Le Maghreb du livre

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Le Maghreb du livre
Texte 1 : Malorie F.
Bonjour.
Je m’appelle Malorie F. et j'ai quinze ans. Je suis née à Clamart dans le département
des Hauts de Seine.
Mes origines familiales sont diverses et variées. Mon père a des origines bretonnes ; sa grandmère est native de Bretagne, et son grand-père est né en Alsace. Quant à ma mère, ses parents
sont nés en Algérie alors que ce pays était un département français ; ils sont venus s’installer
en France en 1962 au moment de l’indépendance de ce territoire. Je suis donc une petite-fille
de pied-noir, avec également des origines espagnoles, car mon arrière grand-mère était native
d’Espagne, ce n’est qu’à l’âge adulte qu’elle est venue s’établir en Algérie,
De retour en France, mes grands-parents se sont installés dans le sud-ouest, plus précisément
à Toulouse ; c’est dans cette ville que ma mère est née. Elle a rejoint la région parisienne en
1992, notamment pour y trouver du travail. Je garde contact avec ma famille qui est restée
vivre à Toulouse. Régulièrement, je me rends, là-bas, en vacances.
Le principal héritage familial que je conserve me vient de mes grands-parents
maternels ; avec eux, je partage l’esprit de famille et de partage. Ils m’ont également transmis
une partie de la mémoire familiale. Lorsque je discute avec mon grand-père, je comprends
qu’il a très mal vécu le fait d’avoir été obligé de quitter sa maison, sa terre, son pays. Il garde
un mauvais souvenir de son arrivée en France, suite à l’indépendance de l’Algérie.
Quand je me rends chez lui, je constate qu’il a conservé une partie de la culture algérienne.
Par exemple, il continue, en certaines occasions, à parler la langue arabe ; aussi, il continue de
consommer et apprécier certaines spécialités culinaires comme les pâtisseries orientales.
Ma grand-mère nous fait également partager des spécialités de son pays d’origine ; elle nous
prépare souvent de la paella.
Les origines bretonnes de mon père me permettent de découvrir les spécialités de la région :
les crêpes et les galettes, les fruits de mer, et la cuisine au beur en général.
Malgré toutes ces influences, aussi bien du côté de ma mère que de mon père, je me
sens entièrement française car je suis née en France et que j’y ai toujours vécue. Mes origines
étrangères lointaines ne sont pas suffisamment importantes pour que je puisse m’identifier à
elles, même si j’ai une profonde affection pour ce qu’a connu mon grand-père maternel et
pour ce qu’il nous a transmis.
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Texte 2 : Agnès A.
Bonjour.
Je m’appelle Agnès A. et je suis née le 1er novembre 1998 à Clamart dans les Hauts
de seine.
Mon grand-père paternel se nomme Fred Rogate A. ; il est né aux Antilles, et plus
précisément à la Guadeloupe. Il a passé toute son enfance sur cette île française.
Ma grand-mère paternelle se prénomme Danièle ; elle est née en métropole mais elle a passé
une partie de sa jeunesse avec ses parents dans les îles, notamment à la Martinique et à la
Guadeloupe ; c’est donc dans cette île que mes grands-parents se sont rencontrés.
Cependant, ma grand-mère a dû rentrer en métropole pour raisons familiales. Par amour pour
elle, en 1967, mon grand-père a décidé de la rejoindre. Il a tout abandonné là-bas : sa famille,
ses amis, et son travail. La même année, ils se sont mariés et se sont installés dans les Hauts
de seine, à Meudon la forêt. C’est dans cette ville que mon père est né en 1970 ; il ne l’a
jamais quittée depuis, et c’est également dans cette ville qu’il a rencontré son épouse : ma
mère ;
Depuis sa tendre enfance, mon père a gardé des liens très forts avec sa famille qui vit à
la Guadeloupe. Régulièrement, il partait en vacances avec ses parents pour leurs rendre visite.
En ces occasions, il aimait discuter longuement avec son grand-père qui lui racontait des
histoires que ce dernier avait, lui-même, entendu de ses parents et grands-parents.
Ces histoires évoquaient des souvenirs liés à l’esclavage et au travail dans les champs que
certains de mes ancêtres ont connus.
J’ai eu moi-même l’occasion de me rendre plusieurs fois à la Guadeloupe, et ce que j’apprécie
plus particulièrement c’est la diversité des cultures et le métissage, mais aussi la variété des
paysages, la douceur du climat, et surtout les spécialités culinaires créoles. Malheureusement,
même si mon père parle, parfois, créole à la maison, moi, je ne sais pas le parler.
Quand je veux définir mon identité, je dis que je suis née en France mais je ne peux
pas m’empêcher de faire référence à mes origines. Quand je me trouve sur cette île, mes
cousins me considèrent comme une touriste ; c’est à cet instant que je prends conscience que
je suis réellement Française. La Guadeloupe est un département français mais quand je
questionne mes cousins sur leur identité, ils me répondent qu’ils sont guadeloupéens et non
Français. Alors, c’est vraiment difficile pour moi de savoir, dans ma tête, qui je suis. Je dois,
peut-être, avoir un problème d’identité.
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Texte 3 : Toimaya T.
Bonjour.
Je m’appelle Toimaya T. ; mon prénom signifie espoir en comorien. Je suis née le 2
septembre 1999 à l’hôpital notre Dame de Bon Secours à Paris.
Ma mère est arrivée en France en juillet 1992 alors que mon père était déjà présent en France
depuis plusieurs années. Ma mère aurait voulu rester aux Comores pour être aux cotés des ses
parents mais elle a dû rejoindre mon père en France.
Malgré la distance, j’ai des contacts réguliers avec ma famille restée là-bas. J’appelle au
téléphone ma grand-mère au moins une fois par semaine. Grâce aux réseaux sociaux, je suis
également en contact avec mes deux oncles.
Enfin, il m’arrive, trop peu souvent à mon goût, de me sur place pour les vacances ;
Je conserve de nombreux héritages de mes parents et de mes origines.
J’ai gardé, tout d’abord, la même religion que ma famille ; il s’agit de l’islam ; Même si je
n’en applique pas tous les préceptes.
Ensuite, ils m’ont transmis un héritage culturel et traditionnel important. J’apprécie
notamment les plats typiques comoriens comme le pilaou ; il s’agit d’un plat fait à base de riz
mélangé à des morceaux de poulet, à de la pomme de terre, et à diverses épices. J’aime
également les fêtes comoriennes comme les mariages, ou les rituels de beauté consistant en la
pose d’un masque traditionnel. Enfin, en certaines occasions, il m’arrive de porter des habits
traditionnels comme le saloua ou la coffia.
Cependant, j’ai aussi perdu une partie de cet héritage comme l’oubli de l’histoire de mon pays
d’origine ou la non-connaissance de tous les membres de ma famille qui est très, très,
nombreuse. Ou encore, le fait que je parle très peu le comorien.
Pour toutes ces raisons, je me définis comme une fille franco-comorienne.
Comorienne car je suis née de parents comoriens et que j’ai adopté une partie de leur culture.
Et Française car j’ai adopté une partie importante de la culture du pays dans lequel je suis née.
J’en parle la langue ; j’aime faire les magasins et y dépenser mon argent alors qu’aux
Comores l’usage veut économise son argent ; j’aime aussi sortir avec mes amies et
consommer des plats appréciés les jeunes de mon âges notamment dans les fast-foods.
Pour conclure, je peux affirmer que mon identité est composée d’une double culture.
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