en surface.
L’utilisation du tunnelier garantit la stabilité du terrain situé au-dessus du tunnel et en fait la technique la plus
sûre.
Le tunnelier est introduit dans un ouvrage, qui permet également l’évacuation de tous les déblais.
Les gares de ce tronçon sont réalisées à ciel ouvert. La technique utilisée, dite de la « paroi moulée », est la
plus sûre pour garantir la stabilité des bâtiments proches du chantier, car elle permet de bien tenir les
terrains avant tout creusement, et ne nécessite pas le rabattement de la nappe phréatique. Il s’agit de
travaux plus visibles que pour le creusement du tunnelier, mais des phasages sont possibles pour limiter les
emprises nécessaires aux travaux à ciel ouvert, et limiter ainsi la gêne pour l’utilisation de l’espace public.
Compte tenu de l’ampleur du projet et donc des quantités de déblais à évacuer, un schéma directeur
d’évacuation des déblais a été élaboré, qui tient compte de l’équilibre territorial et veille à l’évacuation des
déblais au plus près de leur zone de production. Ce plan recense tous les centres de stockage et de
traitement des déblais, les grandes orientations en matière de type d’évacuation, par le fleuve, le train, la
route, ainsi que les secteurs de destination pour ces déblais. L’objectif est de diminuer la gêne sur les
territoires et les riverains, lors de l’évacuation de ces déblais, en recherchant le transport par péniche ou
train lorsque cela est possible, et en privilégiant l’utilisation des grands axes de circulation, s’il n’est pas
possible d’évacuer les déblais autrement que par camions.
Un travail de réduction des gênes est également réalisé, très en amont avec les maîtres d’œuvre afin d’agir
sur les méthodes de réalisation si besoin. Ce travail sera complété par des échanges avec les riverains et
une communication adaptée à chaque chantier.
La réalisation de cette grande infrastructure de transport nécessite des acquisitions foncières. Elles
concernent environ 500 parcelles, dont une cinquantaine en surface, pour l’intégralité de la ligne 14 Sud.
Ces emprises accueilleront les gares, les puits de sécurité, et le site de maintenance. Les ouvrages ont été
implantés, autant que faire se peut, sur des emprises publiques.
Pour acquérir des propriétés privées, la SGP a mis en place un processus de négociations amiables afin de
limiter le recours à l’expropriation. Pour réaliser le tunnel de la ligne 14 Sud, entièrement en souterrain et à
grande profondeur, la SGP achètera aux propriétaires le volume de sous-sol nécessaire au passage du
tunnel.
Les performances du Grand Paris Express
Les trains de ce prolongement de ligne seront les mêmes que ceux circulant sur la partie Nord de la ligne 14
et auront un niveau de confort et de sécurité au moins équivalent aux trains existants, avec notamment la
circulation possible entre les voitures, un confort visuel et acoustique soigné, et la mise en œuvre d’une
vidéo-protection.
Pour que la ligne puisse transporter un grand nombre de voyageurs et satisfaire aux prévisions de trafic, les
trains auront deux voitures de plus qu’aujourd’hui (8 voitures par rame au lieu de 6) et l’intervalle entre deux
trains pourra être réduit à 85 secondes à l’heure de pointe.
Comme c’est le cas sur la ligne 14 actuelle, les trains seront gérés de manière automatique et supervisés
par des exploitants installés dans un poste de commande centralisé : ils visualisent et gèrent la circulation
des trains en temps réel, supervisent les stations et toutes les installations nécessaires au fonctionnement
du métro, pour garantir une circulation régulière de la ligne.
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Compte-rendu de la réunion publique du 26 juin 2014 à Gentilly
Questions / réponses
Isabelle RIVIERE indique qu’elle prendra les questions trois par trois. Elle demande aux intervenants de se
présenter et de poser des questions courtes pour que le maximum de participants puisse s’exprimer.
L’insertion de la gare Kremlin-Bicêtre Hôpital
Robert SPIZZICHINO, habitant de Gentilly et membre du conseil scientifique de l’atelier international du
Grand Paris, s’inquiète de la future organisation de la gare, contrainte par la présence de l’hôpital et de
l’autoroute. Actuellement, il observe qu’il y a déjà des embouteillages alors qu’il n’y a pas de gare,
notamment en raison des ambulances qui accèdent à l’entrée du CHU. Or, il a cru comprendre que le trafic
sur la départementale, déjà important, devrait s’accroître du fait du développement de l’offre de bus pour
desservir la gare. Il estime que le schéma proposé par la SGP ne fonctionne pas, à moins de revoir
l’organisation de l’hôpital.
