FACULTÉ DES SCIENCES D`ORSAY UNIVERSITÉ PARIS-SUD
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FACULTÉ DES SCIENCES D`ORSAY UNIVERSITÉ PARIS-SUD
SCIENCES os FACULTÉ DES SCIENCES D’ORSAY UNIVERSITÉ PARIS-SUD Inf n° 37 ©LCP (UMR CNRS-Université Paris-Sud) Spectroscopie nanoIR : applique la technologie brevetée de Nanospectroscopie infrarouge ou AFMIR, mis au point par A. Dazzi, enseignant-chercheur au LCP. Juillet/août septembre2013 Edito C ette année scolaire a été marquée par la préparation des dossiers d'évaluation pour l'AERES ainsi que l'établissement des nouvelles maquettes pour les formations et l'élaboration des projets scientifiques de nos unités de recherche. Tout cela se fait et devra se faire en respectant la vision, les priorités et les missions de l'université Paris-Sud mais aussi en tenant compte du cadre de Paris Saclay ce qui nous a conduit à penser nos maquettes de formations sur une autre échelle et à redéfinir certaines de nos unités de recherche, en particulier afin de les rendre encore plus visibles à l'international. Ce numéro est un concentré représentatif de la richesse de notre Faculté et de son évolution ces dernières années sur les différents volets : recherche - formation diffusion de la culture scientifique et technique - international - relation université/ entreprises. En recherche, il y a bien sur de belles réalisations comme la plateforme Alto de l’Institut de Physique Nucléaire d'Orsay mais je suis particulièrement heureuse de voir distinguer 3 femmes des laboratoires de la Faculté des Sciences par des médailles d'argent et de bronze du CNRS et par la médaille Overbeek. Sur le plan international, de nombreuses formations de la Faculté des Sciences d'Orsay ont développé leurs relations avec des universités étrangères sous la forme de masters Erasmus Mundus, de double diplôme ou de formations délocalisées. Les 11 étudiants français, russes et kazakhs de la première promotion du double diplôme de master PSud/Tomsk qui viennent de passer leur thèse de master et le double diplôme de master en physique, récemment signé avec l'université de Ferrare, en sont un bel exemple. Afin d'aider les responsables de filières à ouvrir leur formation à l'international, la division des formations a nommé Philippe Berdagué, chargé de mission relations internationales pour les formations. Il travaillera en binôme avec Pierre Desesquelles, chargé de mission relations internationales de la Faculté des Sciences. Cette année, la Faculté des Sciences a accueilli plusieurs événements d'importance, comme le concours « Faites de la science », le congrès Math en Jeans et aussi les apprentis chercheurs, permettant au jeune public du secondaire et du primaire de vivre une expérience scientifique en lien avec la recherche. Les rencontres de physique de l’infiniment grand à l’infiniment petit qui permettent à des étudiants de L3 d'être immergés au sein de laboratoires et d'approfondir les aspects modernes de la physique fondamentale et appliquée, sont un exemple à suivre et à développer. Côté relation université/entreprises un coup d'accélérateur a été donné avec, comme vous le verrez dans ce numéro, de nombreuses rencontres, forums et journées et des liens renforcés avec les entreprises de la région. Malheureusement, cette année a aussi été marquée par la disparition de nos collègues André Berkaloff, Jean Guittet et André Lubineau, qui ont compté pour la Faculté des Sciences. Nous regrettons également la disparition de notre collègue Daniel Beaufils, qui était chercheur en didactique de la physique à DidaSCO (laboratoire de didactique des sciences d'Orsay) et enseignant au sein du master Formation des professeurs certifiés de physique chimie. Un article lui sera consacré dans le prochain Sciences-Infos. Je voudrais leur dédier ce numéro. Bien Sincèrement Sylvie Retailleau Directrice de la publication : Sylvie Retailleau Rédactrice en chef : Anaïs Vergnolle Rédaction : Anaïs Vergnolle, Anne-Karine Nicolas et Béatrix Piredda Conception graphique : Anne Vanbiervliet Contact : Service communication Tél.: 01 69 15 61 16 Courriel : [email protected] Sciences-Infos est une publication de la Faculté des Sciences d’Orsay, Université Paris-Sud Sommaire DOSSIER •De nouvelles passerelles entre l’université et le monde socio-économique FORMATION •Pleins phares sur le Master Nuclear Energy •Sibérie : première promotion du master Environnement PSud/TPU Master RECHERCHE •Des sources de photons uniques à l’échelle nano •Nouveau générateur de lampe flash •Inauguration de l’ Accélérateur Linéaire et Tandem à Orsay •Rencontres de physique de l’infiniment petit à l’infiniment grand •Remise du prix André Lagarrigue au Laboratoire de l’ Accélérateur •Prix et distinctions CULTURE SCIENTIFIQUE •Retour sur la 11ème édition du concours « Faites de la science » •Le congrès MATH.en.JEANS à Orsay •Quatre grandes découvertes de la quantique à découvrir par le pliage •Une nouvelle journée d’immersion à destination des 1ères S •Les journées européennes du patrimoine le 15 septembre 2013 à Orsay Dossier De nouvelles passerelles entre l’u