innovation matérielle dans la zone légumière
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innovation matérielle dans la zone légumière
Henvic - 1U TH q 28 ha de plein ch amps : choux fleu rs, des artich auts, oignons, a il, échalotes et maïs grain po la rotation ur 4 et 6 ha q INNOVATION MATÉRIELLE DANS LA ZONE LÉGUMIÈRE Patrick Briant s’est installé sur la ferme familiale en 1997. Producteur de cultures maraîchères, il possède aujourd’hui 28 ha de plein champ, des dizaines de tracteurs et outils et surtout un atelier de bricolage de 300 m². Des machines fabrication maison P. Briant est un passionné de mécanique et bricolage. Il y a peu de temps, il voulait investir dans un retourneur de palox de 360 degrés mais aucun produit ne lui correspondait : retourneur de palox (caisse de grande taille) de 180 degrés seulement, prix trop cher... Il a alors décidé de fabriquer sa propre machine. Après avoir réalisé une esquisse de sa future machine, P. Briant a listé les pièces nécessaires pour sa construction (grosse pièce centrale, deux grosses rondelles et une couronne crantée). Il possédait déjà cette dernière, récupéré quelques mois auparavant sur le moteur d’un bateau. P. Briant ne perd jamais une occasion de récupèrer et achèter des pièces intéressantes même s’il n’en a pas tout de suite l’utilité. Une entreprise spécialisée a fabriqué les 3 autres pièces pour un montant de 200€ seulement. Pour finir, il a acheté un moteur L’atelier de Patrick Briant hydraulique. Pour seulement 2 jours de travail et moins de 500€ il avait sont retourneur de palox qui, neuf, lui aurait coûté 20 fois plus cher ! Construire, adapter, bricoler... des précautions à prendre P. Briant ne fabrique pas que des machines. Il rénove et répare tous ses tracteurs et détourne certains outils. Il a ainsi détourné un coupe-carreau pour en faire un coupeur de racines d’ail ! Ce nouvel outil serait surement à améliorer mais cet agriculteur imagine et teste de nouvelles techniques pour simplifier son travail sans investir beaucoup. Certes, fabriquer ou rénover ses propres machines est une économie mais il faut quand même prendre des précautions et tenir compte de certains critères comme les délais de livraison parfois longs... Surtout P. Briant tente d’utiliser seulement des pièces standards. En effet, dans 10 ans ou même moins, si une pièce de la machine est cassée il faut pouvoir la racheter et la remplacer. L’outil indispensable Pour économiser du temps de travail, il a inventé une machine adaptée à son système de production P. Briant emploi ponctuellement des saisonniers mais il travaille seul la plupart du temps. C’est pourquoi l’une de ses priorités est la diminution du temps de travail. Il était insatisfait de sa dédrageonneuse classique d’artichaut, derrière laquelle il fallait beaucoup de main d’œuvre et non adaptée à sa bineuse. C’est pourquoi, il y a trois ans, il a imaginé une nouvelle dédrageonneuse plus autonome. Pour cela, il a d’abord réalisé des expériences dans son champ d’artichauts. Avec une débroussailleuse et une corde, il a essayé de comprendre le fonctionnement de sa future dédrageonneuse. Ensuite, il a noté sur une feuille toutes les options de la dédrageonneuse qu’il souhaitait : caractéristiques et vitesse rotative des lames, outil mobile à droite et à gauche… Puis, il a dessiné et expliqué ses croquis à son constructeur. En effet, cette fois-ci, l’agriculteur n’est que le concepteur de la machine. C’est un gain de temps pour lui et c’est surtout plus simple : il est plus facile au constructeur de se fournir en matériel, et si une pièce achetée et non utilisée, le constructeur peut les revendre ou les réutiliser facilement. Une invention en association avec Innov 29 P. Briant réalise cette machine en association avec Innov 29, et à pu obtenir une subvention de 10 000€. En contrepartie, il met à disposition sa future machine à Innov 29. De son côté, son investissement s’éléve à 10 000€. Ce sont ainsi 20 000€ qui sont consacrés à la fabrication de cette machine. P. Briant et son constructeur en sont à leur 3ème prototype et ont déjà fait plusieurs essais de lames, dans des champs avec des reliefs différents etc. A chaque fois, il tente de résoudre des problèmes découverts au fur et à mesure du projet. La machine finale n’est pas encore construite et il faudra sûrement encore plusieurs essais. Mais quand celle-ci sera opérationnelle, P. Briant bénéficiera d’une protection intellectuelle sur son invention grâce à Innov 29 et recevra également les bénéfices des ventes de sa machine : 10 machines vendues lui permettront de rembourser les investissements. www.chambre-agriculture-finistere.fr