Patrick DAUDET, premier adjoint à la maire à Gentilly et vice-président de la Communauté d’agglomération
du Val-de-Bièvre chargé des transports, explique que la Communauté d’agglomération est fortement
engagée dans ce projet, déterminant pour le développement du territoire intercommunal qui va accueillir 5
gares. Il indique que la CA du Val-de-Bièvre réfléchit en permanence à l’organisation des transports en
commun – le réseau Valouette notamment – autour des futures gares et s’apprête à investir massivement
sur la voirie intercommunale pour garantir un bon accès aux gares. Il souhaite par ailleurs que la gare soit
largement ouverte sur Gentilly afin de profiter à tous ses habitants.
Guillaume PONS explique que la SGP a exploré plusieurs implantations et que le schéma proposé
aujourd’hui bénéficie d’un consensus avec les partenaires, car il s’agit d’une implantation très efficace pour
la desserte de Gentilly, de Kremlin-Bicêtre, du CHU et de la faculté de médecine. Il reconnaît que les
premières études de circulation au droit de la future gare ont montré le fonctionnement actuel difficile de la
rue Gabriel Péri à l’entrée du CHU. Ces études circulation ont par contre mis en évidence qu’en ajustant les
voiries, il sera possible, y compris en phase chantier, d’améliorer significativement la situation. Pour cela, il a
été négocié avec l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) – d’empiéter sur leurs terrains afin de
redonner de l’espace à ce secteur très contraint. Pour répondre à M. DAUDET, il explique que la gare a été
tournée vers le rond-point, endroit de passage entre les deux communes ; l’accès principal est justement
situé face à Gentilly, même s’il ne s’agit que d’esquisses. Il indique qu’il reste un an et demi pour étudier la
meilleure façon d’accéder à la gare et de bien en positionner l’accès pour que cela puisse fonctionner au
mieux et pour que les échanges soient fluides.
Patricia TORDJMAN est consciente de l’enjeu de l’insertion et estime qu’il faudra poursuivre les discussions
avec l’AP-HP, qui bénéficiera d’une gare grâce à la mobilisation des populations et pourrait avoir tendance à
penser que la gare serve uniquement à accéder à l’hôpital. Citant l’exemple de la gare du RER B, dont
l’accès sud a été obtenu au terme d’une longue mobilisation, elle déclare être très attentive à ce que les
Gentilléens disposent d’un accès pratique. Elle rappelle que cette gare est très importante car si Sanofi a
décidé de rester à Gentilly, c’est aussi parce que le Grand Paris Express arrive bientôt. Elle estime que la
gare doit être pensée à une échelle beaucoup plus large : il faudra régler les dysfonctionnements majeurs
liés à la présence de l’entrée de l’hôpital et de l’autoroute avant d’envisager l’implantation de la gare.
Christian GARCIA s’engage au nom de la SGP à revenir devant la population et les élus pour présenter les
différents scénarios étudiés. Il tient à rappeler que c’est la mobilisation qui a permis de déplacer la gare,
initialement positionnée devant l’hôpital.
Jean-Marc JANIN, habitant de Gentilly, s’étonne que la gare soit aussi imposante dans un endroit où il y a
très peu de place.
Guillaume PONS rappelle que l’objectif de la Société du Grand Paris est de ne pas faire des bouches de
métro telles qu’elles existent à Paris, mais une entrée de gare optimisée comportant des services pour le
quotidien, les accès aux quais, la vente de billets, les péages. La lumière pénétrera dans les parties
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inférieures pour que l’arrivée sur les quais soit la plus douce possible, la plus sécurisée et ainsi favoriser le
bien-être des passagers. Il souligne que l’objectif est d’aboutir à une conception compacte qui permettrait
d’arriver au niveau des quais en moins de 3 minutes et de favoriser l’intermodalité. Il rappelle qu’il reste
beaucoup de travail pour insérer correctement le bâtiment dans son environnement et que la SGP va bien
étudier la possibilité d’avoir un accès nord et un accès sud dans cette gare.