économique Le rapprochement « Université-monde socio-économique » est au cœur de l’action de l’Université Paris-Sud et de la Faculté des Sciences. Forte d’un réseau de laboratoires et instituts de renommée internationale et d’une offre de formation de qualité adossée à la recherche, la Faculté des Sciences a la possibilité d’offrir aux entreprises un parcours complet de collaboration depuis le projet d’innovation jusqu’au recrutement et la formation des salariés. Tour d’horizon de quelques actions mises en place ces derniers mois pour développer les partenariats avec nos partenaires industriels…. Dans le cadre du Salon Rencontres Université-Entreprise 2013, l’UFR des Sciences a participé au stand de l’Université Paris-Sud au sein du « Village R&D-Innovation » afin de présenter ses plateformes technologiques. Un tiré à part consacré à ces plateformes qui peuvent être au coeur de collaborations entre nos laboratoires et entreprises, a été réalisé pour l’occasion. Il a été diffusé dans le numéro d’avril du magazine La Recherche. Côté Formation, des responsables de master sont allés à la rencontre des responsables RH/managers des entreprises présents au salon afin de leur présenter les formations et les compétences de leurs diplômés dans le cadre des « Master class » qui ont pour objectif de faire découvrir aux entreprises les « pépites méconnues » des Rencontre avec la société IBM Les mardi 2 et mercredi 3 avril, l’Université Paris-Sud universités. Lors du « forum national de recrutement » dédié aux diplômés M1, M2, et doctorants, nos étudiants ont pu rencontrer les entreprises présentes pour leur présenter leurs projets professionnel. Forums entreprises et formations 1 Lors de deux forums entreprises et formations en chimie organisés par le département de chimie et orchestrés par Julie Crédou, doctorante conseil, les enseignants sont allés à la rencontre des entreprises de ce secteur afin de recueillir leurs remarques et attentes quant à l’évolution des filières d’enseignement en chimie. Des tables rondes ont permis aux étudiants d’en savoir plus sur les métiers et les compétences attendues par les professionnels du secteur. Ces rencontres ont remporté un vif succès et sont, sans nul doute, un exemple à suivre !!! a accueilli la société IBM lors de son tour des universités européennes. Au sein d’un pôle d’information, des ©LCP (UMR CNRS-Université Paris-Sud) Rencontres Universités Entreprises 2013 Plateforme de spectrométrie Térahertz développée au LCP - 1er Prix de la Valorisation 2012 de l’Université Paris-Sud et Prix d’Instrumentation 2013 de la Division de Chimie Physique. représentants d’IBM ont reçu les étudiants, les chercheurs et enseignants-chercheurs intéressés afin de leur faire découvrir différents programmes IBM comme l’Academic Initiative, ou Watson, le super-ordinateur d’IBM ou encore le projet «Smarter Planet» d’IBM à travers démonstrations et vidéos. Les étudiants ont pu échanger au sujet des stages, des apprentissages et de la palette des métiers du numérique et du conseil. Parallèlement, une table ronde portant sur les «cités intelligentes» (utilisation des technologies de l’information pour résoudre les problématiques urbaines) a réuni enseignants-chercheurs, chercheurs de ParisSud et professionnels d’IBM. université et le monde socioJournée Entrepreneuriat Etudiant Paris Saclay 2 Le 21 mars s’est déroulée la troisième édition de la Journée Entrepreneuriat Etudiant Paris Saclay dont le but est de valoriser les projets portés par les étudiants et de transmettre plus largement le plaisir et l’envie liés à l’esprit d’entreprendre à tous les étudiants de PEEPS (Pôle Entrepreneuriat Etudiant Paris Saclay). Cette manifestation a remporté un vif succès avec près de 230 participants et 34 projets exposés. La Faculté des Sciences a largement été représentée avec 8 projets sur les 16 présentés par les étudiants de l’Université Paris Sud. Une mention spéciale a par ailleurs été décernée par le jury « Esprit d’Entreprendre » à l’un des six projets exposés par les étudiants de la Licence Professionnelle de Biotechnologies. Les exposants ont pu tester leurs concepts, échanger et partager avec des professionnels de l’entrepreneuriat et d’autres étudiants. De nombreux partenariats avec la Communauté d’Agglomérations du Plateau de Saclay L’UFR des Sciences collabore activement avec les services emplois et développement économique de la Communauté d’Agglomérations du Plateau de Saclay (CAPS) afin de faire connaître notre offre de formation et de recherche aux entreprises du secteur. Ainsi, des visites d’entreprises, en collaboration avec le CFA Union, ont permis de présenter plus précisément notre offre de formation en apprentissage. Le 24 mai, lors d’une ma- 3ème forum de recrutement pour l’apprentissage Pour la troisième année consécutive, le forum de recrutement apprentis de Courtabœuf a permis de mettre en relation les étudiants à la recherche d’un contrat et les entreprises engagées dans l’apprentissage. Cette manifestation était organi- sée avec le concours du CFA Union, de la Mairie des Ulis, de la CAPS, de