Formation Grand Paris/Paris métropole 2016 Juste après la
Transcription
Formation Grand Paris/Paris métropole 2016 Juste après la
Formation Grand Paris/Paris métropole 2016 Juste après la révolution française, les départements ont été créés. Les inégalités ont été créées de manière très structurante en Ile de France. Le Val de Marne s’en est sorti, il est riche et y a beaucoup d’emploi. Le 93 a vraiment servi de sas d’accueil des immigrés, c’est un département très pauvre. Le 92 a le PIB de la Grèce. Depuis toujours et même encore actuellement, on fait en sorte que les immigrés et les étrangers s’installent en banlieue, travaillent en banlieue, que leurs enfants aillent à l’école en banlieue. On essaie de créer un « entre soi ». Un exemple des problèmes que ça peut occasionner : c’est le conseil général qui indemnise tous les demandeurs de RSA. L’état a délégué cette mission aux conseils généraux et en théorie, quand des missions de service public sont déléguées, il y a des subventions supplémentaires, et là l’Etat n’a rien donné aux conseils généraux. Donc le conseil général de Seine St Denis, qui a beaucoup de demandeurs de RSA (car concentre beaucoup de problèmes d’emploi), galère énormément ! Transports Tous les transports sont saturés, à Paris et en banlieue. Le conseil régional qui dirige majoritairement le STIF est revenue sur la création d’une zone unique à Paris, à présent elle dit que ça couterait trop cher. Par contre, les prix des forfaits ont bel et bien augmenté en 2013 ! Le Stif est très indépendant, on a peu de pouvoirs dessus. En Banlieue On parle beaucoup du Paris Métropole en banlieue, ça préoccupe beaucoup puisque l’importance de Paris dans ce projet fait peur, les communes ont peur de se faire écraser. Le maire de la Courneuve a par exemple porté plainte contre l’état pour discrimination territoriale. Le critère de discrimination à l’adresse existe bel et bien actuellement dans le monde du travail, il est en train de se généraliser. Lois de décentralisation Les premières apparaissent en 1976. Dès 1999, la décentralisation connaît une accélération. Première loi de décentralisation : crée les métropoles en France. Deuxième loi : concerne la structuration et compétences des régions. Troisième loi : concerne les départements. Bertrand Delanoë A l’origine, le Grand Paris était un syndicat mixte d’études (pour mener des études d’observation/d’analyse), créé par Delanoë, afin de développer la démocratie entre les communes, de développer de vraies politiques communes. C’était un projet solidaire, ça prenait beaucoup de temps pour réunir les différents acteurs, mener les débats et prendre des résolutions. Finalement, c’est devenu le projet Paris Métropole, ce n’est plus un simple syndicat d’études. Delanoë s’était engagé à ce que chaque ville compte pour 1. Nicolas Sarkozy Nicolas Sarkozy a proposé de créer un super métro : le Grand Paris Express (actuellement inscrit dana la loi). Ca faisait depuis 1992 qu’il n’y avait eu aucun investissement pour les transports en Ile de France. Les Communistes sont contre l’idée du Grand Paris de Sarkozy: 10 pôles de compétitivité, le but est de permettre une meilleure circulation des industriels, des Capitaux, des grands sportifs, des chercheurs, … développer la compétition internationale. Plusieurs villes organisent des manifs, des pétitions etc afin de ne pas être mis au ban de ce super métro. La Courneuve n’était pas sur le projet, beaucoup de communes se sont battues et de nombreuses gares ont été rajoutées suite à leur mobilisation. Jean Paul Huchon (président du conseil régional d’Ile de France, PS), entre autres, considère que les transports relèvent des compétences de la région, il n’est pas le seul à le penser, il y a un vrai débat là-dessus et un vrai conflit entre l’Etat et la région. Le projet est déjà en marche, à certains endroits on a déjà commencé à creuser. Le projet devrait coûter 32 milliards d’€. Ce n’est pas un investissement qui doit nous faire peur. La création