Le financement et la tarification
Yves CHAUVIN habitant de Villejuif, souhaiterait savoir si l’épargne des Français, dont le Livret
Développement Durable, pourrait être mobilisée pour financer le Grand Paris Express. Il relève que
l’épargne annuelle des Français s’élève à 1 600 milliards d’euros et que le financement du Grand Paris n’en
représente qu’une infime partie.
Didier BENSE explique qu’il va falloir emprunter massivement et confirme que la SGP pourrait s’adresser à
des organismes comme la Caisse des dépôts – qui collecte l’épargne des Français – ou la Banque
européenne d’investissement. Il indique que les Franciliens acquittent depuis 2011 une taxe spéciale
d’équipement et participent pour une part ainsi à l’effort de financement du Grand Paris Express. Il précise
que les ressources de la SGP – taxe spéciale d’équipement, taxe sur le matériel roulant acquittée par le
STIF, taxe sur les bureaux – continueront de lui être attribuées après la mise en service pour rembourser les
emprunts sur une échelle de 40 ans. A titre de comparaison, il indique que le métro existant a été remboursé
en près d’un siècle.
Isabelle LEBLIC, habitante de Gentilly, s’interroge sur la tarification actuelle, qui implique que les usagers
payent plus chers pour prendre le RER que pour prendre le métro à Villejuif sur la ligne 7. Elle aimerait
savoir si la ligne 14 sera basée sur la tarification métro.
Patrick DAUDET rappelle qu’il y a des projets de logements sociaux et qu’il faut que le livret A continue à en
soutenir la production. Il juge qu’il est hors de question que la population soit écartée de l’ensemble des
ambitions que porte ce réseau du Grand Paris Express. De ce point de vue, il estime que le livret A doit être
mobilisé de façon plus forte.
Laurence COHEN, sénatrice du Val-de-Marne et administratrice du STIF, explique que les élus du STIF ont
décidé que la tarification du Grand Paris Express sera alignée sur la tarification existante. Elle fait état d’une
mobilisation de plusieurs élus du STIF en faveur d’une tarification unique zones 1-2 pour l’ensemble du
réseau métro-RER et d’une augmentation du versement transport pour financer cette mesure qui va
bénéficier au territoire. Elle indique que l’argent dégagé pourrait aussi servir à financer le renforcement de
l’offre de transports conduit par le STIF. Elle indique néanmoins que cette mobilisation se heurte pour
l’instant à un obstacle législatif et qu’il faut continuer à porter cette augmentation du versement transport au
Sénat et à l’Assemblée nationale pour parvenir à une tarification unique à l’échelle de la région Ile-deFrance.
Xavier DUFRESNE, habitant de Normandie, s’interroge sur l’existence d’un projet de réflexion sur la gratuité
des transports en commun.
Laurence COHEN considère qu’il faut mener dans un premier temps une bataille pour le tarif unique zone 12. Elle relève qu’il a fallu beaucoup de temps pour convaincre une majorité de se retrouver et de ne pas faire
subir des hausses sur les collectivités ou les usagers.
Le calendrier du projet
Yves CHAUVIN s’inquiète de l’état des relations entre la Société du Grand Paris, la Communauté
d’agglomération de Val de Bièvre, et notamment la commune de Villejuif, qui révise actuellement son PLU.
C’est pourquoi il aimerait connaître l’opinion d’un représentant de Villejuif et savoir si des contacts ont été
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Compte-rendu de la réunion publique du 26 juin 2014 à Gentilly
noués entre la Société du Grand Paris et la commune. Il prend l’exemple du prolongement du tramway T1 à
l’est, bloqué par la commune de Noisy-le-Sec et redoute que cela mette en péril le calendrier du projet.
Christian GARCIA explique que la SGP a toujours eu le souci de réaliser son projet en concertation avec
les élus du territoire. Ainsi, après les élections municipales, il a rencontré les nouveaux élus dans l’intérêt du
projet. Il indique avoir rencontré la maire de Villejuif avec la RATP et avoir eu un échange très positif autour
du Grand Paris Express. Il estime donc qu’un retard dû à une opposition de Villejuif n’est absolument pas
d’actualité. Il rappelle que Villejuif accueillera deux gares du Grand Paris Express : Villejuif IGR et Villejuif
Louis Aragon. De manière générale, il souligne que le projet bénéficie d’un consensus politique tel qu’il ira
nécessairement à son terme.