Courtabœuf Développement et de l’Adezac. Le forum était ouvert à toutes les formations de l’Université Paris-Sud. Pour information, en 2012, 198 étudiants avaient participé et 37 d’entre eux avaient signé un contrat avec les entreprises présentes au forum. L’ensemble des participants a ensuite échangé au cours de tables-rondes faisant intervenir jeunes entrepreneurs et professionnels autour des thèmes de l’économie sociale et solidaire, l’entrepreneuriat high-tech, l’entrepreneuriat sur le web ou encore l’entre- tinale organisée par la CAPS et l’UFR des Sciences, nous avons pu présenter aux entreprises quelques points forts de notre UFR : formations, formation continue et VAE, notre offre de plateformes technologiques, apprentissage, mais aussi les services de l’Université en relation direct avec les entreprises, Service d’Insertion Professionnelle et Service d’Activité Industrielle et Commerciale. Gageons que ces rencontres permettront d’ouvrir des perspectives de partenariat ! Confirmons cette réussite cette année pour fêter avec brio les 20 ans de l’apprentissage à Paris-Sud!!! Mention spéciale à la formation MIAGE (Méthodes Informatiques Appliquées à la Gestion des Entreprises), première formation en apprentissage ouverte à la Faculté des Sciences en 1992. Sylviane Liotenberg, chargée de mission relation entreprise – apprentissage, Faculté des Sciences Isabelle Demachy, Directrice de la Division des Formations, Faculté des Sciences Contacts : Julie CRÉDOU, [email protected] Isabelle DEMACHY, directrice de la division des formations, 1 [email protected] Contacts : Maryse AÏN, référente PEEPS pour l’Université, [email protected], Marion THIOUX, chargée de mission PEEPS, [email protected] 2 preneuriat féminin. Fixons-nous un objectif pour l’année prochaine : renforcer notre participation en diversifiant les formations représentées et pourquoi pas remporter un prix ! D évelopper les relations avec les entreprises est une mission de longue haleine qui demande l’investissement de tous les acteurs impliqués. Sa réussite concourt sans nul doute à promouvoir l’insertion professionnelle des étudiants mais aussi à favoriser l’innovation et le transfert technologique. Formation Pleins phares sur le Master Nuclear Energy Le Master international Nuclear Energy est une formation en deux ans, ouverte aux étudiants sélectionnés dans le monde entier, dont la vocation est de former à la diversité des métiers du domaine de l’énergie nucléaire. DÉBOUCHÉS, MÉTIERS : Créé à la rentrée 2009 par un consortium de dix établissements à caractère académique - regroupant l’Université Paris-Sud, six Grandes Écoles du PRES ParisTech, l’École Centrale Paris, l’INSTN du CEA de Saclay, et Supélec - et avec le très fort soutien d’établissements industriels (EDF, AREVA), le Master Nuclear Energy se veut l’une des formations de référence au plan national et international dans le domaine de l’énergie nucléaire. Elle forme des ingénieurs et des chercheurs à l’acquisition des principaux savoirs nécessaires dans ce domaine par essence pluridisciplinaire. Le Master bénéficie d’un environnement scientifique et technologique exceptionnel apporté par la richesse des laboratoires partenaires. La mention de Master comprend le Master 1 Nuclear Energy et cinq Master 2, qui couvrent l’ensemble des métiers du Génie nucléaire : NRPE (Physique des réacteurs), NPD (Conception des Installations Nucléaires), FC (Cycle du combustible nucléaire), O (Exploitation des installations nucléaires), et DWM (Démantèlement et gestion des déchets). À la fin de chaque année de M1 et de M2, la formation se termine par un stage de 10 et 20 semaines, respectivement, effectué en milieu industriel ou académique. L’ensemble de la formation est entièrement dispensé en langue anglaise pour un public se composant pour moitié d’étudiants français et pour moitié d’étudiants étrangers, en provenance d’Universités françaises et étrangères et de Grandes Écoles. Une partie des étudiants étrangers viennent dans le cadre d’accords internationaux (Université de Delhi (Inde), Université de Wuhan (Chine), Université de Jordanie, Imperial College London). Les enseignants sont des professeurs des établissements partenaires, des professeurs d’Universités étrangères, des chercheurs d’organismes nationaux (CEA, CNRS), et des intervenants industriels (ANDRA, AREVA, EDF, GDF-Suez). Ingénieur d’études (conception de centrales de puissance, réacteurs de recherche, usines du cycle du combustible, conception des cœurs de réacteurs nucléaires, conception des phases de déconstruction, conception des entreposages et stockages) Ingénieur de réalisation (conduite et surveillance d’opérations sur site) Ingénieur d’exploitation (centrales nucléaires, installations de production d’uranium, conversion, enrichissement, installations d’entreposage et de stockage des déchets, réacteurs de recherche) Ingénieur sûreté (définition de la réglementation sur site relative à la limitation et à la gestion des déchets) Chargé d’affaires (grands fournisseurs de centrales ou chez les électriciens producteurs) Directeur de