du métro parisien a nécessité un endettement sur 100 ans, les élus n’avaient pas peur de le faire car ils savaient que le métro serait rentable et ça a été le cas ! Donc les transports, ça rapporte de l’argent. On a des capacités de remboursement, c’est pourquoi il faut investir. Hollande crée le nouveau Grand Paris Jean Marc Ayrault a fait avancer la question de la gouvernance. Le PCF voulait une assemblée d’élus, de syndicalistes etc qui se réunisse et décide des politiques de Paris Métropole. L’Etat est sur la logique du mille-feuilles administratif (argument classique donné par la droite également) : il y a trop d’élus, il y a trop d’employés dans les collectivités territoriales, il faut simplifier tout ça. L’état prétend que ça coute trop cher. Un conseiller d’arrondissement touche à peine 200€ par mois environ, ça ne coûte pas cher. Il faut aussi savoir qu’une collectivité a le droit de s’endetter mais ne peut pas être en déficit, alors que l’état l’est. C’est une question démagogique, on prétend que 36000 communes c’est trop et que les élus coûtent trop cher. Jean Marc Ayrault aimerait fusionner des régions, et revenir au département de la Seine (fusion des départements Paris/93/94/92). Le problème c’est que le projet de loi annonce une réduction du nombre d’élus et la constitution d’un petit groupe d’élus aux supers pouvoirs, ce serait le contraire de ce que l’on souhaite : des élus de proximité et des prises de décision démocratiques. L’idée de la recréation de la Seine vient directement de Bruxelles (Union Européenne), elle est dans la tête de beaucoup d’élus depuis longtemps. Si Ayrault en parle actuellement, c’est que ça devient vraiment concret et le PCF craint que le département de la Seine réapparaisse dès 2016. Politique locale de l’habitat Actuellement, ce sont les maires qui décident de ces politiques. A l’avenir, ce serait la métropole du Grand Paris qui aurait cette compétence. Delanoë explique que c’est pour forcer le 92 et les maires récalcitrants à construire plus de logements sociaux. Mais en réalité, Delanoë souhaite construire plus de logements pour les classes moyennes, et que fait-on des plus pauvres ? Il y a de vraies problématiques de logement à Paris et en banlieue puisqu’actuellement, il n’y a pas assez de mixité sociale, les pauvres vivent souvent entre eux et vu qu’ils paient peu d’impôts, il y a très peu de services publics et de services de proximité qui peuvent être créés (par faute d’argent public) dans ces zones d’habitation = territoires sinistrés qu’on a beaucoup de mal à faire fonctionner comme des villes. Collectivités qui disparaissent Les EPCI (Etablissements publics de coopération intercommunale = les Intercommunalités) disparaitront, c’est acté dans la loi du Grand Paris. Ils géraient les déchets, les transports, l’emploi etc dans plusieurs communes. Une partie des compétences sera transférée aux communes, une autre partie à la métropole. Tous ceux qui travaillent dans les départements, les EPCI, etc subiront de graves coupes budgétaires, des postes seront supprimés, des tas d’employés qui ont passé des concours pour entrer dans la fonction territoriale ne seront certainement plus sous statut (de la fonction publique). Métropole : 204 conseillers métropolitains élus dans une assemblée, 25% de Parisiens (chaque parti aura un pourcentage d’élus qui siègeront dans les organes de la métropole, suivant le résultat aux élections). La métropole va récupérer des compétences des ECPI et des communes. Elle redistribuera une partie de ces compétences aux communes. Il y aura également une conférence métropolitaine constituée de plein de présidents (région, métropole, …). Point de vue des Communistes Le PCF est contre la suppression des départements. La région Ile de France sera sûrement menacée très vite de disparition puisqu’elle n’aura plus de raison d’être avec Paris Métropole. Cette Métropole est issue des lois de décentralisation, mais en réalité il s’agit d’une recentralisation des pouvoirs.