Marie-Christine BARON insiste sur l’urgence de mener ces nouveaux projets, qui permettront de gagner du
temps et d’améliorer la qualité de vie et la santé des usagers. À titre d’exemple, elle indique qu’elle se lève à
4h15 tous les jours pour aller travailler à Montlhéry, étant donné qu’il lui faut 1h30 pour faire les 18
kilomètres qui séparent son domicile de son lieu de travail.
Christian GARCIA explique que pour aller vite et gagner du temps dans l’avancement du projet, il faut
concerter énormément. Il insiste sur le fait que la construction du réseau se fait avec l’ensemble des acteurs,
ce qui fait gagner un temps considérable, dans le cadre des comités de pilotage qui sont un lieu de
concertation avec les décideurs, les élus, le Conseil général, l’État, le STIF et tous les partenaires. Il
souligne que jusqu’à présent, toutes les échéances ont été respectées et il salue les élus du Val-de-Marne
qui ont permis cela.
Anne-Marie DUQUENNE, habitante de Gentilly, se félicite de l’arrivée de la ligne 14 en 2023, mais se pose
la question du phasage. En effet, elle rappelle que le métro s’arrête à l’Institut Gustave Roussy dans un
premier temps mais ne rejoint Orly qu’en 2027, ce qu’elle juge étrange pour un aéroport de cette importance
et pour tout le pôle du M.I.N. de Rungis. Elle souligne que le gain économique serait sans commune
mesure, et que l’arrêt du chantier pendant 4 ans impliquerait des coûts dits frustratoires assez élevés pour la
SGP.
Fatah AGGOUNE, troisième adjoint à la maire de Gentilly chargé des transports, souhaite que les travaux
de réalisation du prolongement soient conduits en une seule fois pour 2023 afin de ne pas obérer les
perspectives d’activité et d’emplois sur le territoire. Il indique avoir obtenu de très nombreuses signatures
pour une pétition allant dans ce sens.
Didier BENSE explique que la feuille de route a été fixée par le gouvernement en mars 2013 et résulte d’un
arbitrage entre des besoins à remplir immédiatement, au titre desquels la SGP apporte 2 milliards d’euros à
la Région Ile-de-France (l’amélioration des moyens existants, le lancement des lignes de tramways, le
prolongement des lignes de RER) et le projet du Grand Paris Express. Pour autant, il précise qu’il ne s’agit
pas d’un phasage mais d’un étalement financier qui ne génèrera pas de coûts frustratoires. En effet, il
souligne que l’enquête publique portera bien sur l’ensemble du tracé de Paris à Orly et que les maîtres
d’œuvre qui seront ensuite désignés étudieront bien le tracé complet. Par ailleurs, il ajoute que les chantiers
des gares au sud de la future gare Villejuif IGR seront entamés avant 2023 pour pouvoir tenir les échéances
fixées par le gouvernement. Il insiste sur le fait qu’il est techniquement possible d’atteindre Orly à l’horizon
2024 – le délai de 2023 serait en revanche impossible – mais que les obstacles sont, à ce stade, d’ordre
financier.
L’intermodalité autour des gares
Chantal FINK-CHALVIN, habitante de Villejuif, s’interroge sur l’intermodalité et la localisation des dépôts de
bus.
Michèle CHEVRANT-BRETON, représentante du STIF, précise que le renforcement de l’offre bus est une
priorité pour le STIF, qui a voté en 2013 un plan de modernisation et de renforcement de l’offre de bus entre
2013 et 2016 pour 160 millions d’euros. Dans le cadre de ce plan, un certain nombre de lignes du sud de
Paris ont bénéficié d’une augmentation de dessertes – la ligne 125, par exemple. Elle annonce qu’un travail
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Compte-rendu de la réunion publique du 26 juin 2014 à Gentilly
de recomposition et de restructuration de la desserte du territoire par les bus sera conduit par le STIF en lien
avec les collectivités pour améliorer l’arrivée des lignes de bus près des gares. Cette ligne pourra en
particulier voir son itinéraire légèrement modifié pour desservir au plus près la gare de Kremlin-Bicêtre
Hôpital.