projets, manager (direction de chantiers ou d’usines) Directeur de centrale nucléaire ou d’installations nucléaires Chercheur (carrières académiques et industrielles) : recherche fondamentale et appliquée pour les réacteurs de génération future et à l’appui à l’industrie nucléaire actuelle (CEA, CNRS, IN2P3, Universités, ANDRA, EDF R&D) CONTACTS Responsables de la Mention de Master : Prof. Frederico GARRIDO [email protected] Tél. : 01 69 15 52 57 Prof. Bertrand REYNIER [email protected] Tél. : 01 69 08 01 32 Sibérie : la première promotion du master Environnement PSud/ TPU reçoit sa thèse de Master Les 11 étudiants français, russes et kazakhs de la première promotion du double diplôme de master PSud/ TPU viennent de passer leur thèse de master après 6 mois de séjour en Sibérie. Tomsk est la plus septentrionale des grandes villes de Sibérie Centrale. C’est là qu’a lieu l’un des principaux épisodes du voyage du Michel Strogoff de Jules Verne. C’est aussi la capitale académique de la Sibérie et un haut lieu de la recherche dans les domaines de l’environnement, notamment liés aux problèmes de radioactivité et des pollutions par les hydrocarbures. Tomsk Polytechnic University est l’une des plus prestigieuses universités russes dans les domaines des sciences dures et des sciences de la nature. Elle se classe au second rang des universités technologiques en Russie. C’est pourquoi, TPU et l’Université Paris-Sud se sont rapprochées en 2009 pour fonder un double diplôme international respectant la philosophie pluridisciplinaire de notre master Environnement permise par la collaboration de trois facultés et de Il y a un an, au printemps 2012, 4 étudiantes russes et 2 kazakhes, arrivent à Orsay pour un séjour d’un an qui débute par un stage long dans nos laboratoires. Elles rejoignent ensuite les masters 2 PCGE, H2S et EBE dont elles suivent le premier semestre. En janvier 2013, elles retournent à Tomsk accompagnées de 5 étudiants français des masters 2 P&E et PCGE. Arrivés alors que la région est couverte de plusieurs mètres de neige et que les températures descendent sous les -20°, nos étudiants sont chaleureusement accueillis à la sibérienne. Les cours y ont lieu en anglais, mais ils avaient profité d’une formation au russe au Service des Langues de la Faculté des Sciences d’Orsay durant les 3 semestres précédant leur départ. De même, les étudiantes russes de TPU avaient été formées au français en Russie, puis à Orsay grâce aux cours de FLE. La seconde partie du semestre est consacrée à des expériences ou à un stage en entreprise, qui s’inscrivent dans le cadre de la thèse de master. Nos étudiants seront confrontés à des difficultés car peu de leurs encadrants ne maîtrisent l’anglais. Tous parviendront cependant à rédiger d’excellents manuscrits et à soutenir le 14 juin leur thèse de master devant un jury d’universitaires de Moscou, Tomsk et Orsay ainsi que de responsables de l’Oblast de Tomsk. Les 2 mois à venir seront consacrés à des stages terrain sur les hauts plateaux de Khakassie, où ils pourront s’attendre à des températures dépassant les 40°. huit départements de l’université. Les membres fondateurs du double diplôme étaient une chimiste (R. Paugam), un biologiste (J.C. Lata) et deux physiciens (J. Bretagne et P. Désesquelles) du côté français et, du côté russe (voir photo), un géologue (L. Rikhvanov), une biologiste (N. Baranoskaia) et une chimiste (N. Osipova). Essyllt Louarn, chimiste, succédera à Marc Girondot, biologiste, à la rentrée 2013, comme responsable du double diplôme. Cette première expérience illustre ce que peut être une mobilité internationale réussie. Notre université choisit une université d’excellence comme partenaire. Le double diplôme, construit sur les deux années de master, permet de créer, pour les étudiants, des parcours de formation complets et cohérents. L’accueil dans l’université partenaire, les procédures administratives, la formation à la langue du pays sont préparés très en amont. À l’issue de leur mobilité, les étudiants recevront, en plus de leur master PSud, le diplôme d’une grande université étrangère, ce que sera valorisera fortement leur CV. Par dessus tout, les étudiants auront vécus une très belle expérience humaine. Recherche Des sources de photons uniques à l’échelle nano Des physiciens ont réalisé une source de photons uniques en excitant un centre coloré d’un nanodiamant avec un faisceau électronique large d’un nanomètre. Ce nouveau procédé d’excitation, d’une bien meilleure résolution spatiale que l’excitation optique, ouvre la voie à l’étude d’émetteurs quantiques, en particulier densément répartis. De nombreux développements dans le domaine de l’information quantique nécessitent de travailler avec des photons individuels. Une solution pour créer les photons un par un est d’utiliser un émetteur quantique unique. Juste après l’émission d’un photon, l’émetteur se retrouve dans son état fondamental et n’émet le photon suivant qu’après un délai minimum, nécessaire à son retour dans l’état excité et à une nouvelle émission. Pour éviter que plusieurs sources ne soient simultanément activées, il est nécessaire que les émetteurs potentiels soient plus espacés que la taille de la zone d’excitation. Des physiciens du Laboratoire de Physique des Solides - LPS (Université Paris-Sud/CNRS) viennent de réaliser pour la première fois une source de photons uniques avec une résolution spatiale nanométrique, c’està-dire bien plus fine qu’avec une excitation optique. En En savoir plus Spatially Resolved Quantum Nano-Optics of Single Photons Using an Electron Microscope, L. H. G. Tizei et M. Kociak, Physical Review Letters, 110, 153604 (2013) plaçant un nanodiamant dans un microscope électronique, les chercheurs ont excité un centre coloré avec un faisceau électronique intense large d’un nanomètre. Ce travail, publié dans la revue Physical Review Letters, ouvre de nouvelles perspectives dans l’étude des propriétés quantiques de l’interaction lumière-matière à l’échelle nanométrique. Les « centres colorés » sont d’une façon générale des défauts au sein de cristaux qui en leur absence seraient transparents. L’un des plus connus dans le diamant, qui lui donne lorsqu’il est présent une couleur jaune, est un défaut résultant de la présence contiguë d’une lacune du cristal et d’un atome d’azote remplaçant un atome de carbone. L’excitation par un faisceau laser d’un seul de ces centres colorés a montré qu’il s’agit d’une source efficace de photons uniques. Dans un nanodiamant, dont la taille est de quelques dizaines de nanomètres, les centres colorés sont bien plus rapprochés que la longueur d’onde de la lumière d’excitation et les méthodes optiques ne permettent pas en général de sélectionner un seul d’entre eux. Pour pallier aux limites des méthodes purement optiques, les physiciens du LPS ont utilisé un microscope électronique. Un faisceau intense et très fin d’électrons y est focalisé sur une taille d’un nanomètre et excite le ou les centres colorés présents dans une très petite région. Un système de collection de lumière efficace permet de récupérer plus de 50 % de la lumière émise. Des détecteurs ultrarapides et suffisamment sensibles pour compter les photons un à un permettent de mesurer les corrélations entre l’émission de deux photons distincts. Cela permet de déterminer s’il s’agit ou non d’une source de photons uniques. Lorsqu’un grand nombre d’émetteurs quantiques sont présents, les photons émis ne sont pas corrélés et tous les délais séparant deux photons sont équiprobables. En revanche, avec un seul émetteur, deux photons ne peuvent pas être émis simultanément et il faut attendre un délai minimum après la détection d’un photon pour en détecter un second. En analysant cette statistique de délais selon la position du faisceau d’électrons excitateur, les physiciens ont localisé les centres colorés uniques au sein d’un nanocristal de diamant. Ils ont notamment distingué la présence d’un centre coloré unique séparé d’à peine plus d’une centaine de nanomètre d’une zone comportant un plus grand nombre de centres au sein d’un même nanodiamant. Ce travail ouvre de nouvelles perspectives dans l’étude d’émetteurs quantiques à l’échelle nanométrique. Informations complémentaires Laboratoire de Physique des Solides (LPS) Contacts Institut National de Physique Retrouvez l’article dans la base d’archives ouvertes arXiv Jean-Michel Courty, Contact chercheur Simon Jumel, Mathieu Kociak, directeur de recherche CNRS [email protected] Catherine Dematteis, a. Image en microscopie électronique en balayage à transmission (HADF-STEM) d’une nanoparticule de diamant. Les électrons dans un STEM peuvent être focalisés sur des zones plus petites qu’un nanomètre. La lumière émise après excitation par des électrons (cathodoluminescence) peut être détectée en fonction de la position de la sonde d’électrons. b. Fonction d’autocorrélation du faisceaux lumineux pour deux positions du faisceau d’électrons (cadres rouges et bleus sur a) ) séparés par 130 nm. La forme en creux indique un état purement quantique, différent pour les deux positions. Nouveau générateur de lampe flash Initialement développé pour des mesures de spectroscopies d’absorption à l’échelle de la picoseconde, le nouveau procédé d’excitation de lampe flash conçu par R. Herren, JR. Bazouin du Laboratoire de Chimie Physique (Université Paris-Sud/CNRS) peut être utilisé pour de nombreuses applications dans des secteurs d’activités variés : traitement de la peau, stroboscopie, décontamination, stérilisation de matériel médical, calibrage de système optique, … . Une étude est actuellement en cours sous le nom de projet STERI et met en jeu les performances de ce principe pour une application de décontamination alimentaire. En plus de la lampe utilisée par J.L Marignier au centre ELYSE-Clio, le LCP possède un autre prototype utilisé pour des études R&D avec des industriels. Ce nouveau système permet l’émission d’un plateau de lumière parfaitement stable et ajustable selon l’utilisation. Contact : Thibaut RAYNAUD Ingénieur Valorisation Lampe Flash Laboratoire de Chimie Physique tél. : 01 69 15 44 38 [email protected] Inauguration de l’Accélérateur Linéaire et Tandem à Orsay