Stéphane FOURNIER demande s’il est possible de réaliser un boyau d’accès à la gare depuis le centre-ville
de Gentilly jusqu’à la gare, car la commune est située dans une cuvette qui rend difficile les trajets piétons
vers le secteur de la future gare.
Guillaume PONS est conscient que la côte est assez forte, mais il explique que ce type de couloir n’est pas
envisageable, en raison de sa longueur, de son coût prohibitif et des contraintes présentes sur son éventuel
tracé. Il indique que la SGP et ses partenaires travaillent plutôt sur des accès courts et rapides aux gares
tout en encourageant les rabattements en bus. La SGP juge cette conception plus agréable pour les
usagers, plutôt que de cheminer sur 400 mètres dans un couloir. L’objectif est de s’insérer de manière douce
et d’avoir une gare très urbaine.
Didier COTTIN, habitant de Paris, estime qu’il serait plus judicieux de réaliser le pôle bus à Maison Blanche
plutôt qu’à la station Porte d’Italie, en s’inspirant des exemples du trolleybus à Lyon ou de la nouvelle gare
routière d’Anvers en Belgique – dont la RATP a connaissance selon lui –, qui dissocient terminus
commercial et dépôt technique pour gagner de la place.
Michèle CHEVRANT-BRETON indique que certaines lignes de bus desservant la station Maison Blanche
seront renforcées mais qu’il n’est pas prévu le déplacement du pôle bus de la porte d’Italie. Des solutions
innovantes pourront être envisagées pour l’affichage des bus dans les pôles.
La dénomination de la gare Kremlin-Bicêtre
Hôpital
Anne-Marie LESSENEY, habitante de Gentilly, se questionne sur la future dénomination de la gare : elle
demande si le nom « Kremlin-Bicêtre Hôpital » est définitif, car il vaudrait mieux illustrer le lien entre les deux
communes.
Didier BENSE explique que les noms actuels des gares sont des noms de projet et que le choix de la
dénomination définitive serait abordé avec les élus et la population le moment venu.
Christian GARCIA fait observer que ces noms provisoires ont été définis à un moment où les gares
n’étaient pas encore précisément positionnées, comme la gare Chevilly « Trois communes », dont la
localisation a oscillé entre Chevilly-Larue, L’Haÿ-les-Roses et Villejuif. Il précise qu’il existe de nombreuses
gares dont le nom devra nécessairement évoluer.
Fatah AGGOUNE confirme que le nom de la gare sera très important pour les habitants.
Le tracé de la ligne 14 sud
Jacques DUNIER, habitant de Kremlin-Bicêtre, ne comprend pas pourquoi la station Maison Blanche a été
privilégiée au détriment de celle de Porte d’Italie, où se situent le tramway T3 et un pôle bus important qui
desservent le sud parisien. Il estime par ailleurs que la fourche de la ligne 7 est une énormité, au même titre
que celle de la ligne 13. Il juge que le tracé actuel de la ligne 14 sud empêchera le prolongement de la ligne
5 vers la porte d’Italie. Il estime qu’on est en train d’handicaper l’avenir.
Guillaume PONS indique que la station Maison Blanche a été retenue pour desservir le maximum
e
d’habitants du XIII arrondissement de Paris et la ZAC de Rungis. L’implantation de cette station permet la
desserte de 50 000 habitants et emplois dans un périmètre de 600 mètres. Il précise que d’autres
implantations ont été testées, notamment vers la place de Rungis, mais que la station Maison Blanche
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Compte-rendu de la réunion publique du 26 juin 2014 à Gentilly
représente un nœud pertinent, avec la fourche de la ligne 7 et le tramway T3 qui se situe à environ 250
mètres : il s’agit donc à la fois d’une gare de desserte locale et de correspondance.
Conclusion
Patricia TORDJMAN estime que tout est à construire très précisément sur la base des éléments présentés
ce soir par la SGP. Elle invite les conseils de quartier, les associations et les élus à investir les sujets
abordés. Elle déclare aux participants qu’ils peuvent compter sur elle pour faire avancer tous les sujets qui
leur tiennent à cœur dans les instances auxquelles elle participe. Elle remercie la SGP pour son efficacité et
sa compétence à mener à bien ce projet.
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