L’installation Alto, qui fonctionne depuis plusieurs mois, a été officiellement inaugurée le 13 mai à l’Institut de Physique Nucléaire (Université Paris-Sud/CNRS). Cet instrument ouvre de nouvelles perspectives en matière de découvertes sur les milliers de noyaux fabriqués par les étoiles et les supernovae ; en effet, à peine 1/3 de ces noyaux sont connus à ce jour. De nombreuses personnalités avaient répondu à l’invitation du directeur de l’IPN, Faiçal Azaiez : les représentants et responsables des institutions (notamment la région Île-deFrance, le département de l’Essonne, le ministère de la recherche, le CNRS et le CEA) ont pu découvrir les installations de l’IPN au cours d’une visite exceptionnelle. Cet événement a été suivi du Workshop international ALTO qui s’est déroulé à l’IPN les 14 et 15 mai et qui a rassemblé près d’une centaine de personnes. Ces deux journées ont rencontré un grand succès auprès de l’ensemble des participants. Le programme scientifique du workshop a été décliné en 4 sessions thématiques, chacune d’elle permettant de mesurer les avancées scientifiques dans l’ensemble des domaines couverts par la plateforme ALTO. Rencontres de physique de l’infiniment petit à l’infiniment grand Les « Rencontres de physique de l’infiniment grand à l’infiniment petit – promotion E. Noether » se dérouleront du 15 au 26 juillet 2013 sur Orsay, Palaiseau, Paris et Saclay. Leur objectif : faire découvrir aux étudiants en fin de Licence 3ème année les aspects modernes de la physique fondamentale et appliquée couvrant de nombreux domaines allant des plus petites aux plus grandes échelles imaginables. Suite au succès des éditions précédentes, l’ambition de ces Rencontres est toujours de transmettre aux étudiants passionnés, de niveau fin de L3 de physique ou équivalent, des savoirs et connaissances liés aux thématiques de la recherche qui explore la physique des deux infinis : physique nucléaire, physique des particules, astrophysique, cosmologie, physique spatiale, instrumentation associée et accélérateurs, sans oublier les applications pouvant découler de ces recherches (médicales, etc.). Le principe de ces Rencontres a été inspiré par l’école d’été du CERN : une série de cours et de séminaires seront proposés, complétés par des discussions avec les orateurs, des tables rondes, des visites de laboratoires et d’expériences en cours. L’Institut d’Astrophysique Spatiale (Université Paris-Sud/CNRS), qui participe à l’organisation et aux cours sur l’infiniment grand en particulier, hébergera les Rencontres le 23 juillet, notamment pour une visite de la station d’étalonnage et pour un débat sur notre Univers et ses lois physiques. Contact : Mathieu Langer, [email protected] Cérémonie du prix André Lagarrigue au Laboratoire de l’Accélérateur Linéaire le jeudi 12 septembre 2013 Le jury international du Prix André Lagarrigue a attribué le prix 2012 au Professeur Jacques Haïssinski du Laboratoire de l’Accélérateur Linéaire (Université Paris-Sud/ CNRS/IN2P3). transmission des connaissances par ses activités d’enseignement au sein de la communauté scientifique mais également pour ses qualités de vulgarisation scientifique vers le grand public. Le jury a reconnu et salué la très brillante carrière de Jacques Haïssinski tant du point de vue scientifique que pour son implication pour la Jacques Haïssinski succède au palmarès de ce prix créé sous l’égide de la Société Française de Physique en 2006 à l’occasion des 50 ans du LAL pour honorer la mémoire du Professeur André Lagarrigue, à Jacques Lefrançois (2006), Pierre Darriulat (2008) et Michel Davier (2010). La cérémonie de remise du prix aura lieu le jeudi 12 septembre au LAL, à partir de 14h. Contact : Achille Stocchi, Président du Comité d’organisation du Prix André Lagarrigue http://events.lal.in2p3.fr/PrixLagarrigue Prix et distinctions Nalini Anantharaman lauréate de la médaille d’argent 2013 du CNRS La Médaille d’argent du CNRS distingue un chercheur pour l’originalité, la qualité, et l’importance de ses travaux, reconnus sur le plan national et international. Nalini Anantharaman est professeure au laboratoire de Mathématique d'Orsay (Université Paris-Sud/CNRS). Ses travaux portent notamment sur les équations qui décrivent la propagation des ondes. Delphine Marris-Morini lauréate de la médaille de bronze 2013 du CNRS La médaille de bronze du CNRS récompense le premier travail d’un chercheur, qui fait de lui un spécialiste de talent dans son domaine. Delphine Marris-Morini est maître de conférences à l’Institut d’Electronique Fondamentale (Université Paris-Sud/CNRS). Ses activités de recherche sont centrées sur les composants optoélectroniques sur silicium (Si). Ce domaine de recherche ouvre la voie à une véritable révolution dans le domaine des communications optiques et ce à différentes échelles, que ce soit à l’intérieur des circuits intégrés, entre serveurs à l’intérieur des centres de données ou pour les télécommunications plus classiques par fibres optiques. Dominique Langevin reçoit la médaille Overbeek 2012 de l’European Colloid & Interfaces Society La Médaille d’or Overbeek récompense l’ensemble de la carrière d’un chercheur dans le domaine des colloïdes et des interfaces et ayant eu un impact remarquable pour la communauté scientifique. Attribué chaque année, ce prix a été créé en 2005 par l’European Colloid and Interface Society (ECIS). La médaille Overbeek est décernée par la Fondation Overbeek. Dominique Langevin, chercheur CNRS au Laboratoire de Physique des Solides (Université Paris-Sud/CNRS), a très largement contribué au développement de la physique chimie des matières molles, mousses, émulsions et microémulsions et à l’expertise des techniques physiques et du comportement des molécules à l’interface des fluides. Culture scientifique Retour sur la 11ème édition du concours « Faites de la science » Le 2ème Prix de la Région Île-de-France (800 euros) a été attribué au Collège Louis Lumière (78) pour son projet « À la conquête de l’espace ». Le 3ème Prix de la Communauté d’agglomération du plateau de Saclay - CAPS (800 euros) a été attribué au Collège Louis Lumière (78) pour son projet « Éclairage public et énergie renouvelable ». Le forum a également accueilli près de 500 élèves du premier et du second degré de l’Essonne, venus présenter leurs projets scientifiques parrainés réalisés au cours de l’année. FORUM on e 11èm éditi AN n DA ILL pa r Jea Pa r rai né teu T , Dir ec r Gé né ral hro du Sy nc LE IL tro n SO 2013 25 avril 9h//15h Faculté Bât. 337 es nc des Scie d’Orsay // Illustration et conception graphique : Anne Vanbiervliet - Service communication de la Faculté des Sciences d’Orsay Le jeudi 25 avril 2013, les élèves des collèges et lycées porteurs des 15 projets sélectionnés en janvier sont venus présenter et expliquer leur démarche scientifique face à un jury constitué d’enseignants-chercheurs et de représentants des partenaires institutionnels de l’opération. C’est le Lycée Sainte-Marie de Neuilly-sur-Seine (92) qui a décroché le premier prix (1000 euros) pour son projet «BÉNOCL, le robot qui suit une balle des yeux». Les lauréats ont concouru au forum national qui s’est déroulé au forum des Pertuis de la Rochelle du 30 mai au 1er juin. CDUS Conférence des Doyens de Sciences Le congrès MATH.en.JEANS à Orsay D u 5 au 7 avril 2013, la Faculté des Sciences a accueilli conjointement avec l’École Polytechnique le grand congrès annuel de l’association MATH.en.JEANS. Pendant 3 jours, près de 1 000 élèves, étudiants, enseignants et chercheurs des ateliers de Bretagne, d’Alsace-Lorraine, du Nord Pas-de-Calais, de Picardie et d’Île-de-France se sont réunis pour restituer leurs projets de mathématiques réalisés pendant l’année. Ils ont présentés leurs résultats et les ont soumis à la critique au moyen de posters et d’animations sur leur stand du forum ou sous forme d’exposé en amphithéâtre. Ils ont également eu l’occasion d’assister chaque jour à une conférence d’un scientifique reconnu. De nombreuses visites et activités ont été organisées en parallèle du congrès, afin que les élèves aient l’occasion de découvrir au mieux le milieu de la recherche. Les élèves des ateliers MATh. en.JEANS ont, pour la plupart, entre 11 et 17 ans. C’est donc la première fois qu’ils sont entrés dans un lieu dédié à la recherche. Le samedi 6 avril en fin de journée, les élèves ont été invités à se rendre sur le campus de l’École Polytechnique, où ils ont été accueillis pour une conférence de mathématiques et pour un spectacle, co-organisé par des étudiants de la Faculté des Sciences d’Orsay et de l’École Polytechnique. Quatre grandes découvertes de la quantique à découvrir par le pliage et des flyers originaux uvrir pop-up pour déco s de r ge ar ch lé que ! Té physique quanti la de é cl s te er 4 découv en http://hebergem up.html conductivite/pop a r p u /s r .f d u s -p t.u ©Julien Bobroff Ce travail est une belle illustration du partenariat Recherche/Design puisque c’est le fruit d’une collaboration entre un groupe d’enseignantchercheurs du Laboratoire de Physique des Solides (ParisSud/CNRS) et les étudiants du DSAA de Design d’Illustration Scientifique de l’école Estienne. Au travers de chaque grande découverte, vous allez pouvoir télécharger un flyer, visionner une vidéo et surtout imprimer vos pop-up à découper, à coller, à assembler. ©Julien Bobroff Les animations et outils sont telechargeables gratuitement. ©Julien Bobroff Culture scientifique Une nouvelle journée d’immersion à destination des 1ères S Le 17 avril 2013, 250 lycéens en 1ères S sont venus découvrir la Faculté des Sciences en passant une journée sur le campus d’Orsay. Le matin, après une présentation générale des formations et des activités étudiantes, les élèves ont assisté à une conférence de vulgarisation scientifique sur le soleil, donnée par Vincent JOULIN (Institut d’Astrophysique Spatiale). Après avoir déjeuné au restaurant universitaire, ils ont pu visiter la bibliothèque. L’après-midi, ils ont participé à des travaux pratiques dans la discipline qu’ils avaient choisie (biologie, chimie, informatique, mathématiques, physique et sciences de la terre). Les résultats du questionnaire d’évaluation distribué en fin de journée montrent que les élèves sont repartis ravis et enthousiastes de leur immersion au sein de la vie universitaire. Les journées européennes du patrimoine de la Diagonale Paris-Saclay Dimanche 15 septembre 2013 sur le campus d’Orsay « Imagine ton expérience », un défi à relever Organisé par la Faculté des Sciences d’Orsay, Soleil Synchrotron et l’association Sciences-ACO. Venez tester vos sens avec des ateliers inédits sur la détection et imaginer votre propre expérience en manipulant le patrimoine scientifique d’hier et d’aujourd’hui sur les thèmes des ondes et des fluides. Des ateliers ludiques, de nombreuses découvertes et une exposition au fil de la visite seront au programme. Venez également découvrir l’anneau de collision d’Orsay et approcher la physique des particules : sentiers de découverte, posters et expériences, objets muséographie. Premier anneau de collisions construit en Europe ayant permis d’observer l’annihilation d’électrons et de positrons, premier anneau de stockage sur lequel des lignes de rayonnement synchrotron ont été construites et exploitées, l’anneau ACO de 22 mètres de circonférence permet de voir les différents éléments qui constituent un collisionneur, d’approcher une particule et de découvrir l’infiniment petit. Visites de 10h à 18h Adresse : Science ACO Bât. 200 91 898 Orsay cedex Contact : [email protected] / 01.69.15.32.53 www.sciences.u-psud.fr Le samedi 14 septembre, vous pourrez découvrir le parc du campus de recherche CNRS de Gif-sur-Yvette de 9h à 18h : Visites guidées du parc : botanique, ornithologie sur réservation. Visites du parc et parcours à énigmes Contact : communication@dr4. cnrs.fr Ils nous ont quittés... André Berkaloff André Berkaloff était professeur de microbiologie à l’Université Paris-Sud. Il a été l’un des fondateurs de l’Institut de Microbiologie, ancêtre de l’IGM (Institut de Génétique et Microbiologie). On lui doit la création du DEUST de Biotechnologie, une formation encore aujourd’hui très prisée des étudiants. Il est aussi l’auteur d’un ouvrage de référence qui a signé une nouvelle approche de l’enseignement de la biologie et de la physiologie cellulaire («Biologie et physiologie cellulaire», Berkaloff, Jean Guittet Jean Guittet a enseigné la botanique et l’écologie de terrain à des générations d’étudiants. Toujours avec son sourire et son humour, il était même capable de faire passer des notions arides de statistiques à ses étudiants dont il exigeait beaucoup. Plusieurs d’entre nous se souviennent de lui leur disant : « Prenez vos calculettes, on va faire une analyse de variance sur ces données ! ». J. Bourguet, P. Favard - Collection Méthodes, Herman, Paris, 1967). Directeur des sciences de la vie au CNRS de 1975 à 1980, il a eu un réel impact sur la politique scientifique de l’établissement. Président du Conseil Scientifique du Cirad, il a été très impliqué dans la réforme profonde de cet organisme. Doté d’une personnalité forte et attachante, André Berkaloff avait des convictions et savait les défendre. Il avait mis son savoir et sa curiosité à la disposition de la communauté en publiant une lettre d’information sur les dernières découvertes et innovations en biologie. Puis il ajoutait : « Je vais et faisant preuve d’un grand au tableau et je fais ça à la bon sens lorsqu’il répondait main. Je parie que je termine aux questions. Jean Guit- avant vous. » Et il gagnait, tet était l’un des meilleurs évidemment. Organisateur botanistes de sa génération. Il méticuleux, tout le monde a fait profiter de ses com- savait aussi pouvoir se re- pétences non seulement de poser sur lui. Sa gentillesse nombreuses personnes sur était connue de tous, et tous le campus d’Orsay mais aussi pouvaient en bénéficier. On des amateurs dans beaucoup se souvient de lui en tenue de d’associations. Nous gardons terrain, botté et tarière à la le souvenir de quelqu’un main, planté dans un champ, d’une grande gentillesse, dispensant son enseignement faisant attention aux autres et souvent sous forme plaisante toujours de bonne compagnie. André Lubineau œuvre scientifique réputée passionnait pour les domaines chimie, il a été un artisan de internationalement, tant pour d’interface entre la chimie et la structuration du Dépar- avoir été l’un des précurseurs les autres disciplines, parti- tement de Chimie, directeur André Lubineau, éminent pro- de la « chimie organique en culièrement dans le domaine d’UMR, de l’Institut de Chimie fesseur de l’Université Paris- phase aqueuse », que pour le des glycosciences où il joua un Moléculaire et des Matériaux Sud, a su faire partager son développement de nouvelles rôle moteur au sein du Groupe d’Orsay (ICMMO), représen- enthousiasme pour la chimie méthodologies en glycochi- Français des Glycosciences et tant de la chimie au Ministère organique à de nombreuses mie et leurs applications à la du GDR «Glycosyltransférases de l’Enseignement Supérieur générations d’étudiants. Il a synthèse d’oligosaccharides recombinantes». et de la Recherche… su construire en parallèle une bioactifs. Curieux de tout, il se Promoteur